Mémoires de club acte IV : la famille Truong

By  | 23 mai 2012 | Filed under: Bord de court

Il n’y a pas « un » ten­nis mais » des » ten­nis. De l’appren­ti pro suréquipé et griffé de la tête aux pieds, au quin­quagénaire néop­hyte be­don­nant qui croit naï­ve­ment qu’il va brûler ses grais­ses, le court est une scène et le club un théâtre. Comédiens, gladiateurs, magiciens et con­damnés, tous s’y don­nent en spec­tacle en croisant le grap­hite. Dans la galerie des portraits de mon adolesc­ence de joueur de club, la famil­le de mon pote Truong décroc­he la palme du meil­leur scénario. Le ten­nis dans toute sa di­ver­sité, le ten­nis dans toute sa mixité.

Ab­id­jan fin des années 1980, la vie est douce, la vie est belle, le maras­me écon­omique et la stag­na­tion n’ont pas en­core totale­ment an­esthésié les ef­fets du boom écon­omique des décades passées. Notre ville a fière al­lure avec ses airs de petite Man­hat­tan, ses ex­pats par mil­li­ers et sa bour­geoisie con­suméris­te. Le ten­nis a le vent en poupe et les clubs es­sai­ment, le ten­nis est ten­dance. Il est pratiqué pour l’es­sentiel par des ex­pat­riés jaloux de leur dolce vita, des Ivoiriens bour­ges qui jouent – mal – au ten­nis par snobis­me, et tout une généra­tion d’ados pas­sionnés qui li­ment les co­urts sous le cag­nard ou la pluie. Le ten­nis a la cote.

Ab­id­jan fin des années 1980, les échop­pes de nems ne se com­ptent plus dans la ville. En une di­zaine d’année, des flots de boat peo­ple fuyant les di­cta­tures du sud-est as­iatique se sont déversés sur les côtes d’Af­rique Oc­ciden­tale, à la re­cherche de len­demains souriants. Laos, Cam­bodge, Viet­nam, peu im­por­te d’où ils vien­nent, ils sont tous Chinois. La plupart in­ves­tissent dans la re­staura­tion et en un bat­te­ment de cil con­ver­tissent la bour­geoisie ab­id­jana­ise à la gastronomie chino­ise (ne dites à per­son­ne que tout ça est viet­nami­en). Les stands de nems en par­ticuli­er font un mal­heur, on se de­man­de com­ment on faisait sans le petit rouleau frit. Ce qu’il y a à l’intérieur ? Une farce, au pro­pre comme au figuré, du bon­heur es­sentiel­le­ment avec quel­ques ver­micel­les et de la vian­de de porc. Le nem est ten­dance, le nem a la cote, comme le ten­nis.

Mon pote Truong est Chinois par com­modité, cer­taine­ment viet­nami­en ou cam­bodgi­en par nationalité. On use les mêmes bancs en Première S au lycée. Il y fait de la mono­cul­ture mathématique et n’ac­corde aucun crédit ni temps aux aut­res matières. Dès qu’il y a des chiffres, il claque sa race ; pour le reste merci ça ira. En ado con­scien­cieux il pous­se sa dévo­tion acnéique dans une autre di­mens­ion : à part sur le tab­leau de bord de Con­cor­de je n’ai jamais vu autant de boutons. Il parle peu, rit de tout, on se de­man­de s’il com­prend tout. Sur­tout, Truong et moi jouons au ten­nis dans le même club, mais avec une approc­he très différente.

Le rituel est im­mu­able : tous les samedis après-midi de 15 à 17h, la famil­le de Truong prend pos­sess­ion du court n°8, tout au bout du club. Ce court n’est pas plat, il est carrément bombé et les aut­res abonnés n’y jouent que contra­ints et forcés ; pas les Truong. Du coup on l’ap­pelle le Diên Biên Phu. Le groupe famili­al est large, une huitaine d’adul­tes, on se de­man­de com­ment ils font pour s’y retro­uv­er. L’échauf­fe­ment com­m­ence par des étire­ments et mouve­ments façon Tai-chi sous les ordres du pat­riarche. Lui, on l’a sur­nommé Bruce Laid : un short kaki sans âge et un mar­cel blanc défraic­hi, un corps noueux et sec façon Just­in Bridou, il est dif­ficile d’évalu­er son âge, la cigaret­te ayant prélevé une sacrée dîme sur son or­ganis­me. En plus de l’avoir af­fublé d’une haleine de sauri­en, elle a lui a pompé ses plus be­lles années. Le seul gars que j’ai vu jouer au ten­nis cigaret­te au bec. Il a entre quaran­te et soixante-dix ans, dif­ficile à dire. En tout cas il com­man­de, tout et tous, la famil­le suit.

L’échauf­fe­ment ter­miné, le match peut com­menc­er. Les Truong jouent en équipes, pas en doub­le. Il y a con­stam­ment quat­re joueurs sur le court, par­fois plus, et pas toujours répar­tis équitab­le­ment de part et d’autre du filet. Dire que la tech­nique est par­ticuliè­re est un euphémisme, au début on rigole be­aucoup à les ob­serv­er : co­ur­ses de damnés pas toujours dans la di­rec­tion de la balle, ser­vices à la cuill­er, coups droits chopés, Chang fin­ale­ment n’était pas le génial in­ven­teur qu’on dit. Le com­ptage des points n’a pas l’air de re­spect­er le barème que nous con­nais­sons ; eux en tout cas ont l’air de s’y retro­uv­er. Ils par­lent en per­man­ence, sur­tout pen­dant les points, rient be­aucoup, crient aussi, une joyeuse cacop­honie qui n’est per­turbée que par l’ir­rup­tion sur le court de ce con­nard de Dominique, le gérant du club.

