CDMO : la ligne de crête du tennis

By  | 17 novembre 2010 | Filed under: Regards

La boxe ou les échecs ont un champion du monde. Le devient celui qui bat l’ancien champion en match officiel. Le concept n’existe bien sûr pas du tout au tennis. Ce n’est pas grave : on va le créer.

Cet article est une version réactualisée et approfondie d’une première version écrite fin 2008 sur un autre forum. L’idée provient de l’exemple original donné pour le football par l’association Unofficial Football World Championships dont je vous invite à visiter l’étonnant site www.ufwc.co.uk.

On compare souvent le tennis à d’autres compétitions individuelles, la boxe pour son côté lutte physique oules échecs pour l’aspect affrontement d’égos et importance du mental. Ali bat Foreman pour reconquérir son titre en 1974 à Kinshasa ou Kasparov bat Karpov en 1987 à Séville ; pourtant ce concept n’existe pas au tennis. Qu’est-ce que le Champion Du Monde Officieux (CDMO) ? Simplement celui qui bat l’ancien CDMO en match officiel.

Cette définition récursive pose le problème du champion de départ. Qui est le premier CDMO ? Arbitrairement il doit être le vainqueur du premier tournoi officiel. C’est donc Spencer Gore qui gagne Wimbledon en 1877, première joute organisée suivant les règles codifiées par le major Wingfield. Trouver le match suivant perdu par Gore et parcourir ainsi de suite le siècle à venir est une activité réservée aux schizophrènes or je ne suis que névrosé ordinaire. Je me contente donc de partir de 1968, début de l’ère Open et surtout des résultats archivés sur le site de l’ATP.

Le premier CDMO à peu près clair répertorié par mes soins dans l’ère moderne est Ken Rosewall qui gagne les tournois consécutifs de Bournemouth puis Roland-Garros en 1968, battant un certain Rodney Laver dans les deux cas et dominant un tableau parisien dans lequel figure entre autres cadors Pancho Gonzalez. Cette série de victoires permet d’identifier à ce moment quasi-sûrement l’Australien comme le vrai successeur de Gore. Si toutefois Rosewall n’est pas CDMO à l’issue de Roland-Garros 1968, il y a gros à parier que Laver l’est lui à Wimbledon, ou encore Ashe à l’US Open qui suit. Ainsi l’essentiel du parcours de ce titre ces quarante dernières années n’est pas sujet à débat car le parcours du titre de CDMO est relativement stable ou «robuste à l’erreur». Le CDMO c’est bien la «ligne de crête» du tennis.

Rosewall abandonne sa ceinture de champion à Tony Roche à Wimbledon 1968 qui la cède à son tour au vainqueur Laver dans la finale du tournoi qui est donc aussi une finale de CDMO (tous les matchs de cette compétition sont par définition des finales). Celui-ci perdra vite sa couronne au profit de Drysdale à l’US Open lequel la remet dès le tour suivant au vainqueur du tournoi : Arthur Ashe. La liste continue avec Rosewall de nouveau, puis encore Laver… initiant la liste des 1366 matchs suivants au cours desquels le titre de CDMO a changé de mains au cours de ces 42 dernières années, couronnant 338 champions différents jusqu’à l’actuel dépositaire Robin Soderling qui le tient de Monfils, lequel l’était pour la toute première et unique fois en le recueillant des mains de Federer qui l’avait pris à Melzer l’ayant conquis face à Ferrer vainqueur de Granollers à Valence, lequel…

Vu le nombre de matchs annuels pour un bon pro (entre 60 et 90 comparé à 15 au grand maximum pour la boxe), le concept de CDMO appliqué au tennis est un peu touffu. La liste complète pour l’ère Open avec le nom de chaque champion, la date et le tournoi de son accession, le nombre de défenses victorieuses avant de rendre le titre doit être triée et exploitée un peu pour en sortir quelque chose de présentable dans cet article. La surprise est que ça se révèle exploitable et qu’on y trouve du sens. Suivre le parcours du titre semble un peu vain. Il change souvent 40 fois de mains par an, passe par la totalité de ce qu’on considère les grands champions, à de nombreuses reprises. Parfois le hasard des contre-performances enchainées le fait échoir à des joueurs notablement mineurs. On peut ainsi citer le Français Nicolas Thomann qui en battant Agassi en 2001 à Atlanta s’adjuge le titre, et qui serait sûrement content d’apprendre qu’il a été champion du monde de tennis, même officieux.

Mais le titre ne coule jamais longtemps dans les abysses du classement, et reparaît toujours assez vite aux sommets de la compétition en deux ou trois tournois. Il est intéressant dans un premier temps de compter le nombre de fois où les grands champions ont conquis le trophée, ce que fait le tableau suivant.

Nombre de conquêtes du titre de CDMO (15 premiers) :

1

Lendl

39

6

McEnroe

26

11

Moya

17

2

Agassi

36

7

Edberg

23

12

Nastase

16

3

Sampras

33

8

Becker

21

13

Wilander

15

4

Federer

28

9

Borg

20

13

Hewitt

15

5

Connors

27

10

Nadal

19

13

Chang

15

On retrouve au premier rang les candidats GOAT classiques, ceux dont le palmarès et la carrière à rallonge sont les plus notables. Les grands anciens dont une bonne part de la carrière s’est effectuée avant l’ère Open ne figurent évidemment pas dans ce tableau.

Plus intéressant est de compter le nombre de matchs de CDMO gagnés, incluant donc les conquêtes de titres mais aussi les matchs de défense du titre. Toute victoire en match de CDMO, que ce soit conquête ou défense du titre, rapporte un point. A ce petit jeu le classement intemporel est le suivant:

Nombre de défenses du titre de CDMO (15 premiers) :

1

Federer

229

6

Nadal

151

11

Edberg

93

2

Lendl

226

7

Connors

146

12

Nastase

83

3

McEnroe

221

8

Agassi

130

13

Laver

80

4

Sampras

191

9

Becker

96

14

Wilander

78

5

Borg

163

9

Vilas

96

15

Courier

62

On retrouve nos usual suspects, mais dans un ordre faisant une part accrue à la réelle domination exercée : pour conserver le titre il faut en effet enchaîner des gains de tournois. Federer a acquis la première place dans ce tableau cet été en gagnant Cincinatti. Nadal est bien parti pour dépasser lui aussi largement les 200. Sampras et Borg étonnent par leur réalisme en titre du grand chelem comparé à la domination moyenne exercée sur leurs contemporains.

Certains joueurs ont conquis souvent le titre, suite à une longue carrière, mais ne l’ont pas en moyenne gardé longtemps – l’archétype est Agassi 2ème dans le premier tableau mais seulement huitième dans le deuxième classement. A l’inverse il y a des joueurs à la carrière plus courte mais capables de confisquer le titre longtemps, c’est-à-dire dominant réellement le circuit. Laver encore figure par exemple dans le tableau alors pourtant que ses matchs avant 1968 ne sont même pas comptabilisés. Ceux-là se distinguent par un grand nombre moyen de matchs pendant lesquels ils parviennent à conserver leur titre du CDMO. Cette constatation amène tout naturellement au troisième tableau qui proscrit définitivement les besogneux à la carrière assez longue pour accumuler des points sur un nombre suffisant de malentendus (qui a dit Santoro ?) et retient plutôt l’intensité de la carrière, même si elle est courte. On se rapproche plus ici du critère ‘talent’, privilégiant la brillance à la longévité.

Rétention moyenne du titre de CDMO (15 premiers pour le critère : nombre de défenses sur nombre de conquêtes) :

1

McEnroe

8.5

6

Courier

6.2

11

Newcombe

5.5

2

Federer

8.2

7

Laver

6.0

12

Connors

5.4

3

Borg

8.2

8

Lendl

5.8

13

Wilander

5.2

4

Vilas

8.0

9

Sampras

5.8

14

Nastase

5.2

5

Nadal

7.9

10

Rios

5.5

15

Muster

4.7

Je suis personnellement d’avis qu’un tableau qui classe McEnroe en première position contient forcément des vérités fondamentales et profondes. Les joueurs dominants sont clairement désignés. Ils ont réussi des séries remarquables: Mac a gagné 23 puis 41 matchs de CDMO d’affilée en 1984, Federer en a gagné 35 puis 32 en 2006-2007. Juste derrière, Nadal est en embuscade.

Deux surprises :

  • la piètre place de Sampras, au même niveau que Lendl, probablement pénalisé dans cette statistique par une fin de carrière un peu laborieuse,
  • et celle un peu trop flatteuse de Vilas due au fait qu’il était très dur de battre l’Argentin au cours de ses nombreuses tournées sud-américaines pendant lesquelles il confisquait parfois le titre.

En revanche quelques confirmations : incapable de se cramponner au titre bien longtemps Agassi le butineur n’est même pas dans les 15 premiers pour ce critère, son ratio n’est que de 3,6. Nadal est par contre déjà bien présent parmi les très grands, pas encore il est vrai usé par la fin de carrière

En analysant sur ces 42 années le parcours du titre et en particulier en notant combien de fois il change de main par an on distingue assez nettement les trois phases classiques de l’ère Open :

  • 1968-1984 : la couronne n’est partagée que par un faible nombre de joueurs par an avec environ 25 passages de relais par an, des points bas à 10-12 dûs clairement à Laver-Rosewall en 1969-70 et McEnroe en 1983-84 et quelques points hauts aux alentours de 40 révolutions de palais dans les années où le haut niveau se cherchait 1971, 1974-75, 1980 . On peut y voir l’influence des balbutiements de la professionnalisation, des tournois fermés, de la séparation entre la tournée européenne et le circuit américain WCT. On peut également voir dans ces chiffres transcrite l’affirmation débattue à longueur de forums sur l’isolement ou la démocratisation du très haut niveau.
  • 1985-2003 : en effet la seconde période voit les joueurs se répartir plus largement le trophée, signe d’un top niveau moins dominateur. De 30 couronnements par an on passe à 40 à partir de 1990, structuration du circuit par le circuit Master Series oblige. En 1997 le titre est perdu 66 fois. Il fait aussi des excursions rocambolesques comme la série des tournois de Atlanta, Orlando, Birmingham, Budapest, Espinho, Ostend et Poznan en 2000 passant entre les mains d’inconnus notables tels que Van Herck ou Kempes. Typiquement Sampras ou Agassi obligés de se plier au rythme des tournois imposés sont capables de perdre assez souvent au premier tour après le gain d’un majeur ce qui explique cette diversité. Les années 2000-2003 voient encore environ 40 hand overs annuels.
  • 2004 à nos jours : subitement en 2004-2005 seuls 12 et 13 joueurs se sont repassé le trophée. Il a dû se passer quelque chose et on devine quoi. En 2006 et 2007, Federer l’a confisqué pendant la moitié du temps et Nadal un tiers ce qui limite bien sur l’assiette possible des champions, mais on voit déjà plus de mouvement car les deux champions se contestent la possession du trophée. Les quatre dernières années 2007-2010 sont stables autour de 30 couronnements annuels.

A part ces singularités, la variété des CDMO dans l’ère moderne le prouve : on a bien maintenant un top 100 beaucoup plus compétitif que dans les années 1970-80. Un plus grand nombre de joueurs se partagent le gâteau, et ce malgré la structuration plus grande du circuit et la présence de la totalité du gratin mondial dans tous les plus grands tournois. Actuellement, loin d’être seul au monde, le top 4, le top 10, le top 30 se prend plus souvent des roustes contre bien moins classé que lui.

Il faut citer le cas de Sampras en 2002 qui menace la continuité de la lignée s’offrant le luxe de prendre sa retraite immédiatement après avoir remporté l’US Open, récupérant par la même son titre de CDMO en finale contre Agassi. Joli départ en beauté ! Bien sur on n’a pas le droit d’abolir ainsi la dynastie CDMO. Il a donc conquis puis rendu le titre au finaliste, par le fait de démissionner du circuit. De nouveau l’argument de la stabilité de la ligne de crête permet de considérer cet accident de parcours du titre comme peu significatif.

Pour l’anecdote, le classement hexagonal est sans surprise et permet de vérifier la pertinence des critères CDMO. Noah est le meilleur français de loin en toutes catégories avec 8 conquêtes et 32 défenses du titre, score comparable à celui de Kuerten. Puis, loin derrière : Santoro 7 et 11 (au bénéfice de son extraordinaire longévité), Leconte 4 et 9, Pioline 7 et 8, Tsonga 4 et 7. Les autres sont aux fraises.

Le titre de CDMO couronne une lignée de centaines de champions comptant tous les plus grands joueurs du tennis et qui remonte sur 133 ans. C’est la plus vieille compétition individuelle ininterrompue du monde. Son prestige est donc sans pareil. Bien entendu la nature de la bagarre pour le titre a bien changé entre :

  • l’époque pré-open d’une part avec la séparation amateurs / pros, les tournées de plusieurs mois à deux champions, le coté vase clot, etc… toutes caractéristiques qui ont dû favoriser des scores CDMO records
  • et la période open comme son nom l’indique plus ouverte et donc concurrentielle, seule à même de fournir des statistiques fiables et à peu près significatives.

Il y a un néanmoins un plaisir supplémentaire à suivre le trente-deuxième de finale d’un tournoi insignifiant sachant que le titre suprême et vénérable est en train de s’y jouer à l’insu de toute la planète (sauf 15-Love) et même des joueurs. Par exemple j’ai suivi avec attention Murray lâchant son titre en seizièmes au profit de Juan Monaco à Valence début novembre. En octobre, Garcia-Lopez l’avait subtilisé à Nadal à Bangkok.

