Le mâle français

By  | 20 mai 2012 | Filed under: Légendes

On m’a dit que 15love man­quait d’ar­ticles. On m’a dit que la bande pas­sante ne pas­sait pas par moi. On m’a dit que j’étais une levure. On m’a soupçonné d’être Hun.
Vous l’aurez voulu. Un ar­ticle ex­press sur un sujet ex­press, sur mon pre­mi­er amour, mon seul doudou ten­nistique, j’ai nommé : Yaniiiiiick.

Un post­er Pif. Ten­nis magazine. Punaises et Patafix. « Allez Noah ! » au-dessus du lit. Bouffées déliran­tes, et ex­am­en ob­ses­sion­nel du tab­leau de Roland.
Et puis, ben, la chute. La décep­tion, la galère. Battu, Yan.

Bah oui, parce que, gran­de in­tui­tion ou date de nais­sance mal gérée, j’ai com­mencé à suiv­re le ten­nis en 1984. Bien vu pour un « fan » de Noah, non ? C’est un peu comme suiv­re Chang à par­tir de 1990. Ou Gaudio à par­tir de 2005. Ou Er­nests Gul­bis.

Com­ment se fait-il que per­son­ne n’ait mis la fin­ale de Roland 1983 sur Youtube ?!
Même sur l’INA, où elle est dis­ponib­le en téléchar­ge­ment, j’ai pas réussi à la voir : j’ai payé et puis rien. Mac ou mal­édic­tion ? Toujours est-il que cette fin­ale, en­core aujourd’hui je ne l’ai pas vue. C’est ma madeleine sous verre, mon bon­bon magique, ma récom­pense fan­tasmatique. Peut-être que je mour­rai sans jamais voir ce match, au sor­tir duquel Wiland­er a déclaré : « Il était trop fort pour moi aujourd’hui ».
Waaaa…

C’est vrai que, quand on re­gar­de le par­cours de Noah cette année-là, ça calme. Pas d’alig­ne­ment stel­laire (ok, sauf pour Chris­tophe Roger-Vasselin, battu en de­m­ies 6/3 6/0 6/0 -!- après avoir sorti Con­nors 6/4 6/4 7/6 en quarts… Faud­rait voir les matchs pour com­par­er le niveau, et le fouet­tage / mouil­lotage qui va avec).
Pour le reste, jugez plutôt : un pre­mi­er tour con­tre An­d­ers Jar­ryd (6/1 6/0 6/2… Putain, mais com­ment il fait pour gagn­er tous ces sets 6/0 avec son jeu ?!). Puis, Vic­tor Pecci (6/4 6/3 6/3, qui se ven­gera bien au Para­guay deux ans plus tard), Pat Dupre (7/5 7/6 6/2, con­nais pas celui-là), John Al­exand­er (6/2 7/6 6/1), et Lendl en quarts (7/6 6/2 5/7 6/0).
En fin­ale, ce sera Wiland­er, tenant du titre et in­vain­cu Porte d’Auteuil (comme Nadal plus tard, Wiland­er a gagné le tour­noi –qui plus est son pre­mi­er trophée !- lors de sa première par­ticipa­tion). Le match est con­clu en trois sets (6/2 7/5 7/6).

Avec son ten­nis d’at­taquant, Noah n’aura perdu que 66 jeux, et un seul set de toute la quin­zaine : 7/5 con­tre Lendl, 3e mon­di­al, vain­queur im­minent de l’épreuve (enfin, c’est ce qu’on m’a dit). Set qu’en plus, Noah n’aurait jamais dû laiss­er filer (il menait 5/2 avec deux bal­les de match, avant de se faire rattrap­er par la pre­ss­ion ; il en mettra une roue au Cheick au 4e his­toire d’ef­fac­er l’affront).
(Pour info, les re­cords du plus petit nombre de jeux per­dus par un vain­queur du Grand chelem hors ab­an­don ou for­fait : Australie : 67 -Lendl / Roland-Garros : 32 -Borg- / Wimbledon : 63 -McEnroe- / US Open : 59 -Lendl en­core, désolé Antoine-).

Noah, 6e mon­di­al, 23 ans, ar­rivait à Paris lancé (vic­toires quel­ques semaines plus tôt à Ham­bourg et Mad­rid, fin­ale à Li­sbon­ne con­tre Wiland­er). Mais, de là à baff­er tout le monde comme ça… Allez, ça vaut bien un film d’Adolphe Drey.

Petit témoig­nage d’Hagelau­er, son entraîneur d’alors : « Tout a com­mencé après une défaite de Yan­nick au pre­mi­er tour à Monte-Carlo. Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas con­tinu­er comme ça à faire le con. Ce qui était fan­tastique avec lui, c’est qu’il se don­nait à 200% s’il sen­tait qu’on croyait en lui. A un mo­ment donné, mon problème a même été de le brid­er. Durant le tour­noi, on s’est isolé. En fin­ale, l’at­tente était énorme. Dans la nuit précédente, Yan­nick avait rêvé qu’il était battu. Quand il est rentré sur le Centr­al, il s’est dit qu’on lui of­frait une secon­de chan­ce. »

Pour co­uronn­er l’af­faire, ce Roland-Garros sera le de­rni­er Grand chelem re­mporté avec une raquet­te en bois, et Noah est le seul joueur à avoir battu à la fois Lendl et Wiland­er Porte d’Auteuil, ce qu’il a en l’oc­curr­ence fait dans le même tour­noi.
Pas mal tout ça, non ?

Bref, ce cru 1983, valait mieux en pro­fit­er.
D’ail­leurs, Yan­nick le dit lui-même : il con­tinue de vivre de­ssus.
Bon, parce qu’après, Noah m’a en­seigné que les bases du ten­nis étaient : « Je suis un sport de per­dants. » C’est pas Juli­en Be­nneteau qui me con­tredira. Vous non plus : à part Ulys­se, il y en a be­aucoup ici qui ont déjà gagné des tour­nois ? Ah, vous voyez ! Vive les in­terclubs fin­ale­ment…

Noah a (de très loin) le plus beau pal­marès français de l’ère Open : 23 tit­res en sim­ple (dont Roland-Garros, mais aussi Ham­bourg, Rome et Forest Hills), une 3e place mon­diale (en 1986), 270 semaines passées dans le Top 10, un re­cord en carrière de 476 vic­toires / 210 défaites. Et en doub­le, 16 tit­res (dont Roland-Garros 1984, mais aussi des fin­ales à l’US Open 1985 et Roland-Garros 1987), une première place mon­diale -en 1986 également-, et un re­cord en carrière de 213-109.
Pas dégueu.

Mais voilà, pour moi, comme pour la majorité des faux con­nais­seurs français des années 1980, le ten­nis, à l’époque, c’était Roland.
Pas d’In­ternet. A quel­ques ex­cep­tions près, pas de re­transmiss­ion télévisée des aut­res tour­nois dont on en­ten­dait, si on était chan­ceux, vague­ment le résul­tat à la radio (et seule­ment si on re­stait collé une heure au poste –pas de Fran­ce Info, pas de pod­cast !-). Juste Ten­nis mag, avec lequel on pouvait suiv­re les résul­tats mois à mois… Et, une fois par an, le hors-série plein de photos, qui per­met­tait de re­viv­re toute la saison, de se re­faire le film dans la tête, de vib­rionn­er à défaut de vibr­er. Ça man­quait un peu de tens­ion dramatique, quoi.

Mais… RO-LAND. Alors là, oui : re­transmiss­ions toute la journée, in­ter­views en veux-tu en voilà, le journ­al des co­urts après le film du soir. De quoi faire. Plus la pos­sibilité d’aller sur place (j’étais li­cen­cié en ce temps-là, c’était plus sim­ple d’avoir des places, à défaut de pouvoir les payer, le monde est mal fait : c’est ce que je me dis à chaque fois que je cro­ise un re­traité en Porsche). Sans oub­li­er Jean-Paul Crot­te et Hervé Ducul, comme les ap­pelait avec fin­es­se mon oncle.

