Trois ans de tennis : bilan à mi-mandat

By  | 14 mars 2014 | Filed under: Rencontres

Stockholm 2013Trois ans. Trois ans main­tenant que, au-delà de la petite bande de 15lovetennis, j’ai fait du ten­nis (une gran­de par­tie de) mon métier. Trois années de com­men­taires en di­rect, de compte-rendus, d’analyses, d’his­toires, de portraits, d’in­terviews… Et parmi ces dernières, de petites per­les jamais ex­ploit­ées. Pas le bon mo­ment, trop an­ec­dotique sur un joueur oublié ou, tout simple­ment, des petits mor­ceaux d’entretiens archivés en un « on verra plus tard » de­venu au fil du temps un fouil­lis aussi in­extric­able que ma piaule étudian­te. Sen­tant que mon or­dinateur ne rajeunit pas, j’ai pro­fité de l’émig­ra­tion vers un dis­que dur ex­ter­ne pour me re­plong­er dans le bazar. J’en suis re­ssor­ti plein de pous­sière, mais le sourire aux lèvres. In­stant par­tage.

Agas­si ? Sampras ? Mieux, Ronald !

Fin 80′s, début 90′s. Toute la planète ATP tremble de­vant la montée en puis­sance de la nouvel­le scène américaine. Toute ? Non. Quel­que part entre Bor­deaux et Haïti, Ronald Agenor résiste en­core et toujours à l’en­vahis­seur. Jan­vi­er 2011 : il bombe le torse et se souvient. « Agas­si ? Quicon­que suivait un peu assidûment le ten­nis à cette époque savait que j’avais le jeu pour le battre réguliè­re­ment. Et pareil pour Stich, d’ail­leurs. Par rap­port à Agas­si, j’étais plus fort physique­ment, je ser­vais mieux que lui, ma balle al­lait plus vite en coup droit que la sien­ne et, sur­tout, il se décalait toujours côté re­v­ers pour frapp­er en coup droit, ouv­rant ainsi grand le court… Or moi j’avais le meil­leur re­v­ers long de ligne du cir­cuit et je faisais donc la différence là-dessus ! Mon re­v­ers, c’est le coup qui a manqué à Pete Sampras pour gagn­er Roland-Garros. Mon re­v­ers, ainsi que de la variété, comme mes amort­ies. »

Bonus : « Si j’ai un re­gret dans ma carrière ? Pas vrai­ment. Ou alors si : il y a un petit re­gret de ne pas avoir gagné de Grand chelem… Je n’étais pas si loin à Roland-Garros… » (Coincé entre Lendl et Ed­berg, il fut, en quarts de fin­ale, l’une des vic­times de Michaël Chang lors de son miraculeux par­cours de 1989).

Ar­naud donne la clé

Ar­naud Clément : un ban­dana, des gam­bettes, une fin­ale à l’Open d’Australie et une Coupe Davis. S’il y a bien un joueur qui peut être fier d’être allé tout au bout de son poten­tiel, c’est bien l’Aixois. En 2012, à Roland-Garros, il m’an­nonce la fin pro­b­able de sa carrière dans les semaines à venir, selon qu’il soit nommé ou non capitaine de l’équipe de Fran­ce de Coupe Davis (on sait ce qu’il en fut). Entre deux bouchées de sandwich au bar des joueurs sous le Centr­al, il ex­prime soudain ce qui re­ssemble fort à une pro­fess­ion de foi, au détour de la con­ver­sa­tion : « Moi, je ne lâche jamais rien, je pense que vous le savez, de­puis le temps ! Même quand je suis largué, je me dis qu’il faut que je me batte… Ou plutôt non, en fait je ne me le dis pas. C’est trop ancré en moi. Je le fais, c’est tout. » Du vieux débat de l’inné ou de l’ac­quis, peut-être bien fin­ale­ment que la gnaque ne s’apprend pas plus que le talent.

Trois fois Cor­in­ne Van­i­er

Cor­in­ne qui ? Allez, avouez que per­son­ne ici n’a en­ten­du parl­er d’elle. Contra­ire­ment à ce que l’air du temps cat­astrop­histe aime à souffl­er à l’oreil­le, le ten­nis féminin français, bien moins con­stant que son homologue mas­culin, a toujours fonctionné par cyc­les. Du déclin de Françoise Dürr à l’émerg­ence des Pier­ce, Halard, Tauziat, Tes­tud puis Maures­mo dans les 90′s, les fil­les vivent déjà une première dis­et­te, et il faut des Cathy Tan­vi­er, des Pas­cale Para­dis ou des Cor­in­ne Van­i­er pour main­tenir pénib­le­ment une présence tri­colore dans les tab­leaux des plus gran­des épre­uves. Bien qu’ayant stoppé sa carrière dès l’âge de 22 ans, cette dernière, que la WTA avait sur­nommé la « McEn­roe du ten­nis féminin » (gauchère, at­taquan­te et dotée d’un caractère vol­canique sur le ter­rain, il n’en fal­lait pas plus !) gagne à être con­nue. Si elle ne de­vait re­tenir que trois souvenirs dans sa carrière :

« Le pre­mi­er, c’est quand j’ai battu Stef­fi (Graf à Bris­bane 1984, leur seule re­ncontre, ndlr). Stef­fi n’était pas en­core n°1 mon­diale mais c’était une joueuse dont on savait qu’elle re­présen­tait l’avenir. Je suis par­venue à la battre sur herbe en Australie, une de mes sur­faces préférées. Son père était de hors de lui après cette défaite : il avait mis une bonne claque à Stef­fi en sor­tant du court. Je me suis avancée vers lui et j’ai de­mandé : « C’est si hon­teux de per­dre con­tre moi ? »

Le deuxième, c’est en Fed Cup. Un match con­tre Sue Bark­er au Japon. Bark­er était une Top 10 à l’époque et je l’avais accroché jusqu’à quel­que chose comme 8/6 au de­rni­er set. Mais c’est sur­tout sur les bancs que c’était très chaud, entre nos capitaines re­spec­tifs, Jean-Paul Loth et Vir­ginia Wade. Loin du fair-play à l’angla­ise, Wade avait applaudi une de mes doub­les fautes alors que le match était très indécis. Cela avait rendu fou Jean-Paul, de l’autre côté de la cha­ise d’ar­bitre… Vous de­vriez lui en parl­er !

