Jerzy Janowicz : « Je dois avoir une Kalash dans les mains »

By  | 18 février 2013 | Filed under: Légendes

Oyez, oyez, braves gens et gen­tes dames, damoisel­les et damoiseaux. Voici que je sors de l’ombre aujourd’hui pour sor­tir mon pre­mi­er ar­ticle de­puis la période Sportvox. Une pail­le. Aussi, je ne vous en voud­rai pas si vous me con­sidérez simple­ment comme un primo-écrivant, mes écrits de jeunes­se se résumant à une mini-biographie de Rod Laver et une pro­posi­tion (ban­cale) de réforme du cir­cuit ATP. Lec­teur quotidi­en (ou pre­sque) de 15-love de­puis avant son ex­ist­ence, la rédac­tion n’a cepen­dant jamais été mon fort. Me voilà à présent lancé.

Cepen­dant, mal­heureuse­ment pour vous, vous n’aurez pas (en­core ?) le plaisir de goûter à ma plume joyeuse et à mon verbe fécond puis­que je démarre petite­ment. Entrée par la petite porte dans le panthéon des rédac­teurs de 15-love. En effet, vous aurez ici juste droit à une traduc­tion d’une in­ter­view réalisée par mes soins. Vous pouvez la retro­uv­er sur sport.pl mais je doute que parmi vous, d’aucuns mait­risent la lan­gue de Mic­kiewicz. Ma présen­ta­tion sera moins belle que celle con­sacrée à Gas­ton Gaudio par Marie-Jo en 2011, et le joueur présente un CV moins conséquent que celui de l’Ar­gentin. Mais que voulez-vous, chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a…

J’ai donc en­trep­ris ce délicat ex­er­cice, à la fois de re­stitu­tion et de trahison, pour vous faire par­tag­er les pensées de Jerzy Janowicz (pro­non­cez Iaijé Ianovitch). Quel­ques pas­sages m’ont semblé in­téres­sants, sur – en vrac – l’évolu­tion du jeu, le cir­cuit, le Qatar (!), Djokovic, Stepanek, le ten­nis féminin et que sais-je en­core. Par­donnez mes mal­ad­resses et, si une tour­nure ou le sens d’une phrase vous semble douteux, n’en déduisez pas im­médiate­ment que Janowicz est un imbécile heureux. Peut-être s’agit-il tout simple­ment de votre ser­viteur…

Avant l’in­terview, un petit point Coupe Davis. Ce n’est même pas du Groupe Monde que je vais vous parl­er, mais du Groupe I Europe-Afrique. La Polog­ne a battu ce week-end la Slovénie 3 points à 2. Janowicz a ap­porté un point quasi-décisif dans le troisiè­me sim­ple car s’il avait perdu, son co­équipi­er Kubot n’aurait pas pu jouer (bles­sure la veil­le) et l’équipe n’avait plus de joueurs de sim­ple. Au deuxième tour, elle jouera con­tre l’Af­rique du Sud, en Polog­ne. Cette re­ncontre de­vrait être à leur portée et, selon le tirage au sort des bar­rages (mieux vaud­ra jouer Israël que l’Es­pagne, par ex­em­ple…), une première entrée dans le Groupe mon­di­al est en­visage­able. Janowicz et Kubot font d’honnêtes joueurs de sim­ple quand Fyrsten­berg et Mat­kowski for­ment une équipe de doub­le qui tient plus ou moins la route. En outre, les joueurs sont très motivés par la com­péti­tion, de même que le pub­lic polonais qui leur a réservé un ac­cueil très chaleureux à Wrocław.

Janowicz a été par­ticuliè­re­ment apprécié, le pub­lic lui a gen­ti­ment rap­pelé son « How many times » de l’Open d’Australie lorsqu’il ac­cueil­lait, ne serait-ce qu’avec un visage fermé, les décis­ions de l’ar­bitre. Il a pris la chose avec humour, et quand le pub­lic a félicité son co­équipi­er Kubot après sa vic­toire di­manche face à Zemlja, il a pris le micro des mains de ce de­rni­er pour crier à son tour « How many times ». Il est égale­ment allé cherch­er une raquet­te de son sac pour la donn­er au pub­lic, le tout de façon spon­tanée. Pour la petite his­toire enfin, il a fait appel de son amen­de de 2500$ de l’Open d’Australie et a été relaxé.

Jakub Cias­toń : Après ton accès de fureur et tes en­nuis avec l’ar­bitre au deuxième tour de l’Open d’Australie, McEn­roe a écrit sur Twitt­er « Le caractère de ce gars-là me plait, il me rap­pelle quel­qu’un… »

Jerzy Janowicz : John aussi s’éner­vait et était im­pul­sif, je lui re­ssemble un peu en effet. C’est sympa d’en­tendre ça même si je préférerais qu’il vante mon ten­nis et non mon caractère. Les op­in­ions di­ver­gent, cer­tains n’apprécient pas mes colères. Je n’ai ni of­fensé, ni fait de mal à per­son­ne, j’ai juste un peu crié. Je travail­le de façon à ce que des situa­tions de ce type ar­rivent moins souvent.

Les gens semblent t’apprécier. Tu ex­primes tes émo­tions. Ag­nieszka Radwańska reste toujours de marbre mais toi tu es un vrai vol­can. Tu te réjouis, tu pleures, tu t’éner­ves…

Je ne sup­por­te pas la fac­ticité. Je suis toujours moi-même, je n’imite per­son­ne, je ne copie ni ne joue la comédie. Si tout le monde se com­por­tait de la même façon, ce serait en­nuyeux. Les émo­tions me pous­sent. Quand je m’énerve, cela m’enflam­me et je suis en­core meil­leur. Grâce aux émo­tions, je fais de­scendre la pre­ss­ion, je suis plus clair­voyant, je joue plus facile­ment.

