Durant une période, j’eus l’idée d’utiliser ma somme intellectuelle et financière pour m’enrichir. Je cédai à l’attraction des paris sportifs via internet, persuadé que mes connaissances tennistiques assureraient mon succès dans cette profession. Je voyais surtout une double issue face à ma paupérisation et mon ennui, deux maux très communs dans la capitale. Je débutai les paris à Paris.
Que fait un futur parieur ?
Il regarde les sites de pari d’un œil distrait, puis curieux, enfin agité quand, persuadé qu’il aurait joué ça et ça et ça, qu’en trois heures de temps, ses 200 euros restant pour terminer le mois, se seraient transformés en 1800. Notable différence existentielle. Il est tombé dans le piège, un peu plus subtil que le bonneteau mais point trop, et beaucoup moins drôle.
Ensuite, il élabore une tactique seul dans son coin, une martingale infaillible qu’il teste par des parties à blanc, du virtuel dans du virtuel, ce qui devient assez abstrait. La tension monte. Son rapport au monde baisse.
Enfin, roulement de tambour et palpitations cardiaques : il s’inscrit. Moment décisif de l’expérience : il s’est engagé. Le peu d’argent dont il dispose se volatilise dans une hypothétique spéculation. La tension est à son comble. Il entre dans le vif du sujet. Comme un joueur de tennis après s’être bien entraîné joue le tournoi ? Non non, ça n’a rien à voir.
Ayant étudié la meilleure tactique, je m’inscrivis sur trois sites pour maximiser mes chances, jouer les meilleurs cotes suivant le site, suivant les conseils d’un spécialiste. Le premier jour, je doublai ma mise, le second, je la triplai sans avoir trop de tactique, avec de bonnes intuitions et une dose de réussite. Les petits gains initiaux me firent croire en de lendemains chantant et continuer l’expérience. Comme si boursicoter tel un petit banquier des paris tennis sur internet était un vrai métier, noble, comparable à boulanger, pécheur ou routier.
J’étais devenu joueur rapidement : malade, accroc souffrant de la pathologie du jeu que je ne connaissais que par Zweig (Vingt-quatre heures de la vie d’une femme), et Dostoïevski (Le Joueur). Au XXIe siècle, l’isolement dû au média internet rend le phénomène plus grave et à terme le rapport avec ses proches compliqué ou inexistant.
Mon temps de cerveau disponible et le reste dédiés à cette activité, j’en tirais quelques lois naturelles. Seul le site Betfair – littéralement parier avec savoir-vivre, civilité, courtoisie (quitte à se foutre du client autant bien le faire) – pouvait être lucratif. On ne joue pas contre un bookmaker professionnel qui en sait toujours plus, et qui propose des cotes moyennes; on mise uniquement contre d’autres joueurs. Le principe est plus simple, attrayant, moins attrape-couillon. Tous les gains sont redistribués. Comme au poker. Certaines subtilités du jeu restent hermétiques les premiers temps. Ainsi le seul vrai gagnant est le créateur du jeu, qui passe lui peu de temps devant ou derrière son ordinateur, mais, empoche 4 % de chaque pari gagnant plus un peu sur les transferts de liquidité. Moins connu mais sûrement plus riche que Zuckerberg et Gasquet réunis.
Un sacré gros paquet de pognon !
Mais le principe de Betfair reste sacrément excitant. Il s’agit d’être plus rationnel et patient que l’autre virtuel pour gagner. Plus la fameuse marge de 4 %. Surtout, ce site permet de faire des paris en direct – live bet. Le tennis fait parti des bons investissements car les cotes varient rapidement de façons gigantesques en quelques points, en faveur de l’un ou l’autre.
Rien ne vaut la pratique. Imaginons que Nadal mène 1 set à 0 contre Federer. Jeu décisif, 4 à 3 pour le résident majorquin, à 3 points du match. Vous pariez 30 euros sur le Suisse à 3 contre 1, c’est à dire 90 euros de gains et 60 euros de bénéfice en cas de victoire. Roger décide de jouer dignement et mène 6 points à 4, trois balles de un set partout pour l’homme d’Oberwill. Les cotes s’inversent à presque 50-50, même 2.1 pour Nadal. Vous pariez 30 euros sur le phénomène ibérique. Vous gagnez 32 euros. Bénéfice 2 euros, moins 4% pour Betfair. En 3 minutes et 2 paris, vous êtes sûr d’être gagnant quel que soit le vainqueur.
Pour 60 euros de mise, vous empocherez 2 euros si Nadal l’emporte, 30 si c’est l’helvète.
Voilà le principe général exposé par un exemple peu pertinent. Ces inversions de cotes sont fréquentes dans des proportions parfois étonnantes. C’est sur cet étonnement que peut se faire le gain. Comme à la Bourse, à moins d’être un proche de Davydenko, cela ne sera rentable que sur des centaines de paris, sur le long terme. Il faut accepter de perdre fréquemment. Patience et longueur de temps font mieux que force et courage.
J’ai dégagé quelques tendances – notez, futurs parieurs - : ma tactique était de jouer un Top 10 contre un joueur au-delà de la vingtième place. La cote du mal classé est souvent dérisoire au regard des résultats et de ses possibilités réelles, parfois jusqu’à 1 contre 8, le Top 10 gagne le plus souvent oui, mais le match est en général accroché, ce qui permet de substantifiques gains. Les demi-finales de Bercy furent exemplaires, uniques même de renversements en veux-tu en -voilà. Deux matchs, 5 fois 7/6, 1 fois 7/5, les vainqueurs sauvant 4 et 3 balles de match. Numéro 2 contre 14, et 5 contre 32 mais en pleine bourre. Le paradis du parieur. De quoi jouer sur les variations à l’infini en presque 6 heures, et s’enrichir.
Quatre écueils : éviter les farfelus Safin, Gulbis ou Gasquet capables de tout et surtout de n’importe quoi, ou le circuit des vieux. Le résultat de McEnroe – Cash en 2010 dépend grandement de variables inconnues pour le parieur : le taux d’alcoolémie en début de partie, et l’entraînement postérieur ou non à deux mois. Jouer les valeurs sûres. Limeurs et poètes espagnols recommandés : Ferrer, Verdasco ou Montanes ; chiants, coriaces, durs au mal et aux paris, c’est le prix à payer pour gagner de l’argent. Oublier les matchs trop inégaux, Rafael – Richard à Roland, Roger – Roger-Vasselin à Wimbledon ou ailleurs, pas rentable et risqué. David vainc rarement Goliath dans la réalité. Ne pas jouer au-dessus du Top 100, généralement vous ne connaissez rien aux joueurs, les résultats sont incertains et le risque de fraude existe par opposition aux Top 100 qui, gagnant très bien leur vie, n’ont aucun intérêt à prendre des risques pour des clopinettes.
Il faut avoir conscience que le site de pari a souvent un temps d’avance sur vous. Aussi, il faut essayer de se brancher en même temps sur le site de l’ ATP pour le score et sur un lien vidéo pour l’image pour suivre la partie avec un décalage minime. A moins d’être dans les tribunes vous aurez toujours un temps de retard. A noter qu’il n’est pas nécessaire d’avoir l’image ou le score point par point pour faire de bons paris. Il n’est même pas nécessaire de connaître le tennis. L’essentiel est de garder la tête froide, de maîtriser les variations de cotes en fonction du score et des joueurs en course. Faire des paris plus qu’occasionnellement n’a rien d’amusant ou poétique, c’est mathématique. Il faut suivre une tactique raisonnable et s’y tenir.
