Trois ans de tennis : bilan à mi-mandat

By  | 14 mars 2014 | Filed under: Rencontres

Stockholm 2013Trois ans. Trois ans main­tenant que, au-delà de la petite bande de 15lovetennis, j’ai fait du ten­nis (une gran­de par­tie de) mon métier. Trois années de com­men­taires en di­rect, de compte-rendus, d’analyses, d’his­toires, de portraits, d’in­terviews… Et parmi ces dernières, de petites per­les jamais ex­ploit­ées. Pas le bon mo­ment, trop an­ec­dotique sur un joueur oublié ou, tout simple­ment, des petits mor­ceaux d’entretiens archivés en un « on verra plus tard » de­venu au fil du temps un fouil­lis aussi in­extric­able que ma piaule étudian­te. Sen­tant que mon or­dinateur ne rajeunit pas, j’ai pro­fité de l’émig­ra­tion vers un dis­que dur ex­ter­ne pour me re­plong­er dans le bazar. J’en suis re­ssor­ti plein de pous­sière, mais le sourire aux lèvres. In­stant par­tage.

Agas­si ? Sampras ? Mieux, Ronald !

Fin 80′s, début 90′s. Toute la planète ATP tremble de­vant la montée en puis­sance de la nouvel­le scène américaine. Toute ? Non. Quel­que part entre Bor­deaux et Haïti, Ronald Agenor résiste en­core et toujours à l’en­vahis­seur. Jan­vi­er 2011 : il bombe le torse et se souvient. « Agas­si ? Quicon­que suivait un peu assidûment le ten­nis à cette époque savait que j’avais le jeu pour le battre réguliè­re­ment. Et pareil pour Stich, d’ail­leurs. Par rap­port à Agas­si, j’étais plus fort physique­ment, je ser­vais mieux que lui, ma balle al­lait plus vite en coup droit que la sien­ne et, sur­tout, il se décalait toujours côté re­v­ers pour frapp­er en coup droit, ouv­rant ainsi grand le court… Or moi j’avais le meil­leur re­v­ers long de ligne du cir­cuit et je faisais donc la différence là-dessus ! Mon re­v­ers, c’est le coup qui a manqué à Pete Sampras pour gagn­er Roland-Garros. Mon re­v­ers, ainsi que de la variété, comme mes amort­ies. »

Bonus : « Si j’ai un re­gret dans ma carrière ? Pas vrai­ment. Ou alors si : il y a un petit re­gret de ne pas avoir gagné de Grand chelem… Je n’étais pas si loin à Roland-Garros… » (Coincé entre Lendl et Ed­berg, il fut, en quarts de fin­ale, l’une des vic­times de Michaël Chang lors de son miraculeux par­cours de 1989).

Ar­naud donne la clé

Ar­naud Clément : un ban­dana, des gam­bettes, une fin­ale à l’Open d’Australie et une Coupe Davis. S’il y a bien un joueur qui peut être fier d’être allé tout au bout de son poten­tiel, c’est bien l’Aixois. En 2012, à Roland-Garros, il m’an­nonce la fin pro­b­able de sa carrière dans les semaines à venir, selon qu’il soit nommé ou non capitaine de l’équipe de Fran­ce de Coupe Davis (on sait ce qu’il en fut). Entre deux bouchées de sandwich au bar des joueurs sous le Centr­al, il ex­prime soudain ce qui re­ssemble fort à une pro­fess­ion de foi, au détour de la con­ver­sa­tion : « Moi, je ne lâche jamais rien, je pense que vous le savez, de­puis le temps ! Même quand je suis largué, je me dis qu’il faut que je me batte… Ou plutôt non, en fait je ne me le dis pas. C’est trop ancré en moi. Je le fais, c’est tout. » Du vieux débat de l’inné ou de l’ac­quis, peut-être bien fin­ale­ment que la gnaque ne s’apprend pas plus que le talent.

Trois fois Cor­in­ne Van­i­er

Cor­in­ne qui ? Allez, avouez que per­son­ne ici n’a en­ten­du parl­er d’elle. Contra­ire­ment à ce que l’air du temps cat­astrop­histe aime à souffl­er à l’oreil­le, le ten­nis féminin français, bien moins con­stant que son homologue mas­culin, a toujours fonctionné par cyc­les. Du déclin de Françoise Dürr à l’émerg­ence des Pier­ce, Halard, Tauziat, Tes­tud puis Maures­mo dans les 90′s, les fil­les vivent déjà une première dis­et­te, et il faut des Cathy Tan­vi­er, des Pas­cale Para­dis ou des Cor­in­ne Van­i­er pour main­tenir pénib­le­ment une présence tri­colore dans les tab­leaux des plus gran­des épre­uves. Bien qu’ayant stoppé sa carrière dès l’âge de 22 ans, cette dernière, que la WTA avait sur­nommé la « McEn­roe du ten­nis féminin » (gauchère, at­taquan­te et dotée d’un caractère vol­canique sur le ter­rain, il n’en fal­lait pas plus !) gagne à être con­nue. Si elle ne de­vait re­tenir que trois souvenirs dans sa carrière :

