Bilan 2010 : Les tops

By  | 16 décembre 2010 | Filed under: Actualité

On s’at­tendait à l’année de tous les dang­ers, une année où 5 à 6 joueurs pour­raient rivalis­er au même niveau et nous of­frir une lutte ac­harnée pour la suprématie mais, pour la sixième année con­sécutive, il n’a en­core été ques­tion que du duopole. Petit récapitulatif en « top » (en at­tendant les flops) et à la sub­jec­tivité assumée d’une saison qui aura au moins tenu une pro­mes­se : la re­traite définitive de Fab­rice San­toro.

Ogre : n.m. fam. Si dit d’une per­son­ne vorace, in­sati­able. « Ogre. Ce n’est jamais que l’anag­ramme de gore… »

Qui d’autre que Rafael Nadal peut légitime­ment prétendre au pre­mi­er prix cette année ? Donné pour mort et en­terré au len­demain du Mast­ers 2009 (3 défaites, aucun set re­mporté), il ter­mine 2010 avec un petit Chelem en poche, 7 tit­res, la place du n°1 mon­di­al, loin de­vant tout le monde et sig­nant ainsi la meil­leure saison de sa carrière.
Pour­tant, bien malin qui aurait pu prévoir une telle issue en re­gard des pre­mi­ers mois de l’année où, à l’image d’un top 5 à côté de ses pom­pes, Rafa ne don­nait que peu de raisons d’en faire un in­con­tourn­able pour les mois à venir. Fin mars, il glis­se même au quat­rième rang mon­di­al, une première de­puis 5 ans. « Je ne suis pas loin de mon meil­leur ten­nis » annone-t-il pour­tant au fil des con­fér­ences de pre­sse. Les jour­nalis­tes sont scep­tiques mais la saison sur terre ar­rive, on va bien voir ce qu’on va voir. Et on a vu. Ner­veuse comme jamais, la tempête Nadal s’abat sur Monte-Carlo, re­mporté pour la sixième fois de rang (re­cord). 14 jeux, c’est tout ce qu’il lais­sera à ses 5 ad­versaires suc­ces­sifs. La fin­ale tour­ne même à la farce avec un 6-0 6-1 in­fligé à Ver­dasco. On savait que l’ocre serait sal­vateur, sans doute pas à ce point. Con­fiant et désor­mais sur ses ter­res, l’enchaî­ne­ment de­vient facile et sur­tout, in­tel­ligent. Pour la première fois de­puis des années, il zappe Bar­celone, s’économ­ise, soig­ne ses genoux (via une in­filtra­tion d’un nouveau genre) et ar­rive frais et dispo à Roland Gar­ros, avec 2 aut­res tit­res en poche. Il n’a perdu que 2 sets jusqu’ici, re­mportés de haute lutte par Al­mag­ro et Gul­bis mais il n’en per­dra plus aucun et bran­dira, fort logique­ment, une cin­quiè­me coupe des Mous­quetaires au terme d’une quin­zaine tout en contrôle. Bonus non néglige­able, les er­re­ments de Roger Feder­er, pour­tant assis sur un capit­al point con­fort­able, lui per­met­tent de retro­uv­er la première place mon­diale. En 6 semaines, il vient de frapp­er un grand coup.

Malgré une défaite précoce au Queen’s, im­put­able à une légitime fatigue, c’est en favori qu’il pose les pieds sur le gazon an­glais. Toujours pre­n­able en première semaine, lorsque l’herbe parsème en­core généreuse­ment les co­urts, Nadal est suc­ces­sive­ment mené 2 sets à 1 aux second et troisiè­me tours avant de re­nvers­er la ten­dance, à l’usure et au ment­al. S’il perd en­core un set face à Robin Söderl­ing, la mac­hine est bien lancée et la suite du tour­noi s’an­nonce même sous les meil­leurs aus­pices avec l’élimina­tion précoce de Feder­er. Il ne reste plus per­son­ne dans le tab­leau qui puis­se légitime­ment prétendre à la vic­toire, d’autant plus que le Cent­er Court a désor­mais perdu de sa ver­dure. Mur­ray puis Be­rdych as­sis­teront, im­puis­sants, au nouveau doublé d’un Rafa désor­mais in­jou­able. En un peu plus de 2 mois et 6 tour­nois joués, il re­mpor­te 7045 points sur 7250 pos­sibles, avec un bilan de 31 vic­toires pour une seule défaite. Aouch.

D’or­dinaire, et plus en­core après pareil­le mois­son, on pour­rait s’at­tendre à ce que l’Es­pagnol re­ntre dans le rang, fasse bonne figure sur le ci­ment américain, mais sans plus. Les tour­nois de prépara­tion à l’US Open ten­dent d’ail­leurs à con­firm­er la ten­dance puis­qu’il n’y bril­le pas, semblant même ac­cus­er le coup physique­ment. Pour­tant, dès ses pre­mi­ers coups de raquet­te à New-York, un drôle de sen­ti­ment plane sur le cir­cuit. 2010, à n’en plus dout­er, sera son année. Per­for­mant comme jamais au ser­vice, Nadal joue juste, frap­pe fort et pro­fite d’un tab­leau favor­able pour at­teindre le de­rni­er carré sans souffrir. Alors que toute l’at­ten­tion se porte sur l’autre demi-finale, où Feder­er et Djokovic s’op­posent pour la quat­rième année d’affilée, Rafa ne fait qu’une bouchée d’un Youzhny trop vite éteint pour at­teindre, pour la première fois, la fin­ale du de­rni­er majeur qui man­que à son pal­marès. Il n’a pas en­core concédé le moindre set et semble d’une sol­idité à toute épre­uve. Il n’a cer­tes pas vrai­ment re­ncontré de cador du ci­ment mais il est présent et en gran­de forme pour le de­rni­er acte et at­tend de pied ferme son ad­versaire. Nul doute qu’il souhaiterait y re­ncontr­er Feder­er mais c’est Djokovic, impérial dans les mo­ments im­por­tants face au Suis­se, qui aura la lour­de tâche de tent­er d’in­vers­er le court de l’His­toire. Les deux pre­mi­ers sets font il­lus­ions et lais­sent pens­er que le match peut tourn­er rapide­ment, mais ce Rafa là est décidément trop sol­ide et de­vient, un an après l’Autre, mem­bre du club très select des care­er slam winn­er.

Après pareil­le démonstra­tion de force, Nadal, éton­nam­ment frais, en­tame une sur­prenan­te tournée as­iatique. Dis­pens­able et facul­tative, elle lui per­met sans doute d’amélior­er son image dans cette par­tie du globe où le ten­nis est avant tout as­socié au Dieu Suis­se. Il y ajoute un septième et de­rni­er tour­noi à sa mois­son an­nuel mais est contra­int au repos forcé jusqu’au Mast­ers suite à une ten­dinite à l’épaule, con­sécutive, peut-être, de la puis­sance im­prim­ée au ser­vice pen­dant l’US Open.

Jamais favori pour la dernière gran­de messe de l’année, Nadal y démontre malgré tout de be­lles choses et rap­pelle sur­tout à ses rivaux que si la sur­face ne lui sied guer­re, ce n’est pas pour cela qu’ils doivent espérer le battre. Après un round robin à l’opposé de 2009, il affron­te Mur­ray dans une demi-finale pleine d’in­tensité, qualifié de meil­leur match de l’année par le très anglo-saxon site de l’ATP (chacun jugera). Sans sur­pr­ise, il retro­uve Feder­er pour une fin­ale de gala mais devra s’avou­er vain­cu de­vant la maitr­ise et la tac­tique déployée par Roger ce jour là. Une défaite qu’il ne de­vrait pas rumin­er trop longtemps, tant sa saison fût pleine et menée de bout en bout avec co­urage et ab­néga­tion.
71 vic­toires pour 10 défaites (11-5 con­tre le top 10), c’est cer­tes moins bien qu’en 2005 (79-10) et 2008 (82-11) mais le rap­port nombre de vic­toires/pal­marès est supérieur cette année.

En lice pour réalis­er le Serena Slam, Nadal pourra-t-il réitérer pareil­le per­for­mance en 2011 ? Le fac­teur physique sera bien en­ten­du décisif, tant son ment­al et sa motiva­tion semblent in­tac­tes. Quoiqu’il en dise, il jouera cette année avec l’étiquet­te d’ultra-favori, sur toutes les sur­faces et devra gérer une période délicate d’avril à juil­let où le moindre faux pas se payera cash au clas­se­ment, même si le matelas semble con­fort­able…

Or­gueil. n.m. Sen­ti­ment de fierté légitime, amour-propre, di­gnité. « L’or­gueil, c’est ce qui reste lorsqu’on a tout perdu. »

En 2010, Roger Feder­er fait son Janus et pro­pose deux visages di­amétrale­ment opposés. Si on place d’un côté, jan­vi­er et août/novembre et, de l’autre, février/juil­let, le contra­ste est saisis­sant. 46 vic­toires pour 5 défaites, 5 tour­nois re­mportés et 2 fin­ales pour la première période con­tre 21-8, aucune vic­toire en tour­noi et 2 fin­ales. L’effet An­nacone (sauf pour jan­vi­er) a sans aucun doute payé et Fed qui visait un re­tour au top pour 2011 a de­vancé son pro­pre calendri­er en sig­nant un par­cours ex­emplaire de­puis le mois d’août, tout juste terni par sa demie à l’US Open.

Vic­time d’une in­fec­tion pul­monaire après son bril­lant tour­noi australi­en, Feder­er va de décon­venues en con­treper­forman­ces, semblant se di­rig­er tout droit vers le scénario du « pire » im­aginé ici même, à savoir une perte de la première place à une semaine du re­cord de Pete Sampras. Comme Rafa, il prétend ne pas être loin de son meil­leur ten­nis, mais les résul­tats, de son côté, ne suivent pas. Il semble même sol­d­er ses vieil­les de­ttes en se faisant battre par ses habituels souffre-douleurs (Baghdatis, Hewitt, Be­rdych, Soderl­ing). S’il ne para­it pas en­core perdu sur le court, il plane malgré tout un drôle de sen­ti­ment, un cer­tain man­que de motiva­tion, de grin­ta que la défaite con­tre Mon­tanes à Es­toril de fait qu’aggrav­er. Com­ment est-il passé d’une quin­zaine australien­ne si bril­lante à un jeu aussi fan­tomatique ?

