Balles perdues – 2011, première

By  | 17 février 2011 | Filed under: Insolite

L’année com­m­ence à peine et pour­tant de nombreuses bal­les se per­dent déjà ! Cette édi­tion sera es­sentiel­le­ment l’oc­cas­ion de citer et/ou com­ment­er briè­ve­ment ce qui a été dit par les joueuses et les joueurs à l’oc­cas­ion de l’Open d’Australie. Parce que si l’on en­tend bien ce qu’ils dis­ent com­prendre ce que cela sig­nifie est bien souvent une autre paire de man­ches !

Avoir un caractère de champ­ion, c'est ça ! Quand il a la gastro, Rafaël l'a plus que les aut­res.

Kim aurait dit ça !

Kim Clijst­ers n’a pas caché sa très gran­de décep­tion après sa défaite en fin­ale du tour­noi de Syd­ney (7-6[3], 6-3) face à Li Na. « KER­PETREK DJABGRRRRIKKK DE KONG DAKESSDEK­ROOK !! » La Belge a en effet enchaîné après le match des in­ter­jec­tions gut­turales dont nos voisins d’Outre-Quievrain ont le sec­ret (sur­tout les Flamands) et dont nous ser­ions bien en peine de traduire le moindre mot. Purée, pour­tant au Scrabble « Clijst­ers » con­tre « Nali » il n’y a pas photo ! On a beau avoir déjà un im­men­se pal­marès, quand on s’ap­pelle Kim Clijst­ers, qu’on joue en favorite une fin­ale de­vant un pub­lic australi­en ac­quis à sa cause con­tre un mot com­pte sim­ple de 4 lettres, on ne pense qu’à une chose : ramen­er le trophée fissa. Per­dre con­tre Li Na n’était pas dans les plans de la Belge. Oui, car les Be­lges sont si mac­hiavéliques qu’ils ne dres­sent pas de plans afin de per­dre contra­ire­ment à cer­tains joueurs français dont nous préférons taire les noms de peur d’avoir des en­nuis avec le Team Lagardère.

«Evi­dem­ment je suis déçue… En­core plus que la défaite, c’est per­dre le match qui me décoit… Je n’ai pas senti la balle aussi bien que je l’aurais souhaité, je pense que les mouf­les que je por­tais y sont peut-être pour quel­que chose. J’ai un peu re­tenu mes coups, je n’ai pas trouvé la lon­gueur habituel­le, je n’ai pas bien servi et je n’ai pas joué de manière assez ag­ressive. D’habitude cette tech­nique suf­fit à gagn­er chez les fil­les mais aujourd’hui ça n’a pas marché. En­suite, elle a rapide­ment pris l’avan­tage à l’échan­ge.» Une ac­cumula­tion de points négatifs qui a fini par gagn­er ses nerfs. «J’ai essayé de me battre mais à force ça me faisait des bleus un peu par­tout et du coup je jouais en­core moins bien.» Mais la n°3 mon­diale n’est pas du genre à se laiss­er ab­attre, sauf par une Kalachnikov ou un Be­ret­ta le cas échéant. «Main­tenant j’ai hâte de re­par­tir sur les co­urts d’entraî­ne­ment et d’amélior­er tout ça, sur­tout ma re­tenue de coup qui n’est pas au max’. Et puis j’at­tends aussi avec im­pati­ence mon pre­mi­er tour à Mel­bour­ne, on va bien rigol­er, god­verdam !.» Elle y affron­tera la Russe Di­nara Safina (AH HAH HAHH AHHHA HHHAH AHH HAH !!! NDLR = Veuil­lez ex­cus­er la crise de rire in­tem­pestive de notre rédac­teur, elle dure de­puis le match de Di­nara con­tre Mar­ion Bar­toli) avec une vigilan­ce accrue. Il serait ef­fective­ment indélicat de ne pas laiss­er au moins un jeu à une des in­nombr­ables an­cien­nes n° 1 mon­diale qui par­ticipent au tour­noi.

Réflex­ion para­doxale – Florent Serra après sa défaite con­tre John Isner au pre­mi­er tour de l’Open d’Australie : « Ce n’est pas un mauvais match, mais ce n’est pas un match ». On re­mplace match par joueur et on ob­tient l’exac­te défini­tion de Florent Serra.

Il faut savoir doser ses ef­forts – Mat­hilde Johansson après sa défaite con­tre Shahar Peer au pre­mi­er tour : « J’ai bien joué les deux pre­mi­ers jeux puis c’était fini. »

Il faut savoir doser ses ef­forts (2) - Ar­naud Clément, battu (3/6 2/6 7/5 6/3 6/2) par An­dreas Seppi au pre­mi­er tour : «J’avais un bon niveau de jeu, enfin il me semble mais j’ai pas tout bien vu. Cela ne s’est pas joué sur la résis­tance physique, il a simple­ment hissé son niveau de jeu. Je n’ai rien à me re­proch­er, j’ai essayé de vari­er en mon­tant davan­tage au filet, mais il trouvé la para­de à chaque fois. Re­mar­que main­tenant je mets en­viron deux minutes à at­teindre le filet, il a pas vrai­ment de mérite. Si j’avais pris trois 6/2, je me poserais des ques­tions. Mais là je con­tinue à m’accroch­er. » Euh… com­ment dire Ar­naud ? C’est bien que tu t’accroc­hes mais là le match est fini en fait.

Le com­pli­ment qui casse – Ad­rian Man­narino a pro­pos de Ric­hard Gas­quet (deuxième tour de Mel­bour­ne) : « Je n’ai pas été assez op­por­tunis­te. Je n’ai pas joué très juste. C’est là où il est plus fort que moi. » D’un autre côté c’est plutôt bien vu !

Ce monde est vrai­ment vénal ! – Gil­les Simon après son match con­tre Feder­er : « Tous les ef­forts que je pro­duis, il faut que je les paie. »

"Bon il est où ce Dol­gopopov que je m'entraîne un peu !"

Avant, Michaël Llod­ra aimait brill­er. Aujourd’hui, il aime gagn­er. On peut donc dire que quel­le que soit l’époque Michaël Llod­ra ne fait pas souvent ce qu’il aime. Le court n°2 désert, le froid, le vent, les di­ngos, les kan­gour­ous car­nivores et Juan Ig­nacio Chela qui l’a toujours battu, ce n’est pas une raison pour s’évader. Con­centré et sol­ide, il fait son job et c’est du bon boulot avec une vic­toire (6/3 3/6 6/2 6/4 en 2h23′) con­tre l’Ar­gentin. «Par le passé, ce genre de match était très dif­ficile à gérer. Aujourd’hui, il y avait tous les fac­teurs réunis pour sor­tir du match et lui céder du ter­rain voire pour lui céder le match et sor­tir du ter­rain. Je ne me suis pas affolé, savoure le Français. J’avais de très bon­nes sen­sa­tions du fond de court et j’ai très bien re­tourné, par­fois j’m’adore

Très calme et posé dans ses schémas de jeu, Llod­ra es­saie de faire ab­strac­tion de sa désil­lus­ion de Coupe Davis. « C’est un peu dur vu que je me suis fait tatou­er « I losed the match of my life in three sets » sur tout le dos, ça tire en­core un peu, sur­tout que le tatoueur a travaillé sans électricité, j’y tenais !

Chacun s’ap­puie sur ses armes. L’Ar­gentin, clas­sique, à re­cours à la mac­hette, il re­tour­ne bien, fait jouer le Français, com­met peu de fautes (2 fautes di­rec­tes pour 3 points gag­nants) et cherche la fail­le sur le coup droit ad­verse. Le Tri­colore ne ter­giver­se pas et ar­rose tel un Famas réglé sur « rafales rapides », il enchaîne les service-volée (6654 points gag­nants, 395.480 fautes di­rec­tes) et met la pre­ss­ion en per­man­ence sur le 39e mon­di­al. Sur quat­re toiles de l’Ar­gentin, il peut souffl­er : « C’est une nouvel­le saison qui com­m­ence et elle com­m­ence par une vic­toire, va fal­loir que je m’habitue. J’espère aller cherch­er plus loin, re­pouss­er les li­mites du nombre de fautes di­rec­tes en une saison et pour­quoi pas aller en­core plus haut au clas­se­ment parce que franche­ment Mon­fils numéro un français ça fait pas très sérieux. » A 30 ans, il af­fiche le meil­leur clas­se­ment de sa carrière. Il bril­le moins qu’il ne perd, mais il gagne plus qu’il ne bril­le alors tout est pos­sible.

