Qui est le pire vainqueur d’un tournoi du Grand chelem ?

By  | 24 avril 2014 | Filed under: Regards

One shotsVoici quel­ques temps, cer­tains 15lovers chev­ronnés relançaient le vieux débat du « Qui est le meil­leur joueur à n’avoir jamais tri­omphé en Grand chelem ? » Et de re­ssor­tir Mecir, Cor­ret­ja, Philip­pous­sis au cat­alogue des per­dants mag­nifiques. Il m’est alors venu l’idée d’in­vers­er le miroir, pass­er juste de l’autre côté de la vitre en s’intéres­sant à cette ques­tion, haute­ment fon­damen­tale : quel est le « pire » vain­queur d’un tour­noi du Grand chelem ? Le plus mauvais, le plus in­at­tendu, qui n’a con­firmé ni avant, ni après ; celui dont le nom fait le plus tâche et qui – peut-être – n’a pas sa place dans les pal­marès…

Soucieux de ne pas en­tr­er dans la spirale sans fin d’Australiens de secon­de zone titrés à la maison avant l’ère Open (le « vrai » plus mauvais champ­ion se nomme peut-être bien Wil­liam Bow­rey, lauréat du tout de­rni­er Grand chelem l’avant ouver­ture des Majeurs aux pro­fes­sion­nels), on se li­mitera ici à l’ère Open. Pas d’inquiétude : le cat­alogue est déjà pro­met­teur. C’est parti ! Com­paru­tion immédiate de nos huit prévenus, chacune étant as­sor­tie des plaidoi­ries du pro­cureur et de l’avocat de la défense. A vous de juger.

  • Mark Ed­mondson (Open d’Australie 1976)

Ac­cusa­tion : le vain­queur d’un Grand chelem le plus mal classé de l’his­toire : 212e. A ce point-là, on ne peut plus parl­er de coup de chan­ce, mais bien de vaste blague. Une fumis­terie. Une sorte de bûcheron semi-professionnel qui réussit le casse du siècle en pro­fitant du fait que l’Open d’Australie soit boudé par les meil­leurs. Quel champ­ion digne de ce nom voud­rait vrai­ment aller pass­er Noël à l’autre bout du monde, au milieu d’une horde de serveurs-volleyeurs sans talent ? Le tab­leau de Mark Ed­mondson dans son Open d’Australie vic­torieux, en 1976, est un cham­pion­nat nation­al, cer­taine­ment pas un Open in­ter­nation­al : hor­mis un touris­te aut­richi­en égaré là au pre­mi­er tour, il affron­te quat­re com­pat­riotes et un voisin néo-zélandais. Et ce ne sont pas les vieil­lissants Ken Rosewall et John New­combe, ses vic­times en demie et fin­ale, qui re­haus­seront la portée de ce titre du Grand chelem au rabais.

Défense : le vain­queur d’un Grand chelem le plus mal classé de l’his­toire : 212e. A ce point-là, on ne peut plus parl­er de coup de chan­ce, mais bien de per­for­mance. Un re­cord amené à re­st­er dans les an­nales. Qui plus est sans maîtris­er les codes d’un milieu pro­fes­sion­nel qu’il ne con­nais­sait guère, seule­ment âgé de 21 ans et sans vérit­able repères sur le cir­cuit. Con­ver­tir l’essai dès sa troisiè­me ten­tative en Grand chelem, chapeau ! Sur­tout en bat­tant en fin­ale un cer­tain John New­combe. Facile à battre, le tri­ple vain­queur de Wimbledon, sous prétexte qu’il n’était plus tout jeune ? De­man­dez à Jimmy Con­nors ce qu’il en pense : à peine douze mois plus tôt, le n°1 mon­di­al avait été vic­time du « vieux » en fin­ale de « son » tour­noi austr­al. Sur­tout, il est temps de cor­rig­er cette légende ur­baine voulant qu’Ed­mondson ait été l’homme d’un seul tour­noi : c’est faire peu de cas de ses deux aut­res demi-finales en sim­ple en Grand chelem, à l’Open d’Australie en 1981 et sur­tout à Wimbledon en 1982, où il avait battu rien moins que Ramesh Krishnan et Vitas Gerulaitis. Im­pos­sible enfin de faire l’im­passe sur son pal­marès en doub­le, à une époque où la dis­cip­line jouis­sait d’une vraie re­nommée : avec ses quat­re Opens d’Australie et son Roland-Garros, le pal­marès de Mark Ed­mondson est bien celui d’un grand de son époque.

  • Brian Teach­er (Open d’Australie 1980)

Brian TeacherAc­cusa­tion : dif­ficile de sauv­er Brian Teach­er, deuxième, voire troisiè­me co­uteau du ten­nis américain des années 1980. Cap­able de coups d’éclats, l’homme est avant tout un loser de fin­ales, dont l’ul­time para­doxe est d’avoir re­mporté la plus im­por­tante qu’il ait dis­puté. Enfin, « im­por­tante »… Paul McNamee, Peter McNamara et Kim War­wick n’avaient rien de foud­res de guer­re just­ifiant d’élever l’Open d’Australie à un statut plus im­por­tant que les fin­ales à Syd­ney ou Hong-Kong déjà at­tein­tes par le prévenu. Pas grand-chose donc à sauv­er chez un joueur dont on a même oublié qu’il a un jour re­mporté un Grand chelem : si tout le monde se souvient des ar­naqueurs Ed­mondson (voir ci-dessus) ou Kriek (voir ci-dessous), Teach­er est tout simple­ment passé aux oub­liet­tes de l’His­toire.

Défense : la carrière de Brian Teach­er au som­met a été brève. Mais que dire de son année 1980 ? Son titre à l’Open d’Australie, uni­que Grand chelem à son pal­marès, est un mag­nifique point d’orgue a une saison ab­outie, qui le por­tera jusqu’au 7e rang mon­di­al. Aux anti­podes, Teach­er dis­pute en effet sa sixième fin­ale de l’année, la cin­quiè­me con­sécutive, après Hong-Kong, Taipeh, Bangkok et Syd­ney. Il n’en a à ce mo­ment re­mporté aucune, cer­tes, mais il monte claire­ment en puis­sance. Sur cette seule année 1980, son tab­leau de chas­se af­fiche les scalps d’Ivan Lendl, Stan Smith, Ilie Nas­tase, Ros­coe Tann­er, Raul Ramirez, Yan­nick Noah, Peter McNamara… Sans même parl­er de ses six tour­nois re­mportés en doub­le cette saison-là. Au som­met de sa carrière à 26 ans, le seul re­proc­he que l’on puis­se faire à Brian Teach­er est de n’avoir pas con­firmé en­suite, malgré des quarts de fin­ale réguli­ers en Grand chelem jusqu’à 1982. Mais en ce qui con­cer­ne sa faste saison 1980, son titre à l’Open d’Australie n’est ab­solu­ment pas immérité… tout comme sa présence au Mast­ers de fin d’année.

