Une journée à Roland-Garros, quand il pleut, peut s’avérer catastrophique. Sauf si le ciel est assez clément pour laisser une ouverture assez longue pour suivre au moins un match en entier. Ou si ce n’est pas le cas, voir votre adversaire lâcher le morceau au bout d’un set.
C’est ce qu’a dû se dire ce brave Grigor hier, après que les matchs aient commencé avec deux heures et demie de retard. Une grosse averse est venue interrompre à nouveau les matchs pendant une demi-heure juste à temps pour lui permettre de se qualifier sans se fatiguer. Sur un terrain assez lourd, je me demandais si Falla aurait les moyens d’embêter un peu le Bulgare. Jusqu’à 3 partout, Grigor sauve 4 balles de break avec de très bons services, Falla contre pas mal et finalement tient son break. Donc à 40-0 4-3… il perd soudainement tous les points et Dimitrov empoche le set… Breaké d’entrée il abandonne. Surprenant, mais pas complètement, vu qu’il avait un mollet tout bandé, et qu’il souffrait de problèmes digestifs (lu plus tard sur le web), mais avec un gros chèque à l’arrivée, c’était couru d’avance que tout joueur ayant le classement viendra jouer un premier tour même avec une jambe en moins ! Difficile de trouver Dimitrov bon dans ces circonstances, il sera peut-être en manque de rythme au prochain match.
La suite fut assez sympa : la fin de match de Lucas Pouille, 19 ans et 22 coups gagnants pour passer un premier tour contre la WC américaine Kuznetsov. Rafraîchissant, assez solide du fond du court, et en même temps ce n’était pas bien difficile, l’Américain a pas mal arrosé. Mais une victoire en Grand chelem à 19 ans ça se prend… certains après plusieurs Roland Garros courent toujours après, comme Mannarino qui a perdu après avoir eu deux balles de match sur son service. Bref, tout est du bonus pour lui et contre Grigor il ne devrait pas faire de complexes au prochain tour.
La tendance étant aux petits jeunes qui montent, je suis allée voir Kohlschreiber contre Vesely, le grand dadais tchèque, qui me fait penser à Raonic. Sauf que lui est gaucher. C’est bien ça qui a gêné le plus l’Allemand, qui a eu beaucoup de mal à relancer, mais qui s’est bien concentré pour remporter le premier tie-break. Jeu rapide, peu d’échanges, mon pater s’est ennuyé grave ! Peut-être que le ralentissement des surfaces c’est ausi pour que les vieux ronchons comme mon père continuent à aimer le tennis ? A vérifier ! Pas décontenancé, Vesely réussi à breaker Kohlschreibber et file vers un deuxième set rapide vu que l’Allemand accumule les fautes à ce moment.
On décide de changer de court, pour voir Verdasco-Gicquel. Mladenovic est encore là pour tenter de terminer rapidement contre la toute petite Américaine Lauren Davis. Quand je dis toute petite, c’est que les ramasseurs de balle présents sur le court sont soit à sa taille soit plus grands ! Questions tics sur le court, Nadal a trouvé plus fort que lui. Davis lui vole haut la main la première place : au service elle fait rebondir la balle entre ses jambes deux fois dans un sens, une fois dans l’autre, et au retour c’est la raquette qui passe entre ses jambes, au moins deux fois ! Question jeu, elle court partout, contre plutôt pas mal, mais n’a aucun coup fort et ses quadriceps sont le double de ceux de Kristina Mladenovic ! Bref, la Française s’impose par sa puissance de frappe, et aussi parce qu’elle vient finir à la volée quelques points importants. Elle pourrait le faire un peu plus souvent, vu qu’elle est devenue une bonne joueuse de double. Mais la WTA et le filet, c’est une histoire d’amour contrariée.
Enfin Verdasco et Gicquel arrivent sur le court, où le soleil a fini par percer en cette toute fin de journée. Tout de suite la puissance de frappe de Verdasco écrase ce pauvre Marco, qui prend 6-2 très rapidement. J’aime bien Gicquel, une bonne trogne de baroudeur, de mec qui ne fait de cadeaux à personne et qui donne le max de ses possibilités. D’ailleurs, on sent un peu que Verdasco ne le craint pas plus que ça, comme s’il le prenait un peu de haut. Pourtant le Breton a encore de beaux restes, encore bon au service, il contre bien et à plat, il prend la balle super tôt, ce qui oblige Verdasco à se donner un eu plus de mal. Manque de bol pour Gciquel, Fernando ajuste la mire et ça passe en 3 petits sets, juste avant la dernière averse qui s’abat sur Roland-Garros à plus de 21h, ça sonne la fin de journée.
