Un petit Retour vers le futur à travers la traduction d’un entretien croisé Melzer/Thiem pour le Red Bulletin (gratuit sportif autrichien) datant de début 2012.
Je vous propose de faire plus ample connaissance avec le dernier ‘Attendu au Tournant’ qui paillette mon début d’année tennistique 2014, tout en approfondissant vos impressions (sans doute un peu lointaines…) sur une gloire du tennis autrichien, grand pote de Roddick, dont le franc parler n’est pas sans évoquer le célèbre retraité US.
Jürgen Melzer a 30 ans et Dominic Thiem tout juste 18. Il est frais émoulu de sa dernière année chez les juniors qu’il clôture par une victoire à l’Orange Bowl, et prêt à en découdre dans une année 2012 qu’il démarre au 638è rang mondial.
Pour consulter l’interview originale de Stefan Wagner sur le site du Red Bulletin (première partie) – scannée par Thiem (en entier)
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Internet, Acné et Salami
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Voyez-vous Dominic réaliser une carrière comparable à la vôtre ?
Melzer : Absolument. Il a tout pour devenir bon.
«Bon », c’est-à-dire ?
Melzer : Tout, à partir du top 100. C’est la barre de la consécration pour un joueur de tennis.
Dominic, au Wiener Stadthalle vous avez joué Thomas Muster devant 8000 personnes, c’est l’expérience la plus fantastique que vous ayez jamais vécue ?
Thiem : En théorie certainement. Mais je crois qu’on ne peut commencer à savourer de telles situations qu’à partir du moment où l’on s’en est sorti quelques fois. Contre Muster, tout était « trop » pour que je sois capable de le savourer.
Melzer : Zapper l’environnement, c’était le mieux que tu puisses faire. A partir de là, il ne s’agit plus de plaisir. Il s’agit de gagner. Et ça, tu t’en es vraiment bien dépatouillé !
Jürgen, votre 1er match devant un public nombreux ?
Melzer : Pour moi aussi, à Vienne, une victoire contre l’Allemand Bürgsmüller… Tu es mesquin, ça fait un bail, je ne me rappelle quasi plus rien du match.
En 1999, vous étiez le tenant du titre junior à Wimbledon. Peut-on oublier le passage d’un cap pareil ?
Melzer : Je ne me rappelle pas tout. Mais en 2001, à Vienne, contre Santoro, ça c’est un truc que je ne risque pas d’oublier ! Je m’étais bien vautré parce que j’avais eu la riche idée avant le match de manger une pizza au salami. Un classique péché de jeunesse… à 4-4 dans le 3è set, la pizza est ressortie façon puzzle. Je me suis débrouillé pour gagner quand même, ma 1e victoire contre un Top 20.
En tant que junior, vous avez bien joué à domicile, mais plus par la suite, pendant longtemps. Comment ça se fait ?
Melzer : Il m’a fallu longtemps pour apprendre à gérer correctement l’atmosphère pour jouer « à la maison », tant les attentes étaient plus importantes. A cela s’est ajouté une sorte de traumatisme à Kitzbühel où, à cause de l’altitude, je m’étais senti incroyablement malade, et j’avais joué quelques matchs nullissimes. Ca m’a poursuivi.
Il y a un désavantage à jouer chez soi ?
Melzer : Tout à fait. A la maison, on en veut encore plus. Alors on se crispe, jusqu’à l’effondrement du système. Dieu merci, j’ai réussi par la suite à atteindre au moins la finale dans chaque tournoi autrichien, mais ça a pris du temps ! Et ma première finale à Vienne, celle contre Cilic, ce n’était que du bonheur. Celle-là, je l’ai savourée de la première jusqu’à la dernière balle.
Dominic, que pouvez vous apprendre de Jürgen Melzer pour votre carrière ?
Thiem : Ce que j’admire chez Jürgen, c’est qu’il ne se chie jamais dessus dans un match. Il joue l’attaque sans compromis, sans penser ne serait-ce qu’une seconde au frein à main. Je ne sais même pas s’il est équipé d’un frein à main. Ca m’en impose.
Vous avez apporté 3 questions pour Jürgen Melzer. La première…. ?
Thiem : … concerne les médias. Jürgen, tu lis encore chaque article écrit sur toi ?
Melzer : Je n’ai pas installé d’alerte Google, non. Mais grosso modo, tout le monde finit par lire ce qu’on écrit à son sujet.
Thiem : Il y a un moment où ça devient égal, ce qu’on écrit ?
Melzer : Non. Je suis déjà passé par un paquet de choses, des moments où les gens me cassaient, d’autres où l’on se faisait des montagnes à mon sujet. Mais quoi qu’il en soit, encore et toujours : parfois on a peur des articles, parfois on s’en réjouit. Ca m’a aidé de lire les journaux, en connaissance de cause, après des matchs normaux et pas après les plus lamentables – c’est là que tu peux voir si un journaliste s’y connaît, que tu peux te faire une meilleure idée. Mais le vrai problème de toutes façons, ce ne sont pas les journalistes. Ce sont les forums. Après une défaite, mieux vaut éviter d’y jeter un œil.
Et ça ferait quoi de s’inscrire sous un pseudo et de poster soi-même ?
Melzer : Inutile. Tu ne peux pas discuter avec quelqu’un d’anonyme. Par contre ce que j’ai fait, c’est de parler avec un posteur dont je connaissais le pseudo. Je me suis dirigé vers lui, je lui ai toqué sur l’épaule et dit : alors, maintenant, dis-moi en face ce que tu me reproches…
Thiem : Et ?
Melzer : ça a tourné en une discussion vraiment sympa !
Dominic, est-on plus à l’aise en tant que membre de la génération Facebook vis-à-vis des aléas de son image publique ?
Thiem : Le pompon, c’est quand quelqu’un a écrit après Vienne que je devrais mettre du Clearasil. Si je savais qui c’était, je ferai comme toi : aller le voir et lui demander des comptes.
Les copains d’abord
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Thiem : Comment se passe la vie des pros dans les vestiaires ?
Melzer : Tu t’entends bien avec pas mal de gars, avec beaucoup d’autres, c’est juste le contraire. Il y a même un mec qui pique des trucs depuis des années, des Ipods, des ordis, de l’argent, et on ne sait toujours pas qui c’est. Le principal de toutes façons, c’est de ne pas s’attarder sur le site. Tu dois te protéger de cette surexcitation permanente, les sites des tournois sont de grands bouffeurs d’énergie. Le mieux, c’est d’aller à l’hôtel, de t’allonger, de faire ta gymnastique dans le calme. Bon, ça fait un peu isolement carcéral, mon histoire… Oui, c’est un taf qui peut être assez solitaire.
Vous passez pour être l’un des rares qui soit parvenu à se faire de véritables amis intimes sur le Tour.
