Quand Ivan rime avec ciment (1/3)

By  | 10 septembre 2012 | Filed under: Histoire

Ivan aime New York et l’Amérique le lui rend bien. Le riant Tchèque fut non seulement finaliste neuf fois de suite au Madison Square Garden, mais disputa surtout huit finales consécutives à Flushing Meadows (pour trois titres). Retour sur son parcours lors de ces huit éditions.

  • 1982-1984: le temps des pilules amères…

Quand débute l’US Open 1982, Ivan Lendl est le dominateur de la saison. Avec son jeu explosif basé sur la puissance débordante de son coup droit, il a déjà remporté 11 tournois (il en remportera 15 au total cette année-là) et a réalisé une série impressionnante de 44 victoires consécutives. Manque de bol pour lui, il n’a pas connu le même succès en Majeurs, ayant été éliminé dès les huitièmes à Roland-Garros par Wilander, et fait ensuite l’impasse sur Wimbledon. Autant dire qu’il aborde l’US Open avec la ferme intention d’y remporter son premier Grand chelem et de confirmer qu’il est bien le nouveau boss du circuit, un an après la retraite de Borg. Les seuls obstacles sur sa route vers la gloire sont les jumeaux gauchers ennemis, McEnroe et Connors, qui se sont partagés les titres depuis le déménagement de l’US Open à Flushing Meadows. Cependant on doute de leur capacité à contrecarrer Lendl: ce dernier reste sur une série de 5 victoires consécutives contre McEnroe (dont la dernière à Toronto, 6/4 6/4) et vient de refiler un cuisant 6/1 6/1 à Connors à Cincinnati. Il humiliera aussi Connors lors d’une session d’entrainement avant le début du tournoi, se moquant de manière à peine voilée de l’Américain. Il ne sait apparemment pas qu’il ne faut jamais heurter l’ego surdimensionné d’un fauve aux abois.

A part une grosse frayeur au deuxième tour face à Tim Mayotte, qui mène 2 sets à 1 et se retrouve à 3 points du match au tie-break (score final 6/4 3/6 4/6 7/6 6/4), Lendl démolit littéralement tous ses adversaires (y compris son bourreau de Roland-Garros, Mats Wilander, qui ne lui prend que 6 jeux lors d’un match qui tourne carrément au carnage tellement Lendl est débordant de puissance) pour atteindre aisément les demies où l’attend McEnroe, n°1 mondial et triple tenant du titre. Là encore, le match tourne à la boucherie : foudroyant en retour, impérial en passing shots, Lendl crucifie un McEnroe complètement désabusé qui ne sait plus quoi faire pour rentrer dans le match. Une statistique montre l’ampleur du désarroi de McEnroe face à la force brute d’Ivan: l’Américain n’a pas suivi au filet 30% de ses secondes balles de service (16 sur 53) ! Cela montre à quel point les retours de service du Tchèque firent mouche ce jour-là, surtout dans la psyché de John.

Après cette démonstration destructrice (si on exclut le match contre Mayotte, Lendl n’a perdu aucun set et a abandonné seulement 43 jeux en 5 matchs), le seul enjeu consistait à deviner le nombre de jeux que le vieux Connors allait marquer en finale. Et pourtant… Lendl ne semblait pas réaliser qu’il était devenu la cible de Connors depuis cette humiliante session d’entraînement. Sa déclaration après le match contre McEnroe n’améliora en rien la situation. Au journaliste lui demandant ce qu’il pensait de la future finale face à Jimmy il répondit de façon laconique: « Ah bon, il a gagné [nda: en demie face à Vilas] ? »