Comme si une journée de pluie ne suffisait pas, j’ai eu droit à une deuxième journée bien arrosée ! Quand on aime on ne compte pas il parait. Mais là tout de même c’était le pompon ! Bref cette journée fut un peu trop courte question jeu à mon goût, surtout que le programme sur le papier était prometteur.
Après avoir commencé la matinée en apercevant de loin Rafael Nadal à l’entrainement, on est vite allés voir « Are you » Hanescu contre Dimitri Tursunov. Avec le Russe qui alternait le bon, le moins bon et le tout mauvais, Hanescu se contentant d’éviter le tout mauvais. Malheureusement, le Russe était touché à la cuisse et a dû abandonner avant même la fin du deuxième set. Première grosse averse et on est juste content de trouver la coursive du central pour une pause déjeuner, la cafétéria est juste impraticable, on sert plus de plateaux qu’il n’y a de places assises… le chaos !
Les matches finissent par reprendre et mon envie de voir Stan Wawrinka se heurte à un condensé de fans aux couleurs suisses et même à plein d’autres couleurs de cirés qui font la queue en masse, le cours étant presque plein, je me rabats sur le Fognini /Rosol… Après tout le vainqueur doit affronter Nadal, et puis ce Rosol, je n’ai pas encore eu l’occasion de le voir jouer, moi ! Donc Lucas Rosol… aujourd’hui il était de sortie comme la météo en mode arrosage alternatif, entrecoupé d’une accalmie. Son service passe régulièrement les 200, il a sans doute contribué à augmenter les stats d’Aces qu’Antoine tient à jour religieusement. Après il n’a aucune patience il tente le winner dès le retour, ou au deuxième coup de raquette sans calculer vraiment s’il a besoin d’y mettre le paquet ou pas… Une grosse averse interrompt à nouveau le match avec Rosol mené 3-2 0-40. On sent le break dès la reprise. Fognini lui arrache le service après que Rosol ait eu une balle de jeu. Le set est vite plié par l’Italien. Au deuxième ça se corse, l’ami Rosol tient mieux les échanges et sauve encore quelques balles de break en venant finir le point au filet. Tout se tient jusqu’au tie-break et là Fognini fait la différence. L’Italien est quand même un sacré numéro, il est tellement nonchalant, qu’on a du mal à croire qu’il court sur ses matches ! On ne le voit jamais stressé, plus cool que Fabio, on dirait qu’il est presque « je_m’enfoutiste », mais non il s’applique la plupart du temps, son jeu de jambes est celui d’un chat… feutré, suave. Sauf, que Rosol arrive de mieux en mieux à s’accrocher et quand il tient son break, il ne le lâche plus. Ce qui impressionne, c’est le coup de fusil qu’il est capable de lâcher, quand ça rentre, c’est injouable…. Mais ce jeu à haut risque, ne peut pas payer à chaque match. Donc l’exploit accompli face à Nadal risque de rester longtemps son seul fait d’armes. L’issue du match repose sur Fognini, car Rosol ne demande que ça. Quelque part au fond de lui, je suis sûre que l’idée de rejouer Nadal lui plait.
On termine la fin de journée pour aller voir Youznhy-Delbonis. L’argentin commet trop de fautes pour inquiéter l’ami Misha. Et le revers du Russe reste toujours un régal. Long de ligne ou en slice de défense, c’est le coup parfait. Sur le cours d’à côté, Kirilenko s’entraine avec son sparring, et Schiavone fait de même. C’est comme ça les jours de pluie… D’ailleurs une énième grosse averse vient doucher nos espoirs de suivre un autre match. Je rentre en me disant qu’avec un peu de chance je pourrais voir la fin du match de Benoit. Mille fois hélas, je passe encore une demi-heure à sortir du bois de Boulogne, j’ai droit aussi aux bouchons parisiens pour finir la journée ! VDM.
Je reposte ici mon com de ce matin. Je reviens lire l’article tantôt.