Sa défaite à Roland-Garros n’est, en soi, pas dramatique, Söderl­ing était supérieur ce jour là ; mais à Wimbledon son jeu y ap­paraît plus inquiétant. En man­que de punch, ses déplace­ments, d’habitude si fluides, trahis­sent une bais­se physique et précipitent pre­sque sa perte au pre­mi­er tour, un affront qu’il évite de just­es­se mais qui ne présage rien de bon pour la suite. En 1/4 con­tre un bon Be­rdych, il ne par­vient jamais à trouv­er le rythme, déjoue ses jeux de ser­vice et se fait logique­ment sor­tir en 4 sets. Petite sen­sa­tion sur le Centre Court, pour la première fois de­puis 2002, il n’y aura pas de Suis­se sur le gazon le de­rni­er di­manche. Pour la première fois de­puis 2003, Feder­er re­devient n°3 mon­di­al. En conférence de pre­sse, il tient à faire bonne figure et ne semble pas s’alarm­er outre-mesure, tout va re­ntr­er bientôt dans l’ordre et il n’a pas l’in­ten­tion de chang­er quoique soit dans sa méthode de travail. On apprend pour­tant rapide­ment qu’il a con­tacté Paul An­nacone, an­ci­en men­tor de Pete him­self, pour une col­labora­tion qui se veut, pour l’instant, pro­visoire.

Sans réel coach de­puis des années, Roger avait-il be­soin d’en­tendre un autre dis­cours, une autre approc­he ? Com­ment raisonn­er, di­rig­er, con­seill­er un joueur qui a tout gagné et n’a, légitime­ment, pas vrai­ment de leçon à re­cevoir ? Quad­ra­ture du cercle. Toujours est-il que le co­urant passe. An­nacone trouve les mots, Feder­er ac­cepte de les en­tendre. A Toron­to, il est at­tendu par tous et dévoile rapide­ment le nouvel élan qu’il souhaite donn­er à son jeu : vers l’avant. S’il ne joue pas non plus les Ed­berg, ce chan­ge­ment de cap force le re­spect. A vrai dire, on ne l’ at­tendait plus, ce re­tour volon­taire vers le filet et pas uni­que­ment pour ter­min­er le point. Malgré un tab­leau dif­ficile et la con­fian­ce en­core fragile, il at­teint la fin­ale, non sans mal, dis­posant notam­ment de Tomas Be­rdych et de Novak Djokovic au terme de matchs serrés. La dernière marche sera en­core trop haute (défaite face à Mur­ray), mais la rédemp­tion approc­he. « J’ai be­soin de gagn­er ce genre de match con­tre ces joueurs » confiera-t-il pen­dant le tour­noi. Vaincre ses an­gois­ses, mesur­er et ajust­er son niveau, en­core et toujours. La semaine suivan­te, il re­mpor­te à Cin­cinnati son 17e Mast­er 1000 face à un Mardy Fish virevol­tant. Sol­ide en première balle, opiniâtre en volée, le coup droit est en­core per­fec­tible mais on sent que la mue vers un ten­nis plus naturel pour lui est en bonne voie.

L’US Open s’an­nonce et Roger l’en­tame pied au planch­er, cor­rigeant tous ses ad­versaires en 3 sets, déliv­rant même une par­ti­tion ir­réproch­able con­tre un sol­ide Söderl­ing en 1/4. Comme chaque année de­puis 2007, Djokovic est au rendez-vous pour un match, comme à chaque fois, spec­taculaire. Cette fois, ce fameux match sera un drôle de match. Feder­er l’avouera plus tard, l’idée d’affront­er Nadal en fin­ale l’a per­turbé, précisant qu’il a sans doute cherché à trop se préserv­er physique­ment, per­dant ainsi les deuxième et quat­rième sets, man­quant de lucidité sur ses bal­les de match. Peut-être. Mais in­consciem­ment, l’idée de per­dre en­core une fois con­tre Rafa en fin­ale d’un Majeur, n’était-elle tout simple­ment pas au-dessus de ses for­ces ? Et que le meil­leur moyen de ne pas vivre une fin­ale cauc­hemar­desque est en­core de ne pas l’at­teindre ? On ne le saura pro­bab­le­ment jamais…

La suite et la fin de la saison con­fir­meront en tout cas ce re­tour vers les fon­damen­taux du jeu of­fen­sif où il ne con­nait que deux re­v­ers, face à Mur­ray, in­jou­able à Shan­gaï et con­tre Mon­fils à Bercy où on se de­man­de toujours com­ment il s’est ar­rangé pour per­dre (5 bal­les de match, you can­not be seri­ous ?).

Au Mast­ers, qu’il n’a plus re­mporté de­puis 3 ans, Feder­er bénéficie d’une entrée en matière tran­quil­le en la per­son­ne de son sparr­ing partn­er, souffre-douleur, ad­versaire de 2007 just­e­ment, David Ferr­er. Les gam­mes sont rapide­ment jouées et le deuxième acte, face à Mur­ray, ne peut que tourn­er à son avan­tage. Roger n’a en effet jamais perdu le deuxième match lors des rounds robin et sur­tout, il est dit qu’Andy ne le battra jamais dans les matchs im­por­tants. 6-4, 6-2, l’af­faire est rapide­ment pliée. Par la suite, pas plus Söderl­ing que Djokovic (qu’il bat pour la quat­rième fois de­puis août) ou même Nadal ne pour­ront stopp­er le Fed-Express qui re­joint à nouveau Pete en re­mpor­tant une cin­quiè­me Mast­er Cup.

Au terme d’une saison coupée en deux, Feder­er peut se montr­er satis­fait. Il perd ses co­uron­nes à Roland et Wimb­ly mais re­mpor­te un 16e Grand chelem. Il perd 4 fois malgré des bal­les de match mais de­meure le joueur le plus per­for­mant con­tre le top-10 (16-6). Il ter­mine l’année n°2 mais re­mpor­te plus de tour­nois qu’en 2009.
Bien décidé a jouer les pre­mi­ers rôles pour quel­ques années en­core, le Suis­se reste, à 29 ans, le plus grand et sérieux rival du n°1 mon­di­al et de­vrait logique­ment lui dis­put­er les grands tit­res en 2011.

In­ter­min­able. n. Qui dure très longtemps, qui semble ne jamais s’arrêter. « Il est in­ter­min­able ce cin­quiè­me set ! »

Match le plus long (11h et 5 minutes), set le plus long (8h et 11 minutes), plus grand nombre de jeux (183, dont 138 dans le seul 5ieme set), plus grand nombre d’aces (216), plus grand nombre de points joués (980), le tout étalé sur 3 jours. Pas mal pour un banal pre­mi­er tour à Wimbledon.

Lorsqu’il ar­rive sur le ter­rain pour jouer son match con­tre John Isner, Nicolas Mahut est déjà un miraculé. Lors des deux de­rni­ers tours de qualifica­tion, il se défait d’Alex Bog­danovic en trois sets, dont 46 jeux pour le seul troisiè­me set qui dure déjà 2 h 51 : 3-6, 6-3, 24-22. Il pour­suit sur sa folle lancée face à Stefan Koubek lors du de­rni­er tour qui se joue lui en 3 sets gag­nants, en re­mon­tant un déficit de 2 sets à rien. Ce par­cours pour le moins atypique, Mahut en tirera avan­tage face à Isner : « Ça m’a aidé et donné la pre­uve que j’étais prêt à em­men­er mon ad­versaire dans un end­roit où il n’est jamais allé. » Spécialis­te du gazon, vain­queur de Wimbledon junior en 2000, le Français vit lit­térale­ment cette sur­face et n’y craint per­son­ne, pas même un géant un­break­able.

Les 4 pre­mi­ers sets sont, sans sur­pr­ise, un clas­sique du jeu sur gazon. Très peu de breaks (2), des tie-breaks épro­uvants pour les nerfs, des ser­veurs ef­ficaces et des points rapide­ment joués. De­rni­er match de la journée, l’obscurité re­por­te au len­demain l’ul­time set après 3 heures de jeu. Jusqu’ici, rien de bien an­orm­al. La par­tie re­prend comme elle avait com­mencé, les ser­veurs ne craquent pas et Isner, qui mène la co­ur­se, ob­tient à 10-9 sa première balle de match, sauvée par un ace. La suite se déroule pre­sque mac­hinale­ment et « il ne se passe plus rien » jusqu’à 32-32 (!) où le match de­vient of­ficiel­le­ment le plus long de l’his­toire avec ses 6h34. 47-47, le tab­leau d’af­fichage n’en peut plus, se bloque et finit même par s’éteindre. 58-58, les joueurs s’ac­cordent une pause-pipi bien méritée. 59-59, le cin­quiè­me set se joue de­puis 7h et 6 minutes et la faib­le luminosité force les or­ganisateurs à le re­port­er, en­core, au len­demain. (petit résumé de ce deuxième jour ici). De­vant un match pareil, la mac­hine médiatique s’em­balle, Feder­er se de­man­de s’ « il faut en rire ou en pleur­er » tan­dis qu’une rumeur an­non­ce que la fin du match sera pro­grammée sur le Cent­er Court. C’est pour­tant sur un court n°18 plein comme un Russe un jour de fête que re­prend la suite des hos­tilités. Et comme la veil­le et l’avant veil­le, aucun des joueurs n’ab­dique. Les jeux s’enchainent, la barre des 100 aces est dépassée par les deux duet­tistes mais, après 1h08 de jeu dans cette troisiè­me journée, Isner finit par s’octroy­er une cin­quiè­me balle de match qu’il con­ver­tit sur un pass­ing de re­v­ers.

Désor­mais « liés à vie», Isner et Mahut, joueurs de l’ombre, de­vien­nent mon­diale­ment con­nus, leur per­for­mance a dépassé les seules li­mites du ten­nis. Au final, peu im­por­te le vain­queur, le plus im­por­tant ces jours-là, c’était la beauté et la futilité du geste.

Ex­péri­ence. n.f. Con­nais­sance ac­qu­ise par une lon­gue pratique. « Rocco Siffredi a be­aucoup d’expéri­ence »

En 2010, les vieux font de la résis­tance. Ivan Ljubicic, Jurg­en Melz­er, Mardy Fish, Michaël Llod­ra, Al­bert Mon­tanes. Moyen­ne d’âge, 30 ans. Par­ticularité ? Ils sig­nent pro­bab­le­ment leur meil­leure saison de leur carrière à un âge où on ne les at­tendait plus à pareil­le fête. Dans des styles différents, sur des sur­faces dif­féren­tes, à des mo­ments différents, ils auront animé le cir­cuit, dépassés leurs li­mites et sur­tout déjoués les pro­nos­tics.

