Cucumber more than ever, acte VI, scène 2 : Gilles Simon existe

By  | 27 janvier 2011 | Filed under: Actualité

Parce que des posts comme ça, on n’en aura pas tous les jours.

Parce que des posts comme ça ne méritent pas d’être per­dus au milieu de nulle part, coincés dans un co­uloir de doub­le alors que fusent les échan­ges en même temps que les bal­les.

Voici un vérit­able plaidoy­er de Pat­ricia pour Gil­les Simon, en réponse aux critiques en­ten­dues ici et là.

Eh bien j’ai loupé quel­que chose… en ayant une posi­tion par­ticuliè­re sur le sujet, car :
1) j’aime bien Simon (l’homme et le joueur),
2) je souhaitais comme tout le monde la vic­toire de Fed ++++,
3) je faisais par­tie des croyants sereins dans la vic­toire de Bi­quet­te,
4) j’étais per­suad­ée que Simon, au top physique­ment, pouvait néan­moins faire jouer un gros match à Feder­er, tout « divin au pre­mi­er tour » qu’il fût – ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Main­tenant, je suis in­ter­pellée par l’in­digna­tion de cer­tains au sujet des amateurs de Simon, et je souhaite en réponse évoqu­er les raisons pour les­quel­les je ne le hais point et même plus si af­finités :

Non Simon n’est pas Mecir.

Mais il n’est pas Nadal non plus – même si quel­ques points com­muns relèvent de mêmes qualités que le buffle es­pagnol : jouer juste, faire mal, tenir comme un piran­ha mort de faim et faire craqu­er l’autre, re­st­er lucide, boss­er be­aucoup. Simon a plein d’armes en moins (y com­pris la volée : Nadal a peur du noir, Simon de se faire al­lum­er, tu vois, c’est tout le contra­ire !) : la façon dont il fait mal re­pose sur la vites­se de balle ad­verse, avec des accéléra­tions à plat et non sur une puis­sance con­tinue autogénérée. La ges­tuel­le est du coup vrai­ment anti­thétique, be­aucoup plus écon­omique.

J’ai souvent vu com­par­er Simon à « un Mur­ray du pauv­re » et ça me paraît assez juste (j’aime be­aucoup Mur­ray). Voilà pour­quoi :

L’impress­ion visuel­le est à mon goût plaisan­te, en détente, assez coulée, avec quel­que chose de félin : Simon est fluide, frap­pes pures, déplace­ment éclair et tout en rup­tures de rythme ; il « joue » avec son ad­versaire comme le chat mi-nonchalant mi-foudroyant avec la souris, détricotant la trame de son jeu, neut­ralisant ce que l’autre sait faire, lui co­upant les is­sues, et le perçant d’une grif­fe aiguë et im­prévisib­le après l’avoir hy­pnotisé (ouais bon c’est un qualificatif ser­pentin mais il y a de ça).

J’ai une cer­taine ad­mira­tion pour les qualités de ce jeu de chat sadique, qui, selon moi, s’ap­paren­te donc à un être ludique (pas de robotisa­tion, pas d’unifor­mité dans cette al­chimie de l’intox) mais pas spec­taculaire car in­trover­ti ; le chat est plus réactif qu’ac­teur, oui, mais je ne vois pas une réac­tion sans âme, schématisée. C’est une toile très sub­tile, très cérébrale, peut être sans panac­he – on y ac­cule le roi comme aux échecs – mais pas sans im­agina­tion : il y a quel­que chose qui se passe, quel­que chose à re­gard­er (au-delà de l’esthétisme des ges­tes), qui prend mon re­gard.

Je n’ai pas ça du tout avec des cog­neurs en rythme ou des cog­neurs li­fteurs qui m’emm… en trois secon­des, même s’ils « font plus le jeu » ou « pre­nnent plus de ris­ques ». Ver­dasco fait des coups gag­nants, prend des ris­ques, mais il m’emm… Ca man­que peut être pas de cœur mais ça man­que de pensée. Même des mecs bien plus com­plets que Simon sont plus prévisib­les – par ex­em­ple Djokovic. Ou bien plus per­cutants (dans le genre crevet­te hyper-vive) comme Davyden­ko.

Quand t’as quasi-aucune arme autre que ton end­uran­ce et ta rapidité, que tu ne pre­nds pas du temps à l’ad­versaire, faut pas se leurr­er, si tu fais per­dre le fil à Feder­er, c’est que tu as quel­que chose pour ça. Il y a ainsi Hewitt qui re­ssemblait be­aucoup be­aucoup à Simon : vites­se, end­uran­ce, ment­al très accroc­heur (meil­leur vol­leyeur quand même), pas grand-chose de con­ton­dant, mais une an­alyse et une just­es­se pour jouer le coup qui fait chier un type qui a bien plus d’atouts qui me don­nait be­aucoup de satis­fac­tions !