Et le de­rni­er, c’est une demi-finale à San Diego. Mon meil­leur par­cours dans un tour­noi im­por­tant et, en ter­mes de niveau de jeu, une bonne période pour moi. J’étais arrivée en de­m­ies en sor­tant des qualifs. Je perds con­tre une jeune Américaine, Kathy Rinal­di. Mais plus que le match lui-même, c’est sur­tout à ce moment-là que j’ai pris con­sci­ence de ce que le ten­nis chan­geait : toutes ces jeunes joueuses, pre­sque des petites fil­les, avec leur papa qui les main­tenait sous pre­ss­ion… Les Graf, Jaeg­er, Temes­vari, Rinal­di. C’était très par­ticuli­er de les voir toutes déboul­er avec papa s’époumonant à côté. Je ne suis pas en train de dire que c’est pour ça que j’ai arrêté si tôt ma carrière mais, à 22 ans, je me sen­tais déjà vieil­le par rap­port à la di­rec­tion prise par le cir­cuit. »

Bruguera et le droit à la pares­se

Son as­socia­tion avec Ric­hard Gas­quet l’a remis sous les feux de la rampe. Mais il y a en­core un an, Sergi Bruguera était de ces an­ciens champ­ions dont on ne savait trop ce qu’ils étaient de­venus de­puis l’arrêt de leur carrière. Un pas­sage sur le Sen­ior Tour de temps à autre, et pas grand-chose de plus, bien loin des boulimiques qui multi­plient les cas­quet­tes passée la petite mort du spor­tif. Lors du de­rni­er Roland-Garros, je lui pose donc la ques­tion rituel­le du « qu’êtes-vous de­venu ». La réponse est franche, dans un début d’éclat de rire : « Je me suis con­tenté d’élever mes en­fants, des jumeaux. C’est une oc­cupa­tion suf­fisam­ment fatigan­te comme ça pour n’avoir pas envie de faire grand-chose d’autre à côté ! »

L’im­partialité des jour­nalis­tes, cette légende ur­baine

Roland-Garros 2011. Mon pre­mi­er Grand chelem avec accrédita­tion. Juste à temps pour voir Li Na mak­ing his­to­ry en de­venant la première As­iatique à re­mport­er un titre du Grand chelem. Gran­de première aussi en tri­bune de pre­sse : l’un des jour­nalis­tes chinois présents sur l’évène­ment de­vient fou de joie. Lit­térale­ment. Il hurle d’une voix aigüe, trépigne sur son siège, se lève, bon­dit dans tous les sens, crie toujours plus fort, tape des po­ings sur le pupit­re (faisant du même coup tres­saut­er les ordis de ses confrères de ban­quet­te). Un pre­mi­er aver­tisse­ment n’y chan­ge rien : l’homme ne se contrôle plus, la vic­toire de sa protégée l’a plongé dans un état second, frénétique. Comme sa cham­pion­ne, lui aussi make his­to­ry : le pre­mi­er jour­nalis­te de l’his­toire ex­pulsé d’une tri­bune de pre­sse par la sécurité.

(Tant qu’on est dans l’anec­dote, gran­de par­tie de plaisir aussi, la veil­le, de­vant la demi-finale op­posant Feder­er à Djokovic. Oui, oui, celle-là, celle des quat­re sets, des 32 coups gag­nants au pre­mi­er set, de la nuit tom­bant sur Paris au mo­ment où une stand­ing ova­tion lance le jeu décisif du quat­rième set… A nos côtés, une jour­nalis­te de Fran­ce Soir passe l’intégralité des quat­re man­ches à maugréer toute seule con­tre le médioc­re niveau de jeu de son « Nole », con­tre la chan­ce de Feder­er, con­tre les sangli­ers qui avaient dû man­g­er quel­que chose… Nous, en tout cas, on boit du petit lait. La seule per­son­ne au monde, pour­tant aux premières loges de la re­présen­ta­tion, n’ayant pas eu con­sci­ence d’as­sist­er à un chef-d’œuvre.)

Débraye Paulo, ça fume

Celle-là n’est pas de moi. Mais au même titre que les grimaçants « ‘taing, c’était dur ‘taing » de notre ac­tuel n°1 nation­al, elle est de­venue l’objet d’un runn­ing gag parmi les jour­nalis­tes français. Re­cueil­lie par Philip­pe Bouin, ex-plume de L’Équipe, la sail­lie est de Paul-Henri Mat­hieu à l’issue d’une défaite, une de plus, au bout des cinq sets en Grand chelem : « Ce n’est jamais bon de break­er trop tôt au cin­quiè­me set. » La carrière entière d’un joueur a t-elle déjà été écrite à ce point à l’issue d’un seul match, si tôt en carrière, que ne le fut celle de PHM par sa défaite con­tre Mikhaïl Youzhny en fin­ale de Coupe Davis ?

Di­mit­rov en douceur…

Ac­tuel 16e mon­di­al en pleine bour­re, Grigor Di­mit­rov fut aussi, il n’y a pas si longtemps, ce jeune joueur in­cap­able de con­firm­er les pro­mes­ses nées de son éclos­ion soudaine à Rot­terdam, au point que cer­tains 15lovers ne lui voyaient même pas d’avenir dans le Top 100 (si si, il y en a eu, n’est-ce pas mon Homard préféré ?). Il faut dire que lorsqu’il ar­rive à Re­nnes, en 2010, le Bul­gare re­vient du cir­cuit Fu­ture où, 300e mon­di­al, il est re­par­ti con­struire un jeu et une con­fian­ce. A ses côtés, exit l’entraîneur star Peter Lundgr­en, bi­en­venue à l’austère Peter McNamara. Et, cette fois, plus ques­tion de brûler des étapes, sur le ter­rain comme dans le dis­cours. Alors quand re­sur­git l’éter­nelle com­paraison avec Roger Feder­er, il prend son temps pour répondre, pèse ses mots : « Qui ne voud­rait pas gagn­er un Grand chelem ? Je pour­rais vous dire que oui, bien sûr, j’en rêve, que je veux aussi être N°1. Et c’est vrai, j’en rêve. Mais je veux avant tout me con­struire, étape par étape, et aller au bout de mes pos­sibilités, quel­les que soient à la fin mes li­mites. Mais les connaître. Quand j’arrêterai, je ne veux rien avoir à re­grett­er. » Le temps, ef­fective­ment, il l’a pris. Mais, à main­tenant 22 ans et tout 16e mon­di­al qu’il soit, ses li­mites, il ne les a toujours pas at­tein­tes.