Ayant fait trésor des roustes reçues durant lesquelles il a constamment été débordé et hors tempo, Connors avait préparé un plan de bataille audacieux et adapté à son tempérament de guerrier des courts. La tactique était d’agresser continuellement Lendl, mais en se focalisant de façon insistante sur le point fort du Tchèque, ce coup droit ravageur qui tétanisait le circuit. Connors synthétisa cette stratégie de la manière suivante: « When you break a player’s strength down, you break him down. Tomorrow, that’s what I’m going to do against Lendl. I’m going to break down that forehand that everybody’s been talking about. When I break it down, we’ll see how good he is”. Et c’est ce qu’il fit en dominant complètement Lendl lors des deux premiers sets. Complètement débordé sur ses appuis à cause de l’agressivité de l’Américain, Ivan ne réussit pas à mettre en place son jeu dévastateur, ne trouvant souvent pas le bon tempo pour placer ses coups droits ravageurs. Appuyé par un service en verve (qui avait déjà largement contribué à sa récente victoire à Wimbledon), après la perte du troisième set Connors comprit qu’il devait augmenter encore plus la pression sur Lendl sous peine de le voir revenir dans le match. Il se mit à multiplier les montées au filet et terrassa finalement Ivan sur le score de 6/3 6/2 4/6 6/4.

Tandis que l’Américain savourait son triomphal retour à la première place mondiale, Lendl venait d’apprendre une amère leçon : on ne se moque pas impunément d’un vieux lion, qui plus est quand il joue dans son antre…

Un an plus tard, la donne a changé. McEnroe est de nouveau sur le toit du monde suite à sa victoire à Wimbledon, Lendl déçoit toujours en Majeurs, tandis que Connors semble en perte de vitesse (élimination en quarts à Roland-Garros face à Roger-Vasselin et en huitièmes à Wimbledon face à Curren). Big Mac est le grand favori de l’US Open mais, à la surprise générale, disparait dès les huitièmes face à Bill Scanlon, laissant la voie libre à ses deux rivaux qui se retrouveront en finale pour la revanche de 1982.

Comme en 1982, Lendl est le grand favori. Il a encore humilié Connors aussi bien en tournoi (6/1 6/3 à Montréal) qu’en entraînement avant le début du tournoi, en servant et retournant le feu (décidément, le Tchèque n’a toujours pas appris la leçon). De plus, il a été encore plus impitoyable qu’en 1982 pour atteindre la finale : aucun set perdu pour 44 jeux abandonnés en 6 matchs (7,3 jeux par match) ! Le début de la finale confirme cette impression, tant Lendl prend clairement l’ascendant à partir du deuxième set malgré la résistance de Jimbo. Au troisième, il a une balle de deux sets à un à 5-4 sur son service. Quasiment une balle de match. Et c’est à ce moment précis que se confirme véritablement la légende du chicken Lendl. Alors qu’il a le match en main, Ivan craque et réalise une double faute. Connors sent l’odeur du sang et sait que pareille occasion ne se présentera plus. Il jette tout ce qu’il a dans le ventre pour débreaker. En fait, le match vient de se terminer. Lendl ne marque plus le moindre jeu et s’incline 6/3 6/7 7/5 6/0. L’impensable s’est produit à nouveau, Jimbo conserve son titre à l’US Open. Plus incroyable encore, il est modeste dans la victoire. Pas d’exultations à la Connors, juste un humble bras levé en signe de victoire.

Ce qu’on ne sait pas, c’est que Connors est sérieusement blessé à l’orteil et joue depuis plusieurs jours sous infiltration. Le matin de la finale, la douleur est tellement forte qu’elle l’empêche de s’entraîner et courir. Pour pouvoir jouer, il a recours à une injection de xylocaine avant le début du match, mais le problème est que l’effet anti-dolorifique ne dure que 90 minutes. Au début du troisième set, on note que Connors boîte lourdement. Il demande un break pour pause toilette (« J’ai eu une attaque de diarrhée » dira-t-il lors de la conférence de presse) mais en réalité, contrevenant au règlement, Jimbo est allé se faire une deuxième injection pour lui permettre de poursuivre la rencontre. Vu le temps pris par Jimmy pour sa « pause pipi », Lendl sent bien qu’il y a anguille sous roche et presse le superviseur d’aller voir ce qui se passe. Celui-ci surprend Connors en pleine injection et entre dans une colère noire, menaçant le médecin de perdre sa licence. Cependant, il décida de ne pas suspendre le match et permit à Connors de retourner sur le court. On connait la suite…