C’est mon côté David con­tre Goliath, le petit malin con­tre les gros. Le côté félin est peut-être la raison qui le fait com­par­er à Mecir (mais je trouve ça moins approp­rié que le para­llèle Mur­ray/­Mecir, car il est cap­able de bien plus de variété que Simon et de faire le jeu s’il le faut).

Bon, en résumé, Gilou n’est pas mon dieu mais pour moi il in­car­ne bien moins la robotisa­tion « para­sitique » que tu évoques – bien moins qu’un adep­te du Bol­litieris­me, fît-il le jeu.

Et par ail­leurs, il n’in­carne en aucun cas un ten­nis à la française qui aurait perdu son âme ! Parce que franche­ment, entre le jeu d’at­taquant en varia­tion de Gas­quet, le service-volée fou de Llod­ra, la ruée bour­rine de Tson­ga et le don quic­hottis­me physique de Mon­fils, il n’y a aucune similitude avec l’es­touf­fade cérébrale à la Simon. Pour moi un Paul-Henri Mat­hieu in­car­nait bien plus l’unifor­misa­tion (re­gistre de jeu WTA) que Gil­les.

Et c’est de l’anthropomorphisa­tion moralis­te (si j’ose dire) que d’iden­tifi­er le con­treur/pour­risseur de jeu à l’être ab­ject qui vainc sans ris­ques, sans s’in­vestir, pro­fitant même de l’at­titude « risquée » et noble de son ad­versaire pour l’épingl­er : le com­bat, il l’en­gage à trav­ers une lutte d’en­duran­ce – par quoi je n’en­tends pas quel­que chose de physique (même si elle est néces­saire) mais la capacité à se pre­ndre les coups et à ne pas lâcher : le mec, il s’ex­pose tout de même en dis­ant « tire le pre­mi­er » ! Et il est cap­able de gérer l’intox, le faux rythme, la cuisine qui fait déjouer, ce qui de­man­de une ges­tion men­tale de fer.

Là-dessus, nulle pose ou mauva­ise foi de ma part : je ne joue pas au ten­nis, et j’es­saye juste d’explicit­er un re­ssen­ti de spec­tatrice, quel­que chose qui re­tient mon oeil et mon cer­veau, pas « d’avoir raison ». Ce n’est donc pas, avec les sym­pat­hisants de Simon, les roman­tiques con­tre les prag­matiques, mais un roman­tisme différent…

Tu dis que Nadal est un grand joueur, et bien, il a plus d’armes que Gil­les (ce qui lui per­met de faire plus le jeu), un pal­marès, mais à quel point a t il plus de « mérite » ? Mur­ray c’est différent, il croule sous les dons. Mais ne peut-on ad­mir­er un gars qui tire le maxi­mum de ses atouts (sans le mettre le moins du monde au même « niveau ») ?

Après il y a le côté per­son­nel, Gil­les est un causeur agréable, pas vilain de sa per­son­ne… Je ne sais pas si j’aurais passé autant de lig­nes à défendre un beauf tout moche !!!

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Avocate at­titrée de Ric­hard Gas­quet sur 15LOVE (SAUVEZ les bébés phoques !) et Thiemolâtre irrécupérable. Que le Re­v­ers à Une Main soit avec toi.

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426 Responses to Cucumber more than ever, acte VI, scène 2 : Gilles Simon existe

  1. Jeanne 19 janvier 2011 at 23:11

    Merci Président et Présidente !

    • Kaelin 28 janvier 2011 at 15:14

      Très bon article ! Toujours aussi bon ce site ^^

  2. Arno 19 janvier 2011 at 23:15

    C’est archi mérité, cette parution! Merci Patricia, du très très très grand 15-love.

  3. Elmar 19 janvier 2011 at 23:16

    Ca devient la mode à 15LT de faire des articles à l’insu du plein gré des auteurs…

    • Patricia 28 janvier 2011 at 11:03

      Je ne vous le fais pas dire !!
      Ce style présidentiel prend une tournure dictatoriale !

      Maintenant, si je puis me permettre, cher Archonte, j’avais fait une réponse à votre réserve sur Verdasco, si vous pouviez de même la rapatrier…

  4. Jeanne 19 janvier 2011 at 23:18

    Hold-ups éditoriaux et kidnapping de mots et phrases, mais ô combien réjouissants !

