Qui est le pire vainqueur d’un tournoi du Grand chelem ?

By  | 24 avril 2014 | Filed under: Regards

One shotsVoici quel­ques temps, cer­tains 15lovers chev­ronnés relançaient le vieux débat du « Qui est le meil­leur joueur à n’avoir jamais tri­omphé en Grand chelem ? » Et de re­ssor­tir Mecir, Cor­ret­ja, Philip­pous­sis au cat­alogue des per­dants mag­nifiques. Il m’est alors venu l’idée d’in­vers­er le miroir, pass­er juste de l’autre côté de la vitre en s’intéres­sant à cette ques­tion, haute­ment fon­damen­tale : quel est le « pire » vain­queur d’un tour­noi du Grand chelem ? Le plus mauvais, le plus in­at­tendu, qui n’a con­firmé ni avant, ni après ; celui dont le nom fait le plus tâche et qui – peut-être – n’a pas sa place dans les pal­marès…

Soucieux de ne pas en­tr­er dans la spirale sans fin d’Australiens de secon­de zone titrés à la maison avant l’ère Open (le « vrai » plus mauvais champ­ion se nomme peut-être bien Wil­liam Bow­rey, lauréat du tout de­rni­er Grand chelem l’avant ouver­ture des Majeurs aux pro­fes­sion­nels), on se li­mitera ici à l’ère Open. Pas d’inquiétude : le cat­alogue est déjà pro­met­teur. C’est parti ! Com­paru­tion immédiate de nos huit prévenus, chacune étant as­sor­tie des plaidoi­ries du pro­cureur et de l’avocat de la défense. A vous de juger.

  • Mark Ed­mondson (Open d’Australie 1976)

Ac­cusa­tion : le vain­queur d’un Grand chelem le plus mal classé de l’his­toire : 212e. A ce point-là, on ne peut plus parl­er de coup de chan­ce, mais bien de vaste blague. Une fumis­terie. Une sorte de bûcheron semi-professionnel qui réussit le casse du siècle en pro­fitant du fait que l’Open d’Australie soit boudé par les meil­leurs. Quel champ­ion digne de ce nom voud­rait vrai­ment aller pass­er Noël à l’autre bout du monde, au milieu d’une horde de serveurs-volleyeurs sans talent ? Le tab­leau de Mark Ed­mondson dans son Open d’Australie vic­torieux, en 1976, est un cham­pion­nat nation­al, cer­taine­ment pas un Open in­ter­nation­al : hor­mis un touris­te aut­richi­en égaré là au pre­mi­er tour, il affron­te quat­re com­pat­riotes et un voisin néo-zélandais. Et ce ne sont pas les vieil­lissants Ken Rosewall et John New­combe, ses vic­times en demie et fin­ale, qui re­haus­seront la portée de ce titre du Grand chelem au rabais.

Défense : le vain­queur d’un Grand chelem le plus mal classé de l’his­toire : 212e. A ce point-là, on ne peut plus parl­er de coup de chan­ce, mais bien de per­for­mance. Un re­cord amené à re­st­er dans les an­nales. Qui plus est sans maîtris­er les codes d’un milieu pro­fes­sion­nel qu’il ne con­nais­sait guère, seule­ment âgé de 21 ans et sans vérit­able repères sur le cir­cuit. Con­ver­tir l’essai dès sa troisiè­me ten­tative en Grand chelem, chapeau ! Sur­tout en bat­tant en fin­ale un cer­tain John New­combe. Facile à battre, le tri­ple vain­queur de Wimbledon, sous prétexte qu’il n’était plus tout jeune ? De­man­dez à Jimmy Con­nors ce qu’il en pense : à peine douze mois plus tôt, le n°1 mon­di­al avait été vic­time du « vieux » en fin­ale de « son » tour­noi austr­al. Sur­tout, il est temps de cor­rig­er cette légende ur­baine voulant qu’Ed­mondson ait été l’homme d’un seul tour­noi : c’est faire peu de cas de ses deux aut­res demi-finales en sim­ple en Grand chelem, à l’Open d’Australie en 1981 et sur­tout à Wimbledon en 1982, où il avait battu rien moins que Ramesh Krishnan et Vitas Gerulaitis. Im­pos­sible enfin de faire l’im­passe sur son pal­marès en doub­le, à une époque où la dis­cip­line jouis­sait d’une vraie re­nommée : avec ses quat­re Opens d’Australie et son Roland-Garros, le pal­marès de Mark Ed­mondson est bien celui d’un grand de son époque.

  • Brian Teach­er (Open d’Australie 1980)

Brian TeacherAc­cusa­tion : dif­ficile de sauv­er Brian Teach­er, deuxième, voire troisiè­me co­uteau du ten­nis américain des années 1980. Cap­able de coups d’éclats, l’homme est avant tout un loser de fin­ales, dont l’ul­time para­doxe est d’avoir re­mporté la plus im­por­tante qu’il ait dis­puté. Enfin, « im­por­tante »… Paul McNamee, Peter McNamara et Kim War­wick n’avaient rien de foud­res de guer­re just­ifiant d’élever l’Open d’Australie à un statut plus im­por­tant que les fin­ales à Syd­ney ou Hong-Kong déjà at­tein­tes par le prévenu. Pas grand-chose donc à sauv­er chez un joueur dont on a même oublié qu’il a un jour re­mporté un Grand chelem : si tout le monde se souvient des ar­naqueurs Ed­mondson (voir ci-dessus) ou Kriek (voir ci-dessous), Teach­er est tout simple­ment passé aux oub­liet­tes de l’His­toire.

Défense : la carrière de Brian Teach­er au som­met a été brève. Mais que dire de son année 1980 ? Son titre à l’Open d’Australie, uni­que Grand chelem à son pal­marès, est un mag­nifique point d’orgue a une saison ab­outie, qui le por­tera jusqu’au 7e rang mon­di­al. Aux anti­podes, Teach­er dis­pute en effet sa sixième fin­ale de l’année, la cin­quiè­me con­sécutive, après Hong-Kong, Taipeh, Bangkok et Syd­ney. Il n’en a à ce mo­ment re­mporté aucune, cer­tes, mais il monte claire­ment en puis­sance. Sur cette seule année 1980, son tab­leau de chas­se af­fiche les scalps d’Ivan Lendl, Stan Smith, Ilie Nas­tase, Ros­coe Tann­er, Raul Ramirez, Yan­nick Noah, Peter McNamara… Sans même parl­er de ses six tour­nois re­mportés en doub­le cette saison-là. Au som­met de sa carrière à 26 ans, le seul re­proc­he que l’on puis­se faire à Brian Teach­er est de n’avoir pas con­firmé en­suite, malgré des quarts de fin­ale réguli­ers en Grand chelem jusqu’à 1982. Mais en ce qui con­cer­ne sa faste saison 1980, son titre à l’Open d’Australie n’est ab­solu­ment pas immérité… tout comme sa présence au Mast­ers de fin d’année.