Non parce que là franche­ment pour s'habill­er comme ça c'est vrai­ment qu'on ne veut rien dépens­er.

La fougue con­tre la con­stan­ce. La jeunes­se con­tre l’expéri­ence. Les cheveux con­tre l’alopécie. Entre Benoît Paire et Ivan Ljubicic, c’est une his­toire de contra­stes et d’op­posi­tion de styles. Comme le temps à Mel­bour­ne, le Français joue entre ombre (6666 fautes di­rec­tes) et lumière (5,9 points gag­nants). En « vieux » bris­card de 31 ans, le Croate mise sur la régularité (29:3 points gag­nants pour 29² fautes di­rec­tes en varia­tions con­stan­tes) pour s’im­pos­er (6/3 6/7 [2] 6/4 7/6 [5] en 3h05′) au deuxième tour. «On peut dire qu’il m’a eu à l’expéri­ence Dracula !», résume l’Avig­nonnais de 21 ans, qui a réussi à se faire un groupe de potes dans le pub­lic pen­dant le match en leur racon­tant des his­toires de Toto aux chan­ge­ments de côtés.

Comme son jeu, le 145e mon­di­al os­cille entre la joie d’avoir at­teint un deuxième tour de Grand chelem après sa «petite déprime» due à plusieurs papi­ers dans la pre­sse où il était com­paré à Ric­hard Gas­quet, et la tri­stes­se d’une oc­cas­ion manquée. Avec son air lymphatique, ses varia­tions per­manen­tes as­sort­ies de rires caver­neux à la Fan­tomas, Ivan Ljubicic donne toujours l’impress­ion d’être pre­n­able et le Français ne déroge pas à la règle : «Il a un jeu par­ticuli­er parce qu’il joue douce­ment et assez court, comme Ar­naud Clément mais en bien quoi !…»

Le de­rni­er tie-break donne une leçon de choses au jeune homme. Il débute par une doub­le faute alors que ce n’était pas à lui de ser­vir et ter­mine sur une faute de re­v­ers alors que la balle ar­rivait coup droit ! Entre-temps, les deux hom­mes jouent les funam­bules pour réalis­er des décalages… re­v­ers. Chacun tente de faire craqu­er l’autre en coup droit et à ce jeu, le Croate ne man­que pas d’expéri­ence. «Il y avait une tac­tique pour lui cherch­er le coup droit, mais il avait aussi sa tac­tique pour me cherch­er mon coup droit. C’est ça le plus embêtant, racon­te en souriant le Tri­colore. On a un peu le même jeu, sur­tout lui, on se neut­ralisait dans la di­agonale coup droit, enfin sur­tout lui. Au bout d’un mo­ment, on craquait, sur­tout moi.»

Il s’agit donc de bien re­tenir la leçon. A Mel­bour­ne, Benoît Paire a re­pris des co­uleurs même si elles ne sont pas trop vives. Comme toujours en Grand chelem ce qui lui a valu le sur­nom de « Qualification’s man ». Il veut main­tenant réussir à gard­er sa motiva­tion dans les petits tour­nois. Cela re­comm­ence à Co­ur­mayeur où il ne pour­ra pas faire un strip-tease de­vant une petite col­onie de sup­port­ers australiens, fans du grain de folie du Pro­venç­al. A moins qu’il ne leur paye le bi­llet.

"Qu'est-ce que je don­nerais pour avoir la clas­se du gars d'en face !"

Mal­adie pro­fes­sion­nelle – Just­ine Hénin : « Ce n’était pas facile lors des de­rni­ers jours avec le coude ». Ah, ces Be­lges, à force de faire des tournées avec des for­mid­ables de bière, ça de­vait finir par ar­riv­er.

In­for­ma­tion im­por­tante – Ric­hard Gas­quet : « Je n’ai jamais été plus fort que Nadal ou Feder­er ». Il est vrai que tel­le­ment de gens n’étaient pas au co­urant. Merci Ric­hard.

Bles­sures à répéti­tion - Caroline Woz­niac­ki à pro­pos de Just­ine Hénin : «Elle s’est blessée et elle a eu de nombreuses bles­sures ». Elle a sur­tout été vic­time de pla­ies au nasme.

Con­seil d’ami ? – Jo-Wilfried Tson­ga après son match con­tre Dol­gopolov : « Il ne faut pas croire que quand on court par­tout, c’est norm­al ». Serait-ce un re­proc­he déguisé à Gaël Mon­fils ?

Ob­jec­tif raisonn­able – Jo-Wilfried Tson­ga, en­core, après son match con­tre Dol­gopolov : « L’im­portant c’est que j’ar­rive au top de mon niveau à un mo­ment donné ». Ca de­vrait pouvoir se faire.

Gul­bis nous ex­pose une de ses tech­niques préférées

Nicolas Mahut (éliminé en quat­re man­ches par Troic­ki au second tour), com­ment analysez-vous votre match ?
Au début de match, j’avais un peu trop de crain­tes et je pre­nds doub­le break d’entrée. Un début de match norm­al quoi ! Heureuse­ment, j’avais pris de bon­nes infos du côté de Gil­les (Ndlr : Simon, la bête noire de Vik­tor Troic­ki), cela m’a bien aidé. Il y a des super choses sur ce match. Enfin je crois. Faud­ra que je de­man­de à Gil­les.

Quels étaient les con­seils de Gil­les Simon ?
Il m’a dit que Troic­ki était Serbe et qu’il avait gagné la Coupe Davis récem­ment et que donc je de­vais me méfier de ce bon joueur. Il m’a donné deux ou trois zones qu’il aimait bien au ser­vice comme le bas du filet ou le co­uloir gauc­he, cela s’est avéré re­lative­ment exact.

Avez-vous le sen­ti­ment que votre jeu d’at­taque se met en place ?
Je sens que mon jeu com­m­ence à avoir de la con­stan­ce et à être gênant. Enfin à être plus gênant pour les ad­versaires que pour moi. C’est un gros progrès.

Quel bilan dressez-vous de votre tournée australien­ne ?
C’est super. Je n’ai jamais très bien joué à l’Open d’Australie dans ma carrière. Là je con­tinue mais je m’en fiche totale­ment ! Le match con­tre Isner a changé ma vie. Même si je l’ai perdu je suis de­venu positif à donf’ !!! Un vrai pro­ton am­bulant.

Roger = "Allez, il faut qu'on arrête tout ça, Rafa" Rafa = "Oh, non ! J'aime trop m'ex­hib­er, tu le sais bien mon Doudou !"

Connaissez-vous Milos Raonic ? Non. Eh bien lui non plus. De son côté, Michaël Llod­ra (n°22) le connaît trop bien. En 2009, le Français perd (6/4 7/6 [3]) con­tre le Canadi­en d’origine monténégrine en qualifica­tions à Toron­to. Le 24e mon­di­al re­vient alors de bles­sure et se présente très fatigué, autant dire qu’il est au top de sa forme à ce mo­ment précis. Mais c’est un pre­mi­er aver­tisse­ment. Ce jeudi sur le court n°3, ce n’est plus un aver­tisse­ment mais une réalité violen­te. Le qualifié canadi­en est trop fort et s’im­pose logique­ment (7/6 [3] 6/3 7/6 [4] en 2h18′) au deuxième tour. « Je suis simple­ment tombé con­tre un joueur plus fort que moi aujourd’hui, un peu comme les aut­res jours où je perds. Il a été im­pres­sion­nant au ser­vice et dans ses en­chaî­ne­ments », con­state le protégé d’Olivi­er Mal­cor, l’entraîneur français d’origine sénégam­bien­ne.

Sol­ide gail­lard de 1,96m et 90kg venu d’un vil­lage du Monténégro ap­partenant in­itiale­ment à la Macédoine et désor­mais sous pro­tec­torat al­banais avec sur­veil­lance serbo-croate sous par­rainage gréco-slovène, le 152e mon­di­al se présente comme le grand es­poir du Canada, con­fédéra­tion de dif­féren­tes pro­vin­ces dont cer­taines sont af­filiées à la co­uron­ne britan­nique, à 20 ans. Im­pres­sion­nant au ser­vice, il af­fiche le pro­fil du dang­er pub­lic. Et à Mel­bour­ne, la plus européenne des vil­les australien­nes, il ac­compag­ne ses qualités d’une con­fian­ce ac­cumul­ée en qualifica­tions et lors d’un pre­mi­er tour bien maîtrisé en trois sets face à Björn Phau, un Al­lemand d’origine teuton­ne au prénom de grand champ­ion et au jeu de… Thier­ry Champ­ion .