@ JoAkim, je précise juste ma pensée en ce qui concerne Julien Benneteau dont je disais qu’il était la Dacia Logan de l’ATP. La Logan fait le job, elle le fait parfaitement. Elle revient à l’essence de l’automobile prise dans sa fonction de facilitateur de locomotion. Comme disait le chantre du light is right, le génial Colin Shapman à propos de sa Lotus 7, si on retire une seule pièce de la voiture, elle ne doit plus marcher. La logan originelle c’est une voiture essentielle, pour rallier deux points distants sans inconfort ni se mettre en danger. Le tennis de Julien c’est ça. Il sait tout faire, mais rien suffisamment bien pour qu’on en ait peur, ni rien suffisamment mal pour qu’on en profite. Il sait tout faire, mais rien mieux que les autres, ni rien moins bien que les autres. Il a le tennis MDD par excellence, un tennis blanc. Et la personnalité va avec. Ce n’est ni un joueur soulant d’ennui comme y’en a déjà trop, ni un fort en gueule comme il y en avait trop. Il s’encourage juste assez pour montrer un esprit de compétiteur, et juste pas assez pour qu’on y décèle de l’ambition. Julien peut battre tout le monde sans qu’on s’en rende compte, et perdre contre tout le monde sans qu’on le remarque. Dans les deux cas on pensera que c’est normal. Mais Dacia se prend au jeu de son succès fulgurant et les versions d’appel 30-40% moins chères que les concurrentes plus huppées ne représentent que 25% des ventes et encore ; le consommateur plébiscite les versions tout équipées alors bonjour écrans multimédias, climatisation, peintures métallisées, elles se piquent même de design racoleur. Benneteau fait le show en grand chelem et pousse Fed aux 5 sets à Wimbledon – en ayant l’élégance de perdre, ça rend plus beau – Benneteau joue les consultants de luxe et commente des matches à la téloche, il le fait même excellemment et pourrait bien être le prochain Julien Bouter dans cet exercice. Julien Logan, définitivement.
Petite réflexion également sur le dopage – encore – et ceux qui se demandaient à haute voix si Gaël avait pris le makunzo pour expliquer ses performances étonnantes. Je vais peut-être sembler naïf mais le dopage n’est pas – encore – ancré dans la culture sportive française. La France y vient, progressivement et sûrement, mais ce n’est pas encore un fait culturel avéré. Il y a bien le cyclisme qui tient le haut du pavé depuis plus de cent ans, mais c’est la seule exception pérenne. La natation est même devenue un leader mondial, mais c’est au contact des autres fédé au fil des voyages des athlètes, de l’encadrement et de leurs expatriations (Agnel vient de partir à son tour) que les méthodes de pointe ont été importées dans l’hexagone.
Avant qu’on ne crie au fou, je vais établir un parallèle avec les USA, la nation dont je connais le mieux la culture du dopage. Culturellement, la France c’est la nation des droits de l’homme, de l’égalité des chances, elle se nourrit d’idées, une nation d’idéalistes. Par opposition les USA sont une nation pragmatique, jeune, formée au combat. Un territoire immense et vierge à conquérir, à dompter, une compétition féroce avec des millions d’immigrés arcboutés sur la ligne de départ dès leur descente des navires qui les charriaient, les notions de rêve américain, d’individualisme, de réussite personnelle et individuelle et prise en charge de soi-même et forge de son propre destin, les USA sont l’antithèse de la France et ses grandes idées. Aux states on se bat. Est-ce un hasard si le sport roi, le football US, est un sport de gladiateurs ? Pas un sport de virtuoses comme le foot européen, même s’il est devenu hautement physique suivant l’évolution actuelle.
Cet esprit de compétition est nourri par le goût, la nécessité de la victoire. Pour le Français la victoire est une conséquence, pour l’Américain un but. Conséquence du talent d’un Zidane, d’un Platini, de l’osmose des Barjots, de la vista de Prost. Vaincre n’est pas le moteur de l’action sportive. Le sportif veut s’améliorer, être meilleur, à défaut d’être le meilleur. Quand cette quête intérieure fait de lui le meilleur tout court, ça met du beurre dans les épinards. Exemple simple, un sportif américain qui monte et qui dirait au micro que son ambition est de devenir numéro un mondial, ça ne ferait pas éternuer une mouche. La même remarque d’un Français et c’est la déferlante, il a pris la grosse tête, il ne se prend pas pour de la merde etc. Des mêmes qui vont surenchérir et monter en épingle ses premiers exploits en criant au génie et lui mettre une pression qui conduira souvent à sa perte.
L’américain fait de la compétition, le français du sport. Pierre de Coubertin ça ne peux jamais arriver aux States.
