Un dimanche chez Madame Lenglen

By  | 4 juin 2015 | Filed under: Bord de court
Tout. Va. Bien

Tout. Va. Bien

At­ten­tion le récit qui va suiv­re est pure­ment sub­jec­tif, le nar­rateur ne goûte que peu au bon­heur du chauvinis­me et il va être servi le pauv­re. Première visite à Roland-Garros donc. Les con­di­tions étaient mauvaises : du froid, de la pluie, du vent, des matchs re­portés puis annulés. Je ne ver­rai pas le joueur de ma vie pour­tant à quel­ques mètres de moi. Pour­tant, cette journée sur le court Suzanne-Lenglen fut un vrai bon­heur que je vais tent­er de par­tag­er.

La première chose à craindre et qu’on ne maîtrise pas quand on décide de pre­ndre des places pour Roland-Garros, c’est la météo. Ras­suré par des prévis­ions opt­imis­tes plusieurs jours avant la date, je fus bien dépour­vu quand la pluie est venue. Arrivé un peu en re­tard, les matchs étaient déjà in­ter­rompus. 15 à 20 minutes selon les co­urts avaient été jouées.

A ce mo­ment, c’est un peu la galère. Tous les es­paces abrités, les boutiques, les stands, les es­cali­ers des stades sont occupés et noirs de monde. Comme c’était déjà trop sim­ple d’aller à Roland-Garros, j’ai em­bar­qué avec moi mes deux en­fants ainsi que deux mem­bres de ma famil­le pour faire nounou. Je pense que faire nounou sur le court n°1 de­vant les frères Bryan ou en­core la paire Pos­pisil/Sock… il y a pire !

D’ail­leurs ces jeunes gens ne doivent pas taper assez fort, car mes petits se sont end­or­mis tran­quil­le­ment en plein match (ils ont en­core l’âge de faire la sies­te).

J’ai pu découv­rir ce court n°1 dont tout le monde dit le plus grand bien. En effet, il est assez joli et sur­tout, on voit par­faite­ment bien le ter­rain de par­tout. Les joueurs sont tout pro­ches. Rien que pour voir Mar­tina Hin­gis de près, j’avais réussi ma journée et réalisé un rêve d’adoles­cent.

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Non ce n’est pas une sta­tion de métro mais les pauv­res gens, à l’abri de la pluie

A la li­mite qu’il pleuve un peu, ce n’est pas grave. Ce qui était très embêtant, c’est que tous les 30 minutes, les matchs étaient re­portés de … 30 minutes. Les bul­letins météos ac­cessib­les via téléphones prévoyaient de l’eau pour le reste de la journée à 80% de chan­ce. Les com­men­taires sur 15-love étaient al­ar­mants. On évoquait même les con­di­tions de re­mbour­se­ment pour pass­er le temps. L’hor­reur…

A ce sujet, si moins d’une heure est jouée sur le court prin­cip­al du bi­llet (Lengl­en en l’oc­curr­ence), le mon­tant de celui-ci est re­mboursé à 100%. Entre une et deux heure : re­mbour­se­ment à 50%. Heureuse­ment, voire même miraculeuse­ment, la pluie s’est arrêtée un peu avant 14h et les matchs ont pu avoir lieu tout le reste de la journée.

Au pro­gram­me :

  • Ana Ivanovic - Ekaterina Makarova
  • Kei Nis­hikori - Teymuraz Gabashvili
  • Stan Waw­rinka – Gil­les Simon
  • Maria Sharapova – Lucie Šafářová

Le de­rni­er match n’aura pas le lieu et sera re­porté au len­demain matin. Je n’ai donc pas vu voir la belle Maria ni subir ses ag­ress­ions acous­tiques. Sur le Chat­ri­er, le de­rni­er match pro­grammé a aussi été annulé. Ils ne sont même pas allés au bout d’une cer­taine op­posi­tion entre Mon­fils et Feder­er. Les cas­quet­tes RF étaient de sor­tie ! Évidem­ment avec des toits un peu par­tout comme dans les aut­res tour­nois du Grand helem, nous aur­ions eu moins de soucis.

Ivanovic – Makarova

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Ça cogne chez les fem­mes !

Je découv­re pour ce match le court Suzanne-Lenglen. Nous ne som­mes pas trop mal placés, nous voyons bien le jeu, les joueurs (joueuses). Il nous est même pos­sible de dis­tin­gu­er les traces des bal­les.

Je dois avou­er que le ten­nis féminin ne me pas­sion­ne pas et que je ne con­nais fin­ale­ment que peu de joueuses. Makarova m’est in­con­nue, il faut dire tous les noms des nombreuses joueuses rus­ses sont assez pro­ches. Tête de série numéro 9 pour­tant, la honte.

Ce match a été une très bonne sur­pr­ise. Le niveau était très bon, les deux joueuses ser­vaient bien. Peu de break, contra­ire­ment aux carica­tures qu’offrent habituel­le­ment la WTA. La Russe pro­fite de son avan­tage d’être gauchère pour éviter le coup droit d’Ivanovic. Car c’est in­con­testab­le­ment son coup fort. Lorsqu’el­le ar­rive à être bien placée, elle fait la différence de ce côté. C’est ainsi qu’elle est allé cherch­er les deux de­rni­ers points du pre­mi­er set sur le ser­vice de Makarova.

Le stade était ac­quis à la cause d’Ana, et pas uni­que­ment pour son ten­nis. Du monde l’a en­couragé, cer­tains lui ont dit qu’elle était la plus belle, un jeune lui a crié son amour entre deux points. Comme quoi, son physique lui au moins cet avan­tage (celui du pub­lic). Ivanonic est une belle joueuse de ten­nis, son coup droit est élégant et ef­ficace, tout comme son slice de re­v­ers. De plus, elle sert très bien.

Un petit re­lâche­ment, en début de secon­de man­che, lui coute le break et par la suite le set, mais elle domine totale­ment la dernière man­che. 7-5, 3-6, 6-1. Ce fut très plaisant. La vites­se de jeu étant moins élevée que chez les hom­mes, nous avons pu apprécier la just­es­se tech­nique de joueuses pro­fes­sion­nelles.