  • Johan Kriek (Open d’Australie 1981-1982)

Ac­cusa­tion : la même que pour les précédents, puis­sance deux : avoir chipé deux tit­res du Grand chelem en pro­fitant de la déser­tion des meil­leurs. En pioc­hant parmi les plus re­dout­ables ad­versaires re­ncontrés par le Sud-Africain en deux édi­tions, on ne par­vient même pas à faire un Mast­ers 1000 cor­rect : Chris Lewis, un tout jeune Tim Mayot­te, Paul McNamee, Mark Ed­mondson et, à deux re­prises en fin­ale, Steve De­nton. Le li­st­ing se passe de com­men­taires et ne néces­site guère plus de plaidoirie. Si l’on étend à l’en­semble de sa carrière, le CV de Kriek est à l’image de son par­cours lors de ses deux tri­omphes à l’Open d’Australie : du chiffre, mais pas de qualité. En 12 aut­res tit­res re­mportés durant près de 15 années de carrière, aucune co­uron­ne not­able. Des Li­vingston, Sarasota, Bris­tol… Tous sur sur­face très rapide, comme pour oub­li­er que son uni­que demi-finale à Roland-Garros, ac­qu­ise grâce à un walk-over de Yan­nick Noah en huitièmes, s’est con­clue par une déculottée face à Ivan Lendl… qui lui, pour le coup, n’avait même pas jugé néces­saire d’ôter son bas de sur­vête­ment.

Défense : D’abord, deux Grands chelems. Deux. Pas un. Hors, par défini­tion, un « one shot » ne réalise de « coup » qu’une seule fois. Johan Kriek, lui, l’a re­fait. Il n’y a pas de hasard. Le Sud-Africain était bien le meil­leur des joueurs présents. Tant pis si les meil­leurs préféraient jouer des ex­hibs dans le même temps. Comme l’a dit Vilas, qui a doublé son pal­marès en Majeurs grâce à l’Open d’Australie, « l’his­toire me don­nera raison ». Par ail­leurs Johan Kriek présente une toute autre con­stan­ce en Grand chelem que la plupart des joueurs présents ici : outre une troisiè­me demi-finale à Mel­bour­ne, en 1984 – il y bat un cer­tain Pat Cash, 11e mon­di­al en pleine as­cens­ion – il at­teint égale­ment les demi-finales de Roland-Garros en 1986 en bat­tant Guil­lermo Vilas, et sur­tout les demi-finales de l’US Open en 1980, ne s’inclinant qu’en cinq sets face au n°1 mon­di­al Björn Borg. A un quart de fin­ale près à Wimbledon (1981 et 1982, à chaque fois battu par John McEn­roe), il ne lui man­que donc qu’un match pour avoir at­teint le de­rni­er carré de tous les tour­nois du Grand chelem. Un ab­outis­se­ment aut­re­ment plus dif­ficile à réalis­er dans les années 1980 que de nos jours. Qu’on le veuil­le ou non, le Sud-Africain est un joueur mar­quant des années 1980, décen­nie relevée s’il en est.

  • Yan­nick Noah (Roland-Garros 1983)

Yannick NoahAc­cusa­tion : Un chan­teur au pal­marès de Roland-Garros… Et pour­quoi pas con­sidér­er que Bob Sinclar a gagné les In­ter­nationaux de Fran­ce 2011, 2012 et 2013 sous prétexte que ses sets sur le Centr­al ont lar­ge­ment plus am­biancé le tour­noi que Rafael Nadal et ses sem­piter­nels tirages de slips ? Un peu de sérieux, s’il vous plaît : il faut avoir fumé de l’herbe pour af­firm­er avoir vu un rasta se ruer au filet de Roland-Garros en chan­tant « Saga Af­rica » tan­dis que, de la main gauc­he, il ten­tait ac­robatique­ment de soign­er une bles­sure au pied avec un laser. Si en­core vous lui ajoutiez une mous­tache, on com­prendrait la con­fus­ion avec Man­sour Bah­rami, mais là… Yan­nick Noah n’est rien d’autre qu’une légende ur­baine, con­coctée pour donn­er de la co­uleur des li­vres d’his­toire du ten­nis français restés bloqués au noir et blanc. Ou, comme l’a si bien dit un philosop­he qui s’est penché sur la ques­tion de­puis Bucarest : « Yan­nick Noah, pour nous, c’est un chan­teur, c’est tout. » Alors, tous en­semble, en­ten­dons la voix du sage et chan­tons avec lui.

Défense : Mon­sieur le juge, ceci est une sombre pro­voca­tion ! Yan­nick Noah ne saurait en rien être as­socié à des mal­faiteurs d’aussi piètre en­ver­gure que la broc­hette de Pieds nic­kelés ici présente ! Mon client a gagné Roland-Garros en bat­tant Ivan Lendl et Mats Wiland­er, rien moins que les deux hom­mes forts de la terre bat­tue des années 1980. Cette seule op­posi­tion écartée sur la route de son seul titre en Grand chelem suf­fit à le dif­féren­ci­er des aut­res per­son­nes com­parais­sant de­vant vous aujourd’hui. En outre, mon client a re­mporté plusieurs équivalents Mast­ers 1000, à com­menc­er par le pre­stigieux tour­noi de Rome. Notons enfin son statut de joueur trans­cendé par les grands matchs, bête noire notam­ment d’Ivan Lendl de­puis l’époque des cat­égo­ries de jeunes. Alors bien sûr, Noah est resté l’homme d’un seul Grand chelem. Mais on ne peut le blâmer d’avoir eu d’aut­res centres d’intérêts dans la vie et d’avoir pro­fité de sa jeunes­se… tout en main­tenant un niveau d’ex­cell­ence ayant fait de lui un par­ticipant as­sidu au Mast­ers une décen­nie durant. Et qui sait, sans cette satanée val­ise en mai 1986, peut-être Noah aurait-il doublé la mise à Roland-Garros…

  • An­dres Gomez (Roland-Garros 1990)

Ac­cusa­tion : onze ten­tatives avant de gagn­er enfin un tour­noi du Grand chelem. Roland-Garros 1980 – Roland-Garros 1990. Les in­dul­gents di­ront qu’Andres Gomez a été opiniâtre. Je préfère de mon côté in­sist­er sur le fait que, s’il a si longtemps échoué à Paris, sur une sur­face où il a pour­tant très tôt ac­cumulé les tit­res dans des tour­nois dits « caram­bars », c’est qu’il y avait bien une raison. An­dres Gomez avait in­déniab­le­ment le niveau pour gagn­er à Bor­deaux ou à Nice. Il l’a fait plus souvent qu’à son tour, d’ail­leurs. Mais pas à Roland-Garros. Les In­ter­nationaux de Fran­ce, c’est autre chose. Et quand on échoue dix fois avant les de­m­ies, cela délimite claire­ment des lacunes im­por­tantes et un man­que de car­rure. Cer­tes, Gomez a saisi sa chan­ce quand elle s’est présentée, con­tre un Andre Agas­si qui n’avait sans doute pas en­core l’en­vergure d’un vain­queur de Grand chelem. Tant mieux pour lui. Cela n’en fait pas pour autant un vain­queur légitime. Que n’aurait-on dit si David Ferr­er avait gagné Roland-Garros l’an de­rni­er en bat­tant un Grigor « Nar­cisse » Di­mit­rov ob­nubilé par son miroir en fin­ale…