  5. Diana 19 janvier 2011 at 23:23

    Eh bien voilà, il suffisait d’y penser :) Bravo Elmar :)Tout est possible, à qui le veut bien.
    Un bijou mérite un bel écrin :)

  6. William 19 janvier 2011 at 23:28

    Vrai tour de force que ce « commentaire », si on peut encore le nommer ainsi.
    Patricia, bravo.
    Je ne reviens pas dessus, mais ce qui est fou, ce que l’écriture a de magique -car au-delà du tennis, on peut ici parler d’écriture- c’est l’envol que tu provoques. Ce joueur que tu peins, j’ai envie de le voir, il existe pour moi. Tu viens tout bonnement de créer quelque chose. Et aussi bien en lettres qu’en tennis, la création a du bon et c’est ce qui me plait. Tu ouvres une, ou plutôt plusieurs fenêtres, sur un joueur qui divise et qui a priori a tout pour ne pas déchaîner les passions. Là où tu fais très fort, c’est que pour quelqu’un comme moi qui n’apprécie pas du tout Simon, après ta prose j’ai envie d’en voir plus de lui. Ou comment argumenter à la perfection face à un auditoire vraiment pas conquis d’avance.
    Ca sonne bête dit comme ça, mais le vocabulaire est extrêmement riche, tournures complexes, et ce qu’il y a de meilleur encore à mon sens : ton texte peut être apprécié aussi bien lu que parlé.
    Quelques questions : comment as-tu organisé cette réponse à Duong ? Poses-tu d’abord tout sur papier ? J’aurais du mal à croire que tu aies écrit tout cela d’un seul jet mais si c’est le cas, alors j’applaudis des deux mains. Enfin, tu dois absolument nous écrire un article ! Je ne peux pas tolérer que tu te limites à des compilations de Monfils…

    Encore bravo pour ce commentaire que j’avais apprécié, et qui mérite sa promotion.

    • Nath 19 janvier 2011 at 23:35

      Marrant, je ma posais le même type de question, comment peut-on écrire un post aussi riche et aussi long sans se perdre dedans ?

    • Patricia 28 janvier 2011 at 12:57

      ben… comme dit Karim plus bas, quand c’est dans ma tête, je prend un fil et je déroule l’écheveau, jusqu’au bout de la pelote d’idées. La seule chose problématique qui explique ma famélique production d’articles c’est que l’édifice doit être accouché en entier, le plus dur serait de sabrer les nuances et donc… ça peut être long ! Les idées plus ambitieuses que j’ai pour des articles prendraient sans doute des proportions encyclopédiques… raison pour laquelle ils sont pour l’instant ajournés !

  7. Elmar 19 janvier 2011 at 23:33

    Je reposte ma toute première réaction :

    Patricia, c’est LE post de l’année 2011. Je crois qu’on peut déjà te décerner l’award.

    Purée, quand on en arrive à ce niveau d’excellences littéraire et analytique, c’est quand même du gâchis de n’en faire bénéficier qu’un infime pourcentage de la population mondiale.

    Sérieusement, j’ai envie de crier à la face du monde à quel point tu es brillante. C’en est effrayant, et ca donne à la fois l’envie de s’enterrer 6 pieds sous terre tellement on est des merdes par rapport à toi, mais aussi de tenter de s’élever à ton niveau.

    Tu es mon Graal.

    Je me retrouve à 300% dans TOUT ce que tu dis (hormis la petite vâcherie sur Verdasco qui ne m’emmerde pas et qui n’a pour moi rien de la machine robotisée, mais c’est un détail).

    • Elmar 28 janvier 2011 at 15:13

      A la demande de Patricia, voici sa réponse – que je n’ai pas le pouvoir de reproduire ici autrement que par un copier-coller – sur Verdasco (que je n’avais pas vue car je n’arrivais plus à accéder à l’article qui avait fait exploser ma connexion) :

      Je ne me suis pas rendue compte que j’avais tellement développé. Mais j’aime bien Simon et ce n’est pas évident de contredire le consensus sur son jeu sans recours aux nuances. En plus je suis constante dans cette tendance parce qu’elle me conduit à apprécier ce que fait Hewitt, ou Hingis, ou Murray, des joueurs cérébraux qui ne brillent pas par leur prise de risque à tout va. Hingis on l’épargne par concupiscence mais les autres sont un objet de vindicte convenue.

      Ce qui m’intéressait surtout c’est d’aborder le cas d’espèce et remettre en fait en question à travers Simon un autre consensus, qui fait de « l’agressivité l’étalon incontournable de l’intérêt tennistique.

      Justement, j’ai parlé de Verdasco parce que ce n’est pas une caricature du bourrin stakhanoviste (j’ai aussi évoqué des joueurs que j’apprécie plus, comme Djokovic et Davydenko, qui ne sont pas non plus dans ce registre) : j’ai voulu distinguer imprévisibilité et vivacité, prise de risque, large palette de coups.
      Avec Verdasco je suis dans la subjectivité parce que je ne l’aime pas (ni physiquement, ni moralement), mais ce n’est pas par envie de dénigrer que j’exprime l’ennui que je peux ressentir même dans ses meilleurs matches : il n’est pas mécanique parce que son jeu ne fonctionne pas sur la régularité et qu’il a des coups contrastés, mais son agressivité tant louée est systématique, sa prise de risque attendue. Et de fait, elle ne me tient pas en éveil comme les manoeuvres de Simon peuvent le faire.
      Il n’a pas de fil conducteur et c’est quelque chose à quoi je suis très sensible. Au risque de choquer encore plus, du coup, j’aime mieux Nadal (qui est en plus admirable pour tout un tas de raisons).
      C’est Duong qui utilise la métaphore « mécaniste » pour critiquer Simon ; je vise quant à moi à contester la suprématie absolue de la prise de risque (et son acolyte point gagnant) comme synonyme de « faire le jeu », « initiative », « variété », « subtilité », « distrayant ».

