Afin de fournir un plongeoir d’où les 15-lovers pourront s’élancer afin de s’immerger dans le grand bain des commentaires débridés typique des périodes de Grand chelem, je vous livre avant d’aborder le programme du jour quelques réflexions sur le match opposant hier Tomas Berdych, twitto facétieux et tennisman aussi fantaisiste qu’un sauna désaffecté de Malmö, et Bernard Tomic, tennisman épisodique, fils prodigue non repenti, traînant à nouveau sur son banc son peu recommandable paternel, tout aussi peu repenti dans son genre.
Il m’arrive en effet d’éprouver quelques affres introspectives au sujet de mes obédiences comme spectatrice de tennis.
Pourquoi diable mon allégeance était-elle toute acquise à la cause du Mauvais Garçon, certes en proie à son regain tennistique bi-annuel, quand le Gentil Garçon qui l’affrontait déployait un niveau de jeu impeccable, reposant de surcroît sur un profil de jeu assez proche ?
J’élimine le bénéfice de la bonne mine : si Berdych est assez doué pour arborer sur le court un faciès à geler une porte blindée dans ses gonds (et la faire grincer d’horreur à la vue de ses cuisses gibeuses !), il faut reconnaître que Tomic réussit l’exploit d’exhiber une tronche dont le potentiel allergisant est à la mesure du gâchis tennistique qu’il incarne, ce qui n’est pas un mince exploit.
Je suis peu sensible aux perspectives utilitaires et je ne voyais pas non plus Bernie se charger du travail que Berdych prévoit de saboter face à Djoko : un abus de résurrection nuit à la santé.
C’est donc bien sur le plan du jeu que Bernie me subjugue, mais pourquoi ? Pour son pourcentage de premières balles de toute beauté quand il est on ? Oui, j’aime bien la dimension mentale de sniper froid qu’elle suppose, et Antoine m’a peu à peu convertie à la Grandeur de l’Engagement appliqué au domaine tennistique. Mais Berdych assurait sacrément lui aussi dans l’exercice. Puissance ? Bernie se défend avec ses frappes à plat mais le Bestiau tchèque lui tenait la dragée haute sur ce plan, et sans le déchet ou la disgrâce qui permet de le déclasser en bourrinade. Variété de la palette ? J’étais forcée de reconnaître que Berdych répondait slice pour slice, zone pour zone, et fréquentait le filet avec plus de bonheur que l’Endive du Bush.
Tomas se montrait sous son plus beau jour et les habituels talents d’entortilleur de Bernard étaient trop risqués à déployer face à ce Panzer chromé-là.
Et pourtant. Pourtant Tomas restait pour moi le faire-valoir, et Tomic le Poète. Si, si.
C’est évident, indubitable, éclatant. Quelle que soit son habileté, avoisinant hier l’orfèvrerie, Tomas exécute. Tomic invente.
Cela tient à la vision du jeu, à cette qualité que Bernie possède à un degré peut-être inédit sur le circuit. Cette phrase (qu’on doit à Schopenhauer, lisez « La Méthode Schopenhauer », hilarant thriller psychothérapeutique d’Irvin Yalom) explique la différence de température entre l’émoi d’une désespérante tiédeur créé par les prouesses de Berdych, et le Rachat de toutes ses tares que Bernie obtient chez moi avec le foudroiement de l’anti-banalité de certains de ses coups :
« Le talent, c’est le tireur qui atteint un but que les autres ne peuvent toucher ; le génie, c’est celui qui atteint un but que les autres ne peuvent même pas voir. »
C’est dans une dimension mentale, éthérée, que le génie de Tomic opère, dans la grande opération de cambriole où il pickpockette quelques centièmes de temps au porte-monnaie de l’adversaire pour le clouer, un peu, mais pas trop, avec un coup juste ce qu’il faut d’impossible à renvoyer, un angle qui chevauche un trou de ver, s’engouffre dans la faille de la cuirasse, la fissure invisible dans le tapis spatio-temporel du court.