Chaque match du CDMO est par définition une finale. Parmi celles-ci les mythiques Borg-Connors de 1978 à l’US Open, les deux Borg-Mac de Wimbledon 1980 et 1981, tout le parcours de Noah à Roland 1983, le McEnroe-Lendl de Roland 1984, 24 matchs Sampras-Agassi parmi lesquels leurs rencontres des US-Open 2001 et 2002, et curieusement la totalité des classicos Nadal-Federer. C’est finalement un peu logique : ces deux-là ne se rencontrent qu’en finale des grands tournois. On voit que la ligne de crête fréquente les beaux quartiers. Bien sûr d’un autre coté il y a aussi le Van Lottum-Rochus d’Amesfoort en 2002, beaucoup moins glamour. Presque tous les Majeurs ont vu se jouer sept finales de CDMO. Les deux derniers à y échapper sont les Wimbledon 2002 et 2004, Costa et Gaudio ayant zappé la verdure londonienne après leur prise de pouvoir Porte d’Auteuil. Il arrive plus souvent que le titre ne passe pas par la Masters Cup qui ratisse évidemment moins large. C’était le cas en 1998, 2003 et 2007 avec Todd Martin, Tim Henman et David Nalbandian CDMO’s en titre qui n’étaient pas qualifiés pour le rendez-vous de fin d’année. Le Masters est d’ailleurs le seul tournoi dont le CDMO en exercice peut repartir sans l’avoir gagné. C’est bien ce qu’a fait Tsonga en 2008, débarquant à Shanghaï avec le titre, le perdant en poule avant de le reprendre in extremis à Djokovic dans son troisième match de poule joué donc pour plus d’enjeu que juste les 200 points ATP.

Le parcours court terme du CDMO s’annonce plutôt intéressant et devrait pimenter le règlement de comptes de fin d’année. Robin Soderling emporte le titre à Londres où il sera en jeu dès dimanche contre Murray. Y-a-t-il une chance que le CDMO se joue aussi à Belgrade prochainement ? Oui si Djokovic remporte le tournoi comme en 2008.

Je vous souhaite un plaisir supplémentaire a suivre le circuit à la lumière de cette compétition aussi méconnue que prestigieuse !

About 

.

Tags:

353 Responses to CDMO : la ligne de crête du tennis

  1. Jean 17 novembre 2010 at 10:33

    « (…) or je ne suis que névrosé ordinaire. » Non, non, Ulysse, t’es complètement barré, c’est tout. Je n’ose même pas imaginer le nombre de clics sur le site de l’ATP qu’il t’a fallut faire.

    Deux-trois remarques :
    Le tableau 3 est très joli, je l’aurais bien vu en couleur.

    On peut prendre le truc par tous les bouts que l’on veut, quelle que soit la méthode statistique, Noah est bien le meilleur joueur français de l’open, depuis les Mousquetaires en fait, et non un chanceux ouaneshotien à la (Andres) gomme(z).

    Mais que fait ma grand-mère avec Roger, Pete et Björn ?

    • Marque 17 novembre 2010 at 12:00

      J’aime pas trop trop tes sous-entendus négatifs sur Gomez
      Alors que je n’étais qu’un jeune con boutonneux persuadé que « Sandinista » était l’équivalent anglais de « Banzai », j’étais super fan d’Agassi. Le jour de la finale de RG, excité comme un fou à l’idée d’une victoire du Rock&Roll sur l’establishment veillissant, un pote à mon frère ainé me déclara: »T’es pour Agassi, c’est nul. Agassi, c’est pas du Rock&Roll, c’est un produit marcketing MTV, c’est le produit type de la société de consommation à l’américaine. Gomez, c’est l’Amerique du Sud opprimée, c’est le couronnement de 15 ans de travail anonyme, c’est aussi sa dernière chance d’atteindre le Graal, j’espère bien que le vieux va torcher ce petit con pourri gaté »

      Ce fut une bonne claque, mon premier pas vers la maturité (je suis depuis devenu un vieux con eczémateux)

      Je reviendrai lire l’article plus tard, ça m’a l’air un peu trop complexe à l’heure de l’apéro

      • Jean 17 novembre 2010 at 12:49

        Bien sûr, j’étais aussi pour Gomez dont j’aimais beaucoup la fluidité gestuelle et la coolitude (Amsud opprimée, pas sûr dans son cas personnel) et j’avais pris mon pied lors de cette finale où il avait super bien joué. C’était plus pour mettre sur un piédestal le ouaneshot de Noah que pour diminuer celui d’Andres, je me suis bêtement laissé tenter par le « à la gomme ». Mea culpa, je cours acheter des crevettes.

    • Duong 17 novembre 2010 at 12:59

      Je suis totalement d’accord avec toi pour Noah (un jour peut-être il faudra faire un article statistique pour en finir avec cette contre-vérité de Noah « qui naurait rien fait dans sa carrière à part RG 83″),

      mais Gomez a une carrière presque aussi bonne quand même, en tout cas en classements ATP j’avais regardé : c’était le cas.

      • karim 17 novembre 2010 at 17:20

        Alors là Duoung, la seule ébauche d’article que j’ai en tête ces jours ne va pas du tout, du tout te plaire. ça s’appelle « Noah, marchand de sable ». Je n’ai que le pitch. Mais je sens que tes posts seront plus longs que le papier lui-même, s’il venait à paraître par miracle un jour.

      • Duong 17 novembre 2010 at 17:24

        Pfffff … vaut mieux que je réponde pas alors ?
        Mais j’ai une seule question : as-tu vécu cette époque ou pas ?
        Quel âge avais-tu ?
        Si tu as vécu l’époque, tu es pardonné : ça sera ton avis même si j’aurai quelque chose à dire, mais si en revanche tu fais un article sans avoir vécu l’époque, alors non ça j’aime pas.

        • karim 18 novembre 2010 at 08:43

          Quand il a gagné RG j’avais 10 ans. Mais ceci dit, l’argument d’avoir vécu ou pas l’époque pour que l’article soit recevable ou pas, je ne colle pas du tout au concept. Autrement on n’a plus qu’à jeter à la poubelle la très belle série d’articles d’Antoine sur l’histoire du jeu!! Tu me diras personne ne sait l’âge d’Antoine…

        • Duong 18 novembre 2010 at 09:31

          Parce quand on n’a pas vécu l’époque, on est prisonnier des mythes, nombreux en tennis (et Antoine aime bien les mythes ;) ).

          en particulier, il y a deux écueils s’agissant de Noah :

          - la « sagesse populaire en France » qui, déçue, et puis simplement « française », a effectivement répété à l’envi que Noah n’avait rien fait à part Roland-Garros ; je lisais une comparaison avec Mauresmo, soi-disant « largement supérieure », mais Mauresmo n’a pas été aussi longtemps dans le top-8 que Noah si je ne me trompe.

          - ceux qui n’ont bien connu que sa dernière partie de carrière (j’ai l’impression que tu fais plutôt partie de cette catégorie), donc sa période « tronc serveur sans aucun jeu » : le Noah jusque 86 (ça décline à partir de là) était très différent. Si je puis me permettre, c’est une période par laquelle d’autres, dans leur style propre, sont aussi passés, pour ce qui concerne notamment ton favori … ou même Federer. Je lis plein de gens qui ne jugent Federer ou Sampras que sur leurs dernières années et qui n’ont aucune idée de ce qu’ils ont été à leur meilleur.

        • Elmar 18 novembre 2010 at 10:13

          Oui, c’est vrai que c’est étonnant de parler d’un champion qu’on n’a pas connu à son meilleur. Ca fausse la donnée. On voit bcp de forumers qui n’ont pas vu Fed à son top.
          Moi-même, j’ai une vision totalement déformée de Mc, parce que je l’ai surtout connu comme un has been.

        • Jean 18 novembre 2010 at 10:42

          Mais euhhh… vous savez que les films des matchs n’ont pas été détruits, que l’on peut les voir, les revoir, au ralenti, même ? Comme on écoute un vieil album, parce que par exemple en musique, si l’on devait se contenter des vivants, on passerait à côté de pas mal de trucs et l’on n’aurait surtout aucune conscience de ce qui s’est passé.

          Moi j’ai vu le maximum de matchs que je pouvais de Borg, que je n’ai pas connu, mais c’est le meilleur & le seul moyen de connaître un joueur, un match c’est un match, maintenant ou il y a trente ans, il y a tout dedans, le jeu, l’attitude… La finale de W80 par exemple, tout le monde a dû la voir, c’est comme « A kind of blue ». Sinon, on court le risque de l’oubli, de l’instantanisme (nouveau mot), on tombe dans la fascination du neuf, je ne comprends pas votre argumentaire.

          McEnroe has been, le premier à battre Borg en cinq sets depuis 73 à l’USO80, le gars qui termine sa finale de W84 avec presque 80% de premières et seulement deux fautes directes ? Tout cela a été filmé.

          • Elmar 18 novembre 2010 at 12:38

            Jean, quand je dis que j’ai connu un Mc has been, ça ne veut pas dire que je le considère comme tel aujourd’hui.

            Mais, étant né en 1980, je l’ai vu traîner sur le circuit pendant des années, sans obtenir de résultats probants. Son jeu ne m’impressionnait pas et je le trouvais même assez laid. Sans parler de ses coups de gueule qui me dérangeaient fondamentalement. En plus de cela, toute mon enfance, j’ai entendu mon père s’extasier pour les exploits passés de ce joueur qui ne correspondaient en rien avec ce que j’avais sous les yeux. Il y avait donc aussi clairement une sorte de rejet du modèle paternel (t’y connais rien, le meilleur c’est Edberg).

            Bref, bien sûr, je peux revisionner aujourd’hui, comprendre pourquoi ce joueur fut considéré comme un génie. Mais la première impression… reste la première impression. Tous les psys du monde t’expliqueront qu’il est extrêmement difficile de changer l’opinion que l’on a de qqn. Et cette opinion se forme dans les 5 premières minutes.

            Bref, oui il faut visionner pour éviter l’instantanisme, oui il faut avoir du recul. Mais les premières impressions, surtout celles de l’enfance et de l’adolescence, laisseront tout de même toujours une trace.

            Les plus grands héros sont d’ailleurs toujours ceux de notre enfance.

          • Elmar 18 novembre 2010 at 12:46

            Cela étant dit, il y a « ce qu’il faut faire » pour éviter l’instantanisme – je crois que c’est ce que fait l’élite, celle qui se retrouve sur 15LT – et il y a « ce que fait » la fan moyen actuel – qu’on retrouve sur tant de forums. C’est dans cette 2ème catégorie que tu trouveras tous ceux qui jugent Fed a l’aune de son niveau actuel.

            Cela dit, pour ces mêmes, arrivera un jour où on leur dira: « Nadal? Quel has been! Je comprends pas comment ce type avec son service aussi nul a pu gagner autant de GC. »

            Et ainsi de suite pour chaque champion. That’s life. Même les champions vieillissent (je tends ici la perche pour le formidable post que Duong nous pondra sur le sujet).

        • Duong 18 novembre 2010 at 11:02

          OK Jean mais un match par ci par là ne suffit pas tout à fait non plus si tu n’as pas suivi toute la saison, les événements, les hauts et les bas par lesquels les joueurs sont passés, et en grands chelems les tours avant les demi-finales …

        • Marque 18 novembre 2010 at 11:11

          Il n’est pas question d’oubli, ou d’instantanisme, mais une question de distance: les matchs des années 80 que l’on peut visionner sans pb vont être jugés par quelqu’un qui était trop jeune pour le vivre en direct, suivant les critères actuels et non suivant les critères de l’époque : on lit souvent dans les forums que Borg jouait à 2 à l’heure parce qu’on oublie les contraintes techniques de l’époque, ce qui fausse le jugement.
          C’est pareil en musique : On peut écouter « Blowin in the wind » aujourd’hui comme un joli morceau de folk sympatoche, sans se rendre compte du phénomène Dylan au moment de la sortie l’album, et de la valeur d’hymne qu’a eu ce morceau (je ne m’en suis rendu compte que par le biais d’un reportage extra-musical vu recemment, alors que je connaissais sa musique de longue date)

        • Jean 18 novembre 2010 at 13:04

          Duong : bien sûr, mais mieux vaut avoir une vision partielle que pas de vision du tout. D’autant plus quand la partialité concerne le haut de la pyramide des évènements. J’ai toujours considéré les GC comme les seuls tournois qui comptent, je m’en tape par exemple aujourd’hui de savoir que Nyström avait éclaté Noah en finale de Monte-Carlo et je m’en tapais à l’époque. Si l’on voit déjà un maximum de dernier carré de GC, ce n’est déjà pas mal, on y retrouve les meilleurs à leurs meilleurs. Pas besoin non plus d’écouter les 472 albums de Dylan.

          Marque : justement, si l’on n’est pas capable de passer par-dessus les critères actuels, on est dans cette mentalité (un peu méprisante) consistant à considérer l’ancien comme systématiquement inférieur. Si tu interroges des types qui écoutent du hip-hop (musique de recyclage) sur James Brown, la plupart vont aujourd’hui te regarder avec des gros yeux. Mais Doctor Dre connaît tout cela, lui. Si l’on aime une discipline, il faut de toute façon faire l’effort de se renseigner, de comprendre par exemple que Dylan fait constamment référence au Delta blues (Robert Johnson et Charley Patton) et à Woody « This Machine Kills Fascists » Guthrie, on remonte encore plus loin.

          De façon instantanée, ce qui est bon à une époque l’est à l’autre, Borg était bon, point barre. Charlie Parker était bon, point barre, del Potro a vraiment gagné son Chelem, point barre. Rien à voir avec l’époque, même si on a bien sûr des préférences personnelles.

          Sinon, on ne se rend pas compte que l’époque actuelle, Federer, Nadal, est essentiellement borgienne.

          Elmar : je comprends, en même temps, il faut être capable d’un peu de souplesse d’esprit (et de passer au-dessus des rejets des modèles même s’ils sont utiles en leur temps) : quand Mac pousse Borg au cinquième à W80, le bat à l’USO et encore à W81, on ne peut pas considérer qu’il a un jeu poussif… Je me suis mis dans le tennis juste après le départ de Borg et je ne l’aimais pas, par principe (fond de court et côté caractère le contraire de toi, le type chiant en comparaison des Mac, Jimbo). Cela ne m’a pas empêché de reconnaître ses qualités, son importance. On n’y coupe pas.