« Le pre­mi­er, c’est quand j’ai battu Stef­fi (Graf à Bris­bane 1984, leur seule re­ncontre, ndlr). Stef­fi n’était pas en­core n°1 mon­diale mais c’était une joueuse dont on savait qu’elle re­présen­tait l’avenir. Je suis par­venue à la battre sur herbe en Australie, une de mes sur­faces préférées. Son père était de hors de lui après cette défaite : il avait mis une bonne claque à Stef­fi en sor­tant du court. Je me suis avancée vers lui et j’ai de­mandé : « C’est si hon­teux de per­dre con­tre moi ? »

Le deuxième, c’est en Fed Cup. Un match con­tre Sue Bark­er au Japon. Bark­er était une Top 10 à l’époque et je l’avais accroché jusqu’à quel­que chose comme 8/6 au de­rni­er set. Mais c’est sur­tout sur les bancs que c’était très chaud, entre nos capitaines re­spec­tifs, Jean-Paul Loth et Vir­ginia Wade. Loin du fair-play à l’angla­ise, Wade avait applaudi une de mes doub­les fautes alors que le match était très indécis. Cela avait rendu fou Jean-Paul, de l’autre côté de la cha­ise d’ar­bitre… Vous de­vriez lui en parl­er !

Et le de­rni­er, c’est une demi-finale à San Diego. Mon meil­leur par­cours dans un tour­noi im­por­tant et, en ter­mes de niveau de jeu, une bonne période pour moi. J’étais arrivée en de­m­ies en sor­tant des qualifs. Je perds con­tre une jeune Américaine, Kathy Rinal­di. Mais plus que le match lui-même, c’est sur­tout à ce moment-là que j’ai pris con­sci­ence de ce que le ten­nis chan­geait : toutes ces jeunes joueuses, pre­sque des petites fil­les, avec leur papa qui les main­tenait sous pre­ss­ion… Les Graf, Jaeg­er, Temes­vari, Rinal­di. C’était très par­ticuli­er de les voir toutes déboul­er avec papa s’époumonant à côté. Je ne suis pas en train de dire que c’est pour ça que j’ai arrêté si tôt ma carrière mais, à 22 ans, je me sen­tais déjà vieil­le par rap­port à la di­rec­tion prise par le cir­cuit. »

Bruguera et le droit à la pares­se

Son as­socia­tion avec Ric­hard Gas­quet l’a remis sous les feux de la rampe. Mais il y a en­core un an, Sergi Bruguera était de ces an­ciens champ­ions dont on ne savait trop ce qu’ils étaient de­venus de­puis l’arrêt de leur carrière. Un pas­sage sur le Sen­ior Tour de temps à autre, et pas grand-chose de plus, bien loin des boulimiques qui multi­plient les cas­quet­tes passée la petite mort du spor­tif. Lors du de­rni­er Roland-Garros, je lui pose donc la ques­tion rituel­le du « qu’êtes-vous de­venu ». La réponse est franche, dans un début d’éclat de rire : « Je me suis con­tenté d’élever mes en­fants, des jumeaux. C’est une oc­cupa­tion suf­fisam­ment fatigan­te comme ça pour n’avoir pas envie de faire grand-chose d’autre à côté ! »

L’im­partialité des jour­nalis­tes, cette légende ur­baine

Roland-Garros 2011. Mon pre­mi­er Grand chelem avec accrédita­tion. Juste à temps pour voir Li Na mak­ing his­to­ry en de­venant la première As­iatique à re­mport­er un titre du Grand chelem. Gran­de première aussi en tri­bune de pre­sse : l’un des jour­nalis­tes chinois présents sur l’évène­ment de­vient fou de joie. Lit­térale­ment. Il hurle d’une voix aigüe, trépigne sur son siège, se lève, bon­dit dans tous les sens, crie toujours plus fort, tape des po­ings sur le pupit­re (faisant du même coup tres­saut­er les ordis de ses confrères de ban­quet­te). Un pre­mi­er aver­tisse­ment n’y chan­ge rien : l’homme ne se contrôle plus, la vic­toire de sa protégée l’a plongé dans un état second, frénétique. Comme sa cham­pion­ne, lui aussi make his­to­ry : le pre­mi­er jour­nalis­te de l’his­toire ex­pulsé d’une tri­bune de pre­sse par la sécurité.

(Tant qu’on est dans l’anec­dote, gran­de par­tie de plaisir aussi, la veil­le, de­vant la demi-finale op­posant Feder­er à Djokovic. Oui, oui, celle-là, celle des quat­re sets, des 32 coups gag­nants au pre­mi­er set, de la nuit tom­bant sur Paris au mo­ment où une stand­ing ova­tion lance le jeu décisif du quat­rième set… A nos côtés, une jour­nalis­te de Fran­ce Soir passe l’intégralité des quat­re man­ches à maugréer toute seule con­tre le médioc­re niveau de jeu de son « Nole », con­tre la chan­ce de Feder­er, con­tre les sangli­ers qui avaient dû man­g­er quel­que chose… Nous, en tout cas, on boit du petit lait. La seule per­son­ne au monde, pour­tant aux premières loges de la re­présen­ta­tion, n’ayant pas eu con­sci­ence d’as­sist­er à un chef-d’œuvre.)