En 1984, McEnroe survole la planète tennis. Il arrive à l’US Open avec seulement deux défaites au compteur depuis le début de la saison. Malheureusement pour lui, une de ses deux défaites a lieu lors de la finale de RG où super-chicken Lendl remporte enfin son premier titre majeur. On croit le tchèque finalement libéré de la pression mais on se trompe. A Wimbledon, il s’incline une nouvelle fois face au vieux Connors alors qu’il avait le match en main. Pire encore, il s’incline au premier de tour du tournoi de Toronto (son seul tournoi de préparation) face à l’obscur Francisco Gonzales, 91ème mondial. Malgré ces déconvenues, il fait partie des favoris du tournoi américain. De plus, le sort a mis McEnroe et Connors du même côté du tableau, si bien qu’Ivan n’aura à affronter aucun des deux avant la finale. Son parcours jusqu’en demie est comme d’habitude aisé et son futur adversaire, le jeune Pat Cash, ne semble pas en mesure de l’inquiéter sérieusement. On pense qu’il fera tout au plus un bon match, comme celui livré en demie de Wimbledon face à McEnroe. Et pourtant, à la surprise générale le match sera éblouissant. Etincelant au filet et au service, Pat Cash réussit à pousser à Lendl au 5ème set. Le tchèque obtient plusieurs balles de match sur le service de l’Aussie, mais n’arrive pas à les concrétiser. Pire, il se fit breaker à 5-5 et voit Cash servir pour le match! A 40-30, Pat obtient sa première balle de match. Il sert extérieur sur le revers de Lendl qui réussit un bon retour croisé. Mais tel un lynx, Cash est déjà au filet pour déposer une belle volée profonde dans le côté droit du court. Tout le monde voit le match déjà fini mais c’est sans compter sur la ténacité d’Ivan: en bout de course, il réussit à faire un incroyable lob défensif qui finit sur la ligne de fond court! Loin de se démonter, Cash passe un ace…ou du moins le croit-il. L’arbitre annonce (probablement à tort) la balle faute! Hors de lui, l’australien se déconcentre et se fait débreaker dans la foulée. Il perdra finalement le match au tie break (3-6, 6-3, 6-4, 6-7, 7-6). Ivan ne sait pas encore qu’un certain dimanche de juillet 1987, l’australien prendra sa revanche…

L’autre demie-finale est tout aussi combattue, et McEnroe n’élimine Connors qu’au bout de la nuit après cinq sets de joute acharnée (6-4, 4-6, 7-5, 4-6, 6-3). Mac est tellement éprouvé physiquement qu’il pense n’avoir aucune chance pour la finale. Mais, selon ses dires, c’est dans les vestiaires qu’il comprit que le match ne pouvait lui échapper: « j’étais complètement vidé et me demandais comment j’allais pouvoir affronter ce match. C’est alors que j’ai vu Lendl s’échauffer et tenter de toucher le bout de ses pieds. En fait il arrivait à grande peine à dépasser ses genoux et je compris qu’il était plus cuit que moi physiquement. Le voir dans cet état me fit l’effet d’une piqure d’adrénaline. Deux heures de bon tennis de ma part suffiraient pour le battre. Je suis resté concentré comme jamais et me suis retrouvé à mener 2 sets à 0. Le souvenir de RG me hanta à ce moment. Mais cela ne fit que décupler encore plus mon énergie. Il était hors de question que je perde à nouveau. Je fis un premier break mais cela ne me suffisait pas, j’en fit un autre pour mener 4-0. Contrairement à 1983 Lendl ne baissa pas les bras mais son retard était désormais impossible à remonter. J’ai finalement gagné 6-3, 6-4, 6-1« .

Malgré sa première victoire en majeur, les choses ne semblaient pas beaucoup changer pour Lendl. Sa série noire continuait: 5 finales de majeur perdues, dont trois consécutives à l’USO. On pouvait sans hésiter affirmer que pour le moment Ivan se prenait le ciment dans les dents….

Prochain épisode (2/3) : Le rideau de fer

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325 Responses to Quand Ivan rime avec ciment (1/3)

  1. Remy - Karim d'Or RYSC RG 10 septembre 2012 at 11:31

    Merci pour ce bel article qui me permet de comprendre animosité d’Antoine vers Lendl :D

  2. Antoine 10 septembre 2012 at 12:57

    Excellent cet article Robert et très bien renseigné.

