Quand le duel est oeuvre d’art

By  | 24 mars 2011 | Filed under: Insolite

Je vais vous con­t­er le début de mon amour pour le ten­nis, né un jour de jan­vi­er lors d’un match d’anthologie entre deux hom­mes qui, durant toute la re­ncontre, n’étaient plus vrai­ment des hom­mes…

«Tu as une gastro-entérite, il vaut mieux que tu re­stes à la maison » dit ma mère avant de s’en aller au travail. Tant mieux, une journée sans école, en plus en ratant le cours de chimie, c’est pas plus mal ! Je m’en vais donc au salon (en pre­nant soin d’em­port­er un seau, on sait jamais…) et al­lume mon téléviseur. Je zappe et tombe alors sur Euros­port, du sport ? Pour­quoi pas ? Un peu de ten­nis, sport que je ne re­gar­de pratique­ment jamais, ne peut pas faire de mal !

J’as­siste aux commérages des jour­nalis­tes qui présen­tent le match à venir, à savoir la première demi-finale de l’Open d’Australie. Les par­cours des deux ad­versaires sont re­tracés briè­ve­ment, avec pour le pre­mi­er, Roger Feder­er, une série tran­quil­le sans per­dre le moindre set, en éli­minant de sur­croît au tour précédent le vieil­lissant Andre Agas­si. Le par­cours de son ad­versaire du jour, Marat Safin, est moins im­maculé. Avec des vic­toires sur le pro­met­teur Serbe Djokovic ainsi que le tchèque Ulih­rach, tous deux en trois sets, puis en quat­re man­ches face à Ancic et Roc­hus pour fin­ale­ment étri­ll­er en quart de fin­ale le Slovaque Hrbaty, le Russe semble être tout de même bien dis­posé pour cette re­ncontre qu’il «at­tend avec im­pati­ence». Dis­posé, il devra l’être car il aura face à lui le numéro 1 mon­di­al, qui est bien in­stallé sur son trône de­puis bientôt un an. En effet, celui-ci n’a plus perdu un match de­puis août 2004, face à Be­rdych. Mais sur­tout, Safin a une re­vanche à pre­ndre face au suis­se, celle de l’humilia­tion subie l’année dernière en fin­ale de cet même Open d’Australie, qui s’est égale­ment refusé à lui en 2002, battu par la sur­pr­ise Johansson. La demi-finale du de­rni­er Mast­ers lui est aussi restée en trav­ers de la gorge, avec un tie-break du deuxième set mémor­able con­clu 20-18 par Feder­er.

Les ac­teurs en­trent dans la Rod Laver Arena, sous les acclama­tions du pub­lic déjà nombreux. Je re­mar­que tout de suite la sérénité dans le visage de Feder­er, habitué tout comme son ad­versaire à ces grands rendez-vous. Safin, lui paraît ex­trême­ment déter­miné, les yeux fixés sur un ob­jec­tif in­visib­le, il veut sa re­vanche. N’ayant jamais vu évolu­er un de ces joueurs, je ne pre­nds pas vrai­ment parti, mais je veux voir le Russe boulevers­er la tran­quil­lité du numéro 1. L’échauf­fe­ment prend fin, une gorgée d’eau et le match peut com­menc­er.

Feder­er en­tame au ser­vice. Le pre­mi­er point est déjà long, les in­ten­tions présen­tes dans toutes les frap­pes de balle du Russe, qui veut d’entr­er mettre la pre­ss­ion sur son ad­versaire. Mais le ser­vice de Feder­er est bien varié et con­centré sur le place­ment de la balle, en plus d’une belle sol­idité dans l’échan­ge, et oui, c’est le numéro 1 ! Côté ser­vice, Safin n’est pas mal non plus, al­ig­nant les en­gage­ments canons, il doit tout de même bataill­er lorsque l’échan­ge s’instal­le. Le début de match est de qualité bien qu’assez marqué par les fautes di­rec­tes des deux pro­tagonis­tes. Safin pilon­ne le re­v­ers du Suis­se pour éviter la foud­re de son coup droit et pre­ndre le contrôle de l’échan­ge afin de l’abréger avec son coup droit. Les jeux pas­sent et les ser­veurs font la loi. Bien que j’ad­mire la dextérité du Russe, je ne peux qu’être sub­jugué en voyant le Suis­se, avec ce coup droit lifté puis­sant, ce re­v­ers slicé rasant, à une main, comme je les aime, et ce ser­vice, jamais avec le même effet, jamais avec le même place­ment. Mais son ad­versaire, bien qu’un peu non­chalant sur les déplace­ments, possède cette puis­sance innée, naturel­le chez lui, qui gène le Suis­se. D’ail­leurs, le pre­mi­er set dure, cinq jeux par­tout, on entre dans le « money time ». Safin con­tinue de développ­er un jeu ultra of­fen­sif, ponctué de quel­ques montées au filet, par­fois décisives, d’aut­res fois sanctionnées par des pass­ings bien ajustés de la part de l’Helvète. A 6/5 pour le Suis­se, Safin com­met quel­ques fautes en coup droit, suivis d’excès de colère, de plus en plus fréquents. Un re­v­ers trop croisé donne le break et sur­tout le set au Suis­se. Pre­mi­er jet de raquet­te pour Safin, première man­che pour Feder­er, 7/5 en trois quarts d’heure.

Marat en­tame le deuxième acte comme le précédent, précoce et in­cisif dans ses frap­pes de balle : il par­vient pour la première fois du match à faire le break et mène 3/1. La mac­hine suis­se com­m­ence quel­que peu à déraill­er. Se voyant dominé dans l’échan­ge, Feder­er monte de plus en plus au filet, ce qui lui per­met de tenir dif­ficile­ment son en­gage­ment. Son ser­vice, Marat le tient aussi et contra­ire­ment à son ad­versaire, com­met de moins en moins de fautes. Mis à part une balle de break sauvée à 4/3, Safin se montre très sol­ide et bouc­le le deuxième set 6/4, sans montr­er le moindre signe de joie alors que son entraîneur Peter Lundgr­en, an­cien­ne­ment coach de Feder­er, jubile. Tony Roche, lui est in­quiet, tout comme Mirka. Leur poulain a perdu la main, pas pour longtemps (7/5 4/6).

Dans la troisiè­me man­che, le niveau de jeu va cres­cendo ainsi que les acclama­tions du pub­lic, de plus en plus pas­sionné par ce com­bat que se li­vrent les deux gladiateurs. Le Suis­se est im­pres­sion­nant au ser­vice mais le Russe domine les débats quand l’échan­ge s’instal­le. Mais celui-ci veut en faire trop et se précipite au filet alors que Feder­er est at­teint de coups de génie, notam­ment en pass­ings. Le Suis­se est re­lancé et mène 3/0, Safin le sait et en jette à nouveau sa raquet­te, il vient de rater l’oc­cas­ion de gard­er la tête de son ad­versaire sous l’eau ; au lieu de ça, Feder­er re­comm­ence à crach­er le feu en coup droit !

Et pour­tant, comme si sa colère l’aidait à retro­uv­er ses esprits, le Russe re­part de plus belle en pre­nant la balle très tôt. Feder­er, pas com­plète­ment serein, voit alors re­venir son ad­versaire à 3/3. Mal­m­ené dans l’échan­ge, Roger multi­plie les montées au filet. Les ser­veurs enchaînent et comme dans le pre­mi­er set, Safin sert pour re­coll­er à 6 par­tout. Mais là en­core, Feder­er im­pres­sion­ne en élevant tout d’un coup son niveau de jeu ; Safin râle, et râle en­core. Une raquet­te en moins pour le Russe, un set de plus pour le Suis­se. On retro­uve le sourire dans le clan du Bâlois. Mais le champ­ion, lui, reste calme, tendu, attend-il une quel­conque réac­tion de son ad­versaire (7/5 4/6 7/5) ?

Le pub­lic donne de la voix, il as­sis­te au meil­leur match de cette quin­zaine australien­ne ; après 137 minutes de jeu, le vain­queur ne se de­ssine en­core pas, on sait que Safin est en­core cap­able d’un soub­resaut. Mais c’est bien le Suis­se qui en­tame cette quat­rième man­che au ser­vice.

Et les jeux s’enchaînent, les ser­veurs font la loi, al­liant aces et coups gag­nants. Safin pour­suit sa tac­tique d’of­fensive con­stan­te en jouant très long sur le re­v­ers de Roger, puis en accélérant d’une frap­pe bien ten­due vers le coup droit de son il­lustre ad­versaire. Le numéro 1 mon­di­al souffre, obligé de gam­bad­er dans tous les re­coins du ter­rain, il semble en plus souffrir du pied. C’est alors que les com­men­tateurs m’appren­nent la nouvel­le. L’Helvète est touché au pied de­puis le début du tour­noi. Pourra-t-il re­lev­er le défi physique que lui im­pose Marat Safin de­puis main­tenant plus de 2h45 ? Les deux hom­mes sur­volent leurs mises en jeu et s’en­volent tran­quil­le­ment vers un tie-break. Il fal­lait bien cela pour dépar­tag­er ces deux titans com­plète­ment trans­cendés dans ce duel plus que pal­pitant.

Mais on connaît les capacités de Feder­er à se dépass­er dans les mo­ments cruciaux, il l’a d’ail­leurs déjà montré im­placab­le­ment dans les pre­mi­er et troisiè­me sets. Le pre­mi­er point tour­ne à l’avan­tage du Suis­se qui voit le re­tour de Marat re­st­er du mauvais côté. Le Russe est blasé, il a déjà en face de lui un ad­versaire génial, si en plus il doit faire face à la mal­chan­ce ! Le mini break réalisé en­suite par Feder­er sur une montée trop hasar­deuse est un nouveau coup dur pour le mal­heureux Safin.

Mais il y tient, à cette joute à laquel­le il s’est préparé pen­dant toute la trêve hiver­nale. Mais le Suis­se est toujours aussi in­trait­able et con­fir­me son avan­ce en s’ad­jugeant un nouveau point sur le ser­vice ad­verse : 5/2 Feder­er, le N°1 peut con­clure sur son ser­vice.

« Allez Marat !!! » je ne peux m’empêcher de be­ugl­er de­vant mon téléviseur. Cette fois c’est décidé je suis tout ac­quis à la cause de l’in­fortuné. Et mon cri est suivi d’une super­be réac­tion d’or­gueil du champ­ion russe qui sonne une nouvel­le fois la char­ge en dis­tribuant avec une volonté farouc­he des re­tours meurtri­ers. Le co­saque re­vient dans une ef­fervesc­ence totale à 5/5, ser­vice à suiv­re. L’échan­ge s’instal­le mais c’est Feder­er qui force la décis­ion en dis­til­lant une mer­veil­le d’amor­tie qui lais­se tout pan­tois le Russe. Le pub­lic acclame. C’est une balle de match pour le Suis­se, sur son ser­vice, après 3 heures et 5 minutes de lutte in­ten­se.