Dominique, quel­le en­flure avec ses sales petits yeux vairons et son zozote­ment (à mon avis s’explique par la présence d’un poil de cul collé sur sa lan­gue, à force de lécher celui des ex­pats). Dominique est mon cauc­hemar, ou du moins l’a été. A mon in­scrip­tion au club il faisait la pluie et le beau temps, et dans mon cas c’était plutôt la pluie qu’il faisait tomb­er : « non désolé y’a pas de court libre ». La douc­he froide de cette sen­t­ence me re­ndait chèvre. Sur le grand tab­leau de réser­va­tions derrière lui, les mêmes plaques nominatives re­staient fixées ad vitam aeter­nam sur les mêmes co­urts et horaires, semaine après semaine. Un système hon­teux de réser­va­tions à l’année totale­ment illégal qu’il avait érigé en dogme. Les meil­leurs co­urts et horaires idoines aux ex­pats, à nous pauv­res ados sans pouvoir ni moyens cor­rup­teurs les ac­cessits. Jouer sous le cag­nard de 14h n’était pas dicté par un amour in­con­dition­nel de l’auto-cuisson, c’étaient les seules tranches horaires que ce bâtard nous oc­troyait.

Par­ticuliè­re­ment dégoûté, je m’en étais ouvert un jour à ma mère qui, elle-même émue, avait de­mandé à son rugueux frère, mon oncle V., de l’ac­compagn­er au club voir ce qu’il s’y pas­sait. L’af­faire s’était ter­minée Sop­rano Style dans le bureau du pro­prié­taire du club, avec pour bilan un téléphone cassé, une table re­nversée, une chem­ise légère­ment déchirée et un pro­prio rouge comme une pivoine et suant à gros­ses gout­tes plaqué con­tre le mur. Mon oncle V. avait très peu goûté sa réponse méprisan­te et hautaine aux préoc­cupa­tions que nous lui soumet­tions humble­ment. Fin­ale­ment on s’était séparés meil­leurs potes du monde, et Dominique avait reçu une en­gueulade totale­ment jouis­sive qui m’adoubait of­ficiel­le­ment chouc­hou du pro­prio. Co­urts et horaires de mon choix, Oran­gina à l’œil, dépas­se­ment de temps de jeu, j’étais traité comme un milord. Per­son­ne au club n’avait envie de re­voir mon oncle V.

Dominique donc se poin­te systématique­ment sur le court des Truong, avec la désagréable im­press­ion de se faire en­tub­er : huit à dix per­son­nes dans la troupe mais seule­ment quat­re abonnés, c’est clair y’a un truc qui colle pas. Il de­man­de les car­tes de mem­bres dont on lui as­sure qu’elles ap­partien­nent aux quat­re joueurs ac­tuel­le­ment sur le court. Mouais, c’est bien connu les Chinois se re­ssemblent tous, dif­ficile à dire donc. La situa­tion est d’autant plus hilaran­te qu’il est patent que tous avaient joué, ou joueraient. Le pat­riarche le re­gar­de, cigaret­te au bec « non, non, pas joué, abonné joué. Lui pas joué » dit-il en désig­nant un gars suant comme un be­ig­net, assis sur le banc, en­core es­soufflé. Dominique re­part furax, et eux re­pren­nent leur joute dans un éclat de rire à peine dis­simulé.

Au milieu de ce tohu-bohu, il y a Truong, qui semble perdu. Ils ont tous au mini­mum le doub­le de son âge et pas la moitié de son niveau ; lui a une tech­nique pro­pre, académique. Il parle peu et leur réexplique les règles au be­soin quand les débats sont trop animés. A le voir lorgn­er mélan­colique­ment sur les co­urts mitoyens où ses potes de lycée nous escrimons, on de­vine sans peine qu’il nous aurait volon­ti­ers re­joints s’il en avait l’oc­cas­ion, ou le droit. Aussi éton­nant que cela puis­se paraître, en trois années com­munes au club, nous n’avons jamais échangé la moindre balle. Il doit cer­taine­ment rêver de sim­ples la nuit, de smashs et de re­v­ers liftés. Par sol­idarité ou par contra­in­te, il joue ex­clusive­ment avec les mem­bres de sa famil­le, sur ce fameux court n°8.

La bruyan­te com­munauté as­iatique est égale­ment le cauc­hemar de Madame L., quad­ragénaire Française au mari pété de thunes et à l’agen­da sur­booké : ten­nis, golf, manu­cure, resto, plage, que du labeur. Équipée Lacos­te ou Tacchini de la tête aux pieds, toujours fardée comme une voi­ture volée, je dois avou­er que malgré l’an­tipat­hie qu’elle sus­cite, mes hor­mones d’ado se bat­tent en duel quand elle para­it. J’ai toujours eu un truc pour les fem­mes en uni­for­me alors je ne sais pas quel­le est la part due à la jupet­te et la visière Lacos­te, mais je fan­tasme grave sur cette salope. Pour­quoi salope ? Elle a un com­por­te­ment odieux, sûre de ses moyens, sûre de sa beauté. Elle méprise les ramas­seurs de bal­les et le per­son­nel, ter­ror­ise les jeunes abonnés et se pâme comme une Marilyn des co­urts, trop con­ten­te de l’effet qu’elle pro­duit sur la gent mas­culine. In­utile de préciser qu’elle est très peu appréciée des aut­res Françaises !