      Si j’avais voulu portraiturer un stakhanov j’aurais choisi Ferrer, Canas (version lifteur) ou PHM, Berdych (version cogneur).

      En fait, je me rend compte que ce qui me fait de l’effet, c’est l’intention avant la sensation. J’aime les points gagnants, comme tout le monde, mais suis peu sensible au jeu « couillu », à l’explosion, au charme conanesque, ce qui fait que Karim trouve Del Po à son goût par exemple. Pour être un peu osée, les préliminaires m’importent tout autant. Et je trouve qu’on ne peut dénier à ces mal-aimés des forums que sont Simon ou Hewitt d’avoir « une idée derrière la tête » dans chaque coup – alors que Duong ou d’autres leur font justement ce procès.

      Je conteste en ce sens que prendre un risque en frappant très fort, très souvent, près des lignes soit plus une prise d’initiative, de création, de jeu, que les mathématiques de Simon/Lleyton. Quand en plus le mec peut toucher des lobs, amorties, volées comme Murray…

      Et hum, désolée, j’ai encore commis un assez long post !

  8. William 19 janvier 2011 at 23:42

    En tout cas si il y en a un que cette affaire n’arrange pas, c’est bien Arno : tu viens de te faire voler la vedette ! Va falloir assurer dans tes coms sur le match de Caroline Garcia !

    • Elmar 19 janvier 2011 at 23:44

      C’est pour ça que j’ai pas mis cet article-ci en Une. Arno méritait un peu plus de temps d’exposition. Désolé, l’ami!

    • Arno 19 janvier 2011 at 23:51

      Non mais franchement, comment mon humble présentation pourrait elle rivaliser avec ce bijou????
      Sa promotion au rang d’article est amplement méritée.

      Au contraire, je remercie Elmar d’avoir laissé mon « article » à la une!!!

  9. Jeanne 20 janvier 2011 at 00:20

    Je médite actuellement sur Bartoli. Personne ici ne semble avoir été interpellé par son malheur ?

    • Ulysse 20 janvier 2011 at 00:30

      Heu j’ai pas suivi c’est quoi le malheur de Bartoli ?

      • Nath 20 janvier 2011 at 00:33

        http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20110119_104829_six-semaines-d-arret-pour-bartoli.html

        Elle était partie pour gagner son match sans grand suspense, et boum, la blessure.

      • Ulysse 20 janvier 2011 at 00:55

        Ah OK OK !
        Ben oui pas de quoi se réjouir et je compatis mais de là à ce que je médite ?

      • Jeanne 20 janvier 2011 at 00:59

        Je soupçonne que les barils t’émeuvent plus

      • Ulysse 20 janvier 2011 at 01:12

        Je compatis j’ai dit ! La détresse humaine me touche toujours. C’est sincère.

        Je ne suis pas par contre très sensible au romantisme discret du baril de pétrole. Mais ça peut me faire méditer ça oui.

      • Jeanne 20 janvier 2011 at 01:20

        « Beau comme la loi de l’arrêt du développement de la poitrine chez les adultes dont la propension à la croissance n’est pas en rapport avec la quantité de molécules que leur organisme s’assimile. »

        • Arno 20 janvier 2011 at 01:22

          C’est magnifique, ce que tu dis, Jeanne.
          J’y comprends rien, mais c’est magnifique.

        • Jeanne 20 janvier 2011 at 01:23

          C’est du Lautréamont…

    • Nath 20 janvier 2011 at 00:31

      Tu médites sur… Bartoli ? Tu as une drôle de manière d’assembler les mots, Jeanne. J’ai lu l’extrait de sa conférence de presse sur le site de l’Equipe, elle a l’air pas mal touchée moralement. Cela dit, un arrêt de 6 semaines, ce n’est pas exceptionnel, et quand il y a blessure sérieuse, il vaut mieux que cela arrive lors d’un 2° tour qu’en demie de RG (comme Dementieva il y a quelques mois).

    • Jeanne 20 janvier 2011 at 00:34

      je comprends que méditer et Bartoli dans la même phrase sonnent un peu insolites. Mais cela m’a touchée, elle était partie pour faire un excellent tournoi

  10. Ulysse 20 janvier 2011 at 00:29

    Moi aussi je suis amoureux de Patricia.

    Mais Pat, pour le « romantisme différent » du remiseur / contreur, là tu t’es laissée emporter par tes très jolis mots.

    Le contreur se planque au fond, il ne s’expose pas. Il réagit aux situations, ne les provoque pas. Il ne psychote pas, il court. Au pire il attend la faute. Au mieux il attend l’occasion de contre pour laquelle il sélectionnera ses options de snipe dans un nombre restreint de coups possibles.