Ro-land ! Ro-land ! Ro-ro ! Riton ! Yan­nick ! Roland, dont la fin­ale tom­bait en plus à chaque fois pour mon an­niver­saire, avec ton­ton et ses com­men­taires. Ah, que la vie était belle et sim­ple alors, un peu conne aussi faut bien l’ad­mettre.
Après la journée de ten­nis (merci pour les révis­ions), vu qu’il faisait en­core jour, je fonçais au mur en bas de chez moi re­faire les matchs point par point jusqu’à la nuit, en end­os­sant tous les rôles, ar­bitre et pub­lic com­pris… Un mur et des ter­rains de ten­nis aujourd’hui détruits pour con­struire une maison des jeunes, snif. Quand je re­pas­se par-là ça me pince le cœur à chaque fois…

1984.
Bon, c’est parti pour la souffran­ce… Cette année, ce sera la pubal­gie. Mais, pas à Roland. A Roland, ça va. A part la fameuse « pre­ss­ion du titre à défendre » : Noah se hisse jusqu’en quarts, ou il perd de just­es­se con­tre sa vic­time de l’année précédente. Wiland­er l’em­porte 7/6 2/6 3/6 6/3 6/3. Noah ne le sait pas, mais il ne gag­nera jamais plus con­tre le Suédois Porte d’Auteuil… Et plus qu’une fois sur terre, à Monte Carlo en 1986 (pour un tête-à-tête final pas si déshonorant de 7/5 en faveur du blond).
Il sauve son tour­noi par le doub­le, et s’im­pose aux côtés de Lecon­te, 6/2 au 5e con­tre la rian­te paire Slozil / Smid.

1985.
Un cru in­termédiaire, mais riche en gros­ses batail­les. Au pre­mi­er tour, Noah, tête de série n°9, qui sort d’une vic­toire à Rome (suc­ces­sive­ment con­tre Jar­ryd, Clerc, Be­ck­er, et enfin Mecir) fait le show, avec un côté démonstratif qui mélange ar­rogan­ce, an­imosité et ner­vosité, mais il tient bon, et l’em­porte en 3h21 con­tre Libor Pimek, 27e mon­di­al (ben oui, seule­ment 16 têtes de séries à l’époque, ça chan­ge pour l’entrée en matière…)
En seizièmes, nouvel­le gros­se lutte : Noah l’em­porte con­tre José-Luis Clerc, dans un match au co­uteau : 8/6 au 5e.
Au tour suivant, c’est en­core un semi-marathon qui l’at­tend. Con­tre son ami, rival, co-tenant-du-titre-en-double, celui qu’il ser­rait dans ses bras comme un petit frère l’année d’avant. Psyc­hodrame sur le court : Noah le comédien sort de sa boîte, et nous re­fait la tragédie grec­que. Lecon­te joue mieux que son men­tor. Il em­poc­he les deux premières man­ches, mais Yan­nick se bat, et lui met la pre­ss­ion. Lecon­te cog­ite (un peu, c’est Lecon­te, faut pas déconn­er), et se fait re­mont­er à deux man­ches par­tout. Alors, dans le cin­quiè­me, il ex­périmen­te sa fameuse tac­tique : tout oub­li­er, tout lâcher. Et c’est un cavali­er seul.
Riton met fin au com­plexe du be­njamin, en pratiquant un ten­nis mag­nifique­ment of­fen­sif (de nos jours, Waw­rinka, Tip­sarevic et Ver­dasco feraient bien de se re­gard­er le match en bouc­le). Ce sera sa seule vic­toire (en 5 con­fron­ta­tions), mais ce sera celle qui com­pte, pour leur seule re­ncontre en Grand chelem. Noah aura du mal à aval­er la pilule, une bonne par­tie du pub­lic aussi (la fin­ale de 1988 sera une bonne façon de le faire savoir), et les re­la­tions entre tout ce beau monde ne se réchauf­feront com­plète­ment qu’en 1991.

1986.
L’année 1986 putain, l’année où on y croyait tous, l’année où il connaîtra le podium en sim­ple comme en doub­le, et fin­ira 4e mon­di­al.
Putain de val­ise, putain d’aé­roport : juste avant Roland, et alors qu’il sor­tait d’un fan­tastique prin­temps ocre (fin­ale à Monte Carlo, vic­toire à Forest Hills en bat­tant Lendl et Vilas en deux sets, défaite in ex­tremis 7/6 au 3e con­tre Lendl en de­m­ies de Rome –avec en bonus une al­ter­ca­tion au filet suite à un nouveau mis­sile sol-tronche du Tchèque-), Noah se prend une malle sur le pied en récupérant ses bagages, se fait trait­er comme une buse au laser. Résul­tat : laser trop puis­sant, peau brûlée, bles­sure pour­rie au ten­don… La douleur est trop forte… Yan­nick se traîne sur le Centr­al comme un chev­al four­bu. On souffre, on y croit, mais c’est im­pos­sible, on le sait. Le tour­noi est trop long, la marche trop haute. Les anges ne re­viendront plus. Yan ne re­gag­nera pas la Coupe des Mous­quetaires.
Il joue trois matchs comme il peut, et déclare for­fait en huitièmes. Lendl sur­volera le tour­noi en ne per­dant qu’un set au tie-break (con­tre Gomez en quarts), atomisant le petit Per­nfors au short trop large dans une fin­ale com­plète­ment oub­li­able.
« Le seul re­gret que je peux avoir, c’est l’année 1986 où je suis au-dessus de tout le monde. Cette année-là, je dois gagn­er Roland… Sans cette maudite bles­sure, sans cette maudite val­ise qui me tombe sur le pied… Je de­vais re­ncontr­er Lendl en quarts, je le bouf­fais. » Un peu préten­tieux, cer­tes, mais bon, si l’intéressé le dit…

1987.
Cette année-là, Noah réalise un beau début de par­cours, avec une vic­toire con­tre Kent Carlsson, spécialis­te de la terre bat­tue, en huitièmes (7/6 6/3 6/7 7/5). Vous vous souvenez de ce joueur à la ges­tuel­le si bi­zar­roïde ?
Et puis ar­rivent les quarts… Et avec eux, Wiland­er. Ce maudit Wiland­er, qui lamine Noah en trois sets secs (6/4 6/3 6/2). Je m’en souviens bien de cette défaite, j’y croyais… Et paf : une auto­route. Une auto­loose. Wiland­er, le Nadal de Noah, qui le troue, le lamine, tran­quil­le­ment, sereine­ment. Sans aucune lueur d’es­poir, aucune pos­sibilité d’an­gois­se.
Wiland­er, le Judas de la terre… La co­pine de mon pote de l’époque était fan de Wiland­er (et de Balavoine d’ail­leurs, t’imagine ?)… Trop pour moi. Im­pos­sible de la fan­tasm­er : en fer­mant les yeux, je voyais im­médiate­ment l’autre bouclé, pas foutu de per­dre, pas foutu de rater un pass­ing. Qui brisait mes rêves, et les décalait d’une année.

1988.
C’est re­par­ti pour la zone.
Em­ilio Sanchez… Il avait pour­tant mené deux sets à un, Yan’. Em­ilio, vous savez, celui qui a spolié sa sœur avec ses parents ? En ben, paf, il spolie le Coq en huitièmes (4/6 6/3 6/7 6/2 6/2). Bon dieu, les Sanchez… L’année d’après à Roland, c’est la sœur qui… Enfin vous vous souvenez. Enfin non, vous avez oublié. Con­tinuez.

En fait Noah, c’est une trajec­toire Chris­tique.
Noah c’est les cris, les lar­mes, la douleur. La montée tout en haut du rêve, puis la croix.
Le sup­plice, dès qu’il a plus de trois bal­les de suite à frapp­er en fond de court.
Le re­v­ers, défi perpétuel lancé à toutes les académies de ten­nis.
Le re­tour de ser­vice dans le carré ad­verse, et sa co­ur­se éper­due, pathétique, il­lusoire, au filet.
Au filet, ou plutôt dans sa nasse. Comme un piège, une of­fran­de, une crucifix­ion… Un sac­rifice. Parce qu’il faut bien en finir de ce point.
On te trans­per­ce à droite ? Tends l’autre co­uloir.

Noah qui saig­ne, se tord, meurt sur le court. Ex­hibe ses cicat­rices dans l’arène.
Noah, et les bles­sures… De Roland 1980 (ab­an­don con­tre Con­nors en huitièmes) au barbecue-sauteur de 1989 (il ar­rose son bar­becue d’ess­ence et prend feu !), en pas­sant, au hasard, par Bercy en 87, on peut dire que la carrière de Noah aura été vécue dans l’at­tente (jamais déçue) du pro­chain bobo.
Et quand Yanam­al, c’est la Fran­ce qui souffre. C’est duuuuuuuuuur.
Il s’est blessé, tu crois là ?