Dès le début du match, Michaël Llod­ra, ce Bas­que originaire de l’Aveyron picard, se retro­uve en situa­tion précaire avec deux bal­les de break à sauv­er à 1-1. Bous­culé et sans sol­u­tion, il tient jusqu’au tie-break. Une bonne aubaine pour calm­er le petit jeune ? Que nenni ! Milos Raonic, l’ex­patrié slave de la belle pro­vin­ce, est bien le plus sol­ide et cela se con­fir­me avec cinq points d’affilée pour em­poch­er la première man­che sur un coup droit gag­nant. Un feu de pail­le ? Di­antre, définitive­ment non. Il con­fir­me sur un pre­mi­er break à 4-3 et con­clut la man­che sur un jeu blanc. «Derrière sa première balle, il n’est pas man­chot. Quand on re­tour­ne comme un pous­sin, il a des bons coups du fond de court, ex­plique le Parisi­en d’adop­tion mais pro­vin­ci­al au fond de son cœur. Aujourd’hui, c’était dif­ficile. Je n’ai pas suf­fisam­ment bien re­tourné pour le faire un peu dout­er. Bon, par­fois j’at­teig­nais le carré de ser­vice, c’est déjà ça. »

Mené deux sets à zéro, Michaël Llod­ra tente une di­vers­ion habile en se faisant soign­er une am­poule au pied droit et re­part mal­icieuse­ment avec un nouveau break en­caissé d’entrée du troisiè­me set, his­toire de bien semer le doute dans la tête du jeunot. Pour­tant cela tour­ne au cal­vaire. A 2-1, il en­fon­ce une cas­quet­te qui ne lui avait rien de­mandé, sautil­le et se motive en patois ar­moricain du sud (en­seigné par sa grand-mère pour­tant issue d’une famil­le d’Ar­moricains du nord) . Le Français connaît la dif­ficulté de con­clure, il s’accroc­he en espérant un faux pas ad­verse, une aver­se im­promptue, un pas­sage d’aut­ruches énervées voire un tremble­ment de terre. Après 1h56′ de jeu, il ob­tient enfin sa première balle de break et égal­ise à 4-4 en hur­lant. Milos Raonic s’énerve sur une décis­ion très lit­igieuse de l’ar­bitre Turco-malgache résidant aux Be­rmudes et vient de bois­er un coup droit. La pre­ss­ion l’a-t-elle rattrapé ? Non, non et non. Il garde sa lucidité et ter­mine son grand match sur un 49e point gag­nant, les doigts dans le nez. Il est bien sol­ide, le grand gail­lard des Bal­kans d’outre-Atlantique.

Un p'tit verre de re­mon­tant avant le match et ça re­part !

Jim Co­uri­er : «Feder­er parle une autre lan­gue que les aut­res sur un court sinon dans les ves­tiaires ça va, on com­prend quand il parle len­te­ment malgré son ac­cent »

An­ci­en numéro un mon­di­al, l’Américain séduit à Mel­bour­ne par ses in­ter­views sur le court. Dans celle qu’il a ac­cordée au «Vent», il parle de ce qu’il a été, de ce qu’il fut mais aussi de ce qu’il était, de ce qu’il avait été et égale­ment eut été ou en­core eut avoir été, de l’évolu­tion du jeu et de Feder­er

Le Vent : Vos in­ter­views des joueurs sur le court ont be­aucoup de succès…

Jim Co­uri­er : Les gens re­tien­nent les petits détails. Moi, ce que j’aime, c’est que les joueurs racon­tent leur manière de gérer les mo­ments clés d’une re­ncontre. J’ai envie de savoir ce qui s’est passé dans leur tête, le problème c’est qu’il ne s’y passe rien la plupart du temps.

– Le fait d’avoir été joueur vous aide à vous mettre à leur place…

– C’est clair. Ils sont très à l’aise avec moi. Je ne suis pas jour­nalis­te. Je les ab­or­de avec un état d’esprit d’an­ci­en joueur et avec ma Winchest­er à canon scié 1872. Cela détend vrai­ment bien l’at­mosphère.

– Pour­quoi restez-vous sur le cir­cuit ?

– Ah, oui vous avez raison, on va arrêter de faire l’in­terview sur ce cir­cuit de kart­ing, ça de­vient dan­gereux. D’autant qu’on m’a dit qu’Ivo Kar­lovic de­vait venir faire un tour et comme je me suis laissé dire qu’Ivo con­duisait aussi bien qu’il joue au ten­nis je crois que l’express­ion faire un tour n’aura jamais paru aussi éviden­te ! Il va sor­tir de cet an­neau aussi vite que dans un tab­leau de tour­noi de Grand chelem (rires).

– Joueur, vous ne sembliez pas très com­mode. Avez-vous l’impress­ion d’être différent de celui que vous étiez ?

– Je t’emm… avec tes ques­tions à la c… ! Et je suis toujours pareil Dugenou !!!

– Êtes-vous davan­tage vous-même main­tenant ?

– Je crois qu’il est pos­sible d’avoir plusieurs vers­ions de soi-même. Et donc de re­st­er soi-même quand on chan­ge. Si jamais tu ar­rives à com­prendre un traître mot de ce que je viens de dire n’hésite pas à m’in­terrompre hein ! Je suis en train de me lar­gu­er moi-même. Je pense que si je de­vais retro­uv­er l’état d’esprit que j’avais en tant que joueur, j’en serais cap­able. Mais je me sens plus à l’aise et plus vivant main­tenant. Et be­aucoup moins ridicule ! Mon Dieu cette cas­quet­te ! MAIS CETTE CAS­QUET­TE !!! (rires) Mais com­ment j’ai pu port­er ça pen­dant des années ? Je me com­por­te vrai­ment comme un ab­ruti par­fois.

– Quel re­gard portez-vous sur Roger Feder­er, sur son jeu, sa per­son­nalité et sa rivalité avec Rafael Nadal ?

– Nous vivons une période uni­que avec deux in­croy­ables champ­ions, les deux meil­leurs de tous les temps jouant en même temps bla bla et bla bla bla (grimace énervée). Bullshit tout ça ! Tu sais, man, tu per­mets que je t’ap­pelle « man » ? Ok. Tu sais man, il ex­is­te deux sor­tes de gens dans le monde, les ex­ploitants de mines et les fer­mi­ers. Les ex­ploitants de mines ex­tir­pent de la terre tout ce qui a de la valeur et s’en vont sans rien laiss­er, à part des dégâts. Les fer­mi­ers, eux, pro­fitent de la terre mais plan­tent. Roger et Rafa sont les meil­leurs fer­mi­ers que le ten­nis ait jamais eus. Et ils plan­tent de plus en plus souvent.

– Êtes-vous sur­pris qu’ils s’en­tendent si bien alors qu’à votre époque, les meil­leurs se détes­taient ?

– Nous av­ions une re­la­tion plus ag­ressive parce qu’on était moins efféminés que les espèces d’androgynes d’aujourd’hui qui re­ssemblent à rien et qui n’ont rien dans le slibard. At­tends je dis pas ça pour critiqu­er hein ! Je con­state, c’est tout. Tu serais pas en train d’être assis sur ma Winchest­er, man ? Ca se fait pas trop par chez moi, tu sais !

– Gulp … Euh… Avez-vous l’impress­ion que le fossé entre eux et leurs pour­suivants, Djokovic et Mur­ray, se com­ble un peu ?

– On verra. Ce sera long. Tu sais c’est comme quand tu veux rattrap­er une vache qui vient de quitt­er le troupeau. Tu la rattrapes pas comme ça, man. Il faut t’équip­er, équip­er ton chev­al, le mont­er, suiv­re les traces, t’approch­er douce­ment, préparer ton lasso en sil­ence et le lanc­er avec précis­ion. C’est long d’enchaîner tout ça. Eh bien pour moi Djoko et Andy ne sont même pas en­core montés à chev­al. Je crois même qu’Andy n’a pas en­core de chev­al (Il crac­he par terre en riant) !

– Sur le plan du jeu, quel­le est la différence entre le leur et le vôtre à l’époque ?

– Je me re­con­nais davan­tage dans celui de Rafa. Il est plus pro­che de mon style ou de celui d’un Thomas Must­er. La fin­es­se à l’état brut quoi ! Quant à Roger, c’est un an­im­al différent. Il est le joueur le plus com­plet que je con­nais­se. Il ne parle pas le même lan­gage que les aut­res sur un court. Il possède une im­pres­sion­nante variété de coups, qu’il peut jouer à tout mo­ment. Il dégage une sorte de grâce naturel­le qui m’est étrangère. Comme n’im­porte qui d’autre, je l’ad­mire avec émer­veil­le­ment mais je peux pas m’empêcher de pens­er que c’est du ten­nis de gon­zesse (Il se racle la gorge et crac­he à nouveau).