  • Johan Kriek (Open d’Australie 1981-1982)

Ac­cusa­tion : la même que pour les précédents, puis­sance deux : avoir chipé deux tit­res du Grand chelem en pro­fitant de la déser­tion des meil­leurs. En pioc­hant parmi les plus re­dout­ables ad­versaires re­ncontrés par le Sud-Africain en deux édi­tions, on ne par­vient même pas à faire un Mast­ers 1000 cor­rect : Chris Lewis, un tout jeune Tim Mayot­te, Paul McNamee, Mark Ed­mondson et, à deux re­prises en fin­ale, Steve De­nton. Le li­st­ing se passe de com­men­taires et ne néces­site guère plus de plaidoirie. Si l’on étend à l’en­semble de sa carrière, le CV de Kriek est à l’image de son par­cours lors de ses deux tri­omphes à l’Open d’Australie : du chiffre, mais pas de qualité. En 12 aut­res tit­res re­mportés durant près de 15 années de carrière, aucune co­uron­ne not­able. Des Li­vingston, Sarasota, Bris­tol… Tous sur sur­face très rapide, comme pour oub­li­er que son uni­que demi-finale à Roland-Garros, ac­qu­ise grâce à un walk-over de Yan­nick Noah en huitièmes, s’est con­clue par une déculottée face à Ivan Lendl… qui lui, pour le coup, n’avait même pas jugé néces­saire d’ôter son bas de sur­vête­ment.

Défense : D’abord, deux Grands chelems. Deux. Pas un. Hors, par défini­tion, un « one shot » ne réalise de « coup » qu’une seule fois. Johan Kriek, lui, l’a re­fait. Il n’y a pas de hasard. Le Sud-Africain était bien le meil­leur des joueurs présents. Tant pis si les meil­leurs préféraient jouer des ex­hibs dans le même temps. Comme l’a dit Vilas, qui a doublé son pal­marès en Majeurs grâce à l’Open d’Australie, « l’his­toire me don­nera raison ». Par ail­leurs Johan Kriek présente une toute autre con­stan­ce en Grand chelem que la plupart des joueurs présents ici : outre une troisiè­me demi-finale à Mel­bour­ne, en 1984 – il y bat un cer­tain Pat Cash, 11e mon­di­al en pleine as­cens­ion – il at­teint égale­ment les demi-finales de Roland-Garros en 1986 en bat­tant Guil­lermo Vilas, et sur­tout les demi-finales de l’US Open en 1980, ne s’inclinant qu’en cinq sets face au n°1 mon­di­al Björn Borg. A un quart de fin­ale près à Wimbledon (1981 et 1982, à chaque fois battu par John McEn­roe), il ne lui man­que donc qu’un match pour avoir at­teint le de­rni­er carré de tous les tour­nois du Grand chelem. Un ab­outis­se­ment aut­re­ment plus dif­ficile à réalis­er dans les années 1980 que de nos jours. Qu’on le veuil­le ou non, le Sud-Africain est un joueur mar­quant des années 1980, décen­nie relevée s’il en est.

  • Yan­nick Noah (Roland-Garros 1983)

Yannick NoahAc­cusa­tion : Un chan­teur au pal­marès de Roland-Garros… Et pour­quoi pas con­sidér­er que Bob Sinclar a gagné les In­ter­nationaux de Fran­ce 2011, 2012 et 2013 sous prétexte que ses sets sur le Centr­al ont lar­ge­ment plus am­biancé le tour­noi que Rafael Nadal et ses sem­piter­nels tirages de slips ? Un peu de sérieux, s’il vous plaît : il faut avoir fumé de l’herbe pour af­firm­er avoir vu un rasta se ruer au filet de Roland-Garros en chan­tant « Saga Af­rica » tan­dis que, de la main gauc­he, il ten­tait ac­robatique­ment de soign­er une bles­sure au pied avec un laser. Si en­core vous lui ajoutiez une mous­tache, on com­prendrait la con­fus­ion avec Man­sour Bah­rami, mais là… Yan­nick Noah n’est rien d’autre qu’une légende ur­baine, con­coctée pour donn­er de la co­uleur des li­vres d’his­toire du ten­nis français restés bloqués au noir et blanc. Ou, comme l’a si bien dit un philosop­he qui s’est penché sur la ques­tion de­puis Bucarest : « Yan­nick Noah, pour nous, c’est un chan­teur, c’est tout. » Alors, tous en­semble, en­ten­dons la voix du sage et chan­tons avec lui.

Défense : Mon­sieur le juge, ceci est une sombre pro­voca­tion ! Yan­nick Noah ne saurait en rien être as­socié à des mal­faiteurs d’aussi piètre en­ver­gure que la broc­hette de Pieds nic­kelés ici présente ! Mon client a gagné Roland-Garros en bat­tant Ivan Lendl et Mats Wiland­er, rien moins que les deux hom­mes forts de la terre bat­tue des années 1980. Cette seule op­posi­tion écartée sur la route de son seul titre en Grand chelem suf­fit à le dif­féren­ci­er des aut­res per­son­nes com­parais­sant de­vant vous aujourd’hui. En outre, mon client a re­mporté plusieurs équivalents Mast­ers 1000, à com­menc­er par le pre­stigieux tour­noi de Rome. Notons enfin son statut de joueur trans­cendé par les grands matchs, bête noire notam­ment d’Ivan Lendl de­puis l’époque des cat­égo­ries de jeunes. Alors bien sûr, Noah est resté l’homme d’un seul Grand chelem. Mais on ne peut le blâmer d’avoir eu d’aut­res centres d’intérêts dans la vie et d’avoir pro­fité de sa jeunes­se… tout en main­tenant un niveau d’ex­cell­ence ayant fait de lui un par­ticipant as­sidu au Mast­ers une décen­nie durant. Et qui sait, sans cette satanée val­ise en mai 1986, peut-être Noah aurait-il doublé la mise à Roland-Garros…

  • An­dres Gomez (Roland-Garros 1990)

Ac­cusa­tion : onze ten­tatives avant de gagn­er enfin un tour­noi du Grand chelem. Roland-Garros 1980 – Roland-Garros 1990. Les in­dul­gents di­ront qu’Andres Gomez a été opiniâtre. Je préfère de mon côté in­sist­er sur le fait que, s’il a si longtemps échoué à Paris, sur une sur­face où il a pour­tant très tôt ac­cumulé les tit­res dans des tour­nois dits « caram­bars », c’est qu’il y avait bien une raison. An­dres Gomez avait in­déniab­le­ment le niveau pour gagn­er à Bor­deaux ou à Nice. Il l’a fait plus souvent qu’à son tour, d’ail­leurs. Mais pas à Roland-Garros. Les In­ter­nationaux de Fran­ce, c’est autre chose. Et quand on échoue dix fois avant les de­m­ies, cela délimite claire­ment des lacunes im­por­tantes et un man­que de car­rure. Cer­tes, Gomez a saisi sa chan­ce quand elle s’est présentée, con­tre un Andre Agas­si qui n’avait sans doute pas en­core l’en­vergure d’un vain­queur de Grand chelem. Tant mieux pour lui. Cela n’en fait pas pour autant un vain­queur légitime. Que n’aurait-on dit si David Ferr­er avait gagné Roland-Garros l’an de­rni­er en bat­tant un Grigor « Nar­cisse » Di­mit­rov ob­nubilé par son miroir en fin­ale…

Défense : si Ivan Lendl n’avait pas existé, qui sait quel­le carrière An­dres Gomez aurait pu connaître… Le Tchécos­lovaque a représenté le seul vrai cauc­hemar re­ncontré par le gauch­er de Guayaquil en quin­ze ans passés sur le cir­cuit. Le seul. Face aux aut­res grands de l’époque, il a toujours su tirer son épingle du jeu, en par­ticuli­er sur terre bat­tue. De­man­dez donc à Thomas Must­er et Andre Agas­si, ses vic­times le de­rni­er week-end à Roland-Garros en 1990, ce qu’ils en pen­sent. Agas­si en a même perdu ses cheveux et est de­venu chauve suite à cette défaite in­at­tendue en fin­ale. C’est le seul Lendl qui a privé Gomez d’une carrière plus re­ten­tissan­te en­core que son Roland-Garros et ses deux tit­res à Rome. Ce Lendl qui le bat 17 fois en 19 matchs. Ce Lendl qui lui barre quat­re fois l’accès aux demi-finales d’un Grand chelem (trois fois à Roland-Garros, une à l’US Open). Or un seul joueur ne saurait just­ifi­er ce procès in­tenté à mon client. Ou alors cela re­viendrait à re­ni­er à Roger Feder­er son statut de grand joueur de terre bat­tue sous prétexte qu’il y a souvent perdu ses fin­ales con­tre Rafael Nadal.