Melzer : Ce qui n’est pas facile, car chaque point faible que tu montres sera évidemment utilisé contre toi le jour suivant, sur le court. Néanmoins, j’ai besoin de ces amis pour ne pas devenir dingue dans ce cirque, j’ai besoin de gens avec lesquels je peux vraiment parler à cœur ouvert.
D’ailleurs, contre vos amis vous avez un bilan désastreux.
Melzer : 0 à 10 contre Andy Roddick. Et contre la Petzsche (Petzschner est son partenaire de double), pendant un bon moment je n’y arrivais pas non plus. C’est fonction de ton caractère, si tu parviens à prendre les choses avec légèreté pour jouer contre quelqu’un que tu apprécies. Si même contre eux, tu veux à tout prix gagner, alors il faut arrêter les singeries.
Est-ce qu’on se ménage un contrepoint à la vie du circuit ? Cherche-t-on des amis qui n’en ont rien à cirer du tennis ?
Melzer : En théorie, ce serait sûrement une bonne chose. Mais en pratique, tu en reviens toujours au fait que, l’un dans l’autre, le tennis est ton domaine d’excellence. Que se passe-t-il de spécial dans nos vies, en dehors du tennis ? Nos vies doivent tourner autour du tennis, sans quoi nous n’en serions pas là où nous sommes. Je pourrais faire le malin et parler des trucs qui m’intéressent par ailleurs, mais au final, le tennis c’est ma vie.
Avez-vous un bon ami qui ne s’intéresse pas au tennis ?
Melzer : Hmmm, non, aucun.
Dominic, qu’en est-il pour vous ?
Thiem : Les amis normaux, on les perd avec le temps.
Melzer. Pffff, quand on y réfléchit… c’est énervant de ne pas y arriver.
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Le haut du pavé, les bas-fonds
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Dominic, votre troisième question ?
Thiem : Djokovic, Nadal, Federer, Murray se détachent depuis un bon moment de tous les autres. Qu’est-ce qui les rend si bons ?
Melzer : Il n’y pas de secret. Chacun d’entre eux peut tout faire aussi bien que n’importe qui d’autre, et en surcroît vient se rajouter un truc spécial, pour chacun différent.
Federer, Nadal et Djokovic, tu les a déjà battus… Murray, pas encore. Comment ça se fait ?
Melzer : c’est le type de joueur qui m’annihile complètement. Murray joue avec ton tempo, te laisse t’épuiser à lutter, jusqu’à te rendre cinglé.
Thiem : Mais à l’Open d’Australie, il a commencé à jouer offensif pour la première fois.
Melzer : Pour la première fois, il a joué de façon à pouvoir remporter un tournoi du Grand Chelem…
Thiem : …. et toi, tu aurais pu gagner plus facilement contre lui.
Melzer : Sauf que pas de chance, c’est précisément pour ça qu’il ne jouerait pas contre moi de cette façon.
Des matchs comme la finale de l’Open d’Australie sont un régal pour les fans (parle pour toi NDT). Comme concurrent… ce n’est pas effrayant ?
Thiem : Je pense que tout d’abord, on doit se sentir drôlement bien, quand on est assis là, à se dire qu’on les a déjà battus.
Melzer : Hahaha, oui, d’abord ça. Mais on espionne, pour ainsi dire. On repère ce qui leur fait mal, sur le plan du jeu.
Thiem : Mais chez un Djokovic, il ne reste pas grand-chose à découvrir, non ?
Melzer : il faut pourtant regarder dans le moindre détail. Mais pour moi, par exemple, Hewitt contre Djokovic à l’Open d’Australie, c’était extrêmement intéressant. De voir comment quelqu’un qui a des possibilités de jeu amoindries peut quand même trouver un moyen de rester au contact.
Vous aimez bien regarder Hewitt parce qu’il joue mieux, au moment même où ses capacités sont diminuées ?…
Melzer : Ce qui me fascine, ce sont les solutions qu’il cherche, comment il les cherche. Des matches comme ça je les regarde avec un immense plaisir. Inversement, Federer contre Nadal, c’est pour moi ennuyeux.
Thiem : ..Ah ?…
Melzer : Comprenez-moi bien, leur tennis à tous les deux est fantastique, mais la construction du match est fade. Depuis 15 rencontres, c’est la même, inchangée, inflexible.
Dominic, vous, pendant l’Open d’Australie, vous étiez dans un Future, un tournoi pro de 3è division, en Israël. Est-ce qu’on ne se sent pas au mauvais endroit ?
Thiem : … Oui, on est planté là, en Israël, et c’est quelque part ailleurs qu’on entend les flonflons du bal.
Melzer : C’est également dur à gérer. En tant que bon junior, tu as joué les compétitions en Grand chelem, dans des beaux lieux, avec de nombreux spectateurs. Et paf, tu te retrouves tout à coup sur le court 37 en Israël.
Thiem : … Il y avait même des fissures à un endroit près de la ligne de fond.
Il existe des « trucs » pour passer rapidement au niveau supérieur, comme junior ?
Melzer : Et même un truc important, je crois. On joue très souvent, en tant que jeune joueur, pour satisfaire les attentes des autres, attentes concernant le développement de son propre jeu. Mais comme pro, tu dois piger que ce n’est plus sur ton potentiel que tu vas travailler, mais sur des expériences. Dominic, tu as lu le bouquin d’Agassi ?
Thiem : Oui.
Melzer : Il y a une phrase dedans, qu’un pro doit avoir chaque jour devant les yeux : « Tout ça c’est des conneries, tu dois seulement être meilleur un jour donné que le mec de l’autre côté du filet. » – Pour moi, c’est la meilleure description du tennis. Tu te démerdes pour gagner, c’est tout.
Qu’est-ce qui attend Dominic, quand il aura laissé les Futures derrière lui ?
Melzer : Les Challengers, et là tout est déjà plus agréable. Tu as l’accueil, une bonne organisation, des ramasseurs de balles et tutti quanti. Et il y a des tournées de Challengers sympa, comme la Sud-américaine, c’est aussi un plaisir de voyager.
« Plaisir » et « Voyage », les joueurs pro les placent rarement dans la même phrase.
Melzer : Je suis à présent dans le dernier quart de ma carrière. Les voyages, je pourrais laisser tomber tout de suite. Même ado j’avais peur de l’avion, et aujourd’hui je me sens toujours vaseux au décollage et à l’atterrissage. Rentrer à la maison après 24 heures d’avion, défaire tes paquets, laver, refaire tes paquets, repartir le jour d’après, ça déchire.
Thiem : (rire) Ah, moi la lessive, heureusement c’est maman qui s’y colle.
Qu’est-ce qui a le plus changé en douze ans dans le tennis ?