– Feder­er a joué re­mar­quab­le­ment bien au Mast­ers de Londres. Com­ment jugez-vous son évolu­tion ces de­rni­ers mois ?

– On ne voit en général que ce qui est en sur­face. C’est comme avec un canard sur l’eau. Il a l’air tout tran­quil­le et en fait en de­ss­ous, il pédale avec ses pat­tes. C’est pareil pour Roger sauf qu’il n’est pas jaune, qu’il n’a pas de plume, de bec et qu’il n’est pas sur l’eau. Bon au moins par­fois il pédale ! Sur­tout quand il joue con­tre le Nobody from Fran­ce là… com­ment c’est déjà son nom… ah oui Gil­les Simon ! Ah lui c’est pas un canard, plutôt un cor­moran. Il ramène par­fois de be­lles prises mais il est en de­ss­ous de la sur­face le plus souvent.

– Peut-il en­core gagn­er un tour­noi du Grand chelem?

– QUI ?! GIL­LES SIMON ?!!! AH AHA ahh ah HAH ahh (Rire in­ex­tinguib­le)

(pen­dant que Jim se mouc­he bruyam­ment et es­suie ses lar­mes) – Quel­le leçon peut-on tirer de la défaite de Feder­er face à Djokovic en demi-finales ?

– Que sa défaite con­tre Novak en demi-finale de l’US Open a eu un im­pact. Roger l’a battu trois fois entre-temps, mais ce sont les vic­toires en Grand chelem qui com­ptent. Roger le sait, tout le monde le sait, même Henri Lecon­te le sait ! Il en est con­scient et je suis cer­tain qu’il trouvera la sol­u­tion pour chang­er ça. Comme par ex­em­ple d’arrêter de jouer des Grands chelems.

– Avez-vous lu le livre d’Andre Agas­si ? Il y évoque votre re­la­tion…

– Tu rigoles ou quoi ? Je suis un vrai Américain. Je ne sais ni lire ni écrire. Une télécom­mande me suf­fit à me cul­tiv­er. Avec André en tout cas main­tenant, nous som­mes de grands amis. On se parle très souvent. Et on es­saie de se voir dès que l’on peut. Nous som­mes liés par tout ce que nous avons par­tagé, mais au-delà de ça, par tous les dos­si­ers noirs que nous avons en­tassé l’un sur l’autre au cours de nos lon­gues carrières. Je pour­rais vous en racont­er des sacrées sur cette damnée en­flure si je ne l’aimais pas autant (sourire).

Davyden­ko est un gars pratique qui va à l'es­sentiel.

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Capri est indéfini.

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325 Responses to Balles perdues – 2011, première

  1. Christian 17 février 2011 at 07:16

    Youpi ! Je suis prem’s pour commenter l’article de mon amant Capri ! Comme d’hab, de l’esprit, un énorme boulot, et des trouvailles qui m’ont tiré de francs éclats de rire. Bravo !

  2. Elmar 17 février 2011 at 08:45

    Pfff, Capri. Je ne sais pas comment tu fais pour être à chaque fois aussi drôle. Jamais rien de passable de ta part, toujours le meilleur.

    Les résultats du jour:

    Del Potro bat Isner en 2 sets. Hallucinant comme il est vite revenu. Il va faire mal dans les M1000 pour lesquels il aura évidemment une WC.

    Raonic a confirmé en battant, à nouveau, Verdasco. Au TB du 3ème, qui plus est. S’il risque de marquer le pas sur terre battue, ce Raonic sera certainement l’un des joueurs les plus convoités au premier changement de joueurs de l’Odyssée.

    A Buenos Aires, les TS ont gagné, notamment Stan au TB du 3ème contre Are You? Je le vois bien gagné ce tournoi, d’ailleurs.

    • Arno 17 février 2011 at 10:57

      Raonic est très impressionnant et il a tableau assez cool jusqu’en finale à Memphis. Mais il affronte au prochain tour Stepanek, dont le jeu particulier en a fait dégoupiller plus d’un…

      A voir, mais je ne pense pas le prendre dès le mois de mars: à mon avis, il aura déjà changé de catégorie et risque de plafonner un peu. Et comme tu le soulignes, la saison sur TB ne sera sûrement pas son meilleur moment de l’année.

      Pour Stan, Dieu t’entende… Il pourrait rattraper les bourdes de Davy, LE poids mort de ma team. Et si Nalbide pouvait se réveiller aussi, tant qu’à faire…

      • Le concombre masqué 17 février 2011 at 11:57

        Lorsque Paul henri Matthieu aura gagné Roland, et que Dustin Brown aura gagné Wimbledon, vous saurez que j’ai gagné l’Odyssée…

    • Coach Kevinovitch 17 février 2011 at 14:06

      Raonic a décidé de saccager mon Odyssée en battant deux fois mon lieutenant en chef, quel abruti celui-là!

  3. Marina 17 février 2011 at 08:57

    Merci Capri! Il n’y a rien de mieux en se levant que de rire un bon coup. C’est excellent.

  4. Sylvie 17 février 2011 at 10:17

    Excellent Capri ! Comme d’habitude. Mais où vas-tu trouver tout ça ? J’admire.

    • Capri 18 février 2011 at 10:01

      Et moi j’admire la synthèse de tous les documents qui ont nourri ton article. Pour moi, c’aurait été un vrai pensum.

  5. Arno 17 février 2011 at 10:48

    Merci Capri, que dire de plus???? J’ai adoré le compte-rendu multi-culturel de Raonic/LLodra, ainsi que la photo de Gilou.

    Du grand art, comme d’habitude, ai-je envie de dire…

  6. Babolat 17 février 2011 at 11:07

    Excellent numéro de « balles perdus ». (C’est presque un pléonasme de dire ça). ;)

    L’interview de Jim Courier m’a achevé. Et les 7 péchés capitaux… grandiose !

    Par contre, si Llodra s’est vraiment fait tatouer « I losed the match », il faudra qu’il révise ses verbes irréguliers. ;)

  7. Serge 17 février 2011 at 11:37

    « L avarice » au sujet des fringues de Sereana Williams c est bien trouver, parce que la c est la plus abominable tenue que j ai vu de ma vie !
    Quel designer a ose lui faire porter un truc pareil???
    Une robe pareil je l utiliserai meme pas pour laver mes carreaux…

    • karim 17 février 2011 at 11:51

      C’est Venus. Serena c’est celle qui a la la croupe divine. Et les gros boobs. Et cet air féroce. Et et et arghhhhhhhhh

  8. karim 17 février 2011 at 11:52

    « On a un peu le même jeu, surtout lui, »

    Monumental.

  9. Le concombre masqué 17 février 2011 at 11:55

    Lu dans les commentaires l’Equipe.fr:

    « Bartoli n’existe pas face aux meilleures, contre qui mettre tout le poids de son popotin dans chaque balle par un mouvement rotatif systématisé et inflexible ne suffit pas »

    Love it.

    • Arno 17 février 2011 at 11:58

      Voilà une analyse technico-tactique extrêmement poussée sur le jeu de Marion. Superbe.

  10. Antoine 17 février 2011 at 14:39

    Excellent tout cela Capri ! et mention spéciale pour la tenue de Vénus. Ce n’est pas possible; ce doit être sa soeur qui les dessines…

    Marrant cela: Fernando vient encore de se faire battre par Roanic, mais pas en finale comme dimanche; au premier tour cette fois ! Encore quelques semaines comme cela et l’ami Fernando sort définitivement du top 10..

    Del Po lui vient donc de battre Isner, une bonne perf et un bon tableau pour aller jusqu’en demies..

    Et Davydenko qui se fait encore étendre pour la cinquième fois en autant de matchs par Simon le poison. Encore un qui doit en avoir marre de lui. La semaine dernière à Rotterdam, claque contre le Goat caché, cette semaine à Marseille, claque contre Simon. Les français ne lui réussissent pas dernièrement à Davy..

    • Arno 17 février 2011 at 14:52

      Cher Antoine,

      Je ne veux pas spécialement mourir, mais tu te goures: Del Po doit affronter Dodig, c’est Raonic qui va avoir affaire à Stepanek le mérou.

      Tu m’en veux pas de te corriger, hein? Je suis déjà mort? J’ai droit à une dernière volonté? Non? Ok. Adieu.