  • Thomas Johansson (Open d’Australie 2002)

Ac­cusa­tion : un titre du Grand chelem re­mporté sans affront­er le moindre Top 10 en chemin. Meil­leur ad­versaire re­ncontré : Marat Safin, en fin­ale, alors 11e à l’ATP. Et un Marat plus préoccupé par les trois blon­des pamela-andersoniennes dans son box que par l’ad­versaire de l’autre côté du filet. Cir­constan­ces aggravan­tes : même en gag­nant l’Australian Open cette année-là, l’autre ten­nisman suédois né à Vaxjö n’est pas par­venu à ter­min­er l’année dans le Top 10. Pire : 14e mon­di­al à la fin de la saison 2002, après un pic à la 7e place à l’été, il présente à la fois le pire clas­se­ment de fin d’année et le pire « rank­ing high » de tous les champ­ions du Grand chelem dans l’ère Open (à égalité avec Teach­er). Com­ment voulez-vous dans ces con­di­tions con­sidér­er que son titre austr­al ne relève pas d’un ac­cident pour un joueur cer­tes à sa place dans le Top 20 mon­di­al, mais cer­taine­ment pas pro­grammé pour soulev­er un jour la Coupe d’un tour­noi majeur ?

Thomas Johansson - Albert CostaDéfense : Thomas Johansson n’a peut-être pas gagné be­aucoup, mais il a gagné à bon es­cient : outre son sacre en Grand chelem, le Suédois possède égale­ment à son pal­marès une Coupe Davis (1998), un Mast­ers 1000 (Montréal 1999) et même une médail­le d’ar­gent olym­pique, en doub­le (2008). A noter aussi une demi-finale dans le plus pre­stigieux des Grands chelems, à Wimbledon (2005). Il avait alors eu balle de 2 sets à 1 con­tre Andy Rod­dick pour une place en fin­ale. De­rni­er ar­gu­ment : c’est avant tout son physique en plas­tique qui a con­sidérab­le­ment per­turbé la carrière d’un joueur tech­nique­ment sans point faib­le. Mal­chan­ceux, chacune de ses gran­des « perfs » est aus­sitôt suivie par une bles­sure dans les semaines ou mois qui suivent : titre à Montréal ? Al­er­te car­diaque dans la foulée. Titre à Open d’Australie ? L’épaule lâche à l’été, et puis sur­tout le genou en début d’année suivan­te : 2003, saison blanche pour un joueur dépité de ne pas re­venir défendre son titre à Mel­bour­ne. Médail­le d’ar­gent en doub­le aux JO de Pékin ? Bles­sure au pied qui le force à mettre un terme à sa carrière peu de temps après. Veinard, Thomas Johansson ? Loin de là. Tout ce qu’il a gagné a été haute­ment mérité… et payé au prix fort.

  • Al­bert Costa (Roland-Garros 2002)

Ac­cusa­tion : excusez-moi si je me montre graveleux, mais à ce point-là de chan­ce sur la route d’un titre en Grand chelem, Bébert aurait intérêt à se de­mand­er ce que faisait Bobon­ne à la maison pen­dant ce temps-là. Passe en­core qu’il pre­nne Ric­hard Gas­quet au be­rceau au pre­mi­er tour. Mais sa deuxième semaine parisien­ne relève du sur­naturel, un coup de bol perpétuel. Plus re­dout­ables les uns que les aut­res sur le papi­er, ses ad­versaires de­puis les huitièmes jusqu’au titre sont vic­times les uns après les aut­res d’une poupée vaudou et se présen­tent lour­de­ment han­dicapés face à lui. Gus­tavo Kuert­en en huitièmes ? En phase de re­pr­ise après sa première op­éra­tion à la han­che, l’an­ci­en tri­ple vain­queur était en bout de co­ur­se dans ce tour­noi. Guil­lermo Canas en quarts ? Exténué après deux marat­hons de quat­re heures tren­te con­tre Car­los Moya et Lleyton Hewitt. Alex Cor­ret­ja en de­m­ies ? Tombé mal­ade trois jours avant. Et, last but not least, Juan Car­los Fer­rero en fin­ale ? Blessé aux ad­ducteurs. Trop beau pour être vrai. Si c’est Rafael Nadal qui gagne un Grand chelem avec autant de coups de pouce du de­stin, les FFF hur­lent au tab­leau truqué.

Défense : Al­bert Costa n’a pas toujours été ce loser fatigué que per­son­ne n’at­tendait en cette édi­tion 2002 de Roland-Garros. Les plus an­ciens se souvien­nent sans doute avoir été bluffés par ce jeune Es­pagnol en­core in­con­nu qui, en 1995, avait mené deux sets à un en quarts de fin­ale con­tre un Thomas Must­er in­trait­able sur terre champ­ion et futur champ­ion parisi­en. C’est vrai que Costa n’a pas con­firmé toutes les pro­mes­ses nées de cette « perf » originel­le, malgré un pedig­ree de ter­ri­en re­spect­able, vain­queur à Ham­bourg (1998), fin­alis­te à Monte-Carlo (1996) et à Rome (1998). Mais s’il a bénéficié de cir­constan­ces favor­ables pour em­poch­er enfin le tour­noi dont rêvent tous les Es­pagnols – rap­pelons que son grand ami Alex Cor­ret­ja n’y est jamais par­venu, malgré une toute autre régularité dans les de­rni­ers tours de l’épreuve – il faut sig­nal­er le vérit­able or­gueil de champ­ion dont il fit pre­uve l’année suivan­te, en 2003, pour défendre son titre au bout de l’hon­neur. Per­son­ne d’autre que lui n’est arrivé en demi-finales de Grand chelem en re­mpor­tant quat­re matchs en cinq sets. Al­bert Costa a fait hon­neur à sa co­uron­ne.

  • Gas­ton Gaudio (Roland-Garros 2004)

Ac­cusa­tion : voici venir le seul vain­queur de Grand chelem à n’avoir jamais réussi, ni avant, ni après son titre, à décroch­er un deuxième quart de fin­ale en Grand chelem. Gas­ton Gaudio, c’est trois huitièmes de fin­ale, tous à Roland-Garros évidem­ment, et un titre en 2004 qui ap­paraît telle une poussée de fièvre au milieu d’un en­céphalog­ramme plat. Gaudio, c’est aussi le spécialis­te des avan­ies, du genre à avoir squatté deux fois le buf­fet du Mast­ers sans jamais pour­tant s’être qualifié di­rec­te­ment, en tant que Top 8 mon­di­al : en 2004, il déboule à Hous­ton grâce à son statut de vain­queur de Roland-Garros, et en 2005 pous­se le vice jusqu’à com­post­er son bi­llet pour Shanghaï grâce à l’avalanche de for­faits… Tout ce qu’il y a récolté, c’est un re­tour en bi­cyc­lette au stade des demi-finales de l’épreuve, suite à une fessée ad­ministrée par Roger Feder­er. Le seul 6/0 6/0 jamais en­registré dans le plus relevé des tour­nois. Ul­time pièce à ce lourd dos­si­er : l’Ar­gentin est égale­ment le seul vain­queur d’un Grand chelem à y être re­venu ultérieure­ment… dis­put­er les Qualifs. C’était en 2010 et le « Chat » était en fin de vie. Tri­ste épilogue.