Heureuse­ment, pour oub­li­er toutes ces lut­tes, de temps à autre : un smash. Aaaaaaaah…. Le smash. LE mo­ment où plus rien ne peut se pass­er, ou le filet ne va pas arrêter nos es­poirs, les lig­nes re­st­er bien à leur place… LE coup de Yan­nick.
Pas éton­nant qu’il ait un fils bas­ketteur

1989.
Là, on va carrément véroler toute l’année. Franche­ment, une année où Brad Gil­bert finit 6e mon­di­al, vous croyez que ça peut ex­ist­er vous ?
Entre deux défon­ces, deux teufs, deux meufs, Noah a oublié de s’entraîner. Le brésili­en Luiz Mat­tar, qui lui avait déjà donné du fil à re­tordre l’année précédente au deuxième tour, le bat cette fois carrément dès son arrivée Porte d’Auteuil (7/6 6/4 6/7 6/4). Luiz Mat­tar, qui n’a jamais passé plus d’un tour en Grand chelem de toute sa carrière…
De toutes façons, vous êtes tous d’ac­cord avec moi pour dire que cette édi­tion 1989 n’a jamais eu lieu, alors ça va.

1990.
90. Et c’est déjà bientôt la fin… Heureuse­ment, cette année-là, c’est Gomez. Moi, Gomez, j’ai aimé. A 30 ans, l’Equatori­en qui vient enfin concrétiser son rêve en ar­rachant la Coupe de la per­ruque d’Agas­si. Un gauch­er au re­v­ers à une main, un at­taquant de fond de court qui sait aussi faire service-volée. Comme quoi, faut pas désespérer : il y en a eu des at­taquants qui ont gagné Roland, Noah et lui en­cad­rant précisément les défaites de Mac et Ed­berg… C’était beau, quoi (et at­ten­tion, il a battu coup sur coup Must­er en trois sets et Agas­si en quat­re, c’est pas un Grand chelem au rabais).

Gomez a pour moi toujours été lié à Noah (même année de nais­sance, dates de carrières quasi-identiques, « one-shot » à Paris, une place de numéro 1 en doub­le dis­put­ée en 1986, jeu d’at­taque…). Seul bémol : il a grillé la polites­se à mon Yan 7 fois sur 8… Per­son­ne n’est par­fait.

Noah pour moi, c’est aussi Man­sour Bah­rami (un ar­ticle en puis­sance celui-là, à tout le moins le chapit­re d’un ar­ticle sur les clowns des co­urts). L’autre Show­man. Mais le total, le full size. Celui pour qui faire un point spec­taculaire est toujours plus im­por­tant que de le gagn­er. Celui à qui Yan a « volé » son coup entre les jam­bes, s’en attribuant la pater­nité (en fait, Bah­rami le faisait avant lui, mais d’aut­res l’avaient cer­taine­ment déjà fait avant, on a pas vrai­ment réglé le truc, c’est un des grands mystère de l’humanité). Allez, un petit hom­mage au bon­homme pour ceux qui ne con­nais­sent pas.

Bon là, vous l’aurez re­mar­qué, j’en­dors l’af­faire. Je parle de Gomez et Bah­rami, his­toire de faire oub­li­er le par­cours de Yan’ : une vic­toire au fin­ish (et au bout de la nuit, jonglage avec le JT et tout le bastrin­gue, toute la Fran­ce derrière son poste et son champ­ion) con­tre Fran­cisco Clavet 7/5 au 5e pour per­dre au 3e tour con­tre Guil­lermo Perez-Roldan… On passe à autre chose.

Et autre chose, c’est la re­traite spor­tive mes braves gens. Va fal­loir pens­er à rang­er les raquet­tes…

Com­ment ça les aut­res Grands chelems ?
Ah oui, merde.

Yan a eu heureuse­ment le bon goût de brill­er avant tout à Roland. D’être d’abord un joueur de terre bat­tue (12 tour­nois re­mportés sur 23 tout de même).
La « faute » à un ser­vice souvent kické, au temps laissé par la terre à celui qui veut la man­g­er, à une puis­sance uni­que­ment centrée sur le ser­vice… Noah, un at­taquant de terre bat­tue.
Mais pas le seul : outre Gomez, on a aussi Panat­ta (une vic­toire en 1976) et Gerulaitis (une fin­ale en 1980), sans oub­li­er Mac et Ed­berg… Je vous le dis moi : la terre bat­tue c’est aussi pour les at­taquants. Il faut me croire. Ça fin­ira bien par payer.

Sinon donc, oui, ef­fective­ment, il y a d’aut­res tour­nois, qui for­ment une sorte de quatuor, que d’aucuns bap­tisent pom­peuse­ment Panthéon du ten­nis ou quel­que chose dans le genre, et dont la réunion la même année con­stituerait une sorte de Graal…
Mais enfin, réveillez-vous ! Vous croyez qu’ils en avaient quel­que chose à fout­re du Grand chelem calen­daire à l’époque ? Que dalle oui. Chacun zap­pait ce qu’il avait à zapp­er pour gagn­er ce qu’il avait à gagn­er, là où il avait le temps / l’envie d’aller. Et basta.

Parce qu’en plus, il paraîtrait qu’entre ces soit-disant quat­re mer­veil­les du monde, le plus pre­stigieux serait un tour­noi qui se dis­puterait dans un jar­din. Non mais, vous voyez le truc ?!

Portnawak. Parce que désolé, mais l’herbe, Yan’ il la conçoit pas de la même façon t’vois ? Jouer de­ssus… Pffff merci bien. En fait tiens, on va même pas en parl­er de ce repère de vieux royalis­tes. Et on va con­sidér­er que si le mâle français n’y a rien fait de mieux qu’un 3e tour (en 1979), c’est parce qu’il le voulait bien.
Comme quoi, même avant 2003, suf­fit pas d’être bon au filet pour être bon sur gazon… Je vous l’ai dit : la terre aux at­taquant !

Même chose pour le Mast­ers, une sorte de con­cours de boules de fin d’années (jamais sorti des poules).

Par con­tre, l’Open d’Australie, c’est différent.
Là, je me souviens tout de suite de 1990, et de la seule demi-finale en Grand chelem du Yan’ (1983 mis à part). Le match, je l’ai vu, la nuit, sur la Cinq de Be­rlus­coni, en­trecoupé d’in­nombr­ables écrans de pub (« La ciiiiiiinq ! », vous vous souvenez ?). Un beau par­cours, et puis… Lendl, évidem­ment, l’homme-à-la-casquette-qui-tue-sur-la-voie-de-son-dernier-Grand-chelem.
Lendl, l’autre judas. Là aussi pour un « head-to-head » pas ridicule de 11/7 en faveur du Tchèque.
D’ail­leurs, je serais moins par­ti­al, j’en aurais d’aut­res des Judas : au hasard, Mac (4/0) Vilas (9/2) Borg (4/1), Ed­berg (6/0)… J’arrête, je suis déjà en train d’écrire un ar­ticle pour 15lt, il y a des li­mites au masoc­hisme.

Et enfin, l’US Open : at­ten­tion, on a ten­dance à l’oub­li­er, mais Noah y a fait de beaux par­cours, et avec régularité, s’il vous plaît : trois quarts (1983, battu de just­es­se par Arias 7/5 au 5e ; 1985, laminé par Fuc­kin’Lendl ; 1989, balayé par Bourin’Beck­er et, juste avant, quat­re huitièmes à la suite de 1979 à 1982).

Par ail­leurs, si je veux être un peu ob­jec­tif, Roland, Noah l’a aussi joué avant 1983…
Et si la vic­toire de 1983 n’était cer­tes pas haute­ment prévisib­le, elle ne vient pas pour autant de nulle part : Noah a préparé son Gol­gotha.
En 1980, son ab­an­don en huitièmes con­tre Con­nors : ul­time répéti­tion des pénit­ences à venir.
Ses deux quarts suc­ces­sifs, en 1981 et 1982 (défaites con­tre Pecci et Vilas) : des répéti­tions discrètes, pour en­tretenir les at­tentes sans trop les en­flamm­er.
Ça s’improv­ise pas un « one-shot », faut pas croire.

Mais bon, ces matchs-là je les ai pas vécus, alors c’est pas pareil.

Au total, Noah en Grand chelem, c’est huit quarts, une demie et un titre. La pre­uve que seule la vic­toire com­pte vrai­ment : qui à part moi se soucie qu’il n’ait pas fait d’autre gros­se perf’, du mo­ment qu’il a son sucre d’ocre en poche ? Pioline a fait deux fin­ales et deux de­m­ies, Gros­jean quat­re de­m­ies, Riton une fin­ale et trois de­m­ies, Tson­ga une fin­ale et deux de­m­ies… Pat­rick Pro­isy une demie et une fin­ale (eh oui, Roland 1972) !
So what ?