Melzer : Les raquettes Babolat étaient révolutionnaires – mais seulement pour ceux qui ont grandi avec cette technologie. Quand on n’a pas grandi avec, ce n’est même pas la peine d’y toucher. Les balles et la surface ont changé, à l’extrême. A mes débuts, tout était rapide comme l’éclair. Les courts sur lesquels nous avons joué ensuite en 2004, 2005, 2006, c’était comme du papier de verre, et d’une lenteur à l’avenant.
Thiem : Et la dimension athlétique ? C’est là que j’ai mes principales faiblesses.
Melzer : La dimension athlétique est devenue extrême, l’intensité est incroyable. Dans les 100 meilleurs, tu trouves à peine deux personnes qui ne sont pas intégralement entraînées à fond, et les deux sont des talents hors-norme.
Thiem : Nalbandian…. ?
Melzer : … oui, et Baghdatis. Le tennis est devenu un sport où la condition physique est cruciale. C’est d’ailleurs pour ça, je pense, qu’il est si dur de percer pour les jeunes, parce qu’un pareil niveau de condition physique impeccable, tu ne peux le construire qu’après des années et des années. Il n’y a pas non plus de coureurs de marathon âgés de 22 ans.
Ca signifie que les jeunes joueurs…
Melzer :… ont plus de temps. On doit être plus patients avec eux qu’on ne l’a été pour nous.
Tags: Interview
Wow, vraiment excellent, cette ITW. Merci Patricia pour la traduc’!
Beaucoup d’anecdotes sympa, des questions pas couillonnes. Et Melzer parle sans faux-fuyants.
On apprend rien de nouveau sur les raquettes Babolat, sur le ralentissement des surfaces ou sur la dimension athlétique du jeu, mais on a le point de vue d’un joueur sur ces questions, ce qui est toujours intéressant.
Dis donc, le Thiem, il a déjà parcouru un sacré bout de chemin depuis!
Génial.
Melzer dit des choses intéressantes et on sent que Thiem a déjà la tête sur les épaules. Il est la pour apprendre.
Baggy et Nalby, les 2 gros bides du circuit, c’est pas faux !
C’est même carrément vrai. Baggy, on dirait Maradona en plus gros. C’est dire.
Pour les matchs du jour à Miami:
- Stan – ERV : le match peut être sympa entre deux « beaux joueurs » du circuit. Je pense que le Français, qui est bien en forme, peut emmerder le Vaudois qui n’est pas satisfait de son tennis, ai-je lu aujourd’hui dans la presse helvétique. Je pense que le brave Edouard mériterait pleinement sa sélection en Coupe Davis, pour trois raisons: il est très polyvalent, ce qui peut être bien utile; il est au top de sa carrière et réalise des perfs franchement pas dégueu; les autres sont à la rue.
- Nadal – Istomin : comme à chaque fois que l’Ouzbek joue contre un « gros », je vous répète que j’aime ce joueur et qu’il peut donner du fil à retordre au gars en face. Normalement, il se fait latter la gueule grave derrière. Mais c’est un joueur punchy, très spectaculaire et qui aime les grosses occasions pour sortir du bon tennis. Il avait notamment réussi un super match contre Nadal à l’US Open 2010, certes perdu en 3 sets, mais il avait bien mieux le feu. Un petit mot au passage après la déconfiture d’IW : RIP, Evans.
- Isner – Almagro : le match risque d’être bien moche. Almagro est assez nul contre les gros serveurs et comme il est nul tout court cette année, il devrait perdre. Dommage que Young ait pas sorti Big John, ça m’aurait sans doute permis de rentabiliser un minimum Almagro dans ma team. D’un autre côté, mon remplaçant est JJack qui est tout aussi nul.
- Raonic – GGL, ça fait pas rêver non plus. Le Canadien m’a pas paru terrible contre la chaussette. D’ailleurs, il avait un immense bandage au bras. Bref, c’est pas de très bonne augure pour lui. Je dois reconnaître à ce joueur d’avoir un très bon mental. Mais je mettrais bien une piécette sur GGL qui peut réussir sa perf’ annuelle.
- Dolgo – Lajovic. J’avais vu le Serbe en Coupe Davis et l’avais trouvé particulièrement inoffensif. Dolgo devrait le sortir aisément s’il fait pas le con.
- Bautista-Agut – Fognini. Ca peut être intéressant. Le poussin jaune va sûrement gagner s’il joue à son niveau. Fognini fera ce qu’il faut pour perdre.
- Sousa – Berdych: c’est moi où il n’y a que des branquignoles dans cette partie de tableau? J’enrage. Bon, le Tchèque va pas laisser beaucoup de jeux à son adversaire.
- Bedene – Becker : c’est moi où il n’y a que des branquignoles dans cette partie de tableau? Bedene va l’emporter.
Vache ! Si Istomin éjecte le manacori, je suis prêt à décaler d’une semaine la pendaison de Del Po !
Une photo pour se rendre compte de l’humidité à Miami (Gasquet et Nadal sont les GOAT de la sueur) : 3è photo de Richard : http://www.tennismagazine.fr/miami-dimanche-23-mars-_r_16_a_2701.html
Il a l’air d’être bien plus en forme cette semaine Richie. Il parait qu’il arrive même à retourner. Il va en avoir besoin cela dit, mais il va y avoir match contre Roger, non ?
Très intéressant. Mention spéciale à la traduction de l’allemand qui échappe totalement à mon amour des langues étrangères. Néanmoins, mes jeunes amis, attention à ce diable d’impératif : « Démerde-toi pour gagner ! » sans « s ».
Tout à fait ! Relecture orthographique défectueuse, mea culpa ! (je peux pas corriger une fois publié, c’est chiant…)
Super !
Melzer vient de monter dans mon estime, entre son avis sur les Federer/Nadal, les relations sur le circuit…
Très intéressante cette interview de Melzer. Il est pas con et dit des trucs intéressants, sur la façon de juger le niveau des journalistes par exemple, sur l’impossibilité d’avoir de vrais amis sur le circuit (sauf à en pâtir), sur l’énergie qu’on peut paumer en demeurant dans le stade avant ou après son match, sur Murray, sur Hewitt surtout…
Il y a longtemps que je me suis fait plaisir en lisant et relisant cette interview dans les brouillons. C’est très instructif, à la fois sur la personnalité d’un vieux briscard qui malgré son ancienneté sur le Tour n’a jamais intéressé grand-monde, Jurgen Melzer, et de manière plus générale sur la vie quotidienne du circuit. Les gars du tennis évoluent en vase clos. Avion, hôtel, players lounge… Autant leur univers est concurrentiel à l’extrême, autant c’est loin d’être épanouissant intellectuellement. Même leurs soirées de fiesta se font entre gens du tennis. Perso, je comprends les Monfils, Gulbis et quelques autres exceptions pour qui c’est important, voire vital, de garder un pied en-dehors de tout ce barnum.