Mais Marat est grand et sur la volée amor­tie du suis­se, il se lance, en avant, tel le guépard à la pour­suite de la gazel­le. Safin, du bout de sa raquet­te, par­vient à re­lev­er la balle du Maître et à l’élever dans les airs. Feder­er lève la tête, la balle va être dans les li­mites du court. Il court, il court et ar­rive juste de­vant la balle, il peut la re­mettre… Que se passe-t-il dans sa tête ? Il choisit de tent­er le célèbre coup de Noah entre les jam­bes, pour finir en beauté, mais cette balle at­territ droit dans le filet. Feder­er s’en veut, mais pouvait-il faire autre chose ? Le pub­lic s’est levé, Safin le sait, il peut faire bas­cul­er cette re­ncontre à son avan­tage. Feder­er sert une nouvel­le fois, le Russe part du bon côté et claque un ter­rible re­tour suivi d’une montée à con­tre temps im­par­able: 7/6. Safin tient la balle pour dis­put­er une ul­time man­che. Et sur ce point, il re­tour­ne à sa tac­tique sim­ple, pilonn­er le re­v­ers de Roger, 2 frap­pes, 3 frap­pes, c’est de­hors ! Feder­er boise son de­rni­er re­v­ers. Les spec­tateurs jubilent, Safin reste con­centré, le plus dur n’est pas en­core fait (7/5 4/6 7/5 6/7).

Le match entre tout d’un coup dans une autre di­mens­ion. Le pub­lic est trans­cendé, les « Ola » se succèdent alors que le kiné ad­ministre un traite­ment à Feder­er. Le jeu re­prend avec un Safin à nouveau flam­boyant au ser­vice. Feder­er ac­cuse le coup physique­ment, à cause de sa bles­sure ou de la perte du quat­rième set ? Un peu des deux sans doute. Mais son ser­vice tient bon et il re­col­le à 1/1 puis à 2/2. Safin domine de plus en plus les échan­ges et ponctue quel­ques uns de ses points par des montées au filet judicieuses. C’est ainsi qu’il réalise le break tant at­tendu. Feder­er prend un nouveau coup derrière la tête, et Safin con­fir­me en gag­nant son jeu de ser­vice : 5/2. Le Suis­se est au bord du précipice, je m’exal­te, Safin la tient sa re­vanche, cette fois Feder­er ne re­viendra pas.

Et pour­tant le Suis­se possède lui aussi une volonté farouc­he, cette volonté de gard­er son titre ac­quis l’année dernière face à ce même Safin, mais est-ce aujourd’hui le même homme qui se dres­se face à lui ?

Feder­er chan­ge de mail­lot et re­part à la batail­le avec une fraîcheur nouvel­le et re­mpor­te de manière con­vain­cante son jeu de ser­vice, pour la sur­vie dans ce match. Le mo­ment ar­rive enfin pour Safin, celui de ser­vir pour le match, ser­vir pour la gagne, pour une place en fin­ale, pour une re­vanche face au numéro 1 mon­di­al dans cette Rod Laver Arena en pleine ex­plos­ion.

Après deux aces con­sécutifs, le russe mène 40-30 et tient enfin une balle de match. Mais Feder­er n’ab­dique toujours pas et pous­se le ner­veux Safin à la faute. Le Russe re­part de plus belle et se pro­cure alors une deuxième balle de match, mais il com­met à nouveau la faute ! La tens­ion qui règne dans l’arène est palp­able, et c’est le Suis­se qui en pro­fite en se jetant corps et âme dans chaque balle. Il re­vient à 4/5 après avoir sauvé deux bal­les de match !

Mais Safin n’en démord pas et con­tinue à ag­ress­er son ad­versaire en re­tour et se pro­cure une nouvel­le balle de match à 30-40… sauvée miraculeuse­ment d’une volée en ex­tens­ion de l’Helvète en trans­e ! Feder­er re­vient alors à 5 par­tout, le pub­lic est en fus­ion, et moi aussi, sub­jugué de­vant le talent et la ténacité de ce guer­ri­er d’ex­cep­tion. Comme le Phœnix renaît de ses cendres, Roger s’est sub­limé au mo­ment le plus critique. Mes sen­ti­ments chan­gent, je ne sais plus vrai­ment qui sup­port­er entre ces deux titans du ten­nis.

Et pen­dant ce temps, Safin se re­prend en in­scrivant son sixième jeu : 6/5 Safin, qui a en­core les re­ssour­ces pour ne pas craqu­er sous la pre­ss­ion suis­se. Feder­er retro­uve de la stabilité au ser­vice et dans ses place­ments en égalisant tran­quil­le­ment à 6/6. Il n’y aura pas de tie-break dans cet ul­time set, deux jeux de­vront séparer les deux vir­tuoses. A 30-30, Safin veut mettre fin aux échan­ges en mon­tant une énième fois au filet, mais c’est sans com­pt­er sur le for­mid­able coup d’œil et coup de patte du Suis­se qui plan­te un pass­ing as­sas­sin pour s’offrir une balle de break et pour enfin mener dans cette fin de match. Mais Marat reste lucide et, fidèle à sa tac­tique, dis­tribue puis­sam­ment dans tous les coins du court. La stratégie fonction­ne à mer­veil­le avec un Roger Feder­er de moins en moins vif dans ses déplace­ments, il faut dire, après 4h15 de jeu, on le com­prend ! Safin in­scrit donc son 7e jeu de just­es­se. C’est le mo­ment de tout donn­er pour le Russe qui, en s’ex­tirpant de cette situa­tion com­promet­tante, peut faire pre­ss­ion sur son ad­versaire !

D’ail­leurs, Feder­er est rapide­ment mené 15-40 par un Safin à nouveau étin­celant. Deux nouvel­les bal­les de match pour le Russe, rapide­ment effacées par deux ser­vices gag­nants de Roger qui égal­ise en­suite à 7 par­tout ! Safin est décon­fit, quand arrivera-t-il à en finir ? Il ob­ser­ve son clan, Peter Lundgr­en lui fait signe de se calm­er et cela marche puis­que Safin mar­que une nouvel­le fois son jeu de ser­vice : 8/7.

A la minute de repos, Feder­er enlève à nouveau son haut bleu pour un mail­lot blanc, signe d’ab­dica­tion ? Feder­er gagne le pre­mi­er point d’un ser­vice gag­nant, mais Safin est très réactif sur les points suivants en re­tour­nant très long, fidèle à lui-même ; Roger est lent pour se dégager, trop lent, 15-40 et une énième balle de match pour le géant russe… sauvée une nouvel­le fois par un ace. Le sus­pen­se est in­souten­able, c’est tout bon­ne­ment la 7e balle de match pour le Russe ! Safin place une accéléra­tion in­croy­able en re­v­ers long de ligne, Feder­er remet alors comme il peut la balle et s’écroule à terre, vain­cu, alors que Safin l’achève d’un ul­time coup droit. L’instant est in­oub­li­able, Safin a enfin réussi à ter­rass­er le numéro mon­di­al et son rival numéro 1, Roger Feder­er. L’ac­colade entre les deux hom­mes est belle et marquée par be­aucoup de re­spect. J’éteins mon téléviseur avec deux sen­ti­ments : la joie d’avoir vu sans doute (je ne le sais pas en­core) l’un des plus beaux matchs de ces dernières années et la faim qui com­m­ence sérieuse­ment à me rong­er car il est tout de même 13h30 ! Score final : 5/7 6/4 5/7 7/6 9/7.

Je n’ai pas vu la fin­ale de cet Open d’Australie mais avec le niveau déployé par Safin tout au long du tour­noi, il est clair qu’il ne pouvait pas être battu, pas après ses deux échecs en fin­ale (2002 et 2004) du Grand chelem australi­en. Après cet in­oub­li­able ex­ploit, il ne réalisera plus aucun coup d’éclat pen­dant plus de trois ans mais ses tit­res à l’Open d’Australie et à l’US Open auront fait de lui un champ­ion im­men­se. Quant à moi je bénis aujourd’hui cette gastro-entérite qui m’a per­mis de voir ce match ex­cep­tion­nel et de de­venir un vrai pas­sionné de ten­nis.

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479 Responses to Quand le duel est oeuvre d’art

  1. Elmar 24 mars 2011 at 08:50

    Superbes! Je parle du match et de l’article.

    Ce que je peux ajouter, c’est que plus que la blessure au pied contractée à l’automne 2004 – qui n’a pas du tant le gêner, il avait quand même remporté le Masters entre deux – c’est au niveau du bras que Fed avait eu un pépin physique puisqu’il s’était coincé un nerf, durant le TB du 4ème, je crois. Il avait dit avoir eu du mal à tenir sa raquette au service, durant le 5ème.

    Sinon, c’est évident, le match s’est joué au TB du 4ème set (ou comment enfoncer une porte ouverte), pas tant sur la balle de match, magistralement sauvée par Safin, mais bien plutôt à 5-2. Imaginez: 5-2, deux service à suivre! Or, à partir de ce moment, Federer ne marque plus un point sur son service dans le TB. Ca pardonne pas.

  2. Baptiste 24 mars 2011 at 09:09

    Tres bon article sur un match qui, a l’evidence, a marqué beaucoup de monde. Je remarque aussi que tu mentionnes 2 fois ta gastro du jour :)

  3. Quentin 24 mars 2011 at 09:31

    Un très bon article que tu avais écrit sur sportvox il y a deux ans et demi, j’ai beaucoup aimé.

    http://sportvox-lequipe.aw.atosorigin.com/article.php3?id_article=21346

  4. karim 24 mars 2011 at 10:12

    Hello Benoît, long time no see. Tu te fais aussi rare que la pluie dans le désert d’Atacama.

    Je dois avoir un problème avec Safin, pour moi le joueur et ce match sont surcotés. Mais j’assume ma subjectivité, tout le monde le considère comme un des plus grands matches de l’ère open, ça ne peut qu’être vrai. Ceci dit pour vraiment ressentir un match, pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur, il faut l’avoir vécu en direct comme tu l’as fait. Voir une redif, un résumé, des highlights ne suffit pas, loin s’en faut. On connait déjà le score et l’intensité dramatique qui pèse autant que la qualité du tennis est divisée par trois en différé. Si j’avais vu ce match en direct j’aurais certainement un autre avis.

    Merci pour l’article, y’a pire comme match pour naître au tennis!

  5. Sam 24 mars 2011 at 12:32

    Safin, la gastro-star. Effectivement, Safin est probablement surcoté. C’est même le mec le plus surcoté qu’on ai eu, voire, la définition même du surcotage. (rien à a voir avec le sur-cottage, ça, c’est Murret).
    Safin, il se défini plus par ce qu’il aurait pu être que par ce qu’il a vraiment été. Là-dessus, il est le numéro 1 d’un classement qui pourrait être assez marrant à faire des « has never been …Enough ? »
    A quoi ça tient ? Un majeur très -trop ?- jeune ? Un tennis, quand il voulait bien limite 2.8 ? Une bonne bouille, des interviews bon client, où de toute évidence à la fin il est limite se caricaturer (un systématisme dans les questions des interviewers pour que Marat re-tombe de le panneau des allusions aux filles, à la fête, etc) ?

    Un truc pour moi moins plaisant. Bien que « fan » et tombé dans le panneau du « charme » Safin, je ne peux pas m’empêcher de voir en lui aussi l’incarnation d’une jeunesse russe bling bling des années 2000 porteuse de certaines « valeurs » qui feraient passer Sampras pour un dangereux gauchiste. Je sais que ça n’a rien à voir avec le tennis, mais justement, la cote de Safin n’a parfois rien à voir avec le tennis. Le coté pote de Poutine, Safin, c’est aussi ça.