Juste après sa (faus­se) re­traite en 1991 (faus­se, car son de­rni­er match en sim­ple sera en fait en 1996 à Mar­seil­le con­tre For­get, et en doub­le avec Lecon­te à Roland cette même année), Yan se lance dans « l’aven­ture Coupe Davis ». Yan’ le sauveur. Sampras défait, Riton le re­venant, Saga Af­rica tout ça, je la fais co­ur­te, on la connaît.
Pareil pour 1996, et la vic­toire a l’arrrrrrac­he de Boetsch con­tre Kulti (10/8 au 5e, en sauvant trois bal­les de titre suc­ces­sives sur son ser­vice…)
Deux Saladi­ers dans la be­sace comme entraîneur, le re­tour de la Fran­ce qui gagne, ça se prend.

Meil­leur bilan-Davis donc comme capitaine que comme joueur (même s’il y af­fiche un honor­able ratio victoires-défaites de 26/15 en sim­ple et de 13/7 en doub­le)…
Deux souvenirs émer­gent tout de même :
La fin­ale per­due en 1982 con­tre les USA sur la terre in­door de Grenob­le, et le ter­rible com­bat entre Yan et le Mac (10/12 6/1 6/3 2/6 3/6)… Et puis, le pre­mi­er tour con­tre le Para­guay en 1985, perdu 3/2 sur un par­quet en bois ultra-rapide, dans une am­bian­ce de guérilla re­vanchar­de (la Fran­ce avait éliminé le Para­guay au pre­mi­er tour en 1983), le tout en présence du général-tyran Al­fredo Stroessn­er : rien qu’à voir sa tronche, on com­prend pour­quoi ils ont perdu.

Il est désor­mais temps de l’avou­er. Oui, c’est bien mal­heureux, mais c’est la vérité : la Coupe Davis 1991, c’était le pre­mi­er titre que je voyais Noah gagn­er…
C’est pas être fan, ça ?
A côté, avec le grand Suis­se, c’est Noël tous les jours…

Bon, et puis, après ?
Ben, après, c’est la musique, mais là, c’est une autre his­toire et elle sera sans moi.
Même obligé d’écout­er (j’étais aux Vieil­les Char­rues quand il y est passé) j’ai préféré saut­er mon tour.
La magie était passée… Enfin non, c’est juste que c’est mauvais. Folklore afro ou folklore bio, ça reste du folklore. Main­tenant je suis habitué, mais quand j’ai vu débar­qu­er Saga Af­rica, j’ai eu comme un gasp : Yan­nick a été repéré par Arthur Ashe en 1971 à Yaoundé (né à Sedan en 1960, il est parti vivre au Cameroun trois ans plus tard), Ashe qui était une icône pour lui : pre­mi­er joueur noir à re­mport­er un tour­noi du Grand chelem, pre­mi­er afro-américain à défendre les co­uleurs des USA en Coupe Davis… Ils ont joué en doub­le en­semble, Yan a même suivi ses traces jusqu’à Johan­nesbourg (il y a joué le tour­noi en 1978, en plein Apartheid, tan­dis qu’Ashe y avait été fin­alis­te en 1973 et 1974 con­tre Con­nors)… Et pouf, Saga Af­rica. Pas révol­tant non non, aucune ob­liga­tion morale là-dedans. On peut même trouv­er ça mar­rant, j’imagine, mais com­ment dire… C’était la fin d’un mythe, quoi. Le début du bof.
Et puis le fisc, les pro­pos sur le dopage ou l’évolu­tion de l’équipe de Coupe Davis… Il fal­lait me re­ndre à l’évid­ence : je n’avais plus de doudou. Pire : je n’en voyais plus l’intérêt.

C’est moche de vieil­lir en fait. Vieil­lir, c’est aimer de moins en moins de choses en croyant les aimer plus fort. Mais, la vérité, c’est pas qu’on les aime davan­tage, c’est qu’elles pre­nnent plus de place dans notre casi­er « j’aime ». Et si elles pre­nnent plus de places dans le casi­er, c’est pas qu’elles sont plus gros­ses, c’est juste qu’il est plus petit…

Plus tard, re­voyant des extra­its, j’ai eu du mal à me com­prendre : com­ment j’avais pu sup­port­er un tel jeu, une telle purge du fond, un re­v­ers aussi in­ef­ficace, un coup droit à la ges­tuel­le si néo-Samprassienne (Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Un problème ?) et à la puis­sance si Nathalie-Tauzienne…
Oui, mais quand même, il y avait la volée… L’en­gage­ment… Le spec­tacle… Les dents du bon­heur… Et cette voix si douce, qui don­nait tel­le­ment envie d’être son pote… Yan, c’était pas que du ten­nis, c’était autre chose… C’était ma Bar­bara Gould… C’était… C’était…
Ma jeunes­se.

Et re­voir des extra­its pour cet ar­ticle, en cherchant tant bien que mal à retro­uv­er la vib­ra­tion de l’époque, me pro­uve, si be­soin était, qu’elle est à jamais per­due.

Voilà. En­core mort pour le taf.
Mon problème tu vois Guil­laume, c’est que, quand je me mets à un ar­ticle, il faut que je le fin­is­se pour pouvoir pass­er à autre chose… Mon côté Duong.

Enfin, j’en dis pas plus, je vais pas déflor­er le pro­chain. Enfin, j’ai rien dit, sinon, je vais me mettre à l’écrire tout de suite. Enfin, vous me com­prenez. Si si, dites-moi que vous me com­prenez.

About

Tags:

259 Responses to Le mâle français

  1. Patricia 21 mai 2012 at 09:53

    Superbe texte, Oluive, je l’aurais tout de même préféré chapitré en 2 ou 3 volets, pour mieux savourer les détails de la fresque… Pour ma part, j’ai eu le bol de te précéder d’un an, et de n’avoir pas l’occasion de m’intéresser à nouveau au tennis avant les années 95-2000. La Passion qui s’arrête aux Rameaux en somme !

    OUi bonnes gens, mon premier match de tennis de tous les temps, c’est le quart contre Lendl, vu dans un café (on n’avait pas la télé) comme la finale de coupe du Monde de foot où ce salaud de Schumacher a frappé impunément Battiston, trop dégueu !

    Une dramaturgie incroyable, Lendl, c’était l’absolu casting de l’Ultime Méchant surpuissant, Voldemort contre harry Potter (la preuve, dans ma reconstitution mnésique, j’ai cru des années durant que ce match était la finale, alors que j’ai vu aussi le match contre Wilander). IL FAISAIT PEUR. IL ETAIT MAUUVAIIS ! MOOCHE ! Il surjouait le traître, L le Maudit, comme dans un mélo des années 20. Il était en noir et blanc alors que Yannick était en couleurs. Yan le top model, Yannick la grâce, l’énergie positive comme pour une pub de jus d’orange, Yan posant en boxers (bien sûr)dans les pages de magazine féminin (imaginez Lendl posant en slip kangourou et vous aurez une bonne idée de l’Antechrist).
    Lendl se résumait dans la préparation mortellement longue, assortie de coulées de regard venimeux, d’un service de sniper ; Yannick dans cet envol au filet. Il est liiibre-eu-Yann… (bon quand il tape sur des bambous ça lui fait peut être du bien mais moi ça m’a tapé sur les nerfs, il aurait dû laisser leur danse aux canards).

    • karim 21 mai 2012 at 10:00

      quelle envolée de bon matin, Antoine et Arno t’ont refilé l’adresse de leur dealer ou quoi!!! Il aurait du laisser leur danse aux canards, collector.

  2. karim 21 mai 2012 at 09:55

    http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Noah-tous-en-rampant/285337

    Si y’a un truc qui me fait vraiment suer avec les journalistes c’est leur capacité à faire un gros titre avec un bout de phrase souvent mal utilisé, juste pour attirer le chaland, et que ça marche. Encore un exemple où ils font croire que Noah refuserait le capitanat de Coupe Davis même si les joueurs le lui demandaient en rampant. Là on se dit mais putain quel melon pourquoi ils se mettraient à ses pieds pour qui il se prend, mais non, c’est le journaliste qui lui demande quelle serait sa réponse si les joueurs se jettaient à ses pieds!! Il ne fait que répondre à la question qu’on lui a posée, et dans les termes qu’on a choisis. Et c’est un mal tellement répendu dans la presse et internet, c’est devenu un art de vivre. Gros titre obligatoire, même et surtout si c’est mensonger ou détourné de son contexte.

    Ce qui me plait chez Yannick c’est qu’il ne se gêne pas pour remettre les choses à leur place, dans leurs justes proportions. J’imagine dans 20-25 ans des interviewes de Nadal ou Federer, ils répondront en coeur que revenir à RG ou Wimbledon leur fait la même impression qu’au premier jour et qu’ils vibrent pareil. Pas le père Yan, il dit ouais mais chaque année ça baisse d’un cran, je connais plus les joueurs, on lui parle de Rome où il a gagné, il tempère de suite j’ai perdu là-bas aussi, ça ne fait pas le mec blasé, juste le gars qui dit ce qu’il pense au lieu de ce qu’il pense que les autres aimeraient qu’il dise. On pourra tout dire de lui sauf qu’il maniait la langue de bois.