… Roc­hette en pleine gueule

Re­nnes 2010, toujours. La vic­time de Di­mit­rov au pre­mi­er tour, just­e­ment. Et l’un de mes pre­mi­ers en­tretiens mar­quants. Laurent Roc­hette a la tchatche facile et la for­mule di­rec­te, qui frap­pe comme un up­percut. Son ten­nis à lui, c’est une his­toire de coups par­fois plus pro­che de la boxe que du ten­nis. Bâti sur le modèle Ar­naud Clément – pas très grand mais mus­culeux -, formé à l’Insep avant une es­capade en Es­pagne, le Bor­delais a longtemps joué (joue en­core ?) comme pour pre­ndre sa re­vanche sur « la tuile, à 19 ans : un os cassé à la main gauc­he. Je com­m­ence à peine à goûter à la vie pour laquel­le j’ai bossé comme un di­ngue de­puis des années que je dois me faire opérer. Un trou de deux ans dans ma carrière. Je ne joue pre­sque plus de 19 à 21 ans, à peine quel­ques matchs, le mini­mum pour main­tenir un clas­se­ment de misère aux al­en­tours de 800e. En 2008, je suis même re­par­ti de zéro. Je n’avais plus de clas­se­ment. » Ce teig­neux des co­urts, opiniâtre, qui admet « un énorme re­spect pour Gil­les Simon, son par­cours pas toujours facile et sa réus­site fin­ale : forcément, ça m’inspire un peu », se voit façonné par ce coup dur originel : « Je crois qu’on retro­uve mon par­cours heurté dans cette hargne, cette volonté que je mets sur le court. Le ten­nis m’a fait be­aucoup souffrir, j’ai pris des coups de po­ings dans la gueule… J’ai même fail­li arrêter à un mo­ment. Donc oui, quel­que part ça re­ssort sur le ter­rain. Quand je saurai me ser­vir de cette hargne-là à bon es­cient, je suis sûr que j’aurai un truc en plus que les aut­res. » En­core faut-il que son corps soit d’ac­cord : aux dernières nouvel­les, en­core blessé, il est re­tombé au 600e rang, après un pic à 200e en 2012.

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Stockholm : les trois légen­des du jeu et les deux bocks de bière

Un tour­noi for­mat Mast­ers Cup, et six par­ticipants sur huit af­fichant pas­seport suédois. Un voyage dans le temps ? Oui. Précisément un tour­noi du Sen­ior Tour visant à rap­pel­er aux Suédois leur glorieux passé ten­nistique. Mars 2013, à Stockholm : le centre des congrès de la capitale suédoise a été agencé pour l’oc­cas­ion auto­ur d’un court de 3000 places. Les vedet­tes qui ont fait les gran­des heures du ten­nis nation­al sont toutes présen­tes au rendez-vous. Au fil des re­ncontres et des ob­ser­va­tions, quel­ques im­press­ions :

- Björn Borg, plus qu’un champ­ion : l’idole, la figure tutélaire. Celui que tout le monde re­gar­de avec des yeux de (grand) gosse. Il ne joue pas mais passe à deux re­prises, en soirée. Il re­cherche la discrétion mais la nouvel­le de sa présence se répand à chaque fois dans les travées aussi rapide­ment qu’un passing-shot. Sur le court, même John McEn­roe cesse soudain ses pit­re­ries quand, au détour d’une co­ur­se vers le filet, il avise son an­ci­en ad­versaire assis en tri­bune basse. Il in­ter­rompt alors le jeu, le temps d’aller salu­er cet an­ci­en rival de­venu un ami.

- Mats Wiland­er, le sympa. Bien sûr, be­aucoup d’entre vous ne voient plus en lui que la girouet­te des chroniques quotidien­nes de L’Équipe. Il l’a sans doute un peu cherché. Reste pour­tant la re­ncontre d’un type ac­cessib­le, fidèle en cela à sa légende malgré l’énorme popularité et le pal­marès long comme le bras. Un rare cas d’étoile du sport restée sur la planète Terre, aux côtés du com­mun des mor­tels. Et un souvenir à jamais gravé dans ma mémoire : une in­ter­view à l’issue de son de­rni­er match de la com­péti­tion. Le tour­noi touc­he à sa fin, Mats Wiland­er casse la graine au re­stau des joueurs. Je le ver­rai longtemps sauc­er con­scien­cieuse­ment son plat tan­dis qu’il me racon­te ses souvenirs de joueur en faisant de grands moulinets de bras, mor­ceau de pain au bout des doigts. A côté de nous sur la gran­de table, Mikaël Per­nfors est écroulé de rire. Un beau mo­ment.

- Stefan Ed­berg, l’in­saisiss­able. Les Suédois, une bande de co­pains ? Sans doute. Mais il y a co­pains et co­pains. Ed­berg est poli avec tout le monde. Ed­berg salue, serre la main, échan­ge quel­ques mots. Mais, là où les aut­res semblent savour­er les retro­uvail­les et les mo­ments passés en­semble, Ed­berg ne s’étern­ise jamais au salon des joueurs ou à la cafeteria. Sitôt son match ter­miné, il fonce à l’hôtel voisin pre­ndre sa douc­he. Quand il re­vient, c’est habillé d’un élégant co­stume qui tranche forcément avec les frin­gues décontractés (voire les survêts…) de ses collègues. Sans avoir qui en est à l’origine, il y a une dis­tan­ce entre Stefan et les aut­res Suédois. Quel­que chose d’à peine per­cep­tible mais bien réel. L’at­tachée de pre­sse du tour­noi m’explique : avant d’être ten­nisman, Stefan Ed­berg est un businessman. Et ses par­ticipa­tions à des ex­hibi­tions de ten­nis ne sont que prétexte pour réunir en un même lieu ses di­v­ers in­ter­locuteurs en af­faires, forcément flattés d’être invités à con­templ­er en loge l’ex-champion de Wimbledon. Cal­cul aussi affûté qu’une volée de re­v­ers. Le gendre idéal me fait une im­press­ion tout à fait uni­que : quel­qu’un qui, sur le court comme en-dehors, sait où il va… et pour­quoi il y va. Pas si com­mun dans le monde du sport.