Deuxième fait culturel important, le rapport aux substances illicites. Déjà en américain médicaments et drogues se disent drugs, c’est la même chose. Ça a l’air anodin, mais pourtant c’est profond. Les médocs sont en vente libre dans des linéaires et les pharmacies ressemblent beaucoup à des supermarchés, même si ça change. Prendre des produits pour améliorer la performance c’est se donner une chance supplémentaire, là où pour le Français parle déjà de triche. N’importe quel ado de 15-16 ans au collège qui intègre l’équipe de foot prendra des stéroïdes dans les 12 mois. Ça ne choque personne.
Je ne vais pas m’étendre outre mesure, il y aurait de quoi faire un ou des articles et mon dernier article sur la dope m’a enlevé toute envie d’en réécrire un jour d’ailleurs ! Mais, pour moi la France est en retard au niveau du dopage mais rattrape le temps perdu grâce ou à cause de la notion de village mondial : tout se partage, tout le monde voyage, s’inspire, les cultures s’uniformisent. Monfils, Riner ou Karabacic, c’est loin d’être que du Blédine croissance. Plus la France produira de winners dans l’âme, d’ambitieux, et plus le phénomène se répandra. Tapis était un winner, il luttait contre Berlusconi, OM contre Milan. Bilan on sait tous combien la piquouse avait droit de cité dans le calcio des années 80-90, mais de nombreux témoignages confirment que l’OM de la grande époque s’y était sérieusement mis. Tapis est un winner. Un Français mais un winner.
Avec la génération caillera, les fils d’immigrés de troisième génération, la France multiculturelle qui s’américanise, on sera de plus en plus loin de la nation idéaliste qui bat le pavé avec ses banderoles pour faire changer le monde. Caillassage de vitrines, incendies de bagnoles, la France change et s’énerve. De plus en plus de gens vont tenter de s’en sortir par le sport, contre le sort. Ça s’américanise je disais. Attendons-nous à une explosion du dopage. Aller chercher des coaches étrangers est un signe qui ne trompe pas.
Wait and see.
Repostons gaiement alors:
L’influence du village mondial dans une France où l’esprit de triche n’est pas ancré à l’origine (à l’exception du cyclisme), c’est une thèse qui se défend, pourquoi pas.
Mais tu décris à mon avis un phénomène qui s’est déjà produit. L’exemple de la natation tu le cites toi-même. Dans le foot, l’influence italienne dans les années post-Bosman a donné une des sélections les plus fortes de l’histoire.
Aujourd’hui, l’athlétisme français semble assez touché aussi.
De plus il ne faudrait pas comparer les Etats-Unis à la France, mais à l’Europe. L’Europe ne semble pas épargnée. En isoler la France ne me semble pas satisfaisant.
Cela dit, pour tenter d’aller dans ton sens, ce qui a pu limiter le dopage en France c’est, paradoxalement, le moindre culture sportive que celle des voisins. C’est quand même le pays où dans les années 90 les pages sportives des grands quotidiens nationaux n’étaient qu’intermittentes.
Voir aussi le mépris de la classe intellectuelle envers le sport. Mépris qui est demeuré même une fois que le sport s’est installé dans le paysage.
Mais bon, tout ça c’est du passé.
Il y a tout de même la législation et la culture anti dopage qui est très forte en France. Il y a même un classement des labos qui montre qu’on ne cherche pas de la même façon, ni la même chose en France (N°1 de la sévérité) et en de nombreux autres lieux… Dans le cyclisme français, il y a des formations qui ont fait campagne sur le thème de la propreté. Assez récemment, une étude sur les paramètres bio des cyclistes par nation mettait les coureurs français tout en bas dans l’échelle de probabilité de dopage, les kazhaks tout en haut, les espagnols un peu plus bas…
Raison pour laquelle la démarche de la recherche d’un coach étranger me paraît très révélatrice : quand Jo était parti voir Reyes, par exemple. A contrario, quand les collaborations de Gasquet et Benhabilès, puis Markus ont fait long feu…
Ah mais le cyclisme français des années 2000, j’ai failli le mentionner dans mon post justement comme peu dopé à l’échelle du cyclisme. Tout à fait d’accord avec ton observation. C’est évidemment une conséquence de l’affaire Festina. Avec des exceptions bien connues (les mecs qui courent dans de grandes équipes du peloton).
Sur les pratiques du cyclisme français d’aujourd’hui, en revanche, je serais beaucoup plus prudent. Je pense qu’on va assister à une nette amélioration du niveau des cyclistes bleus au cours des prochaines années. On en a eu un avant-goût avec l’équipe Europcar en 2011.