          • Elmar 18 novembre 2010 at 13:10

            Oui oui, hein. Je dis bien que je reconnais ses qualités et son importance. Y a juste qu’au fond de moi, il reste un arrière-goût, celui de mon enfance.

            Et j’insiste sur le fait que le fan lambda ne cherche pas aussi loin. C’est un tort, mais c’est un fait.

      • karim 18 novembre 2010 at 13:02

        Vous faites chier, et de quoi on va parler maintenant quand il sortira l’article?!!!!

  2. Jean 17 novembre 2010 at 10:39

    Ce n’est pas trop mon genre de chipoter, mais il y a quand même un « rhytme » qui me fait un peu mal aux yeux.

    • Nath 17 novembre 2010 at 11:32

      J’ai aussi repéré 2 erreurs mais qui n’ont rien à voir avec l’orthographe, celles-ci :

      Dernier gros paragraphe : « Il arrive plus souvent que le titre ne passe pas par la Masters Cup qui ratisse évidemment moins large. C’était le cas en 1998, 2003 et 2005 avec Todd Martin, Tim Henman et David Nalbandian CDMO’s en titre qui n’étaient pas qualifiés pour le rendez-vous de fin d’année. »
      Dans le cas de Nalbandian, ça doit être plutôt 2007, quand il a gagné Bercy. En 2005, il était bel et bien au Masters, et pour cause !

      « Oui si Djokovic gagne son troisième match de poules sans être qualifié pour les demies, ou s’il remporte le tournoi comme en 2008. »
      Djoko n’est pas dans le même groupe que Soderling, donc il faut absolument qu’il gagne le tournoi et qu’aucun joueur du groupe de Soderling ne fasse la mauvaise blague de gagner son 3° match de poule être qualifié pour les demies…

      • Ulysse 17 novembre 2010 at 12:19

        Oui tu as raison pour les deux. Je corrige.

    • Elmar 17 novembre 2010 at 11:40

      Oui, il y a 2-3 petites coquilles. Mais c’est à cause du tyran Guillaume, je parie! ;)

      • Elmar 17 novembre 2010 at 12:25

        Je précise, pour plus de clarté, à cause des délais de parution.

      • Nath 17 novembre 2010 at 12:32

        Je crois que tous les auteurs auront compris :lol:

  3. Elmar 17 novembre 2010 at 11:39

    Bravo d’avoir compilé toutes ces données. Enorme boulot.

    Leur traitement ici est intéressant.

    L’aspect moins positif de l’article est, je trouve, sa structure: il y a de très nombreuses remarques qui partent un peu dans tous les sens. Ca aurait été intéressant de les organiser de manière plus claire.

    Mais bon, c’est anecdotique en rapport au travail effectué et à l’apport apporté: une autre vision du tennis qui permet de faire ressortir de manière peu habituelle certaines données. Et on constate, au finale, que ce sont quand même toujours les mêmes noms qui ressortent.

    Je ne suis pas sûr d’avoir compris le 3ème tableau toutefois. Ce que j’aurais trouvé intéressant, c’est le pourcentage de finale CDMO remportée par les joueurs (nombre de couronnements / nombres de finales jouées). Je crois que c’est pas tout à fait ça dans le 3ème tableau ou me trompe-je?

    Sod remet en jeu son titre dès dimanche contre la Murène qui n’apparaît pas dans le classement. Vais essayer de suivre ça, mais c’est difficile de tenir une ligne de conduite permettant d’être attentif à ce classement sur le long terme.

    Tiens, Ulysse, toi qui cherchais des idées pour l’Odyssée 2011, y a pas moyen de goupiller les deux? On donne le nom de X joueurs, le but étant d’avoir, à la fin d’année, le plus grand nombre de couronnement CDMO avec sa team (ça permettrait de suivre plus attentivement la CDMO) et te demanderait certainement moins de travail en termes de comptabilité (on comptabilise les matchs et non les points ATP; qu’un seul joueur à suivre à la fois) + en termes de rentabilité (la CDMO servant 2 causes au lieu d’une).

    • Ulysse 17 novembre 2010 at 12:27

      Le troisième tableau indique la durée moyenne de rétention du titre. Par exemple Monfils l’a gagné une fois (samedi dernier) et l’a perdu le lendemain. Sa moyenne est 1 (CDMO conquis et immédiatement perdu). Gasquet aussi a 1 : 5 conquêtes et toujours défaite au match suivant. Nadal, Federer, McEnroe grace à leurs séries de victoires ont en général gagné à peu près 8 matchs de suite après avoir conquis le titre en moyenne sur l’ensemble de leurs conquêtes du titre. C’est donc bien de durée de rétention moyenne ou de nombre moiyen de défenses du titre qu’il s’agit.

    • Elmar 17 novembre 2010 at 12:34

      Merci! Très intéressant, en effet.

  4. Nath 17 novembre 2010 at 12:10

    Voilà, il y a enfin un article expliquant le principe du CDMO sur 15LT, ça c’est une bonne nouvelle ! Parce qu’on en parle finalement assez régulièrement, ce qui est assez déroutant pour les derniers arrivés. Mine de rien, le site a complètement adopté ce concept, bravo à Ulysse pour le traitement de ce sujet, aujourd’hui et en 2008. Tu en as extrait des indicateurs de domination et de longévité des champions tout en insistant suffisamment sur l’aspect ludique pour que certains d’entre nous en suivent l’évolution, tournoi après tournoi.

    En 2010, Roddick, suite à sa victoire à Miami, a quand même pénalisé Nadal en ne remettant son titre en jeu qu’à Roland Garros (Nadal en était à 15 matches de suite gagnés, mais cette série ne compte pas dans ses stats CDMO), il doit y avoir d’autres exemples de ce type depuis 1968. Par curiosité, j’aimerais bien connaitre le maximum de temps qu’un joueur a gardé son titre sans le remettre en jeu. Est-ce qu’il est arrivé qu’il se joue sur le circuit Challenger ?

    • Ulysse 17 novembre 2010 at 12:30

      Maximum de temps et tournoi challenger ? Je regarde ça ce soir.

  5. Duong 17 novembre 2010 at 12:40

    Si j’ai bien compris le principe, le « titre » change de main à chaque tournoi où participe le CDMO sauf si celui-ci gagne un 2e tournoi consécutif.

    Donc ça revient quasiment à suivre la liste des vainqueurs de tournoi, sauf qu’on limite les tournois suivis à ceux où participe un CDMO « sortant ».

    Bref … ça correspond bien aux réactions des fans et des journalistes sur les forums, qui effectivement assimilent très souvent le tennis à la boxe. Philippe Bouin de l’Equipe avait même conceptualisé la chose : en fait il ne s’agissait pas de taper correctement dans une balle mais d’ »étendre l’adversaire par KO ». Ce qui serait, en plus, selon ses termes, le rêve secret de tout homme … ( http://www.nytimes.com/2009/06/21/magazine/21nadal-t.html?_r=1&pagewanted=2 )

    Franchement si le tennis était de la boxe, je ne regarderais jamais. Mais je sais que beaucoup beaucoup de fans sont dans cet état d’esprit-là. Par exemple, quand j’étais sur le forum de fans menstennisforums, j’ai constaté que le concept de « mettre KO l’adversaire » s’étendait jusque dans la manière dont fonctionnaient les échanges sur le forum. Cet état d’esprit habitait en permanence beaucoup de participants … comme un autre que j’ai connu sur welovetobuytshirts d’ailleurs

    Et Bref … je suis trop tendre pour ces choses-là, c’est pour ça que je ne suis pas un vrai pur complet fan de tennis … et encore moins un fan de boxe ;)

    • Jean 17 novembre 2010 at 12:51

      Est-ce que tu as lu les articles de Mustapha sur SV consacrés à la boxe, et notamment le dernier ? http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=28696

    • Duong 17 novembre 2010 at 12:57

      ça avait l’air bien, mais je ne suis pas du tout fan de boxe,
      désolé.

      Et encore les seuls boxeurs pour lesquels j’ai eu un petit début d’intérêt étaient des « danseurs », je me souviens notamment du Calaisien Thierry Jacob dans ma jeunesse.

      Mais bon le danseur finissait toujours par se faire étaler par un costaud et plus dur :lol:

    • Ulysse 17 novembre 2010 at 14:01

      Duong,
      Moi la compétition m’a toujours fichu une boule dans les tripes proportionnelle à l’enjeu. Jamais au tennis parce que je n’ai joué qu’à petit niveau sans public, mais dans huit autre sports variés et surtout en volley avec plusieurs compétition de niveau national, j’ai joué en compet avec une sensation très nette de peur au ventre mélangée à la surexcitation de l’adrénaline dans le feu de l’action qui fait que je suis très compatissant et compréhensif avec les différents « chicken » du circuit ATP quels qu’ils soient (PHM, si tu m’entends, …).

      Je trouve naturel de s’intéresser à la boxe si on s’intéresse au sport car elle maximise et simplifie ce type d’émotion. Je ne dis pas ça dans le sens de suivre les matchs à la télé mais s’intéresser au moins intellectuellement au phénomène humain qu’est un match de boxe et lire avec curiosité, étonnement, délectation la prose touffue de Mus.

      La boxe est l’expression la plus pure de la compétition. Taper sur le type en face pour qu’il tombe KO avant toi : qu’est-ce qu’on peut trouver de plus primal ? Avec quel autre exercice on excite plus directement et concrètement les « vertus » mises en jeu dans le sport de compétition : psychologiques, physiques. Il ne faut pas se voiler la face, la compétition véhicule des valeurs pas forcément très belles. Derrière les jolis mots – le courage, la détermination dans l’adversité, la résistance à la douleur, etc… il y a : détruire l’autre pour ne pas être détruit – traduire : bien lui défoncer la gueule. On est loin des valeurs de la civilisation, de ce qui fait la communauté humaine et plus près de la jungle. Je pense qu’il est impossible d’avoir pratiqué en compétition sans avoir ressenti cette émotion perverse, et je m’intéresse au texte de Mus parce qu’il y a toute cette émotion du un contre un ça là-dedans, ce que Sampras traduit par :
      « It’s one on one out there. I can’t pass the ball »

    • Duong 17 novembre 2010 at 14:49

      Ecoute Ulysse, moi je n’ai pas fait de compétition, un tout petit peu au tennis, et j’ai bien connu cette boule au ventre qui me privait de tous mes moyens … et donc m’empêchait de jouer au tennis, donc dans mon cas ça n’était pas du tennis :lol:

      Je sais bien que ce que tu dis est fondamentalement vrai, mais :

      1. je ne pense pas que la boxe en soit l’épitome, les échecs le sont tout autant, sinon plus, car en boxe il s’agit d’un combat extrêmement physique, où la dimension « réflexion, jeu tactique et mental » est donc quand même à mon avis moins présente que dans les échecs. Tu écris : « La boxe est l’expression la plus pure de la compétition. Taper sur le type en face pour qu’il tombe KO avant toi : qu’est-ce qu’on peut trouver de plus primal ? » en quoi la compétition serait-elle forcément primale ? à mon avis, la dimension tactique et mentale est essentielle dans énormément de sports. Je vais même te dire : si tu veux trouver un sport épitome de la notion de compétition « avec l’adversaire » (qui ne concerne pas toutes les compétitions, j’y reviendrai), qui incorpore à la fois la dimension physique et « rapide », contact avec l’adversaire de la boxe, et la dimension tactique et mentale come aux échecs, à mon avis l’escrime est le sport qui incorpore le mieux TOUTES ces dimensions. Et puis, si on s’intéresse à l’escrime, on peut s’intéresser aux duels du passé, duels à mort, bref, on a un champ d’histoire de l’humanité bien plus large à ouvrir.

      2. la peur, la boule au ventre que tu mentionnes et qui est effectivement essentielle en compétition (quoiqu’à mon avis les meilleurs arrivent quand même souvent à la gommer : souviens-toi de Grosjean racontant à quel point il était stupéfait à quel point Fed était « cool » pour discuter avec lui le matin de sa finale contre Söderling, quand on sait l’enjeu, alors que Söderling était glacé : d’ailleurs quand Bouin dit que « chaque homme rêverait d’être Nadal », moi personnellement à choisir, je préfèrerais dans la vie être cool et tranquille, avoir des mouvements ergonomiques comme Federer, plutôt que d’êre bourré de tics et littéralement obsédé par le résultat comme Nadal – si le résultat vient tant mieux, mais je préfèrerais que ça soit de manière « cool », désolé je me bats déjà assez dans la vie de tous les jours), bref je disais cette peur et cette boule au ventre n’a rien à voir avec l’adversité avec l’adversaire : un type qui fait du tir à la carabine (sans savoir où en sont ses adversaires) doit plus encore jouer avec cette peur et cette boule au ventre. Or, la spécificité de la boxe c’est le contact physique avec l’adversaire. Et puis tant qu’à faire qui peut mieux raconter la peur qu’un type qui a vécu la guerre ? ou été dissident ou résistant face à une dictature ? Autant d’Histoires où il y a tellement de choses à lire ou s’intéresser plutôt que d’avoir à s’intéresser à la boxe, activité quand même plus limitée que l’Histoire de la guerre et autres …

      3. le sport télévisuel n’est pour moi ni une pratique ni un « intérêt intellectuel » : c’est d’abord un loisir, donc je n’ai pas spécialement envie de m’intéresser à tout ça. Comme je l’ai dit, je suis donc bien conscient de ne pas être un « connaisseur », un « fan » « complet » de tennis, c’est un fait. Et alors ? je suis comme ça, je ne prétends pas à être ultime connaisseur.

      4. pour revenir à ton article sur le CDMO, tu écris « chaque match de CDMO est par définition une finale » : hé bien le problème c’est que tu appliques ce concept qui te plait à des matches qui ne rentrent pas dans ce contexte : quand Agassi, numéro 1 mondial, rencontre Santoro au premier tour de Stockholm, dans son esprit non ça n’est absolument pas une finale (autre exemple : Fed-Benneteau à Bercy). C’est un premier tour … et le vainqueur au bout du compte, c’est le vainqueur du tournoi. Sans parler qu’au-delà du tournoi, il y a le classement ATP en vue pour tous ces joueurs …

      • Elmar 17 novembre 2010 at 15:18

        Sacré Duong!