    Deux petites critiques cependant sur les finales de 82 et 83: tu parais attribuer de l’importance à des sessions d’entrainement. Elles n’en ont aucune, jamais. De même ne faut il pas accorder trop d’importance aux finales de Cincy et de Montréal qui précédèrent ces finales: ce qui compte c’est d’être prêt pour l’US Open et ça, Jimmy savit faire. Par ailleurs, durant l’été 82, Connors avait préféré jouer des exhibs avec Borg qui n’étaient pas vraiment des exhibs en réalité (une victoire en cinq sets et une autre en quatre sets pour lui).

    J’ai vu les deux finales et je n’avais pas gardé le sentiment que Lendl était favori pour la première (la deuxième, certainement oui en revanche). En 82, après avoir gagné Wimbledon, Connors était sans conteste l’un des favoris du tournoi, si ce n’est le favori numéro un. On faisait de lui le favori en cas de nouvel affrontement avec Big Mac qui était la finale annoncée avant que Lendl ne gagne sa demie face à Big Mac.

    Lendl faisait partie des favoris mais derrière Jimmy et Big Mac mais pas forcément le plus crédible étant donné qu’il n’avait pas encore gagné un GC…refrain connu..Jimmy a joué en finale comme un numéro un et Lendl a été nettement dominé, pas de bout en bout puisqu’il a quand même gagné le 3ème set, mais nettement dominé quand même…Et Connors de redevenir numéro un pour de bon…mais Lendl n’avait pas grand chose à se reprocher sur le match: il a été battu par un type nettement meilleur que lui ce jour là.

    Là ou Lendl a vraiment complètement foiré, c’est lors de la finale de 83. D’abord, il perd un peu bêtement le premier set. Il se reprend bien au deuxième qu’il gagne donc au tie break ce qui valait mieux pour lui parce qu’à deux sets à zéro, on n’aurait pas donné cher de sa peau. Et il prend effectivement l’ascendant au point d’ailleurs ou je commence à trouver que malheureusement cela sent sérieusement le roussi pour Jimmy puisqu’il déclinait à vu d’oeil. Mais bon, on n’avait vraiment jamais un match en main contre Jimmy, pas à l’US Open en tout cas.

    Je me souviens encore comme si c’était hier de la magnifique double qu’a commise Lendl sur la balle de deux sets à un dont j’ai effectivement eu l’impression que c’était une balle de match. C’est pas le genre de truc qu’il fallait faire contre Jimmy à Flushing. Comme tu le dis si bien, c’était un requin qui flairait le sang et dès qu’il l’avait senti le type en face était mal barré. Bilan: 9 jeux de suite pour Jimmy face à un Lendl tétanisé, littéralement détruit par cette double faute. Une bulle pour terminer et une de mes grandes joies ! Résultat fantastique, surtout compte tenu de sa blessure et Lendl a ranger au placard des serial looser !

    Merci Robert pour ces rappels ! Ton article est si bon que je crois que tu devrais t’arrêter là: on connait déjà la suite. Est il vraiment utile de revenir là dessus ? Enfin, il y aura encore deux taules pour Lendl, c’est toujours cela ! 8 finales de suite mais seulement 3 victoires, c’est tout Lendl cela !

  3. Kristian 10 septembre 2012 at 13:01

    Un tryptique sur Lendl.. Viens la Bob que je t’embrasse.

    82-84, periode difficile, meme si tu evoques tres bien cette superbe demi-finale face a Cash.

    Sinon Lendl entraineur est quand meme incroyable. Encore plus froid et impassible, qu’a son epoque joueur. Je me demande quel coup doit sortir Murray pour que Lendl remue un cil.. Gagner l’Us Open? Oh,.. il esquissera peut etre un sourire.

    • Antoine 10 septembre 2012 at 13:26

      Il ya un truc que je ne comprends pas avec toi Kristian: comment quelqu’un qui affuble son pseudo avec une photo de Jimmy peut il prendre autant la défense du riant renégat Tchèque ? Cela me dépasse…

  4. Jeanne 10 septembre 2012 at 13:28

    Tu n’as pas ton pareil, AxelBob, pour jouer les Indiana Jones et nous ramener des reliques depuis des temples maudits ou des arches perdues. C’est génialement raconté, sobre et totalement impartial. Bien malin qui saurait dire ce que tu penses des icônes que tu relates ! Cette exhumation lendlienne me met en fort appétit pour les prochains carottages. Je m’attends à voir Antoine passer par tous les stades émotionnels possibles. Bizarrement tu es en train de faire de moi une fan inconditionnelle de ce Lendl que je n’ai pourtant jamais vu jouer !

