La couleur de Séville

By  | 20 septembre 2014 | Filed under: Bord de court

On se dit amateur de ten­nis, et ce n’est pas com­plète­ment faux. On se croit grand con­som­mateur – et c’est exagéré. Des im­ages sur in­ter­net ou à la télé, et puis sur­tout des mots: de Ten­nis magazine et L’Équipe quand on était en­fant, aux blogs et à Twitt­er aujourd’hui. Des mots qui for­ment un com­men­taire in­fini, si plaisants à lire ou à écrire, mais qui mena­cent de se super­pos­er à la réalité du jeu. Que de grands matchs n’a-t-on pas vécus après-coup, dans un compte-rendu de journ­al, en com­men­çant bien sûr la lec­ture par la ligne du score ! Mais un coup gag­nant peint dans les traits vifs d’un grand style vaudra-t-il jamais l’origin­al ?

Alors quoi ? S’abonn­er à une chaîne de sport pour amélior­er le quotidi­en sac­cadé et flou du stream­ing ? Se payer un séjour dans un jar­din lon­doni­en ou à la Porte d’Auteuil (vendre un or­gane, flin­gu­er les vacan­ces en famil­le, et se mettre à dos un pat­ron hos­tile aux congés hors mois d’août) ? Et puis, en flânant ici et là, on tombe sur de drôles de récits, voire des récits drôles, quoique à la li­mite de l’expéri­ence para­nor­male : il ex­is­terait un cir­cuit de ten­nis où par­ticiperaient gros­so modo les joueurs de la deuxième page du clas­se­ment ATP. Aucune star, mais un bon niveau. Et il y aurait même des gens qui suiv­raient l’ac­tualité de ces tour­nois semaine après semaine ! Les Chal­leng­ers, que ça s’ap­pelle. Com­ment ? Il pour­rait y en avoir près de chez moi ? On con­sul­te le calendri­er et la lumière se fait. « Le chal­leng­er de Séville aura lieu du 6 au 13 sep­tembre. » Alors on cède à la curiosité : rendez-vous est pris pour voir. Du ten­nis. Pour de vrai.

DoubleJ1

Séville, comme d’aut­res cités es­pagnoles en ce début de siècle, a nour­ri des rêves de gran­deur spor­tive. Deux fin­ales de Coupe Davis et un cham­pion­nat du monde d’athlé ont eu lieu dans le hideux stade olym­pique, lui-même édifié au cœur des ruines plus ou moins désaf­fectées d’un rêve ur­bain es­soufflé – l’Ex­posi­tion uni­ver­selle de 92. Une can­dida­ture à l’or­ganisa­tion des JO, vite évincée au pro­fit de Mad­rid, fut la dernière folie d’une ville pour­tant sans in­frastruc­tures di­gnes de ce nom. A l’opposé de ces pro­jec­tions pharaoniques, le Real Club de Tenis Betis, où se déroule le Chal­leng­er, loge dans un quar­ti­er résiden­tiel bour­geois, le Por­venir, situé non loin des réus­sites architec­turales de l’autre gran­de Ex­posi­tion, celle de 29.

En en­trant dans le stade, en cette fin d’après-midi d’été, on aperçoit just­e­ment une des tours de la majes­tueuse Place d’Es­pagne. Puis, ce qui frap­pe le re­gard, c’est la co­uleur. On connaît la terre ocre de Paris, la har-tru verte des Etats-Unis. Il y eut la terre bleue de Mad­rid, aujourd’hui reléguée aux oub­liet­tes. En An­dalousie, la terre bat­tue s’ap­pelle de toute éter­nité el al­bero. On y célèbre les cor­ridas dans des arènes bruyan­tes; on y marche, éreinté de chaleur, entre les chapiteaux des Férias. Et c’est sur cette terre, jaune, que se dis­pute la Copa Sevil­la. La chan­son dit vrai : Séville a une co­uleur spéciale.

Les in­stal­la­tions me semblent suc­cinctes : un court centr­al avec tri­bunes sur deux côtés, deux co­urts ad­ja­cents, et c’est tout. Ah si, j’oub­liais le point focal de tout lieu pub­lic es­pagnol qui se re­spec­te : le bar, où la Cruz­campo ne cesse de co­ul­er et où l’afflu­ence est souvent plus im­por­tante que celle des matchs. On ne croirait pas qu’un tour­noi de ten­nis pro­fes­sion­nel est en train de se déroul­er. J’ai dû me tromp­er de stade. Ou de date. Ces joueurs sont cer­taine­ment des amateurs de bon niveau, voilà tout. Euh… De très bon niveau, même ! Et ce grand blond un peu maig­re, ne ressemble-t-il pas à Gimeno-Traver ? Pas que je le con­nais­se bien mais sa photo est par­tout ! Non, non, pas d’er­reur, c’est bien là. Cette am­bian­ce déten­due, cette modes­tie, siéent bien à cette ville où se re­spire une cer­taine douceur de vivre.

Le mar­ket­ing, en re­vanche, est hy­per­bolique, du moins sur le papi­er. L’af­fiche de l’édi­tion 2014, qui comme il se doit n’a aucune peur du ridicule, vante ce tour­noi comme étant « la cat­edr­al del tenis ». Et Wimbledon, c’est un pre­sbytère ? On pour­ra lire aussi, sur le site of­ficiel ou ail­leurs, des clas­se­ments qui semblent tomb­er à point pour valoris­er l’événe­ment : « le cin­quiè­me meil­leur tour­noi es­pagnol », le « quat­rième mieux doté » (car El Es­pinar, à Ségovie, pour­tant plus re­nommé, n’offre pas plus d’ar­gent ni de points). Au mo­ment de la cérémonie de re­m­ise des prix, la Copa Sevil­la sera en­core qualifiée de « meil­leur Chal­leng­er es­pagnol sur terre bat­tue ». Im­pres­sion­nant, non ? Com­ment ça ? Vous avez mauvais esprit et vous vous de­man­dez s’il ne s’agirait pas du seul de son genre ? Gagné : il n’y a que deux Chal­leng­ers es­pagnols dans le calendri­er. Et l’autre, Ségovie donc, se joue sur dur.

Les joueurs in­scrits au tour­noi sont venus par déléga­tions. En de­hors des loc­aux qui oc­cupent plus de la moitié du tab­leau, on trouve des Néer­landais, des Français, des Italiens. Soyons honnêtes, je ne con­nais pas grand monde. Mais les spec­tateurs sont par­fois chan­ceux : lors de l’édi­tion 2001, ils avaient pu voir évolu­er un futur grand tel que Rubén Ramírez-Hidalgo, ainsi que d’aut­res jeunes un peu moins con­nus, comme on peut le con­stat­er sur le tab­leau…

En 2001, Marc Lopez était TS 1... en simple

En 2014, l’or­ganisa­tion a choisi de nous vendre deux joueurs en par­ticuli­er : Daniel Gimeno-Traver et Pablo Carreño Busta. Gimeno - aucun lien - a en effet re­mporté les trois dernières édi­tions du tour­noi ; s’il gagne cette année en­core, il égalera le re­cord de vic­toires con­sécutives dans un Chal­leng­er, détenu pour l’instant par le seul HT Lee à Séoul ! Gros tit­res en per­spec­tive ! Quant à Carreño, sur­nommé « le prin­ce » sur une af­fiche, il porte sur ses épaules le lourd statut de favori du tour­noi, car il est le seul mem­bre du Top 100 à y pre­ndre part. Il est connu pour être jeune, gagn­er plein de Chal­leng­ers, mais il est d’abord présenté comme le joueur qui a affronté Feder­er au pre­mi­er tour de Roland-Garros 2013. Bref, c’est un peu comme si le Suis­se en per­son­ne était venu taper des bal­les à Séville ! La photo de leur poignée de main d’après-match est d’ail­leurs af­fichée sur les murs du club. Le score, bi­zar­re­ment, n’est pas in­diqué.

Et le jeu, dans tout ça ? J’y viens.

Mardi, tauromac­hie

Après avoir loupé la première journée du grand tab­leau (il y avait aussi les qualifs le week-end, mais l’ethnologie a des li­mites), je me rends pour la première fois dans ces arènes de terre jaune, pen­sant bien as­sist­er à quel­que mise à mort.