Heureux au jeu, malheureux en amour. Et vice-versa. Le vainqueur éludera la Passion de Federer pour la Raison de Rafael. Tel un dimanche de juin 2008 où Betfair proposait Federer le matin de la finale parisienne à 2,36 contre 1,64 pour Nadal ; différence assez minime. Pourtant, le minimum de lucidité interdisait au parieur de penser un quelconque espoir pour l’ex-futur peut-être futur-ex numéro 2 qui sait dans quelques mois, numéro 1. Parier Nadal à 1,64, donc 640 euros de bénéfice pour 1000 euros de mise initiale était courir un risque certes, mais très minime ! De là à ce que l’autre gros nez de patate prenne 6/1 6/3 6/0 évidemment… Mais c’est un autre sujet.
Toute peine mérite salaire. Le joueur n’évalue pas a priori le temps colossal et l’auto-discipline inhérente, nécessaire à la réussite de l’entreprise : ne pas rester plus de tant d’heures devant l’écran, arrêter après telle partie, etc. Passer plusieurs heures par jour devant un écran en attendant l’évolution de chiffres rend fou, car seul le joueur n’a plus de garde-fou. De fait, la tactique initiale est difficilement tenable sur la longueur. Un coup de clic jamais ne doit être donné au hasard. Les concepteurs du jeu ont tout prévu pour rendre le joueur accro, le pousser à la faute et lui faire cracher la maille. Le jeu est infini, ne s’arrête jamais, il y a toujours une autre partie en jeu. La tentation est permanente, quand la concentration de l’individu est limitée temporellement par le repos ou l’alimentation. Le but du site de pari est de faire perdre doucement l’équilibre à l’individu et l’entraîner à des écarts qu’il n’aurait jamais supposés dans son état normal. Le pari étant une drogue comme une autre, elle apporte son lot de plaisir que l’on désire réitérer, celui de la jouissance du gain et de la peur de perdre, celui de s’évader de la réalité, d’être dans du virtuel, tout le danger des drogues étant de ne pas perdre le contrôle des opérations, que la rencontre du plaisir rétrécissent comme peau de chagrin, et ne se transforme en asservissement.
Dernier conseil, le plus important : si vous le pouvez, faites n’importe quoi d’autre de votre vie que cette activité de déprimé désargenté. En bon ou mauvais moraliste je généralise mon cas à l’universel ; la vie n’est après tout qu’une suite d’expériences à vivre, allez-y finalement. En sachant que : ce type d’addiction développe toute une série de vices, aucune vertu, fait ressortir la part obscure de l’être humain. On a jamais entendu dire que passer sa vie devant un écran épanouit l’homme. De plus l’argent allant à l’argent là comme ailleurs, il est vivement conseillé de disposer d’une somme respectable de départ pour espérer la bonifier. Betfair est simplement une banque. Elle vit grassement de ses milliers de petits épargnants, ne peut être rentable que pour ses gros porteurs.
On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. L’appât du gain est stimulé par le fait que le joueur voit qu’il peut gagner mais lentement. Trop lentement. La tentation de faire un coup est toujours présente. D’autant plus que le pari se trouve souvent refusé dans des passages favorables aux parieurs, ce qui rend le stress insupportable, car la vie du parieur de tennis pour l’essentiel est d’attendre et d’attendre, fébrilement, le bon moment, pour miser, seul comme un con devant son écran. Cela devient sa raison d’être. Il ne se rend plus compte du temps qui passe, des gens qui l’entourent, ne sait se limiter dans le temps, ou à un match, repoussant toujours la fin à une prochaine partie pour se refaire ou accentuer ses gains. Il perd sa lucidité, son esprit totalement absorbé par le jeu, qu’il vient de perdre ou de gagner, qui se joue en même temps qu’il mange, ou qu’il fera le lendemain.
Il ne joue plus, le jeu joue avec lui.
Je ne regrette nullement l’expérience commune et singulière « Cette leçon vaut bien un fromage, ou 300 euros » dirait Jean, je retiens qu’il est impossible ou presque de gagner seul contre la machine, mais une association à deux ou trois où l’autre est là pour modérer les ardeurs peut porter ses fruits. Dans ce cas, celui de gains répétés et importants j’ai aussi entendu dire que le site interdisait l’accès au parieur, ce qui d’un coup n’est plus très fair.
En théorie, voilà un merveilleux moyen de gagner sa vie. Suivre les matchs de Richard, Roger et les autres tout en gagnant de l’argent. En pratique cela n’est pas si simple. Cette activité vire vite à la monomanie, le joueur se coupant du monde, l’esprit occupé par ses mises et son argent en jeu, il est devenu autiste. Il a une vie aussi passionnante que le joueur de poker vu à la télévision jouant ses meilleurs mains, portant lunettes fluorescentes ou chapeau de cow-boy, omettant l’essentiel de leur vie : les dizaines d’heures à attendre, la bonne main. C’est pareil pour le parieur derrière son écran. J’ai cessé car j’étais possédé, et que ma vie ressemblait au néant. Le suicide, du moins social, n’était plus très loin. A noter à ce propos que certains se découvrent ainsi des talents cachés qui faisaient partout ailleurs office de faiblesse, le bon joueur dispose d’une qualité rare : avoir la capacité d’attendre presque indéfiniment.
Les meilleurs choses ont une fin. Si mon malheur vint de gains initiaux, mon salut arriva d’une bourde. Le site de L’Équipe affichait une victoire de Rezaï contre je ne sais qui. Match proposé à trois contre un sur un autre site au même moment. Je parie sans hésiter 100 euros sur la Perse à 3.5. Gains sûrs de 350 euros, bénéfice 250 euros, rejouant en quelques minutes L’Arnaque, version AB Production. L’idée que l’erreur venait du site sportif et non du site de pari n’effleura pas ce qui me sert d’esprit. Pensez-donc ! Le match n’avait pas eu lieu évidemment ! Aravane joua, perdit, mit fin à mes chimères, comme l’orientale déjà Sylvie de Gérard de, je n’allais pas moi jusqu’au suicide. Je remercie éternellement Aravane de m’avoir réveillé – 100 euros c’est beaucoup ! Et peu pour sortir d’une connerie pareille ! – , et la supporte depuis lors avec davantage de sincère enthousiasme. Car si elle avait gagné, moi aussi ! De quoi aurais-je encore été capable avec 400 euros sur mon compte ? En route vers la frontière symbolique et importante des 1000 euros… 6500 francs, un petit SMIC en quelques clics, de quoi se donner des idées de grandeur. Ce petit incident sonna le glas d’une grande carrière qui s’annonçait de manière certaine pleine d’hystéries, d’enfermement, de solitude sentimentalo-sexuelle et de dépressions. Au minimum. Ne pouvant plus relancer j’arrêtai les frais. Je ne pouvais pas suivre de toutes façons sans me mettre dans un début d’embarras. Je ne gardai finalement que le Mercurey, le Saumur-Champigny et le Chinon vendange tardive comme drogue en bonne quantité quotidienne et abandonnai le tennis, sur internet. Je cessai les paris heureux de laisser cette drogue n’apportant qu’asservissement, décrépitude physique et morale, sans plaisir en retour.
Bilan des paris : 280 euros de perdu, les mêmes problèmes d’argent et d’ennui, et l’article que vous lisez quelques années après.
J’envisage de façon très incertaine de reprendre cette activité mais d’une autre manière. Placer 200 ou 300 euros sans pression, pas comme un gagne-pain, Pour le plaisir d’Herbert Léonard, comme je goûte quelques bons cigares chaque année. Sans enjeux.