Mort de rire sur l’anecdote du clepto sévissant dans les vestiaires. Bon s’il avait voulu être tout à fait franc, Jurgen aurait dit que son identité est connue depuis longtemps… Par rapport à mon dernier papier, si seulement je pouvais tout vous raconter
balance Guillaume, personne nous lit !
Une petite charade, un rébus, un pendu ?
Bien sûr qu’il est connu ! C’est un maniaque qui de surcroît est kleptomane et fait chier tout le monde alors qu’il gagne plus de fric que tous les autres ou presque.
J’ai nommé un joueur très bien connu ici: Raphaël Nadal.
Alors… C’est qui le clepto?
haha je cherche depuis 10 min sur google mais j’arrive pas à trouver ! Tomic ? J’ai cru voir son nom plusieurs fois mais sans certitudes
enfin probablement trop jeune s’il sévit depuis pas mal d’années …
Jsuis tombé sur cet article de Vincent Cognet en cherchant du coup !
Les vestiaires de l’angoisse
Depuis plus de huit mois, un voleur hante les vestiaires du circuit masculin de tennis. À Wimbledon, la tension monte.
JONAS BJÖRKMAN, l’un des joueurs vétérans du circuit, est proprement estomaqué : « Ça fait quinze ans que je suis pro et c’est la toute première fois que ça nous arrive. » Ça ? Une incroyable série de vols perpétrés dans les vestiaires du circuit de tennis masculin depuis plus de huit mois. Nous ? Les joueurs de l’ATP, victimes impuissantes d’un Arsène Lupin en survêtement, qui agit en toute impunité quand ils prennent leur douche, courent avaler un sandwich ou se concentrent dans un couloir avant d’être appelés sur le court. Pour le Suédois, tout a commencé en janvier, lors du dernier Open d’Australie. « En fouillant dans mon sac, je n’ai pas retrouvé mon portefeuille, raconte-t-il. Mon premier réflexe a été de me dire que je l’avais perdu. Mais, trois jours plus tard, j’ai reçu un appel de Qantas (la compagnie aérienne australienne) qui me prévenait qu’il avait été retrouvé dans le salon business de l’aéroport international de Melbourne. Manquaient le cash et ma carte de retrait d’espèces. Entre-temps, j’avais évidemment fait opposition, mais j’étais plutôt soulagé de récupérer mes papiers et mon permis de conduire. » Finaud, le Suédois entrevit immédiatement une piste à explorer : si on lui permettait de jeter un oeil sur la liste des voyageurs inscrits en classe business, il y trouverait sans doute des noms connus, les noms de gens qu’il côtoie sur le grand circuit itinérant del’ATP. « Je me disais que je reconnaîtrais peut-être dix ou quinze noms, présume-t-il. Les malheurs de Björkman ne se sont pas arrêtés à l’Open d’Australie. Quatre mois plus tard, il « perdait » une nouvelle fois son portefeuille dans les vestiaires de Roland-Garros. Entre-temps, l’épidémie de larcins s’était propagée de tournoi en tournoi, semaine après semaine. Ont été par exemple victimes de ces vols qualifiés : Paul-Henri Mathieu et Richard Gasquet (portefeuilles, à Miami), Radek Stepanek (5 000 euros en cash, destinés à payer son coach, à Monte-Carlo), Yves Allegro (portefeuille, à Roland-Garros), Jamie Murray (téléphone portable et portefeuille, au Queen’s), Sébastien Grosjean (du liquide, au Queen’s), Éric Butorac (250 livres de prize money, gagnées lors d’une exhibition à Surbiton), Nicolas Mahut (iPod, aux qualifs de Wimbledon) et Kenneth Carlsen (une Rolex,même lieu, même heure que Mahut). Même Ross Hutchins, un obscur joueur anglais (841e mondial) eut droit à un traitement de faveur : il y a quelques jours, on lui déroba en effet… quatre tickets pour Wimbledon !
VINCENT COGNET
Ca nous dit pas qui c’est mais bon …
En tapant « joueur de tennis cleptomane » sur Google, le premier résultat qui ne soit pas (trop) hors-sujet est le suivant:
http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/0b52d502-2b27-11e0-bb6a-b5ed9cb75e4e/Jim_Courier_Le_temps_ne_fait_pas_de_cadeau
Le passage important, est celui ou Courier affirme ceci:
« Depuis que j’ai demandé à Roger Federer combien de serviettes du tournoi il avait
emmené avec lui [il avait répondu quatre par match], les gens parlent de ça et des journalistes
l’accusent d’être cleptomane. »
Comme quoi, personne n’est à l’abri.
De quand date l’article de Vincent Cognet? S’il est suffisamment récent, il dédouanerait Fed et le taurillon, ceux-ci voyageant en jet prive, ou je me trompe?
2007 il me semble.
On peut se demander s’il n’y en a qu’un…Il est questions des qualifs de Wimby ou Mahut s’est fait gauler son ipod et Carlsen sa rolex, mais aussi d’une exhibition à Subarton..
Mis à part cette mention des qualifs de Wimby, tout désigne apparemment un joueur régulier du circuit principal. N’importe qui ne joue pas à Miami..
Non vraiment si ce n’est pas Nadal je me demande bien quel peut être l’enfoiré qui fait cela ? Murray peut être ??
C’est du Llodra tout craché ça…
Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ça me ferait plaisir si, dans une génération dominée à 90% par les revers à deux mains, Grigor Dimitrov et Dominic Thiem pouvaient réussir le magnifique pied de nez d’être les deux champions marquants de demain. Je sais, y’a une bonne part de vœu pieu là-dedans, mais laissez-moi rêver.
Thiem c’est drôle, je me souviens de sa finale de Roland chez les juniors. Il avait perdu contre Björn Fratangelo, premier Américain vainqueur de Roland junior depuis McEnroe, inodore, incolore et d’ailleurs porté disparu depuis. Même s’il avait perdu, tu sentais que Thiem avait un « truc » qui pouvait le mener haut. Pas une Évidence comme Richie ou Nadal ont dû l’être en leur temps, mais je m’étais dit que lorsqu’il aurait pris du muscle du haut de corps, il aurait des armes pour matcher chez les grands. Par contre, si j’en crois les récents CR ici-même, il a gardé de ses jeunes années le réflexe de jouer loin de sa ligne. Il faut dire qu’il manquait singulièrement de puissance à l’époque. J’espère pour lui qu’il saura gommer ça parce que côté revers c’est quand même pas les fulguropoings d’un Richard capable à tout moment de tirer un winner depuis les bâches.