Débraye Paulo, ça fume

Celle-là n’est pas de moi. Mais au même titre que les grimaçants « ‘taing, c’était dur ‘taing » de notre ac­tuel n°1 nation­al, elle est de­venue l’objet d’un runn­ing gag parmi les jour­nalis­tes français. Re­cueil­lie par Philip­pe Bouin, ex-plume de L’Équipe, la sail­lie est de Paul-Henri Mat­hieu à l’issue d’une défaite, une de plus, au bout des cinq sets en Grand chelem : « Ce n’est jamais bon de break­er trop tôt au cin­quiè­me set. » La carrière entière d’un joueur a t-elle déjà été écrite à ce point à l’issue d’un seul match, si tôt en carrière, que ne le fut celle de PHM par sa défaite con­tre Mikhaïl Youzhny en fin­ale de Coupe Davis ?

Di­mit­rov en douceur…

Ac­tuel 16e mon­di­al en pleine bour­re, Grigor Di­mit­rov fut aussi, il n’y a pas si longtemps, ce jeune joueur in­cap­able de con­firm­er les pro­mes­ses nées de son éclos­ion soudaine à Rot­terdam, au point que cer­tains 15lovers ne lui voyaient même pas d’avenir dans le Top 100 (si si, il y en a eu, n’est-ce pas mon Homard préféré ?). Il faut dire que lorsqu’il ar­rive à Re­nnes, en 2010, le Bul­gare re­vient du cir­cuit Fu­ture où, 300e mon­di­al, il est re­par­ti con­struire un jeu et une con­fian­ce. A ses côtés, exit l’entraîneur star Peter Lundgr­en, bi­en­venue à l’austère Peter McNamara. Et, cette fois, plus ques­tion de brûler des étapes, sur le ter­rain comme dans le dis­cours. Alors quand re­sur­git l’éter­nelle com­paraison avec Roger Feder­er, il prend son temps pour répondre, pèse ses mots : « Qui ne voud­rait pas gagn­er un Grand chelem ? Je pour­rais vous dire que oui, bien sûr, j’en rêve, que je veux aussi être N°1. Et c’est vrai, j’en rêve. Mais je veux avant tout me con­struire, étape par étape, et aller au bout de mes pos­sibilités, quel­les que soient à la fin mes li­mites. Mais les connaître. Quand j’arrêterai, je ne veux rien avoir à re­grett­er. » Le temps, ef­fective­ment, il l’a pris. Mais, à main­tenant 22 ans et tout 16e mon­di­al qu’il soit, ses li­mites, il ne les a toujours pas at­tein­tes.

… Roc­hette en pleine gueule

Re­nnes 2010, toujours. La vic­time de Di­mit­rov au pre­mi­er tour, just­e­ment. Et l’un de mes pre­mi­ers en­tretiens mar­quants. Laurent Roc­hette a la tchatche facile et la for­mule di­rec­te, qui frap­pe comme un up­percut. Son ten­nis à lui, c’est une his­toire de coups par­fois plus pro­che de la boxe que du ten­nis. Bâti sur le modèle Ar­naud Clément – pas très grand mais mus­culeux -, formé à l’Insep avant une es­capade en Es­pagne, le Bor­delais a longtemps joué (joue en­core ?) comme pour pre­ndre sa re­vanche sur « la tuile, à 19 ans : un os cassé à la main gauc­he. Je com­m­ence à peine à goûter à la vie pour laquel­le j’ai bossé comme un di­ngue de­puis des années que je dois me faire opérer. Un trou de deux ans dans ma carrière. Je ne joue pre­sque plus de 19 à 21 ans, à peine quel­ques matchs, le mini­mum pour main­tenir un clas­se­ment de misère aux al­en­tours de 800e. En 2008, je suis même re­par­ti de zéro. Je n’avais plus de clas­se­ment. » Ce teig­neux des co­urts, opiniâtre, qui admet « un énorme re­spect pour Gil­les Simon, son par­cours pas toujours facile et sa réus­site fin­ale : forcément, ça m’inspire un peu », se voit façonné par ce coup dur originel : « Je crois qu’on retro­uve mon par­cours heurté dans cette hargne, cette volonté que je mets sur le court. Le ten­nis m’a fait be­aucoup souffrir, j’ai pris des coups de po­ings dans la gueule… J’ai même fail­li arrêter à un mo­ment. Donc oui, quel­que part ça re­ssort sur le ter­rain. Quand je saurai me ser­vir de cette hargne-là à bon es­cient, je suis sûr que j’aurai un truc en plus que les aut­res. » En­core faut-il que son corps soit d’ac­cord : aux dernières nouvel­les, en­core blessé, il est re­tombé au 600e rang, après un pic à 200e en 2012.

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Stockholm : les trois légen­des du jeu et les deux bocks de bière

Un tour­noi for­mat Mast­ers Cup, et six par­ticipants sur huit af­fichant pas­seport suédois. Un voyage dans le temps ? Oui. Précisément un tour­noi du Sen­ior Tour visant à rap­pel­er aux Suédois leur glorieux passé ten­nistique. Mars 2013, à Stockholm : le centre des congrès de la capitale suédoise a été agencé pour l’oc­cas­ion auto­ur d’un court de 3000 places. Les vedet­tes qui ont fait les gran­des heures du ten­nis nation­al sont toutes présen­tes au rendez-vous. Au fil des re­ncontres et des ob­ser­va­tions, quel­ques im­press­ions :

- Björn Borg, plus qu’un champ­ion : l’idole, la figure tutélaire. Celui que tout le monde re­gar­de avec des yeux de (grand) gosse. Il ne joue pas mais passe à deux re­prises, en soirée. Il re­cherche la discrétion mais la nouvel­le de sa présence se répand à chaque fois dans les travées aussi rapide­ment qu’un passing-shot. Sur le court, même John McEn­roe cesse soudain ses pit­re­ries quand, au détour d’une co­ur­se vers le filet, il avise son an­ci­en ad­versaire assis en tri­bune basse. Il in­ter­rompt alors le jeu, le temps d’aller salu­er cet an­ci­en rival de­venu un ami.