Pour élargir ce qui pourrait être un débat au-delà de ma passionnante et glorieuse histoire, il s’agit là d’un sujet dont on parle peu au regard de son importance réelle dans le tennis aujourd’hui. Ne pouvant percevoir d’impôt sur ces jeux la plupart des pays, États-Unis, Turquie ou la France depuis juin, ont interdit l’accès à ces sites, il faut donc ruser pour entrer, par la fenêtre. Le succès du tennis vient pour partie des sommes colossales générées par ces paris. Les mesurages de quéquettes auxquels se livrent les fans des uns et des autres est sans doute symptomatique d’une époque où l’individu se mesure presque uniquement à son compte en banque. Je me suis demandé et me demande toujours comment un Richard Gasquet ou un Rafael Nadal engagent tant de passions. Chaque époque est la pire qui soit, dirait l’autre. Voilà deux individus qui n’ont pourtant rien d’excitant, probablement moins que les gens que vous croisez tous les jours, beaucoup moins que mon voisin du dessous pour sûr ; à part que l’un a bien fréquenté Tatiana, l’autre Shakira. Il est fort probable que trente ans avant ils n’aient provoqué aucun commentaire. Qui a glosé sur Pierre Barthes http://www.youtube.com/watch?v=8LcGAnYnXU8 (à partir de 2’18 mais l’ensemble de la vidéo vaut le coup d’œil), Jan Kodes ou Corrado Barazutti ? Des milliers de choses ont été écrites sur Richard et Rafael alors qu’il n’y a pas plus à dire. Pourquoi ? L’argent, c’est à dire la conjugaison d’une médiatisation télévisuelle et des millions d’euros engagés à chacune de leur partie, où des milliers d’abrutis investissent leur salaire, euros, rials ou roubles sur deux autres abrutis n’ayant aucun intérêt, quand François et Corrado recevaient à peine un entrefilet dans le journal du sport. Betfair eut l’idée de montrer l’accroissement des sommes engagées au cours de la partie. Souvent supérieure au million d’euros ! De quoi faire saliver le chaland.
Ayant connu cette folie quelques semaines, sans aller jusqu’à mettre la clé de la maison sur le tapis, les bijoux de famille au clou ou pointé à l’association d’entraide aux Joueurs anonymes, j’ai participé à cet engouement et serais curieux d’avoir les témoignages d’autres expériences, nombreuses, honteuses ou glorieuses, pour avoir d’autres éclairages et j’espère rire.
Tags: Paris
Sujet original et excellemment traité. Ça se lit comme un roman, ça passe du réalisme au guide technique puis à l’auto-dérision. Ça ouvre sur une perspective poético-philosophique autour des liens tennis – pognon, indispensable pour comprendre l’évolution actuelle. En plus on apprend des trucs. Du très, très bon Lionel.
Le seul défaut c’est que ça ne parle pas de McEnroe.
Faux : « Le résultat de McEnroe – Cash en 2010 dépend grandement de variables inconnues pour le parieur : le taux d’alcoolémie en début de partie, et l’entraînement postérieur ou non à deux mois »
Sinon, excellent article que que lirais plus attentivement ce soir pour le commenter.
Ah noooon, mais je parle du vrai McEnroe dans une vraie situation de tennis.
Intéressant tout ça. Bien que deux amis m’aient envoyé des invit’ pour me parrainer sur betclic, je n’ai jamais cédé à la tentation. Parce que je me connais trop bien: je suis joueur et je sais très bien que j’y perdrais gros.
Est-il avéré qu’on empêche l’accès aux joueurs qui gagnent trop souvent et trop? Ca se fait dans les casinos donc cela n’aurait rien de surprenant. Mais si cela est avéré, je pense que ça retiendrait pas mal de monde de tenter le diable, puisqu’au final, quand tu gagnes, tu ne peux plus jouer…
Je crois qu’une bonne partie de ces sites, au lieu d’interdire tout simplement l’accès de leurs sites aux meilleurs parieurs, limitent leurs mises ou leurs gains potentiels à des sommes dérisoires. Ce qui peut avoir comme conséquence que le parieur soit tenté de parier sur plus d’événements, donc devient moins sélectif dans ses choix de paris et s’écarte de sa stratégie de départ qui aura donc suffisamment bien fonctionné pour que le book prenne des mesures. Conséquence possible : il perd plus souvent (ou gagne moins, en pourcentage je veux dire).
Merci Lionel pour cet article, qui me convainc une fois de plus de ne surtout pas me prendre au jeu. En cette matière plus qu’en aucune autre, je me suis toujours dit « c’est le premier pas qui coûte », ou le premier pari plutôt. Parce qu’il ouvre la porte. Je me suis donc toujours interdit tout essai, toute tentative, même pour rigoler. Cet article sera un argument de plus pour lutter contre mes pulsions.
Excellente production, qui me fait le plus grand bien après le café au boulot.
Pour le retour d’expérience, j’avais fait moi aussi l’expérience du pari en ligne…betandclic étant alors le seul site vraiment connu de cette lointaine époque, je m’inscrivais donc avec 30 euros. Etudiant à l’époque, je ne pouvais guère mettre plus, et , bien mis en garde par papa et Maman des vices du jeu depuis ma plus tendre enfance, je jurai « que je ne recréditerai jamais mon compte ». On verra combien de temps je tiens avec 30 euros, un peu comme au casino.
J’ai tenu 6 mois.
Mais là où je veux en venir, et où je te rejoins, quels que soient les moyens dont on dispose, c’est que la meilleure arme de ces bankers c’est l’impatience des hommes…
Je ne faisais que des paris à 1 euro au début, prudent, puis comme ça n’allait pas assez vite, 2 euros, puis comme tu as perdu tes deux euros sur un pari, ça ne va pas assez vite avec des cotes de tennis (2/3 contre un max) pour gagner deux euros perdus avec des paris qui rapportent 50 cents, et ben tu ne fais plus que des paris à deux euros.
Puis 5. Alors à 5 euros le pari, quand t’es parti avec 30, crois-moi t’en fais pas beaucoup.
Là où j’ai tenu, c’est que je n’ai jamais remis d’argent sur le compte.
Mais comme toi, maintenant que je gagne ma vie, je me dis que je retenterai bien le coup, « pour le plaisr »…vraiment?…démon du jeu
Excellent ce morceau de vie et d’auto-contrition (c’est quoi la prochaine étape? un tour de France en camping-car pour sensibiliser les jeunes aux méfaits des paris, façon JLD?)
Je ne crois pas du tout aux vertus du « faites ce que je dis, pas ce que j’ai fait ». D’ailleurs Lolo lui-même avait lu Zweig et Dostoïevski et ça ne l’a pas empêché de tomber dans le piège. Rien ne vaut l’expérience vécue.
Personnellement, pas d’expérience à raconter, je n’y ai jamais goûté, pour des raisons éthiques (hé oui je sors les grands mots): même si ça a un côté excitant, ça reste, basiquement, de l’arnaque, de l’escroquerie. D’ailleurs il suffit de voir qu’en France l’un des pionniers du jeu en ligne était le fils Tapie pour se faire une idée.
Bravo Lionel, et merci pour cet article. C’est fin, drôle et bien écrit, mon café est maintenant froid : je ne te remercie pas pour ça !
Je ne suis moi-même pas très friand des jeux d’argent, ayant perdu plus de fois qu’à mon tour au casino. C’est bête à dire, mais penser que je finirai par me faire avoir en perdant patience ne me pousse pas à jouer. Etant étudiant, voilà une raison de plus pour ne pas jouer.