Madame L. en plus de ses atouts physiques a pour elle égale­ment l’as­suran­ce de son ten­nis, très bon à ce niveau, en tout cas suf­fisam­ment pour re­mport­er le tour­noi des abonnées. Elle joue ex­clusive­ment avec son pro­fes­seur qui est égale­ment le nôtre et assez bavard pour l’oc­cas­ion. Tout le monde au club sait qu’il n’y a pas que son re­v­ers qu’il pilon­ne. Elle prend sa leçon sur le court n°7 joux­tant le Diên Biên Phu. Deux choses la re­ndent furieuse pour notre plus grand plaisir : les bavar­dages in­ces­sants des chinetoques (comme elle les ap­pelle) et les tours de passe-passe avec les bal­les. Je n’ai pas précisé que les Truong jouent avec une tren­taine de bal­les simul­tané­ment, il y en a par­tout, ils en en­voient par­tout. Agacés d’avoir à gérer les re­stitu­tions et échan­ges, les voisins fin­is­sent toujours par leur de­mand­er de venir eux-mêmes récupérer leurs bal­les, ce qu’ils font volon­ti­ers en re­mplaçant au pas­sage une Tretorn rappée jusqu’à la gomme par une Wil­son flam­bant neuve. Tout un art du troc auquel Madame L. goûte très peu. In­sul­tes, menaces, rien ne semble im­pres­sionn­er les gars de l’em­pire du Milieu, sereins et im­per­turb­ables quand ils vous af­fir­ment que le cadav­re de balle qu’ils vous re­tour­nent est bien le vôtre.

Quand ils ont achevé leur joute end­iablée, les Truong tri­nquent sur le court, des bières badgées d’id­éogram­mes et serv­ies à tempéra­ture am­bian­te, bien que le règle­ment du club stipulât que l’introduc­tion de bois­sons dans l’en­cein­te du club fut in­ter­dite. Avec eux de toute façon c’est un viol col­lec­tif et per­manent dudit règle­ment, on n’est plus à un pack de Choujiu près. Un que la troisiè­me mi-temps énerve grave c’est évidem­ment notre ami Dominique qui tente d’in­terrompre les fes­tivités en rap­pelant le point du règle­ment sus­men­tionné. Bruce Laid jure la main sur le cœur qu’il l’ig­norait, ou feint de ne pas com­prendre à quoi il fait al­lus­ion ; il a le français très sélec­tif. Quand ils ont fini, ils quit­tent le club en pro­cess­ion et em­bar­quent dans leur mini-van pour­ri, di­rec­tion le resto famili­al. Les nems n’at­tendent pas.

Avec les co­pains on a bien essayé deux ou trois fois d’in­vit­er Truong à jouer avec nous (au ten­nis hein), voire à par­ticip­er à un tour­noi, il a toujours décliné poli­ment. J’ai fini par com­prendre que c’était un truc de famil­le et que ce sport ne se con­cevait pas aut­re­ment pour eux. Cette approc­he du ten­nis était pour nous totale­ment an­achronique et peu ragoûtante, elle semblait toutefois leur pro­cur­er un plaisir au moins aussi in­ten­se que le nôtre. Des raquet­tes pour­ries et des fripes dégriffées, du temps de jeu réduit et des règles bi­douillées, le court le plus craig­nos du club : rien n’y faisait, le plaisir était quand-même là et c’est toute la magie du ten­nis. Il n’y a pas « un » ten­nis mais « des » ten­nis.

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118 Responses to Mémoires de club acte IV : la famille Truong

  1. MONTAGNE 23 mai 2012 at 10:45

    Prem’s
    Excellent (comme toujours) Karim, j’ai particulièrement apprécié « Le court Dien Bien Phu » et « tout le monde sait qu’il n’y a pas que son revers qu’il pilonne.
    Je pense d’ailleurs quil y a un article à faire sur les rapports (!!!) entre les profs de tennis et les adhérentes (idem les moniteurs de ski je pense !!).

    En tous cas, ça rappelle effectivement des souvenirs des clubs que j’ai fréquenté.
    Dis, Karim, ils sont devenus quoi, les TRuong ?

  2. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 23 mai 2012 at 10:53

    Truongulent comme un rouleau de printemps l’ami ! Ça fleure bon la nostalgie ce que tu nous contes là.
    Superbe texte Karim. On ressent à chaque phrase combien cette période de ta vie semble tenir une place particulière… Je m’attendais à lire à tout moment un « c’était mieux avant »…

    Anecdotes toutes plus drôles les unes que les autres, de l’oncle V. qui met une trempe au directeur du club (qui ne l’avait pas volé semble-t-il…), à Mme L., la cougar ou MILF (au choix) qui se tape son prof de tennis car son mari absent ne s’occupe pas assez d’elle (difficile de faire plus cliché comme situation, on dirait un mauvais porno des années 80) à cette famille haute en couleurs et qui devait sacrément dépareiller dans le paysage consensuel du club.

    Finalement, on revient toujours à la même chose : le plaisir du jeu avant tout et contre tous.

  3. Ulysse 23 mai 2012 at 10:54

    Excellent morceau de littérature qui se boit comme du petit lait. On se délecte des truculents Truongs, on se gausse du strict Dominique et je confesse un émoi empathique devant la flaubertienne Madame L. Magnifique tes souvenirs de club ! De toutes façons tu raconterais la dernière réunion du club de peinture sur céramique de Triffouillis-sous-Chargnoux ce serait pareil.

    C’est d’autant plus marrant pour moi que le seul Truong que j’aie connu était un petit gars tout fin classé zéro mais encore meilleur que ça (il manquait d’entrainement cause prépa, concours, etc…). Le club tennis de mon école avait organisé une soirée concours dans le gymnase avec les gradins remplis où le but était de gagner un jeu contre Truong, lui jouant avec une poële à frire Tefal. Le Truong en question avait un tel déplacement et une telle vision du jeu que personne n’avait réussi bien sur, tout le monde baladé avec une nonchalante élégance comme une souris hémiplégique par la patte de velours d’un matou.