Ljubicic. An­ci­en n°3 mon­di­al et blessé à répéti­tion ces deux dernières années, le grand chauve crée la sen­sa­tion à In­dian Wells, pre­mi­er MS1000 de l’année. Après avoir pris la mesure de Novak Djokovic en 1/8, il éli­mine Nadal en de­m­ies avant de re­mport­er le titre, son pre­mi­er dans cette catégorie, face à Andy Rod­dick, l’homme en forme du mo­ment. Une vic­toire qui a sur­pris tout le monde, peut-être même lui le pre­mi­er tant per­son­ne ne l’at­tendait, sur­tout avec un tab­leau aussi peu favor­able. Malgré une saison faites de haut et de bas, ce succès n’est qu’une légitime récom­pense pour l’un des joueurs les plus im­pliqués et appréciés dans son sport.

Même si les aut­res tren­tenaires ne re­mpor­tent pas de tour­noi aussi pre­stigieux, leurs par­cours re­spec­tifs for­cent l’ad­mira­tion et démontrent sur­tout qu’il n’y a pas que les bons vins qui vieil­lissent bien. Honnête top-50 de­puis quel­ques années, Jurg­en Melz­er est sorti de l’ombre cette année, al­ig­nant les per­for­mances de choix dès le début de l’année en sig­nant un bon par­cours à Dubaï mais sur­tout en at­teig­nant la demi-finale de Roland-Garros, re­mon­tant au pas­sage un déficit de 2 sets face à Djokovic en 1/4. Il passe les 3 pre­mi­ers tours dans les deux Grands chelems suivants (chaque fois sorti par Feder­er en huitièmes) et se paye même le luxe d’élimin­er Nadal à Shanghaï. Il ter­mine l’année à la 11e place, pas loin du de­rni­er tic­ket pour le Mast­ers qu’il joue malgré tout en doub­le avec son pote Philipp Petzschn­er.

Il aurait perdu près d’une di­zaine de kilos. Mardy Fish, qui at­teint lui aussi son meil­leur clas­se­ment (16), débute l’année en mode mineur, tracassé par des douleurs au dos avant de renaître au Queen’s. Classé 90e, il évite de just­es­se les qualifica­tions mais retro­uve Andy Mur­ray, tenant du titre, dès le 3e tour. Léger et bon­dissant, il livre une pre­sta­tion de qualité pour sor­tir le Scott à la sur­pr­ise générale. Lancé, il ne sera battu qu’en fin­ale par l’Américain le plus réguli­er cette saison, Sam Quer­rey. Trouble-fête poten­tiel à Wimbledon, il s’incline pour­tant dès le second tour mais se re­fait une santé en juil­let où il re­mpor­te deux tour­nois, New­port et At­lanta, coup sur coup. Motivé comme jamais, il s’ex­tirpe d’un tab­leau dif­ficile à Cin­cinnati, éli­minant suc­ces­sive­ment Gil­les Simon, Ver­dasco, Gas­quet, Mur­ray, Rod­dick. En fin­ale, il bous­cule sévère­ment Roger Feder­er et passe à quel­ques points de l’exploit. Qui re­stera son de­rni­er fait d’arme d’une saison, somme toute co­ur­te, mais re­nt­able !

Pen­dant ce temps là, Al­bert Mon­tanes pro­uve au grand pub­lic qu’on peut être Es­pagnol, battre Roger Feder­er et ne pas s’ap­pel­er Rafael Nadal. In­con­nu ou pre­sque jusque-là, il signe à Es­toril sa plus belle vic­toire, en­el­vant le tour­noi dans la foulée face à l’en­fant du pays, Frederico Gil. Il prend en­suite un set à Soderl­ing à Roland-Garros avant de re­mport­er, quel­ques semaines plus tard, un second tour­noi à Stuttgart, pro­fitant de l’aban­don de Mon­fils en fin­ale. A nouveau battu en huitième de fin­ale à l’US Open par Soderl­ing, il ter­mine l’année au 25e rang. Juste de­vant, classé 23, Michaël Llod­ra at­teint lui aussi le plus haut clas­se­ment de sa lon­gue carrière. Le gauch­er au jeu d’un autre temps re­mpor­te cer­tes deux tour­nois (Mar­seil­le et Eas­tbour­ne) mais se fait sur­tout re­mar­qu­er pour son super­be par­cours à Paris-Bercy où il sort tour à tour Isner, Djokovic, Davyden­ko avant de tomb­er, à bout de souffle sous les coups de Soderl­ing (en­core lui). Un tour­noi au doux par­fum de Coupe Davis où sa vic­toire con­tre Novak fait co­ul­er be­aucoup d’encre et l’intron­ise pre­sque comme uni­que chan­ce de battre à nouveau le Serbe à Be­lgrade. Sur­face différente et choix tac­tique du capitaine en décideront aut­re­ment. Mika sera malgré tout l’attrac­tion du weekend, en re­venant d’outre-tombe en doub­le le samedi et en y re­tour­nant le len­demain en sim­ple. Il sera passé par tous les états émotifs pos­sibles en quel­ques heures. Ce de­rni­er re­v­ers, face à un Troic­ki des grands jours, ne doit pas ter­nir l’image d’une saison re­mar­qu­able de ténacité et d’abnéga­tion.

Par­pa­ing. n.m. Aggloméré para­llélépipédique moulé et com­primé. « Qu’est-ce qu’il en­voie comme aggloméré para­llélépipédique aujourd’hui Robin !»

Comme l’an de­rni­er, Robin Söderl­ing aura été l’un des an­imateurs prin­cipaux de cette saison. Il boute hors de la Porte d’Auteuil le tenant du titre et n°1 mon­di­al, at­teint la fin­ale et se fait battre en 3 sets par le n°2. Il se fait en­suite battre en 1/4 à Wimbledon par le futur vain­queur. Il at­teint enfin le Mast­ers après une saison pleine. Kif-kif on vous dit. A ceci près que Robin a en­core pris de l’épais­seur cette année. Son jeu à plat s’adap­te désor­mais très bien à toutes les sur­faces et même si c’est toujours en in­door que ses coups sont les plus meurtri­ers (en témoig­ne sa vic­toire à Bercy), il rival­ise désor­mais avec les meil­leurs spécialis­tes, toutes sur­faces con­fon­dues et s’il­lustre dans les tour­nois qui com­ptent. A 26 ans, il de­vient le pre­mi­er Suédois à s’im­pos­er à Bercy de­puis Thomas En­qv­ist en 1996 et le pre­mi­er à re­mport­er un Mast­ers 1000 de­puis le même En­qv­ist à Cin­cinnati il y a dix ans. Même s’il ne sera sans doute pas n°1 mon­di­al, n’en dépla­ise à Björn, Söderl­ing a su s’im­pos­er comme valeur sûre du top-10, malgré en­core un man­que de sol­idité men­tale dans ses re­ncontres avec le top-5, pour véritab­le­ment décoll­er. Le chan­ge­ment de coach, in­ter­venu en décembre, bousculera-t-il ses habitudes dans le mauvais sens ? Nor­man avait su canalis­er la tempête qui secouait les nerfs de Robin pour en faire le joueur ac­tuel, il est à espérer que ce travail ne soit pas à re­com­menc­er…

Be­rdych & fils, en­trepr­ise de démoli­tion, déménage­ment, con­cas­sage, tous matériaux. Comme son par­tenaire de catégorie, le grand Tomas est un gros frap­peur sur le cir­cuit mais c’est les esprits qu’il a par­ticuliè­re­ment frappé cette année, re­mpor­tant plusieurs vic­toires sig­nificatives à défaut de tit­res. Son par­cours 2010, en trompe-l’oeil mais réguli­er, lui per­met d’at­teindre, lui aussi, son meil­leur clas­se­ment à ce jour (6), sa première fin­ale en Grand chelem (et 2 de­m­ies con­sécutives), plusieurs de­m­ies et fin­ales et démontre sur­tout qu’il peut battre tout le monde (sauf Nadal). Cette année, il a scalpé Feder­er (2 fois), Isner, Mur­ray, Söderl­ing, Djokovic, Youzhny, Rod­dick et le vrai GOAT caché, Olivi­er Roc­hus. A contra­rio, son par­cours 2010 réalisé sans le moindre tour­noi re­mporté, démontre qu’il peut se faire battre par tout le monde. Il s’est ainsi fait scalp­er par Peter Luc­zak, Ev­geny Korolev, Xavi­er Mal­is­se, Mic­hael Be­rr­er, Tobias Kamke…

Men­tions honor­ables pour 2010 :

David Nal­bandian. Ce n’est pas le re­tour au som­met mais il est à sig­nal­er. Ab­sent des co­urts pour cause de con­valesc­ence en 2009 (han­che), il re­vient gen­ti­ment sur le cir­cuit en février, prend un set à Nadal à Miami, at­teint les 1/4 à Monte-Carlo avant de déclar­er à nouveau for­fait pour les semaines suivan­tes. Il re­vient en­suite très fort, gag­nant ses deux matchs de Coupe Davis face à la Rus­sie et re­mpor­tant sur­tout le tour­noi de Was­hington, lui per­met­tant d’ef­fectu­er un bon de géant au clas­se­ment (de 117 à 45). La suite de la saison sera en demi-teinte, avec quel­ques per­for­mances mais aussi pas mal de décon­venues. Le rythme n’est pas en­core là, mais ce re­tour fait plaisir et en tant qu’in­corrigib­les opt­imis­tes, on se prend à espérer un vrai re­tour dans le haut du clas­se­ment.

An­drey Golubev. 100 places. 133 fin 2009, il at­teint son plus haut rang en oc­tob­re pour point­er à la 33e place. Il re­mpor­te le tour­noi d’Ham­bourg sans per­dre un set (bat­tant au pas­sage des cadors de la terre bat­tue, mais aussi Davyden­ko et Melz­er) et qualifie pre­squ’à lui tout seul le Kazakhstan pour le groupe mon­di­al en Coupe Davis. Pas mal.