Étudions maintenant le programme de la journée (je recycle)…
Il y a bien sûr le Muller/Fed, qui fait trembler tous les Biquettois dans leurs braies… Le Rosol/Nadal, je suis d’avis comme tout le monde qu’il ne se passera rien de sismique.
Serena Williams affronte la championne WTA des Balles de break, l’obscure Chanelle Scheepers qui domine tous les stats de retour en 2014. Il y aura je l’espère de nombreux breaks de part et d’autre pour étirer au maximum ce match et lui faire rendre tout son jus pour Fantasmabulous, mon affreux hybride du jeu de pronos à Wim. Pas question de regarder ça, je reprends doucement avec la WTA. Par contre Halep joue ensuite et elle, je me régale !
Plan découverte WTA : Bencic/Duval, deux gamines de 18 ans très prometteuses.
Stan/Lu peut être sympa, en opposition de style. Un vrai test pour Stan qui peut très bien prendre la porte.
Il y a Gasquet/Kyrgios, qui peut être très intéressant si Richard reste sur sa performance des deux derniers sets contre Duckworth. Comme l’affreux Kyrgios (pour son jeu binaire et sa coupe de mulet) cumule deux postes chez Fantasmabulous, il importe que Richard soit bon pour résister à la Puissance et à la Volée (à 50 étoiles j’allais pas faire la difficile).
J’espère voir aussi le Janowicz/Hewitt, là encore superbe opposition de style ! Allez la Teigne !
La fin du Querrey/Tsonga se fera sans moi. Dans le même genre, un superbe Raonic/Sock se prépare. Si on combine les phonèmes de leurs patronymes, ça fait rocket.
Vesely/Monfils peut être une curiosité, surtout si Gaël recommence ses clowneries (sauf qu’en ce cas il devra rester plus longtemps sur le court pour l’emporter à mon avis). Comme dit Antoine, j’attends avec gourmandise l’acrobatie du jour.
Pour les nostalgiques, service-volée, chip and charge, tout ça, Lopez joue contre Pavic, un Croate dont je ne sais rien mais qui doit sûrement faire 1.98 M et torturer les balles.
Pour les Nishikoristes (dont je suis), Kei joue Kudla, un jeune américain pas inintéressant… L’occasion de se faire une idée de ses dispositions pour la suite.
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Tu as écrit ce morceau de bravoure en une demie heure ? Très fort ! Et très drôle !
Cela résume très bien ce que je pense aussi de Tomic et de Pataud (copyright). Trouvons quand même quelques excuses à Tomic : il a été opéré de la hanche en janvier, ce qui n’est pas une petite opération pour n’importe qui et encore moins pour un joueur de tennis. Certains ne reviennent jamais. Pas d’excuses en revanche pour ne pas avoir viré le paternel qui l’empêchera de progresser tant qu’il sera là. Il veut le garder sous sa coupe et le meilleur moyen pour cela, c’est que Bernie stagne.
J’ai écrit ce que je pensais des matchs du jour sur l’autre fil et eu une petite discussion avec Skvo sur la fin du match de Jo vs Querrey que je vois logiquement terminer vers 25-23 pour l’un ou l’autre…
Puisque tu évoques le service Patricia, je vais en remettre une petite couche en prenant Jo et Querrey comme prétexte.
Qu’est ce qui fait que l’un ou l’autre va gagner ? Ils ont passé hier plus de 70% de premières (71% pour Querrey, 73% pour Jo) et marqué à peu près aussi fréquemment le point derrière, avec un petit avantage pour Jo (82% vs 76%). Un avantage pour Jo, tant sur la fréquence de premières balles que sur celle de remporter le point derrière. Or, c’est ainsi, mais pour gagner un jeu, il faut marquer deux points de plus que l’autre. Etant donné les chiffres précités, la probabilité que cela se produise est faible et il n’y a eu que deux breaks sur 61 jeux, tie breaks non compris.