    La spécialité est difficile, physique, efficace. Elle a du mérite. Le métier a même de la noblesse, comme n’importe quel travail manuel. Le bon contreur de haut niveau peut d’ailleurs se muter en attaquant flamboyant contre le commun. Mais seul le prédateur, le vrai, celui qui n’est pas plus gros et court moins vite, celui-là est romantique. Les exigences de son mode vie lui confèrent d’ailleurs un cerveau plus gros que l’herbivore.

    Pour mériter ce titre le héro romantique doit connaître les affres du choix entre l’amortie et le croisé long, l’ivresse un peu folle du chip and charge, la plénitude du point en trois coups de construction conclu par une volée décroisée, la sensation quasiment sexuelle du service-volée bien claqué.

    Mais il faut aussi surtout connaître les doutes, les regrets associés à ces choix, les points perdus en en voulant trop ou pas assez, car chaque balle de construction d’un point offre une palette de choix. Chaque choix une petite mort … possible. Le romantique n’est pas entier. Il est un peu inadapté, pas sur de lui, et ça le fait gamberger.

    Le jeu de remise / contre se développe actuellement et s’imposera probablement. Et franchement c’est romantique comme une chaîne d’assemblage de frigos.

    • Humpty-Dumpty 27 janvier 2011 at 22:20

      « Mais seul le prédateur, le vrai, celui qui n’est pas plus gros et court moins vite, celui-là est romantique. »
      Alors que le mauvais chasseur… l’viandard… lui, il voit une bête, y tire ! Alors une balle jaune je te dis pas…

      • Alexis 27 janvier 2011 at 22:55

        Y a de la référence de première catégorie là!

    • Patricia 28 janvier 2011 at 13:26

      Hmm, quand je parlais de romantisme, il ne s’agit pas de celui du joueur, mais du spectateur (celui inhérent à l’identification) : en gros, ce qui révoltait duong, c’est qu’on puisse adhérer à un style de jeu qu’il considère (il me semble) inhumain, dans le sens où il est dépourvu d’aléas, planifié, totalement « programmé » et prévisible… le contraire d’une aventure en somme.
      Or je trouve qu’il peut y avoir dans le type de jeu développé par les gars que j’ai cité une forme d’aventure, un récit certes plus froid et cérébral que l’histoire de cape et d’épée des attaquants, mais de quoi bâtir un « personnage » (puisque notre adhésion à un joueur procède d’une fiction qu’on se raconte à son sujet) : un Julien Sorel, un Aramis…

      J’avais un casting de Simon en Aramis pour les 4 Mousquetaires (le perso que Dumas n’aimait pas….); Tsonga en d’Artagnan tout en rodomontade et en fougue, Gasquet en Athos dépressif et alcoolo, brisé par son passé, et en Porthos, le grand enfant, le « Ca » personnifié, tout en pulsions et en affect (le chouchou de Dumas malgré son ridicule) qui d’autre que la Monf’ ?

      Bref, je disais qu’à travers le récit du gringalet qui tient tête avec sa fronde ou ses petits caillous, du gars qui oppose la matière grise à la puissance, il y avait une trame à laquelle on pouvait s’identifier – et que ceux qui appréciaient Simon n’étaient donc pas inéluctablement des suppôts du pragmatisme, des satans de l’efficacité besogneuses….

      Après ça, d’accord avec ta magnifique description… Dont le corollaire me semble impliquer un flirt avec l’échec, une ouverture au doute dont pourtant, je ne trouve bien souvent guère d’adeptes chez les amoureux de l’attaquant (qui doit tout de même être un winner pour être adoubé, non ?).
      D’où aussi, certainement, en parfaite romantique, mon affection pour Richard, et le fait que j’ai beau adorer Doudou l’Unique, je n’aurais pu en être une vraie « supporteuse » qu’avant son sacre. J’ai d’ailleurs fait de même avec Amélie, elle n’avait plus besoin de moi quand le « vous verrez… » fut devenu actuel.

      Pour en revenir à ta conclusion, je pense que l’ère moderne du tennis est effectivement vampirisée par la recherche de l’efficience (c’est sans doute le thème du premier article que je me faderai jusqu’au bout), du contrôle, de la rationnalisation, du professionnalisme, de la rentabilité.
      C’est la perception de l’évolution du langage du corps des joueurs qui m’a amenée à cette réflexion – et à la thèse provocatrice que sur ce plan, Thésée et le Minotaure, Apollon et Dyonisos, la Chèvre et le Taureau sont plus les deux faces d’une même médaille que de véritables frères ennemis….