Défense : si Ivan Lendl n’avait pas existé, qui sait quel­le carrière An­dres Gomez aurait pu connaître… Le Tchécos­lovaque a représenté le seul vrai cauc­hemar re­ncontré par le gauch­er de Guayaquil en quin­ze ans passés sur le cir­cuit. Le seul. Face aux aut­res grands de l’époque, il a toujours su tirer son épingle du jeu, en par­ticuli­er sur terre bat­tue. De­man­dez donc à Thomas Must­er et Andre Agas­si, ses vic­times le de­rni­er week-end à Roland-Garros en 1990, ce qu’ils en pen­sent. Agas­si en a même perdu ses cheveux et est de­venu chauve suite à cette défaite in­at­tendue en fin­ale. C’est le seul Lendl qui a privé Gomez d’une carrière plus re­ten­tissan­te en­core que son Roland-Garros et ses deux tit­res à Rome. Ce Lendl qui le bat 17 fois en 19 matchs. Ce Lendl qui lui barre quat­re fois l’accès aux demi-finales d’un Grand chelem (trois fois à Roland-Garros, une à l’US Open). Or un seul joueur ne saurait just­ifi­er ce procès in­tenté à mon client. Ou alors cela re­viendrait à re­ni­er à Roger Feder­er son statut de grand joueur de terre bat­tue sous prétexte qu’il y a souvent perdu ses fin­ales con­tre Rafael Nadal.

  • Thomas Johansson (Open d’Australie 2002)

Ac­cusa­tion : un titre du Grand chelem re­mporté sans affront­er le moindre Top 10 en chemin. Meil­leur ad­versaire re­ncontré : Marat Safin, en fin­ale, alors 11e à l’ATP. Et un Marat plus préoccupé par les trois blon­des pamela-andersoniennes dans son box que par l’ad­versaire de l’autre côté du filet. Cir­constan­ces aggravan­tes : même en gag­nant l’Australian Open cette année-là, l’autre ten­nisman suédois né à Vaxjö n’est pas par­venu à ter­min­er l’année dans le Top 10. Pire : 14e mon­di­al à la fin de la saison 2002, après un pic à la 7e place à l’été, il présente à la fois le pire clas­se­ment de fin d’année et le pire « rank­ing high » de tous les champ­ions du Grand chelem dans l’ère Open (à égalité avec Teach­er). Com­ment voulez-vous dans ces con­di­tions con­sidér­er que son titre austr­al ne relève pas d’un ac­cident pour un joueur cer­tes à sa place dans le Top 20 mon­di­al, mais cer­taine­ment pas pro­grammé pour soulev­er un jour la Coupe d’un tour­noi majeur ?

Thomas Johansson - Albert CostaDéfense : Thomas Johansson n’a peut-être pas gagné be­aucoup, mais il a gagné à bon es­cient : outre son sacre en Grand chelem, le Suédois possède égale­ment à son pal­marès une Coupe Davis (1998), un Mast­ers 1000 (Montréal 1999) et même une médail­le d’ar­gent olym­pique, en doub­le (2008). A noter aussi une demi-finale dans le plus pre­stigieux des Grands chelems, à Wimbledon (2005). Il avait alors eu balle de 2 sets à 1 con­tre Andy Rod­dick pour une place en fin­ale. De­rni­er ar­gu­ment : c’est avant tout son physique en plas­tique qui a con­sidérab­le­ment per­turbé la carrière d’un joueur tech­nique­ment sans point faib­le. Mal­chan­ceux, chacune de ses gran­des « perfs » est aus­sitôt suivie par une bles­sure dans les semaines ou mois qui suivent : titre à Montréal ? Al­er­te car­diaque dans la foulée. Titre à Open d’Australie ? L’épaule lâche à l’été, et puis sur­tout le genou en début d’année suivan­te : 2003, saison blanche pour un joueur dépité de ne pas re­venir défendre son titre à Mel­bour­ne. Médail­le d’ar­gent en doub­le aux JO de Pékin ? Bles­sure au pied qui le force à mettre un terme à sa carrière peu de temps après. Veinard, Thomas Johansson ? Loin de là. Tout ce qu’il a gagné a été haute­ment mérité… et payé au prix fort.

  • Al­bert Costa (Roland-Garros 2002)

Ac­cusa­tion : excusez-moi si je me montre graveleux, mais à ce point-là de chan­ce sur la route d’un titre en Grand chelem, Bébert aurait intérêt à se de­mand­er ce que faisait Bobon­ne à la maison pen­dant ce temps-là. Passe en­core qu’il pre­nne Ric­hard Gas­quet au be­rceau au pre­mi­er tour. Mais sa deuxième semaine parisien­ne relève du sur­naturel, un coup de bol perpétuel. Plus re­dout­ables les uns que les aut­res sur le papi­er, ses ad­versaires de­puis les huitièmes jusqu’au titre sont vic­times les uns après les aut­res d’une poupée vaudou et se présen­tent lour­de­ment han­dicapés face à lui. Gus­tavo Kuert­en en huitièmes ? En phase de re­pr­ise après sa première op­éra­tion à la han­che, l’an­ci­en tri­ple vain­queur était en bout de co­ur­se dans ce tour­noi. Guil­lermo Canas en quarts ? Exténué après deux marat­hons de quat­re heures tren­te con­tre Car­los Moya et Lleyton Hewitt. Alex Cor­ret­ja en de­m­ies ? Tombé mal­ade trois jours avant. Et, last but not least, Juan Car­los Fer­rero en fin­ale ? Blessé aux ad­ducteurs. Trop beau pour être vrai. Si c’est Rafael Nadal qui gagne un Grand chelem avec autant de coups de pouce du de­stin, les FFF hur­lent au tab­leau truqué.

Défense : Al­bert Costa n’a pas toujours été ce loser fatigué que per­son­ne n’at­tendait en cette édi­tion 2002 de Roland-Garros. Les plus an­ciens se souvien­nent sans doute avoir été bluffés par ce jeune Es­pagnol en­core in­con­nu qui, en 1995, avait mené deux sets à un en quarts de fin­ale con­tre un Thomas Must­er in­trait­able sur terre champ­ion et futur champ­ion parisi­en. C’est vrai que Costa n’a pas con­firmé toutes les pro­mes­ses nées de cette « perf » originel­le, malgré un pedig­ree de ter­ri­en re­spect­able, vain­queur à Ham­bourg (1998), fin­alis­te à Monte-Carlo (1996) et à Rome (1998). Mais s’il a bénéficié de cir­constan­ces favor­ables pour em­poch­er enfin le tour­noi dont rêvent tous les Es­pagnols – rap­pelons que son grand ami Alex Cor­ret­ja n’y est jamais par­venu, malgré une toute autre régularité dans les de­rni­ers tours de l’épreuve – il faut sig­nal­er le vérit­able or­gueil de champ­ion dont il fit pre­uve l’année suivan­te, en 2003, pour défendre son titre au bout de l’hon­neur. Per­son­ne d’autre que lui n’est arrivé en demi-finales de Grand chelem en re­mpor­tant quat­re matchs en cinq sets. Al­bert Costa a fait hon­neur à sa co­uron­ne.