    Pour ce midi, come on Djoko.

    • Oluive 21 mai 2012 at 10:21

      100 % d’accord avec toi. Ces derniers temps, mon principal sujet d’agacement c’est l’oeilleton journalistique. Choper la petite phrase, l’exclu, la question dont tout le monde au fond se fout à part celui qui met les phrases en exergue. Et, quand c’est énervant en sport, ça devient dramatique en politique.

      Sinon, confirmation totale avec cette histoire de pluie que la défaite de Fed est une « bonne » affaire. Autant le report de la finale au lundi était un crève coeur après ses deux dernières défaites à l’USO, autant là, ç’aurait été la déperdition d’énergie de trop. D’autant que Rome prévoit toujours de la pluie aujourd’hui.

      Change rien Patricia !

  3. William 21 mai 2012 at 12:26

    2 balles de break sauvées d’entrée par Djokovic, le ton est donné !

    • karim 21 mai 2012 at 12:28

      Il y a un seul spectateur dans les gradins, c’est toi Will?

      • William 21 mai 2012 at 12:30

        Indice : je ne suis pas Mary Pierce !

      • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 12:37

        Putain !! T’es Totti ???

        • William 21 mai 2012 at 12:38

          En tout cas je ne suis pas non plus la mère de Rafa..!

  4. Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 12:45

    Je trouve Djoko infiniment moins incisif que samedi. Peut-être que lui non plus n’a pas envie de se taper Rafa en 1/2 de RG… :)

    • Remy 21 mai 2012 at 12:58

      L’objectif de sa saison est la victoire finale à Roland, peu importe s’il bat Nadal en demi ou en finale.
      Et mine de rien, son avance au classement ATP diminue.

  5. Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 12:52

    Ouais d’accord, ça se confirme: Djoko fait n’importe quoi. Tout le monde se cache avant RG, sauf Rafa qui ne sait pas faire et qui de toute façon n’a pas le choix vu qu’il est le moins bien placé des 3 furieux.

    Une finale qui sent bien le moisi, pour l’instant.

  6. William 21 mai 2012 at 13:01

    Il a debreaké face à des fautes inhabituelles de Rafa, surtout en coup droit. Pour l’instant c’est pas la folie cette finale.

    • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 13:05

      Moi j’ai craqué, j’ai que le scoreboard dans un coin de l’écran. Le niveau est plus que moyen, et il y a plus de temps entre les points que pendant les points. A chier.

  7. karim 21 mai 2012 at 13:04

    ça a l’air bien dégueux comme match dites donc. Je les revois encore à Melbourne essoufflés et prostrés cherchant à reprendre un rythme respiratoire d’être humain. Eux-même ne doivent pas avoir envie de revivre ça.

  8. Pierre 21 mai 2012 at 13:31

    « Nadal doing enough to extract another unforced error », dixit le commentateur. Hum, ça fait envie, non ?

    • Remy 21 mai 2012 at 13:32

      Nadal sert pour le gain de la première manche après 70 minutes de jeu …

  9. Ulysse 21 mai 2012 at 13:33

    Coup d’oeil au scoreboard: Nadal vient de breaker 6-5 au bout de 1 heure dix et sert pour le premier set. Djoko n’a surement pas dit son dernier mot. L’avantage du service n’est pas énorme pour ces deux-là.

  10. Ulysse 21 mai 2012 at 13:37

    Set Nadal 7-5. Djoko va-t-il s’accrocher ?

  11. Clément 21 mai 2012 at 13:38

    Djoko s’est fait voler d’une possible balle de break/set alors que Rafa servait à 4/5, 30/30. Le juge de ligne a annoncé faute une balle qui accrochait la ligne alors que Djoko dominait assez nettement l’échange. Comme il s’est fait breaker le jeu suivant alors qu’il menait 40/15 il en a fracassé sa raquette sur le poteau de filet. Pas content du tout le Serbe.
    Rafa en deux sets.

  12. Sylvie 21 mai 2012 at 13:43

    Roland Garros ‏@rolandgarros

    Even Chuck Norris could not hit a winner vs Rafa today…

    ça fait envie…

  13. Mathias 21 mai 2012 at 13:56

    C’est vraiment insuportable ces minutes qu’ils se prennent entre les points.
    +7 minutes pour deux jeux, et c’était encore pire au 1er set.

    J’aimerais bien que les arbitres se mettent à verbaliser séchement… et pourquoi pas commencer par Roland Garros.

    • Sylvie 21 mai 2012 at 14:57

      Oui, enfin ça marche dans les deux sens.

    • Sylvie 21 mai 2012 at 15:03

      Je me suis gourée de message, Je répondais à N’tifi

  14. Pierre 21 mai 2012 at 14:41

    Bon et bien Fed se tapera un des deux s’il va en demie à RG.

  15. Remy 21 mai 2012 at 14:41

    Nadal vainqueur 7-5 / 6-3 en 2h20.
    ça a du être passionnant … ou pas.

    Nadal gros gros favori pour RG. Comme tous les ans.

  16. NTifi 21 mai 2012 at 14:49

    Il est de retour !

    Victoire nette et sans bavure de Nadal, aucune excuse cette fois contrairement

    • NTifi 21 mai 2012 at 14:51

      à MC. Impérial en défense et agressif en attaque. Il a poussé Djoko à la faute de nombreuses fois.

      Voila son vrai niveau sur TB, pas comme en 2011.

    • Sylvie 21 mai 2012 at 15:04

      Je disais donc, ça marche dans les deux sens ton explication

      • NTifi 21 mai 2012 at 15:16

        Oui et non. Oui dans le sens Djoko a évolué à un niveau excellent en 2011, c’était on va dire une exception. On ne peut pas jouer toujours parfaitement même s’il continuera encore à jouer par moment en état de grâce.

        Non dans le sens où Nadal a amélioré nettement son revers par rapport à 2011. Ya plus les moonballs bizarre.

        De plus il a mal servi aujourd’hui et pourtant il gagne en 2sets, c’est dire la marge qu’il a et le fait qu’il a progressé.

      • Sylvie 21 mai 2012 at 15:34

        Pas d’accord. On ne peut pas dire que si Nadal perdait à chaque fois en 2011 contre Djokovic c’est qu’il n’était pas à son vrai niveau et aujourd’hui que si Djokovic fait plein de fautes c’est parce que Nadal les provoque.

        Soit on considère que le niveau de Nadal en 2011 était du à celui de Djokovic soit on considère qu’aujourd’hui on a pas eu du grand Djokovic même si Nadal était bon. Mais cela ne peut pas fonctionner à sens unique.

        De même qu’il n’y aurait pas un Djokovic qui aurait bien joué car en état de grâce et un Nadal qui serait, lui, à son vrai niveau c’est-à -dire au-dessus. Le niveau marche avec les victoires et la confiance. Là Nadal a retrouvé de la confiance et rejoue très bien, inversement Djokovic a perdu de la sienne et du coup est plus fébrile, notamment dans les moments chauds.

        • Clément 21 mai 2012 at 15:41

          Pardon de m’immiscer dans votre débat mais s’il y a un sport qui fonctionne vraiment sur le principe des vases communicants, c’est bien le tennis…
          Ces histoires de « vrai niveau » ça me fait rire, dans des matchs serrés comme ceux que Djoko et Nadal jouent, soit tu remportes les 2-3 points qui font la différence et là on te considère à ton « vrai niveau », soit non et dans ce cas-là c’est la foire aux excuses.

          Tout ce que je vois c’est qu’en 2011 Djoko était en super confiance, et qu’elle lui permettait justement de faire la différence aux moments chauds. Cette année c’est moins le cas, et par basculement c’est Nadal que ça libère et donc qui est en meilleure position pour serrer le jeu quand il le faut. Ça me semble pas plus compliqué que ça.

        • Sylvie 21 mai 2012 at 15:43

          On est d’accord.

        • NTifi 21 mai 2012 at 15:53

          Relis moi bien j’ai dit : « oui et non ».

          Donc je suis d’accord avec toi, ça va dans les 2 sens. Les confrontations en 2011 étaient dû à l’excellent niveau de Djoko et la baisse de Nadal.

          Là c’est l’inverse. Djoko est moins en confiance par rapport à 2011 et Nadal est meilleur.

          J’aurais aimé voir le Djoko version 2011 face au Nadal d’aujourd’hui (avec un % plus élevé de 1ère quand même).