Nis­hikori – Gabashvili

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L’arme mor­telle du Kei

C’est main­tenant au tour des hom­mes. Là, je suis en ter­rain bien connu. Cepen­dant je me rend com­pte qu’en vrai Teymurach fait sacrément balèze, sur­tout à côté du Japonais. Il para­it grand et co­staud. Il sort de 3 ex­cel­lents matchs sur ce tour­noi avant de se présent­er à son ad­versaire du jour.

Rapide­ment je com­prends pour­quoi. Il fait peu de fautes et im­pose un jeu aussi puis­sant que précis. Ses montées au filet sont aussi ef­ficaces que pro­pres.Les échan­ges sont agréables et les deux joueurs sont dans le match.

Je découv­re de mes yeux les deux mer­veil­les qui font de Nis­hikori un aussi bon joueur : son re­v­ers et son re­tour.

Dans un match fin­ale­ment à sens uni­que, même si Kei a eu un pas­sage à vide au mo­ment de con­clure la secon­de man­che en per­dant un de ses deux breaks d’avan­ce, le numéro 5 a brillé dans les domaines ou il ex­cel­le habituel­le­ment.

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Un re­tour de ser­vice clas­sique sur une secon­de balle

Gabasvhili est un bon joueur, en forme, mais l’autre joue un niveau au-dessus, à un rythme au-dessus. Il a une capacité assez bluf­fante à pre­ndre la balle très tôt en re­v­ers. En­suite il est cap­able d’align­er long de ligne ou très court croisé. Je perçois en di­rect par­faite­ment la manière qu’il a de re­couv­rir la balle quand elle monte pour trouv­er des an­gles très ouverts. Par con­tre, c’était assez désastreux au filet pour lui.

Plus le match avançait, plus Kei re­tour­nait bien. C’était super à voir, malgré le man­que de bagar­re : le Japonais avait de la marge sur ce match.

En fin de journée, j’étais per­suadé qu’il se débar­rasserait très facile de Tson­ga rien qu’avec ces deux for­ces dans son jeu.

Pas de gros­se am­bian­ce sur le court, seule­ment quel­ques en­courage­ments pour ‘Kei !’ On en­ten­dait plutôt les ova­tions émises de­puis le court centr­al.

Pro­fitant de l’entre-deux matchs , je suis re­tourné sur le court numéro 1 pour voir ma petite famil­le. L’en­semble du site de Roland-Garros était à l’arrêt, sus­pen­du au match de Tson-Tson. Sur­tout pen­dant le tie-break du 3ème set. Tout ce beau monde la tête levée vers les mag­nifiques écrans géants, moi espérant que Be­rdych arrête de faire de la merde pour le bien de mon RYSC… tout en me faufilant dans la foule.

Les im­ages m’intéres­saient peu, et j’étais bien le seul…

Simon – Waw­rinka

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Stanim­al dans ses oeuv­res !

At­ten­tion, buffle en approc­he !

J’ai raté le tout début du match, et les huées en­v­ers Stan à l’échauf­fe­ment. Je suis même étonné car pen­dant le match les nombreux beaux points du Suis­se ont été applaudis. Bien sûr le stade sup­por­tait Gil­les, un spec­tateur a d’ail­leurs sorti un cinglant : « Tu vas l’avoir, Gilou, il est en pyjama ! » ou en­core « T’es le meil­leur Gilouuuu !! »

L’am­bian­ce est sur­tout montée d’un coup quand Tson­ga a re­mporté son match sur l’autre court. A ce mo­ment, tout le stade (sauf moi) a exulté alors nous étions entre deux points sur le Lengl­en, une Ola est par­tie et Simon a débreaké. Malgré ça, il était évident que Waw­rinka ne ferait pas de détails tant il re­pous­sait Simon avec ses lour­des frap­pes.

Stan dégage une puis­sance in­croy­able. Il joue très fort des deux côtés et se lâche com­plète­ment au ser­vice. D’ail­leurs ces de­rni­ers sont rare­ment dans le carré lorsque le radar af­fiche dans les 220 km/h ! J’ai été cepen­dant très sur­pris des com­men­taires captés dans les gradin du style : ‘Il man­que de puis­sance Gilou, il faut qu’il tape plus fort’ ou ‘ça sent mauvais de per­dre 6-1 pour Simon’ … On sen­tait les con­nais­seurs du phas­me.

Stan pratique un jeu ag­ressif mais avec peu de marge de sécurité. Ce qui, je pen­sais, lui poserait des soucis con­tre des ad­versaires plus co­stauds. Quel­le clair­voyan­ce de ma part, puis­qu’il a dominé lar­ge­ment Roger deux jours plus tard.

Voir le ten­nis de très haut niveau pour de ‘vrai’ m’a fait un bien fou, j’étais bien plus dans le match que de­vant mon écran. Je n’étais pas dis­trait à chaque temps mort, je ne faisais pas plusieurs choses en même temps. La journée est passée à une vites­se folle !

Pas de gros com­bat, mais du beau ten­nis et un site de Roland-Garros assez hors du temps.

Vive­ment que je re­vien­ne.

About

Après de trop nombreuses années sans ten­nis, je retro­uve enfin mon amour de jeunes­se. Et le con­stat est lapidaire : je suis ultra nul. Je com­pen­se en re­gar­dant les matches du Feder­er tant qu'il en est en­core temps, de jour comme de nuit.

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573 Responses to Un dimanche chez Madame Lenglen

  1. Skvorecky 4 juin 2015 at 17:04

    Merci de nous faire profiter de ces instants vécus sur place, Rémy. Même s’il ne s’agissait pas de « grands matchs », quelle chance d’avoir pu voir jouer Nishikori et Wawrinka de si près! J’imagine que le bras, la balle vont très, très vite… Et puis, aller à Roland Garros, c’est une expérience qui doit être énorme (je regrette vraiment d’avoir fait une parenthèse avec le tennis quand j’étais étudiant, j’aurais pu y aller tant de fois).

    Je remarque que tu lâches quelques observations qui font écho aux débats concernant l’avenir du tournoi.
    Premièrement, les toits: il y en a un peu partout désormais, oui, mais ça se limite souvent au court central. Au final, à Paris, le report de matchs, et surtout l’annulation d’une journée entière reste rarissime. Rien à voir avec Londres et New York. Cela dit, c’est vrai que si tu es spectateur et que la journée de pluie tombe sur toi, c’est dramatique; je n’avais pas pensé à ce point de vue-là. Heureusement, dans ton cas, le temps ne s’est pas trop montré taquin.