      • Patricia 28 janvier 2011 at 14:56

        *évolution du langage corporel des joueurs sur le court que j’ai pu constater sur 3 périodes grâce aux vidéos :

        - époque Rod Laver
        - époque MacEnroe, Lendl, Edberg
        - époque actuelle

  11. Yaya 20 janvier 2011 at 00:40

    On s’esclaffe beaucoup au sujet de Simon; j’aimerais voir ce qu’il pourrait faire avec une raquette des années 80 ou des années 90, étant entendu que l’époque actuelle n’a jamais été aussi facile pour ce type de jeu.

    Simon c’est le Commode du tennis actuel. Ouf Marc Aurèle a quand même fini par l’emporter.

    • Patricia 28 janvier 2011 at 15:00

      Y a pas un ptit cafouillis dans la chronologie là ? Si on suit l’analogie, Simon est le fils de Federer et le défunt père l’emporte sur sa monstrueuse progéniture. Bon, c’est peut être l’effet du voyage temporel des raquettes…

  12. Sam 20 janvier 2011 at 02:11

    J’apprécie beaucoup le com’/post/article de Patricia. Au sortir du Simon /Fed, je suis une fois de plus fasciné par la manière dont ces deux joueurs introduisent une gestion du temps dans le spectacle (pas dans le match, car ça serait prémédité), mais dans ce que le match donne à regarder. Regarder mettons, le Hewitt – Nalbandian: tout se joue en direct, sous nos yeux, comme si les joueurs ne calculaient pas. Un pain Vs une beigne, en gros.
    Regarder fed / Simon, c’est se dire (et il n’y a qu’à relire les comm’ de cet aprèm) que même à 2 sets 0, non, il y a quelque chose qui n’est pas sur l’écran, quelque chose qui n’a rien à voir avec le tableau d’affichage, et quelque chose qui nous fait dire que Rien n’est fait, même à 2 /0.Comme si Gilles, pendant les 2 premiers sets, avait, même en les perdant, introduit quelque chose dans Fed (non comments). Et comme si les 2 le savaient. Ce qui se passe sur le court pendant les deux premiers sets n’est pas exactement la réalité, puisque l’effet (l’introduction) Simon n’a pas opérée. Fed, Gilles, tout le monde, attend l’Effet. Qui arrive au troisième set. Là où Simon est particulièrement fort, c’est le sentiment qu’il donne que les deux premiers sets ne sont pas des « défaites », mais avant tout des enseignements pour la suite des opérations. A la limite, une opportunité pour pouvoir encore mieux faire la suite. Donc je ne sais pas s’il s’agit d’un « mental », ou d’une capacité à envisager la rencontre dans sa globalité, en intégrant à priori tout ce qu’elle peut comprendre comme retournements, pour peu que l’on crée les conditions d’un retournement possible.

  13. Sam 20 janvier 2011 at 02:21

    Hyper clair, Sam. Ce que je veux dire, donc, est que là où la plupart des joueurs semblent jouer point après point, Simon le cérébral engrange des infos. Perdu, gagné, ça lui permet de mieux comprendre ce qu’il faut faire. En cela, il n’a rien à voir avec un Santoro, par exemple. Comme dire qu’il n’aurait pas pu gagner les 3 et 4 s’il n’avait pas pris une rouste sur les 2 premiers. Bah, après tout, c’est peu être juste ça, la tactique.

    • Patricia 28 janvier 2011 at 13:28

      Super intéressant… et semble validé en plus par les interviewes de Simon.

  14. Elmar 27 janvier 2011 at 19:40

    J’ai déjà eu l’occasion de dire ce que je pensais de ce post qu’il fallait à tous prix passer en article.

    Ce qui est quand même fou, c’est qu’on doive faire des articles de Patricia à son insu juste parce qu’elle a la flemme de les pondre elle-même ;)

    Le « Gilles Simon existe » est de mon crû et je le dédicace au Yo’ !

    • karim 27 janvier 2011 at 19:54

      J’avais vu l’article en brouillon mais ne l’avais pas lu; je vais souvent voir ce qu’il y a dans la queue des parrutions en brouillon, mais ne lis jamais avant publication par honnêteté intellectuelle I guess. Donc j’avais vu « Gilles Simon existe » par Elmar. J’ai bien ri, me suis dit « oh le p’tit salaud »!!!

  15. karim 27 janvier 2011 at 19:53

    En réponse à William, et sans vouloir jouer « dans la tête de Patricia », je suis convaincu qu’elle a pondu ça d’une traite. Quand le concept est clair dans ton esprit et que tes doigts se mettent à défiler sur le clavier et traduisant exactement ce que ton coeur ressent, sans même transiter par ton cerveau, c’est une sensation assez exceptionnelle, une sorte de flash, une jouissance. J’avais comparé ça une fois au peintre illuminé de Heroes, Isaac Mendès qui entre en transe, peint le futur et s’écroule ensuite.

    En temps normal je tape VRAIMENT comme dans les films en fixant l’écran et sans regarder le clavier (films où tout le monde est un as du clavier zavez remarqué?) mais parfois quand je m’emporte je pourrais même fermer les yeux, ça sortirait pareil. J’ai parfois une relation quasi-amoureuse avec mon clavier. La dernière fois que j’ai couché une idée sur papier avant l’informatiser, ça devait être en 96 quand je finissais mon mémoire!