    • Clemency 25 mars 2011 at 12:41

      Dans la même veine j’avais lu une interview de lui où il disait qu’il rêvait d’avoir un appart à Paris mais qu’il ne voulait pas parce que les impôts en France c’était « une plaisanterie ». Ca peut paraître anodin mais ça m’avait choqué, comme si il avait dit que la sécurité sociale est une plaisanterie. On stigmatise à outrance la connerie ambiante chez les footeux mais au niveau réflexion sur le monde c’est pas sûr que chez les tennisseux le niveau soit plus haut.

  6. Ulysse 24 mars 2011 at 12:37

    Excellent texte bien dans le style légende historique mâtinée de vécu prosaïque que j’apprécie particulièrement. Et apparemment superbe match. Je regrette ma période d’ignorance absolue du tennis à cette époque (je m’y suis remis mi-2005).

    Est-ce que ce match n’est pas le père de tous les autres thrillers magnifiques en 5 sets presque gagnés par Fed, exercice dans lequel il doit maintenant détenir le record mondial ? (OZ 2005, Rome 2006, Wimb 2008, OZ 2009, USO 2009, USO 2010).

    • Elmar 24 mars 2011 at 13:01

      Réponse, Ulysse: non.

      Parce qu’avant cette demie, il y a eu d’autres thrillers perdus, comme autant de coups de poignard: la double défaite en Coupe Davis contre Malisse et van Garsse en 1999; la défaite contre Rosset lors de sa première finale (Marseille 2000; on peut ajouter encore la finale de Rotterdam 01, perdue aussi au TB du 3ème); la défaite en finale de SON tournoi (Bâle 00 contre Enqvist); le quart de Wimbli contre Henman en 01 (bien que seulement en 4 sets); les défaites contre Haas et Nalby aux AO 02 et 03; la demie du Masters 02 contre Hewitt, doublé par celle de CD 03 contre le même adversaire; enfin la défaite contre Berdych lors de JO 04.

      Voilà, pêle-mêle des thrillers perdus avant cette demie. J’y ai inclus des matchs en 3 sets, mais qui se jouaient en finale.

      Si, parmi tous ceux-là, je devais n’en choisir qu’une, ce serait la défaite contre Haas à l’AO 02. 8-6 au 5ème, après avoir eu des opportunités; un très haut niveau de jeu des deux côtés, au point que Haas et les journalistes allemands l’ont considéré comme le meilleur match de la carrière de Haas.

      Et puis, quand même, aussi, parce qu’il y avait la place, parce que c’était un match important, parce que c’était contre le numéro 1 mondial: la demie du Masters 02.

      • Nath 24 mars 2011 at 19:23

        Tu m’as appris que Fed avait sérieusement accroché Hewitt. D’ailleurs je vois que l’Austalien avait perdu des sets dans quasiment tous ses matches de ce tournoi. Je me demande si ce n’est pas le vainqueur du Masters qui a dû le plus s’employer pour obtenir la victoire (dans ce format bien sûr).

  7. Elmar 24 mars 2011 at 13:08

    Safin était surcôté, parce l’on ne peut juger qqn à l’aune de « ce qu’il aurait pu faire ». Je pars du principe que le joueur qui n’y arrive pas n’y arrive pas parce qu’il lui manque qqch. Safin ne pouvait pas faire mieux parce qu’il lui manquait la volonté.

    Mais ce match n’était clairement pas surcôté, parce qu’il y avait tout dedans. Le niveau de jeu, le suspens, la durée du match, l’enjeu, l’ambiance.

    Ce n’était pas une finale, ce qui le situe juste en-dessous de Wimbly 08, en compagnie de Rome 06 (qui était une finale, mais pas en GC), voire du Masters 05.

    • Baptiste 24 mars 2011 at 13:24

      agree 2 disagree :)

      Ce match ce situe effectivement un ton en dessous de Wimbledon 2008 mais aurait pu avoir plus d’importance dans les carrières respectives des 2 joueurs. En fevrier 2005 Fed n’a pas 12 GC a son actif et n’est pas encore considéré comme un des meilleurs de tous les temps. Safin peut encore être vu comme un challenger credible surtout vu son niveau des 6 mois precedents cette rencontre.

      Par contre ce match se situe bien au dessus de rome 2006 ou du master 2005. Parceque rome ou le masters c’est bien mais alors bien en dessous niveau evenement a un GC.

      Pour moi le masters ca équivaut en palmares a un niveau M1000, et encore avoir Miami au palmares est plus prestigieux.

      Tout le monde se souvient de ce match et de la finale contre Nadal à Wimbledon, mais va demander a quelqu’un s’il se souvient de la finale de rome en 2006…

  8. Cochran 24 mars 2011 at 13:47

    Pour en revenir au débat des critiques à l’encontre du jeu de Fed, Andy Roddick donne un point de vue intéressant :

    http://www.tennis-x.com/xblog/2011-03-23/6635.php

    • Diana 24 mars 2011 at 14:07

      Merci Cochran :)

      « That’s ridiculous
      « Whoever wants to criticize Roger for his tennis right now had better be very good at his job – very good » A. Roddick.

      Bien envoyé, comme toujours, A-Rod produit des interviews très judicieuses, sans langue de bois.

      Je suis consternée du mépris, de la condescendance affichés par certains,à l’encontre d’une des plus grandes légendes du tennis.

      Le respect, visiblement, n’est plus trop au goût du jour de notre époque hyper médiatisée, les journalistes faisant leurs choux gras avec des titres racoleurs, et les « forumeurs » de tomber à pieds joints dans la bouse ainsi constituée : désinformation et propagande, le monde ne change décidément pas. :oops:

      VIVE ROGER FEDERER :lol: :lol:

      • Cochran 24 mars 2011 at 14:14

        Il avait déjà déclaré, pendant ou après l’USO 2008 qu’il trouvait que les journalistes avaient de la chance de tomber sur Roger. De mémoire, il disait « Si vous étiez tombé sur moi, que vous m’aviez à ce point critiqué et conspué comme vous l’avez fait sur Roger après RG, Wimb et les JO, eh bien je serais beaucoup moins sympa avec vous qu’il ne l’est. »

  9. karim 24 mars 2011 at 14:28

    Elmar je reviens sur le lien que tu as posté ce matin, la finale du Masters 2005 perdue par Fed contre Nalbandian. Déjà je dois avouer ne jamais revoir les matches ou les youtubes de matches perdus par Roger, ce n’est que cette année que j’ai revu Rome 2006 qui était brouillé dans mon souvenir et que j’ai compris pourquoi ce match est tellement cité. Ce jour-là Fed avait le coup droit ultime sur terre, ni plus ni moins. Et le revers… comment il a pu paumer ce match, c’est la plus grande victoire de Rafa sur TB; pas la plus importante mais la plus grande.

    Bref je n’avais pas revisionné les images de ce masters depuis 6 ans donc, traumatisme oblige. Là j’ai cédé et j’ai regardé. J’avais toujours trouvé que c’était vraiment une excuse bidon quand certains disaient qu’il n’avait pas été à 100% sur le match et qu’il revenait de blessure. Je dois admetter en revoyant tout ça qu’il apparait évident qu’il n’avait pas assez de fuel dans son réservoir pour faire trois sets de haute volée. Sur les deux premiers il joue son A-game rien à dire, mais il s’écroule littéralement à partir du troisième. On le voit parce qu’il est en défense sur toutes les phases de jeu, au contraire des deux premiers sets où il dicte l’échange. C’est un peu tard maintenant mais je dois avouer que je comprends beaucoup mieux cette défaite. J’avais vu le match en direct mais évidemment j’avais coupé au milieu du troisième, étais repassé faire un tour sur le quatrième, avais à nouveau disparu, étais réapparu au cinquième quand la lueur a brillé à nouveau. Bref je ne savais pas.

    Cette thérapie m’a permis de faire le deuil de ce match.

    • Elmar 24 mars 2011 at 15:46

      Le niveau des deux premiers sets est juste hallucinant.

      Je me souviens que pendant ces deux sets, je stressais en me disant précisément que si le match durait trop, Rog’ n’y parviendrait pas. Etrangement, Nalbi a gagné ce match dans les 2 premiers sets où il a forcé Fed à aller au TB.

      3 et 4ème à sens unique.

      5ème qui part tout droit dans le même sens, avec un sec 4-0.

      Et à ce moment-là, il s’est passé un truc de fou, un truc que j’ai rarement vu, à part éventuellement en Coupe Davis: le type qui n’en peut plus, qui est archi-dominé, est soutenu par tout un public qui relance Fed’, qui tente son va-tout, qui retrouve un tout petit peu de jambes, mais surtout qui joue sur la grinta, sur le souffle du public. Il grignotte les jeux, mène 5-4 30-0. Et là, on est tout près de ce qui serait, finalement, resté comme le plus grand exploit de la carrière de Fed étant donné les circonstances.

      Mais au final, Nalbi est allé chercher le match. Tant mieux pour lui, car ça reste la plus belle ligne de son palmarès. Pour Fed, ce fut l’une des défaites après lesquelles je me suis senti totalement vidé, et en même temps, c’est aussi l’une de celle que j’ai le mieux accepté: il a fait mieux qu’il n’aurait dû pouvoir, il a posé ses tripes sur le terrain comme jamais (hormis peut-être contre Murray, au Masters 08). Mais ça reste une immense déception dans la mesure où ça aurait pu être une « victoire impossible ». Et être passé de si peu à côté de ça, c’est dommage.

  10. Arno 24 mars 2011 at 15:24

    LE match. Merci, vraiment merci pour cet article dont j’ai l’impression qu’il sort de ma tête… Sauf que jamais, jamais, je n’ai été supporter de Safin dans ce match.

    Avant ce match, j’appréciais beaucoup le tennis. Avec lui j’en suis tombé amoureux, et de Roger Federer par la même occasion.

    Il en a joué, des matchs de fous, le Suisse, et il en a beaucoup perdu. Mon moins pire souvenir de ces défaites, c’est celui-ci. L’horreur absolue, c’était Wimb’ 2008 dont je n’avais que le livescore sur mon téléphone portable!!!! Affreusement affreux.

    • Elmar 24 mars 2011 at 15:50

      Wimbly 08 est clairement la plus dure de toutes. La seule d’ailleurs où il ait parlé après coup de « désastre », alors qu’habituellement, il parle déjà des prochaines échéances. De plus, elle arrivait à un mauvais moment, après une période difficile de laquelle Wimbly aurait pu le faire sortir. C’est donc aussi celle qui aurait pu avoir le plus de conséquences négatives sur sa carrière, ce qu’on redoutait à la sortie de ce Wimbly (et l’été 08, avec des défaites contre Simon, Karlo puis Blake aux JO) semblait accréditer cette lecture des événements.

      L’USO 08 est, de ce point de vue, peut-être bien le GC le plus important remporté par Roger.

      • Arno 24 mars 2011 at 16:54

        Merci qui?? Merci la médaille d’or en double!!!!

        Heureusement qu’il l’a eue, celle-là… J’ose pas imaginer ce qui se serait passé dans le cas contraire.

    • Baptiste 24 mars 2011 at 15:54

      marant, moi aussi je n’avais que le livescore de mon telephone pour suivre ce match, en plus à l’époque j’avais encore un portable des années 2000 donc je devais aller sur le WAP

      Je me souviens j’étais en suede en vacances ce jour la, et j’ai explosé mon forfait lol

      • Arno 24 mars 2011 at 16:16

        Oh là là le WAP… Moi aussi, mon ami, moi aussi! Et le pluie qui arrêtait le match toutes les 3 secondes… Arrrgh, que j’ai souffert pour un résultat finalement tout pourri!!!!!