    Ensuite, le site de Roland que tu trouves « hors du temps ». C’est à double tranchant, vu la pluie (héhé) de critiques sur le besoin de modernisation du tournoi. Mais c’est vraiment l’avantage absolu de ce tournoi sur tous les autres – à l’exception peut-être de Wimbledon. Il n’a pas changé de lieu depuis (presque) l’origine, et surtout le stade est en pleine ville. C’est sûr que la contrepartie est un net manque de place par rapport aux trois autres grands…

    • Remy 4 juin 2015 at 17:16

      Quand il pleut, c’est surtout la merde parce que tu ne peux plus rien faire ou presque.
      Tout le monde est au même endroit, à l’abri comme on peut, ça plombe les matches, les animations …

      Bon à partir de 14h, il n’y a pas eu d’arrêt des matches, donc tout va bien.

      Sinon oui ça va vite, très vite. Même chez les filles.
      Martina Hingis qui n’a plus tout jeune envoie de jolies brins en double dames.
      Je suis épaté par le Stan, il tape des coups droits très forts, mais arrive à mettre suffisamment de lift pour que ça n’aille pas trop loin.

      Moi qui ait repris les cours de tennis cette année, l’effet écrasant de la TV ne permet de voir à quel point les joueurs lancent leur balle très avant au moment de service.
      Ivanovic est en déséquilibre complet et se jette complètement dans le court. Ça tu ne peux que le comprendre en direct.

      Une journée de tennis que j’ai grave kiffée alors qu’elle contenait 0% de Federer. C’est une excellente nouvelle pour moi.

  2. Achtungbaby 4 juin 2015 at 17:50

    ce qui m’avait marqué lors de deux visites effectuées les 2 dernières années, c’est l’étroitesse des lieux.
    Il aurait vraiment fallu que le tournoi déménage.
    Quand on voit les mouvements de foule quand il pleut, quand tout le monde sort des tribunes en même temps, on se dit qu’une évacuation d’urgence du site aurait des airs de carnage.

    Et puis 30 minutes pour aller d’un point à un autre, coude à coude, c’est vraiment pas top.

  3. William 4 juin 2015 at 18:20

    Super Remy ! Merci !

    J’ai découvert RG « en vrai » l’année dernière, sur le Lenglen aussi. J’avais trouvé ça très bien mais il faisait très beau, ça aide.

    Nishikori est très impressionnant en vrai, je confirme. Je l’avais vu battre Tsonga à Bercy.

    Sinon, comme prévu Safarova est en finale ! Et vu comme joue Serena, si elle atteint la finale aussi, Safarova l’étendra !

    • Coach Kevinovitch 4 juin 2015 at 18:51

      Tu sous-estimes énormément l’emprise qu’a Serena sur les autres joueuses.

      Lucie devra également gérer l’émotion d’une première finale de Grand Chelem.

  4. Nathan 4 juin 2015 at 18:56

    Sans compter que Serena a son arme secrète, son joujou à elle, qui fait crac boum hue : LE COACH.

  5. Sylvie 4 juin 2015 at 19:15

    Merci Remy pour ce récit vécu. Effectivement quand tu es au bord du court tu restes concentré, à fond dans les matches, ce qu’il est difficile de faire devant sa télé ou son ordi. En plus de l’impression visuelle qui est très différente, il y a cette densité, cette intensité qu’on ne retrouve qu’en bord de court.

  6. Sylvie 4 juin 2015 at 19:24

    Insupportable l’attitude de Williams sur ce match. On diralt le Djoker dans ces pires heures de cinoche. Elle a bien enfumé Bacsinsky et maintenant va lui coller une bulle en faisant la tête de celle qui perd.

    Quel mépris ! Elle joue en marchant et finit par gagner en ayant fait son cinéma. Insupportable aussi de voir une joueuse battre tout le circuit en marchant et en se déplaçant comme un pachyderme juste sur sa force de bras.

    Le pire c’est Loit qui ne trouve rien à redire alors que je l’ai entendue pourrir Federer sur son attitude quand il dominait le circuit parce qu’il jouait en marchant soi disant tellement il prenait ses adversaires pour des blaireaux. Que dire de Serena ! Je souhaite autant sa défaite que celle de Nadal hier.

    • William 4 juin 2015 at 19:39

      Sauf que pour Serena…bah c’est vrai.
      Triste à dire mais il y a 2 ou 3 joueuses qui lui arrivent à la cheville, c’est tout. Mentalement, c’est un androïde cette fille. Et quand elle ne fait pas trop de fautes, impossible de contenir sa puissance.
      Hénin y arrivait avec son jeu varié. Aujourd’hui, quand on voit un slice, c’est le bout du monde…

    • Sylvie 4 juin 2015 at 19:53

      C’est terrible, avec la grippe et en jouant en marchant elle colle 6/3 et 6/0 à Timéa … Et personne ne la critique, elle, surtout pas sur Eurosport où Moratoglou officie.

      Quand tu vois le grand écart à la fin du match et la sortie de court à deux de tension… Sharapova aussi était malade, Monfils, on n’a pas vu une attitude pareille. Soit tu déclares forfait, soit tu joues comme tu peux mais on n’est pas à Cannes !

      • Nathan 4 juin 2015 at 20:08

        100 % d’accord, de l’enfumage méprisant : je suis pas en pleine forme, je marche, et je l’écrase. C’est du mépris, l’école du mépris.

      • Patricia 5 juin 2015 at 08:57

        Elle ne jouait pas en marchant, c’est entre les points qu’elle faisait son cinoche, dès que la balle était partie de sa raquette (j’ai vu quelques jeux, dont le moment où Timéa a craqué).

        C’est hallucinant comme elle surjouait son malaise, et évident que Timéa avait les moyens de la battre avec son rhume, puisque c’est ce qu’elle était en train de faire. Ses mimiques, sa démarche, c’était un appel à l’extrême onction, alors qu’elle avait encore les moyens de servir à 200, de faire des retours monstrueux, et de courir chercher des amorties. J’ai déjà vu du cinéma (coucou Djoko), mais jamais aussi outrancier.
        Klizan a fait ça à Fognini en finale de Munich l’an passé (en moitié plus subtil, allez), Fog a failli le buter.