J’ai des amis qui parient sur le tennis, me proposent de le faire, mais pour l’instant je tiens. Tout juste ais-je tenté ce que tu décris en début d’article : les paris avec de l’argent virtuel… Du coup pas de suspense, pas de gains, pas de pertes non plus… Le seul intéret est de comprendre qu’il faut effectivement miser beaucoup car les cotes ne sont jamais très affriolantes ! Et comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas du genre à miser 1 euro à la fois, je perds malheureusement patience…
Encore une fois, merci pour l’article et l’expérience ! (Désolé pour les fautes, sur mon portable c’est écrit tout petit)
Superbe article. Je n’ai jamais parié et n’en ais jamais eu l’envie. Mais si un jour l’envie se manifestait je relirais à nouveau cet article génial.
Je crois qu’on devrait le faire lire à tous les parieurs.
Salut Lionel,
Ton article est énorme. Je ne sais pas si il t’arrives de publier. Ca c’est un texte vraiment abouti, ça se lit comme de la bonne bière, c’est à la fois frais et solidement charpenté.
L’addiction au jeu est à peu près la seule que je n’ai pas, pourvu que ça dure. C’est vrai que la lecture du « joueur » est plus efficace que les messages gouvernementaux.
Au fait, Lionel, tu vivais pas avec Shakira avant?
Ca te fous pas trop les boules qu’elle soit partie wakawaker avec Nadal?
Sinon pour l’article, j’ai vu qu’il y avait beaucoup de lettres, dont pas mal de consonnes, alors je reviendrai le lire plus tard
Bonjour tout le monde !
C’est exactement pour ce genre d’article que je viens régulièrement sur ce site. Des angles d’approches et des thèmes plus originaux et surprenants les uns que les autres !
Merci beaucoup à Lionel et merci beaucoup à tous les auteurs en général.
Lionnel, au fait, pour ton exemple, je ne comprends pas trop comment tu es toujours gagnant en pariant d’abord sur Fed puis après sur Nadal ? Il faudrait que les côtes basculent beaucoup plus que ça non ? là, si Nadal gagne, tu gagnes 32 euros mais tu as misé en tout 60…. Est-ce que c’est possible que des cotes varient autant en cours d’un match ?
Lionel évoque Betfair (non agréé en France depuis la loi ARJEL) où l’on peut être tour à tour bookmaker et parieur. Au fil des bouleversements d’un match il arrive que des Betfairers acharnés prennent et proposent de nombreux paris dans les deux sens à partir du moment où ils ne peuvent pas perdre (surebet, encore plus difficile à calculer et à comprendre au départ avec le système lay-back).
Les cotes peuvent bouger très vite, en particulier dans les matchs en trois sets. J’ai déjà vu sur un site une joueuse favorite au départ (cote 1.3) se faire balader au premier set puis au début du second (la cote passait au delà de 6). Elle est revenue dans le second (la cote baissa jusqu’à 2). Ensuite plusieurs mauvais coup et balles de match contre elle (cote à 14). Finalement elle sauva les balles de match et finit par gagner. Bien entendue la cote de son adversaire a fluctué aussi pendant tout le match. Un parieur qui arrive à parier la même somme sur l’une et l’autre des joueuses à des cotes supérieures à 2 est certain de gagner de l’argent. Le tout est d’y parvenir !
Admettons qu’avant le match tu aies parié sur l’outsider qui était à 2.5 contre 1 et que durant le match tu arrives à parier sur la favorite (au départ) dont la cote est désormais à 14. Tu es certain de gagner.
J’ai pas tout compris de la démonstration de Capri, mais ce que j’en retiens c’est que pour truquer des matches, même plus besoin de perdre (si on est favori au départ): il suffit de jouer n’importe comment le temps de perdre 1 set et d’avoir un break de retard (et de voir la cote de son adversaire s’envoler), puis de reprendre la main.
Bien sûr, c’est beaucoup mieux parce que dans ce cas-là, le tournoi n’est pas fini pour le joueur…
« il suffit de jouer n’importe comment le temps de perdre 1 set et d’avoir un break de retard (et de voir la cote de son adversaire s’envoler), puis de reprendre la main. »
Mais… c’est la tactique de Gillou Simon ca !! Ah le gredin.
Bonjour à tous,
Superbe article, retenu du début à la fin, ironique, sensible, cruel, instructif même – et tout particulièrement à propos des mécanisme de coordination permettant presque à coup sûr de sortir gagnant sur une série de paris multiples.
Pour la bonne bouche par ailleurs – désolé pour le spoiler: http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2010/20101129_202618_petites-histoires-entre-potes.html
très bon !!!
lionel, super de voir comment une simple tentative de « s’amuser en faisant un peu de fric » peu dégénérer, ça fait froid dans le dos quand même !
le pari semble la pierre ultime de l’addiction au sport…
quand on est fan de tennis ou d’autres sports j’imagine, ça commence par la télé, puis il faut assister au tournoi, une journée puis 3, 5… 9… !!! après on veut un forum, un endroit ou on peut partager son addiction sans passer pour une frappadinguette… à la fin on fini par en créer un tellement ceux qui existent nous déçoivent ou nous limitent ! ok, je suis devenue une geek, c’est grâve, docteur ?
alors quand on pousse la porte du pari… c’est sans doute pour ça que me refuse à envisager les paris. je pense que ces sites de paris en ligne exploitent tous les défauts de la nature humaine. on ne gagne pas avec les bons sentiments, le respect ou autre…
Excellent article !
Je ne crois pas qu’il y ait une martingale infaillible : on joue contre les autres joueurs et si tout le monde joue la martingale infaillible, tout le monde perd 4 % !
Pour gagner en jouant scientifiquement, il faut supposer qu’on est plus malin que les autres. C’est effectivement ce que pensent pas mal de monde mais le réveil est parfois douloureux.
Le cas cité par Lionel pour le match Nadal-Federer dans le tie-break est juste mais à condition que les cotes se renversent : Si Nadal gagne tranquille le tie-break, on a perdu 30 euros.
J’arrive meme pas a me mettre un avatar sur mon profil a 15-love tennis, donc l’inscription sur les sites de paris en ligne sont hors de porte pour moi. Trop compliques…
A la lecture de ton tres bon article Lionel, j imagine que c est un mal pour un bien
Grace a notre Odysee on connait ceux qui ne doivent surtout pas s ‘essayer qu paris en ligne.
Je ne vise personne.
Mdr. Moi je me sens visée.
Faut voir sur du long terme. 3, 4 siècles minimum, mais ça va finir par rapporter, c’est pas possible autrement.
Très bel article de cet autolâtre que je peux définitivement pas encadrer,comme d’habitude il ne s’agit pas de tennis mais de lui ,mais c’est tellement bien écrit que je me prosterne devant tant de brio.
Mon refus de parier en ligne tient essentiellement au fait que chaque fois que je vais sur un site ,j’aperçois la tronche de Marcel Desailly ,évidemment c’est moins poétique que le Blaise Cendrars du haut mais comme on m’a demandé mon avis…..
HS total: je me demandais s’il n’y avait pas moyen d’inclure une section recherche au site pour retrouver plus rapidement de vieux articles. Ou pour voir tous les articles écrits par untel. Je me serais bien refait tout les « Lionel ».
Excellent article aussi bien emballé qu’emballant. La description du risque d’addiction est plus que réaliste. Perso, j’ai laissé tomber les paris en direct qui bouffent la vie et le foie.
L’une de mes plus belles bourdes fut le jour où je crus découvrir un surebet de la mort qui tue en décédant de sa race. Le challenger était à 12 contre 1 sur un site alors que le favori était à 1.7contre 1 sur un autre. Petit problème dont je me rendis compte qu’une fois mes brouzouffs envolés. Le match avait interrompu dans la nuit et le favori menait 6-1, 5-2. Le deuxième site n’avait pas actualisé sa cote lorsque je consultais alors que le premier l’avait fait. Une fois validé mon pari sur le premier site j’eus la désagréable surprise de constater que le deuxième s’était mis au diapason avec une cote du style 1.002 contre 1.