- Je ne pouvais finir ce para­grap­he sans évoqu­er Mag­nus Larsson. Le père spirituel de Robin Soderl­ing finit troisiè­me de la com­péti­tion, après avoir battu Wiland­er en petite fin­ale. Quel­ques minutes plus tard, tan­dis que j’ob­serve de­puis les gradins l’ex­hibi­tion de handi-tennis pro­grammée sur le court, je me re­tour­ne… et tombe nez à nez avec deux énor­mes paluc­hes tenant deux non moins énor­mes bocks de bière. Je lève la tête : Larsson, hilare en me re­con­nais­sant – je l’ai in­ter­viewé quel­ques minutes plus tôt. De­vant mon air étonné, il me fait un grand sourire : « Le repos du guer­ri­er ! » Santé !

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475 Responses to Trois ans de tennis : bilan à mi-mandat

  1. Geô 14 mars 2014 at 09:38

    Coup de projo forcément passionnant, merci Monsieur le journaliste.

    L’humble Agenor, dont le deuxième prénom est Jean-Martin, aurait pu préciser que Del Potro a été ainsi prénommé en hommage à sa puissance de feu…

    Le passage sur Edberg me laisse songeur. Tu me le rends respectable… et détestable. Le gentil garçon sérieux, mignon tout plein, qui cache un redoutable enculé.

    PS : « Débraye » sans « s », Monsieur le secrétaire de rédaction. ;-)

    • Ivan 14 mars 2014 at 10:39

      Sérieux? Juan-Martin c’est en hommage à Agenor? Savais pas…

  2. Kaelin 14 mars 2014 at 09:40

    Prem’s ! (pourvu qu’un pignouf ne m’ait pas devancé pendant que je rédige :D )

    Génial ton article bilan à mi-mandat. Merci beaucoup pour cet article, pour ton site (à toi et mariejo), ton implication, etc.
    Mi-mandat ? Tu as un CDD de 6 ans ? ^^ Ou alors tu es un élu, dans ce cas là je voterai pour toi sans hésiter, le tennis pour tous ! Ta liste serait déjà faite : Antoine spécialiste juridique, Patricia spécialiste du revers à une main (et dés bébés phoques)… Quand on voit certaines listes pour les municipales farfelues, ça passerait sans trop de mal haha.

    La personnalité de Rochette ne m’étonne pas trop, je le voyais comme ça, notamment via ses chroniques qu’il publiait sur servicegagnant, désormais tennisactu, je crois. Une sorte de Marc Gicquel en moins fort. Un petit air physique de Michael Russell sans la carrière de ce dernier. J’admire ce genre de joueur du circuit secondaire comme vous le savez donc je lis et écoute toujours avec attention leurs témoignages. C’est un habitué des interclubs pour le club de Bordeaux aussi je crois (rélégué cette année).

    Pas mal ce Ronald Agenor qui dit pouvoir battre tout le monde haha. Ya du Gilles Simon dans l’esprit !

    D’accord pour PHM. J’étais là à sa défaite à RG cette année vs Nieminen, c’était dur de le voir encore perdre dans un match aussi serré. C’est vraiment l’incarnation du perdant magnifique, même si c’est souvent au 1er tour … Est-ce qu’on en fait trop sur ce joueur, qui est toujours associé au pathos, peut-être, probable même. Il doit quand même avoir quelque chose en dehors de son jeu qui est en soit très Bolletieri est souvent dénué de plan B à mon grand dam.

    Haha le journaliste chinois, excellent ! J’imagine tout à fait la scène. Il a à peine du se rendre compte qu’il se faisait virer. Tu as du halluciner ! En même temps si un français gagnait RG quand on voit le fouin qu’on a fait lorsque Tsonga s’est hissé jusqu’en demi, on peut légitimement se demander si certains de nos célèbres journalistes ne feraient pas une crise cardiaque (Chamoulaud probablement mais pas pour les mêmes raisons).

    Sinon l’anecdote avec Magnus Larsson me donnerait presque envie de me lancer dans le métier !!! Au pire j’irais à l’Oktoberfest avec Jan Lennard Struff et Jesse Huta-Galung si Magnus ne veut pas me payer un bock … :D

  3. Sam 14 mars 2014 at 09:44

    ho putaing, quang jeu penseu qu’on l’a connu tout petiot le guillaumeu, quel chemin parcouru, putaing, peuchèreu !

    Tout ça et excellent, on a vraiment de la chance à 15L d’y avoir accès.
    Agenor made my day, c’est énorme. La prochaine fois qu’on me demande si je n’ai rien oublié, ou bien un regret qui traîne, je dirai que oui, peut-être un grand chelem…
    Par contre, je suis surpris que tu puisses penser qu’on ne connaisse pas Corinne Vanier. Niox-Chateau, Phan Than, Ok, mais Vanier…

  4. Ivan 14 mars 2014 at 10:32

    Elle bossait à France-Soir Bouchard?

  5. Ronald 14 mars 2014 at 10:53

    Excellent !

    Juste la 2ème ligne sur Na Li : « en devenant », et « débraye Paulo »

    Pour Rochette c’est pas étonnant, et encore une fois on peut trouver dommage qu’il y ait très peu de papiers sur ces histoires de joueurs secondaires, qui ont sûrement autant voire + de choses à raconter que bcp de top 100 !

  6. Ivan 14 mars 2014 at 10:53

    Ronald Agenor… quel nom magnifique. Y’a des noms oubliés comme ça, qu’on ressort du carton, et qui font tout à coup réapparaître à la surface une série d’images enfouies au fond du cerveau. Je dois avouer que mis à part son look disons… spécial, je n’ai aucun souvenir de ses matchs ni de son jeu.

    Curieux tout de même ce mélange des genres chez Edberg. Le tournoi senior doit être perçu par certains participants comme une occasion de retrouvailles entre anciens. Si un ami se pointait à une soirée des anciens de la fac avec des partenaires de business que personne n’a envie de connaitre, ça ne plairait pas à tout le monde. Je n’irais pas, comme Geô, jusqu’à taxer le suédois de sodomite, mais ça doit en laisser perplexe quelques-uns.

    • Patricia 14 mars 2014 at 12:27

      Mais toutes ces gloires du tennis se sont fait des couilles en or grâce à un financement suivant cette logique marchande…! Ils ne sont pas désolés quand on leur propose un million pour faire le pitre pendant une demi-heure. Ils sortent de la poche de qui ? D’un monde drogué de thune qui paye pour leur image.

      Je pense d’ailleurs qu’ils doivent admirer ceux d’entre eux qui sont capable de faire autre chose (ou un dérivé de leur image sportive, genre les marques et les commentateurs) que du sport après leur carrière. Je pense que le mec leur est exactement aussi peu – ou autant sympa – qu’à l’heure où ils le croisaient dans les vestiaires)

      • Guillaume 14 mars 2014 at 15:51

        On peut d’ailleurs penser ce qu’on veut de la musique de Yannick Noah, mais sa reconversion est il me semble unique parmi les anciens tennis(wo)men. Je n’en vois pas d’autres qui aient à ce point changé de direction après leur carrière. C’est faire preuve à la fois d’une curiosité et d’un courage rares que de couper ainsi avec l’univers grâce auquel vous avez acquis argent et notoriété.

  7. May 14 mars 2014 at 11:30

    Ouais! Trop fort ce Ronald! Du Gulbis dans le texte. Comme quoi le tennis à l’image si policée nous propose quelques perles! Mon préféré, toute génération confondue c’est Davydenko qui a l’art du bon mot.

    PHM ou la tragédie d’une défaite non annoncée qui l’a poursuivie tout au long de sa carrière alors qu’il était le futur numéro 1 Français. Le tennis y a t-il perdu quelque chose? Je ne crois pas.

    Je comprends ce journaliste qui vivait un moment historique, il n’a pas pu contenir sa joie. Pas facile de rester pro en toute circonstance.
    Ce qui me surprend le plus ce sont les intervenants qui assistent à des matches de légendes en terme de qualité mais aussi d’intensité et d’enjeu et qui restent stoïques tout en étant sur le court à portée des joueurs. Comme les juges, les ramasseurs, les arbitres… J’aurais du mal à ne pas réagir.

    Sinon Guillaume au-delà du cadre pro, est-ce que tu échanges hors micro avec ces acteurs du milieu tennistique ou gardent-ils une distance avec les journalistes?

  8. Geô 14 mars 2014 at 11:48

    « Wilander me répète sans arrêt qu’avec mon énorme service, ma magnifique volée et mon exceptionnel toucher de balle, il aurait remporté Wimbledon et fait le Grand Chelem en 1988. Lendl me dit la même chose, qu’avec un peu de mon jeu, il se serait imposé sur gazon. Avec ce trou dans leur palmarès, ils resteront à tout jamais deux champions médiocres, rapidement oubliés, contrairement à moi. » Yahiya Doumbia

  9. Remy 14 mars 2014 at 11:51

    Merci Guillaume de nous montrer un peu l’envers du décor.
    Pourquoi un mi-mandat ? tu fermes 15love dans 3 ans ? :(

  10. Patricia 14 mars 2014 at 12:40

    Comme tout le monde j’adore l’anecdote sur Agénor. Celle sur Edberg est aussi très intéressante…
    L’anecdote de Vanier sur Graf est glaçante. Le pire c’est que c’est le genre de choses qui passe comme une lettre à la poste, oui bon, pas commode le paternel, alors qu’avec Tomic ça a fait un buzz énorme… Tiens, j’aimerais bien voir les Nations Unies interpellées si Mirka cognait Roger en public après une défaite contre Nadal. Quand on pense à l’âge de ces filles, qu’on imagine les pressions et les violences verbales qu’elles subissent pendant des années… et qu’on trouve ça plus « normal », parce que ce sont des filles, parce qu’elles sont jeunes, parce que c’est leur père …

  11. Coach Kevinovitch 14 mars 2014 at 12:44

    Tous ces morceaux d’interviews sont magnifiques mais cela doit être encore plus beau de les vivre.

    Merci pour cet article et pour cet espace (le site) qui nous permet de vivre notre passion pour le tennis encore plus intensément!

  12. Patricia 14 mars 2014 at 13:45

    Pour tous ceux qui un jour voulu et n’ont pas pu avoir des places à RG (pas moi, je suis bien trop défaitiste pour essayer!), pour ceux qui en ont gardé des séquelles durables, DoubleFaute propose une chronique sur « Roland Cherros » : http://www.doublefaute.fr/flash-infos-1/

    • Don J 14 mars 2014 at 14:12

      faut être licencié Pat, c’est la clé !

    • Don J 14 mars 2014 at 14:13

      très drôle, je savais pas que Babolat s’appelait Michel :-D

  13. Skvorecky 14 mars 2014 at 17:35

    Vraiment excellentes, ces anecdotes!
    A propos de ton introduction, il semble que le florilège est parfois la seule manière de mettre en forme certains matériaux. Cette sélection a beau être hétérogène, il en ressort une impression générale, celle de s’être approché d’une part méconnue du circuit.

    C’est réussi.

  14. Guillaume 14 mars 2014 at 17:57

    Non non, pas de panique, le titre n’a rien à voir avec une quelconque décision de fermer boutique en 2017. On est plus dans le cheminement personnel : puisqu’on parlait de nos âges respectifs hier, dans 3 ans pour moi c’est le passage à la trentaine (enfin j’ai un peu grugé pour arrondir : on est maintenant plus près de 2 ans que de 3). Cela me fera aussi 6 ans travaillés dans le tennis, soit exactement autant que les années passées à rédiger mon premier chapitre professionnel, en presse d’actu générale. Trois ans, c’est enfin la fin de carrière prévisible de Roger et, avec lui, très probablement, de l’âge d’or médiatique du tennis. Autrement dit, plusieurs de mes employeurs actuels mettront alors la pédale douce sur le tennis pour se raccrocher aux branches du sport qui sera alors à la mode… Disons que ce sera un bon moment pour se retourner sur le chemin parcouru. J’aime toujours autant le tennis, mais aurai-je envie d’y bâtir toute ma vie professionnelle ? Ou au contraire est-ce que j’essaierai d’en profiter pour mixer cette activité avec une autre ? Depuis un an, c’est cette deuxième tendance qui tendrait à l’emporter, bien que pas toujours simple à mettre en œuvre dans un marché du travail où on aime bien enfermer les gens dans une petite case… Parfois, cela m’étonne de ne pas me lasser de ce sport que je suis avec passion depuis 15 ans. Le tennis et la musique sont les deux seules passions qui ont pour l’instant traversé les années sans désintérêt de ma part. Mais la musique permet des explorations d’univers différents que n’offre pas le tennis… D’où ce « bilan à mi-mandat ». Le prochain horizon.

    • Ronald 14 mars 2014 at 21:40

      Vu qu’il y a « So Foot » et « So Film »…à quand la création de « So Tennis » ?

    • Geô 15 mars 2014 at 05:16

      En somme Morglen-Guillaume, tu es un peu le Yannick Noah du journalisme, encore un qui sait où il va et pourquoi il y va: http://www.ina.fr/video/I00014106

      • Kaelin 15 mars 2014 at 12:23

        Excellent, merci beaucoup.

        Bouvard un peu énervant quand même, on sent qu’il y connait rien et toujours cette manie de couper la parole (bon pas autant que Monfort et d’autres m’enfin). J’admire toujours le calme de ces sportifs qu’on taxe parfois plus ou moins d’abruti hors culture sportive mais à l’inverse quand ils se font interviewer par des journalistes qui ne connaissent rien à leur sport on peut comprendre que ça les enerve et pourtant beaucoup gardent leur calme de façon remarquable.

        Wawrinka qui a été invité un peu partout depuis son OA et notamment au Grand Journal, par exemple,j’ai même aps réussi à regarder en entier tant j’ai envie d’étrangler Antoine de Caunes. Si certains veulent s’infliger qqs minutes …. (Riton le bifton est bien évidemment ici aussi).

        http://www.canalplus.fr/c-divertissement/c-le-grand-journal/pid6298-les-extraits.html?vid=1023625

    • Colin 15 mars 2014 at 09:58

      Excellente cette interview de 1982, je ne l’avais jamais vue.
      Noah 12è mondial qui connaît exactement ou presque la liste de 11 joueurs situés devant lui au classement (bon, il cite deux fois Sandy Mayer, mais c’est parce qu’il pensait en fait à Gene Mayer), et qui fait une analyse assez… actuelle, disons, du manque de volonté des joueurs français à se faire mal pour atteindre le plus haut niveau.
      Et puis, après avoir parlé musique, rock et reggae, et concert de Foreigner la veille au soir, la remarque stupide de Bouvard « Vous devez avoir du rythme, personnellement? » et Noah qui ne s’offusque pas mais au contraire lui répond en rigolant et en imitant l’archétype du bon nég’ « Nous avons le wythme dans la peau »
      et enfin la chute qui tue, signé Bouvard:
      « Eh bien je suis sûr que vous allez être très content d’écouter… Jean-Luc Lahaye ».

    • Guillaume 15 mars 2014 at 10:47

      Je confirme, itw bijou. Bouvard ressemblait déjà à un dinosaure échappé de l’ère pompidolienne, Noah suggère déjà une personnalité bien affirmée, à laquelle il ajoute l’intelligence de ne pas trop en dire à un interlocuteur dont on sent qu’il maîtrise de toute manière peu son sujet.

      Par contre, Foreigner… http://www.youtube.com/watch?v=loWXMtjUZWM

  15. Antoine 14 mars 2014 at 18:05

    Quelle bonne idée d’en avoir gardé sous le coude pour nous les servir Guillaume.

    Incroyables ces propos d’Agenor ! Mais pour qui il se prend le type. sans déconner, il savait à peine jouer ! Un sous sous Noah et c’est encore gentil…Totalement allumé visiblement. je l’ai vu jouer à Roland et n’ai jamais fini un de ses matchs tellement c’était chiant.

    Bruguera a raison: tu verras si tu as des jumelles !

    La journaliste à France-Soir était journaliste à France-Soir, qui a coulé. Il y a certainement un lien de cause à effet. Quand tu as des journalistes totalement nuls, le journal ne vaut pas un clou.

    Tu es allé en Suède suivre en tant que journaliste un tournoi du senior tour ? J’hallucine ! Mais quelques mots là dessus :

    Borg: c’est exactement cela. Il dégage une aura incroyable d’autant qu’il est bien conservé. le seul joueur qu’ait jamais respecté Big Mc. Je ne le supportait pas quand il jouait, ou plutôt je ne supportais pas son jeu, sauf à la fin de sa carrière, une fois que Big Mc est arrivé justement. Mais c’était un phénomène incroyable, une idole, immédiatement, dès ses débuts que j’ai connu. Le nombre de filles qui s’entassaient à la sortie des vestiaires ou sur son parcours partout ou il allait était phénoménal. Un rock star comme Lennon ou d’autres. Il avait le look, cheveux longs, bandeau, c’était la révolution et le tennis de papa à la retraite. Bien plus que Roger ou Nadal aujourd’hui. Et puis c’était Borg, Iceborg, l’invincible Borg à Roland Garros entre 78 et 81. Comme il ne disait jamais un mot (cela valait peut être mieux d’ailleurs), le côté mystérieux du personage en était renforcé. Un type pas normal, un extraterrestre. Avec le temps, cette aura n’a pas disparu. Il y a un documentaire de la BBC sur l’histoire de Wimbledon, très bien d’ailleurs, avec un long passage concernant la cérémonie tenue en 2000 je crois, avec tous les anciens vainqueurs encore en vie qui ont accepté de s’y rendre et le public, et le public car le stade est plein. Il faut voir l’accueil réservé à Borg avec des appludissements qui n’en finissent pas. Borg a plus fait pour le développement du tennis que n’importe qui à n’importe quelle époque. La vraie césure, ce n’est pas 68 mais 74.

    Edberg: cela ne m’étonne pas du tout. Il était comme cela avant aussi. Il n’était pas lié avec d’autres joueurs. Réservé, très poli, très fair play, mais froid. On lui donnait le prix du fair play car il ne disait jamais du mal de quiconque, comme Roger aujourd’hui qui lui est beaucoup plus extraverti. Mais dessous, comme Roger, c’était un tueur. C’est très normal qu’ils fassent affaire ensemble.

    • Guillaume 15 mars 2014 at 11:05

      En guise de standing ovation, j’ai la même à Roland en 2011 : tous les vainqueurs des années en « 1″ avaient été invités en loge présidentielle pour la finale. Juste avant l’entrée des joueurs, ils ont droit à la présentation de leurs faits de gloire parisiens : applaudissements polis pour Santana et Kodès, déjà assez nourris pour Courier (les gens gardent visiblement un bon souvenir de lui)… et puis vient Kuerten. Alors là c’est limite la Ola sur le Central. Je pense même qu’il a été plus applaudi que Nadal et Federer à leur entrée sur le court deux minutes plus tard. En tant que fan du Brésilien, j’avais un début de chair de poule… Kuerten et Roland, c’est vraiment un truc unique.

      • Colin 15 mars 2014 at 11:38

        Borg n’était pas là ?

      • Guillaume 15 mars 2014 at 11:53

        Ah mon bon monsieur c’est là où je me rends compte que je vieillis : je ne m’en souviens pas. La logique voudrait qu’il ait été là, mais ça m’étonne que ça ne m’ait pas marqué plus que ça. Mon premier Roland, la première fois où tu vois Borg en live… Ca « devrait » m’avoir laissé un souvenir fort. Et là, non. D’où mon doute.

        Ou alors c’est que je n’avais d’yeux que pour Guga.

  16. Patricia 14 mars 2014 at 18:48

    Pour enchaîner sur la preview du match Gulbis/Isner par Antoine (je pense aussi que Bennet/Djoko est moins indécis), rappel de leurs rencontres : ils se sont affrontés une fois en 2008 à Wimbledon, avec une victoire de Gulbis ; il a breaké deux fois Isner, a perdu un TB et a remporté le dernier. Lequel avait quand même passé 31 aces (15 pour la Gulbe). Gulbis avait quand même nettement dominé au service, non seulement avec un très bon % de premières (68% >< 63 pour Isner), mais avec une meilleure efficacité : 84% en 1è, 69% en 2nde ! Isner s'était fait bouffer par son service… Inversement, vu les bombes de l'américain, Gulbis s'en était bien tiré (74% et 56%).

    Deux rencontres récentes, une sur terre, 46-62-63 pour Gulbis à Monaco, et la dernière à Valence, deux TB pour Isner (Valence est une surface très lente comme Indian Wells et Miami).
    A Monaco, même type de stats qu'à Wim, Isner très dominé et même perdant au compte des aces.
    A Valence, les deux avaient été très menacés sur le service mais avaient toujours tenu : 10 BB sauvées par Gulbis, 8 par Isner, qui a bien dominé le compte des aces (17 à 8). Isner n'était pas très en forme, il se fait sortir au tour d'après par Chardy, et Gulbis était me semble-t-il plus ou moins blessé (il avait fait un bon tournoi à Stockholm – demi contre Ferrer qui gagne – et surtout avait gagné St Petersburg avant. En tous cas il devait être cuit et faire acte de présence à Valence, 500 obligatoire de fin de saison).

    Tout ça pour dire qu'a priori, ça me semble valider l'hypothèse d'une légère supériorité théorique de Gulbis. Cette année, Gulbis a des stats très solides au service : il est au niveau d'Anderson pour les aces, même % qu'Isner sur sa 1è (mais plus de matchs, dont du lourd), même si nettement derrière pour la 2è. Inversement, Gulbis est bien devant en retour de 2è et de 1è…

    • Antoine 14 mars 2014 at 22:55

      C’est bien l’une des rares fois ou je vois clairement que quelqu’un a regardé les stats d’un H2H de façon plus obsessionelle que moi…pour en tirer la même conclusion. Patricia, tu prends le relais et tu le gardes ?

    • JoAkim 14 mars 2014 at 23:30

      Gulbis fait partie des joueurs pour lesquels les statistiques d’avant match ne servent pas à grand chose pour faire le moindre pronostic. Avec lui c’est plutôt simple : si il est dans un grand jour, il peut battre n’importe quel top 5 et coller une raclée à n’importe quel joueur au delà de la 5e place. Si il est dans un mauvais jour, n’importe qui peut le battre. La seule donnée qui serait utile d’avoir avant le match est la capacité de refroidissement de son cerveau.
      Néanmoins, ce qui est nouveau, c’est qu’il disjoncte de moins en moins souvent et surtout, il arrive à se reprendre et à refroidir au cours du match (voir contre Bautista). A mon avis, le match précédent va bien lui servir de leçon et je le vois bien rester concentré tout le match contre Isner et lui coller 6/2 6/3.

  17. MarieJo 14 mars 2014 at 19:57

    de toutes ces anecdotes racontées ici par Guillaume, j’en ai vécu certaines avec lui assez croquignolesques… et d’autres ou vous découvrez que ces grands sportifs sont comme tout le monde !
    et je ne sais pas si vous les réserver dans un article ou vous en servir ici une ou deux comme amuse-bouche !

    depuis qu’on a créé 15love, j’ai réussi à suivre Guillaume partout ou son métier l’envoyait y compris en Suède ou j’étais dans les gradins pour qques matchs dont celui d’Edberg of course :)
    quand on ne voit que les joueurs par le prisme des matchs à la tv puis du filtre journalistique on ne se rend pas compte qu’il y a beaucoup de mise en scène médiatique… enfin plus que ce q’uon peut entrevoir.
    des joueurs ou anciens joueurs qu’on pourrait croire accessibles sont distants, voir assez imbus d’eux mêmes… être dans l’arrière boutique du journaliste c’est faire des découvertes insolites et drôles. C’est clair que quand Agenor nous a raconté tout ça par le menu en mail je crois on s’est dit, celui là est mythique !

    grâce à Guillaume et une connaissance aux USA qui tient le site tennispanorama.com j’ai pu être moi aussi accréditée comme journaliste ou social media sur quelques évènements… dont une certaine coupe davis au country club de Monte Carlo situé bien chez nous à Cap Martin ou j’aurai laissé des souvenirs mémorables de…
    gaffeuse archi maladroite ! je me demande si gaston lagaffe n’est pas petit joueur à côté !

    donc à la piscine de l’hotel ou l’on faisait la réception, le parterre de joueurs pose devant avec la mer en fond… idyllique !
    votre humble servitrice se tient sur les pointes au dernier rang des journalistes sur les marches et patatras ! je suis trop près je m’affale sur un reporter non sans me faire ma plus belle entorse depuis que j’avais essayé de renvoyer une amortie sur les 5 premières minutes de cours que Guillaume à bien voulu m’instiller !

    poche de glace improvisée avec les serviettes de l’hotel, et oeil mi-interrogateur mi « t’as vraiment pas de bol » du sieur fred Viard de canal+ au moment ou je j’enfourne quand même quelques petits fours servis pour la réception… vous visualisez ? ok lol

    évidement, je n’ai pas de gaffe à mon actif à chaque tournoi…
    j’ai parfois été victime de mon enthousiasme une fois dans l’arrière boutique d’un tournoi ! comme la fois ou à Rennes, Guillaume vient me chercher pour faire une interview de matt Ebden pour l’organisation du tournoi… ben ouais, l’anglais c’est pas 2è langue chez nos amis bretons… et là on se met d’accord pour 2/3 questions et finalement c’est 5 à l’arrivée, le chef me donne des coups de coudes discrets pour me dire que c’est bon là !

    le reste je vais les mettre en boite pour un article !

    • Ronald 14 mars 2014 at 21:32

      L’entorse de la cheville en prenant une photo : tu es un peu la Gilles Simon des journalistes quoi.

      • Guillaume 15 mars 2014 at 10:56

        Amenez Mariejo au bord d’un court de tennis : qu’elle joue ou qu’elle soit seulement observatrice, ça se termine toujours par une entorse. Mais au moins elle a fait un effet boeuf sur mes collègues : ils ne l’ont vu qu’une fois, mais ils gardent d’elle un souvenir impérissable !

  18. Colin 14 mars 2014 at 20:20

    Bon j’avoue j’avais lu cet article quand il était dans les brouillons et en avais profité égoïstement, seul dans mon coin. Les petites joies du modérateur. Et voilà que c’est publié et que toute la piétaille peut en profiter. Tsss….

    J’avoue (suite et fin), je n’ai jamais entendu parler de Corinne Vannier. Pour moi le tennis féminin français des années 80 se limitait à Cathy Tanvier et Pascale Paradis.

  19. Colin 14 mars 2014 at 20:27

    PS : c’est qui sur la photo?

    Larsson (?) / Edberg / Wilander / ? / Leconte (?) (keskifoulà?)

    • Guillaume 15 mars 2014 at 11:07

      Le beau bébé à gauche c’est Larsson, voui ; Edberg, Matsou, ok… Le 4e c’est Pernfors. Et Leconte en 5e. Keskifoula ? Il était l’un des deux non-Suédois du tableau. L’autre étant McEnroe : mais Mac, lui, est une telle vedette du jeu qu’il a eu droit le lendemain à sa conférence de presse en solo, un one-man-show de 20 minutes !

  20. Patricia 14 mars 2014 at 20:43
  21. JoAkim 14 mars 2014 at 21:08

    Magnifique article Guillaume. Je crois que je vais aller lire toute ta production dans la soirée.

  22. JoAkim 14 mars 2014 at 21:22

    Stan et Roger se sont fait démonter 6/4 6/1 par peya soares TS2 en double.

    • MarieJo 14 mars 2014 at 21:47

      ahhh ils sont venus en touristes ou quoi ? ou Roger a demandé gentiment à son poto stan de lever le pied ?

    • Antoine 14 mars 2014 at 23:02

      Défaite assez lamentable il faut bien le dire..Rien á faire, ils ne sont pas bons..Pour le devenir, il faudrait qu’ils jouent plus souvent. Ils ont gagné un tournoi, les JO en 2008 et depuis on croit qu’ils sont bons..Tant mieux pour la médaille mais s’ils peuvent etre bons certains jours, ils peuvent aussi etre carrément mauvais et n’ont aucun automatismes entre eux…

    • Colin 15 mars 2014 at 09:49

      Je pense qu’il n’y a strictement aucune conclusion à tirer de cette défaite. Federer a une demi-finale à jouer samedi et peut-être une finale dimanche, donc il est logique qu’ils aient décidé de lever le pied et transformé le match d’hier en aimable séance d’entraînement.

      Ils ont battu Qureshi/Bopanna (TS6), Gulbis/Raonic puis Paes/Stepanek (TS4). Pas si mal pour se régler en vue de la CD.

  23. Don J 14 mars 2014 at 22:27

    Oui Djoko est prenable, mais non pas par Benneteau…

    • Antoine 14 mars 2014 at 23:04

      6-1 6-3…Djoko sans problèmes et en forme…

  24. Don J 15 mars 2014 at 00:41

    bon gulbis perd le 1er tie-break, alors qu’il est le seul à avoir eu une balle de break du set (bon une seule).

    toujours étrange ces matchs contre Isner.

  25. Don J 15 mars 2014 at 00:47

    break d’entré et confirmé dans le 2ème par gulbis.

  26. JoAkim 15 mars 2014 at 01:16

    ernests très fébrile offre le debreak au moment de conclure le set.

  27. JoAkim 15 mars 2014 at 01:23

    et donc 2eme tie break. Celui là risque d’être très tendu.

    • Don J 15 mars 2014 at 01:29

      avantage Isner ?

  28. Don J 15 mars 2014 at 01:25

    Gulbis se saborde tout seul, tie break dans le 2nd set.

  29. Don J 15 mars 2014 at 01:26

    Demi volée à la fed de la gulbe ! (c’est pa le mm CD qd mm ^^)

  30. Don J 15 mars 2014 at 01:31

    2 tie-break à zéro pour le ricain. what else ?

  31. JoAkim 15 mars 2014 at 01:33

    et voila Isner gagne en 2 tie break. Ce qui est frustrant pour Gulbis c’est que Isner n’a fait que 2 points de haut niveau (1 dans chaque tie break). Le reste du temps il n’a rien montré et s’est contenté de tenir son service.

  32. Patricia 15 mars 2014 at 08:54

    Bon, apparemment, la Gulbe a filé le 2è avec un jeu de service gâché en servant pour le set – il doit être un peu crevé, mentalement, surtout. Avec tous ces matchs où il se met sans arrêt en danger… Impressionnant le nombre de doubles fautes depuis le début du tournoi ! 22 en 4 matchs… Il n’a pas servi assez de 1è non plus(54%).

    Par contre, chez les filles, Pennetta qui sort Na Li, c’est énorme ! La fille a failli prendre sa retraite l’an passé, 166è après une opération du poignet, fait une demi en GC en étant 83è… ! Et confirme : hop, quart à l’AO (sort Kerber), quart à Dubai (elle sort Radwanska et Meusberger) finale à IW avec victoires sur la TS1, N°2 mondiale, qui l’avait sortie à l’AO ! Elle a encore faim, après 14 ans de carrière!….

    Avec Radwanska en finale, affiche très sympa ! Le titre aurait un énorme impact sur elle aussi….

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