Je m’instal­le de­vant un match de doub­le sur le court nº3, qui intéresse une quin­zaine de spec­tateurs, ramas­seurs, juges de ligne et ar­bitre in­clus. Contra­ire­ment au court nº2, il y a tout de même la pos­sibilité de voir le match non pas de­bout derrière le gril­lage, mais assis sur une cha­ise sur­plom­bant le ter­rain.

Il s’agit d’un match Fran­ce – Es­pagne, qui n’est pas fait pour cor­rig­er nos idées reçues. Si les Es­pagnols sont rivés en fond de court d’où ils li­ftent tout ce qu’ils peuvent en criant fort, la paire française cherche le filet en per­man­ence. Jonat­han Eys­seric et Pierre-Hugues Her­bert, car ce sont eux, mènent au score mais ont des dif­ficultés à con­clure. En sim­ple, Eys­seric a sorti le cadet des Melz­er le matin même, tan­dis qu’­Herbert est déjà éliminé. Eys­seric m’est sym­pat­hique d’emblée par son grand sourire décontracté qui cache des nerfs à fleur de peau. C’est son équipi­er qui en­file le co­stume de lead­er sur le ter­rain avec son ser­vice et sa volée, mais c’est lui qui vit le plus le match. Il parle, il peste, il fait taire des jeunes fil­les qui gazouil­lent aux ab­ords du court. Et se fait break­er en ser­vant pour le match, après avoir mené 40-0. On com­prend qu’il s’autor­ise quel­ques com­men­taires ur­banis­tiques entre deux points :

« Mais j’y vois rien avec cet im­meub­le blanc de meeeeeeer­de! »

Le putain d'immeuble blanc de merde

Le « putain d’im­meub­le blanc de merde »

Je me de­man­de qui joue le rôle du taureau sur l’al­bero. Si ce sont les Français, qui se défen­dent comme ils peuvent des ban­deril­les reçues au filet. Ou si ce sont les Es­pagnols, qui montrent leurs gros bras, se re­fusent à per­dre le match, et re­mon­tent au score. Il est 20h00, le super-tie-break est sur le point de com­menc­er, et la tens­ion est palp­able sur le visage des trois spec­tateurs du match, quand soudain… je fais faux bond aux French­ies pour aller voir ce qui se passe sur le court nº1.

Car sur le court nº1, c’est peut-être la légende qui s’écrit. Cer­tes, ce n’est pas Rod Laver en 1969, ni Sampras en 2000. C’est Gimeno-Traver. Mais s’il souhaite en­tr­er dans l’His­toire, l’His­toire, elle, n’a pas l’air tout à fait d’ac­cord. Je me suis rendu précipitam­ment à ce match par crain­te qu’il ne se ter­mine trop vite. Le score est de 6-0 dans le pre­mi­er set, et break dans le deuxième… le tout en faveur de son ad­versaire! Ce de­rni­er, Daniel Muñoz de la Nava de son petit nom, ne fera pas de cadeaux et s’ouv­rira le chemin vers la vic­toire à coup de lifts con­scien­cieux, Gimeno com­met­tant faute sur faute. On s’en­nuie franche­ment. Curieuse­ment, le super-tie-break du doub­le, com­mencé tout à l’heure, n’est pas en­core ter­miné ! Il n’est pas trop tard pour co­urir voir les Français l’em­port­er 11-9, sous les yeux d’un nouveau venu. Un grand mince, à la blon­deur angélique, et à la petite voix. Son match de sim­ple com­m­ence d’ici une demi-heure. C’est Pablo Carreño.

Le temps de faire des réser­ves de bière et de sandwichs au stand, et la night sess­ion débute. Carreño, en­core plus favori du tour­noi de­puis la raclée de Gimeno et l’élimina­tion de trois aut­res têtes de série, joue con­tre un cer­tain Jordi Samp­er. Vu les clas­se­ments re­spec­tifs (70e con­tre 250e), on peut craindre un non-match. Peut-être in­fluencé par l’entraîneur de Samp­er qui fait du co­ach­ing à trois sièges de moi, ou habité malgré moi par le tropis­me des pub­lics de ten­nis pour les out­sid­ers, je souhaite as­sist­er à une sur­pr­ise.

C’est mal parti pour. Carreño débute le match en douceur, sauve une balle de break, puis met un petit coup d’accélérateur sans avoir l’air d’y touch­er. Le re­v­ers de Jordi Samp­er, d’un an plus âgé, est faib­lard, même si son slice ne marche pas trop mal sur une sur­face qui prend bien les ef­fets. Il est ner­veux, parle be­aucoup, et tour­ne dès que pos­sible auto­ur de son re­v­ers pour lâcher de gros coups droits liftés en dépen­sant be­aucoup d’éner­gie. Pas assez pour gêner un ten­nis fluide, aux coups plus rasants, ponctué d’amort­ies et de montées au filet pour con­clure les points. 6-3 Carreño, qui, mené 2-0 dans le deuxième set, débreake blanc grâce à quat­re winn­ers in­spirés. Tout au bord du court, j’apprécie à sa juste valeur le kick par­fois in­sensé de ses deuxièmes bal­les.

Carreño est à l’aise ce soir, peut-être trop. Il a une cer­taine non­chalan­ce et lais­se son ad­versaire plac­er quel­ques coups de cor­nes qui pro­lon­gent le match. Les échan­ges de­vien­nent spec­taculaires, et c’est Samp­er qui les gagne de plus en plus souvent, claquant au pas­sage quel­ques pass­ings in­spirés. Alors que la buvet­te derrière les gradins ne désemplit pas, que des cris d’en­fants nous par­vien­nent de­puis un ter­rain de sport dans l’en­cein­te, que les deux joueurs, donc, se con­centrent dans une am­bian­ce qui con­fine à la fête foraine, Jordi Samp­er égal­ise à un set par­tout après avoir réalisé le break décisif d’un coup droit gag­nant au ras du filet qui a fait se lever les quidams.

Le match de­vient par­ticuliè­re­ment in­téres­sant, in­ten­se, dans le troisiè­me set. Carreño sent le dang­er, se parle de plus en plus: « Pablo, no, Pablo ! », se lamente-t-il. Au bout d’un jeu long de 10 minutes où il breake – break décisif, pense-t-on – il lâche son pre­mi­er « Vamos ! » Mais Samp­er ne tarde pas à re­venir au score. Le jeu est désor­mais pre­nant, les coups gag­nants se multi­plient. Le sen­ti­ment que quel­que chose est en train de se pass­er sur le court, la déter­mina­tion des joueurs ten­dus vers leur but, sont tan­gibles. Chaque spec­tateur le re­ssent d’autant mieux que le bar derrière nous a fermé et que le clan des buveurs, faisant sil­ence, s’est rapproché afin d’as­sist­er à ce final. Il n’y a plus de bruit que le choc des bal­les au sol et con­tre les cor­dages. Je suis heureux de voir ça, sans in­termédiaire, sans filtre. Vivre ce match est grisant, à moins que ce ne soient les – nombreuses – bières qui com­men­cent à faire effet. J’hésite à souhait­er la même issue qu’en début de match: il serait bien de re­voir jouer Carreño. Le di­rec­teur du tour­noi, quant à lui, doit trembl­er. Quand on or­gan­ise une cor­rida, on n’espère pas la défaite du torero.

Carreño

Pablo Carreño dans les co­uleurs du Betis

C’est ainsi que l’on en ar­rive au tie-break. Et Samp­er, après tout le chemin par­couru, se rate. Carreño, menant 4-1 sans avoir pris aucun ris­que, lâche ses coups et ob­tient 5 bal­les de match. Mais, alors qu’on se croyait pro­che du générique de fin du thrill­er, un ul­time re­bon­disse­ment. Carreño rate les deux premières oc­cas­ions sur son ser­vice. Les deux suivan­tes s’en­volent avec deux ser­vices gag­nants. Et la cin­quiè­me, c’est au bout d’un échan­ge in­ten­se, le plus dis­puté du match, le plus bril­lant de la part de Samp­er – car il faut le faire pour réussir à ce moment-là du match un tel coup droit décroisé gag­nant – qu’elle dis­paraît à son tour. Re­tenez votre souffle, nous voilà à 6-6 ! Puis, c’est en­core Carreño qui ob­tient la balle de match suivan­te. C’est pre­sque tout. Le show se ter­mine sur un couac en guise d’es­tocade : une balle de Samp­er, lon­gue, n’est pas an­noncée de­hors par le juge de ligne, mais Carreño s’arrête de jouer, et l’ar­bitre con­fir­me la faute. Le pub­lic semble se de­mand­er un in­stant si le match est vrai­ment ter­miné. Enfin, des applaudis­se­ments nour­ris em­plis­sent l’air noc­turne. Il est 23h30.