- Mats Wiland­er, le sympa. Bien sûr, be­aucoup d’entre vous ne voient plus en lui que la girouet­te des chroniques quotidien­nes de L’Équipe. Il l’a sans doute un peu cherché. Reste pour­tant la re­ncontre d’un type ac­cessib­le, fidèle en cela à sa légende malgré l’énorme popularité et le pal­marès long comme le bras. Un rare cas d’étoile du sport restée sur la planète Terre, aux côtés du com­mun des mor­tels. Et un souvenir à jamais gravé dans ma mémoire : une in­ter­view à l’issue de son de­rni­er match de la com­péti­tion. Le tour­noi touc­he à sa fin, Mats Wiland­er casse la graine au re­stau des joueurs. Je le ver­rai longtemps sauc­er con­scien­cieuse­ment son plat tan­dis qu’il me racon­te ses souvenirs de joueur en faisant de grands moulinets de bras, mor­ceau de pain au bout des doigts. A côté de nous sur la gran­de table, Mikaël Per­nfors est écroulé de rire. Un beau mo­ment.

- Stefan Ed­berg, l’in­saisiss­able. Les Suédois, une bande de co­pains ? Sans doute. Mais il y a co­pains et co­pains. Ed­berg est poli avec tout le monde. Ed­berg salue, serre la main, échan­ge quel­ques mots. Mais, là où les aut­res semblent savour­er les retro­uvail­les et les mo­ments passés en­semble, Ed­berg ne s’étern­ise jamais au salon des joueurs ou à la cafeteria. Sitôt son match ter­miné, il fonce à l’hôtel voisin pre­ndre sa douc­he. Quand il re­vient, c’est habillé d’un élégant co­stume qui tranche forcément avec les frin­gues décontractés (voire les survêts…) de ses collègues. Sans avoir qui en est à l’origine, il y a une dis­tan­ce entre Stefan et les aut­res Suédois. Quel­que chose d’à peine per­cep­tible mais bien réel. L’at­tachée de pre­sse du tour­noi m’explique : avant d’être ten­nisman, Stefan Ed­berg est un businessman. Et ses par­ticipa­tions à des ex­hibi­tions de ten­nis ne sont que prétexte pour réunir en un même lieu ses di­v­ers in­ter­locuteurs en af­faires, forcément flattés d’être invités à con­templ­er en loge l’ex-champion de Wimbledon. Cal­cul aussi affûté qu’une volée de re­v­ers. Le gendre idéal me fait une im­press­ion tout à fait uni­que : quel­qu’un qui, sur le court comme en-dehors, sait où il va… et pour­quoi il y va. Pas si com­mun dans le monde du sport.

- Je ne pouvais finir ce para­grap­he sans évoqu­er Mag­nus Larsson. Le père spirituel de Robin Soderl­ing finit troisiè­me de la com­péti­tion, après avoir battu Wiland­er en petite fin­ale. Quel­ques minutes plus tard, tan­dis que j’ob­serve de­puis les gradins l’ex­hibi­tion de handi-tennis pro­grammée sur le court, je me re­tour­ne… et tombe nez à nez avec deux énor­mes paluc­hes tenant deux non moins énor­mes bocks de bière. Je lève la tête : Larsson, hilare en me re­con­nais­sant – je l’ai in­ter­viewé quel­ques minutes plus tôt. De­vant mon air étonné, il me fait un grand sourire : « Le repos du guer­ri­er ! » Santé !

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475 Responses to Trois ans de tennis : bilan à mi-mandat

  1. Guillaume 15 mars 2014 at 12:02

    May me demande ce qu’il en est du relationnel entre les tennismen et les journalistes : il est plutôt faible. Comme le foot, le tennis a tendance à mettre une barrière entre ceux qui sont de la « famille » et ceux qui n’en sont pas. J’ai des amies qui travaillent l’une dans le hand, l’autre dans les sports de neige, et qui parlent d’un milieu plus chaleureux, où tout le monde se mélange plus naturellement, mange ensemble, se contacte directement sans en passer par l’agent… Mon amie bossant dans les sports de neige exerce par ailleurs régulièrement sur le tennis, et me dit à chaque fois combien elle a du mal à effectuer la transition hiver alpin / tennis. Les journalistes de L’Equipe sont seuls à avoir une situation un peu plus privilégiée, du fait qu’ils passent beaucoup de temps avec les joueurs sur des tournois au bout du monde, parfois en période d’anniversaire ou au réveillon de l’An… Du coup, sans aller jusqu’à nouer une relation d’amitié, il y a une proximité plus évidente.