Mais ce sont des moyennes. Il y a des jeux ou l’un des joueurs passe moins souvent sa première balle. Et dans ce cas, que se passe t il ? Et bien, la règle dit que l’on a droit à une deuxième balle. Et cette deuxième balle est généralement plus aisée à négocier pour le relanceur que la première parce que le serveur ne veut pas prendre le risque de faire une double. Le serveur marque donc moins de points sur sa seconde balle mais s’agissant de Jo et de Querrey, cela ne fait pas une différence colossale non plus. Hier, Querrey a gagné 66% des points sur sa seconde balle, un peu mieux que Jo qui est à 58%…
En définitive, cet avantage de Querrey sur sa seconde balle fait plus que rétablir la balance entre les deux. Querrey a du servir 180 points et en a perdu 49, soit 27% tandis que Jo était au service durant 183 points et en a perdu 45, soit 29%..
Sur herbe ou l’on passe plus souvent sa première balle qu’ailleurs et ou l’on marque plus fréquemment le point derrière qu’ailleurs, il y a beaucoup moins de breaks qu’ailleurs. A Wimbledon le pourcentage de jeux de retour gagnés est d’environ 16% depuis le début du tournoi. A Roland Garros, il doit être proche du double.
Et quand on a deux joueurs qui ont une très bonne première balle comme Jo et Querrey, on est à 3%…
Et la différence se fait sur la seconde balle…C’est pourquoi Querrey a un léger avantage sur Jo aujourd’hui, à condition de remporter son premier jeu.
Tout ceci ne fait que confirmer l’adage de Newcombe : « You are only as strong as your second serve is strong. »
C’était une autre époque, mais cela reste vrai à Wimbledon ou plus généralement sur herbe.
..Et pour ceux qui n’ont pas vu le 5ème set de Nadal et Rosol il y a deux ans…
https://www.youtube.com/watch?v=ALEFs-WHgGM
..le missile Rosol..
J’aime beaucoup le dernier jeu.
Ce qu’il a fait ce jour-là était monumental. Quasi au niveau du Sod. Parce que si on n’est pas sur terre battue, Rosol venait vraiment de nulle part. Et enfoncer le clou comme il fait au 5 ème, c’est assez incroyable.
Le Stak a réussi à peu près équivalent l’an dernier. Dans les deux cas, ils sont au delà de la 100 ème place, jouent un monstre sacré au 2 ème tour de Wimbly et l’emportent de manière méritée non à cause d’une défaillance de leur adversaire mais parce qu’ils ont excellemment joué et sont allés chercher leur victoire.
Bravo à tous deux.
C’est super d’écrire un billet comme ça aussi vite Patricia ! Et c’est très impressionnant, mais tu n’en es pas à ton coup d’essai.
Je souscris totalement à ce que tu écris : Berdych rendait coup pour coup à Tomic, pourtant il y a un petit truc en plus chez Bernie. Un angle, une ouverture soudaine, une accélération qu’on n’imaginait pas…
Quizz du jour :
David Ferrer passait l’épreuve d’anglais au baccalauréat hier. Quelle note mérite t il à votre avis ?
http://www.wimbledon.com/en_GB/news/interviews/2014-06-25/201406251403725681054.html
..à comparer avec Djoko :
http://www.wimbledon.com/en_GB/news/interviews/2014-06-25/201406251403733854374.html
C’est sadique…
Gasquet (Kyrgios), Nishikori (Kudla), Raonic (Sock), Kohly (Bolleli), Kukushkin (Dancevic) et Vesely (Monfils) ont gagné leur premier set.