        Je pense qu’elle avait quelque chose, et qu’elle se convainquait elle-même (comme il ressort de toutes de ses conf de presse) que si elle était « elle-même » elle pulvériserait Timéa. Moi aussi quand j’étais petite et voulais tirer le meilleur parti chouchoutage d’un petit, j’arrivais à me croire en partie à ma grande scène du III. Certainement qu’elle était gênée pour jouer des grands rallyes – mais elle a la puissance de feu pour s’en passer.

        Bref c’est une ordure égocentrique, rien à foutre de gagner parce qu’elle déstabilise une petite nouvelle à ce niveau, une nobody qui ne devrait en aucun cas poser des problèmes à sa Grandeur, n’est ce pas.

        D’ailleurs elle aurait pas perdu d’énergie à ce cinoche contre une vraie grande rivale.

    • Coach Kevinovitch 4 juin 2015 at 20:22

      En même temps, ça fait quatre matches qu’elle laisse un set d’avance à ses adversaires et personne n’est foutu de la battre. Temps pi pour elles!

      Si elles jouaient mieux, jamais une joueuse comme Serena aurait gagné autant de tournois du Grand Chelem quand elle le veut surtout à son âge.

      • Sylvie 4 juin 2015 at 20:49

        Elles ont quand même un sacré déficit de puissance. Il faudrait effectivement qu’elle la bouge avec beaucoup de touché mais personne ne joue plus comme ça.

        Et puis bon sa domination c’est une chose, elle n’est pas obligée d’en rajouter

      • Patricia 5 juin 2015 at 09:06

        Timéa la dominait parce qu’elle jouait bien ; elle a un bon service, aussi. Je ne dis pas que Serena ne la bat pas à 100%, mais Serena ne fait pas que des matchs grandioses, même quand elle n’a pas de rhume. Elle fait des matchs moyens où elle peut être dominée par de très bonnes joueuses. Là, c’est son insupportable culot à produire ce cinoche qui a fait déjouer Timéa, à force. Serena sortait des aces, des retours gagnants, mais contre une Timéa qui continuait à jouer, c’était pas gagner. Le match pouvait durer, elle pouvait commencer à rater au service… Son comportement d’anti jeu absolument flagrant lui a assuré la victoire.

        Autant je pense que c’est leur faute si elles n’ont pas le tennis, autant je pense qu’on n’a pas à attendre d’elles des capacités à faire face à quelque chose qui n’a pas sa place dans un évènement sportif. Je ne parle pas de jouer un adversaire blessé ou diminué : je parle de se faire insulter de manière flagrante sans pouvoir rien faire.

      • Nathan 5 juin 2015 at 09:33

        De toute façon, les matches de Serena ont autant d’intérêt que de mettre Teddy Riner en face d’un judoka poids plume.

        Quand on a un tel avantage de puissance, il faut vraiment manquer de classe pour se comporter ainsi. Dans la vie, il y a tout de même des moments où il faut savoir se tenir.

        Parenthèse, compte tenu de son avantage de puissance si phénoménal, cela met en valeur les exceptionnelles performances de Justine Hénin et de Mauresmo qui chacune avec leurs armes arrivaient, avec difficulté, à se jouer parfois du pachyderme.

  7. Alexis 4 juin 2015 at 20:57

    Bon je vois que je n’étais pas le seul à trouver insupportables les simagrées de la brontosauresse. Comment gérer cela pour l’adversaire, je me le demande bien. En même temps, si elle n’avait pas mis ces 2 cd penalties n’importe où, peut-être que TB aurait pu la contrarier davantage… elle a envoyé à ce moment un fort signal de faiblesse que SW a reçu 5/5. L’instinct de la tueuse, ça, on ne peut pas lui retirer (ni la qualité ahurissante de son service et de ses frappes).

  8. MarieJo 4 juin 2015 at 21:43

    personne pour sortir une pachydermique Serena qui a la grippe.. s’en est démoralisant :(

    seul ce tweet m’a fait rire :)

    et en plus elle a a zappé sa conf de presse !

  9. Sam 4 juin 2015 at 23:22

    J’aime bien moi, la taille du site. C’est tout petit, mais en même temps j’imagine que passée la première semaine, ça doit être vivable.
    On voit bien, aussi. Même sur le central un , peu haut, on voit la tronche des joueurs, on entend.
    On peut facilement se balader, croiser une vedette et faire une photo. Le café est pas cher non plus. Il y a un super Kebab près du court 7. Pour ce qui est des clopes, c’est ouvert tard aussi.
    Cette année, ils vendent des Djoko-Slips, aussi. Juste à côté du ChambouleToutChaouleau. On peut se garer au pied du Chatrier. Voire dessus.

    Bref, mon prono :
    Murray en 3 / Djo en 3.

  10. Kaelin 5 juin 2015 at 04:17

    Merci Rémy !

    Je retrouve un peu les sensation que j’ai moi même vécu les 2 fois où j’y suis allé. De loin mon souvenir préféré est quand je suis allé sur un tout petit court où il n’y avait pas grand (famille, amis et quelques fervents supporters russes et allemands) des 2 joueurs. La proximité était vraiment géniale. C’était pour le Struff – Donskoi. Struff avait bien sur gagné mais c’était un beau match, belle opposition de style avec Donskoi qui est beaucoup plus contreur que Struff le cogneur.
    Mon 2eme meilleur souvenir était pour le PHM – Nieminen au couteau d’il y a 2 ans, au 1er tour. Enorme ambiance ! 4 Finlandais ont soutenu Jarkko pendant tout le match alors que la foule entière soutenait Paulo l’écorché vif, ils étaient géniaux. Et bonjour les coups de soleil.

  11. Elmar 5 juin 2015 at 06:51

    Lu sur un graphique le nombre de mètres parcourus par Tsonga et Stan dans ce Roland: 10’500 et 5400. Impressionnante, la différence.

  12. Elmar 5 juin 2015 at 07:32

    Super Remy ce compte rendu de ta journée. J’aurai sans doute jamais l’occasion d’assister à la première semaine de Roland, mais elle a nettement ma préférence. T’as plein de matchs à choix un peu sur tous les courts et ça c’est cool. Depuis le Chatrier, au fond, ça ne change pas grand chose de la télé.