  4. William 23 mai 2012 at 11:49

    Plaisir, fluidité, humour, vraie tranche de vie… Tu trouves pas que ça fait beaucoup, cher Karim ? Faudrait veiller à en laisser pour les autres ;)
    Vrai éclectisme que le tennis, contrairement à l’image surannée que certains en ont.

    Sinon, je suis en live du court central, premier match : Dolgopolov/Llodra !

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 23 mai 2012 at 12:35

      Profites bien de Dolgo Will’ ! Ce mec a du génie !

  5. Colin 23 mai 2012 at 11:58

    « Il n’y a pas « un » tennis mais « des » tennis »

    Ah oui mais là quand même vu le niveau du grand n’importe quoi pratiqué par la famille Truong, peut-on encore appeler ça du tennis?

    …Excellent texte maître Yoda, comme d’habitude je me suis bien bidonné, c’est bourré de trouvailles savoureuses.

  6. Kristian 23 mai 2012 at 12:03

    Ah c’etait bon.. Merci Karim.

  7. Elmar 23 mai 2012 at 12:07

    Lire Karim, c’est vous dégoûter de l’envie d’écrire. Je sais pas ce que tu fais comme métier, mais il est urgent que tu arrêtes pour te consacrer à ce que tu fais le mieux.

    Excellent, comme d’hab.

    • MarieJo 23 mai 2012 at 12:36

      non au contraire, c’est comme avoir un petit bout de jardin à soi, à moins que ce soit un court de tennis ;)

  8. MarieJo 23 mai 2012 at 12:35

    ahhh les truong, franchement ça ne peux pas s’inventer ! excellent ! on s’y croirait !

    les textes de Karim c’est toujours trop court, comme la vielle pub de fingers. je vuex un autre paqueeeeeeeeeeeetttt !

    merci

  9. MarieJo 23 mai 2012 at 12:40

    @ antoine toi qui a aussi des mémoires de RG à publier, tu penses pouvoir nous faire ça pour quand ? ça peut se faire soit dimanche qui vient soit en fin de tournoi.

    et je profite que tout le monde va venir commenter cet article excellentissime pour recruter ceux qui vont se coller aux présentations de matchs pour la quinzaine !

    • karim 23 mai 2012 at 12:55

      mets-moi une présentation de côté.

    • Arno, l'homme des antipodes 23 mai 2012 at 12:58

      Si tu veux je prends le premier tour. J’ai même un petit jeu à proposer, à voir si ça convient.

    • MarieJo 23 mai 2012 at 13:06

      pour le jeu, je ne sais pas, si toutes les autres présentations n’ont pas l’obligation de suivre pourquoi pas, je te file dimanche ok !

      • Arno, l'homme des antipodes 23 mai 2012 at 13:27

        Non, je gère le jeu, t’inquiète, les autres auront pas à suivre. Je ferai un petit point tour par tour.

    • MarieJo 23 mai 2012 at 13:08

      ok je te file le 2è tour, comme ça j’ai déjà toi en arno pour les 2 premiers rds !
      y muchas gracias :)

  10. Arno, l'homme des antipodes 23 mai 2012 at 13:03

    Putain, Karim…

    C’est léger, c’est fin, ça se mange sans fin. Comme disait Luke Elmarwalker, c’est à vous filer des complexes.

    Alors Will, c’est bon de voir Dolgo se faire dézinguer par Mika ?? En voilà un autre qui a du mal à confirmer… Tiens, à peine cette petite phrase écrite qu’il débreake ! Mais bon, se faire bouger par Mika sur TB, quand même, c’est pas beau.

    • William 23 mai 2012 at 13:13

      Tu y es aussi Arno ?? Il a perdu mais j’ai adoré le voir, un vrai beau coup de patte et un slice terrible ! Il y a u quelques beaux points en plus, pas mécontent !
      À venir : Del Potro/Bolleli !

    • Arno, l'homme des antipodes 23 mai 2012 at 13:24

      Oui j’y suis… sur Eurosport !!!! ;) Bon, là ils viennent de passer au tour d’Italie, donc DelPo je le verrais à RG !

      Le service-volée de Llodra, ça va vite en vrai ???

      • William 23 mai 2012 at 13:31

        Il n’en a pas fait beaucoup, ça fait deux fois que je le vois en direct et à vrai dire ce que j’aime chez lui ce sont ses coups de fond de court !

  11. William 23 mai 2012 at 13:54

    Le coup droit de Del Potro c’est quelque chose… Rasant et puissant.

    • karim 23 mai 2012 at 15:41

      vas-y fis péter les détails, fais péter fais péter fais péter (à prononcer très vite).

  12. MacArthur 23 mai 2012 at 14:57

    Quel beau récit, Karim! J’ai pris énormément de plaisir à le lire. C’est comme si j’y étais. Tellement c’est bien raconté.

    « Il n’y a pas « un » tennis mais « des » tennis ». J’aime bien.

    Et pour faire un parallèle avec nos différents débats ici, on peut aimer « un » tennis -quoi de plus normal- mais il faut savoir aussi tolérer « les autres » tennis et éviter d’ériger « un » tennis en « le » tennis.

  13. Sylvie 23 mai 2012 at 15:26

    Quel perle Karim ! Je m’associe aux compliments. Tu nous donnes vraiment des complexes. Tout y est : le style, l’humour, la tendresse, le vécu… J’ai adoré.

  14. Oluive 23 mai 2012 at 15:55

    J’adore putain !

    Un texte à relire.Rien que pour ses trouvailles littéraires, trop nombreuses pour être citées.