Robin Haase. S’il n’a pas be­aucoup joué sur le cir­cuit prin­cip­al cette année, le Hol­landais mar­rant s’est prin­cipale­ment il­lustré sur le cir­cuit Chal­leng­er, y re­mpor­tant 5 tit­res et lui per­met­tant sur­tout de retro­uv­er un clas­se­ment digne de son niveau (65). Blessé au genou droit en 2008 et 2009, Robin poin­tait en­core à la 451e place en jan­vi­er… Il vient d’ail­leurs de re­cevoir le prix du Com­eback ATP de l’année.

Quer­rIsn­er. Deux géants américains, la petite vingtaine et dans le top 20. Pas des foud­res de guer­re, pas vrai­ment des physiques faciles mais ont con­firmés les at­tentes, sont in­stallés parmi l’élite et com­ptent bien y re­st­er. Ils pour­raient jouer les pre­mi­ers rôles dans les mois à venir.

Vik­tor Troic­ki. Héros de tout un peu­ple après sa vic­toire en fin­ale de la Coupe Davis face à Llod­ra, Vik­tor a égale­ment livré des matchs au co­uteau con­tre Waw­rinka à Be­lgrade, mais sur­tout con­tre Djokovic au pre­mi­er tour de l’US Open et con­tre Nadal à Pékin. 2011, l’année de l’éclos­ion ?

David Ferr­er. Stak­hanovis­te du cir­cuit (84 matchs, 60 vic­toires), Ferr­er l’a jouée fine et thésaurisé au bon mo­ment, lors d’une tournée sud-américaine es­sentiel­le­ment squattée par les ter­riens et pen­dant la saison européenne, où il at­teint au mini­mum les demi-finales à chaque fois (seuls Nadal, Feder­er et Ver­dasco l’y dominent). S’il loupe son Roland-Garros, il pous­se Söderl­ing aux cinq sets à Wimbledon, livre un match épique face à Ver­dasco à l’US Open et re­mpor­te par la suite le tour­noi de Val­ence, avant de pre­ndre la route pour son deuxième Mast­ers où il se fait logique­ment dézin­gu­er par tout le monde. Ef­fort méritoire du petit David, top20 au mini­mum de­puis près de cinq ans main­tenant.

Andy Rod­dick. Pour ses 3 pre­mi­ers mois de l’année. Après, il a fait pschiit.

Er­nests Gul­bis. Cette année, Ne­ness a re­mporté son pre­mi­er titre ATP (De­lray Beach), animé la saison sur terre (bat­tant Feder­er à Rome avant de bous­cul­er sévère­ment Nadal) et puis, il s’est re­ndor­mi après 6 semaines de dur labeur. Con­sidérant qu’at­teindre son meil­leur clas­se­ment à ce jour (24) était suf­fisant, Gul­bis est re­tourné à ses oc­cupa­tions favorites : ar­ros­er les bâches et tâter de la poulic­he.

Lleyton Hewitt. A vain­cu le signe in­di­en et battu Roger Feder­er, en fin­ale et sur gazon s’il vous plait, après 7 années de branlées con­tinue. Rien que pour çà (mais vrai­ment, rien que pour çà), chapeau bas.

Xavi­er Mal­is­se. A nouveau le meil­leur joueur belge du monde. Come on !

Hit for Haiti @ Australian Open. Juste pour le plaisir, et un de­rni­er pour la route.

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Capri-News a pu crois­er Mic­hael Chang au Tour­noi des Légen­des. Un en­treti­en plein de rires et de Jésus.

Ques­tion = Mic­hael, vous n’étiez pas re­venu de­puis sept ans à Roland-Garros. Est-ce que ce lieu représente en­core be­aucoup d’émo­tions pour vous ?

Réponse =Mon de­rni­er match ici, c’était con­tre Fab­rice (San­toro) sur le court Philippe-Chatrier, au 1er tour en 2003. J’ai toujours pris be­aucoup de plaisir sur ce tour­noi, et même quand j’ai joué con­tre Fab­rice. C’était un de mes tour­nois du Grand chelem préféré parmi ceux que j’ai gagné, sur­tout pour le traite­ment qui m’a toujours été réservé ici, par le pub­lic et la fédéra­tion. J’ai toujours aimé cette manière de re­spect­er mon humilité en faisant semblant de ne pas me re­con­naître, de ne jamais me de­mand­er d’autog­raphes. Une fois même un vigile a fait gen­ti­ment semblant de ne pas vouloir me laiss­er re­ntr­er mais il s’est arrêté quand il a vu que moi je ne faisais pas semblant de saign­er sous ses taquins coups de mat­raque. Qu’est-ce qu’on a ri aux urg­ences en­suite avec les doc­teurs pen­dant les soins ! Enfin moi un peu moins parce que le chien du vigile m’avait mordu un peu trop gaie­ment à la joue et que l’in­firmiè­re avait joyeuse­ment oublié de m’anesthési­er avant la pose des points de su­ture. Bon, au bout d’à peine 6 mois, il n’y para­is­sait plus, les 35 points étaient par­tis (il rit) !

Q = Pour­quoi n’êtes-vous pas re­venu avant, alors que vous êtes sur le Sen­ior Tour de­puis 2005 ?

R = Je suis resté à la maison. Vous savez, après autant d’années à voyag­er à droite à gauc­he, quand vous arrêtez, vous ne voulez qu’une chose, c’est re­st­er chez vous tran­quil­le­ment à com­pt­er vos bi­llets. J’ai été très occupé, il y avait be­aucoup de bi­llets et je ne com­pte pas vite (il sourit).

Q = La « Chang Fami­ly Foun­da­tion », en quoi consiste-t-elle ex­ac­te­ment ?

R = A par­tag­er l’amour du sport et de Jésus. Tu vois il y a du boulot ! Notre mis­s­ion c’est de pro­pag­er le mes­sage du Chr­ist à trav­ers des pro­gram­mes de Gos­pel spor­tif. C’est une dis­cip­line que j’ai in­ventée, tu chan­tes du Gos­pel en toge en co­urant dans la rue et en souriant aux gens. Tout le monde aime ça, ça donne le sourire aux pas­sants. Et même aux polici­ers qui nous arrêtent aimab­le­ment tous les samedis avec leur amusant Taser dont ils nous font par­fois généreuse­ment pro­fit­er pour détendre l’at­mosphère. Oh, nos policem­en sont très spirituels (il rit).

Q = A quoi re­ssemble une journée de Mic­hael Chang aujourd’hui ?

R = Chaque journée est différente. Vous savez je suis un vrai déglin­go, totale­ment im­prévisib­le. Le soir, après avoir passé toute la journée dans les églises de ma ville pour com­par­er les of­fices, je peux me co­uch­er à des 19 heures, 19 heures 30 même ça me fait pas peur. Il m’ar­rive même de re­gard­er la télé ! I’m a very bad boy some­times. Hi, hi, hi !

Q = Quel­le est votre motiva­tion à dis­put­er des tour­nois du Sen­ior Tour ?

R = J’aime le ten­nis, je pre­nds be­aucoup de plaisir et ça me per­met de me con­fess­er après d’avoir pris autant de plaisir. L’at­mosphère est tel­le­ment plus déten­due que quand j’étais joueur, les gars me chambrent moins, je n’ai été en­fermé dans mon casi­er qu’une douzaine de fois de­puis que je dis­pute le Sen­ior tour. At­ten­tion, il faut être compétitif car ça joue en­core très bien, il faut dire que Fab­rice San­toro n’est pas en­core arrivé sur ce cir­cuit (il rit).

Q = Avec du recul, que gardez-vous de votre carrière et de votre sacre ici en 1989 ?

R = De mon titre, je n’ai pas d’images en par­ticuli­er en tête. Ce n’est de toute manière pas très chrétien d’être préten­tieux et de vouloir se remémorer des in­stants de gloire. Et puis ça fait très, très longtemps et je n’aime pas vivre dans le passé. Mais je peux vous dire que j’ai joué à un niveau qui pour moi con­stituait un rêve. Oui, c’était onirique et vaporeux, ça je m’en rap­pelle un peu. Avant et après chaque match je branchais ma pipe à opium et je méditais, je me rap­pelle de ça aussi. Je me sens honoré, car le ten­nis m’a aussi appris be­aucoup de leçons.

Q = Les­quel­les ?

R = Ne jamais ab­an­donn­er vu que plus tu pro­gres­ses plus tu gag­nes d’ar­gent, avoir de la persévérance parce que plus tu pas­ses de tours plus tu gag­nes d’ar­gent et aussi que pro­fit­er d’un talent qui vous a été donné à des fins per­son­nelles et égoïstes est une énorme er­reur, mais une er­reur qui rap­porte be­aucoup d’ar­gent.

Q = Regardez-vous en­core be­aucoup de ten­nis ? La généra­tion ac­tuel­le vous séduit-elle ?

R = Oui, com­plète­ment. Quand les matches pas­sent à la TV, je re­gar­de parce que si je ne re­gar­dais pas je ne ver­rais rien. Le ten­nis ac­tuel est très différent, be­aucoup moins opiacé je di­rais. Les joueurs sont plus physiques que moi, ils tapent plus fort que moi, vont plus vite que moi. C’est bon pour mon humilité, ça me plaît be­aucoup (il rit). Bon j’ai 5 prières en re­tard je dois y aller. Au re­voir !

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Merci à Capri pour son aide précieuse et à la semaine pro­chaine, pour le Flop 2010 et son lot de sur­prises !

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208 Responses to Bilan 2010 : Les tops

  1. MarieJo 16 décembre 2010 at 08:16

    j’adore les images :) merci cochran !

  2. Elmar 16 décembre 2010 at 08:43

    Bien vu Cochran. Beau boulot. Et bien écrit.

    Je trouve qu’on en a fait, et qu’on en fait encore, beaucoup trop concernant la soit-disante méforme de Nadal. Enfin, voyons, c’était évident qu’il allait retrouver le haut niveau, c’était évident qu’il allait écraser la saison sur terre battue. Wimbledon dans la foulée, c’était peut-être moins évident, mais dès le moment où Fed n’était pas au top, Nadal devenait clairement LE favori. Et sur l’après-Wimbledon, il n’y a AUCUN vraiment bon résultat de Nadal… hormis l’US Open et le Masters. Ce qui montre que désormais, il sait jouer plus à l’économie sur les autres tournois et cibler les événements importants.