A l’école, ce ne de­vait pas être facile pour les pro­fes­seurs ?

A l’école primaire, j’usais trois car­nets de notes par semestre parce qu’il n’y avait pas suf­fisam­ment de place pour les ob­ser­va­tions. Ma mère était sans cesse con­voquée. C’était un sup­plice pour moi de re­st­er tran­quil­le­ment assis en cours. Je me re­tour­nais, je dis­cutais, j’avais du mal à éco­ut­er le pro­fes­seur. Un mode de vie actif en quel­que sorte. Ça m’est resté.

Tu as dû payer be­aucoup d’amen­des pour tes excès sur les co­urts ?

Je ne vais pas faire ton travail à ta place. Vérif­ies toi-même ! Il n’y en a pas eu tant que ça. Deux fois en une saison, c’est un maxi­mum.

Ta plus gros­se colère, c’était…

Pas sur un court. C’était une dis­pute avec une fille. Elle aussi était im­pul­sive et colérique, ça a été vif.

Com­ment ça s’est ter­miné ?

La dis­pute, couçi couça, mais la re­la­tion, mal. Nous nous som­mes séparés.

D’où te vient un tel caractère ?

Peut-être de mon père, lui aussi est im­pul­sif. Mais d’habitude, nous lut­tons tous les deux pour de bon­nes raisons. Il s’est battu pen­dant des années avec des gens qui ne croyaient pas en moi. Quand ils le jetaient à la porte, il en­trait par la fenêtre pour ob­tenir de l’ar­gent ou ar­rang­er quel­que chose pour moi. Moi, j’ai des de­voirs, je ne m’énerve pas pour rien, seule­ment quand je suis lésé de manière flag­rante par l’ar­bitre ou que mon ad­versaire joue de façon in­cor­recte.

Ton ad­versaire ?

Les joueurs sont tous différents. Par ex­em­ple, Radek Stepanek par­vient, pen­dant le chan­ge­ment de côté, à dire quel­que chose de méchant de façon à ce que l’ar­bitre ne l’en­tende pas, mais toi si. J’es­saie de re­lativis­er. Mais ça ne me dérange pas, tout au plus je joue mieux, ça me donne un coup de pouce sup­plémen­taire.

Tu apprécies des joueurs pour leur style ou leur caractère ?

Je n’ai pas d’idole ni de modèle. Pour le style, j’appréciais Sampras et pour le caractère, Safin. J’aime re­gard­er jouer Feder­er et, plus récem­ment, je re­gret­te l’abs­ence de Nadal de­puis huit mois.

Pour­quoi ?

Parce qu’il n’y a pas de faux-semblants chez lui. Il se com­por­te comme dans la vraie vie.

Et qui est ar­tificiel ? Feder­er joue un per­son­nage ?

Djokovic est ar­tificiel, il se montre, il fait l’ac­teur. Feder­er, lui, est imbu de lui-même. Peut-être qu’en ce sens, il y a quel­que chose de sur­naturel en lui, c’est dif­ficile de le con­sidér­er comme étant l’un d’entre nous. Quand les joueurs moins bien classés pro­tes­taient du fait que les or­ganisateurs de Grand chelem nous payent à peine 14% de ce qu’ils gag­nent, Nadal, Mur­ray et Djokovic, bien que mil­lion­naires, étaient de notre côté alors que Feder­er dis­ait que selon lui, « tout était ok ».

Tu pratiques un ten­nis of­fen­sif, c’est rare aujourd’hui, où la défense domine. D’où vient ce goût de l’at­taque chez toi ? De ton caractère, peut-être ?

J’ai toujours joué de cette manière. Dès les tour­nois de la catégorie douze ans, je m’efforçais de réduire l’échan­ge, je pre­nais des ris­ques, même si je faisais be­aucoup de fautes. Auto­ur de moi, on dis­ait « il faut co­urir », « trans­perc­er la défense » et « mais qu’est-ce qu’il fait ? » Mais mes pre­mi­ers en­traineurs, Piotr Grelak et en­suite Bog­dan Wasiak, me dis­aient « Reste calme Jurek, joues ton jeu, un jour cela payera ». Et aujourd’hui, c’est just­e­ment grâce à un jeu ag­ressif que je me hisse vers le haut.

Au fait, com­bi­en mesures-tu ex­ac­te­ment ? Di­ver­ses sour­ces men­tion­nent 202, 203, 204, 205 cm…

204 cm. Les fautes pro­vien­nent du fait que les gens re­produisent des er­reurs déjà présen­tes sur la Toile. Per­son­ne ne me de­man­de. C’est comme avec les chaus­sures de Gor­tat (NDT : bas­ketteur polonais). Quel­qu’un a écrit que je jouais avec ses chaus­sures et cette bêtise est con­sidérée aujourd’hui comme vraie sur in­ter­net. Les chaus­sures pour le bas­ket n’ont rien à voir avec cel­les pour le ten­nis. De plus, il chaus­se du 50 alors que je fais du 48.

Je pen­sais qu’il s’agis­sait du fait qu’il t’ait aidé à t’ac­het­er des chaus­sures parce qu’il avait des con­tacts.

Baliver­nes. C’est simple­ment que Gor­tat est de Łódz comme moi et que lui aussi est grand. Quel­qu’un a fait le lien parce qu’il es­timait que ça pas­sait bien.

Et c’est facile pour toi de t’ac­het­er des chaus­sures ?

En Polog­ne, aucune chan­ce. Ou bien je les achète aux États-Unis ou bien je de­man­de aux fab­ricants s’ils peuvent m’en donn­er. Ça leur ar­rive par­fois parce que ça leur fait de la pub­licité gratuite.