  • Gas­ton Gaudio (Roland-Garros 2004)

Ac­cusa­tion : voici venir le seul vain­queur de Grand chelem à n’avoir jamais réussi, ni avant, ni après son titre, à décroch­er un deuxième quart de fin­ale en Grand chelem. Gas­ton Gaudio, c’est trois huitièmes de fin­ale, tous à Roland-Garros évidem­ment, et un titre en 2004 qui ap­paraît telle une poussée de fièvre au milieu d’un en­céphalog­ramme plat. Gaudio, c’est aussi le spécialis­te des avan­ies, du genre à avoir squatté deux fois le buf­fet du Mast­ers sans jamais pour­tant s’être qualifié di­rec­te­ment, en tant que Top 8 mon­di­al : en 2004, il déboule à Hous­ton grâce à son statut de vain­queur de Roland-Garros, et en 2005 pous­se le vice jusqu’à com­post­er son bi­llet pour Shanghaï grâce à l’avalanche de for­faits… Tout ce qu’il y a récolté, c’est un re­tour en bi­cyc­lette au stade des demi-finales de l’épreuve, suite à une fessée ad­ministrée par Roger Feder­er. Le seul 6/0 6/0 jamais en­registré dans le plus relevé des tour­nois. Ul­time pièce à ce lourd dos­si­er : l’Ar­gentin est égale­ment le seul vain­queur d’un Grand chelem à y être re­venu ultérieure­ment… dis­put­er les Qualifs. C’était en 2010 et le « Chat » était en fin de vie. Tri­ste épilogue.

Défense : Un seul Grand chelem, mais quel Grand chelem ! De cette liste de « one shots » en Grand chelem, Gaudio est pro­bab­le­ment celui qui a connu l’op­posi­tion la plus dense sur la route du titre : non tête de série, il at­taque au pre­mi­er tour avec son com­pat­riote Guil­lermo Canas, trois fois quart de fin­alis­te à Roland-Garros au total ; il enchaîne sur Jeri Novak, en­core 14e et Top 4 mon­di­al deux ans plus tôt ; ça con­tinue avec Thomas En­qv­ist, ex-n°4 ATP, au troisiè­me tour, et Igor An­dreev, présenté à l’époque comme le « Nadal droiti­er » en raison de son énorme lift de coup droit. Toujours du lourd en quarts, avec Lleyton Hewitt, avant les mor­ceaux de choix en de­m­ies et en fin­ale : rien moins que David Nal­bandian, n°8 mon­di­al, et évidem­ment Guil­lermo Coria, n°3. Con­tre Coria, dans une fin­ale in­oub­li­able, il re­joint les plus grands en sauvant deux bal­les de titre avant de soulev­er la co­uron­ne. Un seul « Chelem », oui, mais in­es­tim­able. A noter aussi que l’ac­cusa­tion « d’aucun autre titre im­por­tant » ne tient pas : à l’époque où Gaudio exerçait ses talents sur le Tour, les Mast­ers 1000 ne possédaient pas en­core de statut ob­ligatoire, et le titre de Gaudio con­quis au Godo de Bar­celone en 2002 valait à l’époque bien un Mast­ers 1000 de Ham­bourg : mon client s’y était imposé sans per­dre un seul set, malgré l’op­posi­tion in­carnée par Car­los Moya, Al­bert Costa et le n°1 mon­di­al Lleyton Hewitt ! Gas­ton Gaudio, tout simple­ment un puris­te du ten­nis.

Le jury va main­tenant se re­tir­er pour délibérer.

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313 Responses to Qui est le pire vainqueur d’un tournoi du Grand chelem ?

  1. Le concombre masqué 24 avril 2014 at 10:41

    prems

  2. Le concombre masqué 24 avril 2014 at 10:44

    Ca, ca fait plus d’un an que c’était pas arrivé. Je suis venu vous voir pour vous faire partager, la nouvelle belle plume de l’équipe.fr, qui nous écrit : « Mais voilà, le n°1 mondial n’a plus exactement le statut d’indéboulonnable statue du Commandeur ».

    le statut d’indéboulonnable statue

    le statut d’indéboulonnable statue

    le statut d’indéboulonnable statue

    du Commandeur du Commandeur du Commandeur.

    argh

    Sacré nom d’une pipe, j’ai bien failli y passer.

    Après les caroleboucheries, voilà les #bertrandlagacheries

    • Kaelin 24 avril 2014 at 12:18

      formidable ! même mes anciens colocs erasmus de toutes les nationalités trouveraient la phrase mal tournée et bizarre avec leurs notions de français basiques

      haha on croirait vraiment à une blague, en plus le mec s’appelle Lagacherie … c’est presque trop beau pour être vrai. Il est davantage spécialisé dans le rugby ceci-dit (après qqs recherches google), ça n’excuse pas la forme lol

  3. Le concombre masqué 24 avril 2014 at 10:44

    Et un article de Guilluame, ça fout la barre. J’me le garde pour tout à l’heure.

  4. Le concombre masqué 24 avril 2014 at 10:47

    Et sans avoir lu l’article, mais rien qu’avec le titre, à part sortir els vainqueurs de l’OA en 1955, je mets, sans plus de réflexion, Johansson à l’OA 2002. Une sacré blague.

  5. Remy 24 avril 2014 at 11:23

    Bravo Guillaume pour le fond et la forme.
    On aborde l’histoire du tennis et en plus tu nous fais participer, une vraie réussite.

    Pour moi, il y a vraiment match entre Costa et Johansson.
    J’hésite beaucoup.

    Finalement, mon vote va à Albert.

    • Kaelin 24 avril 2014 at 12:24

      Merci beaucoup Guillaume, je garde l’article au chaud pour tout à l’heure ;)

  6. William 24 avril 2014 at 11:28

    Super !

    Teacher et Edmonson, je connaissais même pas. Je raye Edmonson de la liste car il élimine Newcombe et Rosewall, ça se respecte.
    Noah pareil, Lendl et Wilander en faisant service-volée sur terre, éternel chapeau. Sa seconde « carrière » n’en est pas une, j’essaie d’y penser le moins possible.
    Gaudio est un cas à part, je l’épargne, on en a déjà tellement parlé.

    Sans lire ton article, après une question ouverte, j’aurais dit Thomas Johansson, de loin, mais en lisant le détail du parcours de Costa, ça fait peur. Sacré bal des éclopés ! Je vote Costa d’un cheveu, car comme tu le précises, le Suédois n’a pas été épargné par ce qui a permis à Costa d’inscrire son nom parmi la liste des vainqueurs en Grand chelem.

    Merci Guillaume, excellente idée !

  7. Oluive 24 avril 2014 at 13:38

    Un questionnaire avec un vote facile, vive les QCM !
    Merci Guillaume.