          • Clément 21 mai 2012 at 16:17

            « J’aurais aimé voir le Djoko version 2011 face au Nadal d’aujourd’hui (avec un % plus élevé de 1ère quand même). »

            Sauf que par définition c’est impossible. Le tennis fiction c’est de la… fiction. Djoko 2011 c’est celui qui avait gagné l’OA en écrasant tout le monde, puis avait battu 2 fois Nadal sur dur avant la saison sur terre. Djoko 2011 à cette époque de l’année c’est un joueur qui avait déjà l’ascendant psychologique sur Nadal. Cette année ce n’est pas le cas, la confiance a rebasculé de l’autre côté.

            On voit souvent des commentaires genre « j’aimerais bien voir Fed à son top contre Sampras à son top », mais, hormis l’aspect uchronique de cet exemple, ça n’a de toute façon aucun sens de formuler de tels souhaits. Parce que l’approche mental d’un joueur avant un match est conditionnée par ses victoires et défaites passées. Fed qui met 6/0 7/6 6/0 à Hewitt à l’US’04 ce n’est pas seulement qu’il jouait bien, c’est aussi parce qu’il savait qu’il le dominait complètement a priori (il était sur 3 victoires consécutives sur l’Australien avant ce match, et lui avait mis une bulle dans chacun de ces matchs). Pareil quand Nadal gagne Wimbledon’08. Il y avait le poids de toutes ses victoires passées face à Fed, notamment l’humiliation le mois précédent à RG.

            On peut jamais parler du « vrai niveau d’un joueur » parce que ce dernier est toujours circonstancié. Même si chaque joueur a sa valeur intrinsèque évidemment.

            • NTifi 21 mai 2012 at 16:21

              Tu as raison

  17. Bapt 21 mai 2012 at 14:50

    À ce que j’en ai vu, ça me semblait à l’image de la plupart de leurs « duels » : inintéressant. Avec un Djoko très moyen qui faisait pas mal de faute (dont une vilaine double sur balle de match).
    A priori RG c’est pour Nadal. Ça va encore galvaniser les foules… 

  18. antsiran23 21 mai 2012 at 14:58

    Pourquoi il n’a pas plus toute la semaine à Rome comme en ce moment à Paris ? On aurait évité ce pensum !!!

  19. MacArthur 21 mai 2012 at 15:13

    Superbe victoire de Nadal malgré un pourcentage de première faiblissime, contrairement à MC. Victoire importante d’autant que Djokopope la voulait vraiment aussi cette victoire. J’ai bien aimé sa gestion mentale de ce match malgré la perte de son break du premier set. Ça va en calmer plus d’un :-).

    Quel champion quand même. Il avait son destin entre ses mains. Et il a répondu présent. Bravo!

    Maintenant, qu’il gagne RG et qu’on passe à autre chose. Ce ne sera toutefois pas facile!

    • karim 21 mai 2012 at 15:16

      « Maintenant, qu’il gagne RG et qu’on passe à autre chose. »

      tout pareil comme toi McArthur, j’enlève juste le « qu’il gagne RG ». J’ai mal, j’ai beau être matinal, j’ai mal…

      • Remy 21 mai 2012 at 15:22

        Il faut voir le positif, c’est un resserrement du top3.

  20. karim 21 mai 2012 at 15:15

    Après leur finale à Melbourne je me disais que c’était la fin du cycle Djokovicien dans le H2H. c’était passé trop près. Déjà à l’USO on avait vu dans l’oeil de Nadal après sa réaction au troisième qu’il se remettait dans le sens de la marche contre Djoko, à Melbourne il l’avait prouvé mais il lui avait manqué une fiole. Là sur ce que je vois sur TB cette année il a repris l’ascendant, ou du moins le nuage de Nole s’est crevé. Sur dur ce serait une autre histoire peut-être mais en tout cas sur TB circulez y’a rien à voir, à Paris il se prendra quatre sets, voire trois.

    La vraie question, est-ce encore la peine de jouer RG? moi je dis que non. Mais bon c’est malheureusement pas moi qui décide.

    • Remy 21 mai 2012 at 15:21

      Oui il faut jouer RG pour tous les autres matches.
      On annule juste ceux de Nadal parce qu’on connait déjà le résultat.

      • MacArthur 21 mai 2012 at 15:28

        On fait comme avant. Nadal jouera directement et seulement la finale :-)

    • Bapt 21 mai 2012 at 15:38

      Entièrement d’accord avec toi. Je me souviens de débats très longs avec Antoine sur ce que Nadal avait à faire pour battre Djoko, les ajustements en coup droit pour être plus léthal etc.
      Et bien il suffisait d’attendre tranquillement que Djoko joue moins bien. C’est arrivé et Nadal n’a qu’à ramasser. C’est fait.

      • MacArthur 21 mai 2012 at 15:53

        Lol…Quand Toni et Rafa disaient l’année dernière qu’il était impossible pour Djokovic de maintenir un tel niveau de jeu et que l’Espagnol disait qu’il continuera de travailler et attendra son heure, nombreux sont ceux qui se moquaient. Rira bien qui ria le dernier dit-on, no?

      • Sylvie 21 mai 2012 at 15:55

        Il est peut-être un peu tôt pour enterrer Djokovic. Je ne le vois pas s’imposer à RG mais il a de la ressource et rien ne dit qu’il ne va pas rebondir plus tard dans la saison.

  21. MacArthur 21 mai 2012 at 15:34

    Tennis.com titre: « order restored ». On n’aurait pas mieux trouvé comme titre après cette finale!

  22. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 21 mai 2012 at 15:48

    Superbe article Oluive sur ton doudou à toi ;-) . Marrant comme on se détache de certaines choses, dont nos idoles de jeunesse en vieillissant…. Marrant et triste à la fois.

    Pour moi Yannick, Yan comme tu l’appelles, cela a toujours été le chanteur n’ayant pas connu sa carrière sportive. Et ça me fait drôle de l’imaginer en train de mordre dans la coupe des mousquetaires…

    Je ne vais peut-être pas te faire plaisir, je trouve personnellement que c’est un connard fini. Un faux gentil et un faux calme, moralisateur et démago. Bref je n’aime pas du tout le personnage et encore moins sa propension à ramener sa fraise sur tout ce qui touche au sport français. Ce n’est pas parce qu’on a gagné RG qu’on a la science infuse et ça ne fait pas de vous un messie.
    Ou alors c’est du côté de Mauresmo qu’il faut aller le chercher parce qu’Amélie a un palmarès bien plus impressionnant que Noah.
    Il a eu du bol de gagner Roland parce que sinon on en entendrait plus parler depuis longtemps, du moins sur le plan du tennis français. Voili, voilou.

    Concernant l’actualité, le Djoko 2011 n’est plus mais ça on le savait déjà. Et si d’aventure il accède à la finale de RG et que c’est Rafa en face, il prendra 3 sets secs.
    Nadal sauf blessure a gagné RG à 95%. Personne ne peut lui prendre 3 sets sur le Chatrier vu le niveau qu’il a montré cette saison sur terre.
    J’espère vraiment que Fed tombera du côté de l’espagnol dimanche prochain. Au moins pas d état d’âme s’ils se retrouvent tous les deux en 1/2 : Roger au repos. Et si par miracle, Fed le battait et accédait à la finale, c’est avec un niveau de jeu tel qu’il serait le grand favori quelque soit l’adversaire proposé.

  23. Yaya 21 mai 2012 at 16:03

    Quels enseignements tirer de ce match ?
    j’essaierai de le regarder tranquillement à la maison.
    Cependant je pense que pour Nadal il y avait obligation de le gagner : pour se rassurer, pour repasser 2e, pour se rapprocher de Djoko au classement, etc.
    Pour Djoko il y avait possibilité de le gagner mais pour cela il fallait impérativement empocher le 1er set. Parce que le véritable enjeu commence à la fin de la semaine, et donc il n’est question de griller toutes ses cartouches.
    Donc tout espoir n’est pas perdu pour RG, sauf celui de ne pas voir la tronche du Mohican en finale.

    • karim 21 mai 2012 at 16:10

      Les tournois préparatoires sont importants et si Djoko n’a pas réussi à se remettre dans la peau du champion je le vois mal le faire à Paris. En fait contre les « autres » ça va passer mais il n’a pas accumulé assez de confiance pour défier Nadal à Paris je pense. Son aura de l’an passé a totalement foutu le camp, la détresse qu’on sentait chez Nadal au moment d l’affronter c’est de l’(belle) histoire ancienne.Malheureusement y’a pas de bouton ON/OFF j’arrive à Paris c’est bon je suis à bloc cette fois et je vais le taper. C’est entre MC et Rome qu’il devait remettre Nadal sous l’éteignoir. Je suis sûr à 100% qu’il ne finit pas l’année à la première place.
      Ce qui veut dire que c’est Nadal à nouveau qui va tirer les marrons du feu. l’amère potion va nous être servie à nouveau. Pouahhh.