    • Antoine 10 septembre 2012 at 13:55

      Tu peux te considérer comme très chanceuse de ne jamais l’avoir vu jouer. Celui qui se rapproche le plus de lui est le riant Berdych.

      • Remy - Karim d'Or RYSC RG 10 septembre 2012 at 14:02

        Quelle horreur !

      • Bapt 10 septembre 2012 at 21:30

        Ça c’est une perfidie à la lisière de la mauvaise foi ! Lendl était bien plus polyvalent et plus complet que le grand échalas. Et il modifiait son jeu selon les surfaces de manière très claire, voire même au cours d’un match comme il le fit à l’US Open en 1985 en finale où il conclut sur des services volées (vous avez bien lu !).
        Par contre ils étaient tous les deux aussi chaleureux et démonstratifs… 

  5. Bapt 10 septembre 2012 at 15:30

    C’est tout à fait passionnant ce que tu nous racontes là Robert. Et effectivement, à lire tes histoires je commence à me prendre de sympathie pour le Ivan.
    J’ignorais tout à fait l’histoire des injections de Connors. C’est un scandale absolu. C’est dire l’absence total de politique de l’ATP à l’époque sur la question du dopage (car là c’en est un manifestement), voire la collusion complète et la logique d’omerta.
    Ça me rend Connors encore moins sympathique et donne un saveur particulièrement vilaine à son huitième grand chelem.

  6. Colin 10 septembre 2012 at 20:47

    C’est sûr qu’entre MacEnroe, Connors et Lendl, on ne manquait pas d’affreux jojos à l’époque.

    A côté, Wilander c’était le gentil isolé dans un monde de brutes.

    Excellent maître Robert, j’attends la suite. J’ignorais tout de l’anecdote de la xylocaïne, ça me scandaliserait presque, mais comme je me dis que Lendl est probablement le premier joueur à avoir pratiqué le dopage systématique, ça relativise.

  7. Colin 10 septembre 2012 at 20:55

    Pour la finale de ce soir, Andy va essayer de ne pas faire pire que son coach. Sinon, ça sera:

    « Quand Murray rime avec branlée »

    • Pierre 10 septembre 2012 at 21:43

      J’approuve. Par exemple, ce week-end, j’ai pris une branlay contre un 5/6 qui a servi uniquement à la cuiller. Pfff…

      • Ulysse 10 septembre 2012 at 22:02

        Enfin c’est pas si mal.

        Tout ce qui est en-dessous de 15/2 me flanque une telle dérouillay que je ne ferais pas l’injure à un 5/6 en activité de jouer contre lui. J’ai rejoué sérieusement hier et je défie quiconque de prétendre le contraire: sous les dehors trompeurs d’un art géométrique, stratégique, gymnique et mental fascinant, le tennis est en fait avant tout un insupportable sport de répétition. Chienne de vie !

        • Pierre 10 septembre 2012 at 22:10

          C’est vrai, c’est vrai Ulysse, mais quand même, le service à la cuiller, c’est …humiliant. Le gars avait une déchirure aux pectoraux mais devait défendre les couleurs de son équipe coûte que coûte. Je me défends bien au premier (6/4) puis c’est l’écroulement total (la bulle). Ce qui est surprenant, c’est qu’il travaille ce satané service depuis un mois et parvient à lifter la balle qui devient dès lors inattaquable pour mon pauvre coup droit à plat. Waterloo morne plaine.

  8. Skvorecky 10 septembre 2012 at 21:52

    J’aime beaucoup ces récits du tennis des années 80… surtout quand c’est superbement raconté comme ici.

    Deux remarques: bien que ça ait été dit 1000 fois, c’est fou comme le top 4 de l’époque rappelle le « big 4″ actuel, tant par les trajectoires des joueurs que par les rivalités respectives.
    Cette hiérarchie très claire du circuit a l’air d’être une formule vendeuse pour le tennis en tout cas.