    • Remy 5 juin 2015 at 09:09

      Surtout qu’en première semaine, les matches de dingues ont lieu sur les courts annexes et rarement sur les deux principaux.

      J’avais choisi les huitièmes car cela me paraissait un bon compromis.

    • Skvorecky 5 juin 2015 at 10:44

      Assister à des cinq sets de fou en première semaine, sur un court nº1 surchauffé, le rêve. (Ou sur d’autres courts, remarquez.)

    • Skvorecky 5 juin 2015 at 10:20

      « I mean, I’m all for people having opinions, but tweets like this about a 19-time grand slam winner are brave. » (« Courageux » est à prendre ici dans un sens ironique.)

      Ce qui revient à l’argument suivant: on peut se comporter comme un connard quand on a du succès. Le succès justifie tout.

      On comprend mieux la complaisance de l’opinion publique et de la société en général envers la délinquance en col blanc, le dopage des multi-champions, etc.

      • David 5 juin 2015 at 10:53

        Helas une constante dans toutes les sociétés, aussi démocratiques qu’elles se prétendent… Quoique les américains mettent parfois des coups de pied dans la fourmilière, en tout les cas plus que les européens.

  13. Remy 5 juin 2015 at 09:12

    Le lien vers la colonne de Murray
    http://www.andymurray.com/feature/lequipe-column/

    • Skvorecky 5 juin 2015 at 10:25

      « The staggering thing was that she was slated every time I lost, which is something my former coaches never ever experienced. (…) things have only got better since Amélie arrived. I was ranked eleventh in September 2014, I’m now ranked third – it speaks for itself. »

      Descendue par les critiques à chaque défaite, en effet. On l’a constaté jusque sur ces pages… Et Murray sera bientôt nº2.

  14. Sylvie 5 juin 2015 at 10:14

    Je ne sais pas si vous avez vu Timea hier à Avantage Leconte. Vraiment sympa cette fille, franche, intéressante. Encore une qui a eu un père qui vivait par procuration au point qu’elle avait arrêté le tennis. Elle est à la classe car elle n’a jamais critiqué Serena, à aucun moment. Elle ne s’est pas servi ce cette excuse pour justifier sa défaite.

    On a quand même senti le malaise sur le plateau où l’attitude de la numéro 1 a choqué tout le monde mais personne n’osait franchement le dire entre le politiquement correct et le fait qu’ elle est coaché (voir plus) par l’ami Patrick collaborateur de la chaîne et ex collaborateur de l’émission.

    Loit en a encore sorti une bonne.  » Elle est numéro 1 mondiale, personne sur ce plateau ne l’a jamais été donc on ne peut pas la critiquer ».

    1/ l’argument est débile
    2/ on l’a connu beaucoup moins scrupuleuse pour attaquer en permanence un joueur sur son arrogance et son attitude pour des faits à des années lumières du cirque d’hier

    • Skvorecky 5 juin 2015 at 10:42

      Haha oui, le raisonnement de Loit est une farce.

      Maintenant, je me pose une question: on critique certains journalistes anti-Fed tendance haine monomaniaque, et effectivement les noms mentionnés par toi ou d’autres sont de notoires incompétents…

      Mais il doit bien exister le cas inverse: des consultants fans invétérés et écervelés de Roger, passant leur temps à descendre ses rivaux. On n’en parle jamais, de ceux-là!

      • Nathan 5 juin 2015 at 10:51

        Quels consultants passent leur temps à porter Roger au pinacle et à descendre ses rivaux ?

        • Skvorecky 5 juin 2015 at 10:56

          Mais c’est la question que je pose, Nathan!

          • Achtungbaby 5 juin 2015 at 11:21

            Chamouleau est pro Federer. Même pour un fan comme moi ça en est pénible. Il n’y a que contre les français qu’il la met un peu en veilleuse.

          • Sylvie 5 juin 2015 at 11:40

            Chamoulaud pro Federer ? Euh il est connu et l’a même avoué pour être un fan inconditionnel de Nadal

            • Achtungbaby 5 juin 2015 at 11:52

              il en parle régulièrement comme d’un génie et patati et patata.

            • Sylvie 5 juin 2015 at 11:56

              Il le pense certainement et surtout essaye d’équilibrer son parti pris mais tu n’as jamais du l’entendre commenter Rafa, là on est proche de l’orgasme

        • Sylvie 5 juin 2015 at 11:50

          Personnellement je ne connais pas de consultant ou de journaliste pro Federer qui descendent ses rivaux. Au contraire, j’ai l’impression qu’ils mettent un point d’honneur à les encenser pour ne pas être accusés de parti pris. Je pense à Bartoli, à Fred Viard, à Forget etc . On peut parfois leur reprocher une admiration un peu béate mais je ne les ai jamais entendu faire du bashing. Nadal bénéficie même d’un traitement exceptionnel dans les médias. Federer a été dix fois plus critiqué quand il perdait comme le dit Lucile. Malgré les déboires de Nadal, personne ne lui conseille de prendre sa retraite (cf Federer en 2008), personne ne dit qu’il s’en fout, ne bosse pas, est trop prétentieux pour se remettre en cause… et toutes les inepties lues ou entendues sur Federer de la part de pros depuis 2008.

          Là encore, Fed se prend trois petits sets par un grand Wawrinka et c’est la preuve qu’il n’est plus dans le coup, personne n’a dit ça sur Nadal qui s’est pourtant fait corriger sur le central. Seul Benoit Paire a dit, en parlant de Fed et pour contrer Loit, que Stan avait fait le match parfait et qu’il ne fallait pas forcément en tirer des conclusions sur Federer.

          Les journalistes ou consultants pro Nadal et Fed haters, j’en voit deux, Bouchard et Loit. A l’étranger je ne sais pas. Vallejo n’aime pas Fed du tout et ne s’en cachait pas.

          Même Chamoulaud qui adule Nadal et très positif sur Federer.

          • Skvorecky 5 juin 2015 at 12:35

            La télé est un média très consensuel. Peut-être certains espaces sont-ils de plus en plus réservés pour les « opinions », donc c’est là que certains peuvent se lâcher, surtout sur des chaînes spécialisées en sport.