Je n’avais senti aucune trace de mépris envers Benneteau (d’ailleurs aucun joueur du top 200 n’est méprisable à mes yeux. Pas même ces têtes de cons de Federer, Djokovic, Nadal ou Murray)dans ta comparaison automobile, mais tu as bien fait de préciser ta pensée. c’eut été dommage de ne pas lire cette magnifique tirade hommages conjoints à la Dacia Benneteau et à Julien Logan.
En ce qui concerne le dopage, je m’intéresse de moins en moins à la question. Disons que comme beaucoup, je pressens que beaucoup plus de joueurs qu’on ne pense y ont recours et que les autorités soi-disant compétentes ont tendance à fermer les yeux par, au mieux, frilosité ou crainte d’enrayer la pompe à fric ou, au pire, car elles sont corrompues ou tout simplement complices. Ceci étant dit, je reste un utopiste à tendance gauchisante qui pense que le monde va bien finir par prendre conscience que le modèle actuel (en gros la mondialisation économique) nous mène droit dans le mur sur quasiment tout ce qui en découle, la banalisation du dopage dans le sport de haut niveau étant une conséquence comme les autres de cette mondialisation, et donc qu’un jour tout cela va s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard…ou pas.
Bref tout ça pour dire que je suis d’accord avec tout ce que tu dis plus haut. Mais c’est surtout avec ton style que je suis d’accord.
Très cool MarieJo, sortir un compte-rendu comme ça avec les journées pourries qu’on a eu ça tient de l’exploit !
Com énormissime de Karim.
j’avoue que c’est mon premier RG ausi froid et pluvieux depuis, depuis… je n’en sait fichtre rien ! mais avant 2000 au moins !
C’est vrai qu’on se croirait à Wimbledon !
Rafa breaké… euhhhh ? il n’est pas réveillé le rafito ?
Désolé de passer si vite au match calling mais break Klizan : WTF ??
Set point Gasquet.
Klizan joue à la Andreev avec un coup droit de gaucher très lifté…ou comme Nadal !
nadal joue dans le carré de service, pas bon
les fautes, les fautes, les fautes de rafa dans ce set
bon ben klizan va prendre un set, voila…
il n’est pas dans le rythme le nadal qui commet bcp de fautes inhabituelles
Sur les quelques points que j’ai vus il est clair que ce n’est pas du grand Nadal. Il doit avoir froid (et je le comprends).
Et bien bravo Klizan, il a compris ce qu’il fallait faire : agresser, tenter sa chance et ne pas se prendre la tête en s’embourbant dans des échanges interminables. 6/4 pour lui.
Premier set Harrison face à Isner.
Tie break entre Haas et l’Américain Sock.
Merci Marie pour tes impressions au plus près !
Nadal perd le premier set, niveau pas terrible et le gaucher Klizan est assez tranquille.
Au milieu de la lecture de l’article de Marie-Jo, je vais voir par curiosité les premiers scores du jour: Klizan gagne le premier set contre Nadal??? Et d’après les stats, il domine très nettement les échanges du fond de court???
10 points gagnés sur 12 sur ses deuxièmes services.
6/11 sur ceux de Nadal.
Encore une fois, ça va pas durer, mais décidément ce n’est pas un chemin parsemé de roses pour Nadal.
Entre Djoko hier et Nadal aujourd’hui, la différence est assez énorme.
Sans doute ce dernier apprécie moyen d’enchaîner les matches, surtout si tôt dans la journée.
Les conditions ne sont pas terribles non plus. Il ne pleut pas mais il fait froid et la terre est lourde.
JJ a pris le premier set contre Haase: 6-4
Richard est assez tranquille face au polonais au nom imprononçable.
Sock a fait visiter les quatre coins (amortie, lob et volée croisée) du court à Haas, mais c’est ce dernier qui a gagné 7° point du tie-break, minibreak et set 7-3 dans la foulée.
Je commenterai plus tard l’article de Marie Jo..
Assez intéressant ce qui ce passe sur le Chatrier. Je pensais bien que le jeune Klizan, 23 ans, 35ème était dangereux même sur terre. C’est lui qui a battu Jo à l’US Open l’année dernière.
Et cela se confirme contre Nadal, de même que se confirme le fait que la balle de ce dernier ne gicle guère..
Nadal avait bien commencé ce set et dominait même s’il n’avait pas réussi à breaker. mais il a commencé à faire pas mal de fautes directes, 9 dans ce set et il a joué court. Résulat le Klizan le rentre dedans, fait pas mal de fautes mais beaucoup de points gagnants aussi…Par ailleurs, il est gaucher…
A 3-3, Nadal fait un jeu de service tout pourri, avec une double et se fait breaker à 15. En cionfiance, Klizan boucle le set avec un très bon dernier jeu, dont un ace sur une seconde balle que Nadal anticipait de l’autre côté..