Tes parents étaient vol­leyeurs, tu mesures plus de deux mètres, pour­quoi as-tu choisi le ten­nis plutôt que le volley-ball ?

L’amour ne choisit pas. J’ai ob­servé mon père qui a joué au ten­nis après sa carrière de vol­leyeur. Ça m’a plu et j’ai com­mencé à m’entrain­er et à re­gard­er à la télévis­ion.

Ta mère a dit que tu as choisi le ten­nis parce que tu es in­dividualis­te et que tu n’aurais pu t’intégrer dans une équipe…

Il ne faut pas exagérer, je n’aurais pas ar­raché la balle des mains de mes co­équipi­ers, je ne suis pas égoïste. Mais si sur le court je n’ai à com­pt­er que sur moi, je me sens mieux. C’est plus ef­ficace, je préfère tout contrôler seul et n’en vouloir qu’à moi-même quand ça ne marche pas.

Ton re­cord de vites­se au ser­vice est de 251km/h. Vas-tu l’amélior­er ?

Ça dépend de plusieurs choses. Les bal­les doivent être rapides, l’humidité de l’air opt­imale. Il y a la tempéra­ture, aussi. Avec mon préparateur physique, Piotr Grabia, nous travail­lons be­aucoup le ser­vice. Je vais par­venir à m’amélior­er de 2 ou 3 km/h mais battre des re­cords n’est pas mon ob­jec­tif. Je veux con­tinu­er à grimp­er au clas­se­ment et gagn­er des tour­nois.

Il y a vrai­ment eu une offre du Qatar pour que tu chan­ges de nationalité ou c’est aussi un mythe ?

Non, c’est vrai. Les cheiks sont venus me voir après que j’ai re­mporté un tour­noi junior en Arabie Saoudite. Ils m’ont dit que je pouvais chang­er de nationalité. J’ai im­médiate­ment refusé. Je n’étais pas désespéré à ce point, mes parents par­venaient tant bien que mal à trouv­er de l’ar­gent pour m’aider.

Cela a été plus dur pour toi que pour Ag­nieszka Radwańska…

Les fem­mes com­men­cent plus rapide­ment à gagn­er de l’ar­gent. Com­pares la moyen­ne d’âge dans le Top 100 à l’ATP et à la WTA. Chez elles, c’est 20 ans, chez nous, 25. Cela sig­nifie que tu avan­ces de l’ar­gent plus longtemps. Et en Polog­ne, c’est vrai­ment dif­ficile. Quand, en 2007, je suis arrivé en fin­ale de l’US Open, per­son­ne ne s’est intéressé à moi. Et les déplace­ments, les en­traineurs, les en­traine­ments co­utent bon­bon.

Com­bi­en en­viron ?

Ok. 300 000 à 400 000 zloty par an quand tu as 18 ans (NDT: de 70 000 à 100 000 €). Et tu ne gag­nes rien parce qu’en tant que junior tu n’as pas de re­venu.

Tes parents ont-ils ef­fective­ment ven­dus six magasins pour te fin­anc­er ?

Ils ont tenu entre aut­res une boutique de port­ables, un petit magasin de co­stumes. Ils les ont ven­dus un par un. Mais ils n’avaient pas de re­grets, ils ont toujours cru en moi. Ils ont pris des ris­ques. C’est comme si au casino, ils avaient misés sur un numéro à la roulet­te. Main­tenant, il semble qu’ils aient réussis.

Qu’est-ce qu’il man­que aux Polonais pour que le ten­nis soit plus fort ?

Globale­ment, nous ne som­mes pas préparés à la com­péti­tion. Et il n’y a pas du tout d’ar­gent. Je me souviens quand j’étais sur le cir­cuit junior, mes ad­versaires les meil­leurs avaient toute une équipe auto­ur d’eux alors que je n’avais qu’un en­traineur, qui de toute façon voyageait à mes frais. A Cracovie, là où s’entraine Rad­wanska, il n’y a pas de co­urts en dur. C’est tout de même in­croy­able, quand j’y pense j’ai la chair de poule. Après, vu comme notre sport est miséreux, je m’étonne que les gens at­tendent de nous je ne sais quels résul­tats.

Mais fin­ale­ment, trop d’ar­gent ne fonction­ne pas non plus. Les Américains, les Australiens, les Britan­niques… sont ric­hes mais n’ont pas de jeunes talents. Alors que les Ser­bes, qui se sont entraînés pen­dant la guer­re alors que les bombes tom­baient, en ont.

C’est parce que dans le sport, en fin de com­pte, c’est le caractère qui est le plus im­por­tant, pas l’ar­gent. Moi, même si j’avais une quel­conque aide de l’extérieur, je ne la di­lapiderais pas. Je ne m’achète rien, je ne dépense pas pour des con­ne­ries. Je sais que ma carrière est la plus im­por­tant, il faut in­ves­tir dans soi-même.

Ton meil­leur match?

Ma demi-finale à Paris, con­tre Gil­les Simon, je réus­sissais tout. Après, la fin­ale du Chal­leng­er de Schevening­en. On doit pouvoir en trouv­er d’aut­res.

Tu as dit que quand quel­qu’un se bat pour y ar­riv­er en Polog­ne, alors il y a im­médiate­ment des gens qui ne peuvent plus le sup­port­er.