Défense : Un seul Grand chelem, mais quel Grand chelem ! De cette liste de « one shots » en Grand chelem, Gaudio est pro­bab­le­ment celui qui a connu l’op­posi­tion la plus dense sur la route du titre : non tête de série, il at­taque au pre­mi­er tour avec son com­pat­riote Guil­lermo Canas, trois fois quart de fin­alis­te à Roland-Garros au total ; il enchaîne sur Jeri Novak, en­core 14e et Top 4 mon­di­al deux ans plus tôt ; ça con­tinue avec Thomas En­qv­ist, ex-n°4 ATP, au troisiè­me tour, et Igor An­dreev, présenté à l’époque comme le « Nadal droiti­er » en raison de son énorme lift de coup droit. Toujours du lourd en quarts, avec Lleyton Hewitt, avant les mor­ceaux de choix en de­m­ies et en fin­ale : rien moins que David Nal­bandian, n°8 mon­di­al, et évidem­ment Guil­lermo Coria, n°3. Con­tre Coria, dans une fin­ale in­oub­li­able, il re­joint les plus grands en sauvant deux bal­les de titre avant de soulev­er la co­uron­ne. Un seul « Chelem », oui, mais in­es­tim­able. A noter aussi que l’ac­cusa­tion « d’aucun autre titre im­por­tant » ne tient pas : à l’époque où Gaudio exerçait ses talents sur le Tour, les Mast­ers 1000 ne possédaient pas en­core de statut ob­ligatoire, et le titre de Gaudio con­quis au Godo de Bar­celone en 2002 valait à l’époque bien un Mast­ers 1000 de Ham­bourg : mon client s’y était imposé sans per­dre un seul set, malgré l’op­posi­tion in­carnée par Car­los Moya, Al­bert Costa et le n°1 mon­di­al Lleyton Hewitt ! Gas­ton Gaudio, tout simple­ment un puris­te du ten­nis.

Le jury va main­tenant se re­tir­er pour délibérer.

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313 Responses to Qui est le pire vainqueur d’un tournoi du Grand chelem ?

  1. Patricia 25 avril 2014 at 12:50

    Je vois qu’Edmonson a aussi participé à l’édition gagnante de la Coupe Davis en 83, remporté 5 autres titres en simple… et 34 en double ! Il est le dernier australien à gagner à la maison, 4 finalistes (dont Cash et Hewitt) n’ayant pas réussi à s’y imposer.

    Toujours pour la défense, je pense qu’on peut reconsidérer un peu la question du « Grand Chelem peu fréquenté », dans la mesure où
    1) elle joue dans les deux sens : à moins d’être au sommet, pas facile pour les joueurs australiens de financer des tournées dans le reste du monde pour grimper au classement… Edmonson a 3 Brisbane et un Adélaïde au compteur ; son complice du double, John Marks, a lui même réussi l’exploit deux ans plus tard de rallier la finale en tant que 177è, en battant Ashe mais en butant contre Vilas. Il fait une carrière en simple de 4 années, où il ne joue pas l’USO et RG à 2 reprises… La carrière d’Edmonson est plus longue, mais il zappe en tout 10 éditions de RG/USO

    2) en ne jouant pas la tournée australienne, les joueurs se réservent pour arriver en meilleure forme, et donc avec de meilleures chances, sur les grandes échéances suivante.
    Je suis certaine qu’un joueur actuel qui, en l’absence de blessure, ferait une vraie pause en décembre pour recharger les accus et laisser souffler la machine, puis mettrait à profit le mois de janvier pour une préparation intensive, arriverait sur les chapeaux de roue avec de bonnes chances de perfer aux MS américains et sur terre.

    Enfin, si l’on considère le palmarès de l’AO jusqu’aux années 80 où les champions européens et américains font systématiquement le déplacement, c’est quand même du très haut gradé : Rosewall (4), Emerson (7), Laver (2), Ashe, Connors, Vilas (2). Ce brave Edmonson bat les TS 1 & 2, et si 70% des gars sont australiens, y avait quand même de la qualité chez eux en ce temps là : Roche, MacNamara… Si on nous collait 80 espagnols dans le tableau de RG, ça n’en ferait pas une pataugeoire pour autant.

    Bon, Johannson, je trouve la plaidoirie de Guillaume efficace. Et je reste fidèle à « qui a vu les matchs » pour déterminer le niveau de jeu nécessaire à l’accomplissement de l’exploit : dans le tableau, il y avait Hewitt, Rios, Kuerten, Haas, Federer, Sampras, Roddick, Corretja, Ivaniscevic, Henman, Grosjean, Novak (battu par Thomas, que Guillaume nous vend comme une terreur pour défendre Gaudio)… Alors, bon, ne regardez surtout pas comment tout ce beau monde a été éliminé et comment les tondeuses ont été tondues par les tonsurés de Johannson, mais peut être chaque upset a t il nécessité un niveau de jeu phénoménal ?

    Dans le cas contraire, une telle chance est de toutes façons un talent, qui minimisera la part de chance dans les parcours du GC ?

    • Sam 25 avril 2014 at 13:24

      En fait, pour un joueur lambda australien des 70′s, c’est RG et les 2 autres qui sont peu fréquentés.

      • Skvorecky 25 avril 2014 at 17:44

        En ce moment même, sur un forum de tennis australien, le débat « quel est le pire vainqueur de l’histoire en Grand Chelem » se joue entre Ashe, Panatta et Orantes.

        Et le Colin australien, dans ses tableaux excel qui résument l’ère Open, a mis entre parenthèses et en minuscules tous les vainqueurs en grand Chelem non-austral jusqu’à Wimbledon 1987.

        C’est juste une question de point de vue.

        • Sam 26 avril 2014 at 00:41

          Excellent !

  2. Patricia 25 avril 2014 at 13:04

    C’est le déclin pour le King de Bucarest, sorti par un modeste Rosol en deux sets…

  3. Patricia 25 avril 2014 at 13:04

    Pendant ce temps, 5 jeux à 0 pour Nénesse, je vais jeter un œil.

  4. Ivan 25 avril 2014 at 13:06

    La plus grosse arnaque? Noah évidemment. Tout ce a quoi il touche sent l’arnaque. En fait, ce type est une arnaque en continu. La référence du tennis français repose sur une arnaque.

  5. Patricia 25 avril 2014 at 13:30

    J’apprends que Nénesse aurait promis à son coach de ne plus péter de raquette à l’AO – et qu’il aurait craqué une seule fois ?

  6. Sam 25 avril 2014 at 13:52

    Dites-don, on n’a pas oublié Korda non parmi tout ce beau monde ?

  7. Yasunari 25 avril 2014 at 14:12

    Ah oui. Je crois qu’on a notre vainqueur.

  8. William 25 avril 2014 at 14:14

    Gulbis l’emporte enfin après avoir sauvé 4 ou 5 balles de debreak, on était pas loin du massacre de raquette ! 6-1 6-4, affrontera Cilic ou Nishikori en demi-finale, pas mal !