Résulat, pur la deuxième fois, Nadal perd le premier set 6-4…
cela étant il vient de corriger le tir aussitôt et s’est mis à jouer beaucoup plus long et là, c’est une autre affaire pour Klizan..Nadal gagne son service blanc, puis breake d’entrée, puis remporte son troisième jeu à 30 (avec un autre double) et mène donc 3-0…
IN-CRO-YA-BLE : Davydenko mène deux sets à rien et va PEUT-ETRE atteindre le 3e tour ! Une première depuis l’US Open 2011 !
surtout qu’il venait de perdre 4 fois au premier tour…
MarieJo, je lirai ton article ce soir dans de bonne condition…
Place à l’actu:
Tout le monde sait comment battre Nadal, Soderling a montré la voie. Depuis plusieurs joueur ont essayé. Maintenant il faut appliquer la leçon tout un match et là n’est pas Soderling qui veut!
Il peut perdre 2 sets, je ne serai inquiète qu’à la balle de match… perdue!
Totalement. Nadal qui perdrait 2 sets dans la première semaine d’un Grand Chelem? Ce serait le moment de mettre de l’argent sur lui, sa cote ayant sans doute beaucoup baissé.
Après, ce n’est pas un bon présage, mais on voit ce qui s’est passé à Roland 2011 ou Wimbledon 2010: une première semaine compliquée, une deuxième au-dessus de la concurrence. De plus je suis sûr que l’aspect meteo joue beaucoup, au moins psychologiquement. Et le temps de merde ne va pas durer 2 semaines…
Vraiment curieux: double break blanc de Nadal qui mène 4-0, et puis derrière un nouveau jeu de service pourri avec deux fautes directes et Klizan refait un break de retard…
Décidement, Nadal n’aime vraiment pas jouer à 11h du matin…
Et pour tous ceux qui, comme moi, ont joué au RYSC la victoire de Verdasco sur Tipsy au deuxième tour, le Serbe vient de prendre le premier set au tie-break.
Verdasco n’est pas capable de tout faire foirer alors qu’il a un boulevard jusqu’en quarts, quand même!!!???
Merci pour le compte-rendu MarieJo
Ca fait quand même peur ce genre de journée, surtout quand elle n’est pas isolée. Mais une journée ou tu as pu voir jouer Fognini et Youzhny ne peut pas être foncièrement une mauvaise journée.
Chamoulaud : « Ca m’étonne toujours d’entendre des « Martin ! Martin ! » alors que la plupart des gens qui le supportent ne le connaissaient pas avant le match. Ca me fascine, c’est très français… ». Cet immonde tas de rien ose juger ce qui est « très français » et par conséquent ce qui ne l’est pas, le tout avec un ton très condescendant. Et toi avec tes relents de chauvinisme insupportables, tu n’es pas non plus « très français » ? On est face à un Klizan qui tente sa chance, soutenir un peu l’outsider n’est pas interdit je crois…
Et contrairement à toi Chamoulard, tout le monde ne découvre pas Klizan.
Le problème et Chamoulaud n’est pas le seul à le faire mais trop de commentateurs confondent « être supporter » à « être commentateur » justement. La neutralité n’est pas donnée à tout le monde!
Ne te fais pas du mal avec cet abruti William…Je suis sur le premier stream que l’on capte en tapant fromsport et c’est génial: il n’y a que le son du stade..
Le Chalumeau est fan de Nadal et il ne comprend pas qu’on puisse ne pas supporter son poulain. Jamais je n’ai pu encaisser ce « commentateur » au physique d’organiste du dimanche. (pas sympa pour les organistes, je l’avoue).
Allez voir le match de Richard… le petiot est très en forme, ce sont les winners de revers qui pleuvent, le choc contre Waw (en principe) devrait être super !
Bon il vous reste un jeu 5-0 dans le 3è.
2 aces et un revers gagnant superbe plus tard, c’est fini !
Ben voilà match sur 2 aces, 16 revers gagnants… de l’ouvrage net et sans bavure, idéal pour un jour de pluie.
Ration Winner/UE : 39/15
Ration ? Tu n’as pas encore déjeuné ?