Depuis deux mois plus de paris sportifs (enfin un ou deux par mois). Je me suis mis aux chevaux avec une petite réussite (environ 10 % de bénéf sur 4 mois).
J’ai adoré l’article.
J’ai quelques personnes dans mon entourage qui ont déjà gagné des petites sommes en pariant sur des matchs de foot ; 20-30€, pas grand chose mais c’est toujours sympa, surtout qu’on est encore tous étudiants. Je pense que je me laisserai tenté un jour ou l’autre, mais « juste pour essayer », bien sûr.
Le truc c’est qu’à force de voir des matchs en streaming, j’ai forcément remarqué les cotes des joueurs qui évoluent en permanence et souvent assez brutalement (si, vous savez, les chiffres en haut de la fenêtre). Et comme certains l’ont dit plus haut, en pariant aux bons moments il semble effectivement possible de pouvoir gagner à coup sûr… Mais le plus compliqué est apparemment de savoir garder la tête froide, et pour avoir joué déjà 3-4 fois au casino je m’en suis d’ailleurs bien rendu compte !
Enfin, tant qu’on sait ce que l’on est prêt à perdre…
Bien joué Lionel (si je puis dire). Voilà un univers qui m’est totalement étranger et dont je me tiens volontiers éloigné, étant d’un tempérament faible et facilement sujet aux addictions en tous genres.
N’empêche, il y a dans ton texte un petit côté « alcooliques anonymes » ( Moi, Lionel.F., drogué, prostitué ) qui est touchant et, mine de rien, tu apprends pleins de choses aux novices dans mon genre. Tu as l’air plutôt sain d’esprit, je trouve, avec une bonne dose de recul sur tes dérives (j’aurais bien aimé que tu développes l’éloignement social provoqué par l’addiction aux paris – tu tiens là un excellent sujet de thèse en psycho-sociologie !). Mention spéciale à l’introduction, les activités du futur parieurs.
Compliment ultime : qui parmi nous est parvenu à citer dans un même texte Zweig, Dostoïevski et Richard Gasquet, hein, qui ???
Il y a deux jours, je demandais de quoi on allait bien pouvoir causer après le retour du Big Boss aux affaires. On en a rêvé, Lionel l’a fait !
Excellent cet article !
Je ne veux pas jouer les rabas joie mais quelques conseils à ceux qui ont envie de parier sur les résultats des matchs de tennis:
1) Evitez de vous inscrire sur un site non agrée en France par l’ARJEL. Vous ne risquez rien au regard de la loi car celle-ci vise les opérateurs et non leurs clients mais en revanche vous risquez de ne jamais recevoir vos gains, si vous gagnez bien sûr..Parce que question recours contre un site immatriculé à Malte et dont les sevreurs sont en Lithanie, vous allez avoir du mal s’il y a un problème…le prélèvement fiscal est faible, le jeu n’en vaut pas la chandelle par rapport à un site agrée en France et qui propose la même chose (ce qui n’est pas le cas de Betfair)..
2) Evitez de parier en live betting, c’est à dire en cours de match. Vous êtes vous même pris dans le match, vous ne raisonnez pas objectivement..
3) Ne confondez pas vos espoirs de voir untel gagner et tel autre perdre, avec la réalité. C’est la pire erreur. Les gens parient presque toujours sur celui qu’ils ont envie de voir gagner. Entrainez vous plutôt dans un premier temps sur des joueurs dont vous vous fichez…
4) N’écoutez pas les conseils des autres, ni leurs opinions: les conseilleurs ne sont pas les payeurs..
5) Ne pariez pas sur des trucs complètement aléatoires du style: est ce que le nombre des jeux sera pair ou impair, ou est ce que le set sera 6-3 ou 6-4: il vaut mieux jouer au loto..Pariez sur des choses sur lesquelle vous pensez avoir un bon jugement: qui va gagner le match entre X et Y ?
5) Adoptez une stratégie et tenez vous y..Il y a deux stratégies: parier sur des résultats probables mais avec un espoir de gain faible, l’idée étant de gagner un peu et ainis de suite ou papier sur des résulatst à priori peu probables mais avec une côte élevée..
Dans le premier cas, quand il y une surprise, vous perdez; dans le second, vous gagnez quand il y a une surprise..
On peut évidemment combiner les deux en limitant ou augmentant la prise de risque dans un cas comme dans l’autre…
6) Entrainez vous à blanc pendant un moment pour voir si le jeu en vaut la chandelle…
7) Fixez vous un budget..
[Les gens parient presque toujours sur celui qu’ils ont envie de voir gagner]
pourtant récemment on m’a accusé de faire systématiquement le contraire ils appelaient ça « pronos conjuratoires »… ce qui est en partie vrai d’ailleurs quand il y a des vrais pronos, en tout cas disons que j’arrive à détacher à 100% mon souhait de mon prono, ce qui effectivement n’est pas courant apparemment.
Et comme je suis parfois plus conscient des faiblesses de ceux que j’aime que des faiblesses des autres, ça peut effectivement aboutir à cet effet « contraire » dont les gens se moquent (même s’ils surestiment à mon avis cet effet, parce qu’eux-mêmes ont le biais inverse, signalé par Antoine)
Tu dois être un cas assez rare ! Il y a un cas un peu plus fréquent sans doute, c’est le type qui parie sur la défaite de ceux qu’il n’aime pas…
L’essentiel pour parier rationellement, c’est d’arriver à faire abstraction de ses préférences personelles…
C’est précisément parce que la plupart des parieurs n’y arrivent pas que ceux qui y arrivent peuvent gagner quelque chose..La meilleure preuve de l’existence du phénomène est que très peu nombreux sont ceux qui parient sur un nul au foot, un résultat pourtant fréquent. Du coup, c’est sur les nuls que les bookmakers font essnteillement leur profit et quand il y en a peu, ils perdent du pognon. Du coup, ils cherchent à attirer les parieurs avec des cotes élevés sur les nuls. je suis à peu près sur que le meilleur moyen de gagner de l’argent au foot consiste à parier sur les nuls…
Les côtes des matchs de tennis sont parfois aberrantes et c’est bien de parier sur celles-ci. Comme il n’y a pas de match nul, le site essaie d’attirer suffisamment de gens des deux côtes pour que, compte tenu des côtes, ils n’aient rien à débourser quelque soit le résultat. Du coup, quand un résultat apparait très probable, ils proposent des côtes anormalement basses pour le favori et anormalement élevées pour l’outsider..et de temps en temps, c’est aberrant…
oui oui c’est ça moi j’arrive vraiment à faire abstraction.
Par contre, ce qui est vrai, c’est que je connais mieux les failles de mes joueurs préférés (certains diront éventuellement que dans des cas où je suis vraiment trop « fan » -ie Federer- je ne les connais pas si bien mais je les exagère ), alors que je ne connais parfois tout simplement pas celles des autres
Je pense également, Duong, qu’il y a exagération de ta part concernant Federer (on l’a bien vu la semaine dernière ).
Je n’ai jamais parié à des jeux d’argent, mais lors de paris « pour rire » ou des concours de pronos sur Internet, j’ai aussi tendance à parier sur ceux que je n’aime pas… Simplement pour ne pas être trop déçu si ces joueurs-là gagnent contre mes « chouchous »
Ca compenses un peu la défaite et si c’est une victoire, je ne suis absolument pas déçu de perdre le prono.