    Bref, en début de saison, c’était très clair dans ma tête que Nadal avait d’excellentes chances de finir l’année n°1 mondial. Le seul bonus qu’il a pu avoir, c’est d’engranger l’US Open. Je n’aurais clairement pas parié là-dessus, mais il a su profiter de circonstances favorables.

  3. Duong 16 décembre 2010 at 09:21

    Nadal a fait une 2e injection dans le genou, après Wimbledon.

    Pour moi c’est ça le changement majeur pour Nadal :
    je lis « il est devenu sage, il s’économise plus, la preuve il a zappé Barcelone cette année », hé bien aujourd’hui on sait qu’il a zappé Barcelone pour soigner son genou et faire cette infiltration ! Parce qu’il avait eu des douleurs à Monte-Carlo.

    Et une 2e après Wimbledon, où il sentait aussi que ça commençait à craquer.

    Depuis on n’en a plus entendu parler alors qu’il a joué 7 tournois sur dur, la surface la plus difficile pour son genou. Mais bon on peut se poser la question quand on sait qu’il a zappé Bercy et passé quelques semaines loin des courts.

    Que serait-il arrivé sans ça ? le pire n’est pas sûr, mais en tout cas aujourd’hui Nadal a un moyen d’éviter ce pire pour ce qui concerne son genou, et ça c’est un sacré changement.

    Pour ce qui concerne son programme en dehors de ça, je ne trouve pas qu’il soit devenu extrêmement parcimonieux, par exemple il a quand même enchaîné Bangkok-Tokyo-Shanghai à la suite.

    Et l’argent n’a pas quitté définitivement les préoccupations de son clan, quand on voit qu’il s’est plutôt bien affairé côté promo et contrats cette année.

    Les choses sont un peu plus complexes que « alléger le calendrier » : Federer doit programmer des semaines d’entraînement ; Nadal doit programmer des semaines « santé », c’est ça la première contrainte de leur calendrier.

    • Duong 16 décembre 2010 at 09:22

      je parle d’ »infiltration », ça renvoie à autre chose je crois, en fait il s’agit d’une injection de plasma sanguin dans le genou, très douloureuse paraît-il.

    • Duong 16 décembre 2010 at 09:29

      toujours dans cette théorie « il est devenu sage sur les petits tournois », on va presque jusqu’à lire maintenant qu’il « a fait exprès de perdre tôt à Toronto et Cincinnati » : je suis persuadé qu’il était bien embêté au contraire, je me souviens de son air catastrophé pendant le match contre Benneteau et de son interview d’après-match : son revers n’était jamais tombé aussi bas, il n’y a vait rien qui marchait !
      Ca n’était pas une recherche d’économie, c’était lui-même qui se posait des questions.

      Après Cinci, Toni Nadal est revenu et ils ont travaillé dur sur ce revers, et ça a fini par revenir, voilà la vérité : rien n’était programmé, juste que voilà, c’est revenu, et au bout du compte ça s’est bien goupillé. Mais ça n’était absolument pas fait exprès.

      Je pense aussi qu’il a beaucoup travaillé le revers avant le Masters, ça ça me semble clair (pas comme une éventuelle injection dans le genou qui n’est qu’une hypothèse), car son revers au MAsters avait beaucoup progressé par rapport à toute la période précédente, US Open compris : le service était moins fort qu’à l’US Open, mais sinon au Masters je ne l’avais pas vu aussi fort depuis Wimbledon, c’est pour ça que je le vois bien favori en Australie.

      • Elmar 16 décembre 2010 at 09:49

        Il est surtout favori en Australie parce qu’il est numéro 1 mondial et qu’il est sur une série de 21 matchs remportés en GC!

      • Jeanne 16 décembre 2010 at 10:33

        Duong, je n’ai pas trouvé son revers très bon pendant le Masters. Il me semble qu’il le frappe beaucoup moins qu’en 2008 et qu’il a en quelque sorte perdu confiance.

        Apparemment son but est de le jouer long et flottant (contre Djokovic et Murray surtout), même si ses frappes ont été un peu plus tendues contre Federer.

        Globalement il semble avoir baissé de niveau sur ce coup

    • karim 16 décembre 2010 at 09:58

      Le service de Nadal à l’US Open j’avais bien dit que ce serait un météore. Ne l’attendez plus à ce niveau, ça demande trop d’efforts, et surtout il n’a pas besoin de servir comme ça, il a remporté 8 GC avant ça avec son service normal.

      • Jeanne 16 décembre 2010 at 10:29

        C’est un service qu’il a été capable de sortir en 3 semaines donc pas certaine que ce soit un effort démesuré. Par contre le garder toute l’année, ok avec toi, ça n’a pas d’intérêt.

      • Duong 16 décembre 2010 at 10:46

        apparemment il s’est fait mal à l’épaule avant Bercy avec ça, et il a moins forcé au Masters, donc ça semble te donner raison …
        d’autant qu’il a fini l’année avec 90% de jeux de service gagnés, 2e derrière Roddick mais devant Federer !
        et donc avec une stat moyenne sur l’année, pas avec son seul service de l’US Open, ce qui justifie ce que tu dis qu’il n’a pas besoin de ça.

        Mais ceci dit j’ai lu dans une interview de Toni Nadal, je crois, ou de Rafael, qu’il allait particulièrement travailler son service pendant la trève.

  4. Elmar 16 décembre 2010 at 09:46

    Bon, j’ai repris tout ça et c’est vraiment très bon Cochran. Excellente vue d’ensemble de la saison, plume très agréable. La photo de Robin est énorme.

    Pas même une mention pour Youzhny, auteur d’une très bonne saison lui permettant d’accrocher le top-ten en fin d’année?

    • May 16 décembre 2010 at 10:27

      Baghdatis a également fait une jolie percée cette année et mériterait un Top-encouragement pour les efforts fournis.

    • Duong 16 décembre 2010 at 10:41

      j’adore Youzhny (mon 3e joueur préféré après Fed et Nalbandian), et je suis content de son classement, mais je n’ai pas trouvé son niveau flamboyant cette année, à part à Rotterdam contre Djoko.

      Il faut bien dire qu’il a bénéficié de tableaux favorables à l’US Open et à Roland-Garros.

      Il n’avait jamais fini une année dans les 10 premiers mais je ne suis pas sûr que ça soit sa meilleure année, moi-même je me pose la question (dans les stats de mon fichier, il y a une stat qui est « meilleure année du joueur » :lol: ça me permet de suivre ma stat sur l’âge de la meilleure année en moyenne … même si ça tourne toujours à 24-25 ans en médiane-moyenne -l’âge des générations 86 -Nadal- et 87 -Djoko et Murray- l’an prochain d’ailleurs ;) )

      • Elmar 16 décembre 2010 at 10:48

        J’adorerais être une petite souris (d’ordinateur) pour voir à quoi ressemble ton fichier de stat’ ! Je pense que la NASA serait prête à payer très cher pour mettre la main dessus.

        • Duong 16 décembre 2010 at 11:27

          ma femme me dit que je devrais vendre ce fichier vu le temps de travail que je passe dessus, mais ça n’intéresserait personen à part moi : en fait c’est mon petit jardin secret à moi, sur les forums beaucoup de gens ne s’intéressent pas aux choses
          qui m’intéressent (c’est pour ça que j’aime menstennisforums : là vous avez 10 pages de sujet sur ce qui arrive à Simon Greul ou sur le challenger de Bratislava :lol: ), je ne sais jamais ce que je dois dire ou ne pas dire pour ne pas emm..er les gens, là c’est bien : j’ai mon petit jardin secret à moi, je suis ce qui
          m’intéresse.
          C’est pour ça que c’est tentant de rester en retrait des forums, plutôt que de passer son temps à se chamailler sur les différences qu’on a sur nos appréciations de Fed ou Nadal :lol:
          Je ne sais pas ce que fait Franck V, mais je sais qu’on peut se passionner pour le tennis sans rentrer dans ces
          arènes … en ce moment on est un peu à court mais quand la saison reprendra, j’aurai bien assez dans mon fichier pour m’occuper ;)

      • Duong 16 décembre 2010 at 11:07

        oh c’est un bête fichier excel, juste un peu gros avec plusieurs feuilles, son rôle principal est que je suis le classement ATP et Race de 130 joueurs chaque année (un de mes boulots récemment a consisté à choisir quels joueurs je faisais sortir et quels joueurs je faisais entrer, c’est toujours un dilemme et en même temps intéressant ;) ), mais au fur et à mesure je rajoute d’autres infos, notamment avec les meilleurs joueurs de chaque génération, leur meilleur classement jamais atteint et l’année où ils ont fini à leur meilleur classement ou éventuellement avec le descriptif d’un joueur capté sur menstennisforums ou ici, ou avec leurs plus belles perfs
        Le boulot que je dois faire un jour ou l’autre et que je n’ai pas fini pour les générations anciennes (à partir de la génération 66 d’Edberg) consiste à terminer mon fichier des classements atteints aux pages de 17, 18, 19, 20, 21 et 22 ans.

      • Duong 16 décembre 2010 at 11:08

        aux âges de 17, 18 à 22 ans

      • Duong 16 décembre 2010 at 11:13

        en ce moment un autre truc intéressant est que je vais suivre l’ »Orange Bowl » pour les moins de 14 ans, c’est l’indication que j’utilise pour suivre les très jeunes générations (pour les encore plus jeunes, la référence est les Petits As) :
        les médias parlent plus de l’orange bowl pour les moins de 18 ans, mais ça n’est plus une référence car il y a plein de tournois juniors pour ces joueurs-là et l’orange bowl n’en est plus qu’un parmi d’autres, mais pour les très jeunes c’est vraiment la
        référence (l’an dernier, c’est un Viêtnamien qui a gagné : Nguyên Hoang Thiên, un des plus prometteurs de la génération 95 derrière la terreur serbe Nikola Milojevic)

        • Elmar 16 décembre 2010 at 11:14

          :lol: :lol: :lol:

  5. karim 16 décembre 2010 at 09:56

    Super boulot Cochran! L’image de Fed avec ses jumelles est la seconde meilleure de l’année après « Hénin to serve… rahhhhhhhhh » de Capri.

    Je reviendrai commenter plus tard.

    • Elmar 16 décembre 2010 at 10:50

      MDR! Je me bidonne encore en la regardant.

  6. Sylvie 16 décembre 2010 at 10:05

    Bravo Cochran ! Super synthèse pleine d’humour et en même temps très juste dans l’analyse.