  9. Kaelin 25 avril 2014 at 16:14

    la vache s’est encore pris une branlée après la correction wawrinkienne de MC : 6-1 6-3 vs Nishi pour le jap’

    content pour Gulbis même si j’apprécie Gabashvili

    Mathieu mène 4-2 service à suivre vs Monfils !!! je kiffe Monfils mais là j’avoue être à fond pour PHM. ce joueur est LE PATHOS incarné, dés qu’il fait une perf je suis content pour lui, dés qu’il contreperf je suis triste. C’est grave docteur ?
    En tout cas Paulo va revenir dans le top 80 voire plus s’il va plus loindans ce tournoi. Pourquoi aps le titre à la surprise générale ? Ce serait ouf !

    • Kaelin 25 avril 2014 at 16:14

      euh pour ma 1ère phrase je parlais de Cilic ^^

    • Skvorecky 25 avril 2014 at 17:46

      Cilic avait fait un gros match hier pourtant… Nishikori est impressionnant je trouve.

      Et comme par hasard, à la première opposition sérieuse cette semaine, Nadal a retrouvé un niveau de jeu bien plus satisfaisant et a collé 6-2 à Almagro. Mais ce dernier résiste bien dans le deuxième set où il mène 5-4.

  10. Guillaume 25 avril 2014 at 16:20

    Alors, un peu de méthodo pour commencer, histoire déjà de justifier cette sélection :

    La notion de « pire » ou « plus mauvais » vainqueur (vous remarquerez les guillemets : si la question m’intéresse, je n’en reste pas moins convaincu que le vainqueur a toujours au moins l’immense mérite d’avoir saisi sa chance. Nombre de joueurs bien plus doués / meilleurs ne peuvent en dire autant. En sport, le réalisme est une qualité), bref, la notion de « pire » ou « plus mauvais » vainqueur implique l’unicité de l’accession à une finale (hors exception Johan Kriek ici retenu). D’où le fait d’avoir omis de la liste un Petr Korda, vainqueur en Australie mais aussi finaliste à Roland-Garros. Cela exclue également un Roscoe Tanner, vainqueur en Australie mais aussi finaliste à Wimbledon. Leur pedigree global est supérieur à nos huit accusés, qui ont pour point commun de n’avoir joué qu’une seule finale de GC (sauf Kriek encore, mais cas particulier de l’OA jusqu’au début des années 80). Pour répondre à May, même Marion Bartoli fait mieux que Teacher, Costa… ou Noah (J’avoue, énormément de provoc dans la sélection de celui-ci, essentiellement pour faire sortir certains posteurs du bois). Pire, nos huit salopards n’ont bien souvent pas plus d’une demie en GC à leur compteur en-dehors de leur titre. C’est le cas de Noah, de Costa, de Johansson. Gomez, Teacher et Gaudio font de leur côté encore pire : ils ont tapé dans le mille pour leur seule qualification dans le dernier carré d’un Chelem. Voilà pour le premier paramètre : les parcours en Chelem en carrière.

    Ce paramètre au passage possède un corollaire : contrairement à ce que disait Skvo plus haut, tous les vainqueurs de l’OA entre 68 et 83 ne sont pas à mettre dans le même sac : Laver, Rosewall, Connors, Newcombe et Vilas sont exclus d’office de la liste du fait de leurs nombreux triomphes partout ailleurs en Chelem, à Wimbledon, Roland ou NY. Ils permettent même à l’Australian de s’en tirer avec un palmarès très décent sur la période, malgré le désintérêt de beaucoup de grands noms de l’époque (Borg, Mc…). Edmondson, Teacher et Kriek sont bel et bien seuls en lice pour porter la marque de l’infamie.

    Après ce cadre général et indiscutable du CV sportif dans les 4 seules épreuves qui traversent les âges, le deuxième paramètre pris en compte relève au contraire du cas par cas : étudier le tableau, établir le contexte, éventuellement se souvenir de l’écho et/ou surprise suscitée lors desdites victoires… C’est la partie hautement subjective de l’entreprise, celle qui justifie le petit exercice d’accusation / défense ci-dessus. Celle qui s’avère indispensable pour ramener un Yannick Noah à sa juste place – c’est-à-dire devant Marion Bartoli, quand bien même Barto a t-elle joué une autre finale à Wimbledon en plus de son titre. A chaque forumeur de se forger son intime conviction là-dessus pour faire la différence entre les 8.

    • Skvorecky 25 avril 2014 at 18:01

      Puisque tu as dû regarder les chiffres pour établir ta présélection: y a-t-il des vainqueurs de Wimbledon ou l’US Open dont c’était l’unique finale majeure en carrière? Krajicek et Delpo me viennent en tête, y en a-t-il d’autres?

      Pour l’Open d’Australie 69-82 tu as raison, il faut faire au cas par cas, mais personne n’accorde une grande valeur aux deux titres signés Vilas, par exemple. D’ailleurs Colin a mis tout le monde en minuscules sur son tableau de l’ère open: http://www.15-lovetennis.com/?page_id=2169

      Pas de jaloux, pas de discrimination, Laver et Connors logés à la même enseigne que Teacher et Kriek!

      Wimbledon 73 pouvait être un cas à part, mais Kodes a gagné Roland par ailleurs. Dommage!

      Pour continuer dans la même veine, on pourrait se poser la question du pire finaliste, et là il y a de quoi se marrer…

      • Guillaume 25 avril 2014 at 18:25

        Krajicek et Delpo sont bien les seuls one shot finalists enregistrés du côté de Londres et de New York. Gros gap avec Melbourne et Paris, habitués de la chose.

        Ta remarque sur l’OA est évidemment pertinente sur le fond, MAIS elle ne correspond plus à la question de départ : au lieu de répondre à « quel est le pire vainqueur », tu dérives vers « quelle est la pire édition »… Pas tout à fait la même chose (en faisant le compte parmi les manquants sur la ligne de départ, la pire édition pourrait très bien avoir été gagnée par un grand nom à la Connors ou Laver, effectivement ; pour autant ces deux-là ne seront jamais des vainqueurs de GC improbables).

        J’ai l’impression que la suggestion de Quentin plus bas relève du même glissement, d’ailleurs. Je ne me suis nulle part focalisé sur les tournois, mais bien sur les hommes. Ca m’a paru évident en l’écrivant mais j’aurais peut-être du le préciser plus clairement dans l’intro…

  11. Patricia 25 avril 2014 at 17:03

    « Pire, nos huit salopards n’ont bien souvent pas plus d’une demie en GC à leur compteur en-dehors de leur titre. C’est le cas d’Edmondson » mais « c’est faire peu de cas de ses deux autres demi-finales en simple en Grand chelem, à l’Open d’Australie en 1981 et surtout à Wimbledon en 1982″ ? Lapsus ?

  12. Guillaume 25 avril 2014 at 17:20

    Les premières réponses réservent déjà leur lot de surprises, au moins sur trois aspects :

    - Edmondson, Teacher et Kriek sont largement épargnés par les critiques, alors qu’ils sont les seuls à avoir triomphé dans un contexte limpide d’absence des meilleurs. Mais trop lointains dans le temps, donc sans intérêt ?

    - Johansson s’en prend plein la gueule. Le garçon fait l’unanimité contre lui. Si l’on se réfère au profil habituel du 15lover, passé par McEnroe, Edberg, Sampras, un creux, et Federer, le Suédois s’inscrit en plein dans l’époque qui a vu nombre de fans faire une pause avec le tennis. Johansson paie t-il alors pour un contexte ou, comme on dit dans le vélo, pour une époque, celle d’un âge trouble où Lleyton Hewitt bouclait deux saisons dans la peau d’un N°1 mondial ? Autre option (les deux ne sont pas antagonistes) : les gens du site étaient fans de Marat Safin.