            Il est évident que sur France Télé ou sur d’autres télés grand public, le seul favoritisme toléré est le chauvinisme.
            Je crois que Boetsch est proche de Federer et souvent en admiration béate. Mais on ne parle pas de descendre les rivaux, enfin je ne crois pas.

            En Espagne, les commentateurs de la télé publique (dont l’ancien top 50 Tomas Carbonell) sont toujours très élogieux à l’égard de tous les joueurs, en particulier de Federer. Par contre, Djokovic a été critiqué pour ses démonstrations excessives de joie et ses comédies de malade imaginaire, mais ça reste dans certaines limites. Bon, ils n’ont plus les droits de presque aucun tournoi…

            Dans la presse écrite, c’est différent… Il y avait notamment un rédacteur bien allumé chez As il y a quelques années, mais ça fait un moment que je n’ai rien lu de lui.

          • Sylvie 5 juin 2015 at 12:44

            Tu as parfaitement raison. Loit et Bouchard elles se lâchaient totalement dans l’émission de Maylin  » Carrément tennis » parce que l’émission se voulait « sans langue de bois ». Idem Bouchard sur son twitter . Sur Eurosport, Loit est bien plus nuancée. Comme Bouchard quand elle écrivait dans l’Equipe et même maintenant où elle a compris qu’être épinglée anti Fed pouvait lui nuire en tant que free lance. Si on ne sait pas que Loit n’aime pas Fed pour l’avoir écouté ailleurs, ça n’est pas forcément immédiatement perceptible. On devine qu’elle ne l’adore pas mais ça reste assez soft.

            France TV se doit d’être totalement neutre et consensuel et bien sûr chauvin.

      • Lucile 5 juin 2015 at 10:57

        Il me semble que Federer « bénéficie » d’un traitement très spécifique depuis quelques années déjà. Si tu te souviens de 2008 ou même plus récemment de 2013, Federer se fait régulièrement lyncher par les journalistes qui le disent fini, bon pour la retraite etc…. Idem sur les Forums. Il y a de vrais « haters » chez les consultants (surtout des femmes non ?)
        Rien de tel pour un Nadal par exemple qui malgré des contre performances régulières bénéficie d’une bienveillance des journalistes français et de la mesure que je trouve admirable^^ des fans de Federer.
        Djokovic non plus ne me parait pas avoir été descendu particulièrement par la presse; bien au contraire puisqu’il faut nous vendre l’age d’or coute que coute. même son comportement parfois limite (finale AO 2015) a soulevé beaucoup moins de polémique que ce qu’à fait Serena hier.
        Finalement seuls les joueurs français sont régulièrement critiqués par nos consultants préférés il me semble.

    • William 5 juin 2015 at 10:47

      Waaah, quand je lis ce que tu dis sur Loit je suis bien content de ne plus avoir Eurosport ! Quelle buse !

      • Sylvie 5 juin 2015 at 11:53

        Bah en même temps on n’est pas obligé de regarder avantage Leconte. Elle ne commente que certains matches et jamais Fed.

      • Sylvie 5 juin 2015 at 11:57

        Sur Eurosport il y a aussi Loth, j’aime bien, il me fait rire.

        • Kaelin 5 juin 2015 at 14:19

          Femme qui rit…

  15. Don J 5 juin 2015 at 10:48

    Ils annoncent (les services météo dans leurs prédictions météo qui valent ce qu’elle valent) jusqu’à 36°C sur le central cet après-midi, est-ce que ça peut changer la donne et en faveur de qui ?

    • David 5 juin 2015 at 10:51

      Il y a cinq ans, Djoko aurait été cuit.

      • Lucile 5 juin 2015 at 10:58

        Et oui les miracles du gluten free :)

  16. David 5 juin 2015 at 11:04

    Bon vos propos pour les demis ?

    Je vois mal Tsonga gagner ce match : il a enchaine deux matches tendus et ne parait pas dans la meme forme qu’il y a deux ans. Wawrinka en face affiche un niveau stellaire et me parait le seul a meme de battre Djokovic dans les trois qui restent. Quatre sets max pour le suisse.

    Murray a enchaine les victoires sur terre mais soyons honnête : il n’a pas rencontre grand monde a part Nadal a Madrid. Sa victoire probante contre Ferrer montre qu’il est vraiment en forme mais il a tendance a faire de mauvais matches contre Djoko depuis un certain temps. Pour moi, il peut lui prendre un set mais guère plus. Quatre sets Djoko.

    • William 5 juin 2015 at 11:11

      Comme toi, je ne vois pas Murray gagner plus d’un set.
      Pour l’autre match je pense que Stan a toutes les cartes en main mais on ne sait jamais, sera-t-il au niveau de ses deux matchs précédents ? Si oui, il passera en trois manches.

    • Sylvie 5 juin 2015 at 11:54

      Je dirais comme vous : Djoko en quatre maxi et Stan mais avec une incertitude sur Stan. S’il joue comme contre Simon et Fed, il passe mais il peut se dérégler.

    • Patricia 5 juin 2015 at 12:13

      Il a rencontré Ferrer (qu’il a nettement dominé) et Nishikori, qu’il a explosé alors qu’il jouait extrêmement bien sur le tournoi ; (et Kohli a fait un grand match en finale à Munich). Je pense que c’était plus difficile que de battre le Nadal de la finale à Madrid. A part un Stan ou un Monfils qui font un grand match, je vois pas qui est plus dur à battre sur terre que ces deux là dans le second rang).

      Ceci dit c’est inférieur à Djoko, et les conditions de Madrid favorisent la 1è de Murray – outre qu’elles constituent un défi d’adaptation qui sied à l’Ecossais. La grosse chaleur aidera son service mais le problème inhérent à leur opposition reste : la 2è de Murray est nettement moins bonne que celle de Nole. Il est donc tributaire d’un bon pourcentage de 1è, et à la merci d’un moment de flottement – tenir sur 3 sets sur TB, dur dur.

      Si le combat contre Nadal avait duré plus qu’un set, Djoko aurait usé plus d’influx mental, là je doute qu’il lâche grand chose. Sans compter que les dernières rencontres en mémoire peuvent l’aider à y croire à fond chaque fois que Murray passerait devant.

      En plus, ça fait quelques matchs où l’on constate que Murray, pourtant bourreau de travail et amateur des longues distance, accuse bien plus vite que Djoko l’impact physique quand il joue bien et que le jeu est très dur… Mais bon, c’est important qu’il fasse un bon match pour poser des jalons sur une surface qui nivelle un peu le problème, gazon ou dur rapide.