Superbe, cette vision du match Tomas-Tomic. Je ne peux qu’y souscrire. Peu importent les efforts déployés par Berdych pour exceller dans à peu près tous les aspects du jeu (et c’est vrai pour d’autres joueurs tels que Ferrer…), je n’arrive pas à le mettre dans le même sac qu’un joueur moins régulier, moins fort, mais qui a une touche de créativité, d’imprévisibilité supérieure.
Et c’est peut-être injuste.
Cela dit, quand tout réussit à un « bourrin » comme Berdych, à tel point d’enchaîner les points gagnants à plat et de sortir un favori (Djokovic à Rome 2013, Federer à Wimbledon 2010), c’est un spectacle qui vaut le détour.
Au passage, je me souvenais vaguement de cette sentence de Schoppenhauer citée approximativement par un prof, mais n’avais jamais lu l’original. Merci!
La vache, passer de Monfils-Vesely à Raonic-Sock, en termes de violence ça fait un choc !
… »Look at this on a commpetitive match…Very strange » : Gael.
Debreak du Kyrgios alors que Richard servait pour le 2e set…
Monfils mené deux sets à rien par Vesely. Il n’aime pas le gazon, ne sait pas jouer sur cette surface, il le dit, et je pense qu’il va laisser couler le troisième. Il a dû aborder ce match en se disant que s’il gagnait le premier set, peut-être…
Deux sets 0 pour Raonic, pareil pour Nishikori.
« Monfils a probablement pris un coup au moral après un premier set particulièrement accroché. Le relâchement du 21ème mondial peut parfois poser question ». Gael.
C’est marrant le match Gasquet Kyrgios… On dirait un prof contre un élève un peu revanchard qui veut claquer du coup droit. Sauf que le petit décalage malin de Gasquet avec son revers court croisé fait la différence, sans forcer.
Ah le petit passing dans les jambes bien relou ! Mini break Gasquet.
Pouh Gasquet lui sort toute la panoplie ! 4-1
Pffff…Une fois de plus Gael joue à nous faire son « je gagne si je veux », très agaçant.
Un amateur…
Le problème, c’est que ce n’est pas un amateur d’herbe, sauf peut être si on peut la fumer..
Kukushkin a écrasé Dancevic, vainqueur de Karlovic : 3, 3 et 2. Prochain adversaire : Nadal ou Rosol, qui viennent de commencer.
Nishikori a fait pareil avec Kudla : 3, 2 et 1..Jouera contre Kohly ou Bolelli..Cela ne va pas bien pour Kohly, en passe de perdre le troisième set, un set partout..
Il fait son match pour l’instant Rosol. Bon service et peu de fautes, 4-4.
Monfils a finalement gagné le tie break du troisième set… Vesely ne doit rien comprendre.
Oh ce missile en passing ! 0-30, Rosol à deux points du break…
Voiiiiila. Set Gael. Maintenant qu’il a prouvé qu’il pouvait gagner, s’il voulait, tout la question est de ce qu’il va décider maintenant. Aussi bien il peut ramasser 6/1…
Super intéressant Patricia.
Pas le temps de développer, mais je crois que, plus largement que la notion de talent / génie, il y a celle d’imprévisibilité (elle englobe la précédente) qui entre en ligne de compte dans cet affect sportif : comment s’enflammer pour des coups dont on savait par avance qu’ils passeraient (et passeraient comme ça) ?
La question du pourquoi on est pour tel ou tel est au coeur du sport spectatoriel… Et je crois qu’il y a aussi de la cristallisation dans tout ça : à un moment, un joueur nous transporte (pour des raisons sportives, mais aussi intimes, biographiques, physiques, etc. en résonnance plus ou moins étroite avec nous donc), et c’est parfois ensuite ce transport, ou plutôt le souvenir, l’écho de ce transport, plus que le présent du joueur, qui nous (re)transporte.
Service gagnant. 15-30
Une double ! 15-40…
Un coup droit décroisé gagnant.
Pas de première… Un nouveau coup droit gagnant, long de ligne cette fois. 40-A
Un bon retour dans les pieds et une nouvelle balle de break.