  16. Alexis 27 janvier 2011 at 19:57

    En son temps ce post avait provoqué en moi une violente onde d’assentiment voire de symbiose. Rien n’a changé depuis. Patricia s’est frayé un chemin à la force du clavier (j’avais mis poignet au départ mais en fait non) vers les plus hautes sphères de 15LT, Dieu sait que la barre était haute pourtant.
    Forza Patricia!

  17. Alexis 27 janvier 2011 at 21:53

    Abracadabra revoilà Patricia

  18. Jeanne 27 janvier 2011 at 21:53

    Elle est absolument magique !

  19. May 27 janvier 2011 at 22:01

    Patricia est coutumière du genre, j’avais déjà repéré un poste-article il y a quelques temps qui aurait eu sa place à la Une de 15LT également.
    C’est encore mieux sur grand écran, comme au cinéma.
    Quelle facilité dans l’écriture, on sent qu’elle a écrit ces quelques paragraphes d’une traite et qu’elle a écrit tout ce qui lui passait par la tête d’où un texte empli de sincérité et de vérité agrémenté d’une pointe d’émotion.

    Belle initiative Elmar!
    Patricia tu es mortelle tellement tu assures!

  20. Nath 27 janvier 2011 at 22:12

    …et quelques posts datant de la semaine dernière, le « Je médite actuellement sur Bartoli » gagne à être lu.
    @ Karim : Toi comme Patricia (si tu as raison, ce que je crois) êtes très chanceux, personnellement je perds un temps fou dans la formulation de mes idées…

  21. Arno 27 janvier 2011 at 22:15

    Et moi, je me suis engagé auprès de Guillaume a faire la présentation de la finale, et je vais devoir passer derrière ce chef d’oeuvre…

    J’ai pas la pression…

  22. Humpty-Dumpty 27 janvier 2011 at 22:18

    Je n’avais pas commenté ce génialissime post au moment de sa rédaction parce que lu un peu trop tard, j’arrivais après la bataille.
    Mais puisqu’il reçoit aujourd’hui des honneurs amplement mérités, je saisis donc l’occasion (avant que la concurrence, féroce, ne se précipite) : Patricia, serais-tu, par chance, célibataire ?…
    :o)

    • Nath 27 janvier 2011 at 22:27

      Houla ! T’aurais pas dû !!!

    • Elmar 27 janvier 2011 at 23:22

      Humpty, rdv à la Bastille.

      Je te laisse le choix de l’arme.

  23. Jeanne 27 janvier 2011 at 22:18

    Quelle nostalgie ! Nous avions une semaine de moins, tout était possible, le 17ème ou le GC. Que nous reste-t-il ? Qu’allons-nous devenir ?

    • Colin 27 janvier 2011 at 23:02

      …et Gilles Simon existait encore.

  24. Elmar 27 janvier 2011 at 23:25

    Sinon, ce que j’ai tenté plusieurs fois de poster tout à l’heure:

    http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=28700

    J’ai pas lu, mais le titre « Vilas, Courier, Kuerten, Hewitt, les régents du circuit » me paraît pas mal. Il y a en tous cas clairement une thèse à défendre.

    C’est l’oeuvre d’AxelBorg, un cyborg qui écrit 8 articles toutes les 3 heures en cyclisme, tennis,… Et ce pour pour 2,5 lecteurs de moyenne. C’est toujours bien écrit bien que rarement révolutionnaire.

    • Arno 27 janvier 2011 at 23:29

      Oui, je lis toujours avec plaisir ses articles et celui-ci également. Toujours très informatif… Ce type serait mieux chez nous.

    • karim 28 janvier 2011 at 09:29

      Moi je me demande si Axel Borg c’est pas le nom d’un sweat shop où une dizaine de nègres écrivent des articles pour SV, parce qu’autrement c’est pas possible.

  25. Carouek 28 janvier 2011 at 08:51

    moi aussi j’aime bien simon.

    Ce qui me seduit c’est cet aspect felin que patricia a souligne, un melange de passivite, de souplesse et d’(omni)presence mentale, une espece d’artiste cerebral, de magicien du neurone, d’equilibriste de la matiere grise qui tisse, tisse, indefiniment, prenant de lui mais aussi de l’autre pour faire de chaque match une nouvelle toile. Parfois, il pourra faire face a un bombardier de base donnant une oeuvre aux couleurs heurtees, laissant de grands jets de violence sur la retine, une autre fois ce sera une mosaique banale aux teintes peu chatoyantes, vestige de longs rallyes qui font fermer l’oeil plutot qu’agiter l’appendice, puis du tout au tout, ce sera l’epopee du soldat face au genie, conjuguant leurs natures antithetiques pour livrer un recital qui subjugue et emporte. L’immonde barbare degoulinant de talent face a ce petit bout d’homme qui se cramponne a sa raquette avec toute la force de son humanite.