Il suf­fit de re­gard­er sur in­ter­net. J’y vais rare­ment mais mes amis m’y pous­sent par­fois. C’est mal­heureuse­ment norm­al, dans notre pays, une telle forme de jalousie. Quand j’ai lu que Robert Lewan­dowski (NDT : at­taquant du club de foot­ball, champ­ion d’Al­lemag­ne, du Borus­sia Dortmund) s’était acheté une voi­ture, jamais je n’aurais eu l’idée de dire que c’est un égoïste, qu’il ne sait pas jouer, qu’il s’est pris un coup sur la tête, que c’est pour cette raison qu’il a perdu son match. C’est sa vie, il fait ce qu’il veut. S’il veut dépens­er son ar­gent, qu’il le fasse. S’il veut aller en soirée, qu’il y aille. Les don­neurs de con­seils m’ir­ritent. Tous ceux qui me dis­ent quoi faire, je leur con­seil­le de s’oc­cup­er d’eux-mêmes.

Mais les paparaz­zis com­men­cent déjà à te suiv­re. « Fakt » a révélé que tu as eu un ac­cident de voi­ture près de Łódz. As-tu peur d’une « Jer­zymania » ?

Cela m’est com­plète­ment égal. Je ne lis pas les jour­naux. Si ça amuse quel­qu’un de per­dre du temps par -30°C avec un ap­pareil photo pour faire quel­ques photos drôles, tant mieux pour lui. Je n’en ai rien à faire.

Tu vis dans les valises, les hôtels, les av­ions. Qu’est-ce qui te man­que le plus ?

Mon lit. Aucun autre n’est aussi bon et con­fort­able que le mien. Ce n’est que dans celui-ci que j’ar­rive bien à dor­mir. Mon oreill­er aussi me man­que. A chaque fois que cela est pos­sible, je le pre­nds avec moi. Mes amis aussi me man­quent mais je n’en ai pas énormément parce que be­aucoup de gens sont faux. J’apprécie sur­tout mes amis de lon­gue date.

Que fais-tu quand tu ne joues pas au ten­nis, que lis-tu, qu’écoutes-tu, à quoi joues-tu ?

J’écoute de la house et du hard rock, du son lourd avec des bas­ses pro­fon­des. Re­gar­des sur YouTube un fes­tiv­al en Be­lgique comme « Tomorow­land », j’écoute des choses de ce style. Je joue be­aucoup à la Plays­ta­tion. Je dois avoir une Kalashnikov entre mes mains, ainsi je joue à Battlefield, Call of Duty. Je n’aime pas du tout les jeux de sports, FIFA par ex­em­ple. Je m’amuse avec différents pro­gram­mes sur in­ter­net, de hack­ing par ex­em­ple. L’électronique, les gad­gets et les or­dinateurs m’ont toujours attirés.

A part le ten­nis, tu re­gar­des aussi d’aut­res sports ?

J’aime le vol­ley, je sup­por­te le Skra Bełchatów. Je n’aime pas le foot­ball, je re­gar­de seule­ment quand joue la sélec­tion polona­ise. Je sais, ce n’est pas un gros niveau, mais bon ce sont des Polonais qui jouent. J’aime aussi les sports extrêmes, les X-Games ou le frees­tyle sur motoc­ross.

Et le ten­nis féminin ? Je n’ai en­core jamais vu de joueur qui le suivait…

Moi non plus, ce sont deux dis­cip­lines dif­féren­tes. Il n’y a pas de liens entre elles. Tout est différent, la di­ver­sité des coups, le déplace­ment. Les joueuses de haut niveau ne savent pas gliss­er, pas même sur farine rouge (NDT : j’ai opté ici pour une traduc­tion littérale des pro­pos de JJ. Vous aurez tous deviné qu’il s’agit de terre bat­tue). Il y a d’énor­mes dif­fér­ences tech­niques, tac­tiques. On dit que le ten­nis mas­culin est plus pro­fes­sion­nel, je pense qu’il y a du vrai là-dedans. Be­aucoup de joueuses sont en­train­ées par leurs parents, sur le cir­cuit mas­culin, ça ne passe pas. Ça pro­vient du fait que chez les fem­mes, l’as­pect psyc­hologique prime, le calme, la com­préhens­ion, l’ac­cepta­tion. Chez nous, c’est la tech­nique et la tac­tique, des données pure­ment ten­nistiques.

Tu ne re­gar­des pas non plus Ag­nieszka Radwańska ? Penses-tu qu’elle fin­ira par re­mport­er un Grand chelem ?

Si elle a été deuxième mon­diale et en fin­ale de Wimbledon, pour­quoi pas ? Ce n’est pas au petit bon­heur la chan­ce, c’est seule­ment du travail et des com­pét­ences. Ag­nieszka est men­tale­ment par­faite­ment préparée. Je le sais parce qu’il m’ar­rive de re­gard­er ses matchs (rires).

Mais com­ment battre les toutes meil­leures ?

Serena joue comme un homme, c’est un phénomène, mais elle est uni­que. De plus, Ag­nieszka les a déjà bat­tues. Elle va s’en sor­tir.

Tu es 25e mon­di­al. Qu’est-ce qu’il te man­que pour le Top 10 ?

Du temps. Du calme. Il faut s’entrain­er dur. Feder­er n’a pas re­mporté 17 Grands chelems en se tour­nant les pouces, c’est pour­quoi je m’entraine dur.

Les ex­perts dis­ent que tu aurais be­soin de plus de régularité, de pati­ence.

Je n’écoute pas les ex­perts. Qu’ils met­tent plutôt un short, pre­nnent un jeune et le for­ment sur un court. Alors là seule­ment ils montreront ce dont ils sont cap­ables. Puis­que c’est si sim­ple.

Feder­er re­gret­te que le ten­nis soit de plus en plus lent, le gazon de Wimbledon co­uron­ne aujourd’hui des défen­seurs. Ça te de­ssert aussi ?