Mercredi, 3 jeux sur tapis vert

J’apprends que Gimeno-Traver et Muñoz de la Nava, ad­versaires hier (j’espère que vous suivez !), sont par­tenaires de doub­le, et qu’ils ont déclaré for­fait. Soit Gimeno est blessé, et le score sec de la veil­le s’explique (mais aucune in­for­ma­tion n’est sor­tie). Soit… soit il n’a plus envie de jouer avec ce sale type qui man­que de savoir-vivre et n’hésite pas à l’humili­er quand ils se jouent. C’est vrai : peut-on être amis et s’inflig­er des roues de bi­cyc­lette de­vant témoins, comme si de rien n’était ?

J’ar­rive au stade tout juste pour voir Loren­zo Gius­tino opposé à David Vega Hernández. Alléchant, n’est-ce pas ? Sont-ils des joueurs de la « deuxième page » ? Non, cherchez-les à la quat­rième, voire la cin­quiè­me ! Gius­tino est un Napolitain de 23 ans ; Vega, originaire des Îles Cana­ries, a 20 ans – il est le plus jeune joueur du tour­noi et dis­pute là un de ses pre­mi­ers Chal­leng­ers. Afin de me per­suad­er de re­gard­er ce match, je me dis que j’ai peut-être sous les yeux deux grands es­poirs. Mais après le tie-break du pre­mi­er set, le spec­tacle com­m­ence à me lass­er. Com­ment le décrire ? Ah oui, j’y suis : deux gros bour­rins qui li­ftent jusqu’à ce que mort s’en­suive. Fort heureuse­ment, le déroule­ment du match com­pen­sera la pauv­reté du con­tenu, et mort s’en­suiv­ra. Prêtez at­ten­tion.

Comme Vega a re­mporté le pre­mi­er set, et qu’il semble pre­ndre plus souvent l’initiative du jeu, je le soutiens sans fail­les dans le deuxième set, espérant sur­tout que ça se ter­mine vite. Mais Gius­tino breake et re­breake. Que le troisiè­me set soit bref, au moins ! Sauf que ce troisiè­me set tarde à com­menc­er : Vega n’a plus qu’un break de re­tard. Quand l’Itali­en sert pour le set une deuxième fois, le niveau s’élève brus­que­ment ; on voit le jeu gagn­er en in­ten­sité et le lift re­mplacé par des coups plus tranchants, à la re­cherche du K.O. Après quel­ques minutes de grâce, Vega débreake, et l’affron­te­ment re­prend le sil­lon creusé de­puis près de deux heures et demie main­tenant. Je suis hanté : le lift, le lift, le lift, le lift.

Comme on pouvait s’y at­tendre, Gius­tino re­mpor­te malgré tout le tie-break qui suit et nous emmène au troisiè­me set. C’est alors que quel­que chose vient bris­er cette mécanique in­fer­nale. Le Napolitain, qui mène 2-1, se tord de douleur au milieu d’un échan­ge, entre deux patates de coups droits qu’il com­m­ence à balanc­er sans se poser de ques­tions, rom­pant le pacte tacite des échan­ges liftés à l’in­fini. Et alors qu’il con­ver­tit une balle de break pour mener 3-1, il s’ef­fondre en plein milieu du court. Foud­royé par des cram­pes, il ne peut se re­lev­er, quand c’est pour­tant à son tour de ser­vir.

Lorenzo Giustino soigné pour des crampes au milieu de son match

Loren­zo Gius­tino soigné pour cram­pes

Le scénario bas­cule, par petites touc­hes, dans le sur­réalis­me le plus com­plet. Car l’ar­bitre an­non­ce au micro que Gius­tino déclare for­fait pour le pro­chain jeu, et qu’il ne mène plus que 3-2! En effet, le règle­ment stipule qu’on ne peut de­mand­er une pause médicale pour des cram­pes. Si un joueur choisit néan­moins de voir le kiné, il perd un point toutes les 25 secon­des. Ce règle­ment n’ayant jamais été, à ma con­nais­sance, appliqué au plus haut niveau, il était in­con­nu du pub­lic ab­asour­di.

Les soins durent, durent. Et brus­que­ment, le score est de 4-3 pour Vega, ce qu’an­nonce l’ar­bitre au beau milieu du brouhaha! Ce sont trois jeux en­ti­ers que l’Itali­en a vu s’en­vol­er en cinq minutes, se retro­uvant même breaké sans jouer. Ça fait cher le mas­sage. Et le jeu re­prend, avec un Gius­tino qui tente le tout pour le tout au deuxième coup de raquet­te. Cette tac­tique n’étant pas au point dès la re­pr­ise, le jeune Vega mène désor­mais 5-3 après avoir gagné son deuxième jeu réel du troisiè­me set.

Ce n’est pas fini. Bien que Gius­tino soit réduit, à un mo­ment donné, à ser­vir lit­térale­ment sur une jambe, il exécute quel­ques coups droits croisés léthaux et mène 40-0. Mais, au ser­vice suivant, un juge de ligne crie un « Foot fault » du plus bel effet, qui trans­for­me d’ail­leurs le point en double-faute. Ça y est ! On est de­vant Fog­nini – Montañés ! C’est l’acmé du match. Après cela, quoi de plus norm­al que l’Itali­en tien­ne son ser­vice, débreake quand Vega sert pour le match, et tien­ne en­core le jeu suivant ! Au com­men­ce­ment de l’inévit­able tie-break final, on pense ne plus pouvoir être sur­pris par quoi que ce soit que ce match puis­se pro­duire, quand Vega glis­se en bout de co­ur­se, chute, et se fait mal, au poig­net semble-t-il. On se de­man­de alors si les joueurs ne vont pas se dépar­tag­er en han­dis­port, mais le match n’ira pas plus loin dans l’ab­surde. L’Itali­en mène 4-2 puis al­ig­ne cinq tri­stes fautes di­rec­tes, jetant l’éponge au bout de 3h20 de match. Vega ex­ul­te en lâchant des cris de joie déliran­te. La poignée de main est glaciale.

Après toutes ces émo­tions, c’est au doub­le de pre­ndre le re­lais, re­tardé de deux heures. En ce jour de quart de fin­ale de bas­ket, la Fran­ce est à nouveau opposée à l’Es­pagne, défen­due par Carreño et Rober­to Ortega-Olmedo, bour­reau d’Her­bert la veil­le. Carreño est le seul présent à être en­core en co­ur­se pour le sim­ple. Il y a un hic pour les joueurs loc­aux : le ser­vice de P2H - qui, curieuse­ment, multi­plie les lanc­ers de balle ratés, s’exclamant ainsi « Par­don » jusqu’à trois fois dans le même jeu – le ser­vice d’Her­bert, disais-je, leur est aussi il­lisib­le qu’une page de Fin­negans Wake, tan­dis que celui d’Or­tega est mal­m­ené en per­man­ence. Cet Or­tega a un re­v­ers à une main, et n’est pas mal­habile au filet, mais il est le plus petit des quat­re joueurs. Le jeu, comme souvent en doub­le, est agréable à suiv­re, di­rect, spec­taculaire.

Ob­tenant le break au début de chaque set, les Français règlent l’af­faire pro­pre­ment en deux man­ches. Je me dis que le précepte de « mont­er plus souvent à la volée », que les com­men­tateurs du monde en­ti­er répètent de­vant n’im­porte quel match, fonction­ne in­dubitab­le­ment en doub­le, et ex­plique pour une bonne part le résul­tat. Au mo­ment de la poignée de main, chacun s’ex­cuse d’avoir visé les deux aut­res au filet durant le match. Carreño et Her­bert semblent se connaître et s’en­tendre bien. L’har­monie règne. A 22 heures passées, bien qu’un de­rni­er sim­ple soit au pro­gram­me, il est temps de re­ntr­er.