  2. Kaelin 15 mars 2014 at 13:47

    je feuilletais un Tennis mag de juillet 2002, Couverture sur Costa qui gagne RG, « Costa Bravo » (j’ai acheté une 30 aine tennis mag des années 2000-2003 sur leboncoin car j’adore ces années là et jtrouve ça intéressant de voir cmt on parle de Federer, Gasquer, Safin, etc etc à cette époque où je ne suivais pas du tout, trop jeune, le tennis), et je tombe à la fin sur un article qui parle de Axel Michon, le jeune normand de 23 ans, 247ème mondial actuellement, qui à l’époque, 15/3 venait de remporter le « Pasagespoir » d’Agen (Gasquet avait apparemment remporté la dernière victoire française à ce tournoi en 1997), dans la catégorie 11-12 ans. Je lis l’article et je vois qu’il était entrainé par Arnaud Leroux et … Yves Glémot (au TC Granville), mon 1er entraineur et mec super qui m’a fait aimé le tennis mais je ne savais pas du tout qu’il avait entrainé Michon. Ca m’a fait drôle !

    • Don J 15 mars 2014 at 14:21

      vache, t’es vraiment mordu mec ^^

    • MarieJo 15 mars 2014 at 14:28

      kaelin, j’ai toute la collection des tennismag depuis 95 ou 97 dans ma cave ! ça me prend un place… et ça pèse comme une caisse de lingots… en plomb !
      j’avais jamais pensé que ça pouvait se racheter…

      ya des pépites dans les vieux mags et autres bouquins dédiés au tennis…
      Guillaume a un truc collector qui s’appelle Dictionnaire du tennis, édition 1980 je crois…
      une antiquité mais on peut se poiler avec des prévisions du style : tulasne ce joueur avec avenir doré devant lui… il n’auraient jamais imaginer le voir coach de simon !

    • Guillaume 15 mars 2014 at 14:30

      Ce petit lien, très lointain, très ténu pour ne pas dire artificiel, mais qui te fais dire que tu as quelque part côtoyé le haut niveau… Je connais ça, mais en handball. En catégories de jeunes, j’ai joué avec un type nommé Pierre Soudry, aujourd’hui professionnel à Dunkerque : vice-champion de France 2013, vainqueur de la Coupe de France 2012… Un palmarès pas dégueu qui aurait du être enrichi d’une médaille d’or avec l’équipe de France à l’Euro en janvier : il avait été retenu dans le groupe des 19 mais a du déclarer forfait après s’être blessé quelques jours plus tôt en championnat. C’est con : à une blessure près, j’aurais pu me vanter d’avoir joué avec un Expert :)

  3. Geô 15 mars 2014 at 14:30

    Deux petits plaisirs du week-end:

    La suite, ou plutôt le prequel de l’interview de Noah en 1980: http://www.ina.fr/video/I00014088

    Et comme avec Yannick, le tennis n’est jamais loin de la musique, ce monument péi: http://www.dailymotion.com/video/x1gplnu_get-lucky-en-creole-ok_news

  4. Don J 15 mars 2014 at 14:41

    John Isner repousse les limites du tennis (franchement, c’est de la triche !!!)
    http://www.tennisleader.fr/atp/le-probleme-de-taille-de-gulbis

    • Kaelin 15 mars 2014 at 14:48

      c’est un scandale ! ^^
      Je doute que ça suffise vs Djoko ceci-dit et tant mieux je n’ai aucune envie de voir Isner en finale

    • Colin 15 mars 2014 at 14:54

      Soit il faut reculer jusqu’aux bâches, façon Gasquet.
      Soit au contraire s’avancer jusqu’à la ligne de service, façon Chang, pour prendre la balle juste après le rebond (avec un peu de chance)

  5. Antoine 15 mars 2014 at 15:55

    Isner a gagné à la Isner quand il joue bien, en deux tie breaks et en grapillant les points qu’il fallait. Gulbis n’avait qu’à jouer mieux les points importants et ne pas perdre son service lorsqu’il servait pour égaliser à un set partout…

    Son service est évidemment un gros problème sur cette surface qui rebondit énormément. Il vaut mieux faire comme Dolgo : prendre la balle plus tot, quitte à prendre plus d’aces. Reculer n’est pas une solution car compte tenu de sa taille, il peut servir très court croisé et si on est loin, cela fait ace…Il a d’ailleurs servi au top et le pire popur l’adversaire est que dans les tie breaks ou sur les balles de breaks, il en met plus et sert 10/15km/h plus vite. Il dit qu’il a tapé le plus fort possible dans les tie breaks, surtout le deuxième. Et il passe 74% de premières…En dépit du kick énorme sur sa seconde balle, Gulbis a été bon pour retourner ses secondes mais il y en a eu trop peu…

    Gulbis a quand même réussi à lui prendre son service pour la deuxième fois de la semaine mais dans ce cas il faut gagner le set et un tie break, comme Roger en finale il y a deux ans..

    Djoko fera mieux que Gulbis, plutôt comme Roger à mon avis. Djoko fait partie des joueurs qui derrière Roger et Isner et avec Nadal a gagné le plus fréquement un tie break dans sa carrière, près de deux sur trois. Isner a une chance sur trois de le battre au vu de leur H2H (4-2 Djoko). Evidemment si Isner gagne le premier set au tie break (ou en breakant), Djoko sera en grand danger de perdre le match, surtout compte tenu du fait qu’Isner a le public derrière lui et joue nettement mieux à domicile que partout ailleurs. En tout cas, cela montre qu’Isner reprend du poil de la bête et va réintégrer le top 10 lundi en éjectant Jo.

  6. Remy 15 mars 2014 at 17:58

    Il y a 2 ans, Isner battait un Djoko en meilleur forme qu’aujourd’hui.
    C’était aussi en 1/2 finale d’Indian Wells.
    Il avait d’ailleurs perdu la finale suivante face à … Roger Federer.