    - l’indulgence à l’égard des purs terriens de la liste, type Costa / Gaudio. Quand j’ai commencé à suivre le tennis, il y a une petite quinzaine d’années maintenant (wah, ça commence à faire), la notion de spécialiste était plutôt un élément à charge, du genre ‘pff, il n’est bon à jouer que sur une surface’. Aujourd’hui, nos deux clients amoureux de l’ocre sont plutôt perçus d’un bon oeil : ‘Oui, mais eux tu comprends, c’étaient de redoutables spécialistes’ (didascalie : trémolos dans la voix)… Paradoxal au vu du tennis tel qu’il est aujourd’hui. Faut-il y voir une critique en creux de notre époque et ses tout-terrains au top de janvier à décembre ?

    • Quentin 25 avril 2014 at 17:53

      Concernant Edmondson, Teacher et Kriek, j’avance une autre idée qui explique cette indulgence: le fait que l’AO est certes un tournoi du GC mais est considéré comme un tournoi mineur jusqu’à que le meilleur y participe (à peu près à partir de 1983 je crois).
      Par conséquent les succès d’Edmondson, Teacher et Kriek n’est pas gênant puisque c’est comme s’ils avaient gagné un tournoi de seconde zone.
      Ce qui n’est pas le cas de Johansson, qui gagne là un tournoi de prestige.

      • Skvorecky 25 avril 2014 at 18:03

        C’était justement mon argument pour les exclure du vote. Tu l’as, de fait, mieux formulé.

  13. Marina 25 avril 2014 at 17:53

    Ah Paulo Paulo Paulo que va-t-on faire de toi?
    Il menait 1 set à 0, et dans le tie-break du 2ème set, c’était du grand n’importe quoi. Impérial jusqu’à 5/0. Et le cauchemar commença. Il a laissé Monfils remonter tout seul comme un grand, puis il s’est procuré 6 balles de match, les a toutes vendangées. Monfils n’en demandais pas tant et gagne le set dès sa 1ère occasion…

    Et je ne vous étonnerai pas en disant que dans le 3ème set, c’est un cavalier seul… 4/0 Monfils.

    Je n’ai pas de mots.

    • Skvorecky 25 avril 2014 at 18:05

      Oh c’est pas vrai! Je n’ai pas suivi ça, on dirait une mauvaise blague! Dis-moi que c’est une blague!

  14. Babolat 25 avril 2014 at 17:55

    « le vainqueur a toujours au moins l’immense mérite d’avoir saisi sa chance. »

    Anéfet, comme dit notre chef bien aimé, est-ce leur faute à ces soi-disant « sans grade » si les favoris ont failli au moment crucial ? Ne devrait-on pas élire le pire perdant dans ce cas ? Coria tiendrait la corde pour beaucoup d’observateurs.
    De même, en 1990, qui aurait qualifié Gomez de parvenu ? C’est Agassi qui été conspué et descendu en flammes par Patrice Dominguez notamment dans son édito d’europe 1. C’est qu’il agaçait (le jeu de mot fut moult fois éprouvé) pas mal de monde le kid de Las Vegas et la finale de 1991 a bien failli enfoncer le clou… un loser le Dédé… « le prix de la patience » disait-on de l’équatorien. Pas un voleur aux yeux des 90′s… avec le recul et face au palmarés fleuri du mari de Steffi… c’est un cocu.

    Johansson… rappelez-vous, c’est lui qui envoya Henri Leconte à la retraite en 1996 au premier tour de Roland Garros. Il faisait même figure d’épouvantail en 2001 quand vint Wimbledon après avoir éparpillé la concurrence sur gazon. Pas un inconnu, pas vraiment une surprise et en revoyant les images, un Safin bien condescendant lui a permis d’inscrire son nom au firmament des tournois du grand Chelem.

    Costa ? Soyons sérieux… en 1995, comme rappelé dans l’article, il fut le seul (avec Gérard Solves -si, si rappelez-vous- au premier tour) à prendre un set (deux pour Costa) au terreminotaure de l’époque. Moya et Corretja n’étaient pas encore au niveau, Ferrero était encore ado et dansait avec Kournikova et Hingis au bal des juniors. (je dois bien avoir une photo dans un tennis mag’). Bref, c’était lui, Alberto (au début, il se faisait appeler Alberto)… que l’on voyait en digne successeur de Bruguera.

    Je vais revenir pour défendre les autres, si j’ai le temps… oui, tous les autres, car pour moi, ils méritent tous leur couronne. Il s’agit plutôt, comme je l’ai dit plus haut, d’être moins tendre avec les finalistes. ^^

    • Patricia 25 avril 2014 at 19:25

      J’attends ça avec impatience…
      En tous cas, pour Costa, j’avais en mémoire qu’il a été considéré comme « meilleur terrien » avant un RG, et qu’il était considéré comme « garrisable ». A l’époque, on n’avait plus de superpuissance à RG, même des mecs comme Squillari étaient considérés comme des outsiders…

  15. Skvorecky 25 avril 2014 at 18:06

    Almagro encaisse le pire ace de l’histoire en effectuant son décalage coup droit au moment où Nadal fait rebondir sa balle de deuxième service…

    • Skvorecky 25 avril 2014 at 18:11

      … ce qui ne l’empêche pas d’égaliser à un set partout. Nadal joue court, est passé à deux points du match mais a laissé Almagro prendre l’initiative sur la fin du tie-break. Le bras magique du Murcien n’a pas pardonné.

  16. Noel 25 avril 2014 at 18:37

    Ah, mieux que la tirade des losers magnifiques, l’élection du roi du winning ugly…

    Comme pas mal d’autres commentateurs, j’aurais tendance à épargner les vainqueurs en mousse de l’open d’australie version dévaluée, tout simplement parce que dans leur cas le côté « conjonction astrale » est quand même moins évident. Et puis faute de véritable défenseurs de ces mecs, on hésite à les attaquer: ils n’ont après tout fait de mal à personne…
    Johansson, je garde le souvenir d’un excellent joueur et d’une victoire franchement pas volée (même pour le fan de Safin que j’étais), c’est surtout a posteriori que son titre apparait comme un happax.

    Pour moi ça se joue entre les terriens et Alberto est mon lauréat. Gaudio, c’est spécial, malgré la manière dont Coria s’est chié dessus, la victoire de Gaudio reste globalement un immense exploit, et vue la spécialisation du bonhomme l’argumentaire « in a rien fait par ailleurs » n’est pas extrêmement pertinent. Alors que Costa, ça reste pour moi incompréhensible: dur déjà de voir Guga perdre sa couronne sans pouvoir vraiment la défendre, mais si encore cela avait pu profiter à Ferrero, Moya, ou ce bon Alex Corretja…mais Costa, non, bon sang! C’est peut-être ma mémoire qui me joue des tours, mais en ce qui me concerne c’était un espagnol parmi d’autres, une sorte de Brugera du pauvre égaré dans les années 2000. Je veux bien qu’il ait été prometteur en 1995, mais c’était 7 ans avant…

    Intéressante remarque par ailleurs sur l’indulgence envers les spécialistes dont les purges étaient décriées alors, un peu comme ces grands prédateurs que l’homme moderne essaye de protéger après les avoir honnis pendant des siècles. Au fond c’est un peu le syndrome des dinosaures: ils nous fascinent mais si on se retrouvait en pleine ère secondaire on trouverait ça moins cool…

    A ce propos, je ne sais pas si les fous des stats confirmeront, mais je crois que Almagro vient de make history en remportant un TB contre Nadal.