Vendredi, lutte des clas­ses

Ayant dû pass­er mon tour jeudi, j’ai malgré tout suivi les aven­tures de nos héros de­vant mon écran. Carreño a eu un quart de fin­ale com­pliqué con­tre un An­dalou. Décidément un peu mou par­fois, il se fait march­er de­ssus dans le pre­mi­er set, par­vient à break­er à 2-2 dans le deuxième au terme d’un long jeu, puis déroule sans trop de problèmes. Quant aux Français, bat­tus au super-tie-break par une paire irlando-néerlandaise, leur tour­noi se ter­mine en de­m­ies.

Ce vendredi, c’est la fin­ale du doub­le. Curieuse­ment ou non, si l’Es­pagne avait placé 6 re­présen­tants en quarts de fin­ale du tour­noi in­dividuel, elle n’en com­ptait qu’un parmi les 8 demi-finalistes du doub­le. En fin­ale, on retro­uve trois Hol­landais et un Ir­lan­dais. Parmi eux se trouve Boy Wes­terhof, dont le pat­ronyme et les pre­sta­tions de man­nequinat (NSFW!) sont sus­cep­tibles d’inspir­er du beau monde, comme cette co­ugar se pre­nant en photo avec lui et le draguant après la cérémonie de re­m­ise des prix. Un peu plus tôt dans la journée, il a ab­an­donné sa demi-finale de sim­ple après cinq jeux, mais est bien là pour le doub­le. La sur­char­ge mus­culaire alléguée ne doit pas être trop han­dicapan­te pour la dis­cip­line, à moins que les quel­ques heures de répit l’aient soulagé.

Quoiqu’il en soit, il gagne le tour­noi, ac­compagné de Van der Duim, un joueur aux coups de patte as­tucieux, au bon touch­er de balle. Comme ses coups de fond me semblent un peu pauv­res, j’imagine l’ultra-spécialiste de doub­le, mais le site de l’ATP m’apprend qu’il est tout de même 278e en sol­itaire. Il faut dire que c’est son plafond, à 27 ans.

Alors que la paire 100% Pays-Bas sert pour le match, à 7-6, 5-4, 30-30, petit in­cident : le point, accroché, se con­clut par un pass­ing gag­nant des re­tour­neurs. Mais Wes­terhof pro­tes­te im­médiate­ment auprès de l’ar­bitre car James Clus­key – ce grand Dub­linois dégin­gandé, qui pour le coup n’est pro­duc­tif qu’en doub­le – a frôlé la balle au filet avant que Jesse Huta Galung ne la frap­pe pour de bon. L’ar­bitre n’a rien vu. Ce serait embêtant si Clus­key, fair-play, sur­tout en un tel mo­ment, n’était in­ter­venu pour re­ndre le point à ses pro­prié­taires légitimes. Ceux-ci em­poc­hent le chèque de 2650€ d’un de­rni­er ser­vice gag­nant.

On a tout juste le temps de dégust­er des sar­dines marinées et un cevic­he de gam­bas au bar du coin avant que ne com­m­ence la deuxième demi-finale du sim­ple.

Finale2

Carreño et Daniel en fin­ale

Deux nouveautés ont fait leur ap­pari­tion pour les dernières journées du tour­noi. Des gradins ont été ajoutés sur le court d’à côté ; je m’y in­stal­le pour suiv­re le jeu sous un autre angle, plus en hauteur, et derrière la cha­ise d’ar­bitre. La vue d’en­semble est appréci­able pour mieux com­prendre les échan­ges, mais la per­cep­tion de la vites­se chan­ge con­sidérab­le­ment. Pour com­pens­er en par­tie, un radar cal­cule la vites­se des ser­vice. Il est toujours in­téres­sant de noter les km/h, mais je me de­man­de si la mesure est systématique­ment fi­able. Sur les matchs vus, la puis­sance aura été en­viron de 115 à 195 km/h. Et claire­ment, ça frap­pe plus fort quand il y a balle de break.

Dans l’arène, face à un Carreño de plus en plus favori pour le titre, on retro­uve un des « taureaux » vu le pre­mi­er jour face au doub­le français : Iñigo Cer­vantes. On ne saurait im­agin­er deux jeunes hom­mes à l’ap­par­ence plus opposée. Cer­vantes, c’est une démarche un poil ar­rogan­te, des man­ches retro­ussées sur ses bi­ceps, une car­rure musclée, des cheveux ras… En exagérant un peu, on pour­rait l’imagin­er traîner sur les places de la ville en­touré d’un groupe de « canis« , ces jeunes Sévil­lans, vauriens ou même voy­ous, au mauvais goût man­ifes­te. Carreño in­car­ne quant à lui par­faite­ment le fils de bonne famil­le bour­geo­ise, le « pijo » – qu’il est ef­fective­ment – et ce n’est pas son air détaché, sa facilité sur le court, qui con­tredisent cette première im­press­ion.

Arrivé un peu en re­tard pour ce duel pijo-cani, je ne re­tiens pas grand chose du pre­mi­er set, si ce n’est que, menant 5-4, Carreño sauve deux bal­les de break et con­clut la man­che sur un en­chaî­ne­ment ser­vice – volée liftée peu académique mais im­pres­sion­nant. On sent qu’il monte en puis­sance dans ce tour­noi, car, face à un ad­versaire très accroc­heur, loin de se laiss­er aller, il joue de mieux en mieux au fil du match, varie en pre­mi­er la di­rec­tion des bal­les, vise et touc­he les lig­nes. Cer­vantes, lui, non seule­ment, subit dans le jeu, mais dès qu’il s’approc­he du filet, contra­int par la néces­sité de l’échan­ge ou plus souvent par les amort­ies ad­verses, c’est la cat­astrop­he, à l’ex­cep­tion d’une belle séqu­ence volée con­tre volée dont il sort gag­nant. Malgré sa résis­tance et son refus de la défaite, ex­primé par un jet de raquet­tes sur les bâches qui pro­voque les sifflets des gradins (pleins à craqu­er pour la première fois du tour­noi), il perd 6-4, un score plus serré que la réalité de ce deuxième set.

Samedi, bref épilogue

La co­ur­se de fond qu’a été cette semaine touc­he à sa fin. La dernière journée sera la moins pro­lifique en ten­nis, du moins en quan­tité. L’intérêt prin­cip­al de ce sprint final, pour moi, est de voir jouer pour la première fois le Japonais Taro Daniel, trop souvent pro­grammé en séance di­ur­ne jus­que là.

Je sais qu’il est né à New York et qu’il est grand (1,91m). Sur le court, je trouve son jeu de jam­bes très bon, peut-être le meil­leur vu cette semaine. Mais tous mes ef­forts pour m’intéress­er à lui n’y peuvent rien. Son style de jeu tient en une for­mule : régularité du fond de court. On voit que, comme Ferr­er, il a été formé à Val­ence – où il réside. Il est décevant de con­stat­er que pour sa tail­le, son ser­vice est quel­conque et qu’il n’est guère tranchant à l’échan­ge. Sa marge de pro­gress­ion en terme de jeu vers l’avant est donc énorme. En at­tendant, son jeu un peu limité à mon goût com­prend les bases pour jouer sur terre. A sa déchar­ge, je ne l’ai vu jouer qu’en fin­ale.

Quant au match, le sixième entre ces joueurs (mais le pre­mi­er en Chal­leng­er), il n’aura vrai­ment duré qu’un set. Carreño met la pre­ss­ion à 5-4 et breake pour la première man­che. Au pre­mi­er jeu du deuxième set, Daniel ob­tient plusieurs bal­les de break, dont l’une est sauvée par un pass­ing de re­v­ers long de ligne super­be. Un coup qui punira le Japonais plus d’une fois. Une fois ces oc­cas­ions envolées, Carreño est seul sur le court. Comme la veil­le, il joue mieux au fur et à mesure que le match avan­ce. Et cette fois, le tab­leau de score af­fiche une note sévère, mais juste : 6-1.