    • Patricia 15 mars 2014 at 18:43

      Oui mais Benneteau avait aussi battu Djoko à Indian Wells ! Alors certes, notre poulet n’a pas les mêmes armes que le grand machin… et Nole suçait encore son pouce, soit !…

      Autre coïncidence : 3 sur 4 des demis finalistes sont les mêmes qu’en 2012 (Nadal avait battu Dolgo, qu’il avait rencontré en quarts!….)
      Ca c’était terminé par une belle branlée admninistrée par Biquette au Minotaure, suivie du titre.

      • Remy 15 mars 2014 at 20:01

        En 2012, Federer sortait aussi d’une victoire à Dubai et d’une demi finale à Melbourne perdue contre … Nadal.

        Lorsque Benneteau avait battu Djokovic, c’était en 2006. On était loin du champion actuel.
        Contrairement en 2012.
        Vu le niveau de forme de Djokovic. Pas évident du tout qu’il s’en sorte contre Isner. Surtout si ce dernier sert comme contre Gulbis.

  7. Remy 15 mars 2014 at 20:43

    Pour l’instant le match entre Fedou et Dolgo est pas top.
    Beaucoup de fautes, surement du au vent important.
    Pas de rythme dans les échanges, les premières balles de service font mal.

    Dolgo vient de jeter son jeu de service et permet à Roger de servir pour la première manche.

    • Remy 15 mars 2014 at 20:44

      Voila un 6ème ace et 6-3 Federer.
      Il sert bien et laisse Dolgo faire les fautes.

  8. Don J 15 mars 2014 at 20:48

    Tiens un smatch à la Djoko, pas beau Alex !!!

  9. Remy 15 mars 2014 at 20:48

    L’ukrainien est perdu avec ce vent.
    3 balles de break dès le premier jeu.

    • Remy 15 mars 2014 at 20:49

      bim break.
      « peur » que ça ne dure pas longtemps.

      • Don J 15 mars 2014 at 20:54

        c’est vrai que les jeux défilent grave

  10. Don J 15 mars 2014 at 20:49

    vache de retour et break d’entrée pour fedou

    • Don J 15 mars 2014 at 20:50

      il fait presque peur Fed comment il cogne.
      et comme d’hab, le vent, il gère, je sais pas comment il fait…

  11. Don J 15 mars 2014 at 20:52

    un coup droit tsé tsé spéciale dédicace à Kaelin, c’est étrange comme geste ^^

  12. Don J 15 mars 2014 at 20:54

    Voilà un très bon jeu de service avec de la variété pour Dolgo qui se reprend.

  13. Don J 15 mars 2014 at 21:02

    le petit bras de dolgo et du coup the point défensif de fed !!!

    • Don J 15 mars 2014 at 21:05

      2 smatchs mal négociés, et une bb pour fed.
      le gros raté de tout à l’heure à dû le travailler

  14. Don J 15 mars 2014 at 21:09

    jeu interminable et break de fedou à sa 4ème bb.
    4-1 fed, service à suivre, aïe aïe aïe.

    • Don J 15 mars 2014 at 21:15

      Roger est impressionnant physiquement, il semble vraiment affûté et il défend comme un mort de faim.

      Dès que l’échange dure un peu, Dolgo se fait trimbaler (il fait la visite du court et la contre-visite en même temps ^^).

      • Remy 15 mars 2014 at 21:19

        on voit qu’il a bossé physiquement.

        6-3, 6-1

        Dolgo est passé à côté.

  15. Don J 15 mars 2014 at 21:18

    Mince triple break et victoire de fed sur le service de l’ukrainien, j’ai même pu le temps d’écrire !!! 6-3 6-1 en 1h02 (2×31 minutes ^^)

    hé bé !

  16. Ivan 15 mars 2014 at 21:19

    Dolgopolov vient de se faire éparpiller facon puzzle.

  17. Remy 15 mars 2014 at 21:29

    Stan et Roger sont leader de la Race.
    Roger peut passer devant en gagnant demain.
    Il est 5ème à l’ATP et peut passer 4ème en gagnant demain.
    Même s’il ne gagne pas demain, il sera certainement 4ème après Miami.
    Ferrer a une finale à défendre.

  18. Ivan 15 mars 2014 at 21:30

    J’ai entendu dire trop de bien de Noah dans les precedents posts, ce petit article vous fera du bien:

    http://www.nydailynews.com/blogs/bondy/2011/05/pardon-his-french

    Apparement, il ne devait pas considerer Mansdorf comme faisant partie de la « famille » lui aussi…

    • Colin 16 mars 2014 at 15:15

      Je n’ai pas oublié cette affaire, l’ayant vécu quasiment en direct à la télévision française (le résumé du match puis les propos de Noah). Dans ma mémoire, c’était plutôt du niveau de la mauvaise blague, du genre « Pour plaire à ces gens, je n’avais pas le nez assez long ». Idiot certes, mais à peine plus que le « vous devez avoir le sens du rythme » de Bouvard. Ça ne fait pas forcément de lui un antisémite.