    Pour le vote, ça me semble évident : Brian Teacher.
    D’ailleurs, il faudrait presque faire une sous-catégorie open Australie, surtout pré-90′.
    En dehors de sa victoire, le type n’a fait que deux quarts, dont un à l’AO (perdu contre… Hank Pfister, qui, lui n’a jamais fait que deux demi finales en GC, à l’AO évidemment, en 1981/82 contre… Steve Denton, le monde est décidément petit dans les terres australes !), l’autre à Wimb. Ok il a gagné 8 titres, mais Jackson Taipei Newport Colombus Dortmund…

    Edmonson, record du monde des low rankings ne peut être un « pire vainqueur », history was made quoi. De même que Gaudio : lui, s’il gagne c’est avant tout de la faute de Coria, on ne peut pas lui en vouloir quand même, surtout avec ce scénario de dingue. Non, ces one-shot là sont des vraies histoires du coin du feu pas des pires vainqueurs.

    Kriek, c’est deux titres plus trois demies en GC, et 14 titres ATP, donc c’est réglé.

    Noah, c’est une plaisanterie de le retrouver là, évidemment : 23 titres, 270 semaines dans le top 10, seul vainqueur de Lendl et Wilander à Roland, dans une victoire en ne perdant qu’un seul set en route et j’en passe.

    Gomez, c’est 21 titres en simple et une 4e place mondiale, 33 en double dont deux GC et une première place mondiale.

    Costa, c’est douze titres, dont Hambourg. Tous sur terre, des finales à Rome et Monte Carl. Une demie et deux quarts à Roland. Un vrai spécialiste de la brique pilée, dont le nom ne fait pas tâche au palmarès du plus grand tournoi ocre. Il aurait gagné l’USO ça se discuterait, mais Roland…

    Reste Johannson, ma médaille d’argent. A peu près le même nombre de titres que Teacher, même classement max. Mais la Rogers cup dans la besace, et une demie à Wimb en plus.

  8. Skvorecky 24 avril 2014 at 13:42

    Super idée de débat!

    Je remarque que seuls l’Open d’Australie et Roland Garros présentent des candidats. Ce n’est certainement pas un hasard…

    Pour ma part, je ne prendrais même pas en compte les vainqueurs australiens d’avant 1983, tant l’épreuve était alors dévaluée. Leur caractéristique de « pire vainqueur » coule tellement de source que ce sont presque des victoires pré-Ère Open. Exit Teacher et Kriek.

    Edmondson a pour lui de s’inscrire dans la continuité de Connors, vainqueur 74 battu en 75 par Newcombe, lequel perdra en 76 contre Edmondson lui-même. (Petite erreur au passage, c’est bien 76 l’année de son titre). Une certaine légitimité, donc.

    Noah, Gomez, Gaudio, sont des one-shot tout à fait respectables.

    Costa était un des très bons joueurs de terre de ces années-là, qu’on le veuille ou non, et il était là tous les ans, à attendre que l’occasion se présente. Ce n’est pas le mec qui s’est trouvé par hasard au bon endroit au bon moment…

    … On ne peut pas dire la même chose de Johannsson, qui est, n’en doutez pas mesdames et messieurs les jurés, LE PIRE VAINQUEUR de l’histoire du Grand Chelem!!!

    (Au passage, quelle drôle d’année 2002 en GC: Johansson à Melbourne – Costa à Roland – Hewitt à Wimbledon – un Pete en pré-retraite à l’US Open)

  9. Elmar 24 avril 2014 at 15:25

    Pas le temps de lire… mais excellente idée d’article. Incroyable de parvenir à inventer encore de nouveaux angles d’attaque pour parler du tennis de ces 30 dernières années. Bien joué, Guillaume.

  10. Patricia 24 avril 2014 at 16:34

    Un très grand cru, Guillaume… l’écriture, le concept, la masse d’information passionnante qui prend forme, très impressionnant et parfaitement maîtrisé.
    J’adore ces exercices de style/pensée où l’histoire sort par deux fois d’un prisme qui la renouvelle.
    Sans surprise, vu mon casier, je suis presque toujours convaincue par le défenseur. Le procureur me donne l’impression d’un salopard qui veut faire du chiffre et ne recule devant aucun effet de manche. Sauf contre Noah, là c’est rigolo.

    Le plus pitoyable pour moi de ces dossiers est Gaudio (sûrement parce que j’ai vu la finale), non seulement par la pantalonnade du match contre Coria(un concours de cagade où Gaudio n’a pas joué correctement un seul point) mais aussi par le désert des Tartares de son palmarès – plus désolé que ses colistiers notamment dans le parcours en GC – tout de même révélateur d’un alignement stellaire magistral.

    Dans les facilitations notoires, il manque le titre unique de Stan (ou même de del Po) ; mais on pouvait le mettre à part pour cause de carrière en cours.
    Sinon, comme pas mal d’autres titres majeurs du gratin, on peut dégommer bon nombre de parcours en listant les blessures, les gastros, les forfaits, les abandons des adversaires…. ou les duels de puceaux en finale. Le RG d’Agassi, l’USO 2010 de Nadal, la kyrielle des 1ers titres de plusieurs de nos gloires actuelles (Ferrero contre Verkerk ? Djoko contre Tsonga, 28è ? et la mono de Fed, alors ? Puerta, vous rigolez ? Philipouqui ? Etc)

    En fait, je rejette en bloc l’argument du palmarès associé pour faire valoir un titre – et par extension, celui de l’adversaire. Pour moi, le mérite d’un titre est lié avant tout au niveau de jeu affiché de part et d’autre. Si le mec joue ce seul tournoi dans sa vie comme un Dieu, et qu’il écrase les autres, il mérite. S’il bat un GOAT cacochyme et galeux, il a du bol.

    Je reconnais aussi le mérite lié à la difficulté, au fait de surmonter des obstacles.
    La valeur de l’adversaire est donc à prendre en compte. Mais si l’on considère le premier critère (i.e.la valeur ne se résume pas au pédigrée, mais à la qualité de jeu déployée ce jour là.), j’estime qu’il vaut pour l’adversaire. C’est le niveau de jeu de ce dernier, et non son grade qui sont à considérer.
    Pour moi, Stan a plus de mérite à gagner son 1/8è de RG contre Richard que son match contre Djoko à l’AO 14, parce que ce dernier fait un match aux 3/4 quelconque, alors que Richard fait un match dantesque. Qu’importe que Djoko ait en d’autres temps été monstrueux, si ce n’est pas le cas pour le match qui nous occupe. Toujours pour Stan, sa demi contre Berdych ou son match contre Robredo me paraissent plus maîtrisés que celui contre Nadal, palmarès ou pas…
    Un chicken qui vainc le signe indien après plusieurs ratages « mérite » aussi à mon sens plus que l’insouciant…

    Par ailleurs, les parcours des mal classés se font sous le signe de la perf, donc de l’adversité surmontée – plus que celui du cador qui bénéficie d’une besace de confiance, d’expérience (sans compter qu’il a généralement affronté des joueurs moins bien classé que le roturier qui one-shote) !

    En somme, s’il s’agit d’aller au delà de l’objectivité pure « il a le titre, il mérite », la première chose pour juger de la valeur de la prestation, c’est d’avoir vu les matchs.