Je suis cap­able de jouer sur n’im­porte quel­le sur­face. La saison dernière, j’ai re­mporté mon pre­mi­er Chal­leng­er sur terre bat­tue. J’aime jouer sur tous les co­urts. Mais il est vrai que le ten­nis se fait plus lent. Cela ne con­cer­ne pas seule­ment les co­urts, les bal­les étaient plus dures avant, plus rapides, plus résis­tantes et les raquet­tes plus sol­ides. Avant je pouvais jouer deux mois avec les mêmes chaus­sures et main­tenant une paire s’abime en deux matchs seule­ment.

Com­ment ça se fait ?

La co­ur­se à l’ar­gent. On pro­duit moins de choses dur­ables pour qu’on chan­ge plus réguliè­re­ment.

Ton Grand chelem préféré ?

L’US Open. Il y a une at­mosphère qui me con­vient, les or­ganisateurs font be­aucoup de pub­licité. Ce Grand chelem est vivant, il y a du show. A Wimbledon, tout doit être calme, comme à l’église.

Ton ob­jec­tif pour cette saison ?

Ne pas me bless­er et, si j’y par­viens, me main­tenir dans le Top 30.

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87 Responses to Jerzy Janowicz : « Je dois avoir une Kalash dans les mains »

  1. May 18 février 2013 at 09:47

    Ainsi donc parle Janowicz! Il m’a l’air d’un gars simple et posé.
    Il est jeune sur le circuit et pourtant il n’a pas l’air impressionné plus que cela de son nouveau statut et a la tête sur les épaules.
    J’espère qu’il va garder cette simplicité et surtout cette sincérité. Il me rappelle un peu Gulbis en moins farfelu. Le circuit a aussi besoin de ces caractères non « polissés ».
    J’avoue qu’à Bercy je l’ai suivi avec curiosité mais un certain recul mais depuis il ne m’a pas déçu, je vais l’ajouter dans ma liste des « newbees » à suivre.

    Merci pour cette retranscription et bienvenue à Thomas. C’est très bien de se présenter avec un article et ça peut donner envie à d’autres de se jeter dans le grand bain même si au début c’est toujours un peu intimidant.

  2. Remy 18 février 2013 at 10:52

    Merci Thomas.
    Un article direct, c’est un exemple pour tous. Bravo.

    Il me plait bien ce Jerzy, assez nature. Son caractère un peu fou-fou ne l’empêche pas de comprendre ce qu’il doit faire pour progresser et durer sur le circuit ATP.

  3. Alex 18 février 2013 at 10:53

    Il partage un arsenal commun avec Gulbis, le service et l’amortie, un jeu inspiré et offensif. Espérons qu’il percera de façon plus durable que le Letton fou. Ce type de fraîcheur ne paye hélas plus assez en ce monde aseptisé et ses surfaces devenues trop semblables.

    L’inventeur du Hawk-eye a peut-être sauvé les nerfs de ce jeune impétueux :

    http://www.slate.fr/story/65317/paul-hawkins-tennis-arbitrage-Hawk-Eye

  4. Patricia 18 février 2013 at 11:00

    Superbe sujet, thomas, la traduction est un art créatif et tu y mets un humour décalé tout personnel qui sied bien à Yadjé : j’adore les mots désuets (balivernes !), les expressions idiomatiques (couçi couça) ou précieuses (facticité).

    J’adore aussi le style de ce personnage, l’espèce de souffle volcanique qui sous-tend tous ses propos, sa revendication assumée du c’est « à prendre ou à laisser », et son côté brut de décoffrage certainement peu contrôlable. L’anecdote scolaire est très savoureuse !

  5. Colin 18 février 2013 at 13:35

    Mazette, Masiu, quel article, enfin plutôt quelle excellente traduction, ça se lit avec plaisir.

    J’ai bien rigolé à la lecture de:
    « Je n’écoute pas les experts. Qu’ils mettent plutôt un short, prennent un jeune et le forment sur un court. Alors là seulement ils montreront ce dont ils sont capables. Puisque c’est si simple. » L’éternel débat entre la critique (aisée) et l’art (difficile), que JJ tranche de façon… directe.

  6. William 18 février 2013 at 17:17

    Il a vraiment l’air super ce mec. En gros il veut juste faire son chemin en restant lui-même, sans se soucier de qui il pourrait heurter. Assez franc en somme. Je suis quand même curieux de voir ce que ça donner son jeu sur terre battue, mais je lui souhaite de réussir.

    • Coach Kevinovitch 18 février 2013 at 17:48

      Il a fait une finale à Roland-Garros junior. Cela dit juste que s’il se donne les moyens, il a des chances d’avoir au moins un bon résultat.

  7. Ronald 18 février 2013 at 17:28

    Très sympa cette itw, merci pr la traduction. Ses déclarations sur Djokovic, Fed & Nadal ont fait jaser sur les forums anglophones…

    Pr cette saison, je pense que ça sera avant tout une année de transition pr JJ. Découverte du gd circuit et de ses matchs « au couteau » jamais faciles (cf. sa défaite au 1er tour à Rotterdam vs Hanescu, ou ctre Baker à Auckland). Rester dans le top 50 serait déjà une bonne chose, il ne peut pas encore reproduire un tennis de rêve comme à Bercy sur la durée.

    Un peu d’autopromo pr ceux qui veulent (re)lire un portrait du polonais : http://www.doublefaute.fr/portrait-de-jerzy-janowicz/

  8. William 18 février 2013 at 17:52

    J’en oublie de remercier Thomas pour sa traduction que j’imagine très fidèle. Fou de se dire que personne n’avait vu débarquer ce jeune quand même ! Je parle de notre ami JJ, hein, pas de Thomas.