      • Arno 17 février 2011 at 14:54

        Et en plus d’être mort, je passe pour un con qui corrige une phrase qui n’existe plus. Tu es décidément impitoyable.

        • Antoine 17 février 2011 at 15:28

          Et oui, cher Arno, je corrigeais ma phrase pendant que tu écrivais ton post..Du coup, on ne comprend pas bien pourquoi tu écris cela..Comme je ne voulais pas supprimer tes propos, je rajoute donc ce post !

  11. Pierre 17 février 2011 at 15:35

    Plié de rire, Capri, simplement plié de rire… »A 2-1, il enfonce une casquette qui ne lui avait rien demandé, sautille et se motive en patois armoricain du sud (enseigné par sa grand-mère pourtant issue d’une famille d’Armoricains du nord) » : c’est excellent.

  12. Colin 17 février 2011 at 16:18

    Aaaahhhh… une bonne tranche de rigolade, ça fait du bien et ça met en joie. Merci Docteur.

    Ma préférée: « On a un peu le même jeu, surtout lui, on se neutralisait dans la diagonale coup droit, enfin surtout lui. Au bout d’un moment, on craquait, surtout moi. »

  13. Capri 17 février 2011 at 17:03

    Salut et tous et merci. Vous êtes fort indulgents mais ça me va très bien. J’avoue avoir rongé mon frein avant la publication. Franchement les gars, 9 jours entre la fin de la rédaction d’un article et sa publication ça m’a paru une éternité. J’ai failli faire 3 milliards de corrections sans parler des ajouts.

    Pour ceux que ça intéresserait un petit lien vers une rubrique que je vais essayé de tenir sur Sportatoo : http://www.sportatoo.fr/S-informer/Dossiers/Actu-decalee/FOTOTOOFO2 . Il y a eu 2 autres éditions (à chaque fois trois photos, plus ou moins drôles) qui sont visibles en bas de la page, voir les articles intitulés « FOTOTOOFO ».

    Sinon Mahut va sortir Soderling à Marseille.

    A+

    • Elmar 17 février 2011 at 20:54

      Comme je te comprends: je crois que je suis à 8 jours d’attente! ;)

      Mais n’en rajoute pas trop à chaque fois: garde des balles pour les prochaines éditions!

      • Capri 18 février 2011 at 10:03

        Je vais essayer mais certaines balles perdues se fanent bien vites, à compter d’un certain délai elles sont bonnes à jeter. Ton article ne serait-il pas sur Wimbledon ?

  14. Nath 17 février 2011 at 18:56

    Merci Capri, un bon moment de rigolade. Sinon, ce n’est pas Venus qui dessine pour Venus ? :?
    Double break Raonic d’entrée contre Stepanek.
    A Dubaï (c’est quand même un gros tournoi du tennis féminin ;) ), la Kuz a pris sa revanche contre Schiavone, 7-5 au 3°, ce qui est rare pour elle qui a du mal à gérer les fins de matches tendus. C’est la joueuse la plus mal classée en quart. Et Woz déroule, elle peut redevenir numéro un à l’issue de ce tournoi si elle arrive en demie ou en finale, je ne sais plus très bien…

  15. May 17 février 2011 at 19:48

    Capri ton humour décalé arrive à faire mouche à tous les coups. Mais comment fais-tu? C’est toujours drôle et tes bons mots collent
    parfaitement bien aux situations ou aux images. Donc congrat’.

    J’aime bien le pêché capital de Davy qui s’étend même aux matches en 2 sets malheureusement…

    Pour les tenues de Venus, je confirme Nath, elle dessine elle même ses tenues ou presque sous sa propre marque.
    Quelles fautes de goût quand même!

    • Capri 18 février 2011 at 10:04

      En fait, Venus dessine les tenues mais c’est Stevie Wonder qui les colorie.

      • May 18 février 2011 at 11:27

        …et qui les découpe apparemment.

  16. Pierre 17 février 2011 at 21:06

    Raonic est en train de faire mal au mérou surmembré : les aces pleuvent….

    • May 17 février 2011 at 21:09

      Il a l’air de tenir le choc malgré les 35 aces, il est comment à l’échange Raonic?

      • Pierre 17 février 2011 at 21:12

        Très puissant mais il y a du déchet, ce soir en tout cas. Reste qu’il a une bonne tête et du culot à revendre. En plus Verdasco ne l’aime pas du tout et a déclaré qu’il attendait avec impatience la saison sur terre battue pour lui montrer ce qu’est vraiment le tennis. Ce Raonic m’est donc doublement sympathique !

        • Diana 17 février 2011 at 21:23

          C’te bonne blague. Le PM (Franck-V’s copyright)a vraiment besoin de se fabriquer un cerveau, bien que je crois que ce soit trop tard. Irrécupérable.

          Le mec, il a 20 ans, enchaîne les tournois, normal qu’il ne performe pas .

          Ah bah si, il éjecte le bourreau des c… (à vous de voir) 7/1 au tie break du 3ème.

    • David 17 février 2011 at 21:12

      Stepanek est un habitué. Il avait pris 78 aces contre Karlo et avait gagné

      • Pierre 17 février 2011 at 21:18

        78 aces, soit 20 jeux, ou presque : horreur ! Bon, là, le mérou est mal embarqué dans ce tie-break…

        • Pierre 17 février 2011 at 21:21

          R.I.P. Mérou …:)

  17. David 17 février 2011 at 21:24

    Victoire Raonic. Mouais…Je reste tout de même sceptique. Certes, il est jeune, apporte un vent de fraîcheur mais ressemble tout de même fortement aux Del Potro, Querrey et autres Isner. Si c’est ce seul type de joueur qui perce à l’avenir relativement jeune, le tennis se prévoit un avenir difficile. Alors, oui il se déplace mieux qu’Isner, n’a tout de même pas le service de Karlovic et a en plus une bonne bouille. Je ne dirai pas ce qu’a déclaré Verdasco après sa deuxième défaite d’affilée contre lui, mais bon…Je préfèrerais un Dimitrov ou un Harrison.

    • Nath 17 février 2011 at 21:37

      Je suis d’accord avec toi David, comme souvent d’ailleurs. Mon clavier t’en remercie :)
      Seul petit point de désaccord : la bonne (?) bouille de Raonic : j’ai du mal, il me fait trop penser à Sampras :|

      N’empêche que je redoute un peu la domination de ce type de joueurs dans les années à venir…

      • David 17 février 2011 at 21:41

        Si tu commences à critiquer Sampras, un petit bonhomme vert va se ramener rapidement…Enfin, Verdasco a raison sur un point : il devrait disparaître durant la saison sur terre. Mais, sur gazon, ça risque de faire très très mal, surtout s’il n’est pas tête de série…

      • Babolat 18 février 2011 at 01:41

        Même de la bouille… Sampras est le Goat. ;)

  18. Diana 17 février 2011 at 21:48

    Capri, toutes mes félicitations :)

    Je me suis amusée à relire les fils des 12 mois précédents,à défaut de trouver ce même plaisir dans les fils actuels, et je t’avoue sincèrement avoir pleuré de rire, seule devant mon ordi, à la relecture de l’Equipe revue et corrigée par tes soins :mrgreen:

    Punaise, qu’est ce qu’on se marrait, à l’époque :)

    • Oliv 17 février 2011 at 22:15

      Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ?

      • Capri 18 février 2011 at 10:06

        ETRE ETRE ETRE
        ETRE ETRE ETRE
        ETRE ETRE ETRE = Population zéro
        ETRE ETRE
        ETRE ETRE ETRE

        • Diana 19 février 2011 at 16:36

          ;)

  19. Antoine 17 février 2011 at 22:38

    La vache ! Roanic a planté 38 aces au Mérou, mon poulain et leader de surcroît ! Un désastre !

    Sinon, Simon paume une nouvelle fois contre Youzhny qu’il n’arrive donc jamais à battre (7/7), contrairement à Davydenko. Il faudrait faire une thèse sur le sujet: comment se fait il que Simon batte systématiquement Davydenko et perde tout aussi systématiquement contre Youzhny….?

    Ce ne sont pourtant rien que des russes, non ?

    Et enfer et damnation: le Sod malade bat le co-Goat en deux tie breaks ! Il a loupé une grosse occasion Mahut, à peu de points près..IL faudrait qu’il comprenne que perdre de peu, c’est bien mais que gagner de peu, c’est encore mieux ! Cela étant, il montre depuis un moment qu’il vaut nettement plus que son classement actuel..