6-3 Nadal qui termine sur un jeu blanc avec deux aces, une rareté chez lui, dont un extérieur coté avantage qu’il devrait utiliser plus souvent…
Il est irrégulier, jouant bien au début du set pour prendre le large et se remettant à jouer court depuis…Dès qu’il joue long il est facilement au dessus et le sort du match ne dépend que de son propre niveau de jeu. Dès qu’il faiblit, fait qq fautes ou joue court, Klizan redevient dangereux…
Bref, un match moins risque que contre Brands qui avait aussi le sort du match entre ses propres mains et qui a loupé sa chance dans le tie break du deuxième…
Je viendrai commenter plus tard l’article et/ou cette intéressante digression de Karim sur la dopage en France, Europe, USA.
Le nivellement par le bas, à mes yeux, du niveau moyen, l’uniformisation des styles de jeu et le passage aux 32 têtes de séries ont un effet pervers, la disparition des surprises
Nadal aujourd’hui est prenable…. je précise tout de suite relativement parlant à son niveau habituel dans des conditions et horaires habituels.
Il s’en sortira sans encombre du fait des raisons pré-cités.
Un jour comme aujourd’hui il y a une dizaine d’années et c’était la « foire aux surprises ».
Il s’en tire bien pour égaliser à 1-1 Nadal..J’ai bien cru qu’il allait se faire breaker à nouveau..Il peut dire merci à Klizan pour le coup qui a loupé de peu deux balles..
Nadal est de nouveau médiocre avec une balle qui ne dépasse pas le carré de service mais Klizan a lui même baissé et n’en profite pas…Au contraire même puisqu’il se fait breaker sans que Nadal n’ait presque rien fait pour sauf un passing à la suite d’un let favorable de sa part..
Le public ne sait pas trop quoi penser de tout cela et manifeste très peu, encourageant plutôt Nadal quand il est menacé..
Davy et Gasquet passent tranquillou, ils ont gardés des réserves pour enchaîner.
Tommy est mené dans le 3ème set.
Verdasco arrive à être encore plus nul que Tipsa!
Pour sortir un moyen petit Nadal il faudrait un grand exceptionnel !!!
Kizan qui s’en sortira pas n’a pas les épaules.
nadal est vaiment of aujourd’hui…
il a encore une balle de break à sauver pour garde son breeak d’avance
Nadal est trop diesel comme à Monte-Carlo ou à Barcelone, le temps n’est vraiment pas bon pour lui et il enchaîne des joueurs capable d’appliquer le plan anti-Nadal.
Tout ça fait de ce Roland-Garros, un sacré parcours du combattant pour le moment.
pas du tout convaincant nadal malgré l’avantage au score…
Harrison double breaké et se fait rejoindre par Isner : 2 sets à 1 pour le plus jeune. Pas bon…
Jerzy mène deux sets à un lui aussi.
Haas a debreaké dans la troisième.
Merci MarieJo pour ce compte rendu mouillé.
On sent que ce fût loooong… D’ailleurs, ton « On termine la fin de journée » du dernier paragraphe m’a bien fait marrer !
Dans le genre looong, Bartoli nous a encore fait un match interminable… Je jette un oeil elle est menée 5/1, je reviens une heure plus tard et ça fait 7/6 pour elle… Puis, une heure après, elle est menée 5/3. Une heure plus tard enfin, elle gagne. Si si je vous jure, le match a duré 4 heures, ne croyez pas les chiffres officiels, c’est comme pour les manifs : 1h selon la police, 6 selon les spectateurs.
J’imagine comme ç’a dû être duuur. « La souffrance et la femme », quelque chose comme ça. Attention, je respecte hein, mais par contre je vous pas pourquoi on devrait regarder. Il y aurait une chaîne diffusant les images d’ateliers clandestins chinois, vous iriez ?
Sinon, c’est moi ou elle a pris 5kg ?
Verdasco qui perd contre Tipsa ?!
Franchement, si ça se confirme, la conclusion me concernant est limpide : la nullité pour les pronos, on peut rien y faire.
Nadal qui galère. Pffff, encore ?!
Heureusement pour lui, demain, c’est un terrien pur jus qui va lui permettre de retrouver ses marques.
Moi je dis, pour Djokovic c’est cette année ou jamais.
…Encore que je ne serais pas surpris que, le soleil arrivant, Nadal se dise que plus rien ne peut lui arriver, et se mette d’un coup à la jouer brutal.
Gasquet jouait contre Przysiezny… et dire que certains d’entre vous blâment Skvorecky pour son pseudo complexe… 3 / 3 / 0, on peut dire que c’est net et sans bavures. Il n’aura pas trop souffert de son repport au lendemain, finalement… Le 1/8e contre Stan promet, mais risque je le crains d’être une victoire à la Phyrrus…
Je serais eux, je demanderais à commencer le match à un set partout.