Oui, Marina, en fait en y repensant je ne suis pas si sûr de l’affirmation d’Antoine :
[Les gens parient presque toujours sur celui qu’ils ont envie de voir gagner]
peut-être ce qu’il pense vient d’autre chose : c’est les sites, ouverts à tous, où on doit émettre une opinion pour tel ou tel joueur … sans miser d’argent, juste pour dire quelque chose.
Dans ce cas-là, on (voire y compris moi) aura tendance à miser sur son propre joueur … non pas parce que c’est vraiment mon prono, mais en signe d’adhésion, pour faire grimper ceu qon interprète comme sa « popularité ».
Ca c’est crucial : c’est le cas où les gens émettent une opinion non parce que c’est leur opinion mais pour qu’elle soit entendue. Cas type : le site du journal « Le Monde » demande « pensez-vous que le gouvernement va reculer devant les grévistes ? » les gens (y compris moi) n’en croient pas un mot, mais comme ils aimeraient que le gouvernement écoute, ne les voie pas découragés, ils disent « oui oui il va céder »
Exercice pratique plus tennistique :
j’ai pas mal fréquenté un grand forum de tennis, http://www.menstennisforums.com :
il y a une section « general messages » qui en gros sert de foire d’empoigne entre fans,
mais chaque joueur (en tout cas beaucoup, même Kukushkin même si la sienne est petite) a aussi sa propre section.
Les fans de Federer vont sur « General messages » : ils votent Federer qui va gagner à fond, idem pour les fans de Nadal.
Mais dans la section des fans des joueurs (où les gens sont entre eux, ce qui fait d’ailleurs que c’est souvent plus intéressant, à la fois dans les infos -par ex infos sur probs de genoux de Nadal à Mcarlo que j’avais eues là avant son injection pendant Barcelone- et dans les analyses), on lit des pronos exactement inverses, y compris d’ailleurs qui peuvent aller légèrement dans le sens que tu désignes (les fans de Nadal croient plus à la victoire de Federer que les fans de Federer).
Et un peu pour les raisons que j’ai citées : « prono conjuratoire », la conscience des lacunes et même, qu’on n’a pas encore évoqué, la crainte.
Je crois donc qu’il faut fondamentalement distinguer les endroits où on exprime une opinion, souvent interprétée comme une préférence, y compris auprès de personnes qui ne sont pas du même avis,
et ce que les gens pensent vraiment.
Oui voilà, c’est ça.. : « Je crois donc qu’il faut fondamentalement distinguer les endroits où on exprime une opinion, souvent interprétée comme une préférence, y compris auprès de personnes qui ne sont pas du même avis, et ce que les gens pensent vraiment. »
Et lorsque l’argent est en jeu, ça change forcément un peu la donne. Dans ce cas-là, je ne sais pas trop pour quelle technique j’opterai.. Si je mise des petites sommes, c’est possible que je parie sur l’adversaire de mon joueur préféré, si l’écart n’est pas trop grand entre les deux évidemment. Si c’est Federer/Rochus, je vais pas m’aventurer à parier 1 centime sur Rochus. Parce que dans ce cas-là, il n’y a pas de « crainte » par rapport au résultat final, comme tu le dis. (Par contre je ne suis pas sûre de me risquer à parier de l’argent sur un match de Gasquet… Ou en tout cas, jamais sur lui, j’aurai trop peur de la double sanction: perte d’argent + déception :lol:)
Pour revenir au message d’Antoine, je dirai qu’il y a plusieurs paris possibles: le plus courant est le pari rationnel, c’est celui dont tu parles. Miser sur celui qui a le plus de chances de gagner. Mais il y aussi les paris irrationnels, comme je l’évoquais. Mais dans ce cas-là, ce sont des petites sommes. Et c’est pour ça que je ne me risque pas à parier: j’aurai tendance à jouer dans l’irrationnel et les sentiments, et ça pourrait me coûter très cher…
[N’écoutez pas les conseils des autres, ni leurs opinions: les conseilleurs ne sont pas les payeurs..]
dans un registre un poil plus sérieux (disons plutôt avec plus d’argent), c’est ce que ma femme me dit sur la Bourse … où elle a souvent quelques succès, donc elle m’a l’air de bon conseil sur le sujet
Très bon article, très clair et informatif, avec quelques remarques réjouissantes comme toujours.
Cependant moins jouissif pour moi que les articles habituels de Lionel, dont certains m’ont rempli d’un immense sourire devant mon écran
Les paris, aucune envie de me lancer là-dedans, et pourtant mon addiction au sport TV est forte !
Au point de passer un temps fou à remplir des tableaux excel de résultats et autres stats
mais curieusement les paris non aucune envie.
Et pourtant je joue au loto et à Euromillions toutes les semaines, avec beaucoup de rêve mais sans aucun investissement intellectuel.
Comme je suis statisticien, ma femme est persuadée que je peux trouver une martingale pour gagner au loto, c’est fou combien de gens sont persuadés que c’est possible … hé bien non, c’est pas possible, en revanche je ne regrette pas de m’acheter ma part de rêve chaque semaine.
Jadis, quand j’aimais mon travail, je ne jouais jamais : je n’en avais pas besoin.
Mais depuis que ce n’est plus le cas, j’ai besoin de mon rêve hebdomadaire de pouvoir sortir complètement de ce travail, passer mon temps au soleil ou dans les restaurants : c’est dingue comme j’arrive à y croire quelques minutes voire une heure par semaine, surtout la nuit ! (curieusement je ne rêve pas de regarder des matches de tennis devant ma TV, ce qui constitue pourtant une grande partie de mes passe-temps de loisirs, que je pourrais en partie consacrer à des activités qui correspondent mieux à ce qui peuple mes rèves nocturnes lol -je parle ici de rêves de prospérité, pas autre chose ).
Mais ça ne me viendrait pas à l’idée de mêler ces rêves de prospérité avec mes activités compulsives de remplir des tableaux de résultats de tennis devant mon écran
Pour être honnête, une partie de la raison est que mon rêve de prospérité commence à 2-3 millions d’euros
Sinon, plus sérieusement, j’avais rencontré un type qui reès sérieusement passait tout son temps devant Equidia, la chaîne des chevaux, pour faire des paris sur les bidets son activité véritablement professionnelle
Dans ce cas, effectivement on doit pouvoir en faire une profession, pas comme mes pauvres capacités de statisticien pour gagner au loto
Donc Pierre, Clemency et Lionel se sont connus en cure de désintox? Elle est comment en vrai la Winehouse?
Ben tu vois bien Lionel que quand tu es sevré tu arrives à écrire bien, simple, drôle, vivant, en un mot magnifiquement.
Les paris en ligne? Moi ça ne risque pas de m’arriver. Et ça vaut mieux d’ailleurs, quand je me lance dans quoi que ce soit je vais toujours trop loin et trop fort. C’est pour ça que je ne m’approche pas de tout ce qui est jeu vidéo (je n’ai JAMAIS eu de console, ni même une gameboy, j’ai bien eu Donkey Kong et Oil Panic y’a 25 ans mais je les ai broyés suite à de mauvaises parties).
Je suis rentré une seule fois dans un casino, aux zetazuni. J’ai senti une attirance morbide et irrésistible pour cet univers délicieusement décadent, j’ai insisté pour qu’on s’en aille.
Une fois j’ai été dans un peep show avec des potes étudiants fauchés que nous étions, à Bruxelles. On était partis pour cinq minutes de show, on a claqué tout notre blé dans l’aventure, heureusement on avait déjà nos billets de train retour. Je me souviens encore de cette brune au piiiiip piercé et qui se touchait avec un air de défiance sur 5 o’clock de Nonchalant… ssssssssssssss je dérive. Tout ça pour dire qu’on est retourné la semaine suivante, avec plus d’argent! Addictions… ça nait tellement vite.