      • Baptiste 24 mars 2011 at 16:24

        En plus le WAP a deconné a mort et pendant 20 secondes il a donné Fed gagnant, tu imagines la désillusion quand le WAP s’est remis a jour :(

        • Arno 24 mars 2011 at 16:53

          Alors moi, ce con de téléphone m’aurait fait ça, je l’aurais jeté dans les chiottes après l’avoir brûlé et piétiné.

          Faut pas déconner.

          • Le concombre masqué 25 mars 2011 at 12:16

            Putain, clair!

            Le site l’Equipe avait fait ça pour la finale des chamlpionnats du monde de hand contre ces enc…d’allemands! J’étais fou, j’ai failli aller tout casser chez eux!!

    • karim 24 mars 2011 at 18:54

      Son revers était surcoté.

    • Baptiste 24 mars 2011 at 19:19

      tout comme celui de budge ;)

      • karim 24 mars 2011 at 19:23

        oui mais Budge était meilleur dans Cléopatre

  11. karim 24 mars 2011 at 19:20

    y’a vraiment que le sport pour faire vivre des choses pareilles, écoutez le commentateur sur les dernières secondes, c’est beau, c’est fou, c’est le sport!!

    http://fr.sports.yahoo.com/basketball/nba/blog/article/10556/

    • peterson 24 mars 2011 at 20:35

      Très sympa le lien, le basket c’est vraiment un sport de fou le genre de truc qui devrait être interdit au cardiaque .
      Dans le même genre
      http://www.youtube.com/watch?v=kb2UME1fBYo

  12. Baptiste 24 mars 2011 at 19:23

    Personne pour commenter le partenariat entre Murray et Djoko en double. Ca peut serieusement donner comme paire de double, quoi que je doute qu’ils soient tres complementaires en fait.

    A voir, mais djoko est maintenant favori pour le simple et le double. Je suis entrain de me demander s’il n’a pas envie de gagner quelques GC en double pour assoir sa legende. On se souvient bien de Kafel dernier grand champion en simple et en double.

  13. Damien 24 mars 2011 at 19:33

    Salut à toutes et à tous. Ca faisait un moment que je n’étais pas passé, mais je vous lit toujours avec grand plaisir.

    Ce match fait partie de mon panthéon personnel. Je pense même que c’est mon préféré all of time: s’il fallait n’en garder qu’un ce serait celui là.

    Déjà Safin reste et restera encore longtemps mon joueur fétiche, même s’il n’est pas au niveau de Fed ou Nadal. Quand il a débarqué sur la planète atp, je me suis dit : celui là c’est vraiment un joueur extraordinaire, polyvalent, doué, puissant. Il est un des rares joueur qui, lorsqu’il joue à très haut niveau, donne l’impression que le tennis c’est facile.
    Fed est le n°1 incontesté et joue un tennis champagne sans aucune retenue. Il est sûr de ses coups, presqu’un peu trop comme sur sa balle de match manquée.

    Pour revenir au match, le niveau va crescendo au fil des sets. Les 4eme et 5eme sets sont vraiment superbes.

    J’ai revu ce match récemment en entier, et outre le plaisir de revoir ce chef d’oeuvre, une chose m’a frappée : c’est l’attitude de Fed. Sur ce match, il s’exprime beaucoup. En tout cas beaucoup plus que pendant ces 4 dernières années, c’est assez frappant. Je ne sais pas si c’est uniquement sur ce match ou si c’était toujours le cas à l’époque. Peut-être que le fait d’avoir Safin en face le déconcentre, ou qu’il fait une sorte de mimétisme comportemental.
    En tout cas sur ce match, il n’a pas ce coté blasé qu’il peut parfois laisser filtrer dans son attitude ces dernières années, il est jeune et fougueux, presque insouciant.

  14. Benoît 24 mars 2011 at 19:48

    Il faut carrément aller chercher des articles vieux de 3 ans pour voir apparaitre mon nom ! Blague à part ça fait bizarre de voir son recit d’ado sauter à la gueule comme là !

    Je n’ai pas changé d’avis, ce match reste mon moment de tennis et de sport le plus intense, devant la finale de Wim2008 qui comme beaucoup m’a été trop cruelle.. Clairement ce jour etait le momentum de Safin, il n’aura après ce tournoi de coup d’éclat que la demi à Wim en 2008 (battu par Fed) où là encore il avait tapé Djokobite !

    Au delà du niveau technique dramaturgie etc ce qui a egalement rendu ce match a été son instantanéité : je m’explique : contrairement aux nièmes affrontements Fed-Nadal ou aux autres finales de Fed où le Suisse jouait à chaque fois pour l’histoire, ici il n’y avait pas d’enjeu historique, uniquement un bon vieux mano à mano, une revanche à prendre, un match qui ne comptait que pour le moment présent, et donc qui lui confère une authenticité (les deux « jouent » véritablement au tennis, se donnent à font sur chaque point, sans penser à l’enjeu d’une 107ème victoire en GC).

    Quand l’instantanné se mêle à l’intemporel…

  15. Nath 24 mars 2011 at 20:00

    Le récit est haletant, Benoît, et je t’envie d’avoir plongé dans le tennis grâce à un match unique, et un bon d’après l’avis général. Je ne l’ai pas vu, et comme le dit Karim, une fois qu’on a loupé le direct, les matches n’ont plus la même saveur. Je suis incapable de dire à quel moment j’ai vraiment accroché au tennis. Par contre je sais quand j’ai vu jouer Fed pour la première fois : c’était en finale de l’US Open 2005, et j’étais pour Agassi. C’est peut-être ce qui m’a empêchée de devenir fan de Doudou, parce que j’aime bien son jeu tout en fluidité, qui fait croire que le tennis, c’est facile ;)

    • Nath 24 mars 2011 at 20:05

      Je n’avais pas lu le post de Damien qui utilise aussi la phrase « le tennis c’est facile » mais en parlant de Safin. Marrant ;)

  16. May 24 mars 2011 at 20:53

    C’est toujours agréable d’avoir un petit article à parcourir, même s’il est difficile de rentrer dans ce récit puisque je n’ai jamais rien vu de ce match, j’irai jeter un œil à l’occase’.
    Fed a eu un nombre invraisemblables de rencontres qui auraient pu changer l’histoire de l’un ou de l’autre des protagonistes selon qu’il les ait gagnées ou perdues. Malgré ce grand match ainsi décrit, je te crois sur parole Benoît, cette finale de l’AO ne semble pas avoir été un match crucial pour la carrière de Fed, en revanche Safin a lui doublé son palmarès en GC.

    • Quentin 24 mars 2011 at 21:12

      Ce n’est pas une finale mais une demi-finale, mais c’est pas grave tout le monde a oublié la défaite d’Hewitt en 4 sets le dimanche…

      • May 24 mars 2011 at 21:21

        Oui 1/2 finale bien sûr, petit lapsus… Hewitt n’existe pas pour moi ;)

  17. Guillaume 24 mars 2011 at 21:52

    Clairement un match mythique, amené à rester dans l’Histoire du jeu. Il y avait tout dans ce Federer / Safin : les « noms » sur l’affiche, l’enjeu (à l’époque ce match était perçu comme la finale avant l’heure : de l’autre côté Hewitt avait eu un tableau tellement ardu que l’on se doutait qu’il n’aurait plus assez d’énergie en finale), le niveau de jeu, la dramaturgie… Enorme partie. A classer dans le Top 5 des meilleurs matchs des années 2000.

  18. Guillaume 24 mars 2011 at 21:59

    Tant que j’y suis, avis à la population : le réservoir à articles est complètement vide, ou presque (Ulysse, si j’ai bien lu le règlement de l’Odyssée, c’est dès la semaine prochaine que l’on doit modifier les équipages ?). Quizz, tops/flops et/ou sujets originaux, « oui nide you ».

    • Quentin 24 mars 2011 at 22:08

      Je te fais le top flop d’Indian Wells dès demain matin si tu veux, je n’ai plus écrit depuis juillet dernier…

      • Guillaume 24 mars 2011 at 22:12

        Ma foi… Ok, merci !

      • Quentin 24 mars 2011 at 23:45

        Envoyé

    • Elmar 25 mars 2011 at 12:03

      J’en ai un en cours de rédaction, mais ça sera pas pour tout de suite…

  19. Diana 24 mars 2011 at 22:05

    Sylvie a offert Serena a Karim, eh bien moi, pour éviter les jaloux, je propose

    http://d.yimg.com/a/p/sp/getty/0f/fullj.50c6cbf708848784901c8d3e950b4dab/50c6cbf708848784901c8d3e950b4dab-getty-107740781me053_sony_ericsso.jpg

    Sacrément sexy, la belle blonde :)

    Messieurs ? votre avis ?

    • Oliv 24 mars 2011 at 22:30

      Où as-tu eu une photo de ma voisine de palier ?

    • Sylvie 24 mars 2011 at 23:08

      Je suis tellement la WTA que je ne sais même pas qui c’est…

      • karim 24 mars 2011 at 23:45

        je crois que c’est Kournikova, non? elles se ressemblent toutes anyway.

  20. Guillaume 24 mars 2011 at 22:26

    Sinon, sans en faire le Golem, le champion ultime qui aurait réécrit l’histoire du tennis des 00′s s’il l’avait voulu, j’ai du mal à comprendre cette mode des derniers jours de minorer Safin et d’en faire un joueur « surcôté ».

    Pour moi, le joueur surcôté, dans le sens sportif du terme, ç’est l’imposteur génial, celui qui est excellent voire exceptionnel dans des matchs et/ou tournois de seconde zone, mais finalement fait toujours pschitt dans les grands rendez-vous. Bref, pour moi l’exemple type du surcôté c’est Nalbandian.

    Safin, ça n’a rien à voir. Lui a gagné des grands titres, a réalisé pléthore de grands matchs dans des grands tournois, présente un H2H équilibré avec tous les champions qu’il a croisé hors Federer (Agassi, Sampras, Kuerten, Hewitt)… Pour moi clairement un grand champion, bien à sa place dans le listing des joueurs qui juste derrière Federer puis Nadal ont écrit les plus belles pages des 2000′s.

    • karim 24 mars 2011 at 22:56

      pour moi c’est sa cote de popularité, son aura, la fascination qu’il inspire qui me semblent surcotés. Son palamrès est beau, rien à dire, mais je ne comprends pas qu’il ait été aussi populaire. Pour moi c’était un gars nerveux, désagréable sur le court, tout le temps en train de marmoner, vociférer, de ces joueurs par trop théâtraux qui donnent l’impression de souffrir d’être là, ça m’épuise. Je le trouvais râleur, bougon, et sa réputation de fêtard entouré de belles pépées me laissait à 37°. Bref pour moi c’était un gars capable de super bien jouer, mais en aucun cas l’idole des foules.

    • Ulysse 24 mars 2011 at 23:04

      Je suis d’accord avec Guillaume. La surcote de Safin est surcotée.

      Et tu fais bien de le rappeler : vous pouvez commencer à fourbir vos remplacements pour la saison sur terre qui sont à publier sur le fil courant Odyssée au plus tard le jour de la finale de Miami dans une dizaine de jour. Ne grillez pas toutes vos cartouches. Portez-vous bien. A plus.