C’est bien ce que tu racontes sur Thiem Guillaume mais tu pourrais peut être quand même nous filer, sans donner son nom, des indications sur l’enfoiré qui sévit un peu partout dans les vestiaires.
Tu peux jeter un Neil sur le Dusan Lajovic, pas encore vieux -23- joli revers. Et il a bien emmerdé le pas joli du tout Dolgo machin.
mon dieu il existe donc des gens sur terre qui préfèrent Dusan Lajovic (bon je dis pas que je le connais par coeur, la seule fois où jlai vraiment vu jouer c’était lors de son match décisif de finale de Coupe Davis vs Stepanek où certes, je le reconnais, il avait une énorme pression et on peut comprendre qu’il soit éventuellement passé à côté de son match mais il m’avait vraiment pas du tout marqué) à Dolgopolov … je veux bien que ce dernier ait un jeu bizarre et totalement aypique mais pas joli … tu préfères un joli jeu à Benneteau ? à la Robredo ? lol pourquoi pas Troicki pendant qu’on y est!
Super interview! Patricia c’est toi qui t’es collée à la traduction? Si oui, tu parles combien de langues au juste?
Ben oui j’ai fait la traduc !
Je me débrouille en anglais et en allemand, honorable pour une française… Mes potes étrangers sont tous bien plus multilingues que moi … !
C’est l’avantage de beaucoup d’étrangers. Nous autres français sommes tellement fiers de notre langue que nous ne faisons aucun effort réel pour en apprendre d’autres. Comme quoi la fierté n’est jamais vraiment productive.
Mouais pas complètement faux mais quand tu vois le nombre d’anglosaxons qui ne sait parler que anglais parce qu’ils considèrent que de toute façon ça leur permet de se demerder dans le monde entier, est ce que c’est vraiment mieux ? Ce n’est pas qu’une question de fierté.
Pour avoir vécu en Espagne plusieurs mois en erasmus, j’ai pu m’apercevoir que les espagnols et les italiens étaient encore bien plus mauvais que nous en anglais d’ailleurs. Les français sont en fait loin d’être des exceptions dans leur médiocrité linguistique malgré ce qu’on en pense souvent.
On cite souvent les allemands, néerlandais, les pays scandinaves etc comme exemple mais c’est du autant au fait qu’ils n’ont pas le choix pour communiquer à l’extérieur tant leur langue est peu parlée dans le monde (à l’exception de l’anglais puis espagnol puis français) que de leur éducation/culture en la matière mais qui découle elle-même probablement du 1er fait en bonne partie.
C’est un fait. Pour les anglos-saxons, avoir pour langue maternelle l’anglais leur permet de se démerder beaucoup mieux, dès lors, il n’éprouvent pas la nécessité de parler d’autres langues. Et malgré ces circonstances atténuantes, ils sont loin d’être pire que les français dans le domaine.
Cependant, tes exemples d’italiens et espagnols tapent juste. Si on élargit l’observation hors d’Europe, on pourra constater que l’anglais est une langue maîtrisée avant tout dans les pays où l’anglais est… une langue officielle.
Peut-on sérieusement dire que la fierté de la langue est le point commun à tous ces pays ne maîtrisant pas l’anglais? Evidemment non. Tu as raison, cette explication est un peu tirée par les cheveux.
La dimension « petit pays » est un paramètre des ; celui de plurilinguisme ou de centralisme linguistique (inégalé en France, avec – entre autres – une disparition des patois programmée par l’école de Jules Ferry) ; l’impérialisme (ou dans une moindre mesure, un rapport de domination économique entre communautés linguistiques) en est un dernier, important.
Les français (et les belges francophones) cumulent 3 facteurs qui conduisent à une faible culture plurilingue. Un Luxembourgeois ou un Moldave, pour rester en Europe, sont conditionnés pour parler couramment plusieurs langues… Et comme dit une copine moldave qui parle parfaitement roumain, russe, anglais, français, espagnol et allemand « à partir de la quatrième, c’est plus facile »….
Haha oui ta dernière phrase c’est tout à fait vrai. On retrouve les mêmes mécanismes à chaque fois ou en bonne partie sauf langue complètement différente. Nelson Monfort ne dirai pas le contraire!
Le niveau moyen des Français en anglais est catastrophique. De mes souvenirs de collège/lycée, c’est la matière dont presque tout le monde se fout. Je suis le premier à le déplorer. C’est pareil pour l’enseignement du français d’ailleurs. La tolérance aux fautes d’orthographe est extrême, pourtant si on oublie une parenthèse dans une équation elle est fausse et on n’a pas le point.
De ma petite expérience, les Allemands sont bien meilleurs que nous. Les Néerlandais sont très bons. J’ai un peu bossé avec des Espagnols et on devait parler anglais, ils s’en sortaient mieux que la plupart des Français même si au niveau de l’accent, c’était pas vraiment ça. Il paraît que dans les pays nordiques ils sont très doués pour les langues étrangères, je n’ai jamais eu l’occasion de le vérifier.
Je rejoins Ivan sur l’argument de la « fierté ». Que cela soit conscient ou non je suis persuadé que ça joue.
Un léger hors-sujet pour finir : l’accent bien français en anglais a tellement la cote à l’étranger que c’est à désespérer de faire des efforts… Je me souviens même d’une année où il avait été « élu accent étranger le plus sexy » ! Pour ce que ça vaut…
Quizz:
Qui est so cute quand il déclare: « Aïe zinque zate aie pleïe euh goude match »?
trop facile…. mais t’as oublié de préciser « ite ouase tof, i is eu véri goude pleilleur »
you are not my fazeur hein!
Pleilleur! Excellent!
[Je rejoins Ivan sur l’argument de la « fierté ». Que cela soit conscient ou non je suis persuadé que ça joue. ]
Bien sûr que ça joue ! J’ai fait mes études en Belgique, au début accueillie dans une famille d’amis de mon beau-père, tous deux profs de français, deux filles universitaires, une docteur en socio, l’autre en langues slaves, prof d’anglais en collège et assistante en tchèque à l’ULB, qui avait écrit sa thèse en russe.
Ils étaient très mauvais en néerlandais et fiers de l’être, se moquant de l’accent de « friture » des hollandais… En Belgique, les flamands ont français langue étrangère dès le primaire, et réciproquement pour les francophones. Les flamands, ex dominés économiques ayant renversé la vapeur, parlent très bien et l’anglais (s’ils veulent regarder des films ou la télé, c’est mieux) et le français…. Les francophones sont dans l’ensemble pathétiques, en m’aidant de ma connaissance de l’allemand j’arrivais à piger le gros d’un résumé de film en néerlandais, ma coloc (francophone qui fait partie de l’exception linguistique) me disait que j’avais le niveau d’un francophone après 3 ans de cours… La langue est le moyen d’affirmer le sentiment de supériorité culturelle des francophones, ce dont les flamands ont suffisamment souffert pour refuser bien souvent de parler le français qu’ils maîtrisent parfaitement, taguer les écriteaux bilingues dans les communes à minorité francophone, dépenser des fortunes pour une parité linguistique des prospectus à Bruxelles, francophone à 90%….