    Bon, maintenant le Goat caché se retrouve contre le Sod en quarts, comme l’année dernière. IL serait bon qu’il lui règle son compte de la même façon (6-1 7-6)..Le Sod se déclare souffrir des mêmes maux que Nadal à Doha mais le Goat caché n’a pas été terriblement impressionnant jusqu’ici..et il a des points à perdre bien entendu..Il faut reprendre le taf sérieusement là !..

    Tableau nettement plus relevé qu’à Memphis en tout cas..IL faudrait que les points ATP dépendent des tableaux…

    • Nath 17 février 2011 at 23:15

      Rien que des russes ? Tu mériterais l’obligation de lire une étude comparative du jeu de ces 2 zouaves, avec ou sans Simon en face, avec interrogation écrite derrière.

      Pendant ce temps, mon poulain Cuevas est bien parti pour se faire sortir par le revenant Acasuso (4-1 au 3° set) qui, s’il gagne ce match, atteindrait les quarts de finale d’un tournoi du circuit principal pour la première fois depuis un an et demie (demie à New Haven 2009). Reviens, Karim, il y a Dubaï la semaine prochaine !

  20. Babolat 18 février 2011 at 05:32

    Raonic me semble tout de même un peu plus adroit au filet que les Del Po, Querrey ou Isner. C’est pas Edberg mais il a une bonne main. Cela dit, c’est vrai qu’il parpinne en coup droit l’animal…

  21. benja 18 février 2011 at 07:28

    heu… deux trois fautes frappes se sont glissées dans mon listing pour l’Odyssée 2011:

    J’ai écrit Malisse à la place de Raonic, peut-on modifier? Merci.

    Plus sérieusement, si le championnat de France se transforme en tounroi international avec peu de français en 1/4. Le championnat des USA tient toute ses prommesses à Memphis.

    Heureusement, Hewitt et Raonic se débrouille dans la langue de Shakespeare :-)

    Seul Delpo va aller manger ses Buritos tout seul à la cantine…

  22. karim 18 février 2011 at 10:57

    Raonic j’ai pas encore vu. Mais bon sivous comparez déjà à Isner ça me donne mal à la tête d’emblée.

    Dans la catégorie des bourrins, vous placez systématiquement JMDP. Personne à part Guillaume ne semble réaliser qu’il propose de différent. Ce n’est pas Soderling l’albatros posé au sol, il a une légèreté, une presque grâce avec laquelle il délivre ses frappes absolument stupéfiantes. Vous ne le comprenez pas, vous n’entendez rien à JMDP. La preuve de sa différence c’est que comparativement à tous les autres bourrins que vous dénoncez, lui a gagné en GC et sans ses soucis de santé l’aurait déjà peut-être refait. Il frappe très fort c’est sûr, mais y’a plus. La manière dont il avance sur l’adversaire et cadrille le court de frappes monumentales mais chirurgicales est stupéfiantes.

    Donc si je comprends bien Raonic n’a pour lui que de ressembler à Pete?

    • Babolat 18 février 2011 at 13:13

      « Donc si je comprends bien Raonic n’a pour lui que de ressembler à Pete? »

      Nan je sens qu’il y a quelque chose d’autre chez lui. C’est un bourrin nature avec des morceaux de Goat dedans. ;)

  23. Clemency 18 février 2011 at 11:43

    Je pense qu’ »intrinsèquement » Del Potro est le joueur le plus fort du circuit. C’est le fameux joueur du futur, le golgot attendu depuis des décennies, celui qui assume le tennis 2.0, puissance démentielle, mais avec une grande maitrise. Le premier grand qui frappe à plat avec sécurité. La révélation a eu lieu à RG 2009, où Federer l’a battu parce que le destin le réclamait. S’il revient, il sera le premier qui désosse Nadal sur terre à chaque fois qu’il le rencontre. Bon, je n’aime pas son jeu, tant pis.

    • Colin 18 février 2011 at 13:25

      Clemency, on voit que tu as 10 ans de moins que moi et que tu as raté une génération.

      Pour moi (44 ans), Del Potro est le joueur 3.0.

      La génération 1, ça a été celle de Borg, Connors et McEnroe.
      Wilander et le jeune Lendl (le freluquet de 1981) en faisaient également partie.

      La génération 2 a été lancée par Boris Becker (le seul, l’unique 2.0) à Wimbledon 1985. Chose surprenante, Lendl a réussi à passer en v2 grâce à des efforts de bodybuildage remarquables, tandis que Wilander et Edberg, au contraire, sont restés en v1 (ce qui ne les a pas empêché de continuer à glaner des titres en améliorant ladite v1: Wilander bloquant sur la v1.12 en 1988, alors que Edberg a amené la v1 à ses sommets, jouant carrément v1.18 lors de la finale de l’US Open 1992). Après ce pic historique, rares sont les joueurs qui ont continué à jouer avec la v1. On peut citer Fabrice Santoro, qui n’a jamais dépassé la v1.14c6-augm.15a3 lors de sa longue carrière (le n° de version est un peu compliqué car Santoro avait l’habitude de faire des mix personnels et un peu tordus). D’autres joueurs ont tenté (avec succès parfois) de jouer avec une greffe de v1 et v2, on peut citer par exemple Rafter, Rios, Kuerten ou Coria dans cette famille.

      Après Becker et Lendl, qui n’en ont été finalement que les précurseurs (les prototypes), ce sont Agassi, Courier et Sampras qui ont vraiment industrialisé la v2 dans les 90′s, puis Federer et Nadal l’ont amenée à des sommets assez himalayesques (on parle de v2.23 là les enfants, ça ne rigole plus).

      Alors évidemment JMDP avec sa v3.0 encore mal réglée, ça ne carbure pas bien tous les jours. Mais si le garçon a la possibilité de mettre au point la v3.1 sans que son poignet demande grâce, ça risque de faire très très mal. La v2 risque soudain de sembler dépassée, comme ça a été le cas à l’US Open 2009.

    • Colin 18 février 2011 at 13:40

      Ah, au fait, il manque bien sûr les spécifications des 3 versions. (Les pourcentages donnés sont service excepté, sinon Karlovic aurait inventé la v3 depuis longtemps.)

      v1 :

      Taux réglementaire de moonballs: 20 à 40%
      Taux réglementaire d’amorties: 10 à 30%
      Taux réglementaire de slices, chips, lifts et autres « coups de pédés »: 30 à 50%
      Taux réglementaire de volées: 10 à 60%
      Taux réglementaire de parpaings: 0 à 20%

      v2 :

      Taux réglementaire de moonballs: 0% (interdites en v2)
      Taux réglementaire d’amorties: 0 à 10%
      Taux réglementaire de slices, chips et autres « coups de pédés »: 0 à 10%
      Taux réglementaire de volées: 0 à 30% (jurisprudence Sampras, avant lui le max était de 20%)
      Taux réglementaire de parpaings: 50 à 100% (à noter que depuis 2005 et la jurisprudence Nadal, le lift de coup droit fait désormais partie de la catégorie « parpaing »)

      v3 :

      Taux réglementaire de moonballs: 0% (compatibilité ascendante)
      Taux réglementaire d’amorties: 0 à 5%
      Taux réglementaire de slices, chips, et autres « coups de pédés »: 0 à 5%
      Taux réglementaire de volées: 0 à 5%
      Taux réglementaire de parpaings: 20 à 50%
      Taux réglementaire de missiles sol-sol: 50 à 80% (nouvelle catégorie apparue spécialement en v3)

      • karim 18 février 2011 at 15:22

        Enorme Colin. le post. toi je t’ai jamais vu.

      • Capri 18 février 2011 at 15:46

        Excellent colinou. La v4 fait peur à imaginer.

      • Pierre 18 février 2011 at 18:06

        Federer doit être quand même au-dessus des 10 % de slices, chips, amorties, etc…, non ?

        • Colin 18 février 2011 at 18:36

          Tu veux dire que Federer serait en fait une greffe v1/v2? L’influence de Santoro sans doute (entre résidents en Suisse on se file des tuyaux…)

      • Clemency 18 février 2011 at 18:20

        Oui je souscris totalement à ton post Colin, j’ai en fait 16 ans de moins que toi mais j’ai une connaissance documentée du tennis depuis Mac-Borg. Je disais 2.0 comme ça, mais tu m’as l’air informaticien, faut être précis. Par contre la v3 de Del Po est très bien réglée, c’est juste qu’elle a plantée, mais ça va se repartir apparemment.

    • May 18 février 2011 at 14:24

      Colin, si je peux me permettre, dans tes versions je m’étonne que Fed ne soit pas dans une catégorie bien spécifique, il n’aurait rien apporté à la V2? Il est juste une version améliorée? Même en V2.23 c’est insuffisant et dans une moindre mesure idem pour son binôme, le lift coté « parpinage » c’est plus du Verdasco.