        La CDMO, c’est surtout un truc pour déconner, faut pas le prendre au 1er degré.

        Evidemment qu’Agassi ne s’est pas battu contre Thoman comme s’il s’agissait d’une finale!

        Cela dit, intéressant ce que tu dis sur la notion de sport, d’adversité, etc. J’ai tendance à être d’accord avec toi. Du reste, de tous les sports, j’estime que ce non pas l’escrime mais bel et bien le tennis qui assimilent tous les critères.

        C’est un sport physique, mais qui laisse entre chaque point l’occasion au joueur de gamberger (voir même pendant le point: « putain, il me renvoie ça, merde, ca va tomber sur la ligne, putain cette moonball, comme je vais la jouer, putain, putain »). Tactique, technique, physique et psychologie sont poussés en tennis a des niveaux très importants et je crois que, pour bcp, ce qui fait donne de l’importance à l’aspect psychologique, c’est le temps.
        Je ne nie pas l’aspect psychologique de l’escrime, mais les coups défilent plus vite qu’en tennis et laisse moins l’occasion de gamberger, ce d’autant plus qu’un duel s’y joue bcp plus rapidement.
        D’ailleurs, ce qui fait la force psychologique du tennis, c’est le système de comptage des points: il s’agit de bien négocier les points importants, le reste compte pour beurre ou presque.
        Un de mes amis fait du tennis de table à un très bon niveau et il m’expliquait pourtant qu’il avait plus la boule au ventre en devant défendre une balle de break dans une partie contre un pote en tennis que lorsqu’il a une balle de match pour être champion régional ou national en ping.
        La balle de break, c’est l’essence même du tennis. J’ai même tendance à croire que c’est l’essence même du sport. Un match peut tourner sur un point. Tout peut toujours basculer. Un des meilleurs exemples restent pour moi la finale du Masters 98. Moya ARCHI domine Corretja pendant 3 sets. Ce dernier s’accroche, s’accroche… et parvient à faire basculer le match dans une autre dimension pour l’emporter.
        Federer l’a fait aussi à Wimbly 08 même s’il a finalement perdu (je m’en remettrais jamais; il aurait mieux fait de perdre en 3 sets).

        • Elmar 17 novembre 2010 at 15:19

          Mon post a ni queue ni tête, j’étais parti pour une mini réponse et je me suis laissé emporter au fil de mes pensées sans les organiser… Bravo aux lecteurs parvenus jusqu’à la fin!

          • Elmar 17 novembre 2010 at 15:40

            En plus, je viens de me relire, c’est bourré de fautes. Navré.

        • Duong 17 novembre 2010 at 15:37

          non non Elmar ce que tu dis est intéressant sur la rapidité : aussi une dimension essentielle effectivement.

          En boxe comme en escrime (mais quand même moins en escrime car ils ont parfois un peu de temps entre les touches), mais aussi au tennis de table, ça va très vite, ce qui a deux conséquences :
          - la réflexion tactique AVANT joue un rôle fondamental, car tu as moins le temps pendant : j’ai déjà écouter des escrimeurs expliquer ça, parfois ils sont déroutés par le jeu de l’adversaire (même un champion olympique dérouté par un adversaire chinois inconnu, c’est arrivé) ou ont fait un mauvais choix et ça défile avant qu’ils aient le temps d’en changer
          - tu peux te laisser submerger par ton adversaire dès le début

          Au tennis effectivement il y a plus de temps pour réfléchir … et pour gamberger, même si il y a aussi souvent ces points qui défilent sans que tu aies le temps de t’en remettre.

          Les échecs s’en rapprochent plus, même si aux échecs ça peut aussi défiler et je crois que dans une version du jeu/sport, tu imposes le temps à l’adversaire : si tu joues vite, l’adversaire doit répondre vite aussi ; dans une autre variante, le temps est fixe.

          Et aux échecs comme en tennis, et même plus encore, tu peux avoir un coup important qui peut faire basculer le match.

          Mais enfin ce que je voulais dire c’est quand on me parle « adversité », voire contact physique comme en boxe, et qu’on me parle « combat mental », à mon avis l’escrime incorpore plus LES DEUX que la boxe.

          Mais la peur et la boule au ventre sont propres à toutes les compétitions, ils ne sont pas propres aux sports de contact : tu imagines, le type qui attend pendant 4 ans la finale olympoque de tir à la carabine et où ça se joue à 99 sur 100 contre 98 sur 100 ? et tout bascule d’un minuscule tremblement ou d’un mauvais choix …

      • Patricia 17 novembre 2010 at 18:30

        Un medium qui creuse la question de ces dimensions à n’en plus finir, c’est le manga (BD) japonais. Tous les sports (y compris le tennis) y sont décortiqués sur 1000 à 2000 pages dans d’innombrables séries.
        J’en ai lu sur les fléchettes, la natation, le sprint, le basket, le volley, le beach volley, la boxe, le judo, le kick boxing, le tennis, le base-ball, le foot, le ping pong (les échecs chinois aussi d’ailleurs)…
        Et ce qui me vient à l’esprit, c’est que le base ball pourrait bien être le plus global, celui qui comprend le plus de dimensions sportives :

        - la dimension stratégique est hyper importante (déjà rien que pour comprendre les règles…); la dimension tactique (dévolue au catcher, le gars qui attrappe la balle derrière le batteur) peut être monstrueusement complexe, et il y a beaucoup de temps avant le lancer…
        C’est un duel en trois coup, mais avec plusieurs adversaires, donc une extrême rapidité (comme l’escrime), mais les parties durent très longtemps et le pitcher (le lanceur – qui peut être n’importe quel joueur) doit être extrêmement endurant.
        Il y a une dimension athlétique foncière (les courses sont hyper importantes), de puissance (tout le monde est batteur), d’adresse.
        La dimension « d’élimination directe » est présente, puisque qu’on est tout le temps susceptible d’être éjecté.
        Les duels sont individuels mais c’est un sport d’équipe.
        Bon, alors que le baseball ne m’attire pas du tout, les nippons l’ont sacré sport ultime !

        • Duong 17 novembre 2010 at 18:41

          Ah oui c’est vrai, j’ai lu qu’il y a un manga dans le foot (avec Tom, je crois) qui a eu un grand impact sur le développement du foot en Asie et même chez les petits Européens.

          Et très intéressant ce que tu dis sur le baseball, sport encore très mystérieux pour moi … comme le foot américain d’ailleurs, qui doit aussi être très tactique, physique et même mental.

          • Patricia 17 novembre 2010 at 18:56

            Capitaine Tsubasa (Olive et Tom, allez savoir pourquoi en VF) a eu effectivement un impact énorme… Et ce n’est pas le seul : Slam Dunk, un bien meilleur manga à mon avis, a attiré l’attention d’énormément de gens sur le basket nippon.
            Mais le baseball est roi et les mangas qui y sont consacrés sont légion – il doit y en avoir une centaine…

            Ces mangas sont intéressant pour aborder un sport, car les japonais sont très pédagogiques et que sous forme dessinée, les subtilités de réglement et de stratégie passent mieux que dans un manuel !
            Un truc intéressant aussi, c’est que pour la variété du scénario, les adversaires des personnages principaux sont déclinés en des styles certainement plus inventifs et originaux qu’en réalité (l’uniformisation étant sans doute la règle).

            Il y a aussi des mangas sportifs historiques, et j’en ai lu un excellent sur la création d’une ligue de baseball féminin japonaise juste après la guerre, qui faisait penser au feuilleton d’Antoine sur l’émergence du tennis pro et une figure aussi forte et excentrique que Suzanne Lenglen !

          • Elmar 17 novembre 2010 at 20:14

            Patricia, je ne doute pas qu’en Manga, c’est super. Mais as-tu déjà vu un vrai match de base-ball?
            La dimension tactique, ok. La dimension psychologique, sans doute. Mais le physique? Non non, sérieusement, la plupart sont – pardon pour l’expression – des gros lards. C’est assez terrible. Ils courent tous à 2 à l’heure.

            Puisqu’on parle du sport et de sa représentation (en manga ou en film), ce que je trouve intéressant là-dedans, c’est que la représentation n’atteint jamais l’intensité dramatique du sport lui-même. Et c’est particulièrement vrai en tennis. Aucun scénariste ou réalisateur, aussi doué soit-il, ne parviendra à égaler l’intensité de la finale de Wimbly 08.
            Et je crois que c’est spécialemenet vrai pour le tennis, parce que c’est le sport ultime à mes yeux en termes de scénario, justement.
            En revanche, on peut facilement reproduire cinématographiquement des matchs de foot, de basket ou de foot américain (ca a été fait très souvent): il suffit d’avoir un ralenti de la dernière seconde avec le ballon qui franchit la ligne ou rentre dans le panier avec la musique des Chariots de feu et le tour est joué.
            Essayez de faire pareil en tennis. Impossible.

            A la rigueur, je préfère regarder un épisode d’Olive et Tom à un vrai match de foot: il y a plus d’actions spectaculaires, plus de buts, la dimension psy est particulièrement gonflée avec un terrain qui fait 1’200 mètres de long.
            En tennis, j’ai jamais rien vu ou lu qui surpasse un vrai match. Et mon avis est que ce sont les règles du tennis qui ajoutent cette dimension de tension très importante. A ce titre, il est notable que des matchs moyens en termes de niveau de jeu et dont l’importance est toute relative (genre 1er tour de GC) peuvent se révéler être passionant à suivre, uniquement en raison du scénario (par exemple: Monfils-Fognini à Roland cette année).
            Mais essayez de regarder un match de Ligue 2 au niveau moyen, même s’il y a 4 buts dans les arrêts de jeu…

          • Duong 17 novembre 2010 at 20:20

            je pense que tu es un peu biaisé, Elmar : les autres sports peuvent aussi se révéler passionnants, on voit juste des choses différentes ;)

            En particulier, si le foot plait tellement, c’est quand même qu’il a des atouts ;)

            Et je n’ai jamais vu de film capable de rendre vraiment n’importe quel sport (les mangas sont sans doute plus efficaces ;) ). Enfin peut-être l’athlé avec « les chariots de feu »

          • Elmar 17 novembre 2010 at 20:27

            Duong, mon tout premier sport, c’est le foot. Je m’intéresse en outre à énormément de sports.
            Mais le tennis reste un truc à part, que ce soit en le matant ou en le pratiquant.

            Dans un match de foot, t’as 90 minutes, tu sais qu’après c’est fini. Quand il y a 6-0 à 10 minutes de la fin, c’est fini. En tennis, j’ai déjà vu Jana Novotna perdre contre Rubin alors qu’elle menait 5-0 40-0 dans le dernier set. (J’étais alors secrètement amoureux de Novotna, mais je suis pas sûr qu’elle était vraiment réceptive…)

        • Duong 17 novembre 2010 at 21:35

          Elmar une fois en foot je me souviens d’un match de coupe d’Europe entre une équipe belge et bulgare (étant désoeuvré dans le nord de la France, j’étais tombé dessus à la télé belge … au meilleur moment) :
          3-0 pour les Bulgares, il restait 2 minutes, les Belges ont marqué 4 buts à partir de là jusqu’aux arrêts de jeu … et c’était un match retour de coupe d’Europe et les 4 buts étaient nécessaires por se qualifier !!

  6. Duong 17 novembre 2010 at 12:54

    Info hors-sujet : après Taylor Dent, Carlos Moya (34 ans) avait convoqué une conf de presse aujourd’hui et a annoncé la fin officielle de sa carrière.
    Il va terminer sur des exhibitions en décembre.

    Et Dominik Hrbaty (presque 33 ans) joue aussi son dernier tournoi cette semaine : un challenger dans son pays, à Bratislava.

    Pour info, le top-100 le plus vieux est Rainer Schuettler, qui est plus vieux que Moya de 4 mois, et qui se maintient toujours à un niveau constant ces dernières années (Schuettler, un type aussi fort en coup droit qu’en revers, ce qui est pour moi un critère important de longévité comme déjà dit). En même temps, il est plus jeune de 3 ans que Santoro quand il a arrêté …

    Sinon, je me demande quand Lapentti (34 ans aussi) va le faire, il s’est blessé cette année, qu’il avait dit être sa dernière saison, mais peut-être qu’il va continuer un peu.

  7. Ulysse 17 novembre 2010 at 13:30

    Puisque tu parles des vieillards chenus, la performance de Santoro tout au long de sa carrière est quand même remarquable et ne doit pas être réduite aux difficlutés des toutes dernières saisons.
    Ce type a le scalp de tout ce qui compte dans le tennis depuis 20 ans à deux exceptions près : Lendl et Nadal. Mais Fed, Sampras, Agassi, Edberg, Becker, Courier, … Nommez-le et Santoro l’a battu et a même souvent un H2H flatteur.
    Ce rôle de poil à gratter, ou caillou dans la godasse, est lisible sur son score CDMO qui est exceptionnel pour quelqu’un qui n’a jamais et de loin été top 10.

  8. MarieJo 17 novembre 2010 at 15:13

    le CDMO, un concept qui devrait ravir les plus mordus des stats sportives en tous genres !!!

    j’imagine que si en plus on classifiait le cdmo par surfaces, borg, lendl, sampras, fed et nadal auraient chacun des séries impressionnantes… certaines son déjà connues mais ulysses pourait peut être nous faire une petite synthèse ? ok, c’est trop ? non, c’est de la pure gourmandise ;)

    ahhh merdasse… charly moya, je me doutais bien, que ce serait mission impossible de revenir… bon, j’espère qu’un de ces quatre il atterrira sur le senior tour pour un double avec le marat… ok, ok on a le droit de rêver non ?