Ce qu’il faudrait pour résoudre cette histoire de Cluedo dans les vestiaires c’est un esprit affûté comme celui-ci:
http://www.youtube.com/watch?v=PK8yQ-zpn_k
Haha tellement culte !
Génial !
Merci Patricia ! Dire que tu avais commencé à sévir ici avec quelques commentaires par-ci par-là, toujours trop rarement. Bien content que tu aies basculé du côté obscur ! Thiem est très frais, Melzer m’étonne (en bien). Comme quoi on discute vraiment de types dont pour la plupart on ne sait pas grand chose finalement…
Guillaume : là t’as plus le choix. T’en as trop dit ou pas assez et maintenant il faut passer à table…
En y réfléchissant bien je ne vois qu’un seul responsable possible… Antoine aurait dû y penser tout de suite : Ivan Lendl…
J’y ai pensé mais pensé aussi qu’il était trop maladroit et qu’il se serait fait gauler.
Merci beaucoup Patricia, j’ai beaucoup aimé également !
J’aimais bien Melzer sans connaitre vraiment sa personnalité, jsavais même pas qu’il avait un franc-parler supérieur à la moyenne … du coup c’est chose faite ! ^^
Il monte également dans mon estime bien que d’autres joueurs pourraient paraitre pour plus intéressants et intelligents si seulement on leur posait des questions intéressantes … suffit de voir les nombreuses interview des joueurs du circuit secondaire qui sont forcément plus faciles à approcher et l’on apprend souvent beaucoup de choses (je vous renvoie notamment au blog de Ronald, Doublefaute où il ya plusieurs interview très sympa du genre).
Le tacle de Melzer sur les journalistes alors qu’on est tous dépités en ce moment sur les caroleboucheries me parait plus que jamais d’actualité.
C’est cool que Melzer « prenne » un peu sous son aile un jeune compatriote ainsi, j’ai pas l’impression que ça se fasse tant que ça tant ce sport est individualiste (d’autant plus si le joueur le plus vieux en question joue encore et donc peut-être amené à rencontrer son potentiel « poulain »).
La question de la difficulté de jouer contre ami revient régulièrement au tennis … il y a tout un dossier dans un des tennismag des années 2000 que j’ai acheté récemment, après l’OA 2001 qui a vu s’affronter Grosjean vs Clément sur la difficulté d’affronter un ami sur le circuit. C’est sûr que ça doit pas être toujours simple même si certains joueurs arrivent à faire plus que d’autres la séparation sur le « court/en dehors du court ». Dans l’amitié Waw – Paire, il me semble que Paire a par exemple plus de mal à passer outre alors que Stan y arrive mieux (ce qui en soit ne doit pas trop vous étonner quand on connait les personnalité des 2 joueurs et l’émotivité du 1er).
Interview franchement intéressante, par exemple j’ai été surpris de voir Melzer dire que les joueurs finissent toujours par lire un jour ou l’autre ce quo’n écrit sur eux, en bien comme en mal, je pensais qu’au bout d’un certain temps et vu les inepties qui sortent parfois et la pression exercée dans leur pays d’origine, beaucoup de joueur (surtout les « stars » forcément) finissaient par passer outre pour ne pas devenir dingue. Après c’est l’avis de Melzer et pas forcément celui de tous mais bon vu son expérience et son beau palmarès, je pense qu’on peut lui accorder pas mal de crédit. Surpris sur ce point, donc. Enorme l’anecdote de Jurgen qui finit par choper un poster aggressif et ça finit en bonne discussion. J’aurais bien voulu que Thiem chope le petit con de Clearasil tiens :D.
Une fois encore on voit qu’Hewitt est clairement un de joueurs les plus admirés depuis les années 2000. Tout à fait merité même si quand je le vois encore jouer avec autant d’intensité (et probablement autant à l’entrainement qu’en match), je ne peux m’empecher de penser, pour reprendre la formule d’Agassi, qu’il « signe un chèque en blanc sur son corps »… ces mecs vivent tous les jours avec des tonnes de douleurs, on l’oublie parfois. L’autobiographie d’Agassi que je l’ai ya pas très longtemps m’avait marqué en ce sens).
Sinon il est clair que la vie d’un joueur de tennis est quand même hyper particulière et ne doit pas être très drôle. Comme Guillaume, je suis d’accord que ça aide à comprendre des mecs qui nous énerve tous les jours comme Monfils, Gulbis, Paire et d’autres (Tursunov le fou?^^) qui essayent de faire autre chose pour ne pas péter les plombs. Paradoxalement ou non ce sont souvent des talents assez incroyables et uniques que ces mecs qui refusent de se donner à 110% pour le tennis. cf le cas de Safin.
J’adore la maturité de Thiem aussi … Concernant les inquiétudes de sa tendance à rester trop loinn derrière la ligne de fond de court, je ne m’inquiète pas trop puisque pour le peu que j’ai vu de lui en live, il a quand même un jeu d’attaque assez énorme et monte pas mal au filet.
En tout cas merci encore Patricia, très beau boulot, d’autant plus que la langue allemande m’est complètement inconnue. Faudra que je me colle un jour à un interview d’un joueur en espagnol, là c’est dans mes cordes.
Bon et sinon :
C’EST QUI LE VOLEUR GUILLAUME ???
Ca, c’est du post !
Jsais plus si on en avait parlé mais ce coup presque réussi de Dolgo si elle avait été dedans était absolument taré hahaha, ah je l’aime ce Dog !!
http://www.tennislegend.fr/dolgopolov-le-coup-de-l-annee-a-5cm-pres-miami-2013/
Ha ha bande de curieux… Je peux éventuellement vous proposer un truc. Avec Antoine et Marc, on doit se faire une bouffe parisienne jeudi soir, probablement devant les derniers quarts de finale si on trouve un troquet avec BeIn (ce qui ne doit pas être trop difficile). Si des gens ici veulent se joindre à nous, ils sont les bienvenus. Et peut-être vous révélerai-je le secret de polichinelle du circuit ATP
Ah parce que tout le monde le sait en plus ? Casser la croûte avec vous m’aurait vraiment plu mais je ne peux pas ce soir là… Et je veux un nom quand même ! Au moins un indice…
Venez à Lille je vous trouve un estaminet sympa et à force de pintes de Triple Karmeliet tu finiras bien par m’avouer qui est ce gus !! (et puis bon Paris, toujours Paris, on va finir par croire que vous êtes élitistes et anti-provinciaux merde! allez Lille c’est à 1h :D)
non mais vous pouviez pas faire ça la semaine d’avant ???