On ne peut pas faire W.O. pour un set ?
Bon, en attendant, il va rencontrer Davydenko, qui a battu Istomine en 3. Je suis content pour le divin chauve, et j’espère un beau spectacle !
… Mais, tout ceci n’est que pipi de petite balle jaune au regard du vrai problème.
Car la gaufrette tueuse n°4 vient de passer par moi.
Jo, je te hais.
Tu es un SS du goût. De ceux qui diront plus tard : « Je n’y suis pour rien, c’est pas moi qui les ait fabriqués « .
A compter d’aujourd’hui, ton tennis est pour moi devenu réfectoire.
De ces odeurs de lentilles qui vous soulèvent le coeur.
Un tennis alimentaire version Sodebo.
Du sport sous cellophane, fait de sandwichs sncf et de repas d’hôpitaux.
Chaque fois que tu gratteras la balle, je verrai une gaufrette.
Dans chaque coup gagnant se cache la miette immonde.
Chacun de tes rebonds : une vieille noisette trop grillée s’enfonçant mollement dans l’oléagineux cacao.
Ta danse des pouce ? Deux kinder bueno fébriles hurlant « mange-moi » « mange-moi » d’une perfide voix dont la feinte douceur ne vise qu’une chose : hypnotiser l’enfance fragilisée, et la précipiter dans le chaudron brûlant de l’horreur gustative. Cette voix, Jo, c’est la tienne.
Que tes calories brûlent en enfer.
jolie complainte, bien amenée, bien ficelée, très poétique, mais au final c’est ahurissant de se donner autant de mal pour exprimer un tel dédain (ça ressemble terriblement à du refoulement de psychanalyse, tu dois franchement kiffer au fond, non ?)et en plus t’y retournes (masochisme de surcroit ?), on tient peut-être un cas d’école !
et je ne comprends pas d’où tu sors tes noisettes, t’es sûr que c’est des buenos que tu manges ? une nouvelle variété que je ne connaitrais pas ? impensable ! mais du coup ça éveille ma curiosité (et ma gourmandise, si si)
et l’analogie sur Bartoli est divine, « la souffrance et la femme », je suis juste hilare (ptdr quoi, mais je voulais éviter sur ce site)
6-3 Nadal…Il joue très très moyennement mais Klizan a baissé et lui a fait des cadeaux sans nombre…et à 3-2, Nadal a du sauver deux balles de break…
Nouveau break de Nadal au début du quatrième suite à une cinquième double de Klizan et des fautes assez grossières..Nadal en commet aussi et ni l’un ni l’autre ne sont contents. Toni fait la gueule..
C’est très très loin d’être enthousiasmant..Nadal passera bien Fognini demain et pourra se régler mais il a intérêt à progresser rapidement car il lui faudra très bien jouer non des les quarts mais dès son huitième probable contre Paire..
Je pense que si c’est le cas, je parierais sans hésitation sur Paire…
Parier sur Paire contre Nadal? Sans hésitation? Bon…
Le truc c’est que la notion « pas convaincant », « moyen », « en rôdage » pour Nadal à Roland Garros, n’a pas le même sens que pour d’autres joueurs.
Pour profiter de cette version décaféinée de l’Espagnol, il faut être soi-même très, très costaud. C’est quand même pas la première fois, ne serait-ce que cette saison, que ces commentaires sont prononcés. Ferrer a rencontré un Nadal similaire et ne l’a pas battu. Aors qui?
Réponse: Djokovic. Mais d’ici leur match, tout peut changer.
…Et debreak de Klizan suite à un très bon jeu pour une fois…2-1 Nadal…
On voit bien aussi que Nadal est beaucoup moins à l’aise pour jouer contre un gaucher, la diagonale habituelle coup droit-revers adverse ne fonctionne pas…C’est gênant pour Klizan aussi mais cela égalise les niveaux…
Et rebreak de Nadal derrière..
Harrison s’est déconcentré un court moment en début de 3° set et du coup Isner est rentré dans le match et ne veut plus le lâcher, gagnant le 3° set 6-3 et menant 4-1 dans le 4°
Fautes directes d’Isner par set : 17, 10, 6…
Cela va être un nouveau marathon d’Isner…
Désormais, il finit par les perdre..Mais bon..Pas de tie break au cinquième, c’est un truc qui lui plait bien…
Oui, c’est un gage de fraîcheur pour la suite du tournoi…