      Tsonga, ça dépend de l’attitude de Stan. Si ce dernier joue au niveau des deux derniers matchs, ça fera pas un pli… Sinon, si Tsonga joue très bien, il peut grappiller. Mais Stan a l’expérience d’avoir réussi à rester « focus » jusqu’au bout dans un GC, ça plus l’expérience Coupe Davis… je pense qu’il sera bien présent !

      • Patricia 5 juin 2015 at 12:56

        Leconte a son avis sur la question, j’aime bien sa vision de Stan : « Mais attention, Stan c’est un petit John McEnroe. Il aime bien qu’on le titille, que les spectateurs le bougent un peu. Il aime bien ça, le petit bison. Wawrinka ne va pas faire semblant. Stan, il adore quand on lui casse les bonbons. Il ne plaisante pas. »

  17. Remy 5 juin 2015 at 11:09

    J’ai tout faux sur Tsonga depuis le début, donc je vais m’abstenir.
    Djoko n’est pas à l’abri d’un coup de chaud contre Murray.

    • Don J 5 juin 2015 at 11:50

      Et le scotish il aime la canicule lui ? Stan c’est pareil me rappelles de lui avec le nez pleins de crème à Melbourne :-D

  18. Geo 5 juin 2015 at 11:13

    Carré d’as.

    Novak Djokovic doit remporter cette édition des Internationaux de France. Incontestable numéro un, au sommet de sa carrière, vainqueur sans appel du maître des lieux, il se doit d’inscrire un peu plus son nom dans l’Histoire en réalisant le Career Slam. Djokovic est dans une configuration à la Federer ou à la Agassi pour remporter ce grand titre qui tarde à s’offrir à lui. Héritier de ce dernier en termes de philosophie de jeu, Novak se voit offrir un tableau dont on peut tirer quelques points de comparaison avec celui de 1999. L’aîné de Nadal, Moya, était tenant du titre. Murray est aussi menaçant et disgracieux que ne l’était Hrbaty à l’époque. Quant à Wawrinka, son short tient la comparaison avec celui de Medvedev. Du reste, Djokovic a développé un français de touriste de bon aloi, à même de lui assurer un beau succès lors de la remise des prix.

    Andy Murray est le vainqueur le moins emballant. Il n’a pas démérité, loin s’en faut. Premier 250 puis premier Masters 1000 sur terre battue, première victoire sur Nadal sur ocre, une vraie montée en puissance, finalement logique chez ce grand attaquant de fond de court passé par un camp d’entraînement espagnol durant ses jeunes années. Qui plus est, il est entraîné par notre Amélie nationale, que l’on voit presque plus à l’écran que son poulain. Il doit tant à Mauresmo, elle lui a tout appris, selon les dires des journalistes franchouillards, la science du jeu, la force mentale, l’esprit de conquête, le coup droit, le revers, tout. Faute de goût suprême toutefois, elle ne lui a pas appris la langue de Molière. Il s’est contenté d’un dédaigneux « Meuwci bokhouw! » à l’issue de son quart de finale. Un peu léger pour le discours d’après-finale.

    Couilles-de-Mammouth. Le vainqueur idéal, le successeur de Noah que la France attend depuis 32 ans, sauf Noah lui-même. Du panache, du courage, de l’énergie. Tsonga ne gagnera probablement pas Roland Garros cette année ni même jamais, de par un tennis dont on connaît les limites, limites qui pourraient nous amener à regretter une demi-finale Nishikori-Wawrinka, affiche idéale en termes de niveau de jeu et au vu de l’historique post 2013. Toutefois, quand on compare Jo, le Jonah Lomu du tennis, 90 kilos de testostérone, un cœur gros comme ça à Kei, l’inconnu illustre, un physique d’ado prépubère vaguement égaré d’une version filmée d’Olive et Tom, quand on compare le Terminator noir à Jet Li, le premier a tellement plus de gueule, tellement plus la carrure du combat de catch qui l’opposera à Wawrinka.

    Stan-Le-Buffle. Le finaliste idéal, la plus sure garantie de spectacle. Le char se lancerait à l’assaut d’un mur, d’une forteresse. Coup droit, revers, service, des armes de destruction massive pour une opposition de style parfaite avec Djokovic ou Murray. Plutôt Djokovic au choix, Novak contre Stan, le plus fort contre le plus puissant. Dans l’attente de cette alléchante affiche, il flotte un parfum épicé de Coupe Davis autour de la demi-finale du bas de tableau, après le double rendez-vous manqué avec ce diable de Gaël Monfils, aussi emballant que frustrant. Cerise sur le gâteau, chez Wawrinka, comme chez Tsonga dans un autre registre, on perçoit le doux sous la brute, le garçon a quelque chose d’émouvant. Vainqueur de ses démons intérieurs, à lui d’écrire son histoire et de contrarier l’Histoire.

  19. Le concombre masqué 5 juin 2015 at 11:30

    Pour avoir vu Serena en live pour son premier tour à Roland, elle faisait déjà un cinoche d’enfer, marchant entre les points, regard dans le vague etc.

    un collègue y est allé pour son troisième tour et m’a décrit le même comportement.

    je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, mais pour moi ce n’est même pas relié au rhume. Et c’est effectivement bizarre, vu que ce cirque dure depuis 5 matchs, que personne n’en parle plus que ça.

    • Sylvie 5 juin 2015 at 12:01

      Oui, je ne comprends pas. Quand je repense au foin fait sur cette histoire du Selfie… Le problème c’est que les critiques sur Serena sont souvent assimilées à du racisme et qu’effectivement à Roland, elle a subi par le passé des comportements limites de la part du public, du coup, personne n’ose plus la critiquer ou à demi-mot. Sharapova aurait fait ça je pense que le tollé aurait été bien plus grand.

  20. Remy 5 juin 2015 at 11:34

    Gael et Serena ont donc un rhume.
    héhé :D !

    • Patricia 5 juin 2015 at 12:15

      Encore mieux, Sharap aussi, depuis le début de la quinzaine…

    • Sylvie 5 juin 2015 at 12:22

      Oh Patricia ! Que sous-entends tu ?