  21. May 24 mars 2011 at 23:01

    Baby Fed a perdu et Haase n’en fout plus une.

  22. karim 24 mars 2011 at 23:02

    je viens de me refaire les highlights en trois parties du Haas vs Verdasco de l’USO en 2009, un match en cinq sets avec un nombre incalculable de points gagnants, mais très peu de points exceptionnels. Verdasco tous ses winners se ressemblent finalement, gros service et coup droit décroisé.
    Haas est un joueur que finalement je connais ou j’ai vu assez peu; quand il faisait feu de tout bois et a accroché la seconde place mondiale, je le trouvais ennuyeux au milieu de la constellation de stars et caractères encore présents. Ensuite il a été blessé pendant dix ans donc difficile de le voir souvent. je le regrette beaucoup parce que c’est vraiment un très très beau joueur. Style académique, même si son coup droit est assez spécial quand il le croise (fin de geste à la Dolgopolov ou Ginepris, en décapsuleur j’appelle ça, allez comprendre)revers magnifique, grand service, et surtout comme vous pourrez le voir sur ces résumés (y’en a trois, regardez le tout c’est super) une très très belle qualité de volée. Une sorte de Fed du pas si pauvre.
    Je pense qu’à leur tout meilleur, il est derrière Fed et Nalbide ce qui se fait de plus beau. J’aurais mis le Gasquet de 2005-2006 aussi, quand son coup droit ne piquait pas les yeux parce que là avec la coke et la perte de confiance, il a le plus vilain coup droit depuis Connors le Richie.
    Tommy Haas a vraiment une panoplie ultra complète.
    http://www.youtube.com/watch?v=geqciacOqkU&feature=related

    • Sylvie 24 mars 2011 at 23:21

      J’ai toujours trouvé beaucoup de plaisir à voir jour Tommy Haas. Je l’avais vu au masters Guinot il y a deux ans,il me semble que c’était contre Blake. En tous les cas, c’était très beau à voir.

      • May 25 mars 2011 at 10:01

        Me 2, sauf que je l’ai vu jouer vs Santoro et son jeu était vraiment fluide, très agréable et dans un genre plus « heavy » y’avait le Safin vs Blake.
        J’ai pu mesurer la différence de vitesse de la balle entre les 2 rencontres. En revanche que c’était sérieux pour une exhib’!

      • Sylvie 25 mars 2011 at 12:08

        Exact, c’était Haas/Santoro et Safin/Blake. Le Safin /Blake était très bien aussi. C’était en 2009.

        • May 25 mars 2011 at 14:25

          On s’est peut-être croisées qui sait?

    • Benoît 25 mars 2011 at 07:04

      J’ai souvenir d’un match étrange, où Verdasco était légèrement blessé et donc frappé ses coups relachés, surtout à la fin, tandis que Haas etait à font ; Faut dire il enchainait une bonne période avec 1/8ème à Roland, 1/2 à Wim à chaque fois battu par Fed.

  23. Sylvie 24 mars 2011 at 23:19

    J’adore ce genre d’article qui nous fait vivre avec autant d’intensité ce genre de rencontre de légende. J’apprécie d’autant plus que je n’ai pas vu ce match et que, même si je pourrais le trouver sur le net, ça ne vaudra jamais le vécu du direct.

    Je suis admirative de tous ceux, comme toi, qui ont un souvenir si précis d’un match. Tu as gardé tout ça en mémoire ou tu l’as revisionné avant d’ écrire ?

    En tous les cas, ça me donne encore plus de regrets.

    • karim 24 mars 2011 at 23:31

      s’il a gardé tout ça en mémoire il va falloir l’abattre, il n’est pas comme nous!!!! je pense que le souvenir est précis, mais revoir le match a certainement été nécessaire.

    • Benoît 25 mars 2011 at 07:00

      Clairement j ‘ai du revisionner le film ! Je me souvenais du score, de quelques séquences, mais plus que les points (je me souvenais que du lob de Sfin et de la balle de match) c’est la dramaturgie qui est restée gravée..

    • Sylvie 25 mars 2011 at 09:11

      Bon, je suis rassurée ce n’est pas moi qui suis atteinte d’Alzheimer.

  24. karim 24 mars 2011 at 23:33

    le plus grand des hasards vient de me faire lire que la victime de Borg au premier tour de Roland Garros en 78 a pris 6-1 trois fois et s’appelait… Eric Deblicker!!!!! je ne savais même pas qu’il avait été joueur pro lui, c’est dire!!!!

    • benja 25 mars 2011 at 07:42

      quel gentleman ce Bjorn, il laisse chaque fois un jeu de courtoisie…

      la classe!!

  25. Kawkab 25 mars 2011 at 00:19

    Excellent article ! a déguster sans modération .
    A mon grand regret je n’ai pas vue tous ces matchs de Rodg ,car j’ai commencé a vraiment devenir accro au tennis…en 2009 !!!(vaut mieux tare que jamais).
    Mais j’ai qu’au même revu des highlight de Wimb 2008 et la finale de la MC contre Nalby,mais comme le dit Karim plus haut je n’aime pas du tout(mais vraiment pas du tout) revoir les matchs surtout les défaites de Doudou (et surtout celles contre Nadal)
    Dans l’ordre voici les défaites de Fed que j’ai le plus mal vécu le plus(celles dont j’ai vue l’intégralité ou des extrais)
    Finale de Wimb 2008.
    Finale de RG 2008.
    Finale de AO 2009.

    C’est bizarre mais les défaites qui m’ont fait le plus de mal sont celles contre Nadalito ^^
    Pour la finale de AO 2009 ce qui m’a fait le plus mal c’est les larmes de Roger(ok j’ai chialé comme une fillette et je le fait tjr en revoyons la scène).
    Pour La finale de RG ce qui m’a fait mal c’est « la déculotté » et puis c’est tout.
    Enfin pour la finale de Wimb 2008 c’est le plus mauvais souvenir que j’ai ,d’ailleurs je ne m’en suis tjr pas remis(si quelqu’un peut m’aider ?),je ne supporte pas de revoir les images de ce coup droit.. et la balle reste dans le filet (en résumé c’est un vrai Cauchemar et j’y repense très souvent )
    A j’ai failli oublié le Finale de l’uso 2009 qui me fait pas spécialement mal ,mais je l’ai tjr en travers de la gorge ,je me demande tjr comment il a pu perdre ce match ?!!

    • karim 25 mars 2011 at 09:10

      Tu racontes n’importe quoi et tu n’es qu’un mythomane, les matches dont tu parles n’ont jamais existé!!!!!!

      plus sérieusement, même en highlights je n’ai jamais voulu revoir la moindre image de ces trois là qui aussi clairement mon top 3 personnel. Mais c’est l’AO que je mets en premier. Leur premièer finale sur dur, la surface de Roger. Nom de dieu, je t’en veux de m’y faire penser :-)

      • Kawkab 25 mars 2011 at 12:11

        Moi wimb c’est l’horreur..
        en tout cas j’aime bien te lire Karim tjr aussi pertinent ! J’aime lire aussi l’autre maitre yoda rouge,Sylvie,Julie,diana…
        Au fait j’aime bien pour ton coté FFF forever ,mais aussi (j’ai honte de le dire^^)qu’on apprécie pas trop Nadalito de Manacor ^^

    • May 25 mars 2011 at 09:44

      Plus je lis ce genre de postes plus je me dis « heureusement que Nadal est passé par là ». C’est facile d’être heureux pourtant je vous conseille les 16 finales victorieuses vs Roddick & cie, lui aussi a fait des malheureux… y’a même Nadal dans le lot :smile:

      Sérieusement, Kawkab tu n’as pas vécu les années d’or de 2004 à 2007? Je te conseille une petite cure de rattrapage ça devrait largement te consoler des quelques petites déconvenues ;)

      • Kawkab 25 mars 2011 at 12:16

        Et oui ! je n’ai jamais vue ne serai ce qu’un match de cette période légendaire,c’est vrai qu’il était imbattable ? et que tous le monde avaient déjà perdu le match avant d’entrer sur le court ? et qu’en 2005 sans Nadal il aurait terminé l’année avec une seule défaite ?!

      • May 25 mars 2011 at 14:50

        Oui, c’est à peu près ça! Et malgré tout les FFF continuent à geindre! Incredible! Un peu comme Fed à l’AO d’ailleurs, ça fait un peu attitude d’enfant gâté pourri mais c’est sans conséquence heureusement. Cependant, il faut replacer les choses sur une échelle de valeur cohérente. Si Fed avait remporté toutes ses finales de GC pas sûr que la saveur de cette série (inhumaine, inimaginable, ridicule même) de victoires aurait été meilleure que d’avoir pris l’USO après Paris et le dramaturge Wim en 2008.
        Et puis quel ennui, l’important pour nous c’est surtout d’assister à une superbe rencontre même si à l’arrivée ça se termine par une défaite de notre favori.

    • Sylvie 25 mars 2011 at 10:05

      J’ai un peu honte quand je lis May mais je dois avouer que je n’ai pas vu la finale de Wimbledon 2008. Mon fils jouait un tournoi et j’ai vécu le match via France Info. Sur le chemin du retour, la radio s’est mis à ne plus capter au moment crucial. C’était horrible ! Je n’ai eu le résultat qu’en rentrant. Du coup, une copine me l’a gravé et je n’ai pas encore pu le regarder car j’ai associé cette finale à de mauvais souvenirs. En plus, mon fils avait perdu après s’être fait gruger sur une balle de set en sa faveur. Journée pourrie.

      • May 25 mars 2011 at 10:24

        La finale Wim 2008 je l’ai vécue avant et après un concert de Radiohead, à la maison d’abord (2 sets) dans la voiture pour faire la route vers Arras (2 sets) puis, enfin, j’ai eu le résultat via E1 Sport à la Radio à 1 h du mat. Pour moi super journée.
        Le lendemain toute seraine que j’étais j’ai regardé la redif’ tranquilou sur mon canap’. Ma mère était là et elle a dû se demander c’est quoi ce « truc » quelle a enfanté.

        Mon fils a aussi vécu un match frustrant car son adversaire a triché sur 1 balle de set, c’est ce qui m’énerve le plus en tournoi… les gamins qui trichent, c’est la limite de l’auto-arbitrage quand on a 11 ans. Il aurait pu perdre quand même mais à la loyale… résultat 6/7 – 6/7.

      • Sylvie 25 mars 2011 at 10:37

        C’est clair l’auto-arbitrage à 11 ans. Et même après, d’après les responsables de clubs les tournois qui posent le plus de problèmes question arbitrage sont… les tournois vétérans !

        Sur une balle litigieuse, en général on remet deux balles mais quand la balle est clairement dehors et qu’en plus tu montres la marque (terre battue)et qu’ensuite, frustré (normal), tu perds le point et le jeu qui suis, puis le set dans la foulée, il y a de quoi être dégoûté.

        • karim 25 mars 2011 at 11:30

          May et Sylvie, croisez vos références, si ça se trouve c’est le fils de l’une qui a triché au détriment du fils de l’autre!! vous récits se ressemblent non? Ce serait un truc de dingue!

        • Sylvie 25 mars 2011 at 11:32

          Aucun risque, le score n’est pas le même. C’est vrai que ça serait cocasse.

        • Sylvie 25 mars 2011 at 11:34

          Et puis, le jour de la finale, May était à un concert de Radio head. Je suis moi.