  7. May 16 décembre 2010 at 10:25

    Cochran, merci pour ce super récap -partie 1- qui reflète effectivement la saison des acteurs majeurs de la cuvée 2010 et avec une certaine objectivité, tu ne te laisses pas trop emporté par tes émotions et c’est très bien exprimé.

    Pareil qu’Elmar, la photo de Soderling c’est vraiment monstrueux.

  8. Jeanne 16 décembre 2010 at 10:27

    Très très drôle, et super bien analysé : Cochran mérite le Hall of Fame de 15-Love. Très beau travail sur les images aussi.

  9. Baptiste 16 décembre 2010 at 10:49

    Super l’article, et bien écrit.
    Si je pouvais faire une toute petite remarque il manquerait effectivement Bagdatis et peut être des jouers comme Almagro ou De Bakker qui ont fait des tres bonnes saisons, pour eux evidemment

    • Duong 16 décembre 2010 at 11:14

      et Dolgopolov, par son jeu atypique.

  10. Capri 16 décembre 2010 at 11:06

    C’est plus qu’agréable à lire et il y a de belles images. Que demander de plus ? Des liens qui vont bien. Ah ben il y en a aussi !
    Partition impeccable Cochran.

  11. Antoine 16 décembre 2010 at 11:33

    Voila un super résumé de l’année, très long et détaillé. Bravo !

    Il y a une seule chose qui est inexacte: lorsque Wimbledon commence, Nadal n’est pas le favori numéro un. Federer demeure le favori et d’assez loin même si l’on en juge par les côtes à ce moment là. La défaite du Suisse en quarts fait de lui le favori mais pas avant.

    Au sujet de Nadal qui a fait sa meilleure saison, je pense que sa meilleure semaine a été Monte Carlo et l’exploit de l’année en ce qui le concerne, plus que d’avoir gagné l’US Open ou Wimbledon, est le fait d’avoir gagné six fois de suite là bas..Un record qui n’est pas prêt d’être battu. Une semaine vraiment exceptionnelle ou il ne perd que 14 jeux. Qui a fait mieux dans un tournoi ??

    Son année, pour être excellente, peut également être mise en perspective: elle est comparable à celle de Federer en 2007, un peu moins bonne..Federer avait gagné 8 tournois, Nadal 7. Federer avait perdu 9 matchs, Nadal 10 et Federer avait gagné le Master’s en prime, ce que n’a pas fait Nadal..

    Par ailleurs, Nadal n’a pas fait mieux que 11-5 contre des joueurs du top 10, une bonne stat mais sans plus. Federer, comme le dit l’article, a fait mieux, y compris cette année: 16-6. Une des raisons des sept titres de Nadal, c’est qu’il a rencontré peu de top 10. Vu son ratio, s’il en avait rencontré autant que Federer, avec le même pourcentage de victoires contre eux que celui qu’il a enregistré, il compterait deux défaites de plus et donc deux titres de moins. Il est fort possible qu’il n’aurait pas gagné l’US Open sans ce coup de pouce..

    ..d’autant plus que de l’autre côté, il a éliminé Federer par Djoko interposé ce dernier étant perturbé selon ses dires (je le crois volontiers) à l’idée de devoir jouer contre lui dès le lendemain alors que Nadal avait terminé depuis longtemps sa demie. C’est d’autant plus dommage que le finale a été en définitive reportée pour la troisième fois et qu’après un jour de repos, Federer aurait eu toutes ses chances contre lui. C’est ainsi mais ce que je constate c’est qu’alors qu’il avait particulièrement bien joué jusque là, Federer a dégoupillé mentalement contre Djoko et que Nadal a tiré les marrons du feu.. Je pense qu’il n’avait pas envie de gagner ce match, de même qu’il n’avait pas envie de gagner celui contre Monfils histoire de ne pas devoir rester un jour de plus à Paris et de perturber sa préparation pour le Master’s…

    Je ne crois pas non plus que le fait que Nadal ait particulièrement bien servi à l’US Open (ce que les stats démontrent aisément) soit quelque chose de durable. Globalement il sert mieux qu’avant et va continuer à bosser la dessus mais je ne m’attend pas à ce qu’il serve régulièrement comme cela; pas pour des raisons physiques, mais parce que ce n’est pas naturel chez lui…

    Cela me fait penser à un cas en tous points similaire: en 82, au Queen’s, puis à Wilmbledon, Connors qui avait un service très proche de celui de Nadal, avait servi très différemment, beaucoup plus à plat, multiplié les aces et les services gagnants, battant à chaque fois Mc Enroe en finale. Cela n’a pas duré au dela..Cela étant, même si Nadal ne ressert pas comme à l’US Open mais sert un peu mieux qu’il ne le faisait jusque là, il sera beaucoup plus difficile à battre et un petit progrès pourrait donc avoir de grosses conséquences pour lui et les autres…

    • Diana 16 décembre 2010 at 13:06

      « Par ailleurs, Nadal n’a pas fait mieux que 11-5 contre des joueurs du top 10, une bonne stat mais sans plus »

      Et à noter également que parmi 10 ses défaites de 2011, 5 (donc la moitié) en disent long sur la concurrence actuelle du n°1, quand ce sont des trentenaires ou presque qui doivent s’en charger :
      Davydenko Doha
      Ljubicic IW
      Roddick Miami
      Melzer Shanghaï
      et bien sûr Federer au Masters.

    • Elmar 16 décembre 2010 at 13:12

      C’est vrai que le ratio 11-5 contre le top-ten est étonnamment bas pour un type qui vient de réaliser la saison qu’il a faite. En plus, on ne peut pas dire qu’il soit aller jouer des tournois de seconde zone (style Hassan II). Il a joué tous les tournois majeurs mais n’a affronté que 16 top-ten sur 81 matchs disputés, soit 19,75% de matchs disputés contre des top-ten. Si on excepte les 5 matchs du Masters qui gonflent la stat’, on aurait donc 11/76 = 14,47% de matchs contre des top-ten.
      Pour comparaison, Fed a disputé 27,5% de matchs contre des top-ten (22/80). Sans le masters 17/75 = 22,67%.

      Je me demande à quoi tient une telle disparité. C’est quand même beaucoup: Roger a disputé 8% en plus de match contre des top-ten!

    • MarieJo 16 décembre 2010 at 15:40

      je pense que c’est juste une donnée assez variable d’une année à une autre…
      en 2008 il en joue 23 pou 6 défaites, qu’il concède à djoko, davy, murray et roddick… il bat 4 fois de suite fed, et bat au moins une fois tous ses bourreaux aussi dont 4 fois djoko.

      en 2009 il en joue 24 pour 11 défaites … donc le cru 2010 n’est pas particulièrement représentatif des années précédentes.
      en 2009 il rencontre 7 fois djoko, qu’il bat 4 fois, perd 3 fois sur delpo, 2 fois sur murray et davy, gagne a fois sur delpo, roddick, fed davy et simon…

      le fait qu’il joue tous les MS chaque année, sauf 2010 ou il zappe bercy fait qu’il a toujours rencontré bcp de top 10, probablement plus qu’en GC où bcp passent parfois à la trappe… à ce titre le parcours de tsonga à l’oz reste mémorable. Cette année de nombreux top 10 ont sous performé comme djoko et murray, delpo absent, nikolay blessé… bref la stat de 2010 semble logique si on tient compte de ses éléments.

      et puis pour moi un classement ne reflète pas forcément la valeur du joueur au moment de la rencontre, cette année on peut aisément dire que gulbis jouait top 10 sur terre et qu’almagro aussi, c’était le cas de verdasco à l’oz en 2009 aussi, maintenant on peut chipoter le bout de gras encore longtemps :)

      • Antoine 16 décembre 2010 at 15:53

        C’est quand même assez parlant:

        En 2008, il gagne 74% de ses matchs contre un top 10; en 2009, le ratio tombe à 54% et cette année il remonte à 69%, pas très loin de son ratio de 2008 par conséquent

        ..avec pour grosse différence par rapport aux deux saisons précédentes, c’est qu’il les a rarement rencontrés: 16 matchs seulement cette année contre 23 et 24 lors des deux précédentes…

      • Elmar 16 décembre 2010 at 15:56

        Ben justement : 23 en 2008 où il ne joue pas le Masters, 24 en 2009 où il y joue 3 rencontres…

        2010 est vraiment une anomalie statistique étonnante à ce niveau!

        • Antoine 16 décembre 2010 at 15:58

          Nadal a eu du pôt au tirage et aussi au grattage cette année !

        • Duong 16 décembre 2010 at 16:08

          il y a eu un peu de deux choses :
          - un peu de chance au tirage cette année
          - et le fait que les gros derrière lui ont incontestablement déçu cette année, et perdu plus souvent dans les
          premiers tours. Ca n’est pas de la faute de Nadal si ces types-là n’ont pas été à la hauteur, comme on le voit sur leur nombre de points ATP qui a régressé (Djoko-Murray, et même Roddick qui ont baissé, Del Potro et Davydenko qui ont disparu) ou sur le nombre de défaites contre des non-top-10 (les mêmes+Federer).
          Ceci dit, Marie-Jo a aussi raison que le classement ATP ne reflète pas toujours tout, en particulier pendant la saison de terre (qui a été quand même mauvaise cette année derrière Nadal)

  12. Djita 16 décembre 2010 at 11:36

    Bravo. Les images sont bien travaillées.
    Nadal c’est Le top de l’année 2010.

  13. Lionel 16 décembre 2010 at 11:41

    Mort de rire pour les images.
    Bien resume meme si on est oblige de repete les memes choses jusqu en Janvier.

    http://fr.sports.yahoo.com/15122010/70/coupe-davis-forget-n-a-pas-digere.html
    Interessante interview de Forget, apres les couilles auraient ete de se casser ou de gueuler durant ou apres la 1ere ou 2de journee. Pas de brailler 10 jours apres. Ca me rappelle sa defaite contrte Champiıon dan l equivalent couillmolliste. Bref du couille molle Forget FFT classique, qui est la juste parce yapamieucroiton.

    Ce qui pourrait etre classe mais juste un reve serait de mettre Mauresmo. Une fille avec des couilles. Sans sous-entendu graveleux.

    Apres sur les 17 000 spectateurs, il devait bien y avoir quelques centaines d anciens exterminateurs bosniaques, logique donc l attitude. Plus Djokovic qui vient d une grosse famille de bidochon nationaliste. Plus les serbes meilleurs.