Bref tout ce qui n’est pas bon pour toi est tellement doux… mais destructeur. D’ici là que les camés du site fassent leur coming out, j’espère que Lionel n’a pas ouvert la boîte de Pandore Escobar.
un truc qui m’étonne, c’est que c’est cet article-là de Lionel qui fait en gros l’unanimité alors qu’il me réjouit moyen moyen, alors que les autres articles que j’adore, je suis toujours surpris de vos critiques !
et pourtant j’aime aussi beaucoup l’humour de Karim … mais c’est plus du direct, simple, instantané, assez vite passé, Lionel d’habitude me réjouit plus profondément, style on garde la banane plusieurs heures (bon je crois que là, j’ai dit tous les trucs, y compris les mots « banane » qui vont me faire charrier, tant pis c’était mes mots spontanés )
Non Duoung, ce n’est pas sâle. Avoir la banane plusieurs heures à la simple évocation de Lionel est sinon un signe inquiétant de tes appétances, en tout cas un signe rassurant de ta bonne santé!
ps: cf le post que j’ai envoyé à Pierre sur la signification de la banane sous tes tropiques.
Très bon article, Lionel!
Content de voir qu’il est possible, comme ton exemple le prouve, qu’il est possible de se sortir de l’engrenage sans dommages irréparables.
Une question pour les fou de stats: est ce que c’est déjà arrivé avant que l’on retrouve les même joueurs finir dans le top 3 du classement ATP quatre années de suite? Et dans le top 4 trois années d’affilé? Si ce n’est pas le cas, ce serait une preuve supplémentaire d’une plus grande… je dirais viscuosité du classement ATP.
« qu’il est possible de se sortir de l’engrenage sans dommages irréparables. »
attends, les articles et posts usuels de Lionel pour toi c’est pas des preuves palpables de dommages consécutifs à ces fameux engrenages?
J’ai compris! Tu as vécu la même aventure que Lionel il y a quelques années, et depuis en signe de pénitence tu prends soin à ne remporter aucun pari!
Non ce n’est jamais arrivé qu’on retrouve les 3 mêmes sur le podium pendant quatre ans, ni même pendant trois d’ailleurs.
C’est dû au fait que contrairement à ce que la plupart racontent ici, Djokovic est très bon et régulier, mérite mieux comme palmarès, mais est né à une mauvaise époque pour faire son chemin dans le haut niveau.
D’ailleurs Murray est quatrième pour la troisième année consécutive, donc coincé derrière Djoko depuis tout ce temps et on peut presque dire la même chose de lui.
Un quatuor de tête inchangé sur trois ans ça me paraît tout aussi dingue. On vit une drôle d’époque.
On dit « viscosité ».
en fait la situation la plus proche pour le top-3 c’est McEnroe-Lendl-Connors fins 82-83-84 (qui ont par ailleurs plus alterné entre eux en cours d’année, je veux dire Djoko n’a été numéro 2 que très peu de temps, et dans le cas de Mac, Lendl et Connors, chacun a eu sa période de numéro 1).
A la limite fin 81 aussi après l’arrêt de Borg, ils étaient les 3 premiers dans ceux qui restaient.
Et ces 3-là + Wilander ont fait un quattuor pendant un bon moment à partir de 83 jusqu’à la mi-86 (Mac disparaissant, Becker surgissant puis Edberg).
Je m’en vais parier de ce pas sur un grand chelem de Federer en 2011..Faites moi confiance, c’est dans la poche..!
Dans la poche il ne te restera plus rien si tu tiens ce pari justement.
Un pressentiment Karim?
N’hesite surtout pas a le transformer en pronostique!
Ceci dit, une semaine où Fed joue et va en finale, même un article sur le revers de Noah fait 500 coms. Mais là… je dis c’est pas gagné, sauf s’il reste en une jusque Noël. Il faut toujours se débrouiller pour poster son papier quand Fed joue, retiens ça.
Exact, j’avais remarqué aussi.
« j’ai bien eu Donkey Kong et Oil Panic y’a 25 ans mais je les ai broyés suite à de mauvaises parties. » Mdr, ça colle bien avec le récit de tes aventures tennistiques !
Moins de coming out que ce que je pensais… Les 15lovers ne sont pas plus que ça attirés par le démon du jeu.
Dans mon cas, les paris sont étroitement associés à mes années de lycée. C’est le seul moment où je m’y suis livré. Avant, interdiction familiale : mauvais précédents dans la famille Après, jamais remis. Par contre, durant mes trois ans de lycée, en venant en cours avec deux potes, on s’arrêtait très régulièrement au bar-tabac du coin pour y consulter les listes de paris. A l’époque, seul le foot était proposé, ainsi que le rugby à partir de la Coupe du monde 2003. Un exercice qui m’a d’ailleurs pas mal réussi : en tant que sport, le rugby m’en a toujours touché une sans faire bouger l’autre, mais les premières semaines d’activité de la FDJ dans cette discipline ont été fructueuses pour moi : le système de pondération par points (X points de retard pour le favori) n’était pas super au point et pas besoin d’être expert en rugby pour savoir, par exemple, que la Nouvelle-Zélande va coller plus de 30 points d’écart à la Roumanie. Là, pendant une semaine ou deux, je me suis vraiment fait pas mal de blé.
Sinon, j’avais une technique qui à la longue s’est avérée frustrante : le jeu t’obligeait à pronostiquer minimum trois matchs. Souvent, je me focalisais donc sur UN match, un seul, à grosse cote, où mon long pif me disait « attention, surprise à venir », et je misais dessus. Et pour faire nombre, j’ajoutais deux matchs à priori sans histoires. Exemple type : une victoire du FC Nantes au Vélodrome, la grosse cote à 4 ; victoire de Chelsea à domicile sur Sunderland, petite cote mais grosse certitude à 1,20 ; et un dernier du même acabit, genre Milan AC à la maison contre un petit. Bref, ça rapporte pas gros d’un seul coup, mais répété plusieurs fois ça commence à faire, comme l’a bien dit quelqu’un, un petit argent de poche sympa pour lycéen.
Sauf que, vous l’aurez senti venir, j’avais le chic pour bien sentir le coup sur le prono à risque… tandis que sur les deux pronos dits « sûrs » y’en avait bien souvent un qui se terminait par un match nul tout pourrave. Coup dans l’eau pour moi.
Après le Bac j’ai lâché le truc et j’ai jamais vraiment eu envie de m’y remettre. Et sur le Net ça me fait carrément pas envie. Déjà qu’en « vrai » je pense que ça peut facilement dissoudre le lien social, alors sur la Toile j’imagine sans peine les dégâts que ça peut causer.
Il y a donc – peut-être – une vie hors Federer.
Dans l’ordre à,
Ulysse, moi qui ait rajouté l’inutile paragraphe sur McEnroe pour que Jean McEnroe me fiche la paix, perdu.
Colin, remarque et sujet intéressant. Le savoir, la littérature, empêche-t-il l’erreur? Ca dépend dirait le normand. Dans mon cas je ne sais pas, c’est le besoin d’argent qui m’a motivé, vraiment, plus que le goût absolu du jeu, donc je ne sais pas. Je pensais « y arriver » comme ça. Quand à l’éthique je ne vois pas ce que ça vient faire, étant donné que tu joue contre d’autres joueurs.
Clemency, « Pour publier, soyez connu. » Jean Paulhan. Même Céline et Proust ont essuyé des refus – un certain Gallimard – ou Houellebecq recemment (pour moi presque un génie), alors moi tu imagines… L’édition, il vaut mieux s’appeler Daniela Lumbroso ou Clara Morgane, 2 absolus de connerie, ou coucher, ou être fils de (D’Ormesson, Jardin, etc). Sinon c’est presque aussi dur que d’arriver Top 100.