Que c’est épuisant à suiv­re sur place, un tour­noi. Pour­tant, dif­ficile de croire que c’est déjà fini. Après les matchs fous des pre­mi­ers jours, la logique s’est imposée le week-end et nous lais­se sur notre faim. De­main, on re­gar­dera à la télé des joueurs pas tel­le­ment meil­leurs que notre Carreño vu en vrai se débattre en Coupe Davis. Les semaines suivan­tes, gavé de ten­nis, on fera une pause. Jusqu’à l’année pro­chaine, on oub­liera que le cir­cuit Chal­leng­er ex­is­te. Et puis en sep­tembre, on re­plon­gera de­dans, sûr.

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322 Responses to La couleur de Séville

  1. MarieJo 20 septembre 2014 at 16:04

    le duel pijo-cañi :) bien trouvé !

    les challengers c’est un peu comme les premiers tours de grand chelem, le cadre et les big stars en moins… ya à boire et à manger, l’ambiance est souvent sympa, pour avoir fait Rennes, Cherbourg ou St Rémy qui est totalement gratuit d’ailleurs c’est assez rare pour le souligner… j’aime bien ce genre de petit tournoi…

    pour l’ambiance espagnole sur place ou tout le monde est agglutiné à la buvette, ça me rappelle plein de souvenirs de vancances ! c’est un peu comme à l’heure de la messe y’en a plein qui restent dehors au troquet du coin !

  2. Patricia 20 septembre 2014 at 16:12

    Délicieux !
    Le début a un côté polar lent d’ambiance, avec inspecteur qui résout le crime en arpentant les terrasses de café et en contemplant les pigeons…
    Après avoir soigné un cadre somptueux, les tableaux se déroulent, copieux et épicés comme un buffet de tapas. C’est palpitant, ça frémit de petites rosseries ciselées, c’est de l’ethnologie tennistique en odorama. Encore.

    • Skvorecky 22 septembre 2014 at 11:39

      Arpenter les terrasses et contempler les pigeons, j’aime beaucoup la formule!

      Je profite des commentaires pour préciser que la remarque sur le prénom du Hollandais Westerhof et le lien vers la photo sont piqués à un de tes commentaires d’il y a 10 jours.

      No plagiarism intended ;-)

  3. Patricia 20 septembre 2014 at 16:44

    A 4-4 dans le 1er set, Monfils qui a expliqué avant le match qu’il était fatigué (fatigué, fatigué, fatigué), sue comme Gasquet et joue un cinéma de l’épuisement style Mahut-Isner le 3è jour…. quel saltimbanque !
    A part ça les coups sont beaux et Sousa pas du tout impressionné, plutôt percutant.

  4. Patricia 20 septembre 2014 at 16:49

    Bizarrement Sousa monte de plus en plus au filet, où il n’est pas forcément très inspiré….

  5. Patricia 20 septembre 2014 at 16:57

    Haha, la spéciale Gaël ! Après s’être assis durant l’altercation entre Sousa et l’arbitre, il colle 3 aces puis un enchaînement 2nde-super amortie qui expédie son jeu en 30 secondes.

    TB, ils continuent à taper comme des ânes, Monfils avec un sourire ravi absolument Jar Jar Binks;

    • Patricia 20 septembre 2014 at 16:58

      Il sourit encore plus largement après avoir rendu le mini break sur son service avec deux fautes cosmiques (dont une tentative de décapitation).

  6. Patricia 20 septembre 2014 at 17:04

    C’est assez original, sur balle de set, Sousa sert sa raquette glissante qui se fracasse sur le sol. Ils nous gâtent.

  7. Patricia 20 septembre 2014 at 17:05

    Monfils égalise sur un passing monstrueux.

  8. Patricia 20 septembre 2014 at 17:05

    Ah, cette fois c’est Gael qui laisse glisser sa raquette.

    • Patricia 20 septembre 2014 at 17:07

      Malgré une bonne première, Monfils commet la faute qui offre le 1er set à Sousa.
      Vu les niagaras de sueur, le Portugais prend une belle option sur le match.

  9. Patricia 20 septembre 2014 at 17:16

    Seulement 13 sur 23 à la volée pour Sousa, 11 aces côté Monfils n’ont pas suffit.

    Il vient encore de vendanger une amortie…

    Tiens, encore de l’inédit : sur une grosse 1è de MOnfils, Sousa retourne dans le sol une balle qui rebondit contre sa propre raquette. Tennis flipper.
    Gael vendange tellement que c’est pas grave : BB Sousa.
    Et voilà…
    Monfils va voir sa maman en tribune pour lui dire qu’il n’a pas très envie de continuer à essayer de gagner, manifestement.Mais bon, c’est un bon fils, alors il marque 2 points. Puis 3. 0-40. Sera-t-il sauvé par la botte secrète Maman ? Mouairf. Egalité.
    Le saligaud continue à parler à sa mère en position de retour, alors que Sousa va servir, puis s’excuse auprès de lui.

    • Patricia 20 septembre 2014 at 17:17

      J’espère qu’elle lui a dit de s’accrocher sinon pas de dessert, ça lui fera les pieds;

  10. Patricia 20 septembre 2014 at 17:25

    3 jeux de suite qui durent moins d’une minute. Pas la peine de me casser, ce sera vite fini…

  11. Patricia 20 septembre 2014 at 17:27

    Voilà le 4è, Monfils d’une nonchalance complète qui balance des winners à l’insu de son plein gré.

  12. Alexis 20 septembre 2014 at 17:53

    Patriciaaa en force!
    Super article sinon, une belle tranche de vrai tennis comme on les aime.

  13. Guillaume 20 septembre 2014 at 18:19

    Moi j’adore les tournois Challengers. Sur le circuit principal, tous les tournois ont un petit côté aseptisé, chacun tentant de singer les recettes et le cérémonial des Grands chelems, tellement sérieux qu’ils en frisent parfois le ridicule (faut dire aussi qu’il ne sont pas aidés par les 100 pages de cahier des charges de l’ATP, des gens plutôt du genre jamais contents). Des grenouilles qui veulent se faire aussi grosses que le boeuf, il y en a aussi à l’échelon inférieur, bien sûr, notamment parce que les plus importants d’entre eux sont la plupart du temps portés par des boîtes privées. Sauf que quand ton partenaire principal répond au doux nom de Léon le cochon, ça t’oblige à cultiver un certain second degré :mrgreen:

    J’ai fait Rennes deux fois par le passé, et même si la société qui le gère est à fond branchée dans le trip évènementiel sportif à destination d’entrepreneurs locaux dynamiques, il y régnait à l’époque une ambiance bon enfant extrêmement agréable. J’espère qu’elle a survécu au fil des éditions. Epi y’avait Sam dans les tribunes.

    Cherbourg m’avait bien plu aussi : c’est le plus vieux des Challengers français existant, et tu sentais l’équipe bénévole qui n’avait pas d’ambitions démesurées. Ils se satisfont de ce qu’ils sont, de ce qu’ils font, et c’est déjà très bien. Le tournoi est là, existe à cet échelon, et tout le monde là-bas cherche juste à bien mener sa tâche d’une année sur l’autre, sans se bercer du doux rêve que caressent la plupart des tournois de cette catégorie : devenir un jour ATP250.

    Passage plus court, mais Saint-Rémy m’avait agréablement surpris, aussi. Dans une région où on se la pète pas mal, et pour un tournoi mené par des « noms » du tennis français (Sébastien Grosjean et Bernard Fritz, son ex-coach et lui-même ancien joueur), aucune grosse tête qui dépasse. L’organisation était menée à la bonne franquette avec, exceptions dans le paysage, l’entrée libre pour le spectateurs et l’égalité totale de tous sur le site : pas de badges, pas d’accréditations, chacun libre d’aller et venir à sa guise.

    Le portrait de Séville par Skvo est délicieux. Après si un jour je vais là-bas en septembre, ce qui est très possible, ça ne sera pas pour voir du tennis, même si Gimeno de travers est à l’affiche. Par contre, j’aimerais bien faire Ségovie une année. Juste pour voir depuis le bord de court à quoi ressemble un service d’Albano Olivetti ou de Samuel Groth quand il est frappé à 1200 mètres d’altitude.

    • MarieJo 20 septembre 2014 at 18:34

      ça serait dommage de se priver vue que ma famille est du coin ;-)

    • Ivan 20 septembre 2014 at 20:12

      Léon le cochon…s’il n’existait pas faudrait l’inventer! C’est le partenaire de quel tournoi?