    • MacArthur 21 mai 2012 at 16:17

      Il était en effet impératif pour Nadal de gagner ce match. Surtout après MC et la supposée victoire entachée par la mort du papy. Djoko voulait aussi gagner ce match. Il envoyait du lourd au 1er set. Il a même fracassé sa raquette à un moment donnée… Mais il a tenu aussi au 2ème set. Il a effacé plusieurs balles de double break. Je ne pense pas qu’il se soit économisé même après la perte de ce 1er set.

      Cela dit, Rg c’est une tout autre histoire. C’est l’objectif de l’année du Djoker. Il est prêt à mourir sur le chartrier pour ça.

  24. karim 21 mai 2012 at 16:05

    Si on fait l’état des lieux de ceux qu’on annonçait comme possibles cauchemars de Nadal à RG, on tous les parfums:
    - Djoko: aux fraises. il n’a plus le niveau pour réalier l’impossible, même s’il prend toutes ses vitamines en prise unique. Pour la tête y’a pas de vitamines.
    - Federer: chocolat, c’est par respect pour l’ensemble de sa carrière que je le mentionne.
    - JMDP: aux fraises, et blessé de surcroit.
    - Isner: aux fraises, et lassé de surcroit.
    - Berdych: la « peiche », vraiment au top mais 10-0 contre Rafa tout en ayant joué son meilleur tennis en plusieurs occasions.
    C’est vrai chaque année on se répête mais c’est vraiment circulez y’a AUCUN suspense. L’an dernier au moins on pensait que Djoko allait l’éclater, Fed a joué au con en signant la plus belle perf de l’année pour ensuite prendre ses quatre sets contractuels contre Mowgli.
    La vraie question c’est perdra-t-il un set en route?

    • MacArthur 21 mai 2012 at 16:10

      En même temps, Karim, pour l’ensemble de son oeuvre sur terre battue, on devrait encourager Nadal à gagner un 7ème Rg, non? ^^. Tous derrière Nadal cette année à Paris! Vamos! ;-)

      • karim 21 mai 2012 at 16:12

        il n’a pas intérêt à me laisser passer derrière lui, à sa place je me garderai bien dans mon champ de vision.

    • Remy 21 mai 2012 at 16:14

      T’as oublié Monfils :P

      Sérieusement, je suis dans le même état d’esprit que toi pour ce Roland :(

  25. Evans 21 mai 2012 at 16:15

    Haha les réactions sont tellement prévisible… On lit partout que le Djoko 2011 n’est plus. Et si c’est le Nadal 2011 qui était moins bien, après le virus contracté à Doha.

    Ce virus a remis à zéro sa préparation hivernale. C’est peut-être un sous-Nadal que Djoko s’est coltiné durant leurs finales. Je le redis et le repète Djokovic n’a jamais évolué à un niveau exceptionnel. Il n’a dominé nettement que deux tournois en 2011: AO et Dubaï. Le reste du temps il a ramé.

    • Clément 21 mai 2012 at 16:22

      Un « sous Nadal » qui arrive en finale des 4 premiers Masters 1000 de la saison 2011 ? Crédible.
      Puis mettre 2 x 2 sets à Nadal sur terre consécutivement, j’appelle pas ça spécialement ramer mais bon.

      • Evans 21 mai 2012 at 16:32

        ALors comment expliques tu que ce super Joueur se fasse malmené à RG(Le Federer de 30 piges sur TB le sort), Wimbledon(Tomic et Tsonga pas réputés pour être les références sur Gazon) et USOPEN(Il est quasiment sorti par Federer)?

        Je ne parle même pas des Bellucci, Murray et autres Ferrer à Madrid et Rome. Même à Indian Wells(Federer en demi) et Miami(Nadal en finale ) il n’y a jamais été impérial.

        • MacArthur 21 mai 2012 at 16:41

          Pour Rg 2011, Fed a été grandissime. Il a superbement bien servi. Mais, mon avis est que Djokopope a joué avec beaucoup trop d’orgeuil. Il a voulu prendre Fed a son propre jeu. Mal lui en a pris, le Maestro ne voulait pas le voir réaliser le Gc et voulait par la même occasion offrir un beau cadeau d’annif à son ami Rafa^^

          Tomic a jeu qui ne convient pas à Djoko. Il ne lui donne pas d’angle et de rythme. Tsonga avait quand même des références face à Djokopope avant Wimb.

          Belluci a été énorme à Madrid 2011. Il est normal que Ferrer pose des problèmes à Djoko sur terre.

        • Clément 21 mai 2012 at 16:46

          A RG, Fed sort son match de l’année tout simplement. D’autre part Djoko l’avait battu déjà 3 fois depuis janvier 2011 avant ce match (OA, Dubai, IW).
          Tomic ? Contrairement à ce que tu dis on ne connaissait rien de son niveau sur gazon à ce moment-là, il s’est avéré qu’il savait jouer dessus comme l’a prouvé plus tard son match de CD contre Federer sur gazon en Australie où il prend un set au Suisse.
          Tsonga pas une référence sur gazon ? Un 8ème à Wim’07, un quart à Wim’10, une demie à Wim’11 (avec victoire sur Fed, excusez du peu) + une finale au Queen’s contre Murray une semaine avant (avec victoire sur Nadal en quart)…

          Et pour 3-4 matchs accrochés de-ci de-là contre des spécialistes (Ferrer et Bellucci sur terre…), combien de 6-0 et de 6-1 flanqués à tout le monde ? Djoko a écrasé la 1ère partie de saison 2011, le nier c’est pousser mémé dans les orties, lui mettre des coups de latte et laisser son rottweiler lui faire dessus.

          • Sylvie 21 mai 2012 at 16:48

            J’adore la fin de ton commentaire. Je ne connaissais pas cette version ;)

      • Sylvie 21 mai 2012 at 16:45

        Il ne faut pas abuser tout de même. bientôt on va lire que la saison 2011 de Djokovic était usurpée parce que tous les autres, y compris Nadal, bien sûr, étaient aux fraises.

        Djokovic a surfé sur une vague de confiance énorme. Il a emporté des matches qu’il aurait pu perdre parce qu’il était en confiance totale. Et Nadal a perdu des matches contre lui parce qu’il a douté parfois et parce qu’il a été moins bon. Et le Djokovic 2011 a joué à un sacré niveau.

        Le propre d’un champion c’est aussi de gagner des matches difficile et sans forcément bien jouer.

        Quant à la demie de RG, je ne sais pas si tu as vu le match mais le Federer de 30 piges a joué à un niveau extraordinaire.

        Comme dit plus haut c’est le principe des vases communiquants.

    • MacArthur 21 mai 2012 at 16:34

      Faut quand même reconnaître que Djokopope a écrasé la concurrence en 2011.

  26. karim 21 mai 2012 at 16:18

    Djoko rejouera à son niveau de 2011, j’en suis convaincu. Il lui suffira pour ça de remporter à nouveau la coupe davis pour la première fois!

    merde…

    • MacArthur 21 mai 2012 at 16:32

      ça c’est le com’ du jour! j’adoreeeeeee!

    • Colin 21 mai 2012 at 18:06

      Ben si c’est possible: une bonne guerre => la Serbie annexe la Bosnie, la Croatie, la Slovénie et le Kosovo comme au bon vieux temps, et voilà notre Djokopope qui peut jouer la Coupe Davis pour le compte de la Yougoslavie recomposée.

  27. Patricia 21 mai 2012 at 17:27

    Brouimf. Je pense que Djoko a encore toutes ses chances contre Nadal à RG, surtout en 5 sets. Nadal a super bien défendu, mais il n’a pas du tout dominé – au contraire, on voyait que le tennis super agressif de Djoko avait tout à fait les moyens de le déborder vite fait. Ca c’est joué à une baisse de concentration après l’erreur d’arbitrage et deux bourdes sur des points chauds. Ne pas oublier que Djokovic n’a pas autant de matchs sur TB que Nadal, après son forfait à Belgrade. Ses repères de Monaco ont pu être troublés par le contexte psychologique mais après 6 matchs en 3 sets gagnants, balles vives, conditions sans doute plus rapides, il sera tout à fait au point le gars. Nadal aura intérêt à sacrément hausser son niveau de jeu et à moins reculer s’il ne veut pas se faire essorer à force de faire Paris-Dakar près des bâches.