Pas juste que le secret de Polichinelle (bien gardé en interne quand même) ne profite qu’aux Parisiens ! Je proteste contre la discrimination régionale !
apparemment c’est un sujet récurrent sur les forums de tennis (j’avoue avoir fait pas mal de recherches google quand j’ai vu ça haha mais impossible de trouver didiou!) :
http://www.tennisfr.com/t619p255-wimbledon ils en parlent ici un peu (et aussi surtout de l’attrait ou non du jeu de Santoro, les échanges d’arguments osnt pas mal d’ailleurs)
et surtout là :
http://www.menstennisforums.com/showthread.php?t=104902
mais je n’ai guère trouvé la réponse et l’anglais m’aide pas trop pr ce second lien
Dolgo perd le premier (!!), colle un 6-0 dans le deuxième et vient de debreaker dans le troisième : c’est quoi ce match ??
Raonic a écrabouillé GGL 1 et 2 en ne perdant que 5 points sur son service… La perf de Garcia-Lopez, c’était au tour précédant…
nom d’une pipe Dolgo, pas Lajovic pas Lajovic!!!!
aaaah ya 5-5 au 3ème ! Lajovic m’a tellement paru inoffensif et inintéressant les quelques fois où jlai vu, Dolgo déconne pas!
Becker sert pour remporter le 1er set vs Bedene … un qualifié vs LL. Jsuis de loin pour le qualifié slovène
Dolgo s’en sort par les poils, 7-5 au TB du 3ème, après avoir été mené 0-3 dans le TB et 4-5, deux services à suivre Lajovic.
A 5-5, un petit incident d’ailleurs: le juge de ligne annonce out un revers de Lajovic qui mettait en difficulté Dolgo, immédiatement over-rulé par l’arbitre. Là-dessus, Dolgo demande le challenge et la balle est effectivement 10 bons cm dans le terrain. A mon sens, l’arbitre fait une erreur, car après le challenge, il annonce 5-5, point à rejouer. A mon sens, si Dolgo demande le challenge, il doit perdre le point, puisque ça lui donne deux chances de gagner le point. Lajovic n’a pas réclamé en ce sens cela dit, mais l’annonce du juge de ligne l’a tellement dégoûté qu’il fait vraiment n’importe quoi derrière.
En même temps si la balle est faute il gagne le point au lieu de le rejouer. L’erreur était énorme, il y avait de quoi être dégoûté !
Justement, Sylvie: il a deux chances de gagner le point, du coup. Soit la balle est out et il gagne le point, soit la balle est bonne et il peut rejouer le point… Cela ne me paraît pas réglementaire. A partir du moment où il demande le challenge, le point ne devrait pas être rejoué ensuite.
Je ne sais pas ça se discute. Il arrête de jouer le point parce qu’elle est annoncée faute et derrière l’arbitre overule. Si la balle est bien faute, il n’a pas à rejouer le point mais si elle est bonne on peut considérer qu’il ne l’a pas joué suite à l’annonce. Ce n’est pas comme si il s’était directement arrêté de jouer, là il aurait perdu le point.
Que dit le règlement ?
Le règlement dit qu’à partir du moment où ce n’est pas toi qui arrête l’échange, tu peux challenger sans risquer de perdre le point.
C’est un peu comme si une deuxième balle de service est let et retombe sur la ligne. Tu peux challenger: si tu as raison, tu gagnes le point, si tu as tort, le serveur sert sa deuxième balle.
On peut trouver ça injuste, mais bon…
Super traduction Patricia, j’en déduis que tu parles très bien allemand. Personnage intéressant et attachant que Melzer. Il me semble que j’avais déjà lu une interview de lui qui m’en avait donné une bonne image.
Les questions sont pertinentes, cela change des sempiternelles banalités que l’on trouve habituellement. Et puis, ce regard croisé apporte un vrai plus.
je suis aussi surprise qu’il lise tout ce qui le concerne, y compris les forums puisqu’il a pu identifier un forumeur (comment ?). Je pensais que les joueurs prenaient plus de distance pour ne pas se laisser atteindre. En tous les cas l’anecdote est amusante.
Bon, en même temps, Melzer, écrire tout ce qu’on dit de lui, ça doit pas lui demander énormément de temps, hein
J’aime beaucoup le personnage ET le joueur, qui sait tout faire sur un terrain. Mais bon, faut reconnaître que c’est le genre de mecs qui ne déchainent pas les passions sur les forums. Et comme le tennis compte presque pour beurre en Autriche, je pense qu’il a vite fait le tour.
Vu qu’il y a peu de joueurs en Autriche, j’imagine qu’on parle forcément d’eux, même si ce ne sont pas des romans. Bon, bien sûr rien à voir avec les stars mais, même , l’idée d’aller lire les propos souvent de bas étage des forums, c’est un peu maso.
Merci mais… pas trop en fait ! J’ai fait des études d’allemand il y a très longtemps mais j’aurais beaucoup de mal à reparler, à force de lire des mangas en anglais tous les mots sont remplacés… Bon en lecture ça va encore !
J’adore traduire mais ça prend pas mal de temps (plus que d’écrire un article en fait… bon, sauf un « Attendu au Tournant » qui serait digne de Thiem, parce que là rien que compulser mes archives c’est 3 mois direct !)
Je trouve ce journaliste effectivement intéressant, c’est aussi lui qui a fait l’interview du préparateur physique complétement cinglé de Thiem dont Ronald nous avait posté le lien (en anglais).
Article/interview que j’ai finalement commencé à traduire
Super cette idée d’avoir traduit cette itw, c’est toujours intéressant d’en apprendre un peu plus sur le tennisman professionnel avec un point de vue de 2 joueurs de différentes générations. On voit que les 2 n’ont pas la même vision de leur milieu. L’un est déjà un baroudeur, l’autre devrait le devenir. Sinon, Melzer à juste l’air d’un gars serein avec les pieds sur terre, pas de quoi me le rendre plus ou moins intéressant qu’il en avait l’air.
Quant à Thiem j’ai hâte de le découvrir raquette en main, je n’ai toujours pas trouvé le moyen de voir un match depuis des lustres. Mais je compte bien m’y mettre dès que possible. J’espère qu’il sera à la hauteur et à l’image des commentaires suscités par ses plus férues FFT.