    • Geô 16 mars 2014 at 15:41

      Noah raciste, franchement, c’est pas crédible. Non, si on veut vraiment lui trouver un défaut, c’est le narcissisme : http://video.lequipe.fr/video/tous-sports/le-forum-l-equipe-yannick-noah/?sig=iLyROoafzIBp&

      • Ivan 17 mars 2014 at 00:51

        Inutile de lui chercher des excuses, il n’en a pas.

  19. William 15 mars 2014 at 21:59

    3 et 1 en une heure, c’est du lourd !

    Live from Rennes, et si j’y croisais un homard ?

    • Sam 16 mars 2014 at 00:28

      Ooula,sur rendez-vous, faut prévenir…Où te promènes-tu donc Will ?

  20. Remy 15 mars 2014 at 22:25

    Match pas jojo entre Djoko et Isner.
    Ce Djoker n’est vraiment pas terrible.

    Isner sabre 3 balles de break/sets et forcément, se fait breaker dans la foulée.
    Djoko va servir pour la première manche.

  21. Elmar 15 mars 2014 at 23:18

    Isner se sert du public pour débreaker alors que Djoko servait pour le match. Etonnant.

  22. Remy 15 mars 2014 at 23:19

    Djoko qui arrive à se faire breaker alors qu’il sert pour le match …
    Toujours une faute en coup droit et/ou la volée ratée en cause.

    • Remy 15 mars 2014 at 23:23

      Trop bon Isner qui redonne son service.
      Big John est vraiment pas bon aujourd’hui.

    • Don J 15 mars 2014 at 23:29

      c’est vraiment pas son truc la volée, il devrait revenir à ses bases, il s’est bien planté avec becker…

      j’aimerai bien voir le nombre de points qu’il a lâché depuis qu’il insiste pour aller au filet.

  23. Elmar 15 mars 2014 at 23:22

    Mais il refile le break à Djoko qui aura donc une deuxième chance de conclure.

    • Remy 15 mars 2014 at 23:27

      HA HA HA
      Raté !

      Echouer 2 fois de suite à servir pour le match, le mental de Djoko a disparu.

  24. Don J 15 mars 2014 at 23:27

    Les mecs ils arrivent pu à mettre leur service, et 4 break d’affilé, c’est quoi ce niveau ? allez tie-break pour le roi de l’exercice !

  25. Elmar 15 mars 2014 at 23:27

    Et Djoko refile son break d’avance!

    Djoko-Isner / WTA, même combat! Qui l’eût cru?

  26. Don J 15 mars 2014 at 23:31

    Et Isner qui se ballade dans ce tie-break, pauvre Djoko, il semble sonné. Mais bon Antoine a dit que Djoko aussi était parmi les meilleurs au tie-break, donc attendons ^^

  27. Remy 15 mars 2014 at 23:32

    Isner réussit son premier revers long de ligne du match et Djoko arrose.
    5-1 Isner

  28. Elmar 15 mars 2014 at 23:33

    Ha ha. Et Isner remporte le set! Quelle tanche, le Nole.

    • Remy 15 mars 2014 at 23:35

      C’est le même mec qui arrivait à renverser des matches perdus avant ?

  29. Remy 15 mars 2014 at 23:34

    Ace, 7-2.
    Voila Novak embarqué dans un 3ème set.

  30. Don J 15 mars 2014 at 23:35

    54% de 1ère et 58% de gagnées dessus pour Nole… beuuuuuuuurk

  31. Elmar 15 mars 2014 at 23:57

    Cette fois, le Djoker parvient à confirmer le break. Mais que ce fut dur! 4-1, ce serait quand même ahurissant qu’il ne gagne pas.

  32. Elmar 16 mars 2014 at 09:08

    Vu ce que j’ai vu, et j’aurais pas cru redire ça un jour, Rog’ me paraît favori de la finale contre Djoko!

    Ce n’est pas l’avis des sites de paris, qui place la côte de Federer aux alentours de 2,2 et celle de Djoko vers les 1,4, ce que je trouve surprenant étant donné à la fois leur début d’année respectif, leur dernière confrontation et le niveau présenté sur le tournoi. Tous ces signaux penchent clairement en faveur du Suisse.

    Bref, je le considère objectivement comme favori de la finale, même si ça fait peur de l’avouer, car c’est plus simple, en tant que fan, de vivre le match en le considérant comme l’outsider (ça évite des désillusions).

    • Antoine 16 mars 2014 at 10:28

      Oui, 1.44 pour Djoko, 2,25 pour Roger ce matin sur bwin, soit 61% de chances de gagner face à Roger qui n’a pas perdu un set, sans rencontrer de joueurs très bien classés il est vrai..

      C’est très excesssif et donne envie de parier sur Roger.

      Pour moi, c’est du 50-50, avec un avantage à Djoko pour ce qui est de la surface, et un avantage à Roger pour ce qui est de la confiance et de la forme du jour prévisible..

      Au final, léger avantage à Roger…Une défaite ferait mal au Djoker déja peu en confiance. C’est lui qui a la pression.

      Roger en trois sets.

      • Don J 16 mars 2014 at 12:05

        c’est bien vu ça, le tableau de Roger était assez relevé, mais au final il s’est retrouvé bien dégarni. Il lui manque un match contre un top10, le mieux classé était Tommy Haas, TS11… alors qu’il aurait dû rencontrer les ts1 et 3 du tournoi, ça forme est un peu en trompe l’oeil.
        Ceci dit, c’est tout aussi valable pour Djoko qui a battu la ts12 en la personne de John Isner.