      Quant à la catégorie V3 elle est encore à l’état expérimentale, il y a encore des effets secondaires pour le moment, reste à voir comment elle se comporte sur une longue période pour la valider complètement mais je pense et j’espère que c’est sur la bonne voie, c’est juste dommage que dans cette version, le « petit jeu » s’étiole, mais c’est peut-être provisoire.

      D’où proviennent tes stats? C’est un point de vue interessant sur l’évolution du jeu.

    • Colin 18 février 2011 at 15:44

      Ah oui, j’assume totalement. Pour moi Federer (et Nadal aussi, faut être honnête) sont le summum de la v2 (Djoko, Murray et cie étant un peu à la traîne dans cette même version). Ils l’ont portée à des sommets peu imaginables au départ et ont fait le lit de la v3.0.

      De la même façon que le Edberg de 90, 91 et 92 était le summum (en même temps que le chant du cygne) de la v1. Mais Edberg n’a pas pu se bâtir un méga-palmarès puisqu’il a fait pratiquement toute sa carrière à côté de joueurs v2.0 et suivantes.

      Alors que Federer et Nadal ont pu se bâtir un énorme palmarès car ils n’ont que très peu été confrontés aux joueurs v3. Aujourd’hui un seul GC leur a échappé au profit d’un v3.0!

      Je suis trop « jeune » (façon de parler) pour identifier clairement qui a été le v1.0. Pancho Gonzales? Ken Rosewall? Rod Laver?

      Quant au stats, elles sont, bien entendu, à 100% pifométriques!

      • Serge 18 février 2011 at 17:50

        La classe ce post Colin, j’ adore !

    • Elmar 18 février 2011 at 16:05

      Génial, Colin!

    • karim 18 février 2011 at 17:02

      Colin ta classification mérite un article. tu peux?

      • Colin 18 février 2011 at 18:38

        Pour remplir un trou, le rédac’chef pourra toujours le ressortir, je lui fais confiance pour ça ;-)

  24. Coach Kevinovitch 18 février 2011 at 12:32

    Dans la série « mauvais perdant », Verdasco vient de nous pondre de belles déclarations à propos de Raonic qui sont toutes proches de constituer un record du monde, voici ce qu’il a dit:

    « Il a eu plus de chance que moi au tie-break. J’ai raté une balle à cinq partout, ce qui lui a permis de prendre le contrôle du tie-break et donc du match. A San José il fallait gagner les points rapidement, et il faut monter au filet. J’ai eu du mal à contrer ses attaques parce qu’il est grand et quand il monte au filet, il ne te laisse pas beaucoup d’espace. Mais pour moi, ce n’était pas un vrai match. J’espère jouer bientôt de nouveau contre lui, mais cette fois-ci sur terre battue pour lui montrer ce que c’est de jouer au tennis, de jouer des longs rallyes, de courir et pas seulement de servir »

    J’espère de tout coeur qu’il y aura un Raonic-Verdasco sur terre.

    • Colin 18 février 2011 at 12:55

      C’est sûr que pour ce qui est des « vrais matches » sur terre battue, Verdasco en connaît un rayon, cf. la dernière finale de Monte-Carlo !

      • karim 18 février 2011 at 15:23

        Pas mieux.

    • Clemency 18 février 2011 at 13:26

      Une belle tête de c.. ce PM, peut-être la plus belle du circuit en ce moment.

  25. Capri 18 février 2011 at 15:16

    Sinon Llodra va sortir Soderling à Marseille.

  26. Le concombre masqué 18 février 2011 at 15:27

    maaais puttaaaaiiin robredo a encore gagné un match.

    ca flignue tous les articles sur les jeunes pousses et autres futurs talents qui ont été publiés un truc pareil!

  27. Sylvie 18 février 2011 at 15:59

    Cilic a battu Berdych en deux sets à Marseille.

    • Capri 18 février 2011 at 16:20

      Cilic a battu Berdych en deux sets à Marseille. Ouaip. On a l’impression d’être dans « Plus belle la vie » tellement ça fait pas vrai.

    • Colin 18 février 2011 at 18:32

      En même temps, un gars qui s’appelle Marin, normal qu’il performe bien à Marseille.

      Et à Rotterdam aussi d’ailleurs (bon ben c’est raté pour 2011, ça sera en 2012).

  28. Antoine 18 février 2011 at 16:23

    Hier soir, j’écrivais que le tableau de Marseille, un 250, était plus relevé que le tableau de Memphis, un 500 et qu’il serait bon que les points ATP gagnés dans un tournoi ne dépendent pas exclusivement du rang du tournoi mais du classement des joueurs que l’on bat…Comme dans le classement national en France ou battre un type nettement mieux classé que soit rapportait plus de points que battre, au même stade de la compétition, un type du même classement que soi, voire inférieur..J’ignore d’ailleurs si c’est toujours vrai..

    Regardons Marseille et Memphis, au niveau des quarts de finale puisque nous y sommes:

    1° A Marseille: 3 top 10, contre 1 seul à Memphis

    2° en sens inverse, à Marseille: 1 seul joueur classé au delà de 100ème contre 3 à Memphis

    3° en ne retenant que les 6 joueurs les mieux classés des 8 quarts de finalistes, afin d’éliminer l’aberration Del Po, classé 298ème qui plombe les stats de Memphis:

    Rang moyen des 6 meilleurs à Marseille: un peu inférieur à 12..Rang moyen à Memphis: un peu inférieur à 47…

    4° Cette constatation est vraie quel que soit le nombre de joueurs retenus (8, 7, 6, 5 etc…): Memphis est toujours derrière.

    Dans ces conditions, qu’une victoire, à un tour donné, à Memphis rapporte deux fois plus de points qu’à Marseille alors même que le niveau moyen des joueurs est inférieur est ridicule: pour rester cohérent, cela devrait être l’inverse: Marseille devrait être le 500 de la semaine et Memphis un simple 250…

    C’est souvent le cas, mais là, c’est carrément aberrant…

    • karim 18 février 2011 at 17:04

      Antoine vous lui donnez un dé à coudre, une pastèque et deux clés de 12 et 14 et il fait des stats et plein de trucs fous.

    • Coach Kevinovitch 18 février 2011 at 17:32

      Le problème de ta requête c’est que cela occasionnera à beaucoup trop de dérives et c’est trop compliqué:

      1° On ne peut savoir la composition du tableau final d’un tournoi que très peu de temps avant le début de ce tournoi

      2° Si on suit ta règle, des organisateurs seront tentés de:

      -mentir en annonçant des joueurs qui ne viendront pas
      -donner des garanties au top 10 ce qui va engendrer une surenchère des garanties très dangereuse

      Le problème est Memphis est un 500 car à l’époque où Sampras et Agassi venaient y jouer en bons américains, c’était un tournoi côté qui attirait les joueurs.

      Le top 10 étant européen de nos jours(je crois que Roddick n’y est plus), il préfère jouer à Marseille donc c’est Marseille qui attire les joueurs les mieux classés.

      Mention spéciale à Del Potro, le traître à sa propre patrie qui ne joue pas l’unique tournoi ATP ayant lieu en Argentine. Je trouve que c’est un comportement méprisable et méprisant vis à vis des fans argentins qui voudraient voir jouer sur leur sol, le meilleur joueur argentin.

      • Antoine 18 février 2011 at 18:25

        IL n’y a pas besoin d’être aussi radical: il suffit simplement de prévoir des bonus pour les joueurs qui font une perf: battre le n°200 au deuxième tour d’un tournoi ne mérite pas le même nombre de points que battre le numéro 2.

        Ce n’est pas difficile à faire…

        Par ailleurs, on peut très bien imaginer un système ou le nombre des points d’un tournoi peut être affecté, à la hausse ou à la baisse- a posteriori- en fonction du classement des joueurs qui y participent effectivement..

        Cette semaine, Memphis aurait donc une décôte et Marseille une prime..

        Inconvénient: on ne connait pas exactement à l’avance le rang réel (en termes de points à gagner) du tournoi dans lequel on s’inscrit mais est ce réellement un problème ?

      • Quentin 18 février 2011 at 18:55

        « Le top 10 étant européen de nos jours(je crois que Roddick n’y est plus) »

        Roddick est 8ème au classement ATP cette semaine, toujours là!

    • Elmar 18 février 2011 at 18:37

      Dans le temps, il existait des points bonus lorsqu’on battait un membre du top-ten. J’ai toujours trouvé ce système injuste: quand t’es top-ten, t’as plus la possibilité de gagner ce type de points!