      • Patricia 20 septembre 2014 at 20:26

        En tous cas en 2013 à Halle, les bancs où s’asseyaient les joueurs étaient recouverts de charcuterie géante en quadrichromie. Federer avait astucieusement géré le problème d’image en étalant ses serviettes partout….

        • Ivan 20 septembre 2014 at 20:33

          Quadri quoi?

        • Patricia 20 septembre 2014 at 22:29

          Comme ça :

          http://www.kleinemas.de/

          http://cdn.perfect-tennis.co.uk/wp-content/uploads/2012/06/Haas-def.-Federer-in-Halle-640×330.jpg

          J’adore l’air superfocus de Fed qui masque la plus grande partie des cochonnailles. Alors que Youzhny, il lui manquait plus que le tablier.

          (NB : c’était en 2012 en fait mais ça m’a marquée)

          • Ivan 21 septembre 2014 at 12:44

            J’avais un vague souvenir de ces bancs orange… Et puis la jeune femme qui croque tout sourire dans la saucisse, je ne sais pas si c’est moi qui suis détraqué mais dans le genre mauvais goût mauvais goût , difficile de faire pire…

        • Sam 21 septembre 2014 at 03:04

          Un peu de respect, s’il vous plait…

        • Guillaume 21 septembre 2014 at 09:39

          Et cette bière au maroilles, au fait ?

        • Ivan 21 septembre 2014 at 12:50

          Au moins il est répertorié au Michelin. A Rennes on porte haut les couleurs du cochon, pas comme les teutons et leurs saucisses industrielles.

  14. William 20 septembre 2014 at 18:45

    Ouah ! Top Skvo ! Je n’ai jamais vu de tournois Challengers « en vrai », l’Open de Caen n’étant qu’une exhib, mais ça donne envie, c’est clair !

    J’adore tes compte-rendus et l’écriture est très bonne. Ah, et puis « aussi illisible qu’une page de Finnegans Wake », fallait la sortir. Bravo.

    • William 20 septembre 2014 at 18:49

      Un mot aussi sur Séville qui est une ville magnifique et où tu as bien de la chance d’habiter.

      « Le meilleur Challenger de terre battue d’Espagne », ça aussi, ça m’a tué…

    • MarieJo 20 septembre 2014 at 19:22

      les andalous sont les rois de la surenchère !

  15. Colin 20 septembre 2014 at 19:56

    Ça se lit comme un roman (mais pas de Joyce).

    Excellent, le tableau de l’édition 2001, avec en vedette cachée le magnifique Olivier Mutis. Marc Lopez TS1… Ferrer et Verdasco battus dès le premier tour par les immenses Todd Larkham et Quino Munoz…

  16. Ivan 20 septembre 2014 at 20:28

    A la lecture de ce récit très réussi (ça rime) je me dis qu’il faut être vraiment motivé pour voir certains matchs. Skvo, je soupçonne ton talent de plume de nous les rendre plus attractifs qu’il ne sont réellement. Car enfin, presque une semaine à se taper du Vamos, du lift à n’en plus pouvoir sur une terre battue de couleur jaune (Jaune!! C’est quoi ce bordel!?) non, vraiment. Sauf si… la bière aidant…

    Ça me fait penser à la phrase de Coluche (on se calme, c’est une citation, c’est Coluche, c’est une blague):

    « Pourquoi D ieu a t’il inventé l’alcool? Pour que les femmes moches baisent quand même. »

    On pourrait ajouter : pour que le Challenger de Séville ait des spectateurs…

    • William 20 septembre 2014 at 21:01

      La course au meilleur comm est lancée. Oluive est suivi d’Ivan…

  17. Patricia 20 septembre 2014 at 22:39

    Murray a demandé une WC histoire de pourrir le tableau de Richard à Shenzhen… pendant que Ferrer affronte un quart avec 4 qualifiés. Typique.

    Sinon, Kuala Lumpur a quelques matchs sympas en perspective : Kyrgios est dans le 1/4 de Nishikori, un petit Gulbis/Tomic, et après l’article de Sko, vous ne voudrez surtout pas rater le clash Taro Daniel/Cuevas, j’en salive déjà.

    • Patricia 20 septembre 2014 at 22:44

      On pourra aussi peut être apercevoir le jeune Omar Jasika, encore un jeune Australien prometteur qui a remporté l’USO junior.

  18. Kaelin 21 septembre 2014 at 06:58

    bonjour tt le monde !

    bien arrive au vietnam, tout va bien. je vuolais ecrire pour remercier skvo car j ai adore ton article. jms eu l occaz de voir un challenger meme si j avais hesite avec celui de Mons cette annee, etant pas loin a Lille. faut que jme fasse chernourg aussi. au vietnam meme pas de challengers je crois, ms jtenterai d aller voir des Futures, ca c est le tennis vrai (dedicace a doublefaute)! faut que je monte mon challenger ici qui sait! a bientot!

  19. Patricia 21 septembre 2014 at 10:37

    C’est marrant cette réussite de Sousa en indoor… en fait, sa finale à Metz tombe à pic pour compenser son titre à Kuala Lumpur (9è clou dans le cercueil de Bennet).
    C’est en indoor et sur herbe qu’il gagne le plus de matches (respectivement 58.3% et 57.1% de matches), et la terre est sa moins bonne (42.9%). D’autant plus rigolo qu’en challenger, il n’a joué quasi que sur terre avec seulement 28 matchs sur dur. Et en Futures, 50 sur 180 matchs joués sur dur.

  20. Patricia 21 septembre 2014 at 10:47

    De son côté, la pauvre Azarenka met fin à sa saison, après avoir sans arrêt du s’arrêter pour des blessures. Vraiment dommage, avec Na Li qui prend sa retraite, deux joueuses très concurrentielles ont dégagé le terrain.
    Wozniacki et Ivanovic ont un regain de forme, mais elles n’ont pas la même capacité à embêter Madame 18è dans la chasse aux GC. Va falloir que Halep et Bouchard franchissent encore un cap.

    Bon, j’espère qu’Azarenka reviendra suffisamment en forme l’an prochain, et que la petite Vicky Duval, qui a terminé sont traitement contre le Hodgkins ne se laissera pas freiner dans sa jusqu’ici très belle ascension : http://i.instagram.com/p/tL1KJLzLPl/ Elle a un super mental et un tennis déjà très mature.

  21. Patricia 21 septembre 2014 at 13:06

    En hors d’œuvre pour la finale de Metz, où j’espère que Goffin va l’emporter, la finale du challenger d’Izmir oppose le vieux Jaziri et le jeune Coric. Ce dernier talonne son conscrit Zverev au classement, le jeune Allemand s’étant incliné plus tôt dans le tournoi contre un qualifié beaucoup moins bien classé Coric est déjà 150è à la Race et dépassera Zverev s’il s’impose. Très régulier, il ne dépend pas autant de la grosse perf réalisée dans un 500.
    Le Croate serait alors, à 17 ans, le mieux classé des moins de 19 ans devant Zverev et Nishioka, de deux ans son aîné.

    Une bonne nouvelle pour Karen Khachanov qui s’était illustré dans les ATP250 nationaux sans percer en challenger : il a repris sa marche en avant en enquillant les futures (il vient d’en remporter un chez nous après un titre en Chine) et les challengers et atteint la 318è place. Il est revenu à hauteur de Jared Donaldson, un autre « 18 ans » dont on a pas mal parlé aux USA (il a remporté 3 futures d’affilée cet été). En octobre, il lui faudra toutefois compenser la perte de ses points à St Petersbourg et Moscou….

  22. Elmar 21 septembre 2014 at 15:54

    Incroyable n’empêche, ce réveil estival de Goffin qui est passé de quasi pas un match gagné à un run lui permettant d’aligner deux victoires en challenger et, sans doute, deux victoires en 250. Je pense qu’en 2015, il ba se rapprocher méchamment du top ten et venir confirmer la tendance au renouvellement des têtes de gondoles du circuit.