    • Nath 17 novembre 2010 at 16:00

      « certaines son déjà connues mais ulysses pourait peut être nous faire une petite synthèse ? »
      S’ils sont plusieurs ça devrait être jouable :lol:

      • Ulysse 17 novembre 2010 at 18:01

        Non, MarieJo ne fait jamais d’erreur, c’est pas possible. Ulysses de sa part, c’est la traduction anglaise de Ulysse.
        Et pis d’abord comment tu mets des mots en gras toi ?

      • Nath 17 novembre 2010 at 19:03

        Le mot est compris entre (B) et (/B) (en remplaçant les « () » par «  »).

        • Nath 17 novembre 2010 at 20:06

          Il a pas voulu !? Je disais donc en remplaçant les « () » par «  »).

          • Nath 17 novembre 2010 at 20:08

            « <" et le signe inverse ! :evil:
            La prochaine fois je laisserai Colin expliquer :cry:

            • Ulysse 18 novembre 2010 at 09:26

              Merci en tout cas.

  9. Marque 17 novembre 2010 at 16:39

    Article trés interessant mais qui souffre d’un manque flagrant de recherches de la part de l’auteur : le raccourci Gore-Rosewall me parait un peu facile.
    Je déconne

    Il est par contre interessant de voir comment, au fil des tableaux, Sampras se casse le gueule. Cela tend à prouver que sa domination finalement n’est que trés anecdotique et on comprend mieux pourquoi il a souhaité faire le malin en se tirant avec le titre de CDMO aprés son dernier US Open

    Non, franchement je ne sais pas si ces calculs signifient quoi que ce soit, mais c’est marrant à lire et à suivre

    • karim 18 novembre 2010 at 08:52

      nom de dieu, encore un qui parle mal de Pete… Je pourrai jamais tous les tuer!

      • Marque 18 novembre 2010 at 09:03

        C’est comme la boite à coucou, ça marche à tous les coups

        • karim 18 novembre 2010 at 13:03

          ah que… coucou!! mouahahahaha

  10. Coach Kevinovitch 17 novembre 2010 at 16:57

    Très bon article sur le CDMO que j’adore puisque j’adore ce concept issu de la boxe selon le champion remet son titre en jeu à chacune de ses sorties.

    J’ai relevé une toute petite coquille:

     » Le troisième tableau indique la durée moyenne de rétention du titre. »

    C’est « Détention » du titre et non « Rétention » qui signifie une autre chose qui est beaucoup moins glorieuse dirons-nous!

  11. karim 17 novembre 2010 at 17:23

    Ulysse, je reviendrai ce soir poster.

    ma question – qu’il m’est arrivé de poser une fois ou deux sur le site, sans qu’on me réponde jamais – Ulysse, es-tu un fou?

    • Ulysse 17 novembre 2010 at 18:25

      Karim, Karim, je croyais avoir devancé cette question en admettant ma névrose.
      Bien sur je pourrais dire qu’il ne faut pas plus d’un quart d’heure par an pour les grosses années, soit une dizaine d’heures mais réparties sur 6 mois c’est bien supportable et même assez marrant.
      Mais je préfère te dire que ce n’est pas en me soupçonnant de folie que tu convaincras quiconque de ton propre bon sens. Sorcier vaudou obscurantiste ET épris d’une culture variée, fan de Sampras ET gourou de Guerilla ? tu ne crois pas que tes débordements bipolaires ne sont pas connus de tout le monde sur le site maintenant ? Vous êtes combien dans ta tête ?

      • Nath 17 novembre 2010 at 19:20

        ttttt… N’essaie pas de détourner le débat. On s’intéresse ici à ton cas, ceci est ton article, non ?
        Tu l’as écrit toi-même, MarieJo ne fait pas d’erreurs, or elle a écrit « ulysses » ! J’en vois déjà deux : l’altier Ulysse, et le « cliqueur fou » Ulysse.
        Nous nous intéresserons à Karim plus tard, chaque chose en son temps.

  12. Le concombre masqué 17 novembre 2010 at 17:31

    Ouaaah,

    Des que Karim aura vraiment lu l’article, il va nous seriner que Pete est CDMO à vie, suite à son retrait après l’US 20002 victorieux….Aïe aïe aïe; tu as vraiment donné le baton pour nous faire battre…on n’a pas fini d’en entendre parler…

    • Duong 17 novembre 2010 at 17:36

      ça serait marrant si chaque joueur qui devenait CDMO s’arrêtait pour « finir en pleine gloire » comme nous le serinent certains en permanence.

      Comme ça soit on pourrait considérer que chacun d’eux est CDMO à vie,
      soit que c’est celui qui est battu qui le reste à vie puisque selon la théorie d’Ulysse, dans le cas Sampras, le CDMO sortant (Agassi) le reste :lol:

    • Antoine 17 novembre 2010 at 18:31

      Oui, la lignée des CDMO est interrompue depuis le départ de Pete et ce n’est qu’un artifice de la part d’Ulysse qui permet d’échapper à ce constat: Pete est le dernier CDMO !

      • Marque 17 novembre 2010 at 21:05

        Je m’insurges!
        Le réglement officiel du championnat du monde officieux stipule dans l’article L638212 qu’un champion du monde officieux ne peut être enterré avec son titre que s’il décéde immediatement aprés avoir gagné la balle de match de la finale de l’US Open venant clore un Grand Chelem. Cet article à été assoupli pour des raisons bien compréhensibles par le décret 024H du 12/04/1938, qui tolère que le décés advienne jusqu’au moment de la remise des coupes
        Citons l’exemple de Sir William Southampton, qui semblait remplir toutes les conditions en 1897 mais qui malheureusement décéda en descendant de la calèche qui le ramenait chez lui. Les autorités compétentes remirent dés le lendemain le titre de CDMO au finaliste malheureux, Sir Andrew Appleby qui le perdit dés le match suivant

  13. Djita 17 novembre 2010 at 17:59

    A la lecture de cet article, j’ai hésité entre deux choses: soit un article fou écrit par un génie soit un article tout simplement fou. Et permettez moi de vous dire que je ne sais pas encore ce que j’en pense.
    En tous les cas, tu as fais un sacré boulot Ulysse. Arguons que tu es un génie… fou! ;)

    • Ulysse 17 novembre 2010 at 18:37

      Je veux bien être traité de fou une fois, mais pas tous les deux ans. Hélas, si ma dégénérescence neuronale n’a pas trop progressé je remettrai de nouveau à jour le bidule en 2012 et je suis sur que certains voudront encore m’enfermer.

      Croyez bien que je ne regrette en rien les quelques heures enrichissantes de compilation des données. C’était marrant de voir se construire la liste petit à petit, voir apparaître au fur et à mesure Noah, McEnroe, Becker, Edberg, Agassi, Sampras, etc… tous ces compagnons de mon enfance / adolescence. C’est simple : quand j’ai rattrappé l’actualité j’ai presque ressenti un vide.

      • Duong 17 novembre 2010 at 18:47

        je comprends très bien ça ;)

        moi, un truc assez fou que j’ai fait, c’est reconstituer la série complète de la succession des 3 premiers du classement ATP depuis les années 80, en refaisant défiler en même temps les tournants (donc les matches tournants un peu comme toi), et tous les grands chelems.

        Je dois dire que ça m’a fait exactement le même effet qu’à toi : après ça, difficile de se remettre à l’actualité, plus banale
        et ça va pas assez vite ;)

        • Nath 17 novembre 2010 at 19:24

          Eh mais du coup tu dois avoir la liste des numéros 1 qui le sont devenus à la suite d’une confrontation directe pour cette place ! Ou pas, ça dépend si tu as tenu compte des points ? Ça fait longtemps que ça n’est plus arrivé :|

        • Duong 17 novembre 2010 at 19:42

          oui je pourrais retrouver ça, mais il faudrait que je reparcoure mon « historique » ;)
          mais en fait, il me semble qu’il y a plus de mouvements entre numéros 2 et numéro 3, c’est notamment marrant à l’époque de MacEnroe-Lendl-Connors.

          • Nath 17 novembre 2010 at 20:35

            Ok, bah quand tu tombera dessus ;)

  14. Antoine 17 novembre 2010 at 18:30

    Cet article constite la preuve indubitable que je ne suis pas le seul cinglé sur ce site parce que rechercher le CDMO depuis 40 ans, je nesais pas très bien comment on fait, mais j’imagine sans peine que cela prend un temps fou..

    Quelques remarques:

    1) On a l’impression en lisant que si on se plante sur le choix du CDMO de départ, tout le reste s’effondre ensuite parce qu’on ne suit pas la bonne ligne de crête, pour reprendre l’expression de l’article..Autrement dit, si Rosewall n’est pas le premier CDMO de l’ère Open, alors Laver n’est pas le suivant et ainsi de suite jusqu’à aujourd’hui et donc que si Ulysse s’est planté au départ, et bien ma fois, il n’a plus qu’a recommencer..

    2) Il me parait important de préciser que, à quelques bémols près (Cf. Infra), tel n’est pas le cas et que peu importe en réalité que Rosewall soit l’héritier de Gore ou pas. Cela vaut mieux d’ailleurs pour Ulysse parce que je pense que le CDMO au 31 décembre 1967 a plus de chances d’être Laver, que Rosewall, ou qu’un autre..D’ailleurs l’article le dit, mais sans en donner la raison, lorsqu’il est dit que si Rosewall n’est pas le premier, il y a de grandes chances pour que Laver le soit au moment ou il gagne à Wimbledon et que si, par improbable, il ne l’est pas, Ashe récupère de toute façon le titre à l’US Open..

    3) Il faut en effet faire remarquer que le vainqueur d’un tournoi du GC dévient nécessairement le CDMO sauf dans le cas ou le CDMO précédant ne participait pas au tournoi. Or, tout le monde y participe et il est donc très probable qu’il en aille aussi du CDMO précédent. Si, par improbable cela arrivait, cela n’arrive pas deux ou trois fois de suite, de sorte que l’on peut être presque certain après 3 GC que le vainqueur est bien le nouveau CDMO, que la lignée devient donc certaine et que les seules choses que changent les incertitudes concernant le CDMO d’origine sont les statitiques des tableaux 2 et 3 concernant le nombre de fois ou Laver a conservé le titre et sa rétention moyenne en ce qui le concerne…

    A mon grand regret, je dois donc reconnaitre qu’Ulysse n’a donc pas besoin de reprendre son travail pour établir de façon certaine la lignée incontestable des CDMO depuis Gore en 1877 pour être totalement certain de l’indentité des CDMO depuis l’été 1968…

    • Ulysse 17 novembre 2010 at 18:55

      Antoine,
      J’explique dans l’article – apparemment mal – ce phénomène de stabilité de la lignée des CDMO. C’est bien sur fondamental pour donner un peu de sens à la démarche.

      Je m’en suis bien rendu compte car il m’est arrivé de me mélanger les pinceaux en constituant la liste et de prendre un mauvais embranchement deux ou trois fois. Je m’en suis aperçu automatiquement de part la méthode de vérif que j’emploie mais à la fin lorsque la liste était complète et dans ces quelques cas le raccord nécessaire pour corriger l’écart est toujours moins d’une dizaine de matchs. le principe est bien : si on monte on recolle à la crête rapidement.

      L’idée m’a fait penser à une notion qu’on pourrait introduire : le degré de séparation. Combien de matchs de tennis vous séparent du titre de CDMO ? En gros 40-50 pour le niveau série 3 ou 4 qui est celui de la majorité d’entre nous. Mais un top 200 doit évoluer pendant sa carrière en permanence à quelques matchs du titre. Peut-être une vingtaine pour un semi-pro.

      Une autre variation encore plus dingue pour considérer la question est de constituer la liste des perdants de finales CDMO (degré de séparation =1), puis celle des perdants de perdants (degré=2), etc…

      Si vous connaissez un asile de fous avec internet qui serait intéressé pour participer à l’étude, envoyez donc les coordonnées à la rédaction qui me contactera.

      • Florent 18 novembre 2010 at 08:27

        Je ne resiste pas a laisser un commentaire pour vous prouvez que vous etes loin d’etre cinglés! En physique mathématique, il est bien connu que dans bien des systemes dynamique, l’evolution apres un certain temps (appellé le temps de correlation) ne depend plus de la condition initiale choisie… et c’est bien ce phenomene que vous observez!!

        References:
        http://cours-physique.lps.ens.fr/index.php/Beg_Rohu_Markov_Chains_Perfect

        Voila, c’est fait…

        • Ulysse 18 novembre 2010 at 09:17

          Oui mais c’est pas toujours le cas. La physique chaotique étudie les phénomènes dits de dépendance sensitive aux conditions initiales qui présentent les caractéristiques inverses (par exemple l’effet papillon sur la meteo).

        • karim 18 novembre 2010 at 09:22

          Oh vous faites quoi là? c’est bon non? arrêtez vos connos okay?

      • Marque 18 novembre 2010 at 08:51

        Trés bien, les enfants, continuez à vous amuser gentiment, mais soyez prudents quand même:

        le jeu de la folie est un sport de l’extreme
        qui se pratique souvent au bord des precipice
        où dans les yeux des fille au bout des couloirs bléme
        des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices

        http://www.youtube.com/watch?v=3a05v1hJqLs

  15. Duong 17 novembre 2010 at 18:45

    En tout cas, Ulysse, franchement ton article est très marrant quand on le lit bien, notamment quand tu expliques comment Tsonga a gardé le CDMO au Masters (car Davy bat Tsonga, Djoko bat Davy, Tsonga bat Djoko ;) ), ou l’importance fondamentale de Van Lottum-Rochus à Amersfoort ou que tu étais scotché sur le résultat du match Murray-Monaco :lol:
    On se distrait et on rêve comme on peut, c’est pas moi qui vais te jeter la pierre, car j’en fais d’autres :lol:

    • Djita 17 novembre 2010 at 19:08

      Oui Duong je suis sûre que ti apprécies cet article à sa juste valeur. Tu adores ça. Toi aussi, tu peux nous concocter un article de ce genre. Même si j’ai cru comprendre que tu étais sur plusieurs projets. :D

  16. Marina 17 novembre 2010 at 19:15

    Je me joins aux autres pour saluer ton boulot!!
    Même si l’Histoire du tennis ne me fascine pas énormément, je vis surtout dans le présent (et puis aussi bons soient-ils, les Sampras, McEnroe, Borg…je ne les ai jamais vu jouer alors impossible de donner un avis sur eux!).