    Allez si, une phrase qui m’a connement fait rire en public tant on imagine bien la scène : « Insultes, menaces, rien ne semble impressionner les gars de l’empire du Milieu, sereins et imperturbables quand ils vous affirment que le cadavre de balle qu’ils vous retournent est bien le vôtre. »

    Les Truong sont les Rasta rocket du tennis !

    Et mine de rien, tu nous en apprend sur Abidjian 80′s (© Fela Kuti).

    Tu m’as aussi ravivé quelques souvenirs : les courts pourris au pied de ma tour, peu à peu désertés par mon club au profit de ceux, plus bourgois, du bas de la ville. Courts qui du Quick sont peu à peu passé au gazon sauvage, mangés de nids de poules, à perdre leur filet un par un… Mais sur lesquels j’ai joué, parfois tout seul, jusqu’à ce que nuit ou perte de balle s’ensuive… Courts sur lesquels je me suis battu aussi, parce que je n’allais pas laisser insulter mon jeu de jambes comme ça… Mais bon, c’est une autre histoire.

    Well done man (ou woman, je sais plus) !

  15. Benoît 23 mai 2012 at 16:02

    Superbe! Récit rafraichissant et qui rappelle forcément des souvenirs à chacun. La famille Truong m’évoque mes premiers pas au tennis, on allait jouer avec un pote (sans licence évidemment)sur le terrain le plus miteux d’un club (celui qui n’était même pas sur la liste de réservation, une épave…), sur lequel on avait joué un match en 5 sets (véridique !) en finissant à la tombée de la nuit, balles crevées cordages cassés, on s’en foutait on prenait notre pied.

    Merci Karim, une dose de nostalgie appréciable !

  16. William 23 mai 2012 at 16:53

    Le récit de ma journée au Paris Country Club.
    L’ambiance d’abord : cadre magnifique comme me l’avait annoncé Sylvie, beaucoup de courts, de la verdure, bon service d’organisation, rien à redire. On sent que la clientèle est aisée, cf. les trois gamins assis devant moi en tenue Rafa de la tête aux pieds en passant par le sac de raquettes et la casquette. Mercredi jour des enfants, donc les premiers rangs « VIP » étaient largement occupés par des touts petits, notamment pas mal d’enfants malades. Belle initiative, surtout par une si belle journée !

    Les matchs. Étaient prévus Dolgo/Llodra, Del Po/Bolleli et Anderson/PHM. Je ne suis pas resté voir le dernier, explication plus bas…
    Le premier match était pas mal, mais Dolgopépitov avoinait trop pour que la sauce monte vraiment. En revanche il a vraiment une belle main et il se déplace bien, en sautillant sur ses coups droit liftés, assez bizarre. Il sait tout faire et c’est super de le voir varier les effets facilement. Belle deuxième balle liftée aussi. Llodra a fait du Llodra mais sans monter autant que d’habitude. Il a une belle gestuelle de gaucher, j’aime assez. Les deux se sont plus à jouer au chat et à la souris pour 2-3 points qui valaient le détour. Victoire Llodra 6/1 6/4.
    Le deuxième match était celui que jattendais. Et je n’étais pas le seul : grosse cote de popularité pour l’Argentin, surtout auprès des plus jeunes ! Il est grand, très grand… Il n’a pas frappé si fort que ça mais l’effet de surprise est vraiment effrayant : gauche, droite et bim! une mine courte croisée ultra fusante. Ça fait coup de poing de super héros et j’ai compris pourquoi les jeunes l’aimaient autant. « Allez Juan ! » « Allez Potro! ». Il jouait clairement en marchant et ne se donnait pas la peine de trop courir. Au service il se ménageait aussi. En face Bollelli (merde, ils sont ou les deux L ?) m’a vraiment impressionné. Peut être parce qu’il jouait à fond ? Il m’a vraiment donné l’impression de ne pas jouer l’exhibition à la cool. Super revers à une main en tout cas, il a fait lever des « oh » et des « ah » du public. DelPo c’était plutôt des « Il est vraiment seul dans son Brad ou ils s’y mettent à plusieurs ? ». C’était plus serré que le premier match mais l’Italien l’a emporté 7/6 6/4 non sans voir DelPo sauver 2 balles de match.
    Et là ce fut la course. La course pour me glisser entre les enfants et réussir à choper un autographe de Del Potro. Je le confesse, je me suis transformé en groupie et j’ai tendu mon carnet à bout de bras. Très souriant, il arrive avec son propre marqueur pour signer les balles, casquettes, feuilles volantes. Il part, je le suis, le manque, le suit hors du court, bientôt il est entouré de 3 vigiles, je les dépasse, les enfants m’étouffent, il continue, toujours plus près de la salle de presse. Je suis à 4 cm de sa main quand un vigile me retient en arrière : p***** de sa raaaaace ! J’ai à peine le temps de lui glisser un « good luck for the French » qu’il s’engouffre dans la salle. Salauds de vigile. Tant pis pour Anderson et Paul-Henri, ils viennent de perdre un spectateur.

    Belle journée quand même.

    • William 23 mai 2012 at 16:56

      *dans son bras et pas son « Brad ». Merci le correcteur.

      • Mathias 23 mai 2012 at 17:08

        Ton correcteur a simplement fait une sugegstion sur la manière pour Del Porto de venir à bout de Nadal à Roland:

        - Renvoyer systématiquement les services out de Rafa en direction de la chaise de clui-ci, histoire de faire voler la belle disposition de ses bouteilles en éclat
        - Provoquer un embouteillage au filet au moment de s’asseoir de manière à ce que Rafa ne puisse plus faire autrement que marcher sur une ligne
        - réclamer à chaque engagement de Rafa que celui-ci prend décidemment trop de temps
        - …

        Winning ugly, man! Winning ugly! ;-)

        A quoi on en est réduit quand même pour espérer un tant soit peu de suspens à la Porte d’Auteuil. Nadal mérite 100x de faire la passe de set, mais ce sentiment d’inéluctabilité est lassant au possible.
        J’aimerais déjà être 3 semaines plus tard…

        • Mathias 23 mai 2012 at 17:24

          de 7

          Je m’y mets aussi.
          Décidemment!