    • Patricia 25 avril 2014 at 19:36

      Ben Costa était aussi spécialisé que Gaudio, non ?
      Quant à la notion de style, elle n’est pas de mise pour le jury parce que les références Wilander, Lendl ou Borg, dans le genre grand terrien chiant à mourir… Je pense que la notion de syndrome des dinosaures est correcte pour la perception actuelle de mecs comme Costa ou Bruguera – mais qu’en revanche, l’ère secondaire…. on est en plein dedans !
      Jusqu’à prier pour qu’un écervelé à grandes oreilles, fasse un croche-patte au T Rex tout aussi spécialiste que lui, à boire du dom Pérignon à la santé de Pouxus Maximus….

      • Noel 25 avril 2014 at 20:04

        Euh… oui je ne pense pas avoir écrit que Costa était moins spécialisé. Mon point de vue est justement que l’argumentaire du palmarès se heurte un peu au problème de la spécialisation, et que la différence se fait plutôt sur le parcours lui-même au cours du tournoi: autant Costa a bénéficié quasiment à chaque tour de circonstances incroyablement favorables, autant avant cette finale surréaliste contre Coria (gagnée au mental) Gaudio n’a vraiment pas volé sa place, d’autant plus qu’il n’était pas, lui, protégé par une tête de série. Il faut voir comment il avait marché sur Hewitt et Nalbandian les tours précédents.
        La notion de style n’intervient pas non plus même si j’ai mes préférences, qui ne mettent effectivement pas Costa en haut de mon panthéon des terriens.

  17. Skvorecky 25 avril 2014 at 18:45

    Almagro a le break dans le troisième set. Houdinadal va-t-il s’en sortir?

    • Noel 25 avril 2014 at 18:53

      Heureusement Nico a consciencieusement foiré son jeu de service avant même qu’on croit qu’il pouvait conserver le break

  18. Skvorecky 25 avril 2014 at 18:54

    Débreak…

    … et rebreak!

    Nicolás, souviens-toi de l’automne 2009.

    • Noel 25 avril 2014 at 18:56

      Souvenons aussi de ce quart de l’open d’australie (2012, 2013?) où il a servi quatre fois de suite pour le set contre Ferrer pour finalement paumer.

  19. Skvorecky 25 avril 2014 at 19:03

    Ça a failli pas le faire, mais ça l’a fait. Inquiétant pour Nadal, car c’était la semaine rêvée pour gonfler sa confiance. Almagro revient à un bon niveau.

    • Babolat 25 avril 2014 at 19:05

      He made history… première victoire contre le taureau en 125899 rencontres ^^

      • Skvorecky 25 avril 2014 at 19:22

        Gasquet et PHM ont pris place dans la queue.

        Paulo a d’ailleurs laissé filer le march contre Monfils pour sortir des radars jusqu’à Roland, où – avec la complicité de Forget – il s’arrangera pour tomber au premier tour contre Nadal.

        Et là, on va voir ce qu’on va voir. Le Majorquin paiera pour Youzhny, pour 2006, pour tous les « retourneurs de situation »…

        • Yasunari 25 avril 2014 at 19:32

          Puisses tu dire vrai…

  20. Elmar 25 avril 2014 at 19:06

    And he did it.

    Oh Nico… pardonne-moi pour tous les noms d’oiseaux dont je t’ai traité depuis le début d’année. Je ne te comprenais pas, mécréant que j’étais.

    • Yasunari 25 avril 2014 at 19:18

      Jusque là, Nadal-Almagro c’était 10 matchs à 0, 24 sets à 2 dont 19 à 1 sur terre battue. Décidément nous vivions une ère de changement tennistique. Nadal qui perd en quart à Monte-Carlo et à Barcelone. Il se passe quelque chose…

      • Kaelin 25 avril 2014 at 19:20

        Clairement. YES !

  21. Kaelin 25 avril 2014 at 19:19

    Almagrooooooooooooo !!!! allez on regarde tous « Touche pas à mon poste » demain soir en allumant un cierge ensemble

    • Patricia 25 avril 2014 at 19:37

      Moi ce qui me ferait vraiment kiffer c’est qu’Almagro batte enfin Ferrer à Valence, parce que c’est encore plus infernal son complexe.

  22. May 25 avril 2014 at 19:30

    Ce qui se passe comme avec n’importe quel joueur dominant c’est qu’à un moment il faut se remotiver pour gagner encore et toujours. Quand tu as des séries de 7 ou 8 titres dans un tournoi eh bien la défaite devient plus plausible. Et inversement les joueurs qui ont été privées pendant des années de gloire ont eux encore faim tellement ils ont été privé de dessert. Ce n’est pas si simple, il faut quand même les gagner ces matches là, mais après avoir courbé l’échine x fois, certains joueurs prennent enfin leur chance et c’est tant mieux pour eux. Toutes les séries ont une fin que ce soit les victoires ou les défaites.

    Une finale Almagro / Gulbis pourrait être très sympa pourvu qu’ils restent focus. Avec ces deux rois du dégoupillage on peut s’attendre à tout en bien comme en n’importe quoi.

  23. Colin 25 avril 2014 at 19:35

    Vu que j’arrive après la guerre, j’ai lu l’article et une partie des commentaires dans la foulée (désolé je n’ai pas encore pu tous les lire).

    D’abord, l’article. Du lourd. Un vrai point de vue, un travail d’archiviste remarquable, de l’humour (thèse / antithèse), bref du travail de pro +++ mais on n’en attend pas moins de Guillaume.

    Seule faute de français, que je me permets de relever tant elle est fréquente parmi les forumeurs, un « Hors » au lieu de « Or ».

    Pour commencer, comme Oluive et Skvo, je pense que « il faudrait presque faire une sous-catégorie open Australie, surtout pré-90″, sauf que c’est plutôt pré-85, en effet l’édition de 1985, la dernière sur le gazon de Kooyong, était plutôt bien relevée, cf. mon vieil article « Little big Slam ». On s’était d’ailleurs disputé à l’époque avec Guillaumorglen, lui qui disait en substance « l’Oz a toujours été un Grand chelem, si certains (voire beaucoup) n’y allaient pas, tant pis pour eux, les absents ont toujours tort », tandis que ma position était plutôt basée sur le principe de réalité, à savoir que ce qui fait la valeur d’une chose (y compris un tournoi de tennis), c’est celle que lui donnent les principaux concernés, donc en l’occurrence les meilleurs tennismen. Si ceux-ci boudent un tournoi, ça diminue de facto sa valeur.

    Du coup, pour moi, Teacher, Edmondson et Kriek sont hors concours.

    Parmi ceux qui restent, outre que Korda aurait beaucoup plus sa place dans la liste que Noah, pour élire monsieur « pire vainqueur en GC », il faut choisir un point de vue et s’y tenir.

    On peut toujours, comme le font certains, prendre l’argument de la qualité des adversaires battus en route. Ce choix me semble tout à fait discutable. En effet, si on prend ce critère, il faudrait en fait considérer TOUS les vainqueurs en GC, y compris les multi-vainqueurs. Par exemple, un Lendl ou un McEnroe ou un Federer ou un Nadal qui aurait remporté un GC sans rencontrer d’opposition sérieuse en route, mériterait dans ce cas tout autant de concourir pour le titre de « pire vainqueur ».