  21. Don J 5 juin 2015 at 11:55

    Alors les favoris Djoko et Stan sans conteste, mais avec son mental, la chaleur et le public, Jo peut passer, il a ses chances, je le vois bien passer en 5.

    Muray c’est l’inconnue, il a trop galéré contre Nole ces dernières années, mais il semble bien plus fort à présent, peut être qu’avec cette chaleur la balle avancera un peut plus vite et que ça va l’avantager, et puis p’tet que Djoko va enfin commencer à cogiter, surtout si Murray prend se fameux set, genre le 1er ça serait the best, sait on jamais, bon et puis la chaleur va peut-être un peut désarticuler le pantin serbe, il peut y avoir match. Quoi qu’il arrive la clé sera la seconde balle de Murray, je ne sais pas où il en est là dessus dans le tournoi, mais là il faut qu’il se transcende sur ce point, sinon aucune chance.

    • Patricia 5 juin 2015 at 12:33

      J’ai jeté un coup d’œil sur ses stats du tournoi ; j’avais constaté que depuis 2010 (où Djoko n’a plus ses pbs de service), les 4 victoires de Murray ont été obtenues alors que Murray passait au moins 63% de 1è : 63 ù et 64% dans ses deux victoires sur herbe, 66% et 71% dans ses deux victoires sur dur (les 2 fois dur rapide). Leur dernier match à l’AO, très disputé, Murray avait 65% (il y a aussi une victoire sèche à Miami avec 65%, mais c’est en 2014, avec un Murray en reprise.)
      J’avais noté en revanche que les stats au service de Djoko ne semblaient pas critiques pour l’issue.

      Cette année, Murray passe en moyenne 63% de 1è, ce qui est supérieur à ses standards. Sur le tournoi, il passe 63% contre Arguello et Chardy, moins contre Ferrer (58%), Kyrgios (54%) et Souza (57%)… On peut donc espérer qu’il atteigne la valeur-seuil permettant de taquiner JM Menton.

  22. William 5 juin 2015 at 11:57

    Je répète que ce serait vraiment cool d’avoir un petit onglet de sondage sur le site, avec une question pour les grands matchs, les finales, etc. Je sais pas si ça serait simple à mettre en place ou non.

    • Kaelin 5 juin 2015 at 14:17

      Ouep ce serait une bonne idée !

  23. William 5 juin 2015 at 13:19

    Ils commencent fort les deux !

  24. William 5 juin 2015 at 13:32

    La spéciale Stan pour breaker.

  25. William 5 juin 2015 at 13:49

    Premier set pour Stan en total contrôle.

    • Skvorecky 5 juin 2015 at 13:53

      A noter que sur le break, Tsonga mène 40-0 avant que Stan ne remonte… Mais ouais, il donne cette impression que rien ne peut le déranger dans son jeu. Ça va être dur pour Tsonga.

      • William 5 juin 2015 at 13:57

        Malgré tout Jo s’est procuré déjà 3 balles de break, dont deux d’entrée.

        Là c’est Stan qui en obtient d’entrée de deuxième set.

        • William 5 juin 2015 at 13:58

          Une double et une faute en coup droit : break Stan !

        • Skvorecky 5 juin 2015 at 13:59

          Et la double ne l’était même pas, comme l’a montré l’oeil de faucon…

          • William 5 juin 2015 at 14:00

            Sérieux ? J’avais pas vu.

          • Skvorecky 5 juin 2015 at 14:03

            Bon, après, je suis sur un stream et je bosse en même temps, mais voici ce que j’ai vu:

            Tsonga sert une deuxième balle annoncée faute, l’arbitre descend et confirme la faute. Puis l’image de synthèse montre une balle qui a touché la ligne d’1 mm…

  26. William 5 juin 2015 at 13:59

    Et encore je trouve que Stan fait pas mal d’erreurs. Il peut jouer encore mieux !

  27. Skvorecky 5 juin 2015 at 14:00

    60% à 29%. C’est le pourcentage de point marqué sur deuxième balle. Faut pas aller chercher plus loin la différence au score.

  28. William 5 juin 2015 at 14:07

    Difficile d’imaginer qu’il y a 10 jours, Stan se faisait éliminer au tournoi de Genève…

  29. David 5 juin 2015 at 14:11

    Les commentateurs anglais soulignent l’attitude de Tsonga, qu’ils trouvent très passif, voire résigne. Ils ne comprennent pas pourquoi il n’essaie pas de réveiller le public.

  30. Kaelin 5 juin 2015 at 14:13

    j’arrive!

  31. Alexis 5 juin 2015 at 14:15

    J’au beau le savoir, je suis toujours surpris de voir cet angle d’attaque unique dans les commentaires de Chamouboetsch : le mental, le body language, untel qui se parle, telle ou telle attitude, mais rien sur la technique et la tactique. Stan semble tout simplement meilleur que Tsonga, pour que le match se rééquilibre il faudrait l’équivalent tennistique d’un vice de forme dans le procès Tibéri.

    • Alexis 5 juin 2015 at 14:18

      J’ai

      C’est peut-être une thématique accessible à n’importe quel téléspectateur qui n’y connaît rien au tennis, et qu’on veut appâter en lui vendant du soap opéra plus que du jargon.

      • Ivan 5 juin 2015 at 14:27

        Je dirais même surement. Le téléspectateur lambda de France 2 ne recherche pas nécessairement les décortications technico-tactiques et autres statistiques, il cherche surtout à passer du bon temps. Le fana de tennis, quant à lui, suivra le match quoi qu’il en soit, et au pire des cas ira voir ailleurs.

        Comme John Kerry qui fait semblant de s’intéresser au baseball pour casser son image d’intellectuel et paraître plus proche du peuple, France 2 préfère ratisser large en choisissant des tocards qui ne font même pas semblant.

    • Sylvie 5 juin 2015 at 14:22

      C’est marrant Loth a démonté sur Eurosport cette façon de mettre en avant le mental quand ça ne se passait pas comme prévu

    • Antoine 5 juin 2015 at 17:15

      C’est pratique..Quand on est incompétent on peut toujours parler de « pression » de « mental », de « body langage » et autre choses indémontrables ou personne ne risque d’être détrompé par les faits…..

  32. Ivan 5 juin 2015 at 14:17

    J’arrive et je découvre le score. Tout est en ordre.

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