Je comprends les joueurs qui ont une « vie » en dehors de ce microcosme, c’est difficile à gérer mais il faut forcément faire des choix qui auront une répercussion pour l’après tennis. Mais ce qui importe, c’est de ne pas regretter d’être passé à côté de sa jeunesse, ou de ne pas avoir eu la carrière qu’on aurait dû, pu avoir. En même temps, certains joueurs sont heureux et savent mener une vie pleine tout en étant sur le circuit toute l’année comme Hewitt et Federer du moins vu d’ici. C’est très personnel de toute façon et l’entourage joue un rôle primordial.
Sinon un cleptomane sévit depuis des années et personne ne l’a pris les mains dans le sac ? C’est forcément un joueur influent si rien ne filtre malgré l’omniprésence des caméras, téléphones… Difficile à imaginer qui cela peut être.
Merci Patricia aux multiples talents pour la traduc’, c’est toujours un exercice difficile.
Rien à voir mais je viens de trouver ça sur U2tube. Un pur one-man-show de Marat Safin confisquant le micro et faisant se marrer toute la Rod Laver Arena. On ne dirait pas comme ça, mais il vient de perdre une finale de Grand chelem dans laquelle il était grand favori : http://www.youtube.com/watch?v=OdU0ppHslLU
William : tu es passé parisien ? Faudra retenter ça, alors.
Rémy : y’avait de l’idée, mais la semaine dernière je me débattais avec 17 papiers à pondre avant bouclage
Kaelin : j’ai passé assez de temps comme ça à mon goût à Lille. Les bars du vieux Lille et l’intersection Solfé / Masséna n’ont plus de secrets pour moi.
Ha… les fameuses cousines de Marat… C’était juste énorme.
Énorme… C’est le mot qui convient.
http://tinyurl.com/oqvfr9o
des pintades farcies ?
Celle de droite à l’air aussi shootée que Marat durant sa finale.
marat… indémodable !
il s’est juste trompé de carrière après le tennis, il aurait du faire one man show aux US… just irresistible ! là être obligé de poutiniser en long en large et en travers… c’est sur que faire le one man show en russie sans taper sur personne ça doit être tout de suite moins facile !
dans les vidéos cultissime de safin, son show chez david letterman après son US open en 2000 ! mythique http://www.youtube.com/watch?v=Md5g50kaXTU
haha génial! je regarde jamais ce genre de vidéo…
Yep, j’y suis revenu depuis deux ans maintenant ! Une prochaine fois avec plaisir !
Très sympa cette interview, merci à Patricia de nous avoir trouvé, et surtout de nous avoir traduit, cette pépite bien cachée. Je l’ai lue par la fenêtre, son chant (pas trop) triste est entré dans mon être et j’ai presque cru y reconnaître du Rainer Maria Rilke.
C’est bien ce que nous disions juste au-dessus: Marat aussi a cru trouver un pays dans les bras semblables des filles.
Que faut-il faire de mes nuits? s’est demandé Marat la veille de sa finale face à Thomas Johansson. La réponse qu’il a trouvée ce soir là (ou plutôt, les trois réponses) ne l’aidera pas à gagner ladite finale.
Boooon : Ivanovic gagne le premier 6-3 et se prend 9 jeux de suite dans les gencives. 3-0 Kvitova dans le troisième.
Stan vient de louper une balle de set sur le service d’ERV.
Et de 10 pour Ivanovic.
Set Stan 7-5.
Kvitova est encore vivante ??? il me semblait pas avoir vu son nom depuis des lustres ou alors c’est moi qui suit pas assez la WTA (hypothèse fort peu probable).
sinon ERV tient le coup vs Stan! pas de break et 6-5 Waw service erv!
merci patricia pour le boulot !
très sympa cette interview ! ce dont ont besoin les joueurs c’est d’un mentor quand ils arrivent sur le circuit, le vieux briscard bien installé dans le classement qui connait toutes les ficelles du métier et qui te les fait partager… comme le coup de la pizza. quelqu’un d’affable qui veuille bien jouer le grand frère, et qui n’hésite pas à te boter le cul si besoin…
Bon, c’est un demi aveu, Guillaume…Il s’agit donc bien de llodra.
Et de 12. 3-6 6-0 6-0. Impayable WTA !
Llodra ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé ?
c’est donc lui ??
Ah j’en sais rien mais ça me paraît plausible. Tout le monde le cite comme une sacrée tête de con et son comportement sur le court n’est pas exécrable (à part le « souk » et le « fucking chinese », qui sont récents) donc il doit bien y avoir une raison…
Depuis la fois où Lubijic l’avait retrouvé à poil dans son casier, tout le monde sait que Llodra a un truc avec les casiers…
il pourrait atteindre son but ultime en ayant un casier … judiciaire si l’histoire se révélait ! je devais la faire
Devant tant d’acharnement à faire naître une rumeur, je propose de rebaptiser Sam le Homard en Sam le Corbeau.
Tu ferais mieux de me dire où tu en es de tes virées programmées en terre picarde.
Salut
Pas trop le temps de venir traîner mes guêtres ici en ce moment.
Patricia je lirai cet article un peu plus tard, j’en salive d’avance.
Sinon, je regarde d’un œil distrait ERV Stan, c’est assez plaisant à voir. ERV a vachement progressé je trouve sa perf face à Cilic m’étonne moins maintenant que je le vois jouer. Stan est pas trop mal, mais il a l’air un peu nerveux.
Sinon, la nuit dernière j’ai vu un magnifique Nishi/Grigor un des matchs les plus réjouissants de ce début de saison (avec le premier set du Stan/Nadal de l’OA et le premier set du Fed/Djoko de IW. Nishikori est de retour et je crois bien qu’il va faire du petit bois de Ferrer.
J’adore ! J’adore Patricia et ses talents de traductrice sans qui je n’aurai jamais pu comprendre cette interview… En effet, mes connaissances de la langue allemande se limitent à » ich liebe dich » et « wurst » (oui, il peut y avoir un rapport). Alors merci beaucoup parce que j’ai vraiment apprécié Melzer qui raconte ses erreurs de jeunesse et son ressenti dans les vestiaires/coulisses des tournois. Tout comme May, je n’ai pas encore eu l’occasion de voir Thiem à l’oeuvre sur le court, mais vu ses propos sur le jeu offensif et d’après ce que j’ai pu lire ici, je sens bien qu’il va me plaire !! Sinon, incroyable cette histoire de mec qui pique dans les vestiaires ! Guillaume, allez sois sympa, aide nous au moins sur la nationalité de ce petit canaillou…
Nan mais courgette ! « il peut y avoir un rapport » ! Modération comme dirait Colin….
L’amour entre une courgette et une saucisse te choque, Patricia ? Tu es contre le mariage pour tous ?
http://www.youtube.com/watch?v=Wvi4_vL7nw0
match Waw 6-4 7-5, qu’on se la dise ERV perd assez souvent contre les meilleurs mais jamais de manière ridicule!
7-5 6-4*, qu’on se LE dise*