Marque le sérieux, il y a dans le pays d’Higuita, Incroyablement, heureusement beaucoup, beaucoup trop de choses, pour un petit français parisien qui n’avait rien vu…
Capri Respect, jamais bien compris le système des surbets donc je n’ai jamais tenté. Il t’es donc arrivé le même truc que moi. Combien as-tu perdu? Il n’y a que Betfair à ma connaissance qui soit sérieux.
Clément, yes, le tout est de savoir ce qu’on veut perdre pour ne pas rentrer dans la petite catégorie des malades, au sens médical du terme.
Pierrot, là tu rentres dans des sujets moins drôles. Le pourquoi du comment de tout ça. A propos de thèse, je viens de trouver un sujet que j’aurais vraiment aimé trouver y a longtemps sur le tennis. « Présence et image du tennis dans la littérature ». Ca n’a sûrement jamais été fait, ce qui est rarissime pour une thèse, et ça m’aurait interessé. Si vieillesse… ce que jeunesse… Quel beau sujet bordel!
Marijo, je ne partage pas du tout ton point de vue. Il n’y a pas de rapport je pense entre être sur un forum où à part 2-3 matchs comme Dimanche on vient se marrer autour d’une passion commune, et miser son argent, par nécessité et non par plaisir, comme moi. Mon objectif n’était pas de me marrer, mais de gagner de l’argent.
Pat, il n’y a pas de martingales infaiillibles, mais des techniques qui permettent de gagner sûrement, dûres à mettre en oeuvre.
Chewbacca : rien. Pour la tête de Dessailly, j’ai bien essayé de le placer, mais c’est pas comme McEnroe, Marcel c’est du lourd.
Elmar, c’est un des petits défauts du site, qui doit avoir les qualités de ses défauts je suppose. Le site où on était avant était bien conçu, l’utopie consistant à mêler n’importe qui parlant de n’importe quoi vaguement sportif était bonne, mais sans chef… Un joli bâteau sans capitaine ni marins ni rien. Mieux vaut des dirigeants (bons ou mauvais), que pas du tout.
Antoine réécrit mon article comme un mathématicien; J’adore!
Duong, c’est exactement ça, tu as un travail, tu joues au loto comme un bon français, comme un loisir, rien à voir avec le jeu.
Karim, « Une fois j’ai été dans un peep show avec des potes étudiants fauchés que nous étions, à Bruxelles ». Une fois, y a 15 jours en viréé?
Guillaume enfin, oui très content de cet article, car je savais qu’il y avait un truc à faire depuis longtemps, mais je pensais que ça viendrais de moi.
Si Franck ne participe pas, c’est à en perdre son federum ma foi. Bon, Fed à gagner, l’article est lisible, viens-y rigoler un peu.
Lionel ! Globe-trotter en carton, c’est magnifique ! Tout a été dit, mais je veux quand même souligner que pour moi, il s’agit ni plus ni moins de ton meilleur article, période SV comprise. Tu m’as fait rire, tu m’as tenu en haleine et j’ai appris des trucs. Faudra un jour que je te parle de ma martingale imparable qui m’a fait paumer 800 euros en une heure sur betclic. Mais c’est une autre histoire…
Bravo, cher ami !
Content de te relire Christian, ça faisait longtemps.
Hey, thanks Oliv !
J’ai eu des petits soucis mais désormais, « i’m back to business ! »
Et puis l’autre zizou qui m’a fait bien plaisir dimanche, « tellement il claque, tellement il est riche, tellement je l’aime ! » (Chew @).
Pour couronner le tout, un super article de Lionel sans Starobonski dedans. Le bonheur en culotte de velours, quoi !
Ton avatar, c’est un masque ?
Non, c’est lui. T’es méchant, toi.
Ptdr !
Starobinski…
Les enfants, vous savez quoi? Je pars jouer au tennis. Bonne soirée!
Un article de Lionel concret, avec même des chiffres ! Je suis sciée, j’ai beaucoup aimé. Mon préféré parmi les articles de Lionel, parce que le texte est personnel mais parle à chacun d’entre nous (sauf Duong, visiblement). En effet, on connait presque tous des parieurs (ou on a parié soi-même, ou été tenté de le faire), et le tennis est plutôt pas mal représenté dans ce domaine. Normal, il y a des tournois à peu près toutes les semaines, du lundi au dimanche, parfois sur 3 continents différents (d’où une plage horaire plus étendue pour les vrais accros)…
Personnellement, pas d’anecdote, j’ai très souvent été tentée, mais je n’ai jamais franchi le pas. Peut-être parce que je n’ai jamais réussi à voir cette activité comme un moyen de gagner de l’argent, mais plus comme un loisir qui peut déboucher sur quelque chose de bien moins rigolo financièrement (et comme mon argent, je voulais le garder pour des choses vraiment importantes…). Le rapport au temps et l’isolement dont Lionel parle, je ne l’ai compris que bien plus tard, c’est beaucoup plus sournois et une raison encore plus convaincante de mon point de vue pour ne pas commencer.
J’avais quand même tenté des paris à blanc début 2008 (les tout premiers tournois de l’année : Doha…), du pur virtuel, j’étais en négatif dès le début, ça a sûrement contribué à ma certitude de ne pas être faite pour cela, et j’ai pas insisté longtemps (Merci à Bennet’ l’impronosticable c’est en partie grâce à lui que je ne me suis pas embarquée dans cette galère).
Excelent article sur lequel je n’ai absoluement rien a dire malheureusement n’ayant jamais parie en ligne. Mais ca me tenterait pas mal d’essayer une fois, ou deux.
Aller ce soir je m’inscris sur betclic et je mise ton mon argent sur une victoire de dimitrov a l’open d’Australie en finale contre Arnaud Clement 6-1 0-6 6-4 4-6 1024-1022 en 7 jours. La cote est a 1022 pour un.
Nan serieux je vais m’incrire ce soir
Ce qui ressort des commentaires, c’est qu’aucun de nous -ou presque- ne joue sur les sites de paris en ligne de façon ponctuelle, et encore moins de façon répétée. D’ailleurs peut-on encore parler de jeu ?
Si l’on en croit le petit échantillon d’amateurs de tennis que nous sommes, on comprend que ceux qui suivent le plus régulièrement du monde le tennis et tout ce qui gravite autour de ce sport (j’en profite pour souligner une fois de plus l’extraordinaire qualité de ce site, je n’ai jamais vu autant d’informations, de données chiffrées, de remarques pertinentes, d’analyses personnelles,…) ne parient en général pas.
A l’inverse, il est aisé d’imaginer que ceux qui jouent le plus, et donc qui gagnent et perdent le plus, ce ne sont pas les observateurs mais simplement des « parieurs ». Des types qui parient sur tout, tout le temps. On connaît tous dans notre café favori un type à la tête constamment plongée dans Paris-Turf ou autre…
Au final, ce ne sont que des maths, et on peut gagner sans rien connaître au tennis.
oui tout à fait mais éventuellement ça peut amener des gens à vraiment s’intéresser à un sport, par exemple mon type qui apprenait vraiment à connaître les bidets, voire aller sur les champs de course … pour pouvoir mieux parier.
Et sur http://www.menstennisforums.com , j’ai observé que dans la section sur les tournois « challengers », tu as beaucoup de parieurs … et ces gens connaissent pas mal les joueurs en fait !
je n’ai jamais parié.
Quoique l’idée m’ait souvent traversé l’esprit.
Ma marotte, parier contre Nadal lors des tournois sur dur ou indoor.