    • Patricia 21 septembre 2014 at 16:35

      Oui, comme je pensais Goffin a roulé sur Sousa en pratiquant un tennis dans la filière de Nishikori. Il a fait comme le nippon de gros progrès au service, et même si le mental et l’expérience sont clairement moindres, la confiance accumulée lors de ce bel été la pallie contre des adversaires pas assez incisifs. Il joue comme je l’avais vu à l’intersaison (sauf le service, bien meilleur), ce qui m’avait amené à l’embaucher en libero avec enthousiasme.

      D’après son ancien coach, il avait tellement envie de bien faire et de rattraper le temps perdu après sa fracture qu’il s’est mis une grosse pression…. Johnson était lui aussi passé par une phase similaire, les matchs gagnés en challenger l’ayant remis dans le droit chemin également.

  23. Remy 21 septembre 2014 at 22:43

    Sko qui balance comme ça une tranche de vie de tennis comme on les aime, un des articles de l’année : c’est excellent, merci !

  24. Bastien 22 septembre 2014 at 04:58

    Skvo, c’est un véritable régal à lire ta chronique des poussières andalouses.
    Ta prose sachant se faire fluide et altière à l’image des trajectoires de Carreño, ou alors plus féroce, ténébreuse, ensorcelée, tel ces lifts tempêtant dans le brûlant ocre jauni.

    J’ai moi-même assisté à plusieurs matches à l’immarscecible Future d’Angers, qui dans sa trépidante jeunesse aura vu exploser l’échalas local Mahou et l’amateur de friandises chocolatées chères au coeur des enfants allemands, icelui étant Manceaux d’origine.
    Et ben mine de rien, sur ces terrains de terre-battue soignés mais totalement quelconques que j’ai moi-même honoré de mes revers précis à quelque hectares près et de mon puissant service de gerbinette, dans cet environnement hagard et blafard de hangar calfeutré aux lumières bizarrement tamisées ; mine de rien disais-je, le niveau atteint par ces pages 4 à 15 du classement ATP est quand même sacrément bluffant et orgasmique à contempler par à-coups ou alchimies bienheureuses.
    Ce qui fait la différence avec les nantis de la profession, c’est le rythme global d’un match, moins étouffant, et la capacité moindre à enchaîner les efforts sur la durée d’une rencontre ou d’un tournoi. Et l’aspect moins automatique de leurs… automatismes ! (mais du coup moins de tics à gogo)

    Enfin bref, le charme de l’amateurisme, mais avec l’enjeu d’une autre vie si près… Et si loin.

    Ps : Stéphane Huet, Mertinak, De Chaunac… que de nostalgie à la lecture du tableau de 2001.
    Mais alors, quel suspense anachronique insoutenable ; qui de l’innomable toro de 15 ans ou de Galvani l’eût emporté de jour-là ?

    • Colin 22 septembre 2014 at 09:22
    • Guillaume 22 septembre 2014 at 09:28

      L’autre truc affreux, c’est que Mertinak joue toujours. Bientôt 10 ans après avoir raté l’occasion de devenir un héros national en apportant la Davis à son pays, il est toujours 88e en double. Il a même joué des finales à Zagreb et à Gstaadt cette année.

  25. Skvorecky 22 septembre 2014 at 11:30

    Les amis,

    Vos commentaires flatteurs m’ont vraiment touché. Ça fait plaisir. Merci aux tauliers pour le boulot d’édition.

    Je me disais ce samedi: c’est un sacré « fail » d’avoir écrit un article sur un challenger au moment même où Kaelin part en voyage, mais il a trouvé moyen de se connecter et de le lire, cool!

    Parmi les différents genres de challengers mentionnées par Guillaume, on peut expliciter que la Copa Sevilla est d’ambiance franchement conviviale et n’a manifestement pas de désirs de donner au vainqueur plus que les 90 points ATP de sa catégorie. L’entrée est d’ailleurs gratuite, on y entre comme dans un moulin, ce qui explique la perplexité en arrivant pour la première fois au stade, on se demande si c’est bien là. Comme Saint-Rémy, si je comprends bien.

    Ivan, je ne sais pas si c’est l’alcool, l’émotion de voir du tennis pro au bord du court, ou une quelconque capacité de ce papier à faire illusion sur la qualité réelle des matchs, mais j’ai pris beaucoup de plaisir cette semaine-là. Le match de premier tour de Carreño était passionnant, j’insiste. La demi et la finale étaient à sens unique mais ça jouait bien. Carreño n’est pas un crocodile comme d’autres, son jeu est varié et plutôt plaisant. Cependant, c’est vrai qu’au total, j’ai vu beaucoup de lift, mais quand tu vois deux joueurs se mettre à frapper plus à plat tous les deux à la fois, comme d’un commun accord, l’effet est spectaculaire, et le contraste avec les échanges précédents renforcent l’impression.

    PS: L’édition 2001 de ce tournoi est le deuxième tournoi pro joué par Nadal, le premier challenger, et le premier match pro gagné (et par conséquent les premiers points ATP), le tout à 15 ans.

  26. Remy 22 septembre 2014 at 12:05

    La finale de la Coupe Davis se jouera donc sur terre.
    Monfils pourrait ne pas y être, à voir la gravité de sa blessure aux genoux.

    Je pense que la terre permettra à Stan de mieux s’exprimer.
    Pour moi c’est prendre un gros risque d’être 2-0 pour les Suisses le vendredi soir.

    • Colin 22 septembre 2014 at 15:00

      « La Couleur de Lille » sera donc l’ocre

      • Sam 22 septembre 2014 at 15:29

        Je bosse le vendredi.
        Dis comme ça, tout le monde s’en fout. Mais, je compte y aller. Et je bosse le vendredi. Si en plus on commence à dire que ça va faire 2-0, ça commence à craindre. Fait c… Alors, c’est quoi cette histoire de genoux de Gael ?

  27. Skvorecky 22 septembre 2014 at 12:27

    Hors court:

    Gala León choisit Gala León. La directrice sportive de la Fédé espagnole, l’ex-joueuse Gala León, chargée de convaincre Moya de revenir sur sa démission, ou de trouver un autre capitaine de Coupe Davis, a choisi de s’auto-désigner. Bien joué!
    Inutile de dire que ça fout un beau bordel en Espagne…

    Nadal a renoncé à l’exhibition indienne de Bhupathi. Enfin une décision sensée!
    Par contre, Federer aurait accepté de le remplacer. Excusez-moi mais quel c…!
    Se prêter à un spectacle pourri à l’intersaison, en Inde, pendant un mois, au lieu de prendre du repos ou bosser… Ce genre de préparation lui avait tellement réussi fin 2012 (en AmSud), on l’a vu l’année suivante.

    • Remy 22 septembre 2014 at 14:09

      Roger à l’ITPL, je dis non !!!!

    • Elmar 22 septembre 2014 at 14:12

      Il avait pourtant dit clairement que ça ne l’intéressait pas. Faut croire qu’on a dû lui proposer un sacré saladier (pas celui d’argent).

      Et il arguera que c’est la première fois qu’il pourra visiter l’Inde.

      Je pense que c’est une erreur, mais si j’en crois ce que je viens de lire, il s’agit uniquement de 3 jours de « compèt », début décembre. Pas trop trop grave pour sa préparation, même si clairement pas idéal.

    • Remy 22 septembre 2014 at 17:38

      Roger confirme sur son twitter qu’il ira en Inde.

  28. Elmar 22 septembre 2014 at 14:19

    Skvo, j’ai enfin lu ton article. C’est du lourd, comme dirait l’autre! Superbement narré.

    Moi les souvenirs de bords de « petits » courts, c’est les finales des Interclubs suisses auxquelles j’ai assisté; l’ancien Barclay Open à Genève (qui était un équivalent 250) où Rosset avait démarré sa carrière professionnelle en… remportant le tournoi; l’ancien challenger de Genève quand il se jouait durant l’été sur terre battue, où j’avais notamment vu Federer une année et Stan une autre année.

    Et je dois dire que sincèrement, quand tu vois ne serait-ce qu’une finale d’interclubs, tu vois déjà un niveau de fou et tu demandes comment c’est possible de mieux jouer au tennis. D’ailleurs, sur le bord du terrain, tu ne vois pas une si grande différence avec les top-players et je trouve que la télé rend mieux les différences de niveau que le bord de court. Etrange sensation.