  9. MarieJo 18 février 2013 at 19:22

    très sympa cette traduction, qui selon la déontologie journalistique, nous met un peu hors la loi ! mais vu qu’on n’en tire aucun bénéfice, si non une belle traduction, ça devrait passer incognito, enfin j’espère ;)

    jerzy est encore un joueur non formaté, il n’a pas eu beaucoup de résultats jusqu’à ce bercy, et n’a pas du avoir à faire aux demandes de la presse… il dit un peu ce qu’il pense, sans trop y réfléchir à 2 fois ! c’est spontané, c’est une qualité qui se perd avec les discours tellement interchangeables du top niveau… qui sont tous devenus un peu des robinets d’eau tiède !
    même ce brave delpo s’est adjoint les services d’un journaliste pour être son dir’ de com’ !
    donc, oui jerzy égratigne un peu, mais je donnerais cher pour que tout le monde fasse pareil :)

  10. MarieJo 18 février 2013 at 19:25

    une fois n’est pas coutume, alors je poste ici une interview assez réussie de Caujolle par les welove :
    http://www.welovetennis.fr/interviews/62264-caujolle-federer-avait-un-super-jeu

    anecdotes en vrac très sympas !

    • Ronald 18 février 2013 at 20:04

      Effectivement, ça se lit tout seul.

      JJ au 2ème tour après sa victoire en 2 sets ctre Rosol.

  11. Patricia 18 février 2013 at 20:20

    J’adore ce passage (Rios, quelle ordure !) :
    « Juste avant la finale, je me souviens qu’une dame se présente avec sa petite fille de sept ou huit ans. Elle avait retrouvé les papiers de Rios dans une poubelle. Je l’emmène avec moi près du joueur, car sa fille avait très envie d’un autographe. Rios prends les papiers, refuse l’autographe et demande : « Où sont les 200$ ? » Il avait refusé de signer à cette gamine… Je n’en revenais pas ! On a finalement trouvé un arrangement en faisant signer un autre joueur pour remercier cette dame. Après la finale, lors de la remise des prix, Rios a pris le micro pour le traditionnel discours. Il a commencé son speech par la phrase suivante, le regard noir : « Je sais que le voleur est dans les tribunes ! » Marc Maury, très professionnel, avait traduit par « Je vous remercie beaucoup de votre soutien cette semaine ! » (Rires) Comme il parlait espagnol, les gens n’avaient pas compris. Heureusement ! »

    • Colin 18 février 2013 at 21:35

      Patricia, je te félicite d’avoir réussi à résister à l’envie de nous citer l’anecdote de Gasquet.
      Alors je le fais à ta place : Richie est le seul (en 20 ans de tournoi) à avoir renoncé à toucher sa garantie, après avoir été battu au 1er tour en 2006.

      • Guillaume 18 février 2013 at 21:37

        Patricia avait déjà réussi à la placer il n’y a pas très longtemps, esquissant un parallèle – osé sur bien des plans par ailleurs – entre Pat Rafter et Richie la belle vie :)

        • Patricia 19 février 2013 at 10:35

          J’ai complétement oublié ce tour de force !

          Mais bien sûr je connaissais l’anecdote… et ses circonstances : c’était en 2006, au lendemain de la victoire surréaliste en 5 sets de Richard contre Haas en Coupe Davis, dans l’antre de Halle ; Richard se faisait marcher dessus par Tommy (6-1 premier set) avant de renverser la vapeur ; ensuite, il n’avait pas existé dans le TB du 4è. De manière surprenante, Richard la citait l’an dernier comme la victoire la plus importante à ses yeux dans un échange avec les gasquenautes…

          En fait Richard avait balancé visiblement le dernier set contre Clément (en route vers le titre !) et s’en voulait de cet enfantillage.

          Rien à voir mais vous connaissez ma passion pour les patronymes exotiques ; je n’ai pu m’empêcher de glousser en découvrant cette phrase du profile ATP de Clément : « Full name is Arnaud Marcel Maurice Clement »
          On y apprend aussi que malgré ces prénoms qui sentent bon le terroir et les années 30, Clément a une grand-mère libanaise

  12. Thomas 18 février 2013 at 20:25

    La traduction n’est pas toujours évidente, parfois il est possible que ce soit plus moi qui parle que Janowicz !

    Je me demandais justement si l’opération était «légale» mais je me suis dit que puisque je mettais le lien vers l’original, cela ne pouvait être assimilés à du vol ( je cite mes sources !).

    Personnellement, j’ai été très surpris par l’anecdote qatari. Les types sont vraiment prêts à tout pour avoir des sportifs de haut niveau. D’ailleurs ce n’est sûrement pas le seul à avoir été approché, ça serait intéressant de savoir s’il y à d’autres témoignages qui vont dans ce sens.

    Je vais également tâcher de faire en sorte que ce premier article ne soit pas le dernier et j’ai déjà une petite idée en tête… J’ai fait la connaissance cette année du frère d’une jeune joueuse française qui s’en sort plutôt pas mal, avec un peu de chance et de volonté, j’essaierai de faire en sorte que 15-love soit sur la brèche. Si elle perce plus tard, ça fera une bonne pub au site !

    • Colin 18 février 2013 at 21:24

      Tiens d’ailleurs ça me fait penser: mais où donc est passé l’ami Pierre?

    • Mathias 19 février 2013 at 10:11

      Une anédocte sur les Qatari: il ya 3-4 ans, ils ont approché Steve Guerdat (notre Champion Olympique 2012 de saut d’obstacle à nous autre suisses). Ils lui ont fait un pont d’or en lui proposant de monter une écurie avec les meilléeurs chevaux possibles pour lui et 2-3 jeunes prometteurs du circuit équestre.
      La condition: devenir Qatari.
      Guerdat avait quand même hésiter 48h avant de dire non. Il faut dire que pour avoir des chevaux top niveau, il faut avoir un gros mécène derrière soit. Il a fini par en trouver un à Zurich.