    Rien que de l attendu, tout le monde est dans son role.

    • Duong 16 décembre 2010 at 11:49

      ce que je ne comprends pas, c’est que moi, j’avais été scandalisé par les sifflets entre les services, et les Américains qui devaient s’y reprendre à 2 fois, pendant la finale de la coupe Davis 91.
      Ca a vraiment été pire cette fois-ci ? j’avais l’impression du contraire ?

    • Elmar 16 décembre 2010 at 12:22

      Ouais, sérieusement, c’était une rencontre de Coupe Davis, quoi! Une finale, en plus.

      Mais bon, y a pas de quoi fouetter un chat. Des rencontres comme ça, il y en a chaque année sans qu’on n’y trouve rien à redire.

    • MarieJo 16 décembre 2010 at 15:48

      le forget, heureusement qu’il est pas allé en argentine jouer les argentin, il en aurait eu bien plus avec des compliments sur sa mère, son père et tout le reste de sa famille… plus celles de ses mousquetaires… verdasco et lopez s’en étaient pris plein la poire en 2009 à mar del plate, lopez disait que ça l’avait encore plus motivé pour sortir delpo.

      sans compté l’épisode chili-argentine du temps de rios… où les chiliens avaient balancé chaises et tutti quanti à portée de main sur les supporters et officiels argentins, ils s’étaient pris une suspension de 2 ans à domicile !

      les serbes ont été corrects, bordeline mais sans êtres odieux et violents… se faire siffler forget a déjà connu quand même ?

  14. Antoine 16 décembre 2010 at 11:51

    Et sur un autre sujet, pour faire suite à un échange avec marie Jo d’il y a trois jours, je constate que trois joueurs du top 30 atteignent cette année leur meilleur classement en fin d’année alors qu’il sont âgés de 29 ou 30 ans: Melzer, Fish et Llodra..Comme quoi il n’y arien de nouveau sous le soleil et que les conditions de jeu actuelles n’ont rien changé au fait qu’il y a toujours des exceptions..

    • Duong 16 décembre 2010 at 11:56

      et Montanes.

      • Antoine 16 décembre 2010 at 14:39

        Très juste ! Cela fait donc 4 dans le top 30..Pas mal pour les vieux..

  15. Cochran 16 décembre 2010 at 11:56

    Merci à tous pour vos commentaires :)

    Dans le difficile exercice des tops, je savais que j’en oublierais et assume pleinement la subjectivité de mes choix. J’ai ainsi laissé de côté la WTA (qui est par contre présente dans le flop) où le parcours de Kim Clijsters pouvait y figurer et également gommé la Coupe Davis, compétition qui ne m’a jamais passionné et, n’étant ni français, ni serbe, m’a encore moins touché…

    Et il devrait y avoir plus d’images détournées pour les flops !

    • Jeanne 16 décembre 2010 at 11:58

      Tu es Suisse, avoue-le !

      • Cochran 16 décembre 2010 at 12:16

        Petit indice. J’étais dans la même école que Justine Henin et les frères Rochus, je suis très pote avec l’un des meilleurs amis de Steve Darcis, j’ai porté un tee-shirt à la gloire de Filip Dewulf et étais secrètement amoureux de Sabine Appelmans. Et jamais, jamais, on ne me fera croire que le meilleur chocolat vient d’un trou perdu au milieu des Alpes…

      • Jeanne 16 décembre 2010 at 12:20

        OK OK on dirait que je suis juste aussi bonne que Karim pour deviner ou pronostiquer. Tu n’as jamais pu concrétiser avec Sabine ?

      • Duong 16 décembre 2010 at 12:20

        j’avais bien deviné : on a donc au moins deux Belges avec
        John, qui est, lui, fan du grand Dick Norman ;)
        On a aussi plusieurs Suisses ?

      • Jeanne 16 décembre 2010 at 12:26

        Il y avait zic je crois qui vient de Federerland.

      • Colin 17 décembre 2010 at 11:22

        Et Benja qui vient de Rochusland

    • Robin 16 décembre 2010 at 12:05

      Cochran + Elmar, à 5000 visites chacun par jour, on a le compte :).

      • Jeanne 16 décembre 2010 at 12:12

        Ouf, ça me turlupinait depuis hier. Merci.

      • Duong 16 décembre 2010 at 12:18

        je ne suis pas sûr que cette stat soit très fiable,
        avec les réseaux modernes les connexions peuvent passer par tellement de circuits surprenants …

    • Duong 16 décembre 2010 at 12:14

      Cochran doit être belge, vu les remarques sur Rochus le Goat caché, et Malisse, le « meilleur Belge du monde ! » :lol:

    • Elmar 16 décembre 2010 at 12:27

      Cochran.
      Moi aussi j’était amoureux de Sabine Appelmans (bon, aussi de Sabatini et Graf). Ca, c’était pour faire ami-ami.
      Mais. MAIS. Le chocolat. LE CHOCOLAT, quoi! Le meilleur il est ici. Sans contestation. T’as vu les vaches paître dans les alpages suisses? Le meilleur lait du monde. Donc le meilleur chocolat.

      D’ailleurs, j’ai visité la fabrique de chocolat Cailler y a pas longtemps et j’ai eu droit à la dégustation. Y a pas photo, mec.

      Je te prends à la Bastille tout de suite.

      • Cochran 16 décembre 2010 at 14:14

        Pas de débat. Le côte d’Or est le meilleur. Et ce n’est parce que Nestlé a tout racheté que ça change quoique soit.
        J’ai dit.

    • Duong 16 décembre 2010 at 12:31

      je viens du nord de la France, donc je me sens proche des Belges, je veux dire la culture frites-mayonnaise-foires-bonne franquette-humilité-dérision-soir qui se couche tôt,
      et par contre je ne suis pas trop porté sur les Suisses (l’argent, la « neutralité-nous on est à part », le froid tout ça …),
      mais niveau chocolat, je dois dire que je suis à fond chocolat suisse par rapport au chocolat belge :lol:

      • Elmar 16 décembre 2010 at 12:33

        Bon, y a pas mal de clichés, mais tu te rattrapes bien. Je te pardonne.

        Presque.

      • Duong 16 décembre 2010 at 12:37

        je connais un peu les Belges (ou plutôt je sens ce qui en Belgique est proche de ce que j’ai vécu dans ma région), mais très mal les Suisses.
        Sauf que tout coûte cher chez vous et que j’étais fan de « Heidi » ;)

    • MarieJo 16 décembre 2010 at 15:55

      si on peut consulter nos stats par zone géographique… et je confirme on a pas mal de connexions en suisse ;)
      après on a des lecteurs exilés en argentine, canada, mexique thailande, et pas mal disséminés sur les USA, l’afrique, la russie… le gros du peloton vient de france et de l’europe de l’ouest :) logique mais j’avoue que les petits scores du bout du monde me font bcp plaisir… donc si qqu’un me lit depuis un endroit original, qu’il se fasse connaitre on l’inscrit illico !

  16. Duong 16 décembre 2010 at 12:03

    sur quoi se base Cochran (dont par ailleurs l’article est excellent, désolé de ne pas passer de temps en louanges en général)
    pour dire que le tennis en Asie est avant tout associé au « dieu suisse » ?
    Moi je n’en sais rien, je sais que ça a été la folie complète autour de Nadal à Bangkok, avec prince régnant à la clé …
    J’ai lu aussi que Djoko est populaire en Asie.
    Roddick en Chine aussi parce qu’il a donné de l’argent pour le tremblement de terre au Sichuan.
    En fait je ne sais pas bien dans l’ensemble.
    Ce que je peux dire c’est que dans les magasins Nike à Pékin en octobre 2009, il y avait autant de photos de Fed et Nadal, pareil.

    • Cochran 16 décembre 2010 at 12:12

      Il y a pas mal de facteurs qui poussent à penser que Federer est le plus populaire dans cette région du monde. Et depuis longtemps.
      Au Masters il y a deux ans, lorsque Federer ne jouait pas, le stade était souvent à moitié vide. Et cela arrive souvent lors d’autres tournois.
      Les grandes marques de luxes, très prisées (et copiées…) en Chine par exemple ont choisi Federer comme tête de gondole.
      Même si c’est anecdotique, ce dernier s’est mis au mandarin et a prononcé quelques mots après ses matchs. Clameur générale.
      Enfin, et d’une manière générale, Federer, par son multilinguisme et son sens de la communication demeure le préféré des organisateurs, qui le mettent toujours en avant. Je mets les burnes de Chewee à couper que les directeurs de tournoi préfèreraient, s’ils devaient choisir, prendre Federer plutôt que Nadal.

    • Duong 16 décembre 2010 at 12:15

      Ok, je ne sais pas, à Bangkok il y a peut-être un effet « prince » qui serait fan de Nadal, et vu l’importance de la famille royale dans ce pays …

    • MarieJo 16 décembre 2010 at 16:03

      je pense que c’était sans doute plus marqué pour fed entre 2005/08… où il faisait vraiment toute la tournée, il doit rester une archive de son blog pendant tokyo en 2006 sur le site atp…

      et il faut reconnaitre une chose c’est que l’effet de masse et fan est bcp plus marqué en asie que par chez nous… nous on va voir un tournoi pour le tennis et la qualité des joueurs plus que pour le côté super star qui est vendu en asie… on ne fait pas le même genre de marketing.

      d’ailleurs, pour avoir été sondée récemment pour la FFT sur la campagne de pub de bercy, la tendance arrive ici ;)

  17. Jeanne 16 décembre 2010 at 12:22

    Et dans les pays arabes ? J’ai l’impression que c’est là que Federer compte le plus de FFF / m² (cf les commentaires délirants des Forget locaux)
    Si quelqu’un pouvait faire une cartographie dynamique de la pandémie FFF, ça serait un super outil pour la Guérilla (qui persiste et signera quand de droit ; je peux vous l’assurer)

    • Duong 16 décembre 2010 at 12:27

      Pour ce qui concerne le Maghreb, je me souviens d’un Marocain avec qui j’étais en contact qui, lui, était un grand fan de Federer, mais qui me disait que c’était parfois dur à vivre car autour de lui, il n’y en avait que pour Nadal, car les gens regardaient beaucoup Roland-Garros.
      La France a une réputation d’être très pro-Federer de par les réactions du public à Roland-Garros et aussi de par les louanges des joueurs français à propos de Federer.