      • MarieJo 23 mai 2012 at 18:50

        merci pour le récit William !

        très bon le passage d’ancien FFF à nouveau FF de delpo :)

    • Sylvie 23 mai 2012 at 20:13

      Contente que ça t’ai plu. J’avais vu Roger et Rafa . Roger contre Wawrinka, Rafa contre je ne sais plus qui, Clément il me semble, et j’avais vu Tommy Haas contre Blake je crois bien. Le plus beau match des 3.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 23 mai 2012 at 22:57

      Super reportage de notre envoyé spécial Will’ ;-)
      C’est quand même super sympa de les voir en vrai non ?

  17. Coach Kevinovitch 23 mai 2012 at 20:02

    Pffffff, quel bijou ce texte! Mais tu as donc un million d’anecdotes aussi riches et belles que celle-ci?

    J’ai franchement adoré: entre la famille Truong autodidacte du tennis (sauf le Truong en question), ta description du Abidjan de la fin des années 1980, le gérant du club lèche-botte, ton oncle « bras armé » V, la Madame Bovary (bien joué Ulysse pour l’allusion) catin bourgeoise, ton texte renferme bien plus qu’une explication du tennis selon la famille Truong. Ton texte est un voyage au coeur de l’Abidjan de cette époque et tous ses personnages. Le véritable prodige est que tu as réussi à rassembler dans un seul lieu, un club de tennis.

    Magnifique!

  18. JC 23 mai 2012 at 21:34

    Madgic Karim !!!!

    J’en veux encore.. Allez juste un p’tit rail en plus..

  19. William 23 mai 2012 at 22:10

    Grosse perf de Gaël.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 23 mai 2012 at 22:55

      Et Antoine qui comptait sur Gaël pour lui rapporter 3 points à la CC cette semaine à Nice… :mrgreen:

    • Arno, l'homme des antipodes 23 mai 2012 at 23:27

      Vous connaissez tous B.Becker, l’homme aux 6 GC, ex-roi de Wimbledon ?? Vous avez sûrement entendu parler de B.Becker, l’homme qui a mis fin à la carrière d’Andre Agassi ?? Vous allez adorer B.Baker, l’homme qui a ridiculisé Gaël Monfils… Enfin, un des hommes… Encore un grand moment de la toute petite histoire du jeu signé Sliderman. ;)

  20. karim 23 mai 2012 at 23:34

    Dimitrov s’est fait gentiment phasmer en deux petits sets. Ce petit a tout de même une régularité de métronome dans sa capacité à tirer des premiers tours costauds. Il ne gagne rien et décline progressivement au classement mais quand on regrde le nom de ses bourreaux le Grégoire a vraiment du chier à la mosquée comme on dit chez moi. Pas possible une guigne pareille. S’il avait un peu plus de chance dans ses tirages, passer deux ou trois tours lui feraient du bien tournoi après tournoi.

  21. karim 23 mai 2012 at 23:40

    Alors à la télé ils disent que Brian Baker a 27 ans et été absent du circuit six ans à cause de blessures. Ancien espoir américain.

    Dimitrov est 95 eme mondial.

  22. Colin 24 mai 2012 at 00:02

    La tennis race 2012 est à jour.

    Ainsi que le tableau des H2H entre YE#1. Tous aux tranchées: désormais, entre Djokovic et Nadal, c’est 14-18.

  23. Antoine 24 mai 2012 at 00:18

    Madame L., je crois que je l’aurais bien apprécié aussi, DSK aussi..

    Ton oncle V.: il faut l’embaucher vite fait: il y a du taf pour lui à Roland Garros.

    Bon, je me suis bien marré, j’ai mal au bide maintenant..Salauds de chinois !

  24. Antoine 24 mai 2012 at 00:29

    Gaël a paume contre un mec qui s’est qualifié pour le tournoi et qui fait le premier quart de sa vie dans un tournoi ATP alors qu’il n’a pas joué pendant six ou sept ans ? Seul Gaël pouvait le faire. Il l’a fait ! Bravo !..Bien parti pour gagner Roland Garros, c’est sûr..Et ce salopard de Filedog de remarquer que je comptais sur lui pour me ramener trois points à la CC..C’est la dernière fois que je mise sur ce tocard, promis….

    IL y a des matchs intéressants à Roland Garros cette semaine aux qualifs, je vais peut être aller faire un tour vendredi. C’est peinard, il n’y a personne et ça joue. Normalement, je verrai Haas, toujours ça de pris..

    Après, à partir de dimanche, le Nadalothon reprend..

    Tiens au fait, je me rends compte que notre ami Rafa n’a non seulement pas perdu un match cette année sur terre battue, mais même pas un set… C’était quand le dernière fois que cela lui est arrivé ? Pas de doute, le déclin est en marche comme dirais Jérome: si cela se trouve il ne va pas non plus perdre un set à Roland Garros, comme en 2008 et 2010. Il peut même essayer de s’approcher un peu plus du nombre de jeux perdus par Borg en 78 ou en 80, mais cela va être difficile…

    C’est bien demain qu’il sortent le tirage ou vendredi ? je ne sais plus…

    • Jérôme 24 mai 2012 at 08:36

      On en reparlera et après le tournoi, et à la fin de l’année. Rira bien … :mrgreen:

    • Remy 24 mai 2012 at 10:27

      Vendredi le tirage au sort.