  29. Sebastien 22 septembre 2014 at 22:02

    Pas du tout, mais alors pas du tout du tout convaincu par le choix de la terre battue pour battre les Suisses. Stan est très bon sur terre et Federer encore plus. Sans Nadal, Federer aurait plusieurs Roland Garros à son palmarès et il est encore bon cette année. Il suffit de voir qui était en finale de Monte Carlo !!

    • Patricia 22 septembre 2014 at 22:49

      Et si on remplace ça par une autre surface, ça marche pas encore mieux ?

      « Stan est très bon sur dur, et Federer encore plus. Même avec Nadal, Federer a 5 USO, 3 AO et 5 Masters à son palmarès. Il suffit de voir qui a remporté l’AO et Cincinatti (et faisait en finale de Toronto et Indian Wells) … »

    • Colin 23 septembre 2014 at 09:39

      Sébastien, ce n’est pas la surface qui compte, mais le changement de surface par rapport au Masters de Londres. Stan et Fed n’auront que 3 ou 4 jours d’adaptation, les joueurs français 2 ou 3 semaines (dès leur élimination à Bercy).

      @Patricia : Fed a 6 Masters.

      • Patricia 23 septembre 2014 at 09:47

        OMG toujours aussi pointue je suis…. Ce Roger est monstrueux, aussi.

        • Patricia 23 septembre 2014 at 09:58

          Pour me faire pardonner le lèse-Biquette, une petite stat vérifiée : victoires/défaites sur terre et sur dur en 2014 pour les protagonistes :

          TB dur
          fed : 7-3 39-6
          Stan : 5-3 22-6

          Tsonga : 9-4 21-10
          Gasquet : 3-1 20-10
          Monfils : 8-3 22-9
          Simon : 10-9 9-9

        • Skvorecky 23 septembre 2014 at 10:17

          En y réfléchissant, Roger a pas des performances énormes sur terre depuis 2011, qui commence à dater. Surtout à Roland…

          RG 2012: demi-finales après un parcours laborieux contre personne + un Del Potro diminué. Il perd même un set contre Mahut. Arnaud, j’espère que ça te donne des idées?

          RG 2013: quarts, avec victoire en 5 sets contre Simon et défaite en 3 sets contre Tsonga.

          RG 2014: Huitièmes (défaite en 5 sets contre Gulbis)

          En Masters 1000, il a une victoire à Madrid dans des conditions de jeu trop spéciales pour que ça soit significatif, et 2 finales (Rome ’13 et MC ’14).

          Alors bien sûr, il y a le fait qu’il mise désormais tout sur Wimbledon et se fout pas mal de Roland Garros.

          Mais il faut voir qu’on est loin de l’époque où il était le deuxième ou troisième meilleur joueur sur terre du circuit. Surtout en 3 sets gagnants.

          Donc le pari de la terre devrait fonctionner, au moins pour ce qui est de gêner Fed. Pour Stan, je suis moins sûr, mais il peut se déchirer tout seul aussi.

        • Skvorecky 23 septembre 2014 at 10:21

          Patricia, répète après moi: Roger Federer détient le record de titres à l’Open d’Australie (ex-aequo), Wimbledon (ex-aequo), l’US Open (ex-aequo), et au Masters (seul).

          C’est les fondamentaux, bordel! :mrgreen:

          • Patricia 23 septembre 2014 at 12:19

            Mea culpa, mea maxima culpa,

            « Roger Federer AKA Le Seigneur détient le record de titres à l’Open d’Australie (ex-aequo), Wimbledon (ex-aequo), l’US Open (ex-aequo), et au Masters (seul). »

            Ainsi soit-il pour les siècles et les siècles (sauf pour les 3 premières parenthèses) !
            Amen.

  30. Don J 22 septembre 2014 at 23:04

    super article Skvo, y’a des prix en fin d’année pour récompenser la meilleur patte rédactionnelle du site ?
    je pense aller faire à un tour à l’open d’Orléans du coup cette semaine, ça m’a bien motivé, dommage que Zverev se soit déjà fait sortir… peut-être pourrais-je entre-apercevoir Kholi, Brown, Stakho et même Belluci, plutôt motivant !

    Autrement changement de sujet et petite question aux connaisseurs, à votre avis quels seront les prix des billets pour la finale de coupe davis ? Et est-ce que les billets du dimanche sont forcément plus chers que ceux du vendredi ? Et dernière question : c’est prendre un gros risque de ne prendre que des billets pour le dimanche ou il vaut mieux assurer avec le vendredi ?

    • Colin 23 septembre 2014 at 09:32

      « c’est prendre un gros risque de ne prendre que des billets pour le dimanche ou il vaut mieux assurer avec le vendredi ? »
      Expérience personnelle, j’avais pris ce risque en 1982, je m’en suis mordu les doigts…
      En revanche, si on se limite aux finales de l’équipe de France, en 91, 96, 99, 2001, 2002 et 2010, il y a eu au moins un match décisif le dimanche.

    • MarieJo 23 septembre 2014 at 09:52

      perso, la recontre se joue le vendredi, soit les suisses prennent le large, soit on est a égalité et le dimanche sera aussi décisif comme dans beaucoup de finales de CD…
      mais bon parrier que les suisses seront à 2-0 le vendredi est un gros coup de poker, sauf si gaël n’est pas là !

  31. Kaelin 23 septembre 2014 at 04:01

    Enorme Caroline Garcia qui elimine Venus Williams et Radwanska a Wuhan. Prochain exploit contre Jankovic ?

    • Patricia 23 septembre 2014 at 10:05

      Etonnant, elle a un énorme tableau de chasse cette année… (courtes périodes fastes entrecoupées de mauvaises passes où elle gagne peu) : 8 top 20, dont 3 top 10 (Radwanska, Kerber, Jankovic et venus Williams, Errani 2 fois, Stephens) !
      Pour une actuelle 48è mondiale, c’est plutôt pas mal…

      Cornet aussi fait dans l’étêtage, avec 4 top 10 (2 fois Serena tout de même ! + Radwanska et Halep) + 3 top 20.

  32. Remy 23 septembre 2014 at 10:59

    Je crois que je traîne trop sur 15love, je rêve de Patricia la nuit maintenant :oops:

    • Skvorecky 23 septembre 2014 at 11:29

      Allonge-toi sur ce divan et dis-nous tout…

    • Coach Kevinovitch 23 septembre 2014 at 14:59

      Je crois que tu es amoureux tout simplement. Demande lui une première consultation! :)

      • Kaelin 23 septembre 2014 at 16:59

        en écoutant du doc gynéco

        • Remy 23 septembre 2014 at 17:01

          T’es pas trop jeune pour connaitre ça ?

          • Kaelin 23 septembre 2014 at 18:47

            personne n’est trop jeune pour connaitre le meilleur album de rap français de tous les temps

          • Kaelin 23 septembre 2014 at 18:51

            et si ça peut te rassurer il m’est arrivé quelque fois de faire des reves de 15lovers lol. J’ai ainsi vu Elmar en songe une fois et… Patricia! Elmar était jeune, parisien et cool (je crains qu’il ne soit l’opposé en vrai… ;) ) et Patricia était bien cool et devait avoir son age réel plus ou moins! 30-40 ans non? :D

            • Elmar 23 septembre 2014 at 19:06

              Vieux provincial con!

    • Remy 23 septembre 2014 at 16:17

      Je vous rassure, il n’y avait pas de Richard dans mes songes.

  33. antsiran23 23 septembre 2014 at 11:56

    Encore un malaise pour Serena
    23/09 11h09 – Tennis, Wuhan

    Alors qu’elle s’apprêtait à servir pour le gain du premier set (6-5) face à la Française Alizé Cornet, Serena Williams a été contrainte à l’abandon, visiblement prise d’un malaise. Frappé d’une véritable malédiction, le tournoi chinois perd une nouvelle tête de série. La Niçoise, qui avait déjà battu l’Américaine à Wimbledon, affrontera la Belge Kirsten Flipkens en 8es de finale.

    • Patricia 23 septembre 2014 at 12:23

      Alizé Cornet, faut vraiment qu’elle évite Serena.

      • antsiran23 23 septembre 2014 at 12:43

        Serena, faut vraiment qu’elle évite Alizé.

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