        • Antoine 16 mars 2014 at 13:01

          Oui….J’irais plus loin dans le prono : si Roger gagne le premier, il gagnera probablement en deux sets. Le djoker ne le reverra plus. Si le Djoker gagne le premier set, Roger gagnera probablement le deuxième et cela ira en trois sets, avec un léger avantage pour le Djoker de l’emporter dans ce 3eme set. Le scénario qui me parit de loin le plus improbable est une victoire du Djoker en deux sets….

  33. Patricia 16 mars 2014 at 10:02

    J’ai vu le premier set du Djoko/Isner. Grosso modo, chacun fait plutôt du bon boulot de base : Djoko sert bien, remet de plus en plus de services, Isner sert des balles qui rebondissent à hauteur de visage , au moins 3 sur 4 sont des premières, et il agresse pas mal en coup droit.

    Pas vu la suite, mais les commentaires et les stats montrent que ça s’est bien délité. Ma petite idée c’est que leurs jeux se sont mutuellement détruits… Djoko remet trop de premières pour Isner, trop de travail, trop de pression. Et Isner met lui aussi une pression mentale énorme, Djoko se frustre quand il faute sur une 2è balle abordable, ou quand il fait un bon retour et n’en profite pas. La hauteur monstrueuse des balles d’Isner l’oblige à des acrobaties qui

    J’ai vu un schéma de l’emplacement des 1è d’Isner : il n’a pas grand mérite à avoir un tel % de 1è en jeu, car elles n’ont pas besoin d’être très près des lignes pour être horribles à négocier. Avec sa taille, une balle orientée vers la ligne du fond prend un tel angle qu’elle perturbe la technique de retour et le plan de frappe, même si le joueur a le temps de la prendre tôt ; et il peut servir très croisé avec bien plus de marge par rapport au filet. C’est d’ailleurs une des raisons qui font que j’aime (encore) moins le jeu au service d’Isner que celui de Karlovic : ce dernier se sert de sa taille pour donner une vitesse hallucinante à sa balle, c’est un coup d’attaque. C’est un duel dans la Grand Rue d’une bourgade du Far West. Si ça ne tue pas, grosso modo, il est mort. Isner est loin de taper à son maximum pendant tout un match, raison pour laquelle il peut en remettre une couche au TB et surprendre encore. Il n’en a pas besoin parce que ses frappes font ce que l’on reproche à Nadal de faire : il détruit le jeu de l’adversaire.
    Et ça explique d’ailleurs qu’il préfère les rebonds hauts à l’indoor, contrairement à la plupart des gros serveurs.
    Pas autant sur terre (quoiqu’on a vu ce que ça donnait en altitude, quand le rebond est encore plus favorisé), parce que la terre valorise un déplacement en souplesse, plus technique, et des appuis qui lui sont difficiles – et aussi parce que les glissades permettent un peu à un vrai terrien d’aller chercher ses angles croisés, ou de se mettre loin en retour et de revenir.
    Nadal, sa hauteur de balle, c’est technique – ça demande une coordination et une puissance incomparable. Et ce n’est pas tant la hauteur qui épuise, que la lourdeur de la rotation. Isner, ça lui demande d’être grand. Isner est mon Granollers : pour moi il incarne un tennis désolant.

    Djoko a quand même réussi à mettre assez de pression pour mettre plus d’aces qu’Isner, qui en a passé bien moins que dans les autres matchs, et a servi un % de 1è très très en dessous de son habitude : 83% dans le premier set où il était en place (d’où la pression sur Novak), puis 57% (mais Djoko qui a d’habitude un bon % est en dessous,à 54%), puis 62%.

    Djoko a de bonnes stats au service, sauf au 2è:
    * 1er set 71% de 1è et 81% des points dessus)
    * 2è set : 54% et 58%
    * 3è set : 85% et 82%

    Pour Djoko, à voir s’il sera remis de la perturbation de son mécanisme d’horlogerie que Benneteau avait réglé au poil… A voir surtout s’il y a du vent, que Fed gère toujours génialement, et qui retenait clairement Djoko de placer des zones assez tranchantes dans les rallyes.

    Fedou, tout ce qu’il a à faire, c’est d’être aussi bon qu’hier, et suffisamment calme pour rester très concentré si le Djoker remet la pression et rejoue bien. S’il y a du vent, il va se le faire à tous les coups. Il se déplace et il sert très très bien….

    • Patricia 16 mars 2014 at 10:14

      Tignor dit ça très bien :
      « Pressure is the operative word when it comes to playing Isner, who has the most devastating serve in the game. It isn’t a tennis match so much as a psychodrama, one in which Isner always hold the trump card, and his opponent, even when he’s No. 2 in the word, can spend an entire match trying to rein in his frustrations. »

      « It isn’t just the aces that Isner hits that cause problems; it’s how that one shot affects everything else his opponent does. When you do get a look at a return, or get into a rally, the tendency is to play safe, because you feel like you must win that point when you have the chance. That in turn can take you out of your normal baseline game, which is what makes someone like Djokovic superior to Isner in the first place. Before you know it, you’re shanking balls you wouldn’t shank against anyone else. »

      En passant, il dit que Djoko avait du mal avec son coup droit à l’entraînement… et que ça s’est retrouvé dans le match.

      http://www.tennis.com/pro-game/2014/03/winds-no-change/50916/#.UyVoymdOXQ4

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