      • Kaelin 21 février 2013 at 16:37

        Ils sont plus que jamais au taquet en ce moment, c’est leur politique après-pétrole qu’ils préparent tout simplement. Pour l’instant ils sont encore pleins aux as mais ça va pas durer et ils le savent. Du coup ils investissent à fond partout, notamment dans le sport.

  13. Guillaume 18 février 2013 at 21:50

    Il est bien ce petit Masiu, si ma mémoire est bonne – et elle l’est souvent – le plus jeune membre de la communauté SV (et toujours de 15lt ?)

    Il est bien ce petit Jerzy, à la personnalité aussi décoiffante que son tennis. On ne s’ennuie pas avec lui. Une des interviews les plus pétaradantes que j’ai pu lire depuis, depuis… la retraite de Goran ?

    C’est qui le frère de ?

  14. Kaelin 19 février 2013 at 01:19

    Merci beaucoup Thomas, belle entrée en matière et belle traduction !

    C’est cool de voir toutes ces nouvelles « têtes » ces derniers jours … jpasse tellement souvent sur ce site, ne serait-ce que pour voir s’il y a des nouveaux commentaires que je vous vois plus que comme d’obscurs avatars partageant seulement une passion autour d’un sport ^^.

    Janowicz clairement un des mecs que je vais suivre cette saison. J’adore sa personnalité, ya vraiment du Safin en lui mais également du Gulbis … curieux mélange haha. En même temps, Gulbis s’en fout du tennis et est hyper imbu de lui-même mais il reconnait aimer quand mêmes les prostituées, la chouille, la marijuana et … Safin! C’est pour dire comment ce dernier a marqué les esprits. Ah Marat…. tout comme Roddick, ces mecs là me manquent (et oui déjà pr A-Rod).

    J’espère qu’il va confirmer et continuer sa progression Jano ! (pas Gachassin hein). Le tennis a besoin de mecs cme lui. L’interview confirme à quel point Stepanek est un mec agréable lol mais bon, c’est aussi ce qui fait son « atypicité » (ça existe ???).

    Sinon pas mal l’interview de Caujolles, merci de l’avoir signalé. Enorme l’anecdote sur Rios. Ca m’a fait pensé à une anecdote : un pote était allé à Roland Garros ya qqs années et avait vu un gamin demander à ce que Llodra signe sa casquette en guise d’autographe. Llodra a pris la casquette, l’a mise sur sa tête et s’est barré avec :D. Le gamin dépité :D. Bon c’est horrible mais c’est quand même diablement drôle quand on connait le personnage … (cf qqs mots clés le concernant : « wimbledon, casier, à poil, fucking chinese, on n’est pas au souk » et j’en passe).

  15. Remy 19 février 2013 at 14:51
  16. William 19 février 2013 at 19:52

    Quel scénario ! Gasquet debreake sur un passing de coup droit pleine ligne alors que Muller sert pour le set, mais le juge de ligne la voit out ! Et comme Gasquet n’a plus de challenge, 40-40! Une nouvelle balle de break effacée d’une jolie volée de revers, balle de set Muller… Et égalité ! Nouvelle balle de set…

  17. Kaelin 19 février 2013 at 20:41

    set décisif au tie break entre gasquet Muller, il me fait toujours peur ce mec sur dur! allez richard!

  18. MarieJo 19 février 2013 at 20:42

    bon ben voilà richard n’a pas raté l’occasion de rembourser sa garantie ! :(
    bouleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeettttttttttt !

    • Patricia 20 février 2013 at 13:52

      Mais bien sûr, on devrait rembourser sa garantie quand on perd au TB du 3ème set…
      La boulette, il l’a commise en gaspillant ses challenges comme une andouille (et comme c’est vraiment l’habitude), parce que quand il débreake sur un passing extraordinaire à sa 8è balle de break (un certain nombre sauvées sur ace), il ne peut pas contester l’erreur d’arbitrage. Jusqu’à la moitié du 3è set, Richard est devant Muller – c’est à dire très bon. Excellent au service, en revers, en passing. Bon tactiquement, en retour et en coup droit. Muller passe de moyen à tout aussi excellent en 3 sets, avec un bond qualitatif au début du 2è. A la fin du 3è il est légèrement devant Richard, ne manquant quasi plus rien, très offensif et passant 2-3 aces par jeu. La perte du TB est logique, Richard ne s’écroule pas… Il n’a pas non plus fléchit au début du 3è, au contraire, il breake alors que Muller devient monstrueux au service.
      On lui reproche quoi ? La perte du 2è ? L’arbitre l’a quand même un peu aidé, hein.

  19. William 19 février 2013 at 20:45

    Arf… 4-2 au troisième puis 3-1 service à suivre dans le tie break pour le perdre au final 5-7…

  20. Kaelin 19 février 2013 at 20:52

    fais ***** !!!!!!!!!!!!! Muller confirme sa réputation d’être loin d’un cadeau sur cette surface malheureusement

  21. MarieJo 19 février 2013 at 20:55

    muller a joué crânement, faut l’avouer mais à 30-A sur son service richard doit gagner le jeu et le match… s’il a encore ce genre de tension pour claquer 2 services contre muller :roll: on n’a pas fini de tergiverser pour savoir si richard est au taquet, ou s’il lui reste une petite marge de progression pour s’incruster plus près du top5 ! aujourd’hui c’est non !

    et ce couillon de paire qui foire lui aussi son match contre devaarman… rahhhh !
    alors qu’il aurait pu nous offrir un duel avec tomic… à la place de caujolle ce serait la VDM pour aujourd’hui :(

    • Kaelin 19 février 2013 at 21:01

      déjà ils nous ont fait un beau Montpellier…… mais oui j’avoue que pour Caujolle et surtout pour nous (j’attendais secretement le duel Tomic – Paire avec impatience je dois avouer moi aussi), ça fait ***** !!!!!! sinon pas de pot pr Goffin de se taper Llodra d’entrée, score logique. Et cool pr Gulbis, il passe tranquille, prochain adversaire : berdych héhé, on connait le resultat de leur derniere confrontation à Wim! come on Ernest!!!