  25. MacArthur 24 mai 2012 at 03:03

    Ce cher Rafa a effectivement perdu un match sur terre battue cette année. Mais sur terre battue bleue, contre Verdasco. Et il y a perdu, non pas un set, mais deux. :-)

    Le 1978 de Borg, c’est le 2008 de Nadal. Borg avait laissé 32 jeux en court de route. Nadal en a laissé 41. Il ne pourra plus faire mieux. Il ne pourra pas s’approcher de ce « record » de Borg. Il n’en a d’ailleurs pas besoin. À quoi bon?

    Car, contrairement à Borg qui a gagné 5 de ses 6 Rg contre des joeurs de « seconde catégorie » (Vitas Gerulaitis, Victor Pecci, Guillermo Vilas et Manolo Orantes) alors qu’un seul a été gagné contre un véritable cador (Ivan Lendl himself) qui l’a poussé au 5ème set, Nadal, lui, a gagné 4 de ses 6 titres contre celui que beaucoup considèrent contre le meilleur joueur de tous les temps, les deux autres l’ayant été contre un dopé (Mariano Puerta) et Robin Soderling qui l’avait sorti un an auparavant…. Ce n’est pas moi qui le dit. Mais Pete Bodo (http://blogs.tennis.com/tennisworld/2012/05/rafa-time.html)

    • MacArthur 24 mai 2012 at 12:07

      Bonjour à tous. Je vois que mon post a suscité quelques réactions. L’objectif était en effet de faire réagir sur ces propos qui, je l’ai précisé, ne sont pas de moi mais de celui que j’ai cité tout en n’oubliant pas de mettre le lien pour ceux qui prendraient la peine de remonter à la source.

      Comme on pouvait s’y attendre, certains se sont enflammés très vite. D’autres ont eu la sagesse d’essayer de dépasser les émotions pour comprendre :-)

    • MONTAGNE 24 mai 2012 at 15:13

      Tu es dur avec Vilas et Orantes en les traitant de « seconds couteaux », surtout sur terre battue !!
      Vilas c’est quand même 4 GC, 71 titres, Orantès un seul GC et 33 titres et tous les deux ont été N°2 à l’ATP

  26. Jérôme 24 mai 2012 at 08:20

    Vilas un second couteau ????

    Mazette ! Tu as du faire une mégateuf’ hier soir. Parce que si tu recherches un peu sur Google, tu y trouveras que Vilas c’est 4 titres du GC dont 2 sur terre battue, et un nombre de titres remportés sur TB supérieur à ce que Nadal aura quand il cessera sa carrière. D’ailleurs, sur le plan du style de jeu, Vilas est bien plus que Birg le vrai ancêtre de Nadal.

    Bon, certes l’époque était différente, mais c’est juste pour souligner que Borg était absolument hors normes sur TB comme Nadal ces 7 dernières années. Mac Enroe ou Connors seraient arrivés en finale ou en demi contre Borg à RG qu’ils se seraient fait anéantir aussi sûrement que Gerulaitis ou Vilas.

    Ce qu’on a vu ces 6 dernieres années, c’est que dans des conditions de jeu trop ralenties, avec des raquettes hyper-profilées et des matériaux qui avantagent autant les gros cogneurs/retourneurs/lifteurs de fond de court, meilleur joueur de l’ère open n’a que très peu de chances de battre un des 3 meilleurs joueurs sur TB de l’Histoire du tennis.

  27. Sylvie 24 mai 2012 at 08:51

    J’allais aussi réagir sur Vilas. C’est aussi le joueur qui a réussi la plus longue série de victoires consécutives.

    Je plussoie sur Borg. Comme pour Nadal le suspense consistait surtout à savoir qui serait le finaliste.

    • Colin 24 mai 2012 at 09:35

      Moi aussi j’allais réagir mais je pense que les guillemets utilisés par MacArthur pour entourer « seconde catégorie » signifient que son propos est ironique. C’est en tout cas la seule explication valable.

      Si besoin, rappelons que Connors a disputé Roland Garros en 1979 (défait par Pecci en demie), 80 (battu par Gerulaitis au même stade) et 81 (défait par Clerc en quarts). McEnroe a joué Roland Garros en 80 (battu au 3ème tour par McNamee) et en 81 (battu par Lendl en quarts).

      • Antoine 24 mai 2012 at 10:19

        Moi aussi je vais réagir: Mac Arthur, tu as été mal inspiré de repomper et de reprendre à ton compte les âneries de Peter Bodo ! Lesquelles n’étaient pas ironiques du tout et c’est bien cela le problème avec lui d’ailleurs…

        Je partage complètement les avis exprimés avant moi et et particulier celui de Jérome sur la filiation entre Vilas et Nadal. Vilas était de loin le meilleur joueur du monde sur terre battue à cette époque…derrière Borg qui lui mettait raclée sur raclée…

        Quand à qualifier Orantès de second couteau, cela prête tout autant à sourire car Orantès était un vrai joueur de terre et l’un des meilleurs. Il a d’ailleurs gagné l’US Open sur terre battue en 75, de loin un tournoi beaucoup plus relevé que Roland Garros à cette époque…

        Pecci a fait sa Gonzalez à Roland en 79 mais sur ce tournoi il était très très bon et Borg a d’ailleurs perdu un set en finale…

        Le seul « faible » qu’ait battu Borg en finale est Gérulatis en 80 qui ne pouvait pas lui peser l’ombre d’un problème sur terre, mais cetta année là, Borg a écrasé tout le monde, ne perdant que 37 jeux durant le tournoi, pas très loin de son record de 78 (32) et mieux que Nadal en 2008 (41)….