    Et cet article nous fait bien comprendre à quel point le Lendl pré RG 84 était un champion bien supérieur au Murray actuel. Numéro 1, dominateur par période, régulier en finale, déjà très titré… Il a juste un peu tardé à concrétiser. En revanche Murray, même s’il gagnait, à commencer par ce soir, serait encore loin de devenir le patron du tennis.
    En revanche je sais pas si vous vous rappelez, mais avant l’Open d’Australie 2009, il était présenté comme le favori du tournoi par les journalistes. A posteriori c’est assez cocasse.

  9. Antoine 10 septembre 2012 at 22:01

    Mais non Colin, et surtout Bapt: ce n’avait rien d’un scandale que Jimmy se fasse injecter de la xylocaïne qui est un analségique puissant. L’idée n’était pas de se doper mais d’atténuer la douleur. Il avait parfaitement le droit de le faire à l’époque. Ce qu’il n’avait pas le droit de faire, c’est de le faire durant le match…

    Vous auriez préféré une victoire de Lendl sur abandoon ? Il a déjà gagné un des ses GC comme cela devant Edberg, un match qu’il aurait très probablement perdu si Edberg ne s’était pas blessé. Un, passe à la limite, deux il ne faut quand même pas exagérer !

    Jimmy a fait bien pire, comme de prendre massivement de la coke à l’US Open 91, mais chut, il ne faut pas en parler..Cela ternit un peu l’image de la grande épopée de sa dernière demie là bas…

    De toute façon, c’était une autre époque. les joueurs ne passaient pas tout leur temps à dire du bien de leurs adversaires comme aujourd’hui. C’était beaucoup moins hypocrite. Big Mc a dit qu’il n’a pas échangé plus de trois phrases avec Lendl durant sa carrière. C’est normal: pourquoi parler avec un type pariel. Il faut lui marcher dessus, c’est tout !

    Aujourd’hui, cela me donne plutôt envie de gerber quand j’entends ce que les uns disent des autres et vice versa: nous sommes tous potes et faisons partie de la grande famille du tennis, c’est sympa ! Comme s’ils s’appréciaient..La bonne blague. Aucun d’entre eux ne passera une soirée avec un autre..

  10. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:03

    Bonjour à tous.

    Avant toute chose, pour faire dans la surenchère historique, ce match va être historique: Andy Murray entrera dans le club des champions en GC:-)

  11. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:06

    Autant vous le dire tout de suite, j’ai vraiment peur pour le coup droit d’Andy. A part ça tout est sous contrôle.

  12. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:09

    Il y a un peu de vent. Mais rien qui puisse dérégler le Djoker. C’est parfait. Il n’aura aucune excuse pour justifier sa défaite.

  13. Jérôme 10 septembre 2012 at 22:10

    Eh bien moi, je vais vous dire ce qu’il y a d’extra ce soir, maintenant que la déception que Roger ait chuté dans le piège parfait contre Berdych en quart alors qu’il devait remporter son 6ème USO et son 18ème titre du GC ce soir.

    Quoi qu’il arrive, je serai content et je rigolerai bien :
    - soit Murray établit le record de la lose en perdant sa 5ème finale du GC en 5 finale de GC disputés.
    - soit Djokovic perd son titre et Roger a de très fortes chances de finir l’année 2012 n°1 mondial.

    MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHA !

    • Skvorecky 10 septembre 2012 at 22:29

      S’il perd, Djokovic aura quand même 1000 points d’avance au classement sur l’année en cours. Ce serait rattrapable pour Federer, mais c’est pas ce que j’appellerais de « fortes chances »!

  14. Jérôme 10 septembre 2012 at 22:11

    Et au passage, Roger a vraiment pas eu de bol du tout parce qu’aujourd’hui encore, il y a un vent à décorner les boeufs sur le central.

  15. Jérôme 10 septembre 2012 at 22:14

    Et break blanc de Murray pour commencer ! VAS-Y ROGER !!!!!!

  16. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:14

    Évitons de parler des absents. Break Murray.

  17. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:16

    C’est quoi cette manière de jouer comme Nadal de la part de Djokovic?