    Mais je me suis souvent demandée ce que serait le tennis si les points ATP étaient distribués différemment, ou s’il y avait une toute autre sorte de classement…

    • Elmar 17 novembre 2010 at 20:23

      T’as jamais vu jouer Sampras? Là, je prends un putain coup de vieux. Dans ma tête, Pete, c’est vraiment encore hier.
      Mais c’est vrai que ça fait déjà 8 ans qu’il a arrêté, le bougre.

      Moi qui ai 30 balais, je peux me vanter d’avoir vu jouer pratiquement toutes les légendes (à part les dinosaures Rosewall, Laver, Gonzales), même Borg lorsqu’il est revenu à la compèt’ (évidemment, vous comprendrez que je peine à le prendre au sérieux…)

      • Marina 17 novembre 2010 at 20:40

        Désolé pour ce coup de vieux ;)
        J’ai commencé à suivre le tennis en 2004-2005 alors forcément…
        Je ne me souviens que de quelques Roland Garros des années 2000 mais avant, j’étais bien trop jeune…

    • karim 18 novembre 2010 at 09:04

      Un vieux sage tibétain a dit un jour: celui qui n’a pas vu jouer Pete Sampras ne peut pas accéder au nirvana de la petite balle jaune.

  17. Duong 17 novembre 2010 at 20:15

    Vous vous souvenez de ce jeune Américain, Ryan Harrison, 18 ans, qui avait été mis sous les projecteurs à l’US Open (et dont je comparerais un peu le style à Gasquet) ?
    Hé bien, il a depuis fait des bons résultats dans les challengers américains (très nombreux), et plus étonnant : au lieu de continuer cette belle série assez facile même s’il avait loupé de peu la victoire finale, il a choisi de voyager en Europe et de jouer les qualifications au challenger de Bratislava … sachant que les challengers européens de cette période sont d’un niveau plus élevé que les challengers américains et qu’ils se jouent sur une surface rapide où il y a quelques spécialistes.
    Hé bien après avoir passé les qualifs notamment en gagnant au tie-break du dernier set contre un type assez obscur, il vient de faire un très beau résultat en battant le spécialiste des surfaces rapides indoor Dustin Brown, vainqueur de challenger dimanche, et avec un très beau score !! : 4-6 7-6(9) 6-3
    Courageux, le garçon !

    • Marina 17 novembre 2010 at 20:34

      Effectivement, je l’avais découvert pendant l’us open et depuis je garde un oeil sur lui. J’ai vu un tout petit peu de son match contre Brown (vraiment pas beaucoup donc impossible de dire quoique ce soit!).
      Mais il a l’air de stagner un peu au niveau du classement depuis son us open…

    • Duong 17 novembre 2010 at 21:29

      il n’a pas eu beaucoup de chance au tirage, alors que l’année d’avant il avait aussi fait des bons résultats à cette période (il sortait de blessure), mais avec plutôt de la chance au tirage.

      Ce qui explique qu’il n’ait pas progressé au classement.

      Mais ses résultats dans le détail me donnent quand même l’impression que le garçon a passé un cap, que même Krajinovic et Tomic n’ont pas encore passé … seul Dimitrov, mais il a un an de plus.

      Il te fait pas un peu penser à Gasquet ? ;) (précoce, très joli toucher de balle, physique de jeune garçon, coup droit pas très beau, meilleur revers même si ce dernier n’est pas aussi impressionnant que celui de Gasquet)

    • Marina 17 novembre 2010 at 21:50

      C’est vrai que je ne connaissais pas ses résultats de l’an dernier, ça explique cette stagnation.

      J’avais jamais fais la comparaison, j’y penserai la prochaine fois que je le verrai jouer! Peut-être effectivement…

      D’ailleurs Tomic, on en entend plus parler depuis quelques mois, qu’est-ce qu’il a fait cette année?

    • Duong 17 novembre 2010 at 22:00

      Tomic joue toujours peu, c’est un mystère pour moi, et quand il joue soit il fait des grosses perfs comme en Australie, soit il a vraiment des défaites pas terribles.

      Il y a une raison objective au fait qu’il joue peu : il est grand (il faisait 1,93 m à 16 ans 1/2, je ne sais pas où il en est maintenant) et a eu des probs de dos si j’ai bien compris.

      C’est un prob que Del Potro a eu aussi, et quand il s’est musclé le dos, ça a fait mal !

      Mais quand même, c’est bizarre qu’il joue si peu …

      J’attends vraiment de voir ce qu’il va faire l’année prochaine, car c’est vraiment le moment de jouer plus souvent et d’avancer.

      Ceci dit, il a un an et 8 mois de moins que Dimitrov qui s’affirme actuellement.

    • Marina 17 novembre 2010 at 22:11

      Oui il a encore le temps de s’affirmer, dès l’OA on va bien voir ce qu’il va faire…
      Dimitrov, je le sens bien continuer sur sa lancée, je suivrai ça de près!

  18. William 17 novembre 2010 at 20:59

    Et bien, quel boulot !

    J’ai appris la notion de CDMO quand j’ai débarqué en visiteur sur ce site, et ça m’a toujours fait marrer, déjà parce que ça permet de mettre en lumière des anomalies, comme Santoro ! J’aimais le principe d’essayer de suivre le changement de tenant du titre de CDMO durant l’année, mais retracer l’historique de cette notion finalement uniquement 15-lovienne, alors là…chapeau pour le travail et les recherches effectuées !
    Pas encore eu le temps de tout lire, j’ai simplement pu commencer les toutes premières lignes ce matin, mais le principe est génial. Mais totalement fou, hein !

    Entre le suivi de Bercy de Guillaume, l’historique du principe de CDMO et ce que j’ai pu lire dans les commentaires du prochain article d’Elmar, les doses de travail sont énormes !
    Bon courage aux prochains rédacteurs…

  19. fieldog 17 novembre 2010 at 21:02

    Passionnant ce travail Ulysse et finalement pourvoyeur de bon nombre d’infos intéressantes!

    La plus trippante d’après moi : recadrer le grec poilu à la langue pendue au niveau du croque mitaine tchécoslovaque :P
    Le petit homme vert a dû devenir rouge de rage à la lecture de cette impitoyable réalité. Et ça, ça me plait.

    Plus sérieusement, en partant d’un concept un peu loufoque, on s’aperçoit que contre toute attente, le résultat colle plutôt bien à la vision générale de l’ère open (Agassi en up/down, doudou dominateur comme rarement avant lui, …).

    En tout cas, chapeau pour la masse de travail abattue, si je puis me permettre, tu es un doux dingue! ;)

    • Duong 17 novembre 2010 at 21:31

      l’ami Antoine aussi a dû l’être : je viens juste de lire une vieille discussion sur Lendl, marrant comme on a tous nos phobies :lol:

  20. fieldog 17 novembre 2010 at 21:06

    Ah oui, j’allais oublier : quelle classe quand même la photo! En revanche, même si Pete ne tire (pour une fois) pas la langue, toujours la même tronche de calimero hein…!

    • karim 18 novembre 2010 at 09:07

      merde… vous le faites exprès ou quoi? Tu as combien de vies toi pour commencer?

  21. Colin 17 novembre 2010 at 22:09

    Cette histoire de CDMO c’est rien qu’une usurpation. Le seul, l’unique, le vrai champion du monde, l’officiel quoi, c’est celui agréé par la FIA, c’est le vainqueur des Tennis Race World Championships épicétou!

    Quand on pense que ces deux concepts tordus sont hébergés par 15-lovetennis, ça fait douter sur la santé mentale de la rédac.

    Alors, à quand la réunification des deux ceintures? Cela pourrait se faire lors de la finale des Masters de Londres, il faudrait pour cela que Nadal (le champion du monde TRWC 2010) y rencontre le CDMO en titre (par exemple Söderling si celui-ci n’abandonne pas son titre en poules), ça aurait bien de la gueule ma foi!

  22. Colin 17 novembre 2010 at 22:13

    Sinon petite question technique, en quoi le parcours de Noah à Roland-Garros 1984 est-il une succession de finales de CDMO???

    • Duong 17 novembre 2010 at 22:41

      je ne vois qu’une chose : ça devait être lui le CDMO à ce moment-là … mais ce cas a dû souvent se produire :?:

    • Colin 17 novembre 2010 at 23:21

      Ben non parce qu’il n’avait pas gagné Rome juste avant, c’était en 85.

    • Ulysse 18 novembre 2010 at 09:22

      Noah avait gagné Hambourg juste avant RG. Il pétait le feu le Yannick.

    • Colin 18 novembre 2010 at 22:55

      Ah ben c’était 1983 donc

  23. Mozeur Phoqueur 17 novembre 2010 at 22:16

    Voici le projet de la Mairie de Paris pour RG : ça consiste à détruire le court n°1 (remplacé par un espace vert) et le déplacer au-delà du jardin des serres (en le reconstruisant un peu moderne, j’espère, avec éclairage et couverture)

    Les photos dans ce lien permettent de bien visualiser le truc

    • Mozeur Phoqueur 17 novembre 2010 at 22:22

      bizarre, le clic sur lien ne marche pas
      faut copier-coller le lien et là ça marche

    • Duong 17 novembre 2010 at 22:46

      oui merci, ils pourraient effectivement le couvrir comme l’US Open le fait pour le court Arthur Ashe (même si je ne trouve pas cette couverture fondamentale pour un grand chelem, sauf dans l’hypothèse d’une 2e semaine complètement pluvieuse où on peut avoir assez de courts couverts pour tous les joueurs qui restent)

  24. William 17 novembre 2010 at 22:17

    On parle beaucoup du problème des petits jeunes qui n’arrivent pas, ces « new balls » qu’on attend encore. Dolgopolov plus jeune du Top 100, en effet ça ne pèse pas bien lourd.
    Mais et si toutes ces graines de champions n’étaient pas nécessairement destinées à percer à moins de 20 ans ? Tout le monde n’est pas Richie, et ce n’est pas plus mal… On a eu droit dimanche à la victoire du Sod, qui joue les premiers rôles depuis 1 an et demi seulement; Verdasco, qu’on l’aime ou non, à sa place au soleil et vient de fêter ses 27 ans; pareil pour Tsonga qui éclos tardivement. Les exemples sont nombreux.
    Alors effectivement, on ne parle pas de devenir un numéro un mondial, mais un solide Top 10 comme ceux que je viens de citer, ça se prend, non ? Ca vaut le coup d’attendre des percées vers 24, 25 ans.
    Si tout le monde s’accorde à dire que les plus hautes marches du tennis mondial requièrent un physique d’acier, il faut peut-être aussi attendre un certain déclic mental. Je jette un exemple moyennement pertinent car j’estime l’intéressé trop jeune : mais et si Tomic avait finalement battu Cilic à l’OA en début d’année ? Devant son public, au bout de la nuit, qui sait ce que cette victoire aurait libéré chez lui…

    Enfin, il faut espèrer que les petits nouveaux ne vendent pas leur âme au diable en s’achetant la panoplie complète du joueur sans prise de risques. Dans les têtes qui s’affirment de plus en plus on trouve quand même des types très rafraichissants : Dolgopolov bien sûr -même s’il me parait encore trop chien fou-, Stakhovsky (24 ans justement), Golubev (23 ans), Istomin (24) et De Bakker (22).

    Wait and see…

    • Duong 17 novembre 2010 at 22:40

      Nishikori est revenu dans le top-100 : maintenant c’est lui le plus jeune ;)

      sinon, oui j’aime bien quelques-uns des Ukrainiens/Ouzbeks/Kazakhs que tu cites à la fin ;)

  25. Alex 17 novembre 2010 at 22:36

    Cette belle idée a un point faible déjà relevé il me semble… C’est le fait pour un CDMO sortant de pouvoir conserver sa couronne par une ellipse plus ou moins longue, tel Roddick au sortir de Miami cette année ou le cas Sampras qu’Ulysse n’a dépossédé que rétrospectivement au profit d’Agassi dès Madrid 2002.

    Une conception plus juste du système devrait inclure une « obligation » pour le CDMO de venir défendre son titre lors de la grande épreuve suivante : Grand-Chelems + Masters séries et Atp Final. Et dans le cas contraire le champion délaisserait son titre par abandon ou par défaut en quelque sorte. Et le titre d’échoir à son finaliste malheureux, ou au demi finaliste si le finaliste est absent, et caetera…
    Le cas Agassi 2002 devrait ainsi faire jurisprudence.

    Sinon, j’aime beaucoup ce que vous faîtes, et je préconise un internement grillagé, ça te rappellera un terrain de tennis.

    • Colin 17 novembre 2010 at 23:26

      Oui ça me semblerait logique que le titre de CDMO soit remis en jeu à chaque GC. Si le CDMO en titre ne s’y présente pas, tant pis pour lui, il perd son titre, et le nouveau CDMO est le vainqueur de ce GC. Ainsi Sampras aurait pu rester CDMO pendant tout l’automne et l’hiver 2002, avant de perdre son titre à l’Oz en janvier 2003.
      Après tout, même en boxe, il y a souvent des cas où le champion du monde reste plusieurs mois sans boxer, pendant que ses différents challengers s’étripent mutuellement pour savoir lequel d’entre eux va avoir le droit de défier le champion.

      Ulysse?

      • Ulysse 18 novembre 2010 at 12:23

        Pour une blessure, ramener le trophée au GC suivant ça se discute j’en conviens. Je n’ai pas eu à traiter le cas. Mais l’essentiel est que la crête vive et évolue en permanence. Le CDMO doit sentir la pression le remettre en cause en permanence, c’est le principe. Interdit donc de confisquer le titre pendant un temps significatif sans jouer (deux mois en saison me paraît l’extrême limite).