    Donc, par élimination, le seul critère permettant d’élire le véritable « pire vainqueur » est celui du palmarès global.

    Dans ce cas, c’est bien Gaudio qui se situe tout en bas de l’échelle, avec Costa, Johansson (et… Del Potro et Wawrinka, non cités dans le réquisitoire de Guillaume) légèrement au dessus.

    Je précise que dans mon esprit cela n’enlève rien à la valeur de la performance de Gaudio et des autres consistant à avoir gagné un Grand chelem (leur unique).

    Lorsqu’un joueur, quel qu’il soit, a remporté un GC dans lequel tous les favoris étaient présents au départ, il l’a bien mérité, quel que soit le tableau qu’il ait dû traverser. Si un tableau de GC est très vite décimé de tous ses favoris (méformes, blessures, ratages) c’est dans ce cas le tournoi lui même que l’on pourrait essayer de faire apparaître dans une liste des « pires tournois de l’ère open ».

    • Patricia 25 avril 2014 at 19:53

      « On peut toujours, comme le font certains, prendre l’argument de la qualité des adversaires battus en route. Ce choix me semble tout à fait discutable. En effet, si on prend ce critère, il faudrait en fait considérer TOUS les vainqueurs en GC, y compris les multi-vainqueurs. Par exemple, un Lendl ou un McEnroe ou un Federer ou un Nadal qui aurait remporté un GC sans rencontrer d’opposition sérieuse en route, mériterait dans ce cas tout autant de concourir pour le titre de « pire vainqueur ».

      C’est en effet mon parti-pris. Parce que l’argument du palmarès annexe est purement rétrospectif – et forcément non intrinsèque à la performance : on n’aurait du mérite qu’à partir du 2è ? Qu’après avoir mis les petits plats dans les grands ? Les génies précoces qui tapent un GC à leur premier essai ne le méritent pas sur le moment, mais une fois devenus des bourgeois bedonnants ?

      Quant à la valeur apportée par « les meilleurs au classement général », elle doit être contextualisée par l’aptitude des dits meilleurs sur la surface. Moya au sommet zappe Wimbledon comme quasi toute sa carrière. L’édition en perd elle sa valeur ? RG sans Sampras ne vaut plus rien ?
      En ce cas, un tournoi qui perd son « roi » au premier tour devrait logiquement être dévalué…

  24. Remy 25 avril 2014 at 19:49

    Merde Almagro qui sort Nadal sur terre au mental, dingue.
    Décidément, c’est une belle année 2014.

    Je vais quand même pas me foutre Almagro en avatar !? :mrgreen:

    • Coach Kevinovitch 25 avril 2014 at 19:53

      J’ai vu ça, c’est la fin des haricots, la chienlit.

      Almagro qui bat Nadal sur terre, c’est n’importe quoi. Pour les prochains tournois de la saison terrienne 2014, une bonne dizaine de joueurs ont leur chance même Federer! :mrgreen:

      Bon, on reste fidèle et on va quand même l’accompagner dans sa chute.

      • Coach Kevinovitch 25 avril 2014 at 19:57

        ont leur chance DE BATTRE NADAL

  25. Skvorecky 25 avril 2014 at 20:34

    Dire que Jérôme n’est pas là pour voir ça…

  26. Skvorecky 25 avril 2014 at 20:41

    Jérôme, comme Moïse, avait aperçu la Terre Promise du Déclin de Nadal et y a guidé le peuple FFF, mais n’était pas destiné à y pénétrer et à partager ces moments en direct sur 15-love.

    • MarieJo 25 avril 2014 at 21:56

      excellent !

    • Patricia 25 avril 2014 at 22:23

      Maintenant que tu le dis, je visualise très bien Jérôme composant une de ses philippiques en remuant furieusement une barbe à la Bachelard/Karl Marx. A ses côtés, les tables de lois, et leur commandement suprême : « Tu ne lifteras point ».

    • Kaelin 26 avril 2014 at 09:41

      haha génial !

  27. May 25 avril 2014 at 20:53

    Gasquet et PHM sont les 2 seuls joueurs à ne pas avoir remporter un match face à Nadal après au moins 10 tentatives. C’est peu probable que PHM y parvienne.
    Donc fin de série pour Almagro après Ferrer (mais que sur terre battue), Verdasco l’avait fait sur la terre azur à Madrid.
    Au moins cette année on aura pas droit au sempiternel spleen jusqu’à RG, le tournoi est de nouveau ouvert à tous. Et si Monfils…

  28. Coach Kevinovitch 25 avril 2014 at 20:54

    Jérôme doit nous lire mais il attend la fin de Roland-Garros pour nous livrer le pavé rageur qu’il est en train de rédiger qui sera le ton de « Je vous l’avais dit ».

    Pour lui envoyer une pique parce que je sais qu’il nous lit, je mets un lien datant du bon vieux temps: http://www.youtube.com/watch?v=1k_6nMkFYg0

  29. Coach Kevinovitch 25 avril 2014 at 20:59

    Sinon, je suis agréablement surpris de la correction de Guillaume qui n’a pas tenté ,contrairement à d’aucuns qui ne se seraient pas gêné, de nominer honteusement Micheal Chang et son succès à Roland-Garros 1989.

  30. Kaelin 25 avril 2014 at 21:10

    Vraiment excellent Guillaume. J’adore la technique utilisée. En plus sur le fond j’ai appris pas mal de choses ! Ton côté Défense m’a fait pensé à mon paragraphe d’une objectivité sans nom sur Struff que j’avais produit en fin d’article :D.

    Je vote pour Edmondson, beau hold-up !

  31. Kaelin 25 avril 2014 at 21:32

    Putain Paulooooooooooooooooooooooooooooooooooooo !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! mais nan !

    • Kaelin 25 avril 2014 at 21:35

      il fut encore une fois pathos (pataud) au moment de conclure …

  32. Kaelin 25 avril 2014 at 21:47

    au challenger de Vercelli,

    3 italiens en demi-finale, content pour Bolelli qui gagne dans un score WTAïen de 7-6 6-7 6-0 contre Kyle Edmund.

    Le seul rescapé non-italien est le jeune croate Mate Delic de 20 ans, 343ème. Pas mal du tout puisqu’il s’extrait des qualifs puis bat Yannick Mertens, Jan Hajek, joueurs plus chevronnés que lui et ancien pensionnaire du top 100 pour Hajek, puis un italien WC, Travaglia, toujours chiants à battre chez eux au niveau challenger. Ce sont de réelles belles perfs car c’est un joueur de Futures. Il a jusqu’ici joué dans sa carrière 8 matches seulement en challengers pour 5 défaites. Il a 9 titres Futures.

  33. MarieJo 25 avril 2014 at 22:13

    le pire vainqueur ?

    honnêtement le cas des australiens mérite réflexion… ont-ils gagné par défaut ou ont-ils gagné tout simplement ?
    teacher et kriek sont quand même pas extras… ils n’étaient tellement pas visibles que si cet article de guillaume ne les avait pas exhumés comme vainqueurs de GC on ne l’aurait pas su…

    mais je prends quand même gomez comme usurpateur, à 30 balais en plus… c’est la prime d’ancienneté pour bons et loyaux services.
    Antoine aprouvera : si tu n’es pas capable de battre lendl tu mérites pas de gagner… et puis agassi l’a joué comme un petit garçon cette finale, complètement passé à côté, comme safin contre johansson…
    donc
    1/ gomez
    2/ teacher
    3 johansson parce que bordel c’était marat !
    totalement subjectif mais assumé ;-)

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