        A partir de 78, Borg a dominé à Roland Garros beaucoup plus nettement encore que Nadal ces dernières années….

        Il a cepandant mal joué durant sa dernière finale en 81, poussé aux cinq sets mais terminant sans bavure sur un 6-2. A cette époque, il était déjà un peu ailleurs et son règne s’achève d’ailleurs un mois plus tard en finale de Wimbledon…

        Sinon, Nadal n’a pas perdu un set sur terre battue cette année puisque Madrid n’était vraiment pas un trounoi en terre battue…

      • Colin 24 mai 2012 at 16:34

        Ce qui est bizarre dans cette histoire c’est que Vilas avait beau être le meilleur crocodile de la terre battue lors de la deuxième moitié des années 70 (derrière Borg), quasiment invincible lors des petits tournois, il n’a atteint la finale de RG que 3 fois pendant cette période (j’exclus 1982 puisque c’était après la retraite de Borg).

        Et encore, l’une de ces finales (la seule gagnée d’ailleurs), en 77, l’a été alors que Borg était absent. Lors des deux autres, 75 et 78, il se fait laminer par le suédois.

        Comme si la seule présence de Borg à Roland démotivait le bel argentin, et qu’il se disait en son for intérieur « pourquoi me fatiguer à aller jusqu’en finale, si c’est pour m’y faire étendre par l’extraterrestre ».
        En 76 : défait en quarts par Solomon (ce serait intéressant de savoir si cette défaite a eu lieu avant ou après celle de Borg face à Panatta)
        En 79 : perd en quarts face à Pecci
        En 80 : défait en quarts par Solomon (décidément…)
        En 81 : battu en 1/8èmes par Noah

        Différence nette avec Federer qui, au contraire, a poussé le masochisme (ou l’optimisme?) jusqu’à se hisser en finale 4 fois pour y perdre face à Nadal (+ une demie).
        Analogie entre les deux en revanche, ils ont tous deux su prendre leur chance avec autorité quand l’ogre a fléchi (2009 Nadal) ou était ailleurs (1977 Borg).

  28. William 24 mai 2012 at 09:15

    Hier Tomic a perdu 7-5 au troisième contre Kukushkin, mais il avait eu balle de match sur son service à 5-4. S’il perd contre Kukushkin c’est qu’il lui reste pas mal de choses à apprendre sur la terre battue, pourtant cette défaite peut lui permettre d’arriver relativement en forme à Roland. Avec sa cuisine je suis sûr qu’il peut bien jouer sur terre : changements de rythme, amortis, contre-pied, on a tendance à l’oublier mais la terre permet tout cela…

    Sinon j’apprends ce matin que cette buse de Monf pourrait ne pas jouer à Roland, et laisserait donc son quart de l’année dernière aux oubliettes, la faute à un genou douloureux. Triste pour lui quand on sait que depuis 2008 il n’a perdu que contre Federer…ou Fognini !

  29. Paulo 24 mai 2012 at 09:37

    Excellente chronique, très drôle. Tout y passe !

    Ceci expliquerait-il le « f*cking Chinese » de Llodra, le puriste du jeu, il y a quelques temps ??
    Paraît-il que chaque pays a sa propre conception de la démocratie, logique donc que le tennis soit partie prenante de l’expression de cette conception…
    A ce point-là néanmoins, je n’aurais pas cru ^^

  30. Arthur 24 mai 2012 at 09:42

    Excellentissime comme toujours Karim, j’ai eu du mal à me retenir de rire au boulot !

  31. Mathias 24 mai 2012 at 09:51

    Un article génial! Tout y est et cela nous transporte bien loin de l’ATP qui tourne en rond…
    Succulent! A relire encor et encore!

  32. Antoine 24 mai 2012 at 10:30

    J’ai été un peu dur avec Monfils hier mais le bougre le mérite bien.En fait, il est blessé, a mal au genou et à la rotule et depuis un bon moment déjà. Bilan depuis sa finale à Montpellier: 4 matchs gagnés en quatre mois ! C’est maigre…

    Fish et Nishisushi sont déjà out et Monfis pourrait bien les rejoindre…

    Enfin, ses bobos ne sont rien par rapport à ceux de son vainqueur d’hier, Brian Baker auquel l’Equipe consacre un article épatant racontant son incroyable carrière à l’infirmerie. A part cela il a un jeu extra avec des prises de balles ultra précoces en retour et des amorties diaboliques dixit l’Equipe. jeune il était très bon. Avec ses victoires au Future de Pittsburg et au Challenger de Savannah, c’est lui qui a récupéré la WC attribuée à la Fédé US en vertu de l’accord passé avec la FFT. Il jouera donc au moins un match à Roland et peut être plusieurs. A 27 ans, il commence sa carrière puisque la seule année ou il avait pu jouer (en pointillé) était 2005…A l’époque, il avait battu Gaudio à l’US Open alors que ce dernier était alors Top 10. Bref, on va peut être parler de lui alors qu’il est 216ème…

  33. William 24 mai 2012 at 10:52

    Un ami qui travaille au Paris Country Club m’apprend qu’une compagnie (apparemment NetJet) a privatisé le Court central ce matin avec au programme un petit Federer/Nadal. Il y en a qui ne s’embêtent pas ! Il vient de me dire que Roger est très décontracté, il déconne avec tout le monde… Pas l’air trop stressé, le Suisse ! Et il a bien raison d’ailleurs. Le flash Doudou à la minute près, c’est pas du beau FFF ça ?

    • Remy 24 mai 2012 at 11:06

      William, envoyé spécial pour 15love à Roland Garros :D

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