        Comme il y a 4 mois entre l’USO et l’OZ, je refuse de récompenser le déserteur Sampras en empêchant ses concurrents de concourrir au titre pendant tout ce temps au titre. Il a le panache en consolation, ça suffit.

  26. MarieJo 17 novembre 2010 at 23:05

    hors sujet

    benjamin becker passera peut être à la postérité pour avoir joué les 2 derniers matchs de 2 grands champions qui on tiré leur révérence : agassi en 2006, moya en 2010…
    j’imagine qu’avec tous les gars du top 100, c’est une coïncidence peu commune.

    parmi nos furieux de la stat, y’en a eu d’autres qui ont cloturé le dernier match en carrière de plusieurs champions ?

    • William 17 novembre 2010 at 23:21

      J’ai peur de dire une erreur, mais je crois bien que Paul-Henri Mathieu l’a fait : Guga et Sampras.

    • Nath 17 novembre 2010 at 23:25

      Pas une stat aussi nette (la faute à Sampras qui est parti sur une victoire, j e reviens sur le sujet de l’article ;) ) mais pas mal quand même :
      Notre PHM national qui a été le dernier joueur à battre Sampras (à Long Island, 2002 évidemment) et Kuerten (RG 2008) !
      Un bon début, non ?

    • Colin 17 novembre 2010 at 23:31

      Si Llodra est le « GOAT caché » cher à Antoine, PHM est donc le « CDMO caché ».

    • Duong 17 novembre 2010 at 23:52

      En parlant de retraite :
      Hrbaty n’a pas joué son dernier match aujourd’hui, il a réussi à battre Gabashvili 36 64 64, il était mené 63 20 et finit les deux derniers sets en prenant le service de Gaba !

  27. Kristian 18 novembre 2010 at 07:19

    Finalement la seule chose que je retiens de tout ca, c’est que, et une fois de plus, quel que soit le send dans le lequel tu tord les donnees statisiques (et celles la sont quand meme sacrement tordues), c’est toujours plus ou moins Lendl le GOAT. Et ca, c’est bon.

  28. Jérôme 18 novembre 2010 at 07:46

    Sympas l’article et surtout la belle série de statistiques produites par Ulysse.

    Ce qui me gène avec la notion de CDMO appliquée par analogie au tennis par inspiration de sports collectifs, c’est qu’elle méconnaît une notion spécifique de champion du monde de tennis, plus ou moins officieuse/plus ou moins officielle, qui a eu effectivement cours pendant des années et dont on ne parle plus guère aujourd’hui.

    Cf le lien suivant.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_champions_du_monde_de_tennis

    De manière un peu approximative, le champion du monde de tennis, c’est celui qui réalise la plus belle saison pas uniquement sur le fondement du seul classement ATP en fin d’année, mais en trouvant un équilibre entre classement et performances dans les tournois les plus prestigieux, ceux du Grand Chelem.

    C’est ainsi qu’en 1978 et 1989, bien qu’ils n’aient pas terminé l’année n°1 mondiaux, Borg et Becker ont été désignés champions du monde parce qu’ils avaient fait le doublé en GC (RG+Wim pour le suédois, Wim+USO pour le teuton).

    S’agissant de Lendl au sujet duquel je pense qu’il a été un des 3 big boss du tennis à l’ère open avec Connors et Federer (cf. très longue domination sans interruption), plus que Sampras, je crois que le biais qui le place en tête tient surtout au fait qu’il a eu la chance d’accumuler les victoires contre un vieux Connors (qui a fait carrière jusqu’à 39 ans) et un précocement vieilli Mac Enroe (qui après 26 ans n’était plus au même niveau et a donc accumulé les défaites contre un tas de joueurs, pas que Lendl).

  29. karim 18 novembre 2010 at 09:19

    Ulysse,

    Si je comprends bien, ce qu’il faut retenir c’est que Pete est parti encore plus grand que la vie, que la lumière, que tout. Son départ a boosté sa légende de 37% au moins. S’il s’était arrêté sur la défaite contre Paul-Henri m’A Tué, il n’aurait pas été le même. Il aurait juste été au niveau de Laver ou Fed. Mais là, partir comme ça… qu’il est beau. Sampras est plus beau et chaud qu’un pain au chocolat de Francis Lalane. Sampras était le champion… ultime. Pas un rêve sur papier glacé comme Fed. Un homme, sueur, sang, vomi. Et le CDMO à vie. La grande muraille de Chine, la pyramide de Keops, la tour Effeil, les chutes Victoria et Pete Sampras.

    • Le concombre masqué 18 novembre 2010 at 11:41

      :mrgreeen: :mrgreen: :mrgreen:

      Le concombre masqué
      17/11/2010 à 17 h 31 min

      Ouaaah,

      Des que Karim aura vraiment lu l’article, il va nous seriner que Pete est CDMO à vie, suite à son retrait après l’US 20002 victorieux….Aïe aïe aïe; tu as vraiment donné le baton pour nous faire battre…on n’a pas fini d’en entendre parler…

      • Le concombre masqué 18 novembre 2010 at 11:42

        :mrgreen:

      • karim 18 novembre 2010 at 13:06

        oui oui j’avais vu ton com, que j’ai ignoré superbement parce que trop facile… j’allais quand-même pas obtempérer non? Pete, Pete, Pete. Na.

    • Ulysse 18 novembre 2010 at 12:06

      Ben oui Karim tu as bien compris. Sampras est l’alpha et l’omega, en passant par le beta même. Il est plus connu que John Lennon. Il est approuvé par 39 marques de machines à laver.

      Je crois qu’il reste le GOAT du réalisme et de l’efficacité, et un trait marquant est certainement qu’il ait curieusement tenté de prendre en contre-pied cette qualité en prenant sa retraite pile sur un gros succès.

      On peut s’interroger sans fin sur le pourquoi de cet arrêt alors qu’il démontre qu’il peut encore gagner. Je choisis d’y voir une sorte de suprême panache, mais on peut certainement l’interpréter autrement : terrible désamour caché façon Dédé, mauvaise com, erreur d’évaluation (il croyait peut-être avoir acquis le palmarès ultime), évaluation réaliste de son déclin que ne remet pas en cause une victoire acquise par alignement de planètes, engagements personnels, foutage de gueule caractérisé, … On ne saura jamais. La grande question c’est : le regrette-t-il ?

      • Elmar 18 novembre 2010 at 12:51

        Je pense pas qu’il regrette.

        En revanche, faudrait aussi se souvenir que, pendant un an, il pensait revenir sur le circut. En gros, c’est la cérémonie à l’US Open 2003 qui a enterriné sa retraite.

      • karim 18 novembre 2010 at 13:12

        Pete croyait en ses chances de remporter une victoire importante comme un champion de son orgueil et sa dimension est obligé de le faire. la vérité c’est qu’il était à la rue depuis deux ans, vraiment. On a beau croire en soi, le soir quand on se couche sur une énième défaite, qu’on n’a pas soulevé de coupe depuis deux ans, qu’on perd contre PHM, on doute… mais on ne le dit pas.

        alors quand tout se remet en place pour une ultime (?) fois on a le choix. le péché d’orgueil et l’excès de gourmandise de rester, ou la froide réalité du coup inespéré, et le départ de légende.

        On oublie également que Pete a le corps en compote, des milliers d’heure de vol au propre comme au figuré, et des envies d’ailleurs. cycle normal pour tout sportif, tout comme le fait de vouloir remettre ça quelques années plus tard. jurisprudence Schumacher.

        ça mérite un article. non non, pas moi.

        • Ulysse 18 novembre 2010 at 16:55

          Moi aussi j’avais écrit ma petite ligen en fin de com : « ça mériterait un article ».
          Mais je me relis toujours un minimum pour virer 50% des coquilles et surtout les sorties de route sur le fond.

          Du coup avec cette sortie du bois plus les accents lyriques que trouves tout naturellement dès que tu parles de Pete, comment éviter que ce soit toi l’auteur de l’article Karim ?
          Guillaume est prévenu. je crois qu’un clignotant rouge s’allume sur son tableau de bord dès qu’apparaissent les mots « mériterait un article » sur le site. Tu vas pas faire un gros score si tu te défiles.

  30. karim 18 novembre 2010 at 09:21

    Quelqu’un peut écrire un papier sur Pete siouplé? Si ça vient (encore) de moi j’ai peur de passer pour partial!!!

    • Jean 18 novembre 2010 at 09:52

      Je me disais récemment que, bon, je peux comprendre que tu n’ais plus trop d’inspiration, mais qu’un article sur Pete sur ce site ne serait pas de trop (surtout quant on lit ce qu’on lit) et qu’en toute logique, il devrait émaner de ta personne.

      Un Noah aussi, c’est bon, même s’il faut bien se rendre compte que, il peut chanter toutes les bouses qu’il veut, il reste l’idole de jeunesse de beaucoup ici, un peu comme Casimir.

      • Lionel 18 novembre 2010 at 10:01

        Moi j’attends l’article ulltime.

        Moi et André Agassi à Bradenton.

        La tuerie ultime de l’existence.

    • Duong 18 novembre 2010 at 09:57

      Avoir vécu Noah comme Casimir, c’est plutôt Karim, vu son âge :lol:

    • Duong 18 novembre 2010 at 10:12

      Au niveau du tennis mondial, Noah est un bon joueur, sans plus, un Andres Gomez. Un type qui avait un talent technique limité, mais qui avait un physique et une vista hors normes, plus un bon mental, contrairement à ce qu’on a dit.

      Donc si vous vous placez à ce niveau-là, OK Noah est un pas grand-chose.

      Mais au niveau du tennis français, seul Leconte lui arrive à la taille, et pas un autre ne lui arrive à la cheville, surtout pas Pioline, qui n’a pas fini une seule année dans le top-10 mondial !

      Leconte surclassant évidemment tous les autres joueurs français, Noah et Gasquet compris, pour ce qui concerne le seul talent.

      Et Noah avait face à lui Lendl, Wilander (les deux battus une paire de fois), McEnroe, Connors, c’était plus dur d’aller en finale de grand chelem que Pioline !

      • Kristian 18 novembre 2010 at 10:34

        RG 83 reste un exploit monumental. Quand on pense qu’il a mis Lendl et Wilander dans le vent sur terre battue et sur un meme tournoi. Et quand on se souvient des matchs, il les a vraiment lamine..

        C’est comme si Llodra mettait trois sets a Nadal en finale de RG. Un truc fou ..

      • Jean 18 novembre 2010 at 10:44

        Noah 83 a fait pendant quinze jours ce que Mac 84 n’a pas réussi à faire, ça situe.

      • Duong 18 novembre 2010 at 11:15

        c’est quand même pas comparable à Llodra battant Nadal en 3 sets à RG, faut pas charrier …

        mais enfin oui c’est un truc de fou, car il n’a quand même perdu qu’un set pendant la quinzaine, en quarts contre le numéro 1 mondial et vainqueur l’année suivante Ivan Lendl (et 7-5 alors qu’il menait 2 sets-zéro), que l’Equipe a classé parmi les plus grands joueurs de tous les temps sur terre battue, avant de battre Wilander en 3 sets, lui aussi un des plus grands joueurs de tous les temps sur terre battue. Dixit le classement de l’Equipe, qui me semble pas mal.

        Mais ceci dit, résumer Noah à RG 83 aboutit toujours à limiter le truc. Et puis certains événements en 86, en 83 (il ne joue que 4 tournois après RG et quand même ne perd que 7-5 le quart de l’US Open contre Arias), en 84 (et même en 88 quand le format en 5 sets l’empêche de gagner Indian Wells et Miami) l’ont empêché de faire d’autres très belles choses.

        Et puis surtout Noah a eu une régularité remarquable au haut niveau (il a fini 6 années de suite dans le top-10, 8 de suite dans le top-12), aucun joueur français n’est comparable, ce qui ne cadre pas avec l’idée qu’il n’a fait « que » RG 83.

      • Duong 18 novembre 2010 at 11:21

        Autre chose : pour dire que l’exploit de RG 83 n’est pas si isolé, les victoires de Noah sur Lendl et Wilander à RG cette année-là ne sont pas isolées : il a battu chacun de ces joueurs 2 autres fois sur terre battue.

        En tout sur terre battue il est à 3-5 contre Wilander (3-3 si on s’arrête à 86, après laquelle il décline, notamment sur terre), 3-6 contre LEndl.

        Quand on sait les monstres qu’étaient Lendl et Wilander sur terre battue (qui n’étaient pas Nadal mais étaient quand même mieux que Kuerten, l’idole sur terre des années 90-2000), ça montre quand même que ça n’était pas isolé : sur terre c’était un gros joueur dans ses jeunes années.

      • inès 18 novembre 2010 at 11:24

        Duong,
        Cela n’a aucun sens de comparer des joueurs en pleine activité à des joueurs qui ont mis fin à leur carrière !
        Sinon il y a Mina qui a 18 ans et qui est aussi loin derrière…

        • Duong 18 novembre 2010 at 11:34

          Ecoute, le tennis français ne s’arrête pas à Tsonga, Monfils et Gasquet (je n’ai parlé de ce dernier que pour le talent)

          Effectivement, pour eux, on ne sait pas encore tout.

          Mais ceci dit, au même âge, pas un de ces joueurs n’arrive à la cheville de Noah : à l’âge actuel de Gasquet et Monfils, Noah avait gagné RG 83 et fait au total 7 quarts-de-finale de grand chelem (dont 4 à Roland-Garros) !

          Il avait déjà fini 4 années consécutives dans les 12 premiers mondiaux. Par rapport à Tsonga, ajoutes-en une.

          • Duong 18 novembre 2010 at 11:56

            non c’est pas 7, c’est 5 quarts de grand chelem … dont 4 consécutifs à RG (Monfils en est à 2 pour l’instant)

        • Duong 18 novembre 2010 at 11:42

          enfin la cheville j’exagère peut-être, disons le genou ;)

          Mais enfin on a vite fait de comparer Monfils à Noah …

          Sauf que Noah c’est en gros Monfils+Tsonga, les deux ensemble.