        • May 25 mars 2011 at 11:44

          Nos fils ont été « victimes » tous les 2 donc pas possible. En plus je parle d’un tournoi de janvier 2011…
          La balle litigieuse était sur un winner pour gagner la 2ème manche, le point a été rejoué mais cette fois il l’a perdu et le match avec. Je préfère quand même le voir perdre que de le voir tricher.

        • karim 25 mars 2011 at 12:07

          Une de vous pourrait nous faire un papier sur le vécu des parents en tournoi, ce serait super sympa.

    • Elmar 25 mars 2011 at 12:07

      Faudra que j’écrive un jour l’article, « Federer, ce perdant magnifique ».

      • karim 25 mars 2011 at 12:12

        Je t’imagine bien en pleurs, le nez rouge et coulant, une boîte de kleenex sur les genoux, ça va être un article super dur à enfanter ça. Le genre de chemin à n’emprunter que si on est absolument sûr de son moral. Une thérapie à se suicider si tu veux mon avis. Mon conseil, évite les liens youtube sur cet article sinon tu vas créer un traumatisme sur le site. Moi en tout cas je te préviens je ne lirai pas :-) :-)

      • Elmar 25 mars 2011 at 12:14

        Bon, maintenant, c’est sûr, je vais l’écrire.

        T’es très très fort, Karim, pour m’obliger à écrire ce qui n’était qu’une vague idée ;)

        Mais faudra attendre un peu, parce que j’ai autre chose sur le feu (et que je n’écris pas aussi vite que toi!)

        • karim 25 mars 2011 at 12:20

          Moi? je n’écris pas vite, je fais turbiner des nègres! ils sont sept et nain, enfermés dans ma cave. Je les nourris avec du trèfle et de l’avoine.

          • Elmar 25 mars 2011 at 12:20

            OK. Donc AxelBorg, c’est toi aussi, n’est-ce pas?

          • karim 25 mars 2011 at 12:23

            Non mais lui par contre il est vraiment effrayant. à mon avis son nom complet c’est Axel Borg SARL.

        • Kawkab 25 mars 2011 at 12:22

          Le jour ou je voudrai déprimer pour une période d’un mois minimum ,je te demanderai d’écrire pour moi un article sur la finale de Wimb 2008 avec des images du dernier point ,Nadalito allongé sur le court et puis mordant le Saint-Graal du tennis ,mais aussi les larmes de l’OA 2009,sans oublier le score de RG 2008.
          Ce mélange causerai un infractuce a n’importe quel FFF sur terre .

  26. Babolat 25 mars 2011 at 03:24

    Karlo qui se fait battre par Mayer et Harrison qui se fait embrouiller ni vu ni connu par le vieux Schüttler. C’est le métier qui rentre gamin mais pour espérer jouer les premiers rôles dans l’avenir, il faut savoir battre ce genre de joueur.

    Ca me ruine mon tableau du challenge ATP ces conneries rogntudju !

    • Pat 25 mars 2011 at 04:06

      Pareil pour moi !
      Mais je vais me refaire, j’ai joué la grosse cote avec victoire finale de Federer !

      • benja 25 mars 2011 at 07:40

        Et moi donc, l’abruti de Davydenko qui perd tous ses matches, grrrrrrrrr

      • Nath 25 mars 2011 at 08:21

        La grosse cote avec victoire finale de Federer ? comme environ le tiers des participants, dont moi-même. J’avais vu venir les défaites de Davy et Karlo, mais je me suis loupée sur pas mal d’autres matches :?
        Baptiste, on t’attend pour Monaco, mais fais gaffe, la fenêtre pour entrer son tableau est très courte, d’autant que je crois qu’ils jouent quelques matches le dimanche ;)

        • Pat 25 mars 2011 at 15:19

          Je plaisantais Nath, je sais que Federer a été pris par pas mal de monde ; par contre il ne gagne plus souvent de tournoi et sa cote devrait être plus élevée mais comme beaucoup croient en ses chances malgré tout …

      • Sylvie 25 mars 2011 at 09:19

        Je mettrais bien une pièce sur Nadal sur ce tournoi. Djoko, je le sentais au bord de l’implosion à IW, ça me semble faire beaucoup Miami, Fed, j’aimerais bien mais je n’y crois pas trop. Si Nadal retrouve son service et à mon avis ce sera le cas, je le vois bien s’imposer.

  27. karim 25 mars 2011 at 09:11

    j’ai l’impression d’être le seul posteur sur ce site qui n’en a rien à foutre de l’odyssée :-) :-)

    • Sylvie 25 mars 2011 at 09:14

      Ben, si en plus tu en avais quelque chose à faire, tu serais mal barré.

    • May 25 mars 2011 at 09:19

      Mauvais perdant ;)

    • karim 25 mars 2011 at 11:31

      Perdant? c’est vite dit May. On reparlera de tout ça après le Masters en Novembre. Je précise déjà que j’accepterai vos excuses alors.

      • Nath 25 mars 2011 at 11:41

        Ah, tu vois que tu t’y intéresses !

      • May 25 mars 2011 at 11:53

        Même pas peur, déjà parce que je risque de terminer avec le dernier peloton au vu mes choix douteux de skippers et ensuite tu ne t’en souviendras pas!

    • Babolat 25 mars 2011 at 14:29

      Hé… mais je parlais pas de l’Odyssée. C’est une compet’ au long cours… on a le temps de voir venir. Les vainqueurs d’aujourd’hui ne seront pas forcément ceux de demain.

      Nan… je parlais de ça.

      http://challenge.atpworldtour.com/

      Tu devrais t’y mettre Karim et nous rejoindre dans notre groupe famélique pour qu’on soit tous assurés de ne pas finir dernier… Mouarf !

  28. William 25 mars 2011 at 11:32

    Super sympa cet article, Benoit. J’ai dis tout le bien que je pensais de ce match et de Safin en général dans l’article précédent, en fait c’est une superbe suite que tu nous offres là ! C’est à partir de ce match que je me suis mis à suivre assidûment le tennis, voire fanatiquement. Merci !
    Quelques commentaires pêle mêle à ce que j’ai pu lire plus haut : oui, Tommy Haas a un superbe jeu, académique et très fluide ; oui la fille en photo est bien Kournikova ; je fais aussi de Nadal mon favori pour Miami, et ce presque par défaut (Djoko devrait commencer à atterir, on est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise avec Fed). A moins que Juan Martin..!

    • karim 25 mars 2011 at 12:09

      Non JMDP je pense qu’il va plonger un peu, il a beaucoup joué depuis quatre on cinq semaines, il a besoin de souffler un peu.

    • Elmar 25 mars 2011 at 12:12

      En même temps, il s’est reposé pendant 1 an ;)

      • karim 25 mars 2011 at 12:16

        Y’a un dicton chez moi qui dit en gros qu’en matière de sexe, y’a pas de crédit. ça veut dire qu’avant une période de sevrage annoncée (voyage, carème, séjour en prisone ou autre) tu auras beau niquer au maximum juste avant, tu n’en seras pas moins en manque pendant ta traversée du désert. Il peut n’avoir rien fait pendant un an, enchaîner cinq tournois c’est enchaîner cinq tournois et ça crève. Sauf si tu t’appelles Jérémi Chardy et que tu n’as gagné aucun match en six tournois cette année. Là c’est l’avion qui te fatigue c’est tout.

        • Elmar 25 mars 2011 at 12:18

          Je sais, c’était dit sur un ton badin.

        • karim 25 mars 2011 at 12:22

          je fais du badin à glace, budain de rhume.

          purée c’est faible, je le sens…

  29. Elmar 25 mars 2011 at 12:10

    Concernant le « qui est favori? » à Miami, je peine à me faire une idée précise.

    Djoko, à un moment donné, devrait finir par craquer. Je n’ai pas trouvé Nadal transcendant. En même temps, il n’a pas forcément besoin de l’être pour empocher la mise. Fed devra passer contre sa kryptonite.

    Alors pourquoi pas un Sod ou un Murray retrouvé de derrière les fagots? Attendons de voir un tour ou deux en tous cas avant de proclamer Nadal favori comme certains le font, surtout que, sauf erreur, il n’y a jamais emporté le titre.

    • karim 25 mars 2011 at 12:18

      Heuuuu tu as écrit Murray là, c’est fait exprès?

    • Arno 25 mars 2011 at 14:50

      Mais non, c’est une coquille!!! Hein, Elmar? T’as pas écrit Murray intentionnellement?????

      • Le concombre masqué 25 mars 2011 at 15:03

        C’est le même bug sur ce site, qui m’avait fait écrire PHM dans ma team Odyssée.
        Cherchez pas.
        Elmar, tu es pardonné.

  30. Arthur 25 mars 2011 at 12:31

    Pour ma part je pense que Soderling peut faire un bon truc, je ne comprends pas pourquoi tout le monde l’oublie.
    Il est à l’aise sur surface rapide (comme en témoigne son titre à Bercy et sa demi ici même l’an dernier) et cette année il a un bilan de 19 victoire pour 2 défaites, et 3 titres ATP! Certes il a pas répondu présent lors des grands événements, mais il a tout de même battu Roddick, Youznhy, Tsonga, Troicki, Cilic, Kohlschreiber entre autres.

    Si pour une fois les cadors dans le tableau de Nadal se vautrent pas, je ne le vois pas passer Berdych, Federer et Djoko/Murray/Soderling à la suite.

    • Arthur 25 mars 2011 at 12:32

      Je suis tellement lent à écrire un commentaire que je n’avais pas vu celui d’Elmar lorsque j’ai rédigé celui-ci…

    • Arthur 25 mars 2011 at 12:42

      Je viens de regarder le tableau de Soderling et le pauvre a un vrai parcours du combattant :

      Del Potro ou Kohlschreiber au troisième tour
      Gasquet ou Fish en huitièmes
      Ferrer, Wawrinka ou Raonic en quarts
      Murray ou Djoko en demis

      Difficile de faire pire!

      • Baptiste 25 mars 2011 at 17:06

        tableau du combattant… effectivement battre gasquet je sais pas s’il en est accapable :)

  31. Jérôme 25 mars 2011 at 12:44

    Des bons highlights valent mieux qu’un long discours :
    http://www.youtube.com/watch?v=ldxmlg5XKUg

    Et pour ceux qui voudraient voir le match en quasi-totalité, voici la 1ère tranche d’une série de 6 :
    http://www.youtube.com/watch?v=1xQFA_Ng25A&feature=related

    Pourquoi est-ce que je considère ce Safin-Federer comme un des très grands matches de l’histoire du tennis (étant entendu qu’il est difficile aux matches en seulement 2 sets gagnants de prétendre à la catégorie des matches mythiques) ?

    Pas parce qu’il a fait 5 sets et qu’il a fini au couteau avec des balles de match de part et d’autre.

    Pour moi, il ne suffit pas d’avoir un match en 5 sets avec un gros suspense pour mériter d’entrer dans la catégorie des plus grands matches de l’histoire. Il y faut aussi du style et de l’esthétique, j’ajouterais même une forme de morale, de générosité.