  18. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:16

    J’aime pas ça: 0-40

  19. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:18

    1-1

  20. Jérôme 10 septembre 2012 at 22:19

    Un rendu pour un vomi. Débreak Djoko.

  21. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:21

    0-40

  22. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:22

    Deux mauvais slices depuis le début.

  23. William 10 septembre 2012 at 22:22

    Pas encore lu l’article de Bob, sûrement très bon comme à l’accoutumée, pas le temps de voir cette finale mais deux mots : allez Andy !

  24. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:22

    Très fort Djoko: deuce.

  25. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:24

    Encore un mauvais slice à un moment critique.

  26. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:27

    Franchement, Andy n’aurait pas dû laisser passer cette 2ème opportunité de break. Djoko va être très agressif maintenant comme au 1er jeu de service d’Andy.

  27. Jérôme 10 septembre 2012 at 22:28

    Ah oui, j’oubliais de féliciter Bob pour son article. Et de le féliciter à double titre :
    - primo pour la qualité intrinsèque de sa rédaction, vraiment construite de manière très judicieuse.
    - secundo pour les merveilleux souvenirs qu’il évoque en moi. J’avais vu les finales de 82 et 83 (pas celle de 84), et voir le vieux Jimbo battre l’affreux Lendl avait été un de mes plus grands plaisirs tennistiques en tant que spectateur. Que c’était bon de voir un Lendl qui était, pour moi, nettement favori, établir ce record aujourd’hui codétenu avec son poulain écossais ! :lol:

  28. fieldog (vainqueur Odyssée 2010 et RYSC 2012) 10 septembre 2012 at 22:29

    J’essaie tant bien que mal à m’intéresser à la finale de ce soir mais le jeu proposé est pour le moment d’une qualité affligeante… Entre les coups droits baduf de Murray et les slices tout pourris du serbe, c’est pas jojo.

    • MacArthur 10 septembre 2012 at 22:34

      Un peu de patience. Ça va venir!

      • fieldog (vainqueur Odyssée 2010 et RYSC 2012) 10 septembre 2012 at 22:36

        Tu disais ?

    • Jérôme 10 septembre 2012 at 22:37

      Tu rèves MacArthur. Il n’y a pas de raison que les mêmes causes ne continuent pas à produire les mêmes effets.

      Les 2 joueurs ont bien plus de mal à maîtriser le vent que d’autres et notamment que Federer et Nadal. Ils font des ronds tout mous, des slices hideux avec des appuis figés tout pourris (en particulier Djoko) et quand ils forcent un peu la cadence ça sort. Et accessoirement ils servent mal.

      Je ne sais pas ce que sera le résultat, mais je suis à peu près certain que la manière et le déroulé nous laisseront sur notre faim.

      • MacArthur 10 septembre 2012 at 22:41

        Federer et Nadal ne sont pas des joueurs de ce monde quand il s’agit de gérer le vent. Ils m’impressionnent.

      • MacArthur 10 septembre 2012 at 22:43

        Pourvu que le vent continue^^

  29. MacArthur 10 septembre 2012 at 22:35

    C’est vraiment pas digne d’un champion comme Djokovic de ne perdre tout son jeu quand il y a juste un peu de vent. Il aurait perdu contre Ferrer s’ils avaient joué en premier samedi alors?

    • Jérôme 10 septembre 2012 at 22:40

      Je ne suis pas loin de le penser.

  30. Bapt 10 septembre 2012 at 22:36

    Le break qui arrive avec un Djoko qui joue… mal… 

  31. Jérôme 10 septembre 2012 at 22:40

    Quel pensum cet trop long échange ! Et les commentateurs qui s’extasient ! :roll:

  32. Skvorecky 10 septembre 2012 at 22:40

    Wilander Vilas 82 en ce moment. Échange archi-long, à 2 à l’heure, que des coups neutres, celui qui risque perd le point…

  33. fieldog (vainqueur Odyssée 2010 et RYSC 2012) 10 septembre 2012 at 22:41

    Putain, 54 coups d’un ennui mortel… Aucune prise de risque, ça attend la faute de l’adversaire et c’est incapable de tenter un winner. Pfiouuu

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