    • Patricia 24 avril 2014 at 16:43

      Le parcours des autres bulletins me montrent qu’encore une fois, c’est le prestige et non le mérite intrinsèque de la performance qui pèse dans la balance…

      « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »…

      Par ailleurs il me semble que le procureur de Gaudio n’a pas envie qu’on vote pour lui… il omet la blessure de Nalbi, ne minimisant pas l’envergure de Hewitt sur terre, sans parler bien sûr des crampes de Coria, qui ont à peine suffit à lui procurer un handicap suffisant tant son bras était paralysé. Tant d’oublis au dossier sont troublants, surtout quand on voit la dureté de l’émail dentaire déployé dans les autres cas !

  11. Skvorecky 24 avril 2014 at 16:36

    Djokovic emploie les grands moyens pour réussir enfin à Roland: il tente une Fed 2009 en annonçant sa paternité future.

    • Patricia 24 avril 2014 at 18:48

      Ca fait un moment qu’il essayait la méthode Noah, chant et danse de la brousse mais comme ça ne suffisait pas….

  12. Patricia 24 avril 2014 at 17:06

    Une ligue de vertu puritaine défend les valeurs du travail en ne diffusant pas le match Thiem/Giraldo. Je les hais.
    J’ai été jusqu’à trouver un forum autrichien pour le match calling, il n’y aura pas de match calling. Pourceaux. Quel le slip de Rafa les étrangle.

  13. Oluive 24 avril 2014 at 17:12

    Novak Djokovic a mal au poignet / Novak Djokovic va être papa : il y a des coïncidences troublantes…

    • Remy 24 avril 2014 at 17:17

      :mrgreen:

    • Kaelin 24 avril 2014 at 17:30

      :D

    • Patricia 24 avril 2014 at 19:22

      Je l’ai pensé je ne l’ai pas dit….

    • Montagne 24 avril 2014 at 19:30

      Oui, ça s’appelle une pignol’elbow

  14. Kaelin 24 avril 2014 at 17:45

    Le Gabash est dans une bonne période mine de rien, quart à MC, déjà en quart là à Barcelone où il rencontrera Montanes ou Gulbis (bon je ne vous gache pas que j’en préfère un plus que l’autre), pas sûr qu’il soit un cadeau pour celui-ci … cool je kiffe Teymuraz ! En plus quel beau prénom et c’est stylé d’être le sosie du meilleur personnage de Game of Thrones, Tyrion Lannister … en plus grand et meilleur au tennis

    • Kaelin 24 avril 2014 at 17:46

      autant pour moi, Gulbis s’est déjà qualifié contre Montanes, donc un très succulent GUlbis – Gabashvili à venir, énorme !

  15. Kaelin 24 avril 2014 at 17:53

    Dans le duel de cogneur Verdasco – Almagro, le revers à une main a gagné facilement, cool.

    Thiem tient le coup vs Giraldo, pas de break 4-4

    Cilic est en train de gagner vs Robredo, s’il remporte ce macth, ça veut dire qu’il est définitivement revenu en forme car sortir un Tommy Robredo en Espagne sur terre est une excellente performance.

    Gabash qui revient en forme, Ferrer et Nadal en méforme, Stan qui revient au top, Roger qui est pas trop mal malgré ses 4 finales perdues, Dimitrov et Nishi semble revenir petit à petit dans les 15, pfiou je kiffe vraiment cette saison 2014 !

    J’espère juste que le Dog et le Fog vont pas déconner et retomber dans une spirale de résultats décevants après un début de saison en fanfare. Paire aussi, avec un physique de nouveau stable mais j’y crois moins du moins bog pour RG. Richie, déconne pas non plus, tu es un joueur du top 10 ! Tiens ya Del Po blessé 7ème, postule à sa place en nous remportant le tournoi d’Oeiras, tu peux le faire !

    Le Haas et le Youzh sont un peu dans le dur, ils se font discrets et paraissent avoir du mal à justifier leur classement cette saison. L’âge ?

  16. William 24 avril 2014 at 17:57

    En fait Thiem avait breaké d’entrée avant de se voir rejoindre. Là il vient de sauver deux balles de debreak alors qu’il sert pour le set.

    • William 24 avril 2014 at 17:59

      Et c’est bouclé sur un ace !

      Cilic paume le tie break…

    • Kaelin 24 avril 2014 at 18:04

      énorme Thiem ! aaah Marin ! ne jamais perdre le 2ème set à l’arraché contre Robredo, j’ai peur.

  17. Skvorecky 24 avril 2014 at 18:32

    Points gagnés au filet:

    Robredo 0/2
    Cilic 22/29

    J’adore cette stat!

    • Kaelin 24 avril 2014 at 18:36

      moi jsuis à fond dans le Cuevas – Bolleli du challenger de Vercelli ^^

      • Kaelin 24 avril 2014 at 19:01

        5-5 au TB du 3ème set !

        • Kaelin 24 avril 2014 at 19:05

          énorme amortie pour sauver une BDM contre lui !!! ohohoo SIMONE !

        • Kaelin 24 avril 2014 at 19:10

          énorme !! Bolelli sauve 2 BDm contre lui et a eu besoin de 3 BDM pour enfin remporter le match sur un coup droit trop long de Cuevas ! c’était bien sympa.
          il est tout mignon ce tournoi

      • Skvorecky 24 avril 2014 at 19:20

        Je me demande parfois si tu ne profites pas du fait que nous n’allons pas vérifier pour t’inventer des matchs et des tournois à commenter. Heureusement que Ronald et Patricia veillent…

        • Nath 24 avril 2014 at 22:44

          J’ai aussi regardé la fin du Bolelli – Cuevas !P
          Cuevas est une de mes recrues…

  18. William 24 avril 2014 at 19:09

    Yes Cilic ! Au tie break du troisième contre Robredo, sur terre et en Espagne, champion !

    • Kaelin 24 avril 2014 at 19:11

      Cilic, Bolelli, allez maintenant Thiem … au tie break !

  19. William 24 avril 2014 at 19:11

    Le Dr Youzh s’en est pris une bonne à Bucarest : 3 et 3 pour Haase…

  20. Patricia 24 avril 2014 at 19:21

    Un premier set au couteau (tout ça d’après le SB grrrr), 7 BB de chaque côté, Thiem en convertit une de plus que Giraldo (qui est apparemment très en forme d’après ceux qui ont vu le match d’avant). Deuxième set Giraldo, tranquille sur son service, Thiem se fait avoir sur la 4è BB. 3è set, il ne lâche pas, 4 BB gaspillées dans le 1er jeu, à chaque service il est menaçant et la 9è BB est la bonne !
    Thiem sert pour le match, à deux points maintenant !

    • Patricia 24 avril 2014 at 19:23

      Non en fait il a BdM sur le service de Giraldo ! Thiemi ! Kiiiiiillll !

      • Patricia 24 avril 2014 at 19:25

        13 BB sur 14 sauvées par Giraldo dans ce 3è, il fait durer le plaisir ce sagouin !

        • Patricia 24 avril 2014 at 19:27

          et 18/21 dans le match, c’est le mec accroché à la falaise et tu dois lui couper les doigts au canif, lui !
          Verdammt, Thiem doit servir pour le match, maintenant.
          Si l’autre s’en sort, je…. je….
          Non, quoi !