    Eh bien comme le Borg-Mac Enroe de Wimby 1980, le Lendl-Mac Enroe de RG 1984, le Becker-Lendl du Masters 1988, le Sampras-Becker du Masters 1996, le Becker Lendl de Wimby 1989, le Edberg-Becker de Wimby 1990, le Sampras-Agassi de l’USO 2001, le Federer-Agassi de l’USO 2004 ou encore le Nadal-Federer de Rome 2006, cette demi-finale de l’AO 2005 entrait dans la catégorie où, vous remplissez à peu près toutes les cases, y compris la dimension esthétique et morale.

    C’est généreux en plus d’être fort et haletant.

    A contrario, il y a des matches interminables en 5 sets dont je me contrefiche. Le Isner-Mahut en fait partie : des gars qui n’en finissent pas parce qu’incapables de retourner le service adverse, ce n’est pas un match génial. De même d’ailleurs que la finale de Wimby 2009 entre Fed et Roddick était longue, crispante, mais pas enthousiasmante pour 2 sous.

    C’est le genre de match où, hormis drame personnel pour Mac Enroe qui rate une occasion unique de décrocher RG en 1984, le vaincu peut avoir l’impression d’avoir participé à quelque chose de grand et en retirer du plaisir.

    Par rapport aux classement que certains d’entre nous ont évoqué plus haut, je dirais que la dérouillée subie par Federer à RG 2008 ne m’a vraiment touché. Ca faisait des semaines qu’on voyait venir le truc, et avant le match, il était évident (cf. nos pronos de l’époque sur SV) que Nadal allait gagner en 3 sets : la seule surprise a tenu à l’ampleur de la déroute qu’on ne pouvait pas imaginer, je voyais plutôt un 6/3-7/5-6/4.

    La finale de Wimby 2008, là oui j’ai eu beaucoup de mal à digérer, parce que passe encore que Nadal torture le revers de Federer sur terre battue, mais sur gazon, le voir limer sur le revers du suisse, j’estimais très subjectivement que c’était contraire à l’esprit du jeu sur gazon en particulier, et même du tennis en général.

    Dans mon esprit comme dans celui de beaucoup de FFF, le malaise par rapport à Nadal tient à cela : la différence d’approche du jeu. D’un côté avec les Federer, Safin, Sampras, Agassi et compagnie, on a des joueurs qui cherchent le coup gagnant. Alors que, du moins dans notre perception, même si Nadal claque de plus en plus de coups gagnants, et s’accroche comme le guerrier ultime d’une façon qui force le respect, on a là un joueur qui, dans les grandes occasions, bétonne et est dans le principe de faire déjouer l’adversaire.

    D’un côté il y en a qui créent le jeu. De l’autre il y en a un qui cherche à détraquer la mécanique adverse : c’est très efficace mais moins beau et moins « noble », moins chevaleresque : Mike Tyson contre Joe Louis. Et je ne peux m’empêcher de penser que si Federer a méchamment accusé le coup après la finale de Wimby 2008 et a carrément craqué après celle de l’AO 2009, c’est en partie à cause de ça : cette perception d’une autre philosophie du jeu chez son vainqueur du jour, dont une part de lui-même devait penser « il me gave avec son approche asymétrique à toujours essayer de me faire déjouer au lieu de créer ».

    C’est la différence entre le créateur/innovateur qui ouvre la voie et celui qui suit mais est meilleur pour copier, simplifier et industrialiser : Apple contre Microsoft.

    En en est même arrivé au stade où Nadal déclarait naturellement, après sa victoire à Madrid 2010, que les matches étaient assez tendus et très tactiques entre eux deux, et qu’il s’agissait surtout de faire déjouer l’adversaire plutôt que de produire du grand jeu.

    A contrario, je ne trouve rien à redire dans le Nadal-Federer de Rome 2006 qui restera pour moi leur plus beau match, précisément parce qu’il y avait là une spontanéité et une générosité qu’on n’a plus retrouvée à partir de 2008.

    • Kawkab 25 mars 2011 at 13:03

      Absolument d’accord avec cette analyse ,mais je comprend pas es que tu met la finale de Wimb 2008 dans les best ever ?
      ou bien la défaite de Rodgy empêche cela ?

      • Jérôme 25 mars 2011 at 13:08

        Sauf erreur de rédaction, je ne mets pas la finale de Wimby 2008 dans les meilleurs matches de l’histoire parce que, au delà de la défaite de Fed, je n’y ai pas vu l’esprit chevaleresque évoqué plus haut. Ca a vraiment trop joué de fond de court, trop limé sur le revers du suisse.

        J’ajoute que les conditions de jeu sur la fin de match étaient très critiquables : nuit tombante, organisateurs pressés d’en finir.

    • MarieJo 25 mars 2011 at 13:37

      pour l’AO 09, pas d’accord du tout, fed était déçu car si près du but il a échoué… et 3è finale perdue pour égaler sampras, ça pèse…
      mais bon, en ce qui me concerne, j’ai été plus déçue pour roddick à wimb que pour fed à l’oz cette année là, car même s’il n’a rien montré sa déception, celle ci était bien plus immense de voir wimb lui échaper une 3è fois… ya même pas photo.

      pour moi, ya 2 défaites crêve coeur :
      la défaite de wimb 2007, car nadal avait pris le dessus, fed s’est sauvé par un trou de souris grâce à son service ce jour là, car dans le jeu il était dominé… il a pourtant gagné et il était bien contant, comme tous ses fans, non ? en 2008, l’exploit aurait été que fed gagne, pas que nadal l’emporte au bout de la nuit…
      la 2è c’est celle d’agassi contre fed… mais bon, roger avait sorti des coups hallucinants pour revenir au score et empocher le 4è set décisif, agassi aurait pu partir sur une dernière victoire en GC, comme sampras ça aurait été beau…

      ont ne peut pas tout avoir avec fed, faut être raisonable… s’il a perdu de nombreux matchs à l’arrache, il en a gagné aussi qques uns qu’il aurait pu perdre… et c’est souvent un truc assez énervant avec ses défenseurs, ils oublient que même pour fed rien n’est acquis, il a aussi bataillé aussi fort qu’un nadal ou delpo pour arriver à gagner qques titres en GC, et pas toujours le jour de la finale, ce qui est un peu dommage, car c’est l’image qui reste du champion, on se souvient rarement que parfois ils ont produit leur meilleur match à une autre stade du tournoi, l’enjeu d’une finale crispe souvent ses malheureux adversaires qui jouent un peu trop en dedans… il faut aussi un adversaire à la mesure de l’enjeu d’une finale de GC, et hormis agassi, roddick, nadal et djoko fed n’a pas toujours rencontré un type à sa hauteur pour donner à ses victoire une saveur supplémentaire, comme celles que tu a cités.

      • Jérôme 25 mars 2011 at 13:53

        Je me suis placé sur le terrain de la subjectivité et du style, donc nos divergences sont naturelles et légitimes.

        A RG comme d’ailleurs à Wimb 2009, Federer a bénéficié d’un retour de balancier avec une chance qui lui a sacrément souri. Ca rattrappait les déceptions antérieures. Mais il a la particularité d’avoir perdu beaucoup de matches en 5 sets, comme l’évoquait Elmar. Ca tient à son style de jeu : il est plutôt dominant, si bien que quand il est accroché c’est que ça va plutôt mal.

        Et quand il joue contre un autre cador, s’il ne gagne pas en 3 ou 4 sets, il perd en général en 5 (Safin, Nalbandian, Del Potro, Nadal, Djokovic, …etc).

    • Coach Kevinovitch 25 mars 2011 at 15:07

      J’apprécie ton commentaire parce que tu y livres ton ressenti sans détours et donc une vision et un avis différents de ce que peut être celui de l’acception générale.En utilisant ma subjectivité, j’aurais des choses à dire et je vais donc les écrire.

      Tu dis pour faire un très grand match, il faut qu’il y ait une dimension de style, d’esthétique, de morale et de générosité.

      Pour moi, tout ce qui est style et esthétique est loin d’être fondamental voire même dérisoire car au delà du fait que les goûts et les couleurs soient multiples et donc qu’il n’y ait pas qu’une seule esthétique mais plusieurs, je pense qu’en sport, le beau n’existe pas du moins en tant que valeur.

      Certains joueurs feront de jolis coups mais ils auront utilisé ce coup car ils auront considéré que c’était le meilleur moyen de marquer le point. On joue un certain style pas par esthétisme mais parce que l’on pense que c’est avec ce style qu’on pourra tirer le meilleur parti de nos qualités et donc gagner. Quand bien même un style pourra être « beau », sa beauté n’est pas la finalité du style, sa finalité est la victoire. Ici la beauté est subordonnée à l’efficacité, personne ne la recherche, aucun pro joue pour la beauté du geste donc toute considération stylistique et esthétique est inutile puisque la beauté dans ce cas est presque fortuite.

      Par rapport à la morale, je pense que la morale n’a pas sa place dans le sport en général pour deux choses: Premièrement, pour la raison que j’ai déjà invoquée, le fait que chacun fait la même chose de deux côtés, tirer le meilleur parti de ses capacités pour un seul objectif: la victoire. Deuxièmement, parce que sinon cela devient du catch avec des « gentils » et des méchants et non plus du sport.

      En revanche, je partage ton avis selon dans un grand match, il faut sauf « drame personnel » que le vaincu puisse en retirer du plaisir et puisse être heureux d’avoir participé. Bref il faut que chacun des deux joueurs aient érigé un monument commun dont ils peuvent être fiers et le Federer-Safin de l’OA 2005 en est un indéniablement.

      Une autre chose sur lequel j’ai des divergences avec ta pensée, c’est l’opposition que tu fais au niveau des styles de jeu : Federer, Safin, Agassi, Sampras qui créent le jeu et Nadal qui ferait déjouer.

      Au delà du fait que je pense qu’il n’y a aucune noblesse ou bassesse à jouer quelque style de jeu soit-il. Je crois que dans ta conception des choses, il y a une grande méprise à propos du style de Nadal. S’il est un terrien, s’il possède une très grande couverture de terrain, Nadal n’est pas un défenseur, Nadal n’est pas un joueur qui fait déjouer. Comme je regarde à peu près tous ses matches, c’est de l’ordre de l’évidence.

      On a souvent fait des raccourcis du style Terrien=défenseur=fait déjouer et Attaquant=surfaces rapides=fait le jeu qui ont peut être été pertinents il y a 30 ans mais qui ne le sont plus actuellement. Hewitt est un joueur défensif mais il préfère les surfaces rapides. Hingis et Murray font déjouer leur adversaire mais préfère les surfaces rapides. Les trois sont d’ailleurs beaucoup moins efficaces sur terre.

      Nadal est clairement un attaquant de fond de court qui aime prendre le jeu à son compte à coup de grands coups droits liftés. Cela m’apparait évident, Nadal crée du jeu, il ne le fait pas comme le font Federer et Soderling mais il crée du jeu. Considérer que Nadal fait déjouer, bétonne ou cherche à faire détraquer la machine adverse selon tes propres termes revient à dire que Nadal et Canas sont des clones au niveau du jeu, ce qui pour moi est quelque chose d’erroné. Canas avec Montanes font partie des derniers véritables défenseurs de terre battue qui cherche à faire déjouer leur adversaire.
      Nadal ne joue ni comme Canas ni comme Murray. Nadal crée du jeu.

      • David 25 mars 2011 at 17:58

        Pour moi Nadal a un jeu agressif mais n’est pas un attaquant, même avec ses évolutions incontestables de ces dernières années. L’esprit de l’attaquant, c’est de prendre le jeu à son compte mais d’admettre du déchet. Or Nadal use l’adversaire et ne fait que trop rarement de coups explosifs, gagnant peu à peu du terrain et pouvant effectivement finir par un clear winner. Nadal, pour moi, est l’antithèse de l’attaquant.