Un tout petit coup droit baduf et Rosol fait le break : 5-4 !
Merci et bravo pour ce joli texte « à l’arrache ».
Tu travailles dans le médical mais tu as un certain talent d’écriture. Bravo !
Pour fêter ça, Rosol va servir pour le gain de la première manche.
Et balle de set Kyrgios ? What ??
La spéciale Rosol : deux coups droit gagnant, un ace et un service gagnant pour boucler le set. Il est chaud le Tchèque…
Ce qui serait très marrant maintenant, c’est qu’il se mette à pleuvoir…
6-4 Rosol.
Faut pas s’enflammer mais je croise fort les doigts !
Je t’imagine en train de dire ça et simultanément trembler convulsivement avec un peu de mousse au coin des lèvres…. surtout que break dans le 2è !!!
Je suis si prévisible ?
C’est ta fonction qui veut ça.
Je n’ai pas de fonction, je sers à rien
Rosol semble s’être remis en mode 2012. Y’a des joueurs comme ça qui sont plus motivés que d’autres pour battre certains adversaires.
Comme Berdych avec Doudou !
Berdych fait parler de lui un peu plus souvent qu’une fois tous les 2ans!
0-30 et un gros retour dans les pieds ! Trois balles de break Rosol !
break Rosol, on va pas s’enflammer hein !
Non-non, surtout pas (des flammèches s »échappent des dreadlocks) !
C’est fait ! Bizarre quand même, Rosol semble en confiance totale, il ne panique pas et fait peu de fautes malgré son jeu à risques.
il revit son match de 2012, ça le stimule.
Il les enchaîne là Rosol… Impossible de le faire sortir de son plan de jeu. Il snipe à coups de boulet de canon et pour le moment ça passe. Pas grand chose à faire… Ah, si 30-30… Une ouverture ? BIM, service gagnant. Un ace boucle le jeu. 4-2.
Rémy, je trouve que ton avatar actuel te va très bien, j’espère que tu vas le conserver encore un peu même si j’y crois pas trop.
AH AH AH
Je te sens en stress May.
Debreak, May a retrouvé sa respiration.
Oui, un peu
Image cocasse de la mère de Roger dans les tribunes, en pleine conversation avec Pippa Middleton si je ne m’abuse.
ROSOL!! Je m’enflamme là!
3 balles de debreak pour la terreur.
Nadal en mode je défends ou je meurs. 0-30, peut-être une ouverture ? Pas de première… Et un revers dans le filet ! Trois balles de débreak ! Haha, le gros poing levé sur une faute toute bête de Rosol, pas beau…
Un lob gagnant ?? Non il est out de très peu !
Un très bon retour de Nadal et le break est rattrapé : 4-4… Il a peut-être laissé passer sa chance là, surtout qu’il s’est sabordé comme un grand…
A 40-0 Rosol nous sort des Rosol.
40-0… Deux retours gagnants ! C’est bien, Rosol, montre que t’es pas mort. Pas de première… Rosol se décalle mais son retour sort de peu ! Un bon gros VAMOS des familles et on tourne : 5-4.
Pendant ce temps, je suis obligée de reconnaître que Kyrgios s’est bien débourré et montre une certaine finesse, d’autant qu’il vient de breaker et va servir pour le gain du 4è dans un set plutôt dominé par Richard. Richard a simultanément de la marge et des vulnérabilités en raison de son manque de match qui le fait lâcher des trucs au mauvais moment alors qu’il est aérien et inspiré dans l’ensemble.
J’oubliais : kill him ! Debreak !
Merci Mulet pour les 2 balles de débreak… maintenant tu évites les 1eres balles….
J’ai dit on évite ! (2 énormes 1è, deux winners…. il est assez soyeux à la volée, le mulet !)
Et encore, rhhhha ! set point !
shit, 5è.