      Dans le système que tu proposes, je vois ce même défaut: quand t’es au sommet de la pyramide, ca veut dire que t’as plus l’occasion de remporter des points.

      Par ailleurs, dans ton argumentaire, au lieu de prendre les quart-de-finaliste, je pense qu’il faudrait prendre en compte le plateau de départ. Y avait des gars comme Verdasco qui feraient quand même hausser tes stat’. Que ces mecs aient perdu, c’est à l’honneur de leurs vainqueurs de Memphis, pas à celui des joueurs encore en lice à Marseille! Sans compter, effectivement, les aberrations Del Po… et Raonic qui jouent top-20 actuellement.

      Enfin, il y a des tounois mieux quotés que d’autres; si certains snobent ces tournois-là, tant pis pour eux! Après, rien n’empêche, si l’on constate que 3 ou 5 années de suite, une aberration, de réévaluer le niveau d’un tournoi. A ce titre, Doha, bien plus que Marseille, mériterait le statut de 500!

      • Antoine 19 février 2011 at 14:20

        Effectivement, jusqu’en 2000, il y avait des points de bonus et cela a été supprimé, à tort à mon avis..

        Par définition, s’il y a un bonus quand on bat un joueur mieux classé, ne peut pas en bénéficier le numéro un. C’est donc plus difficile de se maintenir numéro un; un facteur sans doute à relier avec la plus grande stabilité que l’on constate.Mais il faut voir aussi que les meilleurs bénéficient d’autre avantages: un bye au premier tour, qui rapporte donc des points sans rien faire, une place de TS qui réduit le risque de se faire planter rapidement..Le système de bonus rééquilibrerait quelque peu ce système peu équitable…

        Est ce la même chose de gagner un tournoi en battant Gasquet, Querrey et youzhny que de battre Murray, Djoko et Federer ? Non, bien sûr mais pourtant dans le système actuel, cela rapporte le même nombre de points s’il s’agit de tournois de la même catégorie..Je ne trouve pas cela logique..

        Au sujet de Memphis et de Marseille, tu dis que j’aurai mieux fait de prendre le tableau de départ plutôt que les quarts de finalistes. Tu as raison, je ne l’ai pas fait par flemme car c’est plus facile de calculer le classement moyen sur un petit nombre de joueurs plutôt que su l’ensemble du tableau. Cela étant, jette un coup d’oeil aux deux tableaux complets et tu verras que cela ne changerait pas la conclusion: le tableau de Marseille était plus relevé que celui de Memphis..

        Sur le circuit, il y pas mal d’aberrations de ce genre: par exemple aux Etats Unis, il y a un challenger très bien côté parce qu’y participent nombre de joueurs virés rapidement d’Indian Wells.. iL mériterait un meilleur statut..IL y a des joueurs qui exploitent ces aberrations et qui attendent le dernier moment pour s’inscrire à un tournoi en regardant quelle est la participation réelle..

        Bref, tout cela pour dire que le système est loin d’être parfait et je pense d’ailleurs que les changements intervenus depuis 10 ans ne sont pas allés dans le bon sens..

        Manifestement, il y a des points qui sont plus faciles à gagner que d’autres…

  29. Capri 18 février 2011 at 16:31

    Llodra continue sa tactique malicieuse. Il endort Soderling. Attention au réveil !!!

    • Capri 18 février 2011 at 16:38

      Eh, eh. Break concédé d’entrer de second set histoire de faire croire au Suédois qu’il a ses chances. Quel vicieux ce Mika !

      • Babolat 18 février 2011 at 17:09

        Ouais… il le manipule bien là. Et vas-y que, ni vu ni connu, je te perds le deuxième set… va voir sa gueule au troisième le viking… va rien comprendre et se faire hacher en 5. Hein ? C’est qu’en deux sets à Marseille ? Oh putaing…

  30. Babolat 18 février 2011 at 17:02

    Ah ben Wozniacki redevient numéro un mondiale du coup. Godfordom ! C’est Kim qui va pas être jouace vin diou…

    • karim 18 février 2011 at 17:08

      J’ai un collègue de bureau qui s’est fait virer, la police informatique de la boîte a scanné sa bécane et on a découvert qu’il surfait régulièrement sur le site de la WTA. ils avaient fermé les yeux sur les sites terroristes et zoophiles la première fois, mais là c’était trop.

      • Antoine 18 février 2011 at 17:09

        Excellent !

  31. Antoine 18 février 2011 at 17:08

    6-1 6-4 pour le Sod qui pour le coup n’avait pas l’air fiévreux ! D’autant plus impressionnant que le Goat caché n’a pas été mauvais, mais surclassé, à la fois au service et plus encore au retour. Vraiment excellent le Viking aujourd’hui. Après Rotterdam, il pourrait bien gagner un deuxième tournoi de suite. En plus, il a fait une demie volée vraiment pas vilaine. Du très très lourd !

    • Coach Kevinovitch 18 février 2011 at 17:21

      Ah Soderling sur indoor, c’est une valeur sûre. Il peut servir le plomb, jouer ses parpaings sans que le vent le perturbe et il a le temps d’armer ses lourdes frappes comme sur terre battue (ce qui explique les deux finales consécutives à Roland-Garros).

      Un certain joueur était un crack sur terre battue comme en indoor dans les années 1980. Mon petit doigt me dit que tu aimais tant ce joueur que tu vas me rappeler son nom. Hein Antoine! :mrgreen:

      • Antoine 18 février 2011 at 18:28

        Je ne connais personne répondant à ces caractéristiques; désolé… mes connaissances se limitent aux seuls joueurs de tennis…

  32. Elmar 18 février 2011 at 18:42

    L’aberration Raonic devrait d’ailleurs passer un tour de plus (4-1 dans le 3ème). Il est inarrêtable en ce moment, ce mec!

    • William 18 février 2011 at 18:47

      Toujours sympas les run comme ça ! J’espère qu’il continuera sur sa lancée, d’autant plus que le tableau est à sa portée. Ou alors DelPo.

    • Babolat 18 février 2011 at 18:50

      Contre Kendrick qui est un honnête top 110 depuis 6 ans, je trouve surtout aberrant que Raonic ait besoin de 3 sets pour s’en défaire. Il fatigue le gamin…

      • Guillaume 18 février 2011 at 19:04

        + 100 places en 1 mois : tu m’étonnes qu’il commence à être cuit !

  33. Guillaume 18 février 2011 at 19:03

    Milos Raonic, un nom qui revient sur toutes les lèvres ces dernières semaines. Mon petit couplet, d’après ce que j’ai pu en voir :

    1- Un service incroyable ; puissant, dur à lire, une machine à aces qui me procure la même sensation que quand j’ai vu Andy Roddick débouler, il y a dix ans.

    2- De grosses frappes de fond de court ; Verdasco a beau jeu de dire qu’il n’a qu’un service, des séquences que j’ai pu voir le rookie canadien faisait plus que tenir l’échange face aux grands coups droits espagnols. Esthétiquement c’est pas joli-joli, comme souvent avec les très grands, mais ça sort bien de la raquette. Revers encore trop friable cependant.

    3- Un culot hors normes ; le jeunot qui déboule avec l’envie de tous les bouffer. Pas l’ombre d’une crainte à l’horizon, et une façon de prendre d’assaut le filet dès qu’il peut qui rappelle les débuts de Tsonga.

    M’étonnerait pas qu’on en prenne pour quelques années avec lui.

    Sinon j’ai vu un bout du match de Cilic, ça rejoue bien côté croate.

    • Le concombre masqué 18 février 2011 at 19:21

      En guise de surnom provisoire, je trouve l’anagramme Craoin très phonétique.

      « Purée, il joue bien le père Craoin! »

      Je m’en remets à votre verdict.

      • karim 18 février 2011 at 23:07

        dans ma présentation de l’OA j’avais proposé le Rahan des Carpates ou quelque chose comme ça; comme ils ont tous des noms en « ic »…

    • Colin 18 février 2011 at 19:25

      Moi je préfère « Rahanic, le fils de Craonic »

      • Guillaume 18 février 2011 at 19:27

        hé hé les grands esprits…

      • Colin 18 février 2011 at 19:33

        Tu l’avais déjà faite? Ah ben zut alors…

      • Guillaume 18 février 2011 at 19:53

        On règle ça au coutelas, comme aux âges farouches ?

    • Guillaume 18 février 2011 at 19:26

      Rahan, Crao, c’est bon on reste en famille.

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