    • Elmar 25 mars 2011 at 15:25

      D’accord en grande partie avec ce que dit CK.

      1° La beauté peut être une valeur pour le spectateur, mais pas pour le joueur.

      2° Nadal n’est pas un défenseur qui bétonne. Je mets un petit bémol à ce que tu dis, CK, parce que tu en parles comme s’il ne l’avait jamais été. En fait, Nadal a été un limeur; il a même été le meilleur limeur de l’histoire de son sport. MAIS, il a sacrément fait évoluer son jeu, au point, effectivement, qu’on peut dire aujourd’hui qu’il impose le jeu, voire qu’il est même créateur. S’évertuer à ne pas le voir, comme Jérôme en parle d’ailleurs concernant la finale Wimbly 08, c’est, pardon, avoir une poutre dans l’oeil. Comme MJ l’a précisé: en 2007 déjà, Nadal avait été supérieur à Federer dans le jeu (à la rigueur, je dirais même qu’il a été moins dominant en 08 qu’en 07). Pour attester cela: en soustrayant les points remportés sur le service, Nadal avait réussi plus de winners que Federer.

      3° Je trouve effectivement qu’on fait un amalgame entre jouer en défense et faire déjouer. Faire déjouer, comme peut être une entreprise hautement créative. Murray peut faire déjouer son adversaire sans forcément être défenseur (mais il peut aussi être défenseur…). Pour moi, il n’y a pas un curseur attaquant-défenseur, mais plutôt un espèce de cercle autour de ces 4 pôles: attaque-défense, création ou non.

      • Arno 25 mars 2011 at 15:32

        Les 4 points cardinaux:

        Federer, l’attaquant-créatif.
        Nadal, le défenseur-créatif.
        Soderling, l’attaquant-pas créatif.

        Et enfin, pour la bonne bouche…

        Simon, le défenseur-pas créatif. Bref, le chieur.

        • Le concombre masqué 25 mars 2011 at 16:59

          Le résumé des styles de jeu du tennis et …on pourrait faire un graphe avec en abscisse attaque/défense et en ordonnée créativité…et placer ainsi tous les joueurs du top 50…un projet d’article pour toi ça Arno!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

        • Arno 25 mars 2011 at 17:01

          Tu rigoles, mais en écrivant ça, je voyais trop le tableau avec Doudou tout en haut à gauche et Gilou tout en bas à droite!!!!!

          Malheureusement, mon incompétence informatique m’interdit ce genre de projet, à moins que je ne scanne une feuille de papier millimétré!!!!! ;)

        • Elmar 25 mars 2011 at 17:21

          Oh, concombre: rends à César ce qui appartient à César, non mais!

          C’est fou, Arno, mais j’ai l’impression que de tas de gens nous confondent sur ce site ;) C’est pourtant clair: on a, sur 15, un sabre-laser vert, un rouge, et un bleu ;)

          Sinon, je suis en train d’affiner encore ma vision des choses et je suis pas loin de penser qu’il y aurait encore une 3ème dimension, en plus des deux pré-citées: action et réaction.

        • Arno 25 mars 2011 at 17:24

          Nan, on nous confond seulement nous 2, Elmar! Mister K possède sa singularité « pronosticus pestis » qui le met à part!

          Sinon, tu as effectivement raison, moi je pensais aux qualités de contreur qui rejoint un tantinet ta section « action-réaction ».

      • Coach Kevinovitch 25 mars 2011 at 15:42

        Pas encore d’accord, Nadal est un attaquant-créatif aussi. Simon est quand même très subtil, on ne peut pas dire qu’il soit « pas créatif ». Le défenseur-créatif type est Murray.

        • Arno 25 mars 2011 at 16:17

          Murray????

          Mais enfin, ça fait 3 ou 4 fois que je vois ce nom depuis ce matin, quelqu’un va t’il enfin consentir à me dire qui est ce mec?????? ;)

          Simon, subtil, ça dépend. Joue t’il intelligemment ou fait-il juste ce qu’il peut faire?? J’ai pas encore tranché sur la question.

          Nadal attaquant? Là, je suis franchement sceptique: plus qu’avant, ça on est tout à fait d’accord. Mais enfin, la plupart des coups gagnants de Rafa, tu les vois arriver à des kilomètres! Il enfonce l’autre à grands coups de lift et balance un coup droit de l’autre côté du court… Pour moi, il y a quand même peu de fulgurances offensives chez Nadal.

    • Coach Kevinovitch 25 mars 2011 at 15:40

      Pour répondre à Elmar et compléter mon post précédent:

      2°) Je suis d’accord avec toi et MJ quand vous dîtes qu’en 2007, il domine plus Federer qu’en 2008. J’irais jusqu’à dire qu’en 2007, c’est le match où il a le plus tenté de choses offensives notamment vers le filet, là où il a tenté le plus d’abréger l’échange là où il a le plus jouer « contre-nature » ce qui a je pense causé sa perte car on ne peut tenir sur toute la durée d’un match surtout dans le final de cette manière. Il a perdu comme Lendl perdait ses Wimbledon en étant beaucoup moins HS comme Lendl contre Cash par exemple parce qu’il avait joué trop offensif pour lui.

      En 2008, il règlera mieux son curseur « offensivité » donc dominera moins dans le jeu mais gagnera grâce à d’autres détails notamment.

      3°) Oui, faire déjouer peut-être beau voire très beau, Hingis pouvait le faire très bien et savait faire autre chose aussi cf la finale contre Novotna à Wimbledon 1997: http://www.youtube.com/watch?v=ccdctc3oYKo . Murray peut être très créatif dans la « déconstruction » du jeu adverse. Les clivages anciens ne sont plus valables, bien qu’Almagro préfère la terre battue, peut-on raisonnablement dire que c’est un défenseur qui fait déjouer ses adversaires?

    • Jérôme 25 mars 2011 at 17:11

      Pas d’accord avec vous sur la question de l’esthétique. Évidemment les joueurs veulent avant tout jouer efficacement et gagner les points. Mais dans la construction d’un champion pro, il y a aussi la part du style qui est source de plaisir personnel. C’est très subjectif et personnel mais c’est essentiel.

      • Jérôme 25 mars 2011 at 17:14

        Ps : et quand on joue 85 pour cent des coups sur le revers adverse, j’appelle ça limer et faire déjouer. Pas créer.

  32. Jérôme 25 mars 2011 at 13:05

    Sinon, pour ce qui est de Miami, une des questions est de savoir combien de temps Djoko va continuer à son meilleur niveau.

    On se doute bien qu’il va finir par redescendre plus près de son niveau moyen. Et d’ailleurs, je serais tenté de pronostiquer que la finale d’Indian Wells a montré des signes précurseurs. Djoko y a joué de manière beaucoup moins percutante que lors de sa demi contre Federer. Il a gagné aux tripes et a été grandement aidé par la panne de service qu’a connue Nadal.

    Je pense donc que ce tournoi devrait être assez ouvert entre les ténors. Même s’il n’est pas flamboyant et aurait besoin de hausser son jeu d’un cran, notamment au service, Fed évolue à bon niveau. Il a de biens meilleurs résultats que l’an dernier à la même époque puisqu’il va toujours en finale ou en demi.

    PZ la Murène, à force de creuser, il devrait finir par tomber sur une poche de pétrole sous pression qui le propulsera plus haut qu’il n’est actuellement.

    Nadal, il faut voir. Il manquait de jeu, certes, mais en même temps il a eu un paquet de matches difficiles qui lui ont permis de se rôder avant sa finale contre Djoko à IW. Il faut juste admettre qu’il ne sera jamais le monstre dominateur sur surfaces rapides avec lequel certains jouent à se faire peur. D’ailleurs, il a un tableau potentiellement bien corsé : Berdych ou Gulbis en quart, il sera plus challengé que sur terre battue l’année dernière contre le letton. Et avant ça, il devra se méfier de matches potentiellement pièges contre Tsonga ou Dolgopolov. Ca me va très bien un choc Nadal-Federer en demi : qu’on en profite tant qu’il est encore temps.

    Je trouve que c’est Federer qui a le quart de tableau le plus facile et il devrait donc arriver en demi sans trop de difficultés.

    Soderling a un chemin très difficile avant les quarts, mais son adversaire en quart devrait être assez facilement prenable. Et contrairement à Karim, je miserais bien un kopeck sur Del Potro qui, à mon avis, remonte très rapidement la pente (cf. Indian Wells), même s’il n’y a aucune garantie qu’il retrouvera un jour son sommet de 2009.

    Le quart de la mort, c’est bien sûr celui où il y a Djoko, Murray, Verdasco, Troicki et Isner. Et donc il y a de fortes chances pour que celui qui s’en sortira y laisse des plumes. D’où l’idée que la série victorieuse de Djoko touche à sa fin.

    • Arno 25 mars 2011 at 14:45

      Djoko est tout cramé. Il peut encore gagner 1 ou 2 matchs compliqués sur la confiance emmagasinée, mais la fin de l’invincibilité est toute proche… Et comme tu le soulignes très bien, il a le quart dit « de la mort qui tue ».

      Nadal, ben tout dépend si son tableau va encore s’écrouler comme un château de cartes ou pas… Si Fed perd contre Stepanek, il sera bien parti ;)

      Pour Fed, justement, ça devrait le faire jusqu’en 1/2, sauf que Stepanek me fait un chouia flipper. Surface très rapide, un premier match, un mec qui peut se réveiller à tout moment… J’aime moyen. Je suis quand même confiant, mais j’aime moyen. Ensuite, s’il arrive en 1/2 et que c’est Rafa, ce sera du 50/50, et si c’est un autre, ce sera une boucherie.

      Je crois très fort en Sod pour ce tournoi… Une petite finale ne me surprendrait pas le moins du monde. Mais le souci, c’est qu’il y a parfois beaucoup de vent à Miami, et vu son lancer de balle, il pourrait souffrir. Mais à part ça, un gros client, je pense.

      DelPo, j’en ai déjà parlé, je pense que la surface lui convient moins qu’à IW, et qu’un bon Kohly peut très bien se le farcir dès le prochain tour.

      Sinon, y’a Roddick, mais il est dans le quart de Fed, ce qui équivaut quasiment pour lui à une fin de non-recevoir. Dommage, parce que je le voyais bien refaire une bonne perf’ ici.

      Et attention à Raonic, frais après son élimination précoce à IW et qui pourrait reprendre son entreprise de démolition sur une surface qui convient beaucoup mieux à ses qualités.

      Murray? Qui ça?

      • Baptiste 25 mars 2011 at 17:01

        Raonic il est surcoté, on va bientot le voir enchainer les premiers tours…

        Il va lui falloir 6 mois pour digerer son début d’année.

        Je ne serais pas étonné s’il se faisait sortir par devverman

      • Baptiste 25 mars 2011 at 17:02

        au moment ou je dis ca evidemment il débeak, bon bah en fait je change d’avis c’est un futur top 10 que je vais prendre dans ma team odysée des la semaine prochaine :)

        • Arno 25 mars 2011 at 17:09

          Ce qui est bien avec toi, c’est qu’on peut pas dire que tu restes campé sur tes positions!!

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