    • Elmar 16 décembre 2010 at 12:30

      Duong doit avoir ça dans ses fichiers.

      Il peut même nous dire où se niche, dans le monde, la plus forte concentration de fans au mètre carré de Jean-René Lisnard ou de Nguyên Hoang Thiên.

      • Duong 16 décembre 2010 at 12:34

        sur menstennisforums il y avait un fan absolu de Jean-René Lisnard, le « meilleur, fabuleux … », qui s’appelait Renaud et dont la signature était « je collectionne les canards vivants », un type très sympa, marrant et qui suivait vraiment bien le tennis.
        Sur le même site, j’avais aussi rencontré un Viêtnamien qui suivait ce jeune émergent qu’était Nguyên Hoang Thiên.
        C’est vraiment le côté plaisant de ce forum, quand on s’éloigne de la rubrique « General Messages » où c’est la guéguerre Nadal-Federer permanente :lol:

      • Jeanne 16 décembre 2010 at 12:39

        Merci Elmar, je dois donc mettre la main sur ces fichiers…

      • Elmar 16 décembre 2010 at 12:44

        Moi aussi je suis un grand fan de Lisnard. J’en parle souvent depuis qu’il a sorti après une défaite contre Federer (pas encore n°1 mondial!) à l’US Open 2003 une phrase qui devrait lui permettre d’obtenir un 15Love Award rétro-actif : « Je suis dégoûté. Je suis dans la forme de ma vie, je m’entraîne comme un fou et je ne marque que 3 jeux contre un type qui arrive en bermuda et en sifflotant sur le terrain. »

        Je cite de mémoire, mais c’était très près de ça.

  18. Duong 16 décembre 2010 at 12:42

    Bon, j’ai assez embêté tout le monde avec mon blabla aujourd’hui,
    mais je voulais m’offusquer de l’injustice qui a été faite à Mikhail Kukushkin de dire que « Golubev a qualifié le Kazakhstan pour le groupe mondial quasiment à lui tout seul » :
    c’est bien le grand Kuku, par ailleurs génial vainqueur à Saint-Petersbourg en battant Youzhny et Tipsarevic, qui a battu Wawrinka en 5 sets et quasiment offert la victoire au Kazakhstan !
    Le prometteur Evgeny Korolev a aussi pris sa part dans le double.
    Tous ces joueurs étant russes de naissance et d’enfance évidemment.

    • Jeanne 16 décembre 2010 at 12:53

      « Bon, j’ai assez embêté tout le monde avec mon blabla aujourd’hui » –> tes messages sont toujours très intéressants !

      • Elmar 16 décembre 2010 at 13:00

        Sauf ceux qui disent: « Bon, j’ai assez embêté tout le monde avec mon blabla aujourd’hui » ;)

        Autre chose: Duong, si jamais t’as peur de te faire descendre par la CIA parce que tu es le seul détenteur de ton fichier excel, je veux bien prendre le risque que tu me le transmettes. On pourrait même prévoir, pour assurer ta protection, de révéler aux médias les secrets contenus dans ce fameux fichier; je connais un site Internet qui serait prêt à publier sans tarder certaines informations. Y a des têtes qui vont tomber.

      • Duong 16 décembre 2010 at 13:10

        il n’y a rien de secret : tout ou presque est sur le site de l’ATP :lol: l’intérêt est surtout de le composer à ma manière, ce qui fait que ça serait dur (et surtout gonflant :lol: ) pour quelqu’un d’autre de rentrer dedans.
        Sinon, pour le blabla, c’est comme tout : ça intéresse plus certaines personnes, et moins d’autres, et il vaut mieux de toute façon se limiter pour ne pas monopoliser l’espace ;)

    • Diana 16 décembre 2010 at 13:09

      Tu sais avec quoi tu m’embêtes ? à passer ton temps à t’excuser de nous transmettre des infos précieuses.

    • Cochran 16 décembre 2010 at 14:17

      mea culpa, j’ai oublié kuku.

    • Antoine 16 décembre 2010 at 14:46

      Ce ne sont pas des kazakhs, Duong; ce sont des mercenaires apatrides qui n’ont pas hésité à vendre leur passeport russe contre un gros paquet de fric. Ce ne sont donc que des rien du tout…

      Une proposition similaire avait été faite par les Brits à Djoko il y a un an: abandonnes ton passeport et joue pour la GB avec le traître écossais la Murène moyennant un très gros paquet de fric. Djoko a refusé. Tout à son honneur je trouve…

    • Elmar 16 décembre 2010 at 14:52

      Un Serbe n’aurait JAMAIS fait ça. Impensable.

    • MarieJo 16 décembre 2010 at 16:06

      salut duong trop de blabla ? moi je pourrais te lire pendant des heures !!!

      non, sans dec, envoie ton fichier sur mon wikileak de mail, je te le garde au chaud en cas d’attaque !

      • Duong 16 décembre 2010 at 16:15

        je le mets à jour en permanence sur au moins 2 ordinateurs + une clé USB ;) , et en plus j’en ai d’anciennes versions que je garde avec les résultats des années précédentes :lol:
        Mais je ne pense pas que la CIA soit intéressée ni la DCRI :lol:

  19. Sam 16 décembre 2010 at 13:06

    Oùla, ça tourne vinaigre à Abidjan. Il pousse un peu quand même, karim, avec sa guérilla.

    Karim, à vous, les studios.

  20. Diana 16 décembre 2010 at 13:08

    Une grande pensée pour Karim, je viens d’entendre les infos. Reste planqué Karim, un chef de guérilla n’est pas sur le terrain, il prépare sa stratégie au fond de son bunker.

  21. Diana 16 décembre 2010 at 13:16

    Et bravo bien sûr à Cochran pour cette analyse fort juste, ou du moins, à laquelle je souscris globalement :)

  22. hamtaro 16 décembre 2010 at 15:00

    superbe top j’adore les images!!!

  23. hamtaro 16 décembre 2010 at 15:01

    sinon Karim reste bien au chaud!!!
    déjà qu’il n’y avait pas beaucoup de pays stables en Afrique
    c’est à désespérer!!! :evil:

  24. Arno 16 décembre 2010 at 16:09

    « Qu’est-ce qu’il envoie comme aggloméré parallélépipédique aujourd’hui Robin !»
    Là, j’ai juste explosé de rire, elle est merveilleuse. Sinon, c’est bien écrit, fort bien résumé, et méga drôle. Bref, du très bon boulot, mon cher Cochran…

    Je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette année tennistique, mais elle restera la première que j’ai passée entière en votre compagnie, et ça lui donne une valeur particulière, croyez-le bien.

    Je m’associe pour finir au comité de soutien du Yo’. Fais gaffe à toi, little green man.

  25. Duong 16 décembre 2010 at 16:20

    il est bien français, hein, Karim ?
    Juppé a dit que les 1000 militaires français présents sur place se sentaient capables d’évacuer les quelques 10.000 Français du pays en cas de besoin.
    Je suis les nouvelles ici :
    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20101216.OBS4817/heure-par-heure-la-marche-des-pro-ouattara-sur-la-rti-a-abidjan.html
    J’ai pas l’impression que ça va dégénérer dans l’imémdiat, car les forces de Ouattara ne semblent pas pouvoir submerger l’armée qui reste avec Gbagbo, et les forces de l’ONU autour de l’hôtel de Ouattara empêcheront sûrement l’armée d’y donner l’assaut.
    Pour l’instant ça semble bloqué.

    • Clemency 16 décembre 2010 at 16:45

      Cher Duong, si je ne m’abuse Karim est Ivoirien. J’en profite pour lui passer le bonjour, j’espère qu’il se regarde tranquillement des utube de Sampras en se préparant de bons cocktails, en attendant une issue qu’on espère la meilleure possible à la situation ivoirienne.

    • Duong 16 décembre 2010 at 16:49

      Ah merci désolé, j’espère qu’il est dans un quartier relativement à l’abri.

    • MarieJo 16 décembre 2010 at 16:50

      merci pour le lien, mais pour karim je pense qu’il est ivoirien.
      depuis le début, on se doutait que l’affrontement serai inévitable…
      là j’espère qu’il est bien planqué.

      karim on pense bcp à toi si tu nous lis. on met sur pied un comité de soutien en moins de 2 s’il le faut :)

  26. MarieJo 16 décembre 2010 at 17:02
  27. Ulysse 16 décembre 2010 at 17:11

    Je passe en éclair. Glop-Glop les tops.

    Pas Glop la température qui monte à Abidjan tout inévitable et prévisible que ce soit. Karim prend soin de toi et de tes proches.

  28. Quentin 16 décembre 2010 at 17:14

    Très bon article Cochran, félicitations.
    Si je devais faire une remarque ce serait celle là:

    « Roger n’a en effet jamais perdu le deuxième match lors des rounds robin et surtout, il est dit qu’Andy ne le battra jamais dans les matchs importants. »

    Si on parlait d’une finale de grand chelem, je comprendrais, mais là il faudra m’expliquer pourquoi ce match de poules des Masters était plus important que les finales de masters 1000 de Toronto et Shanghai.

  29. Djita 16 décembre 2010 at 18:02

    Mention très bien à la photo. Rafa est trop mignon.

  30. Jeanne 16 décembre 2010 at 19:49

    Karim, je compte sur toi pour être prudent, sinon tu auras affaire à moi. Courage !

    • Djita 16 décembre 2010 at 19:56

      Oui tiens-toi bien. Jeanne ne peut pas tenir la boutique toute seule.Fais attention, mais je te fais confiance.

  31. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 16 décembre 2010 at 19:50

    Thanks à la plus belle moustache de 15love pour cette production qui m’a beaucoup fait rire!

    @ Karim : on pense tous à toi, take care my friend.

  32. Sylvie 16 décembre 2010 at 20:12

    Karim, j’espère que tu vas bien. Donne nous vite de tes nouvelles.

  33. MarieJo 16 décembre 2010 at 20:45

    http://www.youtube.com/watch?v=9nTsaoYGlqY
    je résiste pas à reposter cette vidéo du FFF chez aljazeera… je ne sais pas si la traduction est fidèle mais chuis ptr à chaque fois :)

    • Sylvie 16 décembre 2010 at 21:40

      D’après les commentaires des arabophones, la traduction est bidon. C’est pour le fun.

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