  21. May 24 avril 2014 at 19:22

    Guillaume en avocat du Diable et procureur, c’est original et bien amené.

    Seulement, il ne peut pas y avoir de pire vainqueur de GC. Il est vrai qu’on peut regretter qu’un Rios ou un Mecir ait un palmarès vierge d’un grand titre mais ont-ils fait le maximum pour accéder au cercle prestigieux des vainqueurs en majeur ? Mais il est plus difficile de contester une victoire.

    Le pire aurait été de gagner une finale de GC sur abandon ou de subir (pas de profiter) un forfait en finale, ce qui n’est heureusement pas le cas ici. D’ailleurs, est-ce déjà arrivé chez les messieurs ?

    Stan y a échappé, Nadal lui a évité cet affront. Je n’imagine même pas que cela puisse se produire.

    La victoire particulière de Gaudio sur Coria est plus dramatique qu’injuste. Aucun des 2 joueurs n’est sorti indemne de ce match. C’était aussi la dernière finale de RG jusqu’à ce jour avec un peu de suspens.

    Je n’aurais pas mis Noah dans cette liste. Ses victoires sur Lendl et Wilander en pratiquant son jeu en s’emparant du filet ne peut souffrir d’aucune contestation, je dis ça et pourtant je n’ai jamais vraiment apprécié, ni le tennisman, ni l’homme public et encore moins l’artiste.

    Johan Kriek, Brian Teacher, Mark Edmondson, jamais entendu parler avant aujourd’hui.

    Gomez et Costa en bons crocos ont pu remporter le plus grand tournoi joué sur leur terrain de jeu de prédilection, rien de particulier.

    Il faut se tourner du côté WTA pour trouver un abandon antisportif à souhait de Justine Hénin face à Mauresmo pour quelques jeux à l’AO 2006… et là c’est totalement subjectif et assumé, la pire victoire en Grand Chelem c’est celle de Bartoli à Wimbledon. À Wimbledon quoi!

  22. Patricia 24 avril 2014 at 19:30

    Devinez quoi…. éééévidemment, ce **** mène 40-0 pour débreaker. Et ils me font ça au SB.
    Et c’est fait.
    C’est les travaux d’Hercule mentalement, ce match. Pour Giraldo aussi, note.

  23. Patricia 24 avril 2014 at 19:33

    Thiem doit servir pour aller au TB…
    Giraldo a sauvé 5 BdM.

  24. Patricia 24 avril 2014 at 19:36

    gggsgniii, Bdm Giraldo !

    • Patricia 24 avril 2014 at 19:41

      Pouuurquoooooooooi !
      Oh que c’est douloureux !
      O inique Colombien, tu me crucifie…

      Alors certes c’est son 15è match sur terre cette année, son 6è tournoi sur terre mais ces occasions manquées, c’est doudouesque !

  25. Montagne 24 avril 2014 at 19:45

    Je me souviens qu’en janvier 2002, il avait fallu trouver des infos sur ce Johansson qui gagnait un Grand Chelem, à une époque où l’open d’Australie n’était pas déserté par les meilleurs joueurs comme avant 75.

    Tous les autres, je les connaissais, même Edmonson, car j’étais (déjà) un furieux admirateur des Australiens, du gazon et du service/ volée qui va avec.

    Noah, bien sûr, hors jeu pour ce procès, Gomez, Gaudio, Costa, on avait l’habitude de les voir guerroyer sur l’ocre.
    Kriek réapparaissait chaque année à Melbourne et à Wimbledon avec son service canon. Je pense qu’il a souffert également du boycott frappant à l’époque les sportifs sud-africains pour cause d’apartheid. D’ailleurs il s’est fait naturaliser américain en cours de carrière.
    Teacher peut-être peut concourir pour le premier prix, mais non décidément Johansson quand même.
    D’ailleurs, souvent maintenant quant on parle de Johansson, on le confond avec Joachim dit « Pim pim », ou avec Mathide !!!!!!!!

  26. Kaelin 24 avril 2014 at 20:15

    Monfils passe à Bucarest (vs Berankis) et PHM mène d’un set !! Certes vs Marius Copil m’enfin celui-ci joue chez lui … après l’élimination du croque mort Hanescu, tous les espoirs de la Roumanie repose sur lui !

    • Kaelin 25 avril 2014 at 07:30

      haha un fonctionnaire (probablement) a fait une blague sur la victoire de Monfils sur Copil dans les commentaires de l’article de l’Equipe :

      PHM a passé le COmité de PILotage avec succès.

      oui ça m’a fait rire :(

  27. Patricia 24 avril 2014 at 23:01

    Le retour de Thiem sur son match :
    « 6:4, 4:6, 5:7 contre Santiago Giraldo. Dingue que j’ai perdu ça. Tellement dur. Fait tellement mal. Là, ça ne va pas du tout pour les balles de match. Il les a bien joué. On doit l’en féliciter. Et c’est le plus dur pour un rookie comme moi, qu’ils jouent tous tellement bien sur le circuit. Y compris dans les situations difficiles. On ne te fait absolument pas le moindre cadeau. Même si c’était archiserré, en fin de compte : je n’en suis pas assez loin pour mériter une place en quarts dans un 500. »

    • Patricia 24 avril 2014 at 23:15

      D’après quelqu’un qui a vu le match, Bresnik & co se sont barrés après le gain du 1er set… autre chose étonnante, après le break réalisé à 3-3 dans le dernier set, Giraldo a demandé 3 fois une pause médicale (j’ignorais que c’était autorisé d’en avoir autant).
      Giraldo aurait ramené des trucs de dingue dans le 2nd set qu’il a nettement dominé, Thiem aurait vraiment tout tenté (avec succès pendant presque tout le set suivant), de plus en plus rincé physiquement.

    • Marina 25 avril 2014 at 10:35

      Il est vraiment dur avec lui-même.. « Je ne suis pas encore prêt à être en 1/4 d’un tournoi 500″. Pourtant, il y était presque…
      C’est le genre de défaites qui peut faire très mal, j’ai suivi le match par livescore et j’avais mal pour lui. Dans le 3ème set, il n’a converti qu’une balle de break sur 14! Giraldo lui, en a converti 2/2. Terrible stat. Terrible réalisme.

      Une expérience de plus pour lui. Il grandit…

  28. JoAkim 25 avril 2014 at 00:42

    Excellent article. Mais le pire vainqueur en GC n’est pas dans les 8.
    Le pire, ça reste Lendl en 84 à Roland Garros.

  29. Kaelin 25 avril 2014 at 07:37

    Horreur et damnation, au challenger de Vercelli, tous les mecs intéressants se font éliminer un par un par une tribu de macaronis du top 200 !

    Struff éliminé

    Dustin Brown éliminé

    Goffin éliminé

    Bon, il reste Bolelli qui est sympa à voir jouer, Eysseric et Kyle Edmund encore en lice … Le mieux classé encore en lice est le grand Potito Starace ! 140ème mondial s’il vous plait. Il y avait du plus gros gibier mais toutes les TS ont sauté.