          Et puis la Fédération française de tennis qui veut absolument former des limeurs spécialistes de terre battue pour briller à Roland-Garros, alors que dans les années 80 on a eu deux grands joueurs de terre battue qui étaient des attaquants avec un jeu créatif et pleins de risques.

          Là oui tu ne m’empêcheras de dire « c’était mieux avant » ou de m’extasier plus devant Llodra que Monfils à Bercy.

          Je n’approuve pas du tout la politique de la FFT, car Monfils à RG ne pourra jamais donner les émotions d’un Noah ou d’un Leconte …

          • Ulysse 18 novembre 2010 at 12:14

            Je te rejoins sur la comparaison Llodra – Monfils.
            J’ai toujours du mal à me remettre de cette concommittance – défaite de Llodra, victoire de Monfils – en demi à Bercy qui braque les projecteurs de sur le mauvais cheval et met en veilleuse le formidable jeu d’attae Mika. On avait le potentiel pour réveiller les stratégies d’attaque dans les écoles de tennis si une victoire avait pu donner un peu de résonnance à son jeu éclatant. En plus lui avait toutes ses chances pour torcher Soderling et emporter le CDMO à Belgrade.

            • Ulysse 18 novembre 2010 at 12:24

              Putain de coup droit !

          • Duong 18 novembre 2010 at 12:24

            oui oui c’est une belle occasion manquée : Llodra a fait quelque chose d’extra (le match contre Söderling est bien placé dans les meilleurs matches de l’année sur le forum international que je consulte), mais en France, c’était devenu une note de bas de page parce que Monfils était arrivé en finale …

          • Colin 18 novembre 2010 at 23:04

            Allo allo Ulysse réveille-toi, Llodra aurait du mal à torcher Söderling en finale après l’avoir battu en demie. C’est bien sliderman the super limeur coeur de kenyan, son coéquipier de Coupe Davis (auquel cas le CDMO serait allé quoi qu’il en soit à Belgrade), ou his royal highness the GOAT himself, (quitte à faire du révisionnisme), qu’il aurait dû battre en finale.

        • Duong 18 novembre 2010 at 11:44

          Même Pioline, Grosjean sans être Noah et Leconte, au moins allaient loin à RG en jouant un jeu qui n’était pas un jeu de « limeur », et ça les gens ont apprécié.

          On pourra produire autant de Monfils et Mina qu’on veut, ça ne ramènera jamais tout ça …

        • Marina 18 novembre 2010 at 12:25

          Je suis bien d’accord avec vous…
          Et justement, il me semble que ce jeu créatif et attaquant se perd un peu non? (Français et autres)

          • Ulysse 18 novembre 2010 at 13:25

            « Et justement, il me semble que ce jeu créatif et attaquant se perd un peu non? »

            Ha ben c’est bien ! Il y en a une qui suit au moins !

  31. Jean 18 novembre 2010 at 10:52

    Sinon, je suis allé vite fait hier soir sur LaRedoute@Rafa.com puisque tout le monde en parle sans cesse… Vous nous cassez les noisettes pour ça ?

  32. Elmar 18 novembre 2010 at 12:58

    Duong, quand même, Pioline n’est pas à jeter à la poubelle. C’est clairement pas Noah, pour les raisons que tu cites et surtout parce qu’il n’a pas remporté de GC. Mais je pense que tous les joueurs français actuels auront du mal à se bâtir une carrière aussi imposante que Pioline-le-nonchalant. Bon, s’ils remportent la CD, casera déjà une ligne de comparaison.

    • karim 18 novembre 2010 at 13:18

      « Duong, quand même, Pioline n’est pas à jeter à la poubelle »

      ben si, pourquoi?

    • Elmar 18 novembre 2010 at 13:20

      Au niveau national, Pioline, c’est dans le top-3 de l’ère open.

      Après, évidemment, au niveau international, des Piolie il y en a eu qqs.

      • karim 18 novembre 2010 at 13:28

        Pioline je ne sai pas, j’ai un souci avec…

      • Ulysse 18 novembre 2010 at 14:08

        Tsonga va exploser lee réalisations en carrière de Pioline si ses genoux lui en laissent le temps. Je prévois qu’il dépasse Leconte et arrive au niveau d’un demi-Noah.

    • Duong 18 novembre 2010 at 13:58

      Pioline a fait des beaux coups, notamment dans les épreuves suivies médiatiquement en France : grands chelems+Monte-Carlo, voire coupe Davis.

      Mais quand même le fait ses classements de fin d’année ça fait tache :
      j’avais dit jamais fini dans le top-10, quand même une fois 10e, mais enfin jamais qualifié pour le Masters (ce qui est arrivé à Noah -qualifié 5 fois dans les 8, plus une fois qualifié comme 9e, mais forfait 2 fois- Leconte qualifié 1 fois dans les 8,
      une fois comme 9e … et même une fois comme 16e si vous voulez savoir-, Grosjean, Forget, Tsonga, Gasquet -plus Simon qualifié une fois comme 9e-
      et sinon ses meilleurs classements de fin d’année sont 13e et 16e.

      En comparaison, Leconte a fini une fois 6e, une fois 9e, Grosjean une fois 6e, une fois 10e, Forget une fois 7e, une fois 11e, Tsonga une fois6e, une fois 10e.

      Donc oui il a fait des beaux exploits, mais à côté de ça, ne dépare pas des autres au contraire.

      Pour moi, en attendant Tsonga et Monfils, voire Gasquet, Noah et Leconte sont hors concours, et la 3e place se joue entre Pioline et Grosjean – quand même 4 demies de grand chelem dans 3 tournois différents et une finale de Masters à son actif.

      • Elmar 18 novembre 2010 at 14:10

        Noah hors-concours.

        Pour Leconte, ça me paraît moins évident. Je le mettrais dans le même sac que Pioline-Grosjean.

        C’est dit en tout objectivité, parce qu’aucun de ces joueurs ne figure dans mon panthéon personnel.

        En Suisse, la hiérarchie est plus claire:
        1°Fed
        2°Rosset
        3°Hlasek-Günthard
        4°Wawrinka

        Qqch comme ça. Tiens, faudrait que j’y réfléchisse un de ces 4 en prenant des critères objectifs.

      • Duong 18 novembre 2010 at 14:24

        je vais te dire : la finale et les demi-finales de Leconte à RG et Wimbledon c’était à une autre époque et avec un autre niveau que Pioline !
        Il a battu Cash sur gazon, Becker, Chesnokov sur terre, pas Malivai Washington.
        Il a battu Lendl un grand nombre de fois, ce qui n’était pas du totu donné, lui a mis 6/1 en quarts de l’US Open 86, le seul set perdu par Lendl du tournoi.
        Et je te parle pas de sa victoire sur Sampras …
        Leconte est tellement hors normes que seul Noah a le palmarès suffisant pour le surpasser.

        D’ailleurs, toi aussi il me semble que tu n’es pas seulement objectif, que tu prends en compte le talent maximum, car sinon Hlasek peut valoir Rosser.

        • Elmar 18 novembre 2010 at 14:51

          Et bien détrompe-toi sur Rosset-Hlasek car dans la guéguerre nationale entre les deux, j’ai toujours, toujours été pour Jakob. C’était mon joueur préféré alors que Rosset m’irritait (et me faisait rire en même temps néanmoins).

          Mais sur le palmarès, il y a presque trois fois plus de titres pour Rosset que pour Hlasek, il y a un titre olympique, il y a une demi de GC contre un quart, il y a des victoires marquantes contre Courier n°1 mondial.
          En palmarès pur, Rosset est devant Hlasek à mes yeux, même si ce dernier a eu un top-classement supérieur et a participé à un Masters.

          Autre chose: mon coeur a toujours été pour Hlasek. Mais a posteriori, je n’aurais aucune matière pour faire un article sur lui. J’ai déjà tout dit dans mon texte sur le tennis suisse (que je t’invite à lire, tu dois trouver ça dans les archives du site du mois de juillet de cette année). Sur Rosset en revanche, il y aurait énormément à dire. C’était vrai un personnage sur le circuit. Une fois en voyage, un journaliste d’Europsort me disait qu’on avait du bol d’avoir un joueur tel que Rosset, qu’il y en avait que 2 ou 3 comme lui sur le circuit, notamment avec les médias. Du reste, pendant ce voyage, dans un journal indien où les seules nouvelles sportives concernaient le cricket, il y avait UNE nouvelle de tennis, accompagné d’une photo: Rosset qui avait pété sa raquette au tournoi de Gstaad.

        • Duong 18 novembre 2010 at 15:22

          j’ai déjà lu hier tes articles sur le tennis suisse, qui m’ont passionné ;)
          y compris sur Fed, car à ma grande honte je ne le suivais guère avant le Masters 2003 qui est le tournoi qui me l’a fait découvrir et où je me suis dit qu’on avait un phénomène comme j’avais pas vu depuis au moins Sampras.

        • Duong 18 novembre 2010 at 15:27

          mais je t’invite aussi à regarder des vieux matches de Leconte, notamment à RG-Wim 86, RG 88, et évidemment la coupe Davis 91.
          Ce type était tellement génial, avait un tennis tellement enthousiasmant, que rien que ça, il est hors normes
          (mais j’étais évidemment à fond pour Noah lors de leur fameux match de RG 85 qui avait déchiré la France comme vous pouvez pas imaginer : il a réussi à m’enthousiasmer par son jeu plus tard)

  33. karim 18 novembre 2010 at 13:23

    Pour le débat sur Noah, ce qu’il a réussi dans la chanson est plus fort qu’à RG. Il gagne RG sans coup droit ni revers (bon c’est une remarque plus basée sur sur ses coups de fond en fin de carrière comparés à ceux des Agassi et Sampras déjà là, en 83 il se situe dans une bonne moyenne, mais je m’en fous, j’en ai besoin pour ma thèse de dire qu’il n’avait pas de coups de fond) et plus fort encore, devient chanteur à succès sans voix. Noah vend du bonheur à la France depuis 30 ans et c’est son plus grand talent. C’est un communiquant en émotions, en sincérité, en joie de vivre, le mec dont tout le monde aimerait être le pôte. Il réussit la gageure d’être politiquement correct et bien sous tous rapports, en ayant une vraie personnalité et une âme de rebel. Il est trop fort Yannick. Il a un talent pour la vie.

    • Elmar 18 novembre 2010 at 13:25

      Oui.

      • karim 18 novembre 2010 at 13:32

        Il aurait pu être gourou de secte, homme politique, pasteur carismatique mais pas asthmatique, acteur. c’est tombé sur le tennis, c’est tout.

        • Ulysse 18 novembre 2010 at 13:38

          Ca s’applique à ton cas aussi Karim tous ces trucs que Noah aurait pu être, à part le tennis je veux dire. Pas une coïncidence ça.

          Donc Yannick aurait pu être un cador dans la logistique aussi.

          • karim 18 novembre 2010 at 14:03

            toi je rêve ou tu me cherches? est-ce que tu aimes Pete d’abord?

    • Ulysse 18 novembre 2010 at 13:35

      C’est vrai. En plus il a une vraie présence, et pas qu’au filet. Je dis ça parce que je l’ai croisé dans un couloir de club et vu vider quatre caddies pendant deux heures – dantesque.

      Le contraste entre ses coups de fond de court tout pourris à part le slice de revers, et son jeu de volée d’une violence fulgurante reste un complet mystère pour moi.

      • Duong 18 novembre 2010 at 13:45

        des caddies de quoi ?

      • Marque 18 novembre 2010 at 13:46

        Deux heures pour vider quatre caddies, on voit bien qu’il fait plus ses courses lui-même depuis longtemps
        (message subliminal à toutes les gonzesses qui tannent avec leur Noah , il est subliiiime, même a son age, c’est quand il veut, patati, patata, il a pas les abdos kro, lui, gnagnagni, gnagnagna)

      • Ulysse 18 novembre 2010 at 15:01

        C’était des vrais grands caddies d’hypermarché. Hagelauer était sur le T et envoyait une balle à droite, une balle à gauche, etc… jusqu’à vidage du caddie et le père Noah sprintait en
        fond de court pour renvoyer que du croisé court, tandis que Tulasnes, et Moretton se croisait à la colée pour reprendre les passings.

        Ensuite ramassage de balles pendant 5 minutes puis c’était Noah à la volée et les deux autres se croisaient en fond de court pour vider le chariot.

        Re-ramassage et Noah courait en fond de court pour cette fois-ci faire des passings long de ligne. Un rhytme de dingue : il était à fond.

        Puis de nouveau un caddie complet à la volée. Le fond de court était abominable sur le plan physique (des centaines de balles sans respirer), mais c’était la volée le plus impressionnant, au niveau virtuosité, facilité. En plus il s’amusait à faire des fioritures.

        • Duong 18 novembre 2010 at 15:30

          merci :)
          avec Moretton ça devait être en début de carrière.
          Noah pouvait être un gros bosseur contrairement à certains mesages ;)

    • Duong 18 novembre 2010 at 13:43

      oui comme vous dites, vous vous basez sur sa fin de carrière pour juger son jeu de fond de court : son coup droit n’était pas beau mais très efficace en début de carrière.
      En revanche, en revers, effectivement à part le slice, c’est le vide sidéral.
      Et effectivement, sa plus grande qualité c’est son charisme : même au tennis d’ailleurs, il jouait énormément de sa présence sur le court, pour les jeunes ils peuvent penser à Tsonga pour cet aspect-là, même si physiquement Noah ressemblait plus à Monfils qu’à Tsonga (plus élastique que massif).

    • Duong 18 novembre 2010 at 13:44

      et puis pour le revers, il faut comprendre qu’au début de la carrière de Noah, le slice de revers était beaucoup plus présent dans le tennis qu’aujourd’hui. Même Lendl jouait énormément de slices.

      • karim 18 novembre 2010 at 14:08

        c’est clair, les échanges de slices à 2km/h c’était monnaie courante. et ça durait 20 min. avec les moon balls. merde…

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis