Mon Roland à moi

By  | 13 juin 2013 | Filed under: Bord de court

Roland-Garros, quand on y travail­le, c’est un long tun­nel. On y entre le lundi matin des Qualifs, frais et réjoui, et l’on en re­ssort le di­manche soir de la fin­ale, rincé, essoré, sans même savoir quel jour on est… et pour­tant déprimé que ce soit déjà fini, en appréhen­dant le violent sev­rage du len­demain matin. Plongée dans cette édi­tion 2013 du tour­noi. Al­lumez les phares, c’est parti.

7h du matin. L’heure des lève-tôt. Par­tout dans les allées, le bal­let des Fen­wick bat son plein. Des tas de terre – bat­tue évidem­ment – sont dis­posés aux ab­ords des co­urts, le bruit des per­ceuses et marteaux-piqueurs ne s’arrête jamais longtemps dans ce qui sera la zone des télés et des radios. D’in­nombr­ables petites four­mis s’ac­tivent dans les allées, tan­dis que les pre­mi­ers joueurs s’entraînent sur les co­urts où vont se dis­put­er les Qualifs. Ils s’ap­pellent Quen­tin Halys, Mat­hias Bour­gue, Aman­dine Hesse, sont pour la plupart pen­sion­naires du CNE, et ce sont eux les pre­mi­ers à foul­er la terre sacrée.

8h. Les premières têtes d’af­fiche sont dans la place. Roger est déjà là, Novak aussi. Ils s’entraînent sur les co­urts prin­cipaux du com­plexe : tantôt le Chat­ri­er, en­core fermé au pub­lic, tantôt le Lengl­en, ouvert quant à lui aux pos­sesseurs d’un bi­llet pour les Qualifs. Les Qualifs, just­e­ment : débarqués en nombre du Chal­leng­er de Bor­deaux, où ils ont tapé pour la première fois sur terre bat­tue européenne, les Américains sont par­tout. Leur jeu n’est pas révolution­naire par rap­port à ce que l’on connaît déjà, mais ils ont toujours ce culot inhérent aux US Boys de toutes généra­tions. Pas de com­plexe, jamais. Tel­le­ment peu de com­plexes qu’ils seront cinq à sor­tir des Qualifs. Pas mal pour des types qui ne con­nais­saient que le har-tru il y a en­core quin­ze jours…

8h25. Une petite recréation. Le Court 1, mag­nifique écrin du stade de la Porte d’Auteuil, est désert. Un caméraman, votre ser­viteur, et puis Grigor Di­mit­rov et Horacio Zebal­los faisant des gam­mes. Un délice. Débar­rassés de tout cal­cul lié à la com­péti­tion, les deux joueurs s’en don­nent à cœur joie. Les di­agonales de re­v­ers se succèdent, lour­des et bombées pour l’Ar­gentin ahanant, ten­dues et ex­plosives pour le Bul­gare si facile. « Oh l’en­foiré! » lâche Zebal­los en riant quand, soudain, Di­mit­rov lâche une accéléra­tion croisée qui semble arrêter le temps. Super­be.

9h10. Ça y est, les Qualifs sont fin­ies. Fias­co pour les Bleus, qui ont seule­ment évité de finir fanny lors du de­rni­er match du de­rni­er jour, grâce au généreux Maxime Teixeira. Pour le reste, les fil­les sont aux fraises, ce qui n’a rien d’une nouveauté, mais voilà que les garçons aussi ont galéré. Rien in­famant pour les Halys, Tat­lot et aut­res Hémery, plus embêtant pour Mic­hon, Her­bert et sur­tout Ouan­na, grand per­dant de la co­ur­se à la wild-card et vite éliminé en Qualifs. Tan­dis que Bob Sinclar et Novak Djokovic vien­nent faire les clowns sur le Centr­al pour la troisiè­me année de suite, Maria Sharapova – jolie robe noire et… bas­kets blanches – et Rafael Nadal procèdent au tirage au sort des tab­leaux. Le brouhaha am­biant cède soudain place à un court in­stant de sil­ence quand la gran­de Russe expédie le sep­tu­ple vain­queur du tour­noi dans la par­tie de tab­leau du n°1 mon­di­al.

9h30. Errer au Player’s loun­ge et y re­cueil­lir les avis des an­ciens sur le tab­leau. Ljubicic est toujours au fait du ten­nis ac­tuel, Lecon­te un peu moins. Mar­tina Hin­gis, elle, est très occupée. Ac­capar­ée par la lec­ture du Quotidi­en de Roland, elle n’a pas le temps de répondre aux ques­tions. Amélie Maures­mo non plus. Mais elle, clas­se, répond : « Mais un peu plus tard dans la quin­zaine, pas de souci. » Genre avant la fin­ale, par ex­em­ple ?

9h50. Peut-être mon mo­ment préféré de la journée. Le stade va ouv­rir ses por­tes dans dix minutes. Sor­tie des ves­tiaires du Court 1, une nuée de ramas­seurs de bal­les s’en­vole en chan­tant vers les ter­rains.

10h. Débuts des matchs. On an­non­ce une édi­tion pluvieuse (le ther­momètre a af­fiché 3°C le vendredi matin des Qualifs, un re­cord – en­core un – de froid dans la lon­gue his­toire du tour­noi), aussi Sara Er­rani a décidé de ne pas traîner sur les co­urts. Au bout de 52 minutes chrono, elle est la première à gagn­er un match dans le tab­leau final.

10h25. Popula­tion fas­cinan­te, les gens du ten­nis pas­sent leur temps en short, bas­kets et sur­vête­ments. Même une fois sorti du court, le joueur reste dans sa tenue préférée. Tout comme son coach, même si déjà quin­quagénaire : short, bas­kets et sur­vête­ments, on vous dit. Seule ex­cep­tion, les joueurs in­diens, toujours tirés à quat­re épingles : Sania Mirza en tail­leur et sac à main Gucci, et Mahesh Bhupat­hi en co­stume trois pièces.

11h15. Sale journée pour les Françaises. Où l’on cro­ise une Pauline Par­menti­er en lar­mes dans les allées, après une cor­rec­tion subie au pre­mi­er tour, un 6/1 6/0 bien cinglant. Stéphanie Foretz en re­vanche est satis­faite : malgré la défaite 6/3 6/0 con­tre Vinci au pre­mi­er tour, son quin­zième Roland-Garros – dont une bonne par­tie grâce à l’attribu­tion de wild-cards – est selon ses dires « une édi­tion cor­rec­te. » Et de ras­sur­er ses fans en con­fir­mant qu’il y aura au moins une seizième année. Merci Stéphanie.

11h25. Toujours pas d’avis sur le tab­leau, Mar­tina ? Non ? D’ac­cord.

11h45. Le « cas » Mouratog­lou fait débat, suite à deux in­ter­views tapageuses dans L’Équipe, une à se jeter des fleurs, l’autre à démolir la for­ma­tion fédérale. Comme Pat­rice Domin­guez en son temps, en voilà un qui plaît ou qui agace, mais en tout cas ne lais­se pas in­différent dans un uni­v­ers habituel­le­ment si feutré. Les plus : une pass­ion in­déni­able pour le ten­nis qu’il a concrétisée en académie vi­able dans les Yvelines, une éloc­u­tion par­faite et une dis­ponibilité per­manen­te vis-à-vis des médias. Les moins : une ten­dance cer­taine à l’autocélébra­tion, se clairon­nant entraîneur d’une cham­pion­ne aux 13 pre­mi­ers Grands chelems con­quis sans autre as­sis­tance que son père, sa mère et sa sœur ; ainsi qu’une pro­pens­ion à réécrire l’his­toire pour mieux s’attribu­er les lauri­ers de Di­mit­rov (Peter McNamara) et sur­tout Baghdatis (Guil­laume Peyre), pas­sant pudique­ment sous sil­ence les co­uacs sur­venus avec de nombreux juniors pro­met­teurs arrivés pour­tant en gran­de pompe dans son académie. Le per­son­nage sus­cite d’autant plus la con­trover­se que le ten­nis français est ac­tuel­le­ment riche en tech­niciens de pre­mi­er plan, Sam Sumyk (Vic­toria Azaren­ka, deux Grands chelems, n°1 mon­diale) et Loïc Co­ur­teau (Amélie Maures­mo, deux Grands chelems, n°1 mon­diale) en tête. Mais un seul re­cherche avec une telle vigueur la lumière des pro­jec­teurs.

11h55. Gaël a mis le feu. Dans la par­tie de tab­leau de-la-mort-qui-tue (Gul­bis au deuxième tour, Rob­redo au troisiè­me, Al­mag­ro en huitièmes), Gaël rap­pelle à tous que c’était bien lui le mauvais client pour Be­rdych, et non l’in­verse. Co­utumi­er des pre­mi­ers tours pour­ris – Gul­bis lors du de­rni­er Wimb’, Llod­ra à l’US Open l’année où le Parisi­en vol­leyait sur tout ce qui bouge – le Tchèque dis­paraît dès le pre­mi­er tour, à l’issue d’une fan­tastique bagar­re qui lance la quin­zaine. Les cin­quiè­mes sets de Roland-Garros à l’heure entre chien et loup… Les meil­leurs mo­ments du tour­noi, quand le pub­lic s’enflam­me et que, la fatigue aidant, l’ir­ration­nel de­vient tout à coup pos­sible.

12h15. Une journée de pluie. Quel­ques matchs entre les gout­tes, une Mar­tina Hin­gis barrée à l’entrée du re­stau des joueurs du Player’s parce qu’elle avait oublié son badge… Une in­ter­view, Mar­tina ?

12h35. Au bout de 64 matchs de pre­mi­er tour, 16 des 20 échan­ges les plus longs du tour­noi sont à mettre à l’actif de Gil­les Simon et Lleyton Hewitt – dont 5 des 6 pre­mi­ers. C’est le seul match où des échan­ges ont excédé 40 frap­pes. « Vous croyez que ça m’amuse de faire des matchs à ral­longe ? » s’agace le Français.

12h40. Les tren­tenaires se re­casent. Tan­dis que papy Haas fait de la résis­tance – sa vic­time du pre­mi­er tour, Guil­laume Rufin, en­trait à peine en CP que Tommy bat­tait ses pre­mi­ers Tops 30 sur le cir­cuit mon­di­al – les joueurs de sa généra­tion ont rangé la raquet­te et gravitent auto­ur du milieu de la balle jaune : Gros­jean, Pavel et Nor­man sont co­achs, San­toro, Dechy ou Haeh­nel ont trouvé à se re­cas­er dans l’or­ganisa­tion du tour­noi. Et Mar­tina… non, rien.

12h50. Gaël Mon­fils est-il vrai­ment si dif­ficile à com­prendre que ça ? Il y a une heure de ça, il don­nait le meil­leur de lui-même con­tre Gul­bis sur le Centr­al. Et voilà qu’on le retro­uve au salon des joueurs, bras de­ssus, bras de­ss­ous, avec un mig­non petit brin de fille. Et si Mon­fils était tout simple­ment comme Yan­nick : quand tout va bien dans sa vie, tout va bien sur le court. Mais le vent tour­ne vite, et il faut toujours espérer tomb­er dans la bonne fenêtre, c’est tout. Et c’est déjà pas si mal, dans le fond.

13h05. Cédric Pioline, speak­er de Roland-Garros au même titre que Fab­rice San­toro, se prend les pieds dans le tapis, dans un an­glais toujours aussi approximatif qu’à l’époque où il avait charmé les Américains lors de sa qualifica­tion pour la fin­ale de l’US Open, il y a 20 ans : « Fran­cesca, vous avez le jeu idéal pour embêter Mar­ion, vous la faites co­urir… euh, avec vos varia­tions, votre ten­nis varié… » La Mar­ion en ques­tion aura au moins apprécié de ne pas se faire di­rec­te­ment trait­er de gros­se vache.

13h25. Même chez les jour­nalis­tes les plus aguer­ris, il y a toujours cette capacité éton­nante à en­terr­er Rafael Nadal, sans aller s’as­sur­er que le cadav­re ne re­spire plus et que le cer­cueil a bien été cerclé de chaînes. Le Major­quin perd un set con­tre Daniel Brands ? Hum, il n’est pas aussi bien que d’habitude… Il en lâche un autre face à Mar­tin Klizan ? Il joue trop mal, le huitième Roland-Garros n’est pas pour cette année. Comme si la com’ du clan major­quin fin­is­sait par s’instill­er dans les esprits des ob­ser­vateurs.

13h35. Benoît Paire, lui, a la cote. Il est même pro­bab­le­ment le seul joueur ac­tuel qui puis­se en­core en­thousiasm­er les plus vieux ob­ser­vateurs, pour­tant blasés à force d’en­quill­er les matchs tour­nois après tour­nois, sur­faces après sur­faces, années après années. Il y a quel­que chose de raf­raîchis­sant chez ce garçon. Sur le court d’abord, où son ten­nis com­plet, im­prévisib­le et très per­son­nel tranche des canons ac­tuels si répétitifs. De­puis un an que les pièces du puzzle se met­tent en place à vue d’œil, le joueur a fini par at­teindre une sorte de plénitude tech­nique et tac­tique ces dernières semaines. Hors du court aussi, il at­tire l’at­ten­tion, par sa per­son­nalité un peu folle mais at­tachan­te. Un vrai gen­til. Et sa défaite face à Nis­hikori, dans un match où à force de se mettre la pre­ss­ion la cocotte-minute aura im­plosé sous le crâne, n’y chan­gera rien. Benoît, con­tinues de pro­gress­er mais, sur­tout, re­stes toi-même !

14h05. Tommy Rob­redo joue donc toujours. Sub­rep­tice­ment, il s’est même faufilé parmi les têtes de série de Roland-Garros. Et le voilà en quarts de fin­ale, après avoir tour à tour cueil­li Igor Sijsl­ing, Gaël Mon­fils et Nicolas Al­mag­ro en cinq sets, à chaque fois après avoir perdu les deux pre­mi­ers. Trois matchs gagnés con­sécutive­ment malgré la perte des deux premières man­ches : on n’avait plus vu ça de­puis Henri Co­chet, en 1927. Pas mal pour un papy. Bon par con­tre, ça va piqu­er con­tre Ferr­er…

14h15. Les prédateurs de la savane le savent bien : le meil­leur ter­rain de chas­se, c’est le plan d’eau où toute la faune en­viron­nante vient fatale­ment s’ab­reuv­er. Re­mplacez les fauves par les jour­nalis­tes et les pro­ies par les joueurs, et vous com­prenez à quoi re­ssemble la sor­tie du re­staurant de ces de­rni­ers aux heures de repas.

14h35. « Grand chelem et Mast­ers 1000, quel­que part, pour moi, je vais aller un peu loin mais c’est pre­sque un autre sport. Jérémy m’a battu à Toron­to l’an de­rni­er ? A Toron­to, je venais des Jeux Olym­piques. J’avais fait la fête jusqu’à 5h du matin. J’ai pris l’avion, et j’ai joué à Toron­to avec douze heures de vol dans les jam­bes. Pour un Grand chelem, on ar­rive mieux préparé, c’est be­aucoup plus long et com­plète­ment différent. Le fait que ce soit en trois sets gag­nants, cela met forcément une hié­rarchie. » Jo-Wilfried Tson­ga met les points sur les « i ». « Jo » n’avait pas apprécié de per­dre con­tre Jérémy Char­dy à Toron­to l’an de­rni­er, et rap­pelle, en conf’ mais aussi sur le court, en trois sets secs, que le pat­ron du ten­nis français, c’est lui. Dans le haut du tab­leau, Grigor Di­mit­rov, tom­beur de Novak Djokovic à Mad­rid, apprend lui aussi cette leçon face au n°1 mon­di­al.

14h45. Tommy Haas vs John Isner, ou la par­tie aux 14 bal­les de match. Soit les 12 écartées par Isner durant le quat­rième set – 11 sur son ser­vice, la 12e étant gen­ti­ment ven­dangée par Tommy d’une doub­le faute sur son ser­vice – la 13e sauvée cette fois par Tommy Haas sur son ser­vice au cin­quiè­me set, avant le break décisif de l’Al­lemand, et une 14e et dernière balle de match qui sera la bonne. Ces deux-là auront trans­formé le Court 1 en cocotte-minute. Heureuse­ment qu’il n’y avait pas de match pro­grammé derrière. En par­ticuli­er pas de Gil­les Simon.

15h10. Gil­les Simon, puis­qu’il en est ques­tion. Cauc­hemar de FFF, mais aussi de FFT, tant la perte aurait été gran­de pour le tour­noi : le nouveau protégé de Jan de Witt a fail­li être l’homme-qui-a-stoppé-la-série-de-quarts-en-Grand-chelem de Roger Feder­er. Im­pens­able à l’issue d’un pre­mi­er set qui a tourné à la démonstra­tion de l’Helvète, la suite a pour­tant fait fris­sonn­er tout le monde. Gil­les Simon, l’homme qui faisait déjouer ses ad­versaires. Le coup est passé près, mais le re­cord tient toujours.

15h30. Il y a le Nadal en match, et il y a le Nadal à l’entraî­ne­ment. Rien à voir entre les deux spécimens, hor­mis l’in­tensité, l’en­gage­ment de tous les in­stants. Le « Rafa » qui s’entraîne est un joueur ig­norant le lift et re­fusant de re­cul­er (de toute manière, im­pos­sible de re­cul­er sur les co­urts an­nexes, sauf à déchir­er les bâches) : planté sur sa ligne, il prend tout en demi-volée et al­ig­ne les mines à ras du filet, long de ligne, court croisé, long de ligne, slice, court croisé, volée déposée. Ex­trême­ment im­pres­sion­nant… et à faire re­grett­er que l’Es­pagnol ne dose pas plus son jeu d’une pincée de prise de ris­que une fois passé en mode com­péti­tion.

15h55. Selon l’éter­nel prin­cipe qui veut que les cor­don­ni­ers soient toujours les plus mal chaussés, les jour­nalis­tes de ten­nis – à l’ex­cep­tion de L’Équipe qui con­tinue à mettre les moyens pour as­sur­er la co­uver­ture de l’évène­ment – sont souvent ceux qui voient le moins de matchs de­puis les gradins. Mais bien qu’occupés à suiv­re plusieurs re­ncontres à la fois, ce Waw­rinka – Gas­quet nous tire tous de nos oc­cupa­tions quand, au quat­rième set, le niveau de jeu at­teint soudain une pureté ab­solue. A par­tir du milieu du set, les deux hom­mes réalisent points gag­nants sur points gag­nants et tutoient le sub­lime. Peu im­por­te le vain­queur : à ce moment-là, il n’y en a qu’un, et c’est le Jeu.

16h20. Serena Wil­liams aurait pu per­dre. A 2-0, balle de doub­le break pour Svet­lana Kuz­netsova dans le troisiè­me set, l’Américaine n’en menait pas large. Et puis, à l’issue d’un échan­ge de furieuses, l’amor­tie de la Russe, re­ssus­citée après une année 2012 pour­rie par un genou meurtri, est sor­tie de quel­ques cen­timètres dans le co­uloir. Derrière, Wil­liams a re­pris du poil de la bête. En route pour un deuxième Roland-Garros.

17h15. Première fois de­puis 1949 que les quat­re quarts mas­culins sont tous bouclés en trois sets. Décep­tion tout de même pour les deux Suis­ses : Roger Feder­er est parti sans faire de vagues con­tre Jo-Wilfried Tson­ga, Stanis­las Waw­rinka a pris une dérouillée face à Rafael Nadal. Le « vieux » a payé son man­que de matchs dans les jam­bes de­puis jan­vi­er, le « jeune » a fac­turé son trop-plein de matchs au com­pteur ces dernières semaines, et sa déchirure à la cuis­se contra­ctée à Mad­rid…

17h45… De manière générale, on pes­tera d’ail­leurs con­tre ces tirages au sort qui con­dam­nent trop souvent les meil­leurs chal­leng­ers du mo­ment à s’entretu­er avant de s’échou­er, épuisés, sur des favoris frin­gants. Sans même parl­er de l’improb­able trio Be­rdych – Gul­bis – Mon­fils appelé à s’étrip­er pour un banal troisiè­me tour, sig­nalons aussi que Janowicz, Gas­quet et Waw­rinka étaient tous dans le même huitième, ar­bitrés par « one shot man » Zebal­los et papy Nikolay. Pen­dant ce temps, on en connaît qui ar­rivent en demi-finales en bat­tant Matosevic, Mon­tanes (cuit à point après son « run » à Nice), Lopez, An­der­son et Rob­redo (même plus cuit, mais carrément car­bonisé).

18h40. « Casse-couilles. » « Pénible. » « Relou. » Voilà quel­ques ad­jectifs qui re­ssor­tent en cette fin d’après-midi, tan­dis que Rafael Nadal vient, une énième fois, de se qualifi­er pour la fin­ale de Roland-Garros. Pas que Novak Djokovic lui soit sin­guliè­re­ment préféré – loin de là, d’ail­leurs – mais juste une envie de nouveauté, de visages différents à l’af­fiche du pal­marès de Roland-Garros. Et cette cer­titude, aussi, que de toutes les com­binaisons pos­sibles entre les quat­re joueurs en­core en lice au stade des demi-finales, seule la con­figura­tion Djokovic – Tson­ga pouvait en­core of­frir une fin­ale à sus­pen­se. Loupé, à l’issue d’un match que Nadal aurait dû gagn­er en quat­re sets, puis Djokovic en cinq, avant que l’Es­pagnol ne s’in­filtre dans la première brèche mal con­damnée par son rival en bout de cin­quiè­me. Doub­le­ment loupé d’ail­leurs que, quel­ques heures plus tard, ce sera au tour de David Ferr­er de mettre fin au rêve du ten­nis français, brutale­ment, met­tant en lumière toutes les fail­les de Jo-Wilfried Tson­ga en re­v­ers. Yan­nick, rendez-vous pour les 40 ans !

18h42. Pen­dant que Nadal et Djokovic étaient occupés à en découd­re cinq sets durant, à l’ombre du Chat­ri­er se déroulait la fin­ale qui aura peut-être été la plus pal­pitan­te de tout le tour­noi : celle du tour­noi han­dis­port mas­culin. Si le niveau général de la (jeune, ceci ex­pliquant sans doute cela) dis­cip­line est très inégal, il faut bien dire que Shin­go Kunieda et Stéphane Houdet en ont vrai­ment fait un sport de haut niveau à part entière. Il y a de la tech­nique – quel­le qualité du Japonais en re­v­ers – de la tac­tique, de l’in­tensité physique… et un scenario im­prévisib­le qui ne trouve son dénoue­ment qu’au jeu décisif du troisiè­me et de­rni­er set. Coup peu répandu dans le ten­nis han­dis­port, c’est pour­tant sur un ace que Stéphane Houdet l’em­porte fin­ale­ment. En champ­ion. Et de­vant une as­sis­tance aussi nombreuse qu’enthousias­te.

19h20. Kris­tina Mladenovic ne gag­nera pas le doub­le mixte. Dom­mage : le nom d’une joueuse de sim­ple (et de doub­le) de pre­mi­er plan – elle n’est en­core que 39e, cer­tes, mais son ap­partenan­ce rapide au Top 20 mon­di­al ne fait guère de doutes – au pal­marès aurait fait du bien à une dis­cip­line dont on peut aujourd’hui dis­cut­er l’exist­ence même : derrière les légen­des, derrière les juniors, derrière les han­dis­ports, le doub­le mixte est bien l’épreuve qui intéresse le moins les spec­tateurs. Lucie Hradec­ka, Fran­tisek Cer­mak, ça vous fait rêver, vous ?

19h50. Bilan de mes plus be­lles in­ter­views de la quin­zaine : Alex Cor­ret­ja, très clas­se voire émouvant – « Mon meil­leur souvenir de Roland-Garros ? C’est de pouvoir re­venir ici dix ans plus tard, et que tout le monde soit con­tent de me re­voir, ait gardé une belle image de moi » – Marc Ros­set et ses op­in­ions bien arrêtées quant au ten­nis ac­tuel, Gas­ton Gaudio et son petit air éter­nelle­ment tri­ste. Mon plus beau râteau – hors Mar­tina, évidem­ment : Goran Ivanisevic, occupé à tapot­er sur son téléphone, lâchant à peine un « no » sans lever la tête. Hors catégorie : Ad­riano Panat­ta, la mèche bien peignée et la chem­ise en coton d’où dépasse un paquet de Marlboro. Dans un français chan­tant : « On peut dis­cut­er, mais juste quel­ques minutes. Je pre­nds le café avec un vieil ami, Ion Tiriac. » Or s’il y a bien un homme qu’on ne dérange pas à l’heure du café, c’est bien Ion Tiriac.

20h30. Serena Wil­liams, onze ans plus tard. Dif­ficile de s’enthousiasm­er pour une fin­ale durant laquel­le Maria Sharapova se sera bien bat­tue, mais où le sus­pen­se n’aura duré que l’es­pace des trois pre­mi­ers jeux. Reste la joie de l’Américaine, et cette sen­sa­tion du temps qui passe en se souvenant que c’est en gag­nant à Paris, il y a onze ans, qu’elle avait pris le pouvoir de­vant les Cap­riati, Daven­port, Hin­gis et bien sûr Venus qui se dis­putaient alors la première place. A l’époque, le n°1 mas­culin s’ap­pelait Lleyton Hewitt, Al­bert Costa gag­nait Roland-Garros et Roger Feder­er n’était qu’un es­poir qui ne con­fir­mait pas.

21h15. Les lar­mes de Nicolas Mahut, ou l’image forte dont auront manqué (pre­sque) toutes les aut­res fin­ales de cette édi­tion 2013. Il y avait quel­que chose de poig­nant à voir l’An­gevin, 31 ans déjà, en détres­se après sa défaite en fin­ale du doub­le mes­sieurs, aux côtés de Michaël Llod­ra. La voix cassée, il parle de ses galères, son genou en mor­ceaux, sa carrière mise entre poin­tillés de­puis un an main­tenant, sa re­pr­ise sur des Fu­tures en début d’année… Pour ce beau joueur de ten­nis, la pilule est amère de n’être que « celui qui a perdu ses grands matchs » : une fin­ale de Roland-Garros, à la maison ; une fin­ale du Queen’s, l’autre tem­ple du gazon, en ayant pour­tant eu balle de match con­tre Rod­dick. Et puis bien sûr un match, « le » match, con­tre John Isner à Wimbledon. Con­scients de la belle his­toire dont ils l’ont privé, les Bryan feront pre­uve de gran­de clas­se, et Bob, au micro : « Tout le monde t’aime dans le ves­tiaire, Nico. C’est bon de te re­voir. » Ça ne coûte pas cher, cer­tes, mais on veut bien croire que c’était sincère.

21h50. Le streak­er qui, fumigène en main, a tenté de s’in­vit­er sur le Centr­al durant la fin­ale Nadal – Ferr­er, a du morfl­er, au vu du vol plané qu’un vigile lui a fait ef­fectu­er par-dessus la balustrade. Lui et ses potes op­posants au mariage homosexuel, égale­ment re­mar­qués pour avoir accroché une ban­derole « Hol­lande démiss­ion » sur le Suzanne-Lenglen, auront été la seule sur­pr­ise d’une fin­ale sans his­toire, à l’issue de laquel­le même Nadal n’osait pas laiss­er libre court à sa joie. Son pote David Ferr­er n’a pas démérité. Il n’avait juste pas le niveau re­quis.

23h. Roland-Garros s’achève. Rafael Nadal est parti se faire photog­raphi­er avec sa Coupe au pied de la Tour Eif­fel. Les équipes TV ran­gent leur at­tirail, tan­dis que les stands merchan­dis­ing sont en gran­de par­tie déjà démontés. Dans deux jours, toute trace du grand bar­num aura dis­paru, et le vais­seau amir­al de la FFT retro­uvera son som­meil an­nuel, tout juste per­turbé cet été par les cham­pion­nats de Fran­ce. Tan­dis que je re­tour­ne à ma voi­ture, j’opère mon croc­het habituel, petit plaisir quotidi­en, vers la masse sombre du Suzanne-Lenglen, et ses al­lures de soucoupe volan­te posée au beau milieu du stade – un jour, je vous écrirai une ode au Numéro 1 et au Suzanne-Lenglen, des co­urts que le monde en­ti­er nous envie pour leur tail­le humaine. Je m’y en­gouffre et, seul dans les tri­bunes où réson­naient quel­ques heures plus tôt les clameurs, ob­ser­ve le sol­eil rougeoyant se co­uch­er au-dessus de Roland-Garros. Ce soir s’ajoute un peu de sple­en : ce spec­tacle forcément magique pour tout fan de ten­nis, il faud­ra vieil­lir d’un an avant de le retro­uv­er.

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425 Responses to Mon Roland à moi

  1. Pat 13 juin 2013 at 10:05

    Lu en diagonale pour être le premier à commenter mais j’y reviendrai.
    Merci pour cette vision de la quinzaine (et plus) de RG.

  2. Elmar 13 juin 2013 at 10:27

    Très bien, Guillaume, ton Roland que je viens de lire depuis une chambre d’hotel de Palma.

    Oui oui, lecteur, je sais que tu es pressé de savoir comment j’ai atterri ici. Patience, ami, tu le sauras bientôt.
    En attendant, si tu as raté la dernière péripétie, la revoici:

    Je me suis réveillé dans une pièce sombre, seul, avec un mal de crâne carabiné. Le palpant, j’ai pu constater la taille de la bosse à faire blêmir de peur le Dr Ross des Urgences du Cook County.
    J’ai embrasé du regard la pièce dans laquelle j’étais: une chambre, plutôt luxueuse avec un lit double à baldaquin, un tapis persan au sol et des toiles de maîtres au mur. Mon premier réflexe a évidemment été de me diriger vers la porte, laquelle, vous vous en doutez, était fermée à clé.
    Je me suis ensuite approché de l’unique fenêtre, scellée et dont les volets étaient fermés. Néanmoins, à travers les persiennes, j’ai pu constater l’ampleur du panorama. J’étais visiblement enfermé dans la plus haute tour de Manacor, la célèbre Tour Nadalèse. C’était le crépuscule, l’heure à laquelle les ombres dansent telles des papillons épris de liberté, et mon regard erra un long moment sur l’architecture de la ville.
    Jusqu’au moment où je LA vis, en contrebas, par l’embrasure d’une fenêtre faiblement éclairée, en train de jeter des miettes de pains aux mouettes s’affairant autour d’elle.

  3. Antoine 13 juin 2013 at 10:35

    J’ai l’impression que tu a évacué d’un coup toute la frustration que tu as du éprouver en devant écrire des comptes rendus de match sur le site de Roland Garros sans dépasser les trois paragraphes réglementaires…et c’est autrement plus intéressant..à ce propos, suggestion à l’adresse de la FFT: écrire de vrais articles, et non des comptes rendus qui ressemblent à des dépêches de l’AFP…

    Excellente idée, je trouve que d’avoir narré ta quinzaine en mettant une datation horaire qui, si j’ai bien compris, est celle de la fin des matchs concernés. En lisant les paragraphes en question, je me dis aussi que je ne suis pas planté sur le choix des matchs que j’ai regardé car ils correspondent peu ou prou à tous ceux que tu décris, à des rares exceptions près…

    Adriano Panatta était de retour à Roland Garros pour la première fois depuis 1976 et je suis heureux d’apprendre qu’il fume comme un pompier. Il a participé au tournoi des légendes d’ailleurs. Tu ne dis mot sur Ilie Nastase et Guillermo Vilas, habitués de Roland mais que je n’ai pas aperçus. N’étaient ils pas là cette année ?

    Bien vu je trouve sur Moratoglou qui a passé la quinzaine à faire sa pub et à taper sur le système de formation de la FFT. Tout n’est pas faux dans ce qu’il raconte, loin de là, mais quand on réalise que le système en vigueur est le même s’agissant des filles et des garçons et qu’il n’a en tout cas pas empêché Mauresmo, pur produit fédéral, contrairement à Pierce, de devenir numéro un mondiale, la critique perd de sa portée. Moratoglou a monté son académie, non avec l’argent de la FFT bien sûr, mais avec l’argent de son papa qui lui a donné plusisieurs millions d’euros. Fort bien, c’est très bien d’avoir deux systèmes en concurrence mais, encore aujourd’hui selon ses dires, son académie n’est pas tout à faite équilibrée sur le plan financier. En deux mots, il continue à perdre (un peu) de l’argent…

    Personellement, j’ai deux regrets sur ce tournoi. Le premier est que Llodra et Mahut ait paumé contre les Bryan. Le deuxième est la demie de Jo. J’avais posté un prono juste avant le match et développé en un paragraphe mes doutes, plus que mes doutes en réalité, sur le fait qu’il n’avait pas demandé à jouer en premier. C’était une erreur majeure pointée dès le lendemain par Wilander, Agassi surtout, puis confirmée par Jo dans son interview à « l’Equipe » hier. Wino, son ex-coach, confirme que Jo a eu le choix. Une erreur de débutant. Cela n’aurait sans doute pas changé le résultat du match, mais cela aurait certainement changé le déroulement de ce match qui fut un non match de sa part, ce d’autant plus que le vent a forci lorsqu’il est arrivé sur le court à moitié vide et que, lorsqu’il y a du vent, l’ajustement des petis pas du jeu de jambes devient primordial et il n’y a pas de doutes que Ferrer est bien meilleur que lui là dessus. Et de fait, comme tu l’écris Guillaume, le match a fait ressortir ses faiblesses en revers: mal placé, son revers redevient immédiatement faiblard.

    En ce qui concerne la finale, il n’y a pas de doutes non plus sur le fait que la météo a desservi Ferrer. Le terrain étant lourd, il a été beaucoup plus pénalisé que Nadal, plus puissant, alors qu’il est l’un des moins géné par le lift bondissant de Nadal quand il fait beau et chaud. Très difficile pour lui de faire des points gagnants dans ces conditions là. Or, sa seule chance résidait dans une agressivité de tous les instants, laquelle ne pouvait pas être payée à son juste prix en retour. Comme pour Jo, cela n’a sans doute pas changé le résultat final, mais cela a changé le déroulement du match, de sorte que le tournoi de simple masculin s’est finalement arrêté après la demie entre Djoko et Nadal.

    Merci pour ce maginfique compte rendu de ces trois semaines.

    • Patricia 13 juin 2013 at 12:25

      Juste un doute pour l’analyse des conditions de la finale : Nadal est plus puissant, mais le lift souffre plus de la lourdeur du terrain, sa puissance était rognée et il a dû cogner comme un sourd, épuisant. ç’aurait pu jouer un rôle vu que la fatigue était le seul paramètre à l’avantage de Ferrer, et que le déplacement est son grand point fort. Il était clair que Nadal faisait le pari de finir en 3 sets et que la seule chance de Ferrer était de le faire travailler un maximum en espérant gratter un premier set et profiter d’un contre-coup physique.

    • Guillaume 14 juin 2013 at 12:05

      Nastase était bien là, mais depuis qu’il a officiellement « pris sa retraite » du Trophée des légendes l’an dernier, c’est plus dans les loges qu’au Players qu’il faut le chercher.

      Vilas en revanche, maintenant que tu le dis… pas vu, ni même aperçu. Etonnant.

  4. Remy 13 juin 2013 at 10:52

    Tu m’as arraché une larme Guillaume.
    Merci de nous faire profiter de ta quinzaine qui a du être assez épuisante.

  5. Skvorecky 13 juin 2013 at 10:59

    Ça vaut la peine de prendre un moment pour revivre le tournoi à peine écoulé, avec ce texte qui charrie les grandes émotions de la quinzaine, en incluant le point de vue du journaliste en chasse d’un terrain à l’autre, et nous emmène faire un tour dans les étages du dessous (qualifs, tournoi mixte, entraînements, etc.).

    Bref, merci.

    C’est beau un tournoi du Grand Chelem.

  6. Karim kicks ass 13 juin 2013 at 11:22

    Guillaume je pense te l’avoir déjà dit mais tes articles me font le même effet qu’Audi à l’automobile: c’est rond et carré à la fois, c’est techniquement parfait, c’est remarquablement fini, ça résiste superbement au temps qui passe, et malgré le côté académique et scolaire, ça a une vraie âme. Ceux qui étaient sur Mars pendant ce Roland peuvent te lire tour rattraper, tu as capté, capturé tout l’esprit de la quinzaine dans ces quelques paragraphes.

    Ceci dit Antoine évoque à peine un truc intéressant pour moi, comment tu vis de devoir « rentrer dans la case » quand tu écris un papier professionnel? quelles sont tes frustrations? quelle place reste-t-il pour l’originalité et la crétivité?

    • Guillaume 14 juin 2013 at 19:50

      Vaste question ! En fait, ça dépend beaucoup de l’employeur pour lequel je bosse, et donc directement du lectorat visé : on n’écrit pas de la même manière pour RG.com, plutôt visité par des gens qui ne suivent le tennis que deux semaines par an le temps de Roland-Garros, que pour L’Equipe et plus encore L’Equipe Mag, où l’on s’adresse a priori à des connaisseurs aussi pointus que pointilleux.

      Dans n’importe quel sens, le tout est de ne jamais oublier que – contrairement à ce qui se produit souvent sur 15lt – je ne suis pas là pour me faire plaisir et me regarder écrire : là, j’écris pour un lecteur, à qui je vais livrer des informations, lui communiquer ou lui apprendre des choses, voire lui donner des clés supplémentaires, des éléments de compréhension et/ou d’approfondissement. Je ne suis pas là pour me mettre en scène ou en avant. Cela, ça va, je ne le vis pas du tout comme « entrer dans une case » : j’aime cette idée de transmission d’une connaissance. Quitte à m’arracher les cheveux quand les gens n’en font rien et persistent à ressasser leurs a priori.

      Après sans être un vieux de la vieille, je vois la profession se transformer à vue d’œil, les médias traditionnels se recroqueviller sur des formats toujours plus courts, toujours plus légers (avec toujours moins de monde aussi…), allant au passage complètement à l’encontre des solutions prônées par les anglo-saxons et les hispaniques, qui tentent au contraire de récupérer leur lectorat en étoffant l’offre et les paginations… Dans un tel contexte, bien sûr que c’est frustrant de devoir souvent rester en surface des choses par manque de place, ou seulement d’intérêt. Et encore ! Le tennis est loin d’être l’un des sports les plus malheureux en termes de couverture médiatique. J’ai une amie spécialisée dans la gym, pour elle c’est bcp plus difficile à vivre… D’où aussi la place de plus en plus importante que peuvent prendre les blogs sur le web, dans tous domaines, pour répondre à une demande de passionnés de plus en plus ignorés par les grands vecteurs d’information. Voir aussi ce retour des grands reportages fleuves dans quelques magazines indépendants dirigés par des jeunes équipes, style XXI, So Foot ou Causette.

      Mais il ne faut pas se voiler la face, le sujet est plus ambigu qu’il n’en a l’air. Le M Tout-le-Monde est la plupart du temps bien content de ce qu’il a sur un média généraliste, et ne cherche pas plus loin. Le passionné, lui, il aime à approfondir son sujet, mais dans le fond, même s’il a la critique facile, il navigue tout de même sur 10 sites/forums/portails à la fois, du restau snob de 15lt à la taverne mal fréquentée de We love tennis. Or, dans le cas d’un site web, tout ce qui importe à la fin, le seul indicatif épié, pesé et soupesé, c’est le nombre de clics. Autant dire que les comptes sont vite faits et que la quantité prime toujours sur la qualité : mes brèves « Roger Federer achète un grille-pain jaune » marcheront toujours mieux que les quelques sujets « magazines » que j’ai eu le temps d’effectuer durant Roland.

      Bref, j’ai pas mal dérivé – divagué – depuis ta question originelle. Mais on est forcément sur un sujet qui me tient à coeur :)

  7. Antoine 13 juin 2013 at 11:23

    C’était bien caché sur leur site, mais j’ai enfin trouvé qui étaient les autres bénéficiares des WC attribués à Wimbledon. Seuls 4 bénéficiaires ont été annoncés jusqu’à présent et ils attendent les résultats de la semaine pour déterminer les autres visiblement. On connaitra donc les 4 autres en fin de semaine au plus tard puisque les recallés devront disputer les qualifs qui commencent le 17.

    Les heureux bénféficiaires sont donc:

    1 EBDEN, Matthew (AUS)

    2 EDMUND, Kyle (GBR)

    3 MAHUT, Nicolas (FRA)

    4 WARD, James (GBR)

    5 To be announced

    6. To be announced

    7.To be announced

    8. To be announced

    Marie Jo l’a écrit hier mais Gaël qui avait demandé un WC a renoncé à disputer le tournoi à cause d’un problème personnel. Dans un interview dans « l’Equipe » aujourd’hui, il ne donne pas d’explication sur le pourquoi mais on comprend qu’il a un problème à régler entre maitenant, enfin juste après Halle ou il joue très bien d’ailleurs, et la deuxième semaine de Wimbledon puisque au cours de celle-ci, il envisage d’être de retour et de disputer un challenger sur terre. Il aura donc loupé 4 des 7 derniers GC…Interrogé pour savoir si ce n’était pas trop grave quand même, il a dit, si c’est gravissime puisque cela m’amène à louper un GC…On n’en saura pas plus, en tout cas, pas tout de suite…

    • Patricia 13 juin 2013 at 12:42

      Je ne pense pas que Gaêl osera avouer qu’il fait le coup du grand sacrifice romantique pour tenter de retenir une nana… Il a raison de se taire, il a tort de tenter mais c’est de son âge.
      Finalement pendant qu’Elmar tente de pécho à Minorque, je me demande si je ne vais pas me pencher sur son cas, il a du cœur ce petit…

      • Oluive 13 juin 2013 at 13:36

        Je vois que tu commences à comprendre, Patricia…

  8. Karim kicks ass 13 juin 2013 at 11:31

    Martina Hingis je l’ai toujours trouvée conne. Ton papier n’incite pas à changer d’opinion. Goran aussi d’ailleurs. J’ai toujours trouvé que ce mec était une immense escroquerie, un faussaire de première. On a tendance à le mettre dans la case de génies avec du caractère, une sorte de loser magnifique, un McEnroe ou un Nastase du pauvre, mais en réalité c’est en trompe-l’œil qu’il se suggère à nous. Goran est gaucher, n’eut été cette caractéristique, il aurait été vu comme le bourrin qu’il était. Sa victoire à Wimbledon était pour moi une grosse déception, autant elle a suscité l’émotion (toi-même Guillaume est « né » au tennis à cette occasion) autant je l’ai vécue comme une erreur de casting, un faux pas comme Wimbledon en a connu rarement dans l’ère open, contrairement à Roland Garros qui va loin dans l’infamie jusqu’à couronner 8 fois un imposteur. Bref Goran c’est du pipeau.

    • Antoine 13 juin 2013 at 11:51

      Touche pas à Goran, toi ! Tu ferais mieux de t’occuper de donner un coup de main à Elmar qui a l’air mal en point.

      Du pipeau Goran, ben voyons…le gars a été n°2 mondial, a gagné 22 titres dont 3 sur terre battue, si si, autant que Pete. Et quel scandale y aurait il à voir un type qui a été quatre fois en finale de Wimbledon parvenir à en gagner une ? Un des meilleurs services jamais vu, peut être le meilleur, et très bon à la volée…cinglé, c’est sûr, mais il savait jouer vite et bien. Pas le genre à trâiner sur un court pendant cinq heures et demies, Goran et ce n’est pas moi qui m’en plaindrais…

    • Karim kicks ass 13 juin 2013 at 11:55

      Goran c’est du faux. Rien que pour l’avoir empêché de ternir le palmarès, Pete devrait être considéré comme d’utilité publique à Wimbledon comme Roger l’a été pour Roddick. Goran savait volleyer, mais ce n’était pas un grand volleyeur, nuance. Et de toute façon avec son service il avait rarement à faire montre de qualités supérieures au filet. Un des meilleurs services je veux bien, il claquait les aces clair. Mais bon…

      • Antoine 13 juin 2013 at 12:27

        Il n’y a pas que Pete, il y a aussi Agassi, mais passons..Il claquait des aces, ça c’est sûr: parfois plus de 200 à Wimbledon..Mais c’est là notre divergence, je pense. Moi, un type qui frappe quatre aces dans un jeu, je trouve cela super comme tennis. C’est bien le but du jeu, non ? Que l’autre ne puisse pas renvoyer la balle…

        Mais les types comme Goran ou d’autres grands serveurs sont victimes d’un délit de sale gueule: si Goran frappe 4 aces dans un jeu, on dit c’est chiant, il ne sait rien faire d’autre, c’est un bourrin. Si c’est Roger qui fait cela comme dans le tie break du deuxième set lors de la finale de 2009 contre Soderling, on dit: quel génie Roger ! et le lendemain, « l’Equipe » parle de « quatre diamants »…

        • Skvorecky 13 juin 2013 at 14:45

          « Moi, un type qui frappe quatre aces dans un jeu, je trouve cela super comme tennis. C’est bien le but du jeu, non ? Que l’autre ne puisse pas renvoyer la balle… »

          Je ne retranche pas un seul mot. C’est exactement cela. Un ace, c’est le coup parfait. Psychologie, talent, technique, il y a tout dans ce coup. Et c’est jouissif.

          Pete qui remonte un 0-40 sur son service en alignant 5 premières balles monstrueuses, c’est beau et pis c’est tout.

          Evidemment, quand des cohortes de géants culminant à 2,20m enchaîneront les matches à 50 aces, 5 points perdus sur leur engagement (correspondant aux 5 services péniblement remis dans le court), et écraseront ainsi systématiquement des joueurs fins et racés, ce message s’auto-détruira.

          Mais jusqu’à preuve du contraire, ce cauchemar n’a jamais été qu’un fantasme. Et même, aujourd’hui, c’est le retour de service qui est maître (les meilleurs retourneurs sont également les meilleurs joueurs du monde, vérifiez).

  9. May 13 juin 2013 at 11:56

    Merci de nous faire partager ton Roland, Guillaume, sur 3 semaines vu de l’intérieur j’imagine bien comme tu dois être rincé… rassasié?. Mais avec des souvenirs plein la tête avec toutes ces rencontres et les émotions palpables des joueurs heureux et malheureux au sortir du court.
    Les finales ne font pas toujours les meilleurs matches du tournoi mais ça ne me dérange pas. Le parcours du vainqueur doit compter, et si Ferrer avait remporté le tournoi avec son tableau de challenger (Tsonga ne valait pas mieux en 1/2)? Le Gasquet / Wawrinka, le Haas / Isner & Gaël Monfils font parti de l’histoire de cette édition même si on ne retiendra que le vainqueur.

  10. Kaelin 13 juin 2013 at 12:30

    Merci beaucoup Guillaume ! Très beau résumé. Concernant Moratouglou, il m’a fait un très bon effet sur ce RG, j’ai pas mal changé d’avis le concernant. Notamment sur l’émission « Avantage Leconte » où il était vraiment très bon dans ses analyses (et essayait tant bien que mal de sauver Loit du ridicule et de son inutilité gênante bien que je voyais que même lui avait du mal à s’en empêcher parfois).
    Leconte quand il essayait d’être sérieux (les rares fois) ne me donnait pas l’impression effectivement de suivre le tennis actuel de près… pas très pertinent l’animal, même si la chaine lui demande sûrement de faire le guignol .

    Concernant le public de RG, c’est toujours aussi énervant de voir des matchs passionnants vidés dans les meilleurs places et parsemés de bourges lisant le journal ou vaquant à toute autres occupations que de suivre le match en jetant un oeil de temps en temps au match avec leur chapeau blanc ridicule Roland Garros en faisant semblant de s’y connaitre. Et ca pendant que toi qui suis à fond le tennis toute l’année t’es tout en haut et de ne loupe pas une seconde du match, même pour aller pisser. M’enfin, classique, on va pas refaire le monde.

    Pour le reste j’ai à peu près les mêmes satisfactions que toi (Monfils, Paire, Mladenovic, Mahut, le Waw-Gasquet…) et déceptions (Mahut, Mladenovic encore, … ^^).

    Personnellement, j’étais à RG le 1er mardi. J’ai commencé par un Donskoi – Jan Lennard Struff qui n’était pas dégueulasse. Ensuite le Benneteau/Berankis – PHM/Nieminen – Montanes/Johnson vite fait – Ramos/Janow… Bonne journée aussi ^^. L’ambiance dans le village RG était effectivement folle pendant le match Monfils/Berdych, j’entendais tout le monde en parler m

    • Patricia 13 juin 2013 at 12:51

      En somme, Mouratoglou a bénéficié à tes yeux de deux faire valoir extraordinaires : un beauf dysphasique et un serpent ignare…

      • Guillaume 14 juin 2013 at 19:56

        Celle-là je l’ai lue hier dans le train et j’ai pouffé de rire. Mes voisins de wagon (jour de grève SNCF, train bondé) m’ont regardé bizarrement.

    • Kaelin 13 juin 2013 at 13:05

      Haha c’est sûr que ya sûrement un peu de ça aussi. Le pire c’est que Loit a un palmarès tout à fait convenable en simple (3 titres) et excellent en double (16 titres), mais bon comme quoi, l’expérience tennistique, le vécu, le palmarès ne font pas forcément de bons consultants (c’est pas Arnaud Clément qui va dire le contraire, lui qui sort 3 mots toutes les 5 minutes).

      Concernant les commentateurs de france télé je ne sais pas si vous avez suivi la mini polémique sur Pierre Etienne Leonard, qui a été sanctionné après le buzz (surtout grâce au Petit Journal de Canal) des commentaires de son match Janowicz – Ramos. La lettre ouverte qu’a fait un défenseur de Léonard révolté contre cette sanction (même si elle peut se comprendre en partie mais quand on voit l’amorphie et l’inutilité des autres ça prête à rire et c’est ce que souligne cette lettre) est remarquable : http://unsybarite.wordpress.com/2013/06/10/lettre-ouverte-a-monsieur-daniel-bilalian-directeur-des-sports-de-france-televisions/

      Moratouglou en dehors de ça connait tout de même très bien le tennis (c’est la moindre des choses vu son académie) et analyse très bien on ne peut lui enlever malgrès ses côtés enervants comme l’a souligné Guillaume.

      • Ulysse 14 juin 2013 at 22:40

        Excellent le lien !

  11. Patricia 13 juin 2013 at 12:57

    Merci Guillaume pour ce Jour le Plus Long en direct des plages d’ocre. tu réussis à nous faire partager le fumet des courts et des coulisses, on se croirait dans un théâtre, avec les machinistes, aux répétitions… Toutes les sensations météo de la quinzaine me sont revenues en madeleine, pour quelqu’un qui a tout maté sur un streaming, c’est une belle performance de plume !

  12. Patricia 13 juin 2013 at 13:04

    Passez voir Tsonga/ERV au Queens, un tennis d’herbe bien classique, qui confirme que Jo a fait des sacrés progrès à la volée. Tout le monde en anorak dans les tribunes !…

    • Kaelin 13 juin 2013 at 13:08

      Ouep je regarde en arrière-plan. Bien réglé Jo, notamment en revers. Roger-Vasselin est un bon joueur pour étalonner son niveau sur gazon. Contre la puissance de Tsonga, il ne peut tout de même pas faire grand chose avec son tennis très propre et agréable certes mais trop peu puissant.

      • Antoine 13 juin 2013 at 13:35

        Il peut pas faire grand chose mais il vient de gagner ce deuxième set au tie break 7-2…

        • Kaelin 13 juin 2013 at 13:39

          Lol oui j’ai vu ça du coup, j’ai pas vu le TB mais apparemment Tsonga était assez fantomatique et est passé à côté si j’en crois les commentateurs (pas Loit, l’autre mec). Il devrait remporter le 3ème sans trop de mal en poussant un peu… 3-0 la Tsongue là

  13. William 13 juin 2013 at 13:07

    Super ! Deux semaines intégralement résumées, bravo.

    Et sinon, Martina, elle est sympa ?

    @Karim : Goran 2001, j’en pleure encore ! Mais Rafter méritait bien un titre à Wimby, c’est sûr… Quelle finale, quelle finale !

    • Karim kicks ass 13 juin 2013 at 13:17

      Goran en 2001? Le concept me dépasse. L’histoire est belle parce qu’il gagne en sortant du trou du cul de l’ATP, mais le vainqueur franchement n’est pas beau pour moi. Je n’ai jamais accroché. Dans le genre idole surfaite je préfère encore largement Safin, dont la cote de popularité reste imméritée pour moi également.

      En faisant de l’introspection je pense que mon désamour de ces deux là est fortement Sampraso-dépendant.

      • Oluive 13 juin 2013 at 13:35

        Non non, je comprends : moi tu vois, Goran, c’est comme Sampras, ça me laisse à 37°1…
        :)

      • Oluive 13 juin 2013 at 13:40

        Tiens, dis-moi, tant qu’on y est : qu’est-ce que tu penses de Krajicek, Hewitt, Stich ?
        Non, parce que, quand je consulte mes fiches, je m’aperçois qu’il ont un h2h favorable face au so called king of swing…

        • Babolat 13 juin 2013 at 14:11

          Hewitt, je plaide l’excuse de la fin de carrière. Stich et krajicek avaient vraiment le chic pour l’emmerder. Il a quand même gagné les matchs les plus importants sauf un contre le hollandais à Wimbly 96. Contre Korda aussi, il avait du mal. Normal, contre Korda Pete s’empêtre. (oui, je sors).

      • Babolat 13 juin 2013 at 14:04

        C’est vrai qu’un moment, ce salopard de Goran battait tout le temps Pete. L’américain a fini par trouver la clé contre le croate lorsqu’il s’est amélioré en retour même s’il a fait quelques rechutes en fin de carrière. J’aimais bien Goran malgré tout. On ne va pas en 1/4 de tous les tournois du grand chelem en étant un imposteur.

      • Guillaume 14 juin 2013 at 19:59

        « Sampras en 2002 ? Le concept me dépasse. L’histoire est belle parce qu’il gagne en sortant du trou du cul de l’ATP, mais le vainqueur franchement n’est pas beau pour moi. »

        :lol:

  14. Karim kicks ass 13 juin 2013 at 13:15

    En parlant de Leconte et ses prestations à la télé, je suis consterné qu’année après année, il n’ait rien, absolument rien amélioré. Henri fait deux choses: le guignol qui est un exercice dans lequel il est très très très mauvais, et le lèche-bottes quand il parle à un joueur directement et le trouve, les trouve, tous ultra super biens et bons.
    Emilie Loit ça reste un mystère. Je me dis pour finir commentateur il faut soit apporter du prestige qui peut excuser partiellement la nullité et là Zidane incarne la démarche carrément, soit de l’expertise et de la compétence comme Mouratoglou justement. Certains ont les deux comme Dugary, d’autres n’ont aucun des deux comme… Loit! Attends je veux dire, elle a fait quoi en carrière pour justifier qu’elle soit là vu que niveau commentaires elle n’a strictement rien de bon à dire? Comment ça se justifie?
    Dans l’exercice les anglo-saxons s’en tirent nettement mieux. Ils ont la comédie innée, c’est dur à expliquer mais ils ont ce don pour faire passer les émotions et jouer de leur personnalité, ils sont tous un peu acteurs. Comparez une émission comme top gear ou fifth gear à Turbo ou auto-moto. C’est feu d’artifice d’émotions et d’enthousiasme, de gaité contre froide déclamation et zéro énergie. Idem pour les émissions culinaires sur cuisine.tv ou les émissions anglaises ou américaines sont toujours très vivantes et pétillantes, quand les émissions françaises sont convenues et soulantes. Pourtant on mange et prépare beaucoup plus de conneries et cochonneries dans les premières.
    Quand vous regardez une retransmission de match de NBA ou de NFL ou simplement un plateau de consultant sur espn, c’est autre chose qu’un match de ligue 1 ou les Spécialistes sur Canal. Je ne sais pas si les présentateurs et chroniqueurs prennent des cours de comédie ou de diction mais franchement y’a pas photo.

  15. Oluive 13 juin 2013 at 13:33

    Merci Guillaume pour le compte-rendu, et sa petite musique nostalgique… Même si j’aurais aimé profiter encore d’autres détails, dont je suis certain que tu nous prives…
    Pas compris la datation horaire en revanche. Ça ne colle pas avec l’heure réelle pour tout. A moins que tu n’aies décidé de découper 15 jours en 24 heures, tant ils ont dû passer vite pour toi ?

    Ah, la frustration Karim… Ça me rappelle une conversation que j’ai eue il n’y a pas si longtemps avec une amie journaliste scientifique.
    Surdiplômée, elle se retrouve évidemment à faire du mainstream bien en dessous de ses capacités. Je ne l’ai pas trouvée frustrée, mais en ce domaine, le temps risque toujours de faire son oeuvre…
    J’imagine justement Guillaume que cette « frustration », 15love en est le parfait exutoire.

    Autre question : pas moyen de récupérer des itw, du off, par la bande et de le(s) ramener ici ? Tu es tenu de tout garder pour ton employeur ou tu as une certaine latitude ?

    Enfin, tu parles de l’entraînement : je serais en effet assez curieux de voir un set d’entraînement entre deux bons joueurs, enfin deux joueurs que je connais, de manière à constater les différences.
    Oui, parce que nous, entre le moment où on tape la balle et le match, c’est souvent le jour et la nuit. Dans une moindre mesure, j’imagine que les pros connaissent aussi ça (tes propos sur Nadal le laissent à penser, de même que ce qui se dit du niveau de Gasquet en entraînement).

    Moratoglou, j’aurais du mal à taper dessus, tant c’est à peu près le seul francophone à dire des choses intéressantes… Même s’il garde secret son remède miracle pour Rogé, dans l’espoir puéril que celui-ci l’appelle (« Salut Pat’, c’est Rog’. Dis-moi, tu parlais de changements dans mon jeu, tu voudrais pas m’envoyer un mail pour m’expliquer ça ? »). Ce qui lui permettrait de récupérer 17 GC si jamais il en gagnait un 18e suite à la pièce jointe. Normal, ça vaut le coup, ça se tente.

    Hingis faut surtout qu’elle change rien : quand on est la plus parfaite tête à claques du circuit, c’est ridicule de faire un effort. C’est comme Rios. A la limite, on les détesterait encore plus. Non franchement, ça me rassure qu’elle t’ai giclé.

    • Guillaume 15 juin 2013 at 14:05

      « Même si j’aurais aimé profiter encore d’autres détails, dont je suis certain que tu nous prives… »

      Je confirme : tout n’est bien évidemment pas racontable dans ces colonnes ;)

      Après pour être tout à fait juste, cette chronique d’un Roland vu de l’intérieur, j’y pense depuis mon premier tournoi, en 2011. Mais ce n’est que cette année, avant même de savoir à quoi ressemblerait mon travail quotidien sur site, que j’ai décidé de m’astreindre à la discipline nécessaire pour ce type d’exercice, c’est-à-dire compiler mes souvenirs et impressions au jour le jour, ou plutôt soir après soir. C’est aussi comme un pense-bête pour moi, afin de ne pas oublier ce que fut ce Roland, ou d’en mélanger des éléments l’Alzheimer venu, et de me demander ‘et Untel alors, c’était en quelle année, 2012 ou 2013 ?’ Là, tant que nous paierons les droits du site, tout est gravé dans le marbre de 15lt !

  16. William 13 juin 2013 at 13:47

    Le bruit des balles sur herbe c’est incomparable…

    Pour rebondir sur les propos de Karim vis-à-vis des commentateurs, je suis comme vous bien souvent obligé de passer par le streaming pour voir les matchs (depuis un moment j’ai Canal et ses 3000 chaînes de sport et je me gave, même si ça plait pas vraiment à ma coloc !), et je tombe régulièrement sur des commentateurs étrangers. Une chose me frappe à chaque fois : ils parlent très peu ! D’après moi c’est ainsi que le tennis doit être commenté. Le tennis est un sport de silence et de solitude, c’est ainsi… Quand on compare à la clique de France TV, c’est le jour et la nuit. Chamouloose et ses potes analysent tout, du moindre sourcil levé de Rafa à la plus petite mèche volante de Roger, comme si c’étaient leurs potes ! Come on guys, arrêtez le cinéma ! Les Anglais et les Américains n’en rajoutent pas mais savent sortir le bon propos au bon moment, et savent aussi s’enflammer quand il le faut.

    Roger-Vasselin prend l’eau…
    A Halle Kohly est passé facile.

    • MarieJo 13 juin 2013 at 14:25

      les américains nous envient ! si si je t’assure !
      nbc leur pourri la vie !
      il sont champions pour te couper un tie break live pour faire place à l’analyse d’un match de serena gagné 6-2 6-1 !
      ils sont aussi prêts à te fourguer une rediff de du même match de serena alors qu’il pourraient montrer des matchs en live… sous prétexte qu’il n’y a aucun américain en lice.
      nbc qui a les droits de RG partagés avec tennis channel squeeze les stream dès qu’ils récupèrent la retransmission pour laquelle ils ont payé, ils ont ainsi privé les spectateurs US du dénouement du tie break de dingo Haas Isner ! genial !
      pour finir, les commentateurs ne sont pas meilleurs, jmac est plus bavard que n’importe quel pierre Étienne leonard… il commente entre les points, commente hors sujet… et ne parlons pas de brad gilbert !

      certes ils n’ont pas l’équivalent de chamoulourdo, mais crois moi qu’ils donneraient cher pour qu’un réseau national fasse aussi bien que France tv

      • Patricia 13 juin 2013 at 19:44

        On peut aussi regarder du côté des anglais et pleurer…

        Le commentaire sportif à la française est affligé de deux défauts :
        1) le délayage ; ils ont probablement une angoisse agoraphobique du silence, qu’on vienne leur dire « eh ben coco, on te paye pas pour faire des bulles de poisson rouge dans l’aquarium ». Culturellement, en France, il est mal vu de n’avoir rien à rétorquer ; c’est vu comme un aveu de désarroi (cf le film Ridicule…)
        Les anglais n’ont pas ce complexe, ils ont au contraire intériorisé toute la vertu positive de la sobriété. Wittgenstein a dû se sentir très bien chez eux (ce dont on ne peut parler, il faut le taire)….
        2) le coaching subjectif : un tic récurrent (surtout avec les joueurs français) est de faire mine de conseiller le joueur (au ras des pâquerettes, hein, genre : « il faut se ressaisir » ou « il faut rester concentré » « il faut passer des premières » etc), en affectant le parti pris intime du spectateur. Ces injonctions me sont insupportables, d’autant que (cf point 1), elles reviennent en boucle histoire d’empêcher le moindre blanc de s’installer);

  17. Oluive 13 juin 2013 at 13:51

    Comment se fait-il que l’herbe de Halle soit aussi pourrie dès le deuxième jour de compétition ?
    Le tournoi fête cette année ses vingt ans je crois, ça laisse quand même le temps de trouver un bon jardinier, non ?
    D’autant qu’il ont les moyens.
    Ils claquent tout en garanties ou quoi (comme ces films à stars, à la fois hyper chers et hyper cheaps) ?

    • Oluive 13 juin 2013 at 13:53

      P.S. pour les Recteurs de l’Académie : je sais que le deuxième jour de compet à Halle est passé… C’était une remarque rétrospective.

    • Elmar 13 juin 2013 at 15:12

      Dans le genre « les producteurs ont claqué le 95% de leur budget pour avoir Sean Connery au point de ne plus avoir de thunes pour embaucher un scénariste, un réal, un monteur et un studio FX qui fassent illusion », je réclame La ligue des gentleman extraordinaires.
      Un des films les plus pourris qu’il m’ait été donné de voir. Je le recommande.

      • Mathias 13 juin 2013 at 16:21

        Je confirme. Une grande arnaque.
        Comme quasiment tous les films adaptés à partir des BDs de Michael Moore…

        Seul « From Hell », et dans une moindre mesure « V pour Vendetta », ne sont pas trop mal.

        Moore a vendu ses droits mais a toujours refusé d’endosser les trucs pourraves que les scénaristes des grands studios on péniblement tirés de ses oeuvres. Ils n’ont visiblement rien compris au génie du bonhomme (qui est d’autre part un grand malade, psychotique, mysogyne et halluciné jusqu’à la moelle).

  18. Antoine 13 juin 2013 at 13:54

    Bon, Jo mène 5-2 dans ce dernier set et va donc sauf catastrophe passer Roger Vasselin…

    Il y a des matchs plus intéressants: d’abord, il y a eu tout à l’heure la fin du match entre Beneteau et Lopez qui s’est terminé comme il avait commencé, par la victoire de Lopez 7-6 6-4..Benneteau a gagné les quatre matchs qui les ont opposés sur dure, le plus souvent facilement et il vient de perdre le deuxième match qui les ont opposé sur herbe. Il a fait mieux qu’il y a trois ans ici même ou il avait pris 2 et 4. Cela étant, Julien n’avait guère de chances de gagner ce match: Lopez a perdu en tout et pour tout 7 points sur son service et n’a eu qu’une seule balle de break à défendre contre 5 pour Julien. Et pour poursuivre sur ce que je racontais hier sur le service de Lopez, ce dernier a passé 19 aces en deux sets et 11 jeux de service…

    Mieux que le gros Querrey qui sert à 6-5 au premier set contre Hewitt et qui n’en a passé que 6. Normalement, Hewitt aurait du gagner ce set. Querrey a sauvé 5 balles de break dont deux balles de set à 4-5 tandis que Hewitt qui ne perdait quasiment pas un point sur son service a perdu sa mise en jeu à 5-5 sur l’unique balle de break qu’ait obtenue le gros…qui conclu sur son service en passant pas moins de 4 aces dans le jeu, par grappes de deux…Il en est donc à 10 le gros…

    A halle Kohly a mis 4 et 3 à son compatriote Kamke et Richie vient de bien démarrer contre Melzer, menant 3-1…

    • Antoine 13 juin 2013 at 14:14

      Terminé pour Jo contre Roger Vasselin : 6-3 6-7 6-3
      Berdych passe Zemlja: 6-3 6-4

      Et à Halle, Melzer vient de sauver trois balls de set à 2-5 sur son service, mais Richie conclue tranquillement ce set sur son service 6-3 donc..6 points de perdus en cinq jeux de service, c’est bien…

      Au Queen’s, Hewitt vient enfin de breaker le bovin et mène 4-2 tandis que le match entre Maahoouu et Murray vient de reprendre: Nico a pu boucker son jeu de service interrompu hier soir à 40A et cela fait donc 2-2 dans ce deuxième set, le premier ayant été gagné par Murray hier soir 6-3…

  19. Oluive 13 juin 2013 at 14:09

    http://www.welovetennis.fr/atp-halle/68716-federer-soulage

    Federer qui a maintenant un peu moins de pression à Halle, après sa victoire contre Stebe, dont il « sait à quel point il est dangereux »…

    Il est en panique en fait là le Suisse.
    Genre, putain, et si je ne retrouvais jamais plus non niveau ?

    Rien à voir, mais je pense d’un coup à Söderling : on a dépêché une équipe de chercheurs en Suède ?
    Non, parce que là c’est du lourd sa maladie du baiser il y a de quoi faire un prix Nobel.
    Peut-être qu’il a mal compris… Je sais pas, il a un médecin étranger à fort accent qui ne maîtrise pas encore tout à fait la langue d’Ibsen. Et quand le type lui a parlé de la « maladie de baiser », il n’a pas compris qu’il lui parlait sida… Ou alors il s’est fait piquer par une variante atomique de la mouche tsé-tsé et il est devenu nymphomane hyperactif. La maladie du brasier.
    Non, franchement, il doit bien y avoir une explication médicale.

    • Kaelin 13 juin 2013 at 18:05

      Ouais le cas Soderling interroge c’est sûr… il croirait soi-disant à son retour au plus haut niveau (qu’il revienne déjà tout court lol) mais je n’y crois absolument plus. Dommage.

  20. Karim kicks ass 13 juin 2013 at 14:36

    Sampras a un H2H négatif contre Stich et Krajicek mais il a gagné les matches importants comme le fait remarquer Babolat.
    Ce qui donne une dimension supérieure au champion d’exception c’est paradoxalement sa ou ses faiblesses, ces choses qui font qu’on apprécie mieux ce qu’il a réalisé. Je me faisais la réflexion hier en lisant un papier d’eurosport.fr sur les plus grands cannibales du sport, ceux qui ont vraiment atomisé la concurrence pendant des années. Nadal était le déclencheur de l’article avec son Roland mais on trouvait du beau monde allant de Joe Louie à Edwin Moses en passant par Carl Lewis.
    Il y a beaucoup de très grands champions, qui réalisent des exploits faramineux mais la portée de l’exploit reste limitée si elle est purement comptable et statistique. Sébastien Loeb a porté tellement haut la marque en rallye qu’on peut être sûr que dans cent ans encore il restera le plus grand rallyman de tous les temps. Mais à part en France et au-delà de l’anonymat relatif du WRC, ses exploits sont largement sous-estimés pour la bonne et simple raison qu’il n’a eu personne pour l’accompagner. Ses premiers titres acquis de haute lutte contre Marcus Grönholm ont laissé un souvenir nettement plus vivace que sa morne procession pendant la seconde moitié des années 2000 contre des Martin erratiques et des Hirvonen apathiques. Seul Ogier a redonné du salé au huitième et avant-dernier titre.
    Sampras a dominé, il n’a jamais écrasé. Il était favori, s’imposait souvent, mais n’a jamais été une évidence totale, n’a jamais été pris pour argent comptant comme Nadal sur terre battue ou Roger pendant quatre ans. C’est cette notion de danger permanent, de lutte et de triomphe face à une adversité corsée qui me rendent ses accomplissements autrement plus goûtus que ceux de Federdal, au-delà de toute appétence personnelle pour l’un ou l’autre.
    Quand je lis que Dominguez GOATise Rafa je me dis quoi, pour huit titres dans le même tournoi ? Où est le sport ? Personne n’a peur ou n’y croit, ou ne voit le moindre danger. On rêve que le cauchemar s’arrête pour que Roland revienne dans le calendrier des GC DISPUTES mais c’est bien tout. On pourrait citer Wayne Ferreira dans la liste des joueurs qui ont fait douter Sampras, comme Safin avait son Santoro ou Agassi son Hrbaty et son Enqvist. Mais sur terre Nadal a qui ? Bon ce n’est pas de sa faute s’il domine à ce point, mais l’écart est tel, le suspense tellement absent et l’hégémonie tellement établie que plus aucune émotion ne transpire de tout ça, sauf pour ses fans.
    Vettel est en train de dupliquer chez Red Bell le passage de Schumacher chez Ferrari où l’enchaînement des titres consacre la victoire d’un système. On aimerait le voir prendre un risque, aller faire ça ailleurs, comme Rossi a décuplé son aura en allant gagner chez Yamaha.
    Ah tiens, en fait je me rends compte que je ne sais plus de quoi je parlais à l’origine. Bon je vais daller.

    • Oluive 13 juin 2013 at 14:56

      Complètement d’accord sur la notion de risque.
      Je disais ça je sais plus où, mais c’est ce sentiment d’inéluctabilité de Nadal sur tb qui m’est le plus difficile à supporter.
      Pour Fed, sans doute parce que je n’ai pas vraiment suivi sa période la plus faste, je n’ai pas cette impression : même quand il gagne, il me semble toujours y avoir des espaces, des hauts et bas. Et puis, il y a toujours eu Nadal sur terre.

      Pour Loeb, je n’y connais rien, mais je crois que son premier titre ou un de ses premiers ne s’est acquis que dans la dernière course.

      • Coach Kevinovitch 13 juin 2013 at 17:55

        Le problème est pour Nadal, il existera toujours une forme de mauvaise foi de la part de ceux qui ont du mal à supporter l’inéluctabilité de sa domination, cette mauvaise foi résidant dans la faible longueur de l’absolutisme annuel nadalien.

        Médiatiquement, la saison sur terre battue dure deux mois d’avril à juin. Quand Federer dominait, c’est pendant beaucoup plus longtemps sur une année mais aussi surprenant que cela puisse l’être, le suspense recevait moins de visite dans son cimetière alors que Federer n’avait perdu qu’un seul tournoi du Grand Chelem hors terre battue de l’OA 2004 à l’US Open 2007.

        Pourtant c’est la domination de Nadal sur laquelle l’opprobre se tournait, cela tient de la mauvaise foi qui est d’autant plus malhonnête intellectuellement quand on est fan de Federer pour les raisons dans le second paragraphe.

    • Karim kicks ass 13 juin 2013 at 15:14

      Pour me compléter je dirais qu’il faut une dimension humaine à l’exploit et elle peut être apportée soit par la concurrence, soit par un facteur externe qui relativise la performance et la parfume de « et si… ». Fangio arrive tard en Europe et coiffe cinq couronnes mondiales. Que serait-il arrivé s’il avait commencé à courir en Europe à 25 ans? Si Senna ou Clark ne s’étaient pas tués? Si Ali n’avait pas été suspendu 3 ans 1/2 quand il était à son pic de forme? Si Tyson n’avait pas perdu son chemin après la mort de D’Amato et n’avait pas moisi trois ans en taule? Si Bo Jackson n’avait pas pété sa hanche? Et Kuerten?
      Les échecs de Borg à l’USO ou de Sampras à Roland dans une moindre mesure contribuent à leur aura, ils ajoutent une dimension d’échec et de douleur dans un parcours de winner. A ce propos si je devais ne retenir que deux victoires chez Fed je prendrais sans hésiter Roland Garros 2009 qui semblait écrit pour lui, et Wimbledon 2012 dont la trame également est cousue au fil d’or. On n’y croit pas ou plus, c’est quand le champion vient du plus profond de lui-même ou des entrailles de la mierda qu’il est le plus beau.
      Nadal n’a livré qu’un seul grand match à Paris en neuf ans, celui contre Djoko. Des beaux matches oui, comme celui contre PHM, mais de vrais grands matches qui restent dans les mémoires, non. Comment veut-on que l’exploit ait une quelconque portée émotionnelle?
      Encore une fois ce n’est pas de sa faute si les autres sont à la traine sur terre. Ce n’est pas la faute de Schumacher si Villeneuve est allé enterrer sa carrière à courir le cachet chez B.A.R.

      • Antoine 13 juin 2013 at 15:35

        Loeb en rallye, c’est le Nadal de Roland garros, j’ai tout pigé ?

    • Evans 13 juin 2013 at 16:57

      « Mais sur terre Nadal a qui ? »

      Bah, il a ses genoux…

    • Guillaume 15 juin 2013 at 14:25

      C’est le nouveau fantasme à la mode, ça, que Sampras ait gagné les matchs qui comptent contre Kraji et Stich ?

      Pour Kraji, il n’y a que 2 matchs en GC, et c’est 1-1 : victoire de Kraji à Wimb 96 – il prend le titre derrière, et rétrospectivement vu la faillite de Todd Martin en demie ce match était quasiment la finale avant la lettre – et victoire de Pete à l’US Open 2000, mais de toute façon pas de regret à avoir pour le Batave tant Safin lui aurait sans doute fait le même numéro qu’à Sampras en finale. Il y a un troisième match au meilleur des 5 manches entre eux, en Coupe Davis en 1994 et c’est aussi Kraji qui l’emporte. Donc pour moi avantage Hollande.

      Idem pour Stich, y’a largement match : Sampras gagne certes leur seule confrontation en GC (un 1/4 à Wimb 92, année Agassi), mais Stich gagne la plus belle, la plus grande, la finale du Masters 1993.

      Autrement dit, même en ne prenant en compte que les « grands » matchs, ils gardent clairement de plein droit leur statut d’empêcheurs officiels de samprasser en rond :mrgreen:

  21. Oluive 13 juin 2013 at 14:58

    Quand on compare l’état du court au Queens avec celui de Halle, c’est stupéfiant.
    On dirait qu’on n’y pratique pas le même sport.
    Diagonales feutrées dans l’un, concours agricole dans l’autre.

    Et Mahut qui pousse Murray au tie break… 7/4 au final pour le Scotish vs le français qui perd si bien.

    Hewitt, lui, mène 4/2 dans le 3e…
    Cette teigne d’Hewitt reste quand même un client sur gazon…
    Le dernier vainqueur hors triade à Wimby.

    D’ailleurs, si on regarde ses parcours, à l’exception peut-être d’Escudé et Jean-Michael Gambil (mais c’était en 2000/2001, soit pour ses 2e et 3e participations, et ils ont en plus tous deux été en quarts), il n’a perdu que contre des big shots :

    Becker (Boris) pour sa première participation (qui était la dernière de l’Allemand).
    Karlovic en 2003, pas un cadeau pour un premier tour (permettant à l’Aussi de make history en tant que vainqueur en lice qui perd d’entrée).
    Federer en 2004/2005/2008
    Baghdatis en 2006.
    Djoko en 2007/2010.
    Roddick en 2009.
    Söderling brasero en 2011.
    Tsonga en 2012.

    Alors, quel big shot va s’y cooler en 2013 ?

    Allez j’y go. Bon matches.

    • Babolat 13 juin 2013 at 15:06

      Seigneur Dieu, j’avais presque oublié l’existence de Jan-Michael Gambill (un vrai nom d’acteur de films d’action de série B… voire Z). Il jouait à deux mains des deux côtés comme notre Santoro national. Merci pour ce flash Oluive. ^^

      • Guillaume 15 juin 2013 at 14:46

        Et justement il se rêvait acteur après sa carrière. Sur le circuit il était surnommé « Hollywood ».

    • Antoine 13 juin 2013 at 15:21

      Ca, c’est sûr Oluive…c’est ce que je disais hier soir à propos du court central de Halle: c’est un champ de patates avec plein de faux rebonds.

      Les courts du Queen’s sont absolument nickels. Il n’y a que les Roastbeefs qui savent faire des coyrts en gazon…

      Je viens de voir également la fin du match entre Maahoouu et Murray. Bien meilleur qu’hier Nico. Il a non seulement tenu son service tout le set sans jamais avoir une balle de break contre lui mais en a obtenu 3 sur le service de Murray, en vain…Et dans le tie break, Murray a terminé sur deux passings d’enfer et cela a fait 7-4 pour lui. Rien à dire sinon qu’il a été très bon sur les points qui valaient très cher…

      Bonne nouvelle: Hewitt a eu la peau du gros Sam. Il a eu beaucoup de mal à boucler le dernier jeu ou Sam a eu deux occasiosn de debreaker et ou il ne l’a emporté qu’à sa quatrième balel de match…

      Et cela fait 5-7 6-3 6-4 pour Hewitt qui aurait pu gagner en deux sets car Sam a vraiment gagén le premier contre le cous du jeu. D’ailleurs, il n’a pas gagné plus de points que Hewitt dans ce premier set. En revanche, gros Sam aurait pu gagner le second car c’est lui qui cette fois a eu cinq balles de break contre une seule pour Hewitt, le premier set inversé..et dans le troisème il a eu trois balels de break, en vain, contre deux à Hewitt…Mais Hewitt a retourné de mieux en mieux durant tout le match: 10 aces pour Sam au premier et 10 seulement pour les deux derniers….J’aime bien voir Hewitt sur herbe, c’est la dernière surafce ou il est encore compétitif. Mine de rien, Sam est top 20 (19ème) et vaut miuex que cela sur herbe…Hewitt joue encore top 10-15 sur herbe..

      …et à peine après deux heures, tarif réglemantaire, Lopez est en train de remettre cela, contre Cilic cette fois et même tarif même punition que contre Benetteau: premier set Lopez 6-4 et pour l’instant 3 partout dans le deuxième…

      • Kaelin 13 juin 2013 at 17:52

        Querrey est encore top 20??? Décidément il fait toujours partie des joueurs dont j’ai du mal à comprendre le si bon classement. Pas qu’il soit mauvais et son palmarès n’est pas ridicule mais j’ai tout de même l’impression qu’il ne fait plus grand chose depuis pas mal de temps… il doit avoir un certain nombre de points à défendre en 2ème partie de saison ptet

  22. Antoine 13 juin 2013 at 15:41

    J’ai l’impression que le parcours de daniel Evans, WC et 277ème à l’ATP, va s’arrêter dans peu de temps: Del Po lui a collé une bulle au premier et mène 1-0 au second set..

    Le jeune américain Kudla, 20 ans, qui a sorti Paire au tour précédent, est en train de récidivier avec De Shepper : 6-1 au premier set pour l’américain…

    Par contre, cela chauffe au deuxième set entre Cilic et Lopez: il y a eu un échange de break dans ce second set et cela fait 5-6, Lopez to serve..

    Et je vois que pendant ce temps là, Richie n’a pas fait de détail contre Melzer: 3 et 1….

  23. Antoine 13 juin 2013 at 16:01

    Cilic égalise à un set partout, 7-5 au tie break…Le vainqueur de ce match jouera en quarts contre Berdych..

    L’autre quart du bas du tableau va opposer Hewitt à Del Po qui mène 6-0 5-2..

    Plus haut, ce sera probablement Kudla contre le vainqueur de Jo vs Sisling, mais tous les matchs du haut du tableau restent à boucler aujourd’hui en principe, ce qui veut dire deux matchs dans la journée pour les intéressés, si le temps le permet bien sur…

    Jo doit en effet rejouer juste après Del Po, et Murray rejouer derrière lui contre Matosévic..Sur le 1, après Cilic-Lopez, Dolgo doit jouer son 1/8ème contre B. Becker.

    • Antoine 13 juin 2013 at 16:07

      Break Lopez à l’instant: 3-1 service à suivre dans ce troisème set qui confrime derrière avec deux aces et un service gagnant: 4-1…Cela commence à sentir bon pour Féliciano…

  24. William 13 juin 2013 at 16:04

    Pfiou, ça parle ici. Je suis en train de lire un très très bon bouquin (_Shibumi_, de l’énigmatique Américain reclus dans le pays basque (faut le faire !), Trevanian) et je ne résiste pas à vous copier quelques passages lus dans le métro ce matin. C’est un discours du maître à l’élève :

    « Commençons par reconnaître que tu es un joueur brillant. [...] J’ai vu des jeux aussi brillants que le tien, mais jamais chez un jeune homme de ton âge, et pas à notre époque. Mais il faut d’autres qualités que le brio pour réussir, aussi ne t’accablerai-je pas de compliments sans réserves. Ton jeu a quelque chose d’angoissant, Nikko. Parfois abstrait et implacable. En quelque sorte inorganique…, sans vie. C’est la beauté du Crystal, mais il lui manque celle des fleurs. »

    « Je ne qualifierais pas ton jeu de mécanique et de prévisible. Il ne l’est pratiquement jamais. Ce qui évite à ton jeu d’être mécanique et prévisible c’est ton incroyable audace. Mais même ta clairvoyance est teintée de cruauté. [...] Tu refuses l’importance – l’existence même – de ton adversaire. Il y a quelque chose de diabolique dans cela. De cruellement supérieur. D’arrogant, même. »

    « Non, ta plus grande faiblesse n’est pas ton manque d’expérience. C’est ton mépris. Tes défaites ne viendront pas de plus forts que toi. Elles te seront infligés par le patient, le bûcheur, le médiocre. »

    « Ton mépris pour la médiocrité te cache son immense pouvoir primitif. Tu restes dans l’éclat de ta propre virtuosité. [...] En ce moment même où je te parle, mon cher disciple, tu as du mal à admettre que des hommes inférieurs, en quelque nombre que ce soit, puissent réellement te vaincre. Mais nous sommes à l’âge de l’homme médiocre. Il est triste, incolore, ennuyeux – mais inévitablement victorieux. L’amibe survit du tigre parce qu’elle se divise et persiste dans son immortelle monotonie. »

    Franchement, on ne croirait pas que ça cause jeu de Go ! Je trouve des tas de parallèles avec des joueurs de tennis, pas vous ? Fou !

    • Mathias 13 juin 2013 at 16:34

      Rahhh! Du 15-Love pure sucre!
      Comment ne pas venir tous les jours sur ce site quand on peut y lire de telles merveilles.

    • Kaelin 13 juin 2013 at 17:46

      Pas mal c’est vrai ! En effet bcp de parallèles. Bcp de noms me viennent en tête en lisant ces lignes ^^

    • Patricia 13 juin 2013 at 20:03

      [Shibumi_, de l’énigmatique Américain reclus dans le pays basque (faut le faire !), Trevanian)] tu peux rajouter au titre japonais et au pseudo arménien…

      Tu joues au go William ?
      Je trouve le go extrêmement organique, une vraie métaphore de la prolifération en écosystème et effet de niche. Par ailleurs, le joueur largement supérieur qui écrase son adversaire est vu comme une pauvre tache morale, et même technique… l’équilibre, l’harmonie – même si le go peut être aussi très martial, brutal, selon les styles – sont des dimensions esthétiques essentielles au go.
      Un joueur qui se rendrait coupable de ce que reproche le maître (la négation de l’adversaire – de toutes façons c’est impossible au go….) serait bien plus sévèrement jugé par les joueurs asiatiques. C’est une vision très occidentale du Go…

      A lire : « Hikari no Go », très agréable même pour les parfaits novices !

      • William 13 juin 2013 at 21:17

        Non je n’y joue pas, c’est tout juste si je m’adonne aux échecs chinois avec ma grand-mère !

        Mais il est justement jugé très sévèrement ! Son maître s’apprête à mourir et il balance à son élève qu’il s’égare dans une voie victorieuse mais fausse ! Si c’est pas de la sévérité ! Trevanian est supposé avoir une haute culture asiatique, il jouait lui même au Go je crois, donc je pense qu’il sait de quoi il parle. Pour moi qui n’y connait presque rien, les passages de go sont très clairs et précis à la fois, et il parait que les connaisseurs y trouvent leur compte aussi… Et puis quand on sait ce que va devenir le fameux « Nikko », on se dit que son maître avait vu juste…

    • Humpty-Dumpty, Karim de laiton CC 2012 13 juin 2013 at 20:26

      Non, pas fou, en lisant ce texte je pensais au joueur d’échecs de Zweig en fait, on n’est pas loin du tout !

  25. Antoine 13 juin 2013 at 16:26

    Kudla a battu de Shapper 6-1 6-3
    Del Po a battu Evans 6-0 6-3

    Je n’ai pas réussi à voir Kudla, ce n’était pas retransmis…Quelqu’un le connait il ? 20 ans, né en Ukraine, nationalité américaine, 1,80 m, 75 kg, le gabarit de Gilou à peu de choses près…2 matchs sur le grand circuit cette anéne, tous les deux perdus et le voilà en quarts du Queen’s…après avoir battu l’argentin Del Bonis 6-0 6-3, puis Paire 6-3 6-4 et maintenant de Shapper 6-1 6-3..Pas une mauvaise semaine…Jouera donc contre Jo ou Sjisling…

    Lopez servant pour le match vient de se faire debreaker par Cilic: 4-5 service Cilic..

    • Kaelin 13 juin 2013 at 17:43

      C’est Kenni De Schepper, pas Shapper ;)

  26. William 13 juin 2013 at 16:27

    Debreak de Cilic quand Lopez servait pour le match !

    • Antoine 13 juin 2013 at 16:30

      Tu copies William, ce n’est pas joli, joli…

      • Antoine 13 juin 2013 at 16:39

        J’a l’impression que c’est le set de trop pour Lopez aujourd’hui..Il a servi le plomb contre Benetteau pour boucler son match, idem aux premiers et deuxièmes sets contre Cilic, perd le tie break et donc le match sur les deux derniers points et dans ce troisème set, rien ne va plus pour lui: deux aces seulement, debreak de Cilic alors que Lopez servait pour le match, puis là, à nouveau break de Cilic qui va donc à son tour servir pour le match…

        Et lui sert le plomb tout du long: 17 aces pour l’instant..18 et deux balles de match…et voilà 7-5 Cilic !

        • Antoine 13 juin 2013 at 16:48

          Cilic-Berdych en quarts donc…

          A Halle, reste encore tout à l’heure Haas-Gulbis pour attribuer la dernière place en quarts, le vainqueur devant jouer contre Gaël…

          Les autres quarts:

          Roger vs Zverev
          et en bas:
          Kohly vs Dr Youz
          Richie vs F. Mayer

          Ce tournoi de Halle n’est vraiment pas terrible…

          • Kaelin 13 juin 2013 at 18:01

            C’est vrai que ce tournoi est assez chiant et moche. Ils passent les deux sur les chaines canal mais je ne regarde que le Queens

  27. MarieJo 13 juin 2013 at 17:08

    j’aime cet article :)

  28. Karim kicks ass 13 juin 2013 at 17:22

    « sont champions pour te couper un tie break live pour faire place à l’analyse d’un match de serena gagné 6-2 6-1 !
    ils sont aussi prêts à te fourguer une rediff de du même match de serena alors qu’il pourraient montrer des matchs en live… sous prétexte qu’il n’y a aucun américain en lice. »

    Ah mais ma chère Marijo c’est exactement ce que je ressens avec la télé française, quand y’a Dimitrov qui joue Djokovic et qu’on préfère me passer Benneteau contre un qualifié. De ce point de vue là la France n’a vraiment rien à envier à qui que ce soit. Combien de fois j’ai morflé parce que des joueurs intéressants et spectaculaires étaient passés à la trappe pour mettre des Simon, des Clément ou des Serra.

    • Antoine 13 juin 2013 at 17:52

      La Tv ricaine, c’est la même dauble que la TV française, je suis bien d’accord avec cela…sauf ESPN qui est la TV publique et ou les commentaires sont très bosn, souvent Big Mc..

      Les mieux, de loin, la BBC et Eurosport UK, que je suis en ce moment pour le Queen’s là dessus. C’est en HD et sur mon ordi c’est excellent comme image, comme sur une TV:

      http://www.sportlemon.tv/20130610/vv51b5738a7b96b4.39622532-593122.html

  29. Antoine 13 juin 2013 at 17:22

    C’est vraiment ridicule de les voir se reposer 1’30 sur leurs chaises alors qu’ils viennent de jouer trois minutes pour faire deux jeux…Faudrait supprimer la pause tous les deux jeux et en revenir au bon vieux temps. Pas de pause, marche ou crève..

    Il y a décidemment beaucoup de vent à Londres…Un temps de gueux en fait….Je regarde Jo et Sisjling. JO vient de ganer le premier 7-5 et 3-2 dans le deuxième, Sisjling au service…Match interrompu..

    Reprise trois minutes plus tard…

    • Antoine 13 juin 2013 at 17:45

      5-4 Jo…

      Il y a tellement de vent que le public a deserté et que cela devient vraiment difficile de jouer..Du coup, ils font des coups et des fautes étranges tous les deux..5-5…

      Superbe tweener de Jo ! mais l’autre fait une volée amortie deux coups de raquette plus tard..Visiblement Jo attend le tie break…

      Bien à tort..Break Sisjling ! 6-5 Un break incroyablement chanceux car Jo, monté à la volée, se préparait à intercepter sans problème mais la balle touche le filet et part dans l’autre sens tandis que Jo va se vautrer dans le gazon…

      Cela étant, on le sentait arriver, Jo n’arrêtant pas de dire: quelle journée de merde..je joue comme une merde, et autres propos du même genre…

      Et derrière jeu blanc et set Sisjling…

      Jo va devoir faire une heure sup, comme ce matin face à Roger Vasselin…Il est assez loin d’être au point Jo…

  30. Kaelin 13 juin 2013 at 17:58

    Très sympa ce ptit échange sur tweeter entre Mahut et Isner concernant la WC accordée à Mahut : http://www.welovetennis.fr/wimbledon/68740-s

  31. William 13 juin 2013 at 18:02

    Halle, un tournoi à petites affiches ? Mouais… Federer, Haas, Youzhny, Gulbis, Monfils, ça a de la gueule quand même ! Je préfère le Queen’s, c’est sûr, c’est un des tournois que je trouve le plus beau, mais ce n’est pas le tableau de Halle qui est faible, c’est celui du Queen’s qui est très relevé…

    Halle vaut un 250, le Queen’s un 500…officieusement.

    • Kaelin 13 juin 2013 at 18:21

      ouep, Gasquet aussi à Halle. Perso je faisais pas allusion aux affiches mais surtout à la tronche du tournoi, plutôt moche et peu attrayant à côté du Queens quand on a choix de suivre plus l’un que l’autre. En plus c’est mal retransmis sur sport +, la qualité est pourrie du coup ça donne moins envie que Eurosport et le Queens ^^.

      Le Gulbis – Haas pourrait être le gros match du tournoi. Une finale Gasquet – Federer serait appréciable et Gasquet aurait sa chance je pense.

    • Patricia 13 juin 2013 at 20:29

      Un 250 avec 2 tops 10, (3 & 9) 4 top 20 (+ 11, 13, 15, 18), 2 top 30 et 4 top 40 c’est déjà très relevé… Plus que Marseille, qui a la réputation de n’être pas un 250 au rabais (bon, Marseille avait 6 7 8 9 10, ok, mais initialement Halle avait les 3 et 4 ; et un seul top 20 pour Marseille)…
      Le Queens n’est pas tellement plus relevé : 4 top 10, soit, mais un seul top 20 là aussi. Alors bon, certes y a pas photo au niveau du cadre, mais le one hander de prestige, il voltige plus dense en Allemagne (tu rajoutes Kohli, Gasquet, Brands…)!

  32. William 13 juin 2013 at 18:05

    C’est peut-être un jour sans pour Tsonga… De ce que je vois il n’a pas le niveau pour aller en demi à Wimbly une troisième année de suite. Il sert moins bien que les années précédentes, ça j’en suis presque certain.

    • Antoine 13 juin 2013 at 18:28

      Non, je ne pense pas..

      D’abord, il a serré les boulons et gagné ce match.

      Ensuite, c’est son deuxième match ici, les deux dans la même journée, sa première journée sur herbe en réalité..Enfin, il donne l’impression de bien moins servir parce que vu le vent, il a surtout cherché à assurer sa première balle plutôt qu’à taper des aces, près de 70% de premières contre Sisjling contre lequel il avait de la marge.

      Bref, pour toutes ces raisons, cela n’a rien de significatif quant à son niveau de jeu dans deux dix jours ou deux semaines…Ce n’est qu’un tournoi de préparation et c’est sa première journée. Il gagne ses deux matchs. Rien à dire.

  33. Sam 13 juin 2013 at 18:24

    Pfiou…Vraiment crevé moi, je vois Kevin Spacey (habillé en Pee-Wee Herman) à côté de Lendl.

    Guillaume, je reviens dire du bien de ton article dès que j’aurai trouvé.

    • Antoine 13 juin 2013 at 18:38

      Tu vois cette tête de croque mort avec ses lunettes de soleil et sa mine sinistre. C’était pareil tout à l’heure sauf qu’il n’y avait pas de soleil…On dirait vraiment un gardien de camp…Je me demande si ce n’est pas en plus le conseiller d’Andy pour ce qui est de ses tenues tellement celle qu’il porte est immonde…Addidas espère vraiment vendre cette merde à des blaireaux ?

      C’est plus facile pour Andy que contre Maahoouu.. Break: 2-1 service à suivre…

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