    • Patricia 20 février 2013 at 13:57

      Non, ce n’est pas le moment de se poser la question d’un rapprochement du top 5, en effet. Il a trop de choses à régler pour ça. La question était « peut il se maintenir dans le top 10 ? » et « peut il être plus régulier à un très bon niveau dans les matchs clés ? » Pour moi c’est en bonne voie, pour plus, il faut qu’il stabilise et amplifie ses progrès en retour et en coup droit, qu’il maintienne ses intentions offensives. Le retour est meilleur depuis le début d’année, le service aussi, mais ce n’est pas encore assez, ni suffisant.

    • Remy 20 février 2013 at 14:05

      C’est dommage d’avoir « sabré » l’ATP 500 de Rotterdam pour se faire éjecter d’entrée à Marseille la semaine suivante …

  22. Sam 19 février 2013 at 21:38

    Bon, je prends les choses en cours… Gaël m’a l’air très appliqué, impliqué, ce soir… Attention, cette attitude ne lui est pas naturelle. Néanmoins, il devrait s’en sortir sans problème.

  23. Sam 19 février 2013 at 22:05

    Mais s’en sortir de quoi ? C’est ça le problème.

  24. Sam 19 février 2013 at 22:13

    …S’en sortir du tournoi, en fait.

    Une victoire de prestige pour Granollers.

    Une soirée difficile pour notre nouveau copain: Jeff.

  25. Remy 20 février 2013 at 11:23

    Monfils qui n’ira ni à Miami, ni à Indian Wells.
    D’ailleurs il commence à se dire qu’il aurait du faire une vraie préparation physique pour la saison … la bonne blague !

    • Sylvie 20 février 2013 at 15:06

      Ce n’est pas le premier retour trop rapide de Monfils. Il revient à fond, surprend son monde et ne tient pas la route quand il ne se reblesse pas. Tout un programme le Gael !

  26. Sylvie 20 février 2013 at 15:05

    Bravo à Thomas pour cette interview très complète de Jano. Voilà enfin un personnage qui devrait faire consensus ! Il a un jeu d’attaquant brillant qui devrait plaire à ceux qui maudissent les limeurs, il n’est pas politiquement correct et plutôt haut en couleur ce qui plait aux amateurs du no langue de bois, il critique Federer ce qui devrait plaire à ceux qui n’aiment pas le Suisse et sont d’accord avec lui, il critique Djokovic, ce qui devrait plaire à tous ceux qui ne supportent pas le show serbe.

    Allez Jerzy fait nous vibrer !

  27. Don J 20 février 2013 at 17:55

    décidément bien sympathique ce JJ
    j’adore le passage sur ses shoes « De plus, il chausse du 50 alors que je fais du 48. » c’est sûr que ça n’a rien à voir… ^^
    j’en profite donc pour féliciter Thomas pour sa super traduc !

    j’espère que vous regardez Gulbis contre Berdych, qu’est-ce que ça cogne !!!
    j’adore !

    • May 20 février 2013 at 18:21

      Bonjour et bienvenue Don J, Je ne crois pas t’avoir déjà lu ici?!
      Merci pour le tuyau, je suis arrivée pile au moment où Gulbis a sauvé sa 2ème balle de match.
      Je vais suivre ce 3ème set avec attention et soutenir Gulbis, biensûr!

      • Don J 20 février 2013 at 20:13

        oui je suis tout nouveau tout frais, enfin en ce qui concerne les comm, parce-que je vous suis depuis pas mal de temps déjà. il était temps pour moi de passer de l’autre côté !

        • May 20 février 2013 at 20:35

          Donc tu as dû préparer ta réponse à une question concernant un certain joueur qui devrait t’être adresser bientôt par des gens bien intentionnés sur 15Lt en guise de bienvenue.

          Sinon on a encore perdu Ernest et j’ai l’impression que Davy, pas très en veine ce soir va bientôt le suivre malheureusement, pour le moment 1 set + 1 break pour Tsonga. Courage Davy!

          • Don J 20 février 2013 at 21:10

            marrant ça, parce-que je connais quasiment que ce que j’ai lu ici sur le riant tchèque, alors forcément mon opinion doit être un peu biaisée…

  28. Don J 20 février 2013 at 18:14

    ultime, 7-7 dans le tie-break, service pour Gulbis et il se trompe de côté !
    heureusement que l’arbitre veille ^^

  29. Don J 20 février 2013 at 18:15

    déjà 2 balles de match sauvées pour le letton.

  30. Don J 20 février 2013 at 18:17

    une 3ème sur le service de Berdych, c’est chaud !!!

  31. Don J 20 février 2013 at 18:20

    et 2ème balle de set pour Gubis sur son service, une bonne 1ère, c’est fait ça y est !
    4ème tie-break d’affilé remporté par Gulbis contre le tchèque ! les stats sont avec lui.
    Berdych doit-être vert, après 3 balles de match en sa faveur…

  32. Don J 20 février 2013 at 18:25

    Gulbis sert vraiment le feu !
    par contre c’est marrant des fois ces phases de jeu sans fin sur la diagonale de revers, je me rappelle que contre delpo la semaine dernière il faisait les mêmes, la question c’est qui joue le revers de qui ? parce-que je trouve qu’il se tient, quand même Gulbis en revers ?

  33. Don J 20 février 2013 at 19:04

    c’est dingue ça, 0/3 bb sauvées pour gulbis contre 4/5 pour berdych, ça résume bien le match et la solidité du tchèque.
    je suis triste maintenant…

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