    • Kaelin 25 avril 2014 at 07:41

      ah je n’avais point vu mais au challenger de Savannah, il y avait un duel fratricide entre les 2 espoirs australiens : Kyrgios vs Kokkinakis issu des qualifs. Kyrgios l’a emporté facilement, évitant une confrontation au 2ème tour avec la TS1 D. Young éliminé au 1er tour par un jap’.

      Sock est TS2 il fait son chemin tranquille.

      à Shenzen, Lu est bien parti pour l’emporter, faut dire qu’il est de très loin le mieux classé avec son appartenance au top 50. Il reste encore Chiudinelli, Muller et Lacko dans les non-asiatiques en quart

    • Elmar 25 avril 2014 at 08:42

      La défaite de Goffin conjuguée à la victoire de Sock fait bien mes affaires. Ca fait des semaines que j’hésite à opérer ce changement. Y a la place pour Sock d’aller grignoter de précieux points.

  30. Kaelin 25 avril 2014 at 07:45

    Des affiches très sympas ma foi à Barcelone :

    Gulbis Gabash

    Nadal Almagro

    Cilic Nishi

    Giraldo Kohly (bon le moins cool mais inteterssant qd mm)

    • Skvorecky 25 avril 2014 at 10:20

      C’est pas faux, ça a de la gueule ces quarts.

      Hier j’ai vu Nadal produire un tennis assez dégueu au premier set, mais qui est allé crescendo au fil du match. J’ai lu vos échanges sur le sujet après son premier tour, et s’il est vrai que l’impression laissée était mauvaise, je crois qu’il nous fait le coup de la montée en puissance très progressive, comme l’an dernier.
      On dirait que tout le monde l’a oublié, pour ma part je m’étais bien fait piéger également après avoir vu certaines purges. Madrid et Rome n’avaient pas été des parties de plaisir, la première semaine de Roland était cata, mais on sait ce qui s’est passé.

      Non, je croirai au déclin de Nadal quand je le verrai passer deux années de suite sans gagner de gros titres sur terre ou ailleurs (j’ai failli dire une seule année, histoire de ne pas repousser l’échéance trop loin, mais ce n’est pas concluant, on le sait bien).

      En attendant, le quart contre Almagro est un vrai test.

  31. Elmar 25 avril 2014 at 08:43

    Guillaume, je lirai ton article ce soir et voterai ensuite en mon âme et conscience.

  32. Sam 25 avril 2014 at 11:55

    C’est une blague ou quoi ? Comment peut-on hésiter ? Mathildepimpim Johansson bien évidemment ! Non seulement un Bénetteau Suédois, un descendant de Nystrom, au mieux, mais surtout, surtout, un empêcheur hasardeux de 3 GC au palmarès de Marat. C’est ça Le Crime. Et les 3 blondasses dans la loge de Safin : elles étaient chinoises ? Non. Trois suédoises affrétées par Malmoe Airlines, pire que de l’arsenic dans la bouteille.

    Après, que Guillaume ose mettre en doute le fait que la victoire de Noah soit une date clé de l’histoire de France, je pense que c’est une plaisanterie. Même si le Lendl qu’il avait battu cette année là n’était pas encore le champion multisurfaces que nous avons ensuite connu. Il l’était d’ailleurs encore moins quand Brian Teacher (« lol ») lui était passé dessus 3 ans avant.

    Sacré exploit, soit dit en passant, que cette demi de RG. Le fait qu’Ivan n’ait même pas eu à virer son survèt’ pour écraser l’immense Kriek (double vainqueur en GC, champion junior interclub de Johannesburg, et, de réputation mondiale, le chaînon manquant entre Laver et Leconte) …En dit long sur le niveau du patron. Noah avait tellement peur de Lendl à cette époque là qu’il avait préféré s’immoler le talon au laser après l’avoir écrasé sous une valise… Belle anecdote ça, la valise, encore mieux que le trampoline à Gilou. Et dire que le Noah eu ensuite l’outrecuidance de pérorer partout que sans cette valise, il aurait 2 RG en poche !

    En parlant de cuistre : Gomez. En voilà un joli… Alors M. le vendeur de crevettes de Guyaquil se chope un RG à l’âge de la préretraite ? Ce qu’on oublie de dire, c’est que cette année là, le principal favori, Lendl donc, s’était assigné un objectif autrement plus ambitieux : réaliser enfin le triplé à Londres. Fouin de RG. Laissé à ce brave Gomez…

    Mais je m’égare : tout ça ne doit pas nous faire oublier que le pire reste Johansson. Car, outre la tricherie manifeste en plaçant les 3 pouliches suédoises chez Marat, qui, tout Poutiniste qu’il est aujourd’hui n’en était pas moins homme à l’époque, quelle est la différence majeure entre lui et Costa, Gaudio (…Sans remonter à Edmonson et Kriek) ? C’est simple : dès 1994, Lendl a décidé de faire l’impasse sur l’Australie, pour continuer de se focaliser sur son objectif Londonien. Johansson n’a donc pas eu à l’affronter. Ensuite, ça se joue côté revers. On ne peut dire de quiconque gagne un GC avec un à une main qu’il est un pire vainqueur. Et là, vous êtes bien isolé M. Johansson.

    • William 25 avril 2014 at 12:11

      Je crois qu’on tient le meilleur argumentaire.

      • Sam 25 avril 2014 at 12:23

        Merci, mais pour être tout à fait honnête, peut-être devrais-je aussi prendre en compte le fait que Lendl ne s’est pas présenté à RG en 2002 et en 2004…

    • Yasunari 25 avril 2014 at 12:47

      J’aime beaucoup le réquisitoire contre ce pauvre Johansson. Au passage si quelqu’un à une photographie ou un film de la « famille » de Marat dans son box ce jour là, je suis preneur. C’est quand même un moment d’anthologie dans l’histoire du tennis… Je ne suis pas sûr que pour ce qui le concerne l’Histoire lui ai donné raison mais bon Marat c’est Marat hein.
      Sinon, une précision : Noah a battu Lendl en quart et non en demi. En demi il affrontait le papa d’ ERV qui lui-même avait battu Connors.

      • Yasunari 25 avril 2014 at 12:52

        Quand je dis « affrontait », je veux dire « éparpillait par petits bouts façon puzzle ».

        • Remy 25 avril 2014 at 13:08

          en version animée : https://www.youtube.com/watch?v=536yyv9rWno
          au début quand Safin met des points.

          • Yasunari 25 avril 2014 at 14:09

            Wouah ! Y’avait du monde au balcon.

            • Remy 25 avril 2014 at 20:22

              on imagine l’épreuve physique pour Marat

      • Coach Kevinovitch 25 avril 2014 at 16:05

        Safin aurait pu lancer une mode qui aurait pu faire revenir le tennis dans l’ère « rock and roll » des années 1970 mais non il a fallu qu’il perde…contre Johansson en plus!

  33. William 25 avril 2014 at 12:12

    Pendant ce temps-là, à Bucarest : Rosol, tenant du titre, servait pour le set, mais son Altesse Phasmissime debreake… Tie break !

    • Kaelin 25 avril 2014 at 12:27

      le phasme, terreur roumaine, perd le 1er set vs Rosol ! mais bon c’est dans ses standards, je le vois bien remporter le match à l’arrache cme d’hab’

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