    C’est l’apotheose de la normalite. Il est comme moi, il est comme toi, avec ses joues que quelques jours ont recouvert d’un filet de barbe, ses yeux clairs, surface chatoyante d’un intellect insondable, son sourire aussi commun qu’unique, son collier, lui aussi c’est un ami qui lui a offert ? Au milieu d’une cohorte de soldats de la raquette gaves de talents et de potions magiques, ce petit bonhomme un peu perdu qui tente d’exister fait resonner quelque chose en moi.

    Et puis si l’ideal tennistique n’etait qu’un, qu’est ce qu’on se ferait chier en voyant defiler la cascade de nos jours.

    C’est pour ca que j’ai toujours un regard tendre sur ces fameux mousquetaires, chacun maniant avec plus ou moins d’adresse leur personnalites, leur tennis, leur etre. Tsonga, avec son immense massue qu’il agite comme un fou, a la recherche de la transe qui emmenera son corps malmene au sommet de l’olympe, monfils, qui navigue dans les limbes de sa propre mythologie tennistique et linguale, Richard, encombre de son talent (d’achille), qui ne sait pas trop quoi en faire alors il decide d’etre heureux plutot que d’etre numero 1 (y’a t’il plus noble but par ailleurs ?)

    Les tennismen francais, c’est comme un mike leigh,une symphonie de normalite pour chanter la douceur de vivre.

    • karim 28 janvier 2011 at 09:31

      Ben dites donc, Simon fait accoucher les esprits ou quoi?

    • Robin 28 janvier 2011 at 10:13

      Très beau texte, dans la même veine que celui de Patricia. J’ai peine à imaginer que le sujet de départ soit Simon…

    • Marina 28 janvier 2011 at 12:40

      En effet, très beau texte! Des jolis jeux de mots que j’aime beaucoup, et terriblement vrais en plus.

      J’en profite aussi pour dire que j’apprécie aussi le post de Patricia. Simon est quelqu’un de différent; j’ai jamais été fan de son jeu mais j’aime bien son intelligence, sa façon d’être.

    • Patricia 28 janvier 2011 at 13:33

      C’est si vrai… d’ailleurs on le surnomme « poussin », si proche de Poucet, le cerveau de la bande phsyiquement immature, encore enveloppé de son duvet.

      Pour les autres frenchies, même longueur d’onde ! : voir ma description plus haut des 4 mousquetaires !

    • Alexis 28 janvier 2011 at 18:20

      Superbe texte là aussi: la défense des mal-aimés stimule de belles et compatissantes plumes…

  26. Kristian 28 janvier 2011 at 09:21

    Tres beau texte. Et tres juste. Et d’ailleurs Murray (le Simon au carre) va gagner l’Australian Open, et j’en suis tres heureux car il est l’un des joueurs les plus interessants a voire jouer actuellement.

    • karim 28 janvier 2011 at 09:31

      Je suis désolé Kristian, mais je vais devoir modérer ton com, nothing personal crois-moi!

  27. Vincent 28 janvier 2011 at 09:57

    2/1 Ferrer, l’ai l’impression que Murray tente d’être plus offensif que d’habitude. Il se tient proche de sa ligne de fond et tape même quelques coup-droits. Agressif en retour, il fait aussi faire à Ferrer sa 1ere df du match dès le début du 3e jeu?
    Le temps que je poste ça, 2/2.

  28. Pat 28 janvier 2011 at 10:01

    Niveau moyen pour l’instant : Murray gagne son service avec des premières balles.
    Sur le jeu suivant 3/2 : superbe coup droit croisé de Murray puis 4 fautes directes, merci monsieur !

  29. Vincent 28 janvier 2011 at 10:03

    3-2 15/0, Murray en est a sept Winners contre trois pour Ferrer.

  30. Vincent 28 janvier 2011 at 10:07

    Mon dieu, une belle montée au filet de l’espagnol !!!Le match ne va peut-être pas être si chiant ?
    En tout cas Murray n’est pas dans sa filière, il ne donne pas autant de volume à son jeu que d’habitude, c’est selon moi une erreur.
    Et encore un point au filet de Ferrer !

    • Vincent 28 janvier 2011 at 10:10

      Break Murray, 4-3. Il joue plus de courts-croisés qu’au début du match, et Ferrer est déjà dépassé… Il est vraiment pas à niveau.

  31. Pat 28 janvier 2011 at 10:10

    Ferrer se met à faire des fautes : break immédiat !

  32. Arno 28 janvier 2011 at 10:11

    Je vois que le Ferrer/Murène passionne les foules!!!!!!

    Si on m’avait dit avant le début du tournoi que Ferrer serait le dernier survivant de ma team…

  33. Robin 28 janvier 2011 at 10:14

    C’est la première fois que je vois jouer Murray dans ce tournoi. Balle de débreak pour la Mobilette.

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