    Quant aux stats, le coup des winners, vu leur solidité incroyable, ça ne veut plus dire grand chose… une fausse faute directe provoquée par 4 ou 5 Winners ramenés en dépit du bon sens, les voilà leurs fautes !

  28. Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 18:04

    Hé ben, bonjour la soupe à la grimace, ici !!!!

    D’abord, en lisant le compte redu de l’équipe, j’ai vu qu’on avait eu un match exceptionnel, surtout au premier set.

    Ma réaction: MOUAHAHAHAHAHAHAHAHAHHAHAHAHHAHAHAHHAHAHAHHAHAHAHHAHAHHAH !!!!!!!

    Non mais sérieux c’était une purge. Bien en dessous du Nadal/Berdych, qui lui était vraiment excellent. Même en dessous du premier set entre Ferrer et Rafa qui était tendu comme un string sur les fesses de Serena.

    Djoko jouait bien moins vite et bien moins long qu’hier, du coup pour Nadal c’était du petit lait… Sauf que lui aussi a été moyen. A la moindre initiative, c’était dehors et au service je l’ai rarement vu si calamiteux en première balle.

    Alors oui, il y avait du rythme, Djoko avait une cadence tout de même correcte, Nadal a bien défendu, mais enfin c’était franchement pas la joie.

    Pour RG, Nadal redevient évidemment le grand favori, mais enfin je parierai pas mon slip qu’il va gagner quand même… Des mecs comme Djoko, DelPo et Berdych peuvent aller le chercher dans un très grand jour, encore faut-il que Rafa soit lui-même dans un jour couci-couça.

    Fed fait le mec qui s’en branle, et c’est sûrement vrai qu’il ne fait pas de RG son objectif prioritaire. Mais enfin il faudra quand même pas que Djoko, ou même Rafa se présentent devant lui à 80%, sinon il va pas se faire prier. D’autant que la pression est monumentale sur Djoko à cause du Djokoslam et sur Rafa parce qu’il est censé être invincible.
    Jamais Fed n’aura été aussi tranquille avant un RG, je pense !

    Toutefois, je pense qu’en grands champions, Rafa et Djoko vont tenir leur rang et qu’ils se retrouveront en finale.

    A moins qu’un autre, presque oublié, et qui n’a lui non plus absolument aucune pression, se réveille et batte l’un des deux… Après tout, n’ai-je prophétisé une finale pour PZ Porte d’Auteuil ?? Et si…

    • karim 21 mai 2012 at 18:26

      Arrête tes conneries, tout le monde sait que tu ne portes pas de slip. D’ailleurs c’est en partie ce qui explique ton entorse, tu n’es pas bien « tenu ».

      il fait bon dis donc…

    • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 18:35

      Je suis démasqué.
      Mon intimité supporte très mal l’exiguïté…

  29. Colin 21 mai 2012 at 18:20

    La dernière fois que Nadal a remporté Monte-Carlo et Rome en battant Djoko en finale, et Barcelone en battant Ferrer, tout en perdant à Madrid, c’était en 2009.

    Pour quelqu’un de superstitieux comme lui, ça va forcément le faire cogiter.

    • MacArthur 21 mai 2012 at 18:25

      Pour essayer d’imiter Karim…

      Pour que ça le fasse cogiter il faudrait que ses parents divorcent à nouveau pour la première fois!

      merde…

      :-)

      • karim 21 mai 2012 at 18:29

        les parents Nadal sont divorcés? Je l’ignorais totalement. Qui a eu la garde de la poule au zoo dort?

      • karim 21 mai 2012 at 18:30

        quoi que la garde de Rafa ils s’en foutent la famille Nadal était déjà très confortable il parait côté thunes.

    • karim 21 mai 2012 at 18:27

      Robin où es-tu, on a besoin de toi!!!

    • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 18:33

      Et à Rome il avait rencontré le fou furieux qui allait le battre à RG, l’éliminant alors en 2 sets…

      Voici venu le temps de Berdych, en vérité je vous le dis.

  30. Ulysse 21 mai 2012 at 19:07

    Si tout le monde joue son niveau plus ou moins 10%, Nadal doit gagner RG. Seul Djoko peut éventuellement le taquiner à la limite.

    Mais on sait depuis longtemps que le talon d’Achille de Rafa sur terre n’est pas son tennis mais ses articulations soumises perpétuellement à rude épreuve. Il fait des kilomètres sous fortes contraintes à chaque match et c’est un miracle que ses genoux aient tenu jusqu’à maintenant. D’autant plus que sa campagne 2012 le recentre sur ses fondamentaux et qu’il ne cherche plus autant à abréger l’échange que lors de l’évolution multi-surfaces de son jeu en 2009-2011. Son style de jeu peut donc trouver ses limites brutalement à tout moment et le moment le plus dangereux pour lui dans la saison est probablement l’enchainement RG-Wimby.

    Nadal peut perdre à tout moment contre n’importe qui comme les légendes « normales » l’ont fait avant lui (Borg, McEnroe, Lendl, Sampras, Federer,…). On a tendance à l’oublier tant l’anomalie statistique de ses victoires systématiques ont modifié la perception de ses chances réelles.

  31. Quentin 21 mai 2012 at 19:07

    J’ai l’impression que Djokovic est incroyablement sous estimé ici!

    J’ai lu qu’il était surprenant que Federer perde contre le serbe alors que le premier était en forme et le deuxième moyen depuis le début de l’année. Pourtant Djokovic avait fait un très bom match contre Tsonga en quart et le classement à la race avant Rome était:
    1-Djokovic: 4330
    2-Federer:3875
    3-Nadal: 3760
    Donc on n’a plus le Djoko 2011, mais le serbe est encore le favori pour la première place mondiale à mes yeux.
    Ce n’est pas parce que Nadal gagne Roland Garros (mon pronostic) qu’il va tout péter dans la foulée.

    Ce qui est incroyable, c’est cette idée que Nadal tue le suspense. Quand il a gagné à Monte Carlo, 1er titre depuis 10 mois, on avait l’impression que c’était la fin du monde, que tout enjeux pour le reste de la saison avait disparu…

    La classement à la race aujourd’hui:
    1-Djokovic: 4920
    2-Nadal: 4750
    3-Federer: 4225
    4-Ferrer: 2590
    5-Berdych: 2360
    6-Murray: 2240
    7-Del Potro: 2185

    Quand on voit les surfaces qui attendent les joueurs après RG (herbe, dur rapide, indoor), je me dit que Nadal est mal barré pour terminer 1er. Federer a un coup a jouer pour grapiller quelques semaines comme numéro 1 même si je ne le vois pas terminer l’année en tête.
    Ferrer et Berdych s’en sortent très bien, surtout Berdych qui va arriver sur des surfaces qui lui conviennent très bien (dur, indoor) à partir d’août.
    Premier semestre difficile pour Murray en revanche, l’effet Lendl semble plombé par une douleur au dos qu’il traîne depuis décembre.

    • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 19:34

      Tu as tout à fait raison !! C’est la saison la plus équilibrée au classement depuis 2003 ! 3 joueurs peuvent finir numéro 1 à la fin de l’année, on attendait ça depuis un moment, quand même.

      « Ce qui est incroyable, c’est cette idée que Nadal tue le suspense. Quand il a gagné à Monte Carlo, 1er titre depuis 10 mois, on avait l’impression que c’était la fin du monde, que tout enjeux pour le reste de la saison avait disparu… »
      C’est pas tout à fait vrai. Moi je dirai simplement que tout enjeu pour le reste de la saison SUR TB a disparu…

    • Sylvie 21 mai 2012 at 21:18

      Effectivement ce n’est pas le suspense de la saison qui est mort mais celui sur terre et ce depuis un nombre déjà important d’années.

  32. MacArthur 21 mai 2012 at 19:29

    « Ce qui est incroyable, c’est cette idée que Nadal tue le suspense. Quand il a gagné à Monte Carlo, 1er titre depuis 10 mois, on avait l’impression que c’était la fin du monde, que tout enjeux pour le reste de la saison avait disparu… »

    Bien dit

  33. MacArthur 21 mai 2012 at 19:34

    Dans son compte rendu du match d’aujourd’hui entre Djokopope et Nadal, Pete Bodo de tennis. com remet l’accent sur ce petit ajustement de Nadal et dont avait déjà parlé ici, avec Antoine, et qui a été confirmé par des stats d’un article de l’ATP, post-MC: le service sur le coup droit du Djoker.

    « His newfound strategy of serving to Djokovic’s forehand paid off in this match, and not necessarily because of Nole’s problems on the day. As in Monte Carlo, it seemed that Djokovic’s forehand return is not nearly as effective in earning him control of the point, and Nadal has caught onto it. »

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Commentaires récents

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis