Des rêveries d’un joueur solitaire

By  | 14 avril 2012 | Filed under: Rencontres

Nimy, quel­que part du côté de la sor­tie 23 de l’autoroute Bruxelles-Paris, un peu au sud de Mons. Nous som­mes en région wal­lonne. Les routes sont rappées d’usure dès qu’on sort des voies nationales. L’académie loc­ale de musique n’est jamais loin du bar du coin, qui n’est jamais loin de la mutuel­le loc­ale, du zon­ing en réfec­tion, des col­li­ers de maisons grises qui font vil­lage. On vote socialis­te. On travail­le au noir. On paie sa bière, puis celle de l’autre. On n’a rien con­tre les Flamands et d’ail­leurs on ne parle pas leur lan­gue.

Et à Nimy, quel­ques cen­taines de mètres après la bretel­le d’autoroute, il y a un club de ten­nis. Le TC Nimy a sa légende. Les joueurs de la région préten­dent que la porte d’entrée du club ne s’ouvre qu’avec le clou plan­qué au-dessous du pail­lasson d’entrée. Le TC Nimy de­vait de­venir le complément hen­nuy­er du centre AFT de Mons, avant que les in­stan­ces du ten­nis fran­cophone ne décident de s’en désin­vestir. La buvet­te sent la cigaret­te froide. Le Quick des ter­rains in­térieurs re­ssemble au Dres­de des len­demains de bom­barde­ment. Le toit perce. Les sur­faces gèlent durant l’hiver et les pili­ers de souti­en du han­gar évoquent les heures glorieuses de la révolu­tion nord-coréenne. Le TC Nimy, de l’avis de son président, est le club le plus pour­ri de la région, qui en com­pte pour­tant quelques-uns. Mais voilà, Fred – c’est le président, Fred – est am­bitieux, et cela fait deux ans main­tenant qu’il veut rénover le club, re­construire la buvet­te et doter le han­gar d’un re­vête­ment décent. Il a dis­cuté avec le bourgmestre. Raclé les fonds de tiroir des com­mer­çants loc­aux. Et décidé il y a deux ans d’or­ganis­er au TC Nimy un tour­noi de ce qu’on ap­pelle le Be­lgian Cir­cuit, à savoir la catégorie d’élite des tour­nois nationaux en Be­lgique.

Cette année, c’est Byzan­ce. Fred con­nait de loin Chris­tophe Roc­hus et l’a con­vain­cu – « en sac­hant se montr­er per­suasif », dixit Chris­tophe – de par­ticip­er au tour­noi. Les co­achs de la région ont rameuté le petit monde local du ten­nis. On a adossé une tente blanc pluie à la buvet­te, qu’on a bap­tisé re­staurant pour l’oc­cas­ion. Soixan­te joueurs se sont in­scrits dans le tab­leau Mes­sieurs I, du Hainaut, de Bruxel­les, de Flandre ; des jeunes qui se tes­tent, des co­achs, les co­ureurs de cac­heton, des joueurs sol­ides et limités. Il y a François, qui a perdu cinq fois au tie-break le gain d’un point ATP. Il y a Maxime, qui me dit hier en­core qu’un an­ci­en champ­ion de Be­lgique lui avait avoué qu’il « avait une belle main ». Il y a Sop­hie, la juge-arbitre, qui rap­pelle à qui veut l’en­tendre que « Chris­tophe a refusé d’avoir un coin à lui durant le tour­noi, et qu’il préfère re­st­er dans le club-house comme tout le monde » – c’est un gars sim­ple, quoi. Il y a De­nnis, trop fort pour la Be­lgique et trop faib­le pour le reste du monde. Il y a Maxim, Arthur, Dami­en, An­toine et tant d’aut­res, à qui leurs co­achs assis à côté d’eux leur répètent de­puis deux ans qu’ils ont leur poten­tiel pour être pros, et qui de­viendront plus tard pro­fes­seurs de ten­nis.

Et puis il y a moi. Cela fait dix-neuf ans main­tenant que je cours les tour­nois du prin­temps à sep­tembre, et huit ans cette année que je joue ce qu’on ap­pelle « la gril­le », à savoir le système de répar­ti­tion de points définis­sant le haut des clas­se­ments be­lges. J’ai longtemps joué la peur au ventre. J’avais com­mencé à jouer en com­péti­tion un peu après les aut­res joueurs de mon âge, et j’en avais gardé des années durant un léger com­plexe d’infériorité ainsi que la volonté scolaire de bien faire, de me battre, de ne pas per­dre. Ne pas faire la faute, ne pas délier le bras, at­tendre la défaite ad­verse. Je ne l’avouais à per­son­ne, mais je ne sup­por­tais pas ces jours de tour­noi, où la nausée me venait pre­sque à l’idée d’être ridicule, dépassé, grotes­que de­vant mon ad­versaire souvent plus rapide, mieux habillé, plus sûr de lui. Mais je gag­nais des matchs néan­moins. J’étais calme, j’avais l’œil rapide et je me cram­ponnais tant à mes peurs que la rage qu’elles me per­met­taient de tenir mes re­ncontres au-delà de l’épuise­ment physique et ment­al. Je suis de­venu adul­te. La peur n’a jamais dis­paru et les kilos com­men­cent à em­pes­er mon jeu. Mais je joue mieux. Je sens que le re­gard des aut­res sur moi a changé. J’ai aujourd’hui un élégant jeu de con­treur, lent mais sou­ple. Les gens ai­ment re­gard­er mon re­v­ers, un joli re­v­ers à deux mains, coulé, varié, précis. Et les buvet­tes des tour­nois m’apprécient parce que je re­ssemble aux gens qui les com­posent : un peu trop lourd, un peu trop vieux, peu habillé – re­gard­er Pit­seys jouer per­met au bras cassé de se dire qu’il suf­fit d’un peu de chan­ce pour avoir un joli jeu de poche.

Tout ça pour dire que je n’ai jamais rêvé d’être un vrai joueur de ten­nis, ni même un joueur qui re­ssemble à un vrai joueur : fin et dur, tenue floquée, coup droit d’ap­parat. J’ai battu trois fois Be­ck­er con­tre le mur de mon garage, en fin­ale de Wimbledon. Mais sur le ter­rain, le rêve c’est pour les aut­res.

C’est pour­tant moi que le tirage au sort avait désigné dans le tab­leau de qualifica­tions pour jouer con­tre Chris­tophe Roc­hus en pre­mi­er tour de tab­leau final. C’est moi. Cette fois c’est moi, pas le prof de Mons, le jeune con qui re­vient de chez Mouratog­lou ou le coach à bour­geoises de l’Est de Bruxel­les. C’est ma par­tie. J’ai marché hier comme un mort de faim sur mon ad­versaire de qualifs. J’ai deux raquet­tes, un sac en plas­tique, je porte en­core le short et le polo blanc, et c’est moi, la vieil­le bique, qui vais avoir l’hon­neur de me faire déchiquet­er dans quel­ques minutes par l’invité de la semaine. Les gos­ses co­urent dans le club-house, et trois adoles­centes braquent un re­gard énamouré de­vant « Chris­tophe », qui se tient légère­ment en re­trait en fond de salle. Juli­en, qui est censé re­ncontr­er Roc­hus au tour pro­chain, me souhaite rapide­ment bonne chan­ce. Sop­hie me présente à mon ad­versaire, qui ne prend pas la peine de réprim­er un sourire sur­pris à la vue de mon sac en plas­tique Car­refour ab­ritant mes deux raquet­tes et la bouteil­le de Spa que j’ai re­mplie dans les ves­tiaires. Nous en­trons dans le han­gar.

La re­ncontre com­m­ence. Elle durera onze minutes ex­ac­te­ment. Le temps de l’échauf­fe­ment, où le grand con que je suis se dit forcément qu’à ce rythme, le gars d’en face doit tout de même être jou­able. Car c’est vrai qu’il n’est pas grand, Chris­tophe Roc­hus. C’est vrai qu’il est in­dolent, ab­sent de lui-même, pre­sque gêné de de­voir vivre éveillé. Pas vrai­ment sym­pat­hique mais pre­sque touc­hant en Bartleby du ten­nis ex­sudant son « je préfère ne pas… » à lon­gueur de coups ; je préfèrerais ne pas co­urir ; ne pas suer ; ne pas être là ; ne pas me faire chier à répondre à ces bran­leurs, à ces faux-culs, à ces ab­rutis qui me de­man­dent si je me sens bien dans leur han­gar ; ne pas parl­er, ne pas me lever, ne pas de­voir sourire ; ne rien faire ; dis­parait­re ; me faire de la thune et dis­parait­re. Il joue douce­ment, et rêve peut-être de mers brumeuses et de sol­eils silen­cieux. Je me sens pre­sque bien. Je voud­rais que ça dure.

Et le pre­mi­er jeu, dis­puté, que je fail­lis pre­ndre, que je dois pre­ndre d’ail­leurs. Je sais que le match sera dif­ficile pour moi, car je souffre d’une am­poule de­puis le match d’hier. Le re­v­ers, mon coup fort, sera en panne. J’en­voie ce que je peux au ser­vice et man­que de m’ouv­rir la main au re­tour. Je sens qu’il y a un in­fime es­pace pour tenir ce ser­vice, et peut-être celui d’après. Grap­pill­er quel­ques jeux. Ne pas être ridicule. Le coup ne pas­sera pas loin, quel­ques cen­timètres sur une at­taque de coup droit ; mais deux re­tours gag­nants plus tard, c’est Chris­tophe qui prend le jeu. Les quaran­te minutes suivan­tes me per­mirent alors de com­prendre ce qu’est un vrai joueur de ten­nis.

Que dire ? Chris­tophe n’a pas perdu un kilo de­puis son re­trait des ter­rains. Il court vite, est im­pecc­able dans sa tech­nique de co­ur­se, prend la balle juste après le re­bond. Pas de coup neut­re, pas d’at­tente. Je re­mets la balle, il la ter­mine. Je l’at­taque, il me dépasse. Je slice, il monte. Je joue au centre, il me déporte. Je joue croisé, il me déporte davan­tage. Je tente l’amor­tie : ben, il contre-amortit, forcément – ne JAMAIS amor­tir sur un Roc­hus. Je le lobe, il me tweene. Je le re-lobe, il me fait aval­er la balle. Chris­tophe Roc­hus n’est pas un joueur puis­sant, il doit donc être un joueur rapide. Il joue sur l’étour­disse­ment con­stant, le tri­cotage ag­ressif. Le phas­me se fait col­ib­ri, le poux de­vient puce. Et les jeux se succèdent. Mon T-shirt peut ab­reuv­er l’Af­rique entière. J’es­saie de me cram­ponn­er à mon ser­vice de gauch­er, slicé extérieur côté avan­tage, une saloperie fuyan­te que même les meil­leurs fin­is­sent par vomir. Ver­dict, quat­re re­tours gag­nants d’affilée, et ma raquet­te gémis­sant de déses­poir.

Il en va sans doute de ce genre de match comme d’un deuil à con­struire à l’an­nonce d’une mal­adie grave. On y croit au début. Puis on se révolte, on se met en colère: ce re­v­ers qui ne va pas, ces doub­les fautes qu’on ne fait (forcément) jamais d’habitude, fic­hue am­poule, mauva­ise tens­ion, sur­face de merde. La peur de par­tir ridicule vient en­suite. Je me vois faire semblant de pens­er à un plan de re­chan­ge. Je serre le poing pour la forme, tout en es­quivant le re­gard du pub­lic. Et, je vous l’avoue, je pense un peu à vous, en me dis­ant que j’aurais bien voulu ne fût-ce que sor­tir un coup droit ulysséen en l’hon­neur de la for­mid­able bande de tarés que vous for­mez tous. Et puis le sourire vient, le deuil est fait. C’est à ce mo­ment là que tombe pre­sque naturel­le­ment mon seul jeu du match : trois coups gag­nants, dont une jolie amor­tie bloquée. Le corps se relâche. Je pro­fite des de­rni­ers in­stants. Je me sur­prends à le re­gard­er jouer, le petit bon­homme d’en face, son visage sérieux et tri­ste, sa moue ir­onique, sa pure mer­veil­le de re­v­ers.

6/0, 6/1, cin­quan­te minutes. La leçon, quoi. Une char­ge atomique de ten­nis dans les dents. Coup de pot, Chris­tophe est dans un de ses bons jours. Et moi, il me fait plutôt marr­er avec son tempéra­ment d’As­perg­er. On boit des bières. Et Chris­tophe parle, fidèle à sa réputa­tion… Il parle de lui, bien sûr, et be­aucoup : des quel­ques tour­nois qu’il jouera en­core cette année, des pro­jets qu’il a dans le golf, de la dif­ficulté de co­ach­er la nouvel­le généra­tion de joueurs be­lges, ex­trême­ment privilégiés fin­an­cière­ment et peu volon­taires. Et par­lant de lui, du cir­cuit dans lequel il a passé dix ans de sa vie. Où on apprend que le cir­cuit tel qu’il l’a laissé ne lais­se selon lui plus assez de place au jeu lui-même, à la création de trajec­toires et de filières tac­tiques créatives. Qu’il y a peu de choses plus em­mer­dantes pour un joueur que de jouer Be­rdych, Soderl­ing ou la nuée de leurs clones. Qu’il échan­gerait dix Uk­rainiens con­tre un Cor­ret­ja. Que la pauv­reté tech­nique du jeu au top est, selon lui, heureuse­ment masquée par la présence de deux joueurs touchés par les dieux, à savoir Feder­er et Mur­ray. Qu’à ce titre, le fait que Gil­les Simon soit in­cap­able d’at­taqu­er une balle mi-court n’en fait pas moins un des jeux les plus in­téres­sants du cir­cuit. Que vu l’infla­tion du volume physique des joueurs ac­tuels, la seule manière ef­ficace de lutt­er con­tre le dopage sur le cir­cuit serait d’in­tensifi­er les contrôles au niveau junior, car c’est à cet âge, vers 14 ou 15 ans par­fois, que des gos­ses, souvent in­conscients de ce qui leur est ad­ministré, com­men­cent à se faire « charg­er » par leurs parents ou co­achs ; que l’ar­gu­ment selon lequel tel ou tel joueur – suivez mon re­gard, amis de la cor­rida – serait « naturel­le­ment » puis­sant physique­ment à 17 ou 18 ans est non per­tinent à cet égard ; qu’il ne lui re­vient pas de re­proch­er à ce type de joueur – suivez mon re­gard, amis de la pael­la – de maximis­er ces gains pro­fes­sion­nels mais qu’il ne plaindra pas s’il venait à faire un in­farctus à 40 ans ; que si les pratiques de dopage sont plus mas­sives auprès de cer­tains cul­tures ten­nistiques – suivez mon re­gard, amis de la vodka et du tango – elles sont néan­moins généralisées au sein du top – suivez mon re­gard, amis de l’em­menth­al. Et que, au pas­sage, Tim Hen­man serait pro­bab­le­ment champ­ion de golf pro­fes­sion­nel s’il se tirait les doigts de sa vie familiale. Chris­tophe parle, lon­gue­ment, de la manière de ceux qui ne par­lent pas souvent, qui ne par­lent que d’eux et qui préfèrent être com­pris qu’appréciés. Il n’im­pose pas son point de vue et se fiche du tien. Il est heureux qu’on le pre­nne comme il est, une tête de lard. Et puis il te serre la main, au milieu d’une de ses phrases, en te dis­ant qu’il s’en va. Il est pour­tant de très bonne humeur. Car il lui plait de re­par­tir sol­itaire.

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206 Responses to Des rêveries d’un joueur solitaire

  1. Philippe 14 avril 2012 at 12:31

    Pas de commentaire, juste un grand merci !

  2. Quentin 14 avril 2012 at 12:33

    Merci John!

    J’ai l’impression que si tu es content d’avoir vu Rochus, tu ne l’apprécie pas beaucoup.
    Intéressant l’idée de dopage dès 14-15 ans, après c’est l’avis de Rochus ça vaut ce que ça vaut.

    En tout cas merci de nous avoir fait partager tes impressions.

  3. Antoine 14 avril 2012 at 12:36

    Le meilleur article jamais publié sur 15-Love ?

    Bravo et merci John.

    • Bapt 14 avril 2012 at 23:06

      Je crois franchement. Chapeau John.

  4. Robert "AxelBob" 14 avril 2012 at 12:41

    Super article John, merci d’avoir partagé cette expérience avec nous, c’est vraiment dommage de l’avoir affronté diminué.

    Sinon le Rochus lance pas mal de torpilles dans toutes les directions concernant le dopage. Vu qu’il le considère (à différents niveaux) généralisé à tout le circuit, il t’aurait pas confessé d’en avoir aussi goûté à la potion magique?

    • John 14 avril 2012 at 14:47

      Début du service après vente.

      Alors, la discrétion commande de ne pas tout dire non plus de ce qui fut échangé. Mais sur ce point, les choses semblent sincères: le père de famille, médecin de profession, se serait montré intraitable.

  5. Antoine 14 avril 2012 at 12:50

    Au delà du compte rendu du match et de l’expérience vécue, particulièrement bien relatée, l’intérêt de l’article vient également de ce que Rocchus dit ainsi en privé, sans journalistes, en disant ce qu’il pense tout simplement…

    Et je suis bien évidemment d’accord en ce qui concerne la pauvreté du jeu…En ce qui concerne le dopage, tout ceci est probablement malheureusement exact aussi. Il ne faut pas se faire d’illusions au motif que très peu de joueurs ont été attrapés en sanctionnés…

  6. Guillaume 14 avril 2012 at 12:55

    Superbe, John. C’est très touchant, sans effets de style excessifs, une matière brute, directe… J’aime. Ca renvoie bien l’image de votre match express finalement, et de ce drôle de type qu’est Christophe Rochus.

    Me souviens l’avoir croisé il y a quelques années maintenant, à Lille. Toujours dans son coin, mains dans les poches, pas bavard, l’apparence renfrognée… L’exact opposé de son frère. Sans les connaître mais de l’image qu’ils me renvoient, je me dis qu’une grande partie du caractère ombrageux de Christophe doit être liée à « Oli », ce petit frère dont on a dû le bassiner depuis l’enfance avec son talent, ses coups de pattes, son joli revers, et puis cette petite taille qui, vous comprenez mon bon monsieur, le handicape pour viser plus haut, sans cela il ferait des merveilles. Des caractéristiques qui valent aussi pour Christophe… mais toujours un peu moins. Parce qu’il est un chouia moins doué, que son revers est un chouia moins somptueux, qu’il est un peu moins lilliputien que son cadet…

    Je n’irai pas jusqu’à dire aigri, mais il y a au moins un côté aigre chez Crochus. Ses dégommages à la sulfateuse font le sel du personnage dans un milieu trop propre sur lui, mais du coup on comprend aisément que ses ex-confrères du circuit l’apprécient peu.

    Assurément un grand moment de ce site, John, merci !

    • John 14 avril 2012 at 14:50

      Merci Guillaume. Je ne saurais dire si Christophe est aigre ou simplement introverti. Et je saurais bien incapable de tirer la moindre conjecture sur son parcours psychologique. Mais c’est une personnalité acre et particulière, c’est sûr: intrigante en tout cas.

      • Guillaume 14 avril 2012 at 15:12

        Acre serait sans doute plus juste que aigre, tu as raison. Après faute de réellement le connaître je suis purement dans l’hypothèse. C’est juste qu’il m’a souvent donné l’impression d’être agacé par la renommée certaine de ce frangin si doué et si sympa, quand de lui on n’aura finalement retenu que sa « grande gueule ».

  7. Colin 14 avril 2012 at 12:59

    Merci John.
    C’est super que cette expérience unique (ou presque) ait pu faire l’objet d’un article aussi fouillé et intéressant.

    Sur la question du dopage: j’ai eu l’occasion de discuter récemment avec un ami d’amis, médecin du sport de son état, et qui est / a été le médecin personnel de plusieurs sportifs de haut niveau (dont certains ont été n°1 français, européen, mondial ou olympique dans leur sport, voire sont aujourd’hui consultant à la télé), et équipes. Cette discussion a permis de dissiper mes derniers doutes sur le sujet. Cette personne n’a rien d’un affabulateur, les exemples qu’il donne (exclusivement français) sont soit vécus, soit relatés de première main (par ses confrères).
    Et justement, pour ce qui est du tennis, il a le même discours que Rochus: le plus gros du processus de dopage se fait à l’adolescence.

  8. William 14 avril 2012 at 13:08

    Excellent ce récit John ! La présentation de l’ambiance, ta mise à nu osée, les confessions d’après-match… Et tu as eu l’occasion de voir ce que vaut vraiment un joueur pro, ça n’a pas de prix. Difficile pour le commun des joueurs d’imaginer que des types comme Rochus frappent des coups droit comme on sert une main. Des réflexes inscrits dans la chair. Le réflexe remplace la réflexion.
    J’apprécie particulièrement sa remarque sur l’impossibilité de débarquer à 17 ans avec un corps absolument hors-normes. J’ai toujours détesté cet argument sur le physique de Nadal, l’enfant d’Hercule et d’Arès, un physique unique et qui expliquerait ses performances incroyables à peine la majorité atteinte. Cela confirme ce que je pensais sur lui : on lui cache beaucoup de choses et lui ne se pose pas toutes les bonnes questions… Un cas qui incrimine Toni, qui m’effraie de plus en plus, mais ça n’engage que moi bien sûr…

    Sinon, ce très bel article m’ennuie un peu car j’en ai un en attente qui va vraiment faire petit bras à côté… Tant pis !
    En tout cas merci John, tu avais toute la pression du site sur les épaules et tu as porté haut nos couleurs ! Long live John !

    • John 14 avril 2012 at 14:51

      Je lirai donc ton article avec plaisir et impatience :)

  9. MarieJo 14 avril 2012 at 13:08

    juste superbe John !
    pour un peu j’aurai pu être une groupie de Pitsey dans les gradins :)

    plus que le côté un peu aigri, je dirai que Christophe s’est résigné à la fatalité : puisqu’ils sont meilleurs et mieux préparés, à quoi bon lutter ?
    être le frère de… l’effet mirroir qui fait mal, sans doute.

  10. Antoine 14 avril 2012 at 13:38

    Christophe, un peu jaloux de son frère, Marie Jo ?

    Christophe a été 62ème, a gagné un tournoi (Chennaï en 2000) et fait deux autres finales: Rotterdam en 2006 et Vanlence en 2003. Il a gagné un peu plus de 2,7M$ de prize money dans sa carrière pas encore totalement terminée.

    Son frère Olivier a fait mieux: 24ème à l’ATP, gagné deux tournois (Munich et palerme) et été huit fois finaliste. Il a jusqu’ici gagné un peu plus de 4,5 M$ de prize money.

    Olivier a donc eu une carrière plus réussie que celle de son frère aîné, et il est possible qu’il en soit quelque peu jaloux, mais la différence, réelle, qui les sépare n’est pas celle qui sépare les deux Murray ou les deux Djokovic.

    • MarieJo 14 avril 2012 at 13:47

      c’est plutôt dans le sens ou CRochus est toujours juste derrière son frère, de peu sans doute, mais derrière quand même… mais je pense que ce sont tous ces mecs qui lui sont passés devant impunément et il doit en avoir une certaine rancœur vu qu’il en parle encore aujourd’hui.

      PS: il n’a pas gagné de titre en simple, juste un en double, je suis allée voir sa fiche…

      • Antoine 14 avril 2012 at 14:15

        Tu a s bien fait de corriger cette erreur: effectivement à Chennait il a gagné en double avec Boutter.

        Malheureusement pour eux, les Rocchus ne sont pas nés au bon moment. Dans les années 60, ils auraient sans doute fait une très belle carrière, mais sans gagner un rond non plus, ou presque…

  11. Antoine 14 avril 2012 at 13:41

    Sinon, John, j’ai une question sur le match: les 4 retours gagnants qu’il t’a fait sur service slicé extérieur côté avantage, il a fait comment ? pris la balle tot et fait un revers long de ligne ou il a renvoyé court croisé ?

    • John 14 avril 2012 at 14:53

      Les deux, et les même les trois mon général: pris court long ligne, frappé à toute force long croisé, et glissé vicieusement court croisé. La panoplie, quoi.

      • Antoine 14 avril 2012 at 15:09

        Le saligaud, il t’a tout fait..Et le quatrième ?

        • John 14 avril 2012 at 15:15

          Je crois que l’être humain, pour survivre, a naturellement tendance à refouler ses expériences douloureuses.

  12. Quentin 14 avril 2012 at 13:44

    John, que veut dire cette phrase:
    « Et que, au passage, Tim Henman serait probablement champion de golf professionnel s’il se tirait les doigts de sa vie familiale. »?

    • John 14 avril 2012 at 15:00

      Après quelques mois retirés des courts, la plupart des anciens pros trouvent dans le golf un succédané aux temps passés de la compétition: et pour faire court, Christophe Rochus s’intéresse aujourd’hui davantage à la qualité de son putt qu’à celle de son coup droit. Parlant des autres joueurs dans le même cas que lui, il semblait dire qu’un certain nombre d’entre eux en viennent à rêver in petto d’un deuxième round professionnel dans le golf = tu te souviens sans doute que Kafelnikov compte fermement se qualifier pour les jeux de Sotchi. Sauf Henman, bien meilleur que tous les autres, qui aurait peu ou prou le niveau professionnel mais préfère laisser dormir son classement au profit de sa vie de famille.

    • Quentin 14 avril 2012 at 15:07

      Merci!

  13. Antoine 14 avril 2012 at 14:12

    Sinon, cela fait du bien de voir qu’un autre joueur dit du bien de Maître Gilou, mon joueur préféré.

    • John 14 avril 2012 at 14:53

      Nous sommes trois, Antoine. Nous sommes trois.

      • Antoine 14 avril 2012 at 15:26

        Qui est le 3ème ? William ?!

        • John 14 avril 2012 at 15:28

          Le Rochus.

    • karim 14 avril 2012 at 14:56

      Antoine, gilles ne peut pas être ton joueur préfère, techniquement, conceptuellement, physiquement, philosophiquement ce n’est pas possible. Même pour gilles lui même.

  14. Christian 14 avril 2012 at 14:31

    C’est vraiment passionnant, John, cette immersion, et c’est formidablement raconté. La fibre autobiographique, que tu annonces dès le titre – décalque transparent de Rousseau – c’est toujours un peu casse-gueule, mais tu t’en tires avec une sorte de grâce, une bonne humeur qui donnent envie de crier « encore ! » à la fin de la lecture.

    Un vrai régal ! Merci beaucoup !

  15. karim 14 avril 2012 at 14:53

    Comme Antoine je ne suis pas loin de penser que c’est le meilleur article publié sur ce site. En tout cas le meilleur récit. C’est juste superbement maitrisé, je suis admiratif. En plus raquette en main tu es sûrement le meilleur du site aussi, c’est officiel je te déteste. En plus tu m’as pris Jeanne mon amazone. Je te poursuivrai jusqu’en enfer pour te faire la peau motherfucker!!!

    Comme tous ici je ne me faisais aucune illusion sur le dopage, mais ça reste choquant.

    Colin tu balances des noms oui ou merde?

    • MarieJo 14 avril 2012 at 15:02

      t’es jaloux ? rohhhhh
      et depuis quand Jeanne est ton amazone ? ça m’a échappé !

      • karim 14 avril 2012 at 17:45

        Jeanne May et Hamtaro étaient mes trois premières recrues.

    • John 14 avril 2012 at 15:12

      Merci Karim: quand le compliment vient du taulier en chef, on le prend et on l’encadre dans sa chambre.

      Quant à me faire la peau, je serai sans doute à Bastille ce dimanche 6 mai, de plutôt bonne humeur je pense.

  16. karim 14 avril 2012 at 14:54

    Un des rares papiers que je vais relire. L’introduction notamment est un chef d’œuvre.

    • Antoine 14 avril 2012 at 15:12

      Sympa pour les autres !! Tu ne relis pas mes oeuvres jour et nuit Karim ?

    • karim 14 avril 2012 at 17:45

      Non, tu me fais peur!

  17. karim 14 avril 2012 at 14:59

    L’article était à la hauteur du buzz et des attentes, c’était la John Pitseys’week sur 15-lt.

  18. Antoine 14 avril 2012 at 15:25

    Unité de lieu, d’action (le match) et des réflexions et confidences qui l’accompagne : la trilogie est réunie en un seul article ni trop court, ni trop long..Seul le titre qui résume la fin de l’article et non son ensemble peut être discutée, peut être…

    Un témoignage replacé dans son contexte qui ouvre des perspectives: on lit rarement d’aussi bons articles quel que soit le média utilisé. Mis à part le fait que les confidences de Rocchus devraient peut être être très légèrement modifiées pour ne pas s’attirer d’ennuis, ce serait marrant, John, de proposer cet article à « l’Equipe » sous un autre titre peut être, qui pourrait plutôt être centré sur ce que cela fait de jouer de jouer contre un pro quand on est un amateur…De toute façon, c’est la rédaction qui choisit les titres..

    Je pense qu’ils le publieraient peut être.

    • John 14 avril 2012 at 15:35

      Merci Antoine.

      Je voulais pour ma part que le titre résume justement l’ensemble du recit, et le point de vue de tous les protagonistes. Je crois cela dit, comme toi, que je frôle de temps en temps la ligne rouge de la conversation privée, meme je te prie de croire que j’ai déjà passé un coup d’édulcorant: il vaudra peut etre mieux que je le retoilette légèrement pour éviter les ennuis.

      Quant à l’Equipe, pas question. Le site a sa légitimité à part entière, et sa fournée déjà bien remplie d’articles collectors…

      • Antoine 14 avril 2012 at 18:18

        Je ne pense pas que tu puisses avoir d’ennuis au vu de ce que tu écris: c’est allusif en réalité au sujet du dopage et s’agissant de Berdych, Soderling et autre ukrainiens, je pense qu’il s’en fout complètement.

  19. Babolat 14 avril 2012 at 16:43

    Merci pour ce compte-rendu John. Eh ouais… le petit Rochus fait marrer les spécialistes de tennis sur canapé que (presque tous) nous sommes. On ne se rend même pas compte que le 500ème mondial peut quasiment jouer de la main gauche et les yeux bandés contre la star de notre club.
    Question dopage…je me souviens d’une rencontre de Coupe Davis en février 2001 entre la France et la Belgique. La France avait remporté la rencontre 5 victoires à 0 mais ce ne fut pas sans mal. Clément et Grosjean, respectivement finaliste et demi-finaliste du dernier open d’Australie ayant eu lieu quelques jours plus tôt, avaient dû batailler ferme pour remporter les deux premiers simples. Fait étrange… tous deux avaient remonté deux sets de déficit contre Christophe et Olivier Rochus. Je me souviens parfaitement de ces deux matchs et me souviens également avoir zappé sur la RTBF (Je suis originaire de la région lilloise et recevait à l’époque, avant de m’expatrier au pays du matin calme, les chaines belges) tant les commentateurs de France télévision m’exasperaient avec leur chauvinisme primaire (pléonasme ?). « Grosjean et Clément peuvent remporter la Coupe Davis à eux deux » et autres sentences à la gloire de nos nouveaux héros gaulois.
    Sur la RTBF, donc, les commentateurs n’y sont pas allés par quatre chemins: « Ces gaulois ont trouvé leur potion magique » dirent-ils. Grosjean et Clément couraient comme des lapins dans leur 5ème set tandis que les deux frères Rochus accusaient visiblement le coup. L’interview des Rochus très ambigüe (aussi bien au niveau des questions que des réponses) réalisée par la RTBF ne laissait aucun doute sur la performance française. Et pourtant… pas un papier le lendemain dans l’équipe sur les soupçons évoqués. Le 20h belge se contentant de dire que la Belgique avait perdu avec les honneurs (ou presque… 5/0 quand même !! ) contre une équipe de France nantie de joueurs évoluant dans le top 10.
    J’aurais bien aimé avoir le sentiment de Christophe sur cette rencontre de Coupe Davis… mais bon, c’est trop tard maintenant… à moins que tu ne le joues encore au prochain tournoi John. :)

  20. Patricia 14 avril 2012 at 17:07

    Quel pied ! C’est vrai que le point fort de l’article, c’est d’associer le récit du ‘troufion des courts’ et son parfum du terroir(comme il en fut déjà d’épiques)à la conversation d’après-match d’un joueur qui est, dans une autre dimension, en même temps l’étoile et le has-been…

    En ce qui concerne le sujet du dopage, Crocus déflore l’un des 10 préjugés que j’ambitionne d’exposer, l’innocence présumée des impétrants… j’ai de mon côté une anecdote de confession personnelle un gars qui a intégré Fontainebleau à 14 ans en pentathlon, pour raccrocher 3 ans après sur « cassage » du genou. (Il reste en contact avec le haut niveau en équitation, le dopage des chevaux c’est pas triste non plus…) « Au petit déjeuner, on nous mettait de la poudre dans le yaourt, en 3 mois on attrapait des muscles partout, des épaules de déménageurs. On ne posait aucune question au staff, on rigolait entre nous de la « poudre magique » et on était parfaitement ravis ! A cet âge-là, on n’a aucun recul critique, c’est pour ça que j’ai empêché mes enfants de faire de la compétition. »

  21. Kaelin 14 avril 2012 at 17:56

    Tiens, Christophe Rochus a encore gagné 6/0-6/1 au tour suivant contre un type (un certain Coene Bram) qui avait mis 6/0-6/0 à son adversaire. Comme quoi, le Rochus déroule ! Les autres rencontres ont été plus serrées ( http://www.tournoi.org/tournoilive/affiche_tableau32_tournoi.asp?nuclb=3027&datedeb=2012%2F4%2F7&datefin=2012%2F4%2F15&IdTournoi=308400&categ=342654&TypeTab=Final , revoilà le lien )

    Merci à toi John pour ce superbe article et respect de lui avoir mis un point et apparemment tu as eu a des balles de jeu au début.. comme quoi ça devait quand même jouer un minimum par moment. Face à un tel niveau, chapeau.

    • John 15 avril 2012 at 12:03

      Et rebelote en demi-finale, pour son sixième match en trois jours: 6/1, 6/0, contre un ancien sparring d’Henin.

  22. MONTAGNE 14 avril 2012 at 18:31

    J’ai pris pas mal de leçons au cours des tournois (minables) que j’ai disputé.
    Là, je prends une leçon d’écriture.

  23. MONTAGNE 14 avril 2012 at 19:06

    En ce qui concerne le dopage, Christophe Rochus en avait déjà parlé il ya deux ans et s’était fait remonter les bretelles par l’ATP.

    Un joueur de foot est mort aujourd’hui en Italie et la fédération a décidé de suspendre tous les matchs de tous les championnats ce week-end. Comme dit Christophe, ils jouent avec leur vie, et certains avant d’atteindre 40 ou 50 ans.

  24. Coach Kevinovitch 14 avril 2012 at 19:15

    Pffff!

    Cet article est grand, l’auteur est grand, le Rochus est grand!

    L’article est tellement grand que j’oublie les allusions de dopage faites par Rochus vis à vis d’un certain Rafael N.

    Ton titre est fantastique car l’image du joueur solitaire rêveur est si bien deroulé. Tu la fais glisser naturellement de toi-même vers Christophe Rochus que ce texte devient un pur bijou.

    Grazie Mille!

    • John 15 avril 2012 at 12:05

      Console-toi, Coach. Je n’ai pas tout mis dans l’article, et ses allusions étaient encore plus claires concernant d’autres joueurs – je tiens à la santé de Sylvie.

  25. William 14 avril 2012 at 19:19

    Ce n’est finalement pas saugrenu de penser que le dopage commence dès l’adolescence, ça répond même à une logique très perverse. Je ne m’y connais pas mais pour reprendre l’exemple du yaourt magique, un ado qui se met à réagir plus vite, à prendre de la masse plus rapidement, ça lui fait avant tout très plaisir et il est bien content de frimer avec ses potes. Penser éthique morale à 12 ans, faut pas trop leur en demander non plus. Et une fois arrivé sur le grand circuit, le jeune joueur n’a certainement aucune envie d’arrêter son « régime », qu’il soit au courant du traitement ou qu’il le suspecte simplement. Et s’il décide de la jouer clean, honnête, en bref « sport », et bien il se fera chiper sa place par un autre moins scrupuleux ou plus cynique…

    • Coach Kevinovitch 14 avril 2012 at 19:36

      C’est même très logique puisque c’est la où ils se professionnalisent.

      Auparavant, ils font leur activité comme tous les enfants pratiquant le même sport dans des clubs…AMATEURS.

      C’est à l’adolescence qu’ils sont intégrés dans des centres de formation, fédérations, académies qui sont des structures PROFESSIONNELLES.

      Et comme qui dit sport professionnel d’élite, dit dopage, ce dernier commence ici.

  26. Quentin 14 avril 2012 at 20:09

    Le tableau de Monte Carlo est sorti:
    http://fr.monte-carlorolexmasters.com/Share/Event-Draws.aspx?Year=2012&Draw=ms

    Quart potentiel de Nadal: Almagro
    Quart potentiel de Djokovic: Ferrer
    Demi potentielle de Nadal: Tsonga
    Demi potentielle de Djokovic: Murray

    Coach, ta main invisible est diablement efficace!

    • Antoine 14 avril 2012 at 23:49

      Le tableau parait très déséquilibré entre les deux parties supérieures et inférieures du tableau:

      En haut, chez le Djoker: Dolgo, Monaco et Ferrer dans son quart, puis du côté de la Murène: Troicki, Mlzer, Nishikori, Ramos et Berdych

      En bas, coté Nadal: Wawrinka (opposé à Lopez au premier tour) et Almagro comme adversaire potentiel en quart, absolument personne avant pour ce qui concerne Rafa.

      Dans le quart de Jo: Tipsarévic, adversaire potentiel en quarts et Simon, Verdasco et Kohly dans le lot: pas très impressionnant non plus..

      Cela devrait être une promenade de santé pour Nadal jusqu’en finale ou il sera alors au point, si ce n’est le cas avant..

      En face, Djokovic a un tableau d’enfer pour arriver là: Ferrer en quarts, puis Murray ou Berdych en demies..

  27. Oluive 14 avril 2012 at 22:12

    L’article était largement à la hauteur des attentes.
    Je dirais bien plus en fait : là où j’attendais de l’anecdote, tu livres les « questions existentielles du champion ». Je n’ai pas tout lu ici, loin s’en faut, mais c’est, sur le plan littéraire, le meilleur article que j’aie lu ici.
    De l’émotion toute en retenue, une concision toute durassienne.
    Manque juste l’amour (tu étais trop saoul pour remarquer J en fausse serveuse d’un soir)
    Merci John.

    • John 15 avril 2012 at 12:07

      Jeanne ? Jeaaaaaannnne !

  28. Remy 14 avril 2012 at 23:08

    Bonjour,

    Je suis totalement newbie sur le site. J’aimerai sincèrement féliciter John pour son magnifique article. Non seulement tu sais tenir une raquette, mais en plus tu manies admirablement bien la plume.

    Chapeau !

    • Sylvie 14 avril 2012 at 23:12

      Bienvenue alors

    • Bapt 14 avril 2012 at 23:15

      Bienvenue. Rémy !

    • MarieJo 14 avril 2012 at 23:24

      welcome !
      et ça fait plaisir de voir des posteurs qui utilisent un avatar :)

    • Antoine 14 avril 2012 at 23:51

      Bienvenue à toi Remy mais n’oublies surtout pas de nous dire très vite ce que tu penses d’Ivan Lendl.

      • William 15 avril 2012 at 00:26

        Merci Antoine, je commençais à en avoir assez de jouer les rabats-joie en évoquant d’entrée de jeu le cas Lendl… Tu reviens aux affaires, tant mieux pour nous, tant pis pour Ivan !

      • Remy 15 avril 2012 at 07:46

        Ben Lendl … je ne suis pas sur de vouloir passer mes vacances avec lui.

        • Antoine 15 avril 2012 at 14:45

          Comment cela t’es pas sûr ? Tu plaisantes j’espère..

  29. Marc 14 avril 2012 at 23:22

    Super article, John, tu manies la plume aussi bien que la raquette, ce que peu de pros savent faire.

    Pas très encourageant, ce que dit le père Rochus sur les jeunes et l’élevage de joueurs en batteries ! Mais c’est vraiment ce qu’on sent venir depuis plusieurs années.

    J’ai vu le reste du tableau, les autres joueurs n’ont pas gagne plus de jeux que toi, dommage a la fois que tu aies rencontre Rochus si tôt et en plus avec une ampoule.

    Vive les gauchers !

  30. Sylvie 14 avril 2012 at 23:25

    John, bravo et merci pour ce magnifique article,non seulement il est excessivement bien écrit, mais en plus il regroupe plusieurs aspects très intéressants. Tout d’abord le côté vécu, qui a souvent donné ici de très beaux textes, avec la description du club, l’ambiance, ton parcours.
    Et puis le match lui-même et pas n’importe quel match. Une rencontre du pot de terre contre le pot de fer, la chance de jouer un ancien pro et les impressions ressenties.

    Et pour finir, les impressions vues de l’intérieur d’un ancien du circuit sur le tennis actuel avec la confirmation, malheureusement, que le dopage est bien généralisé comme on s’en doutait et ce,dés l’adolescence.

    Ce texte est une pépite, bien au-dessus de la production de nombreux pros qui écrivent dans la presse sportive et qui n’ont pas le quart de tes qualités d’écriture ni un d’angle d’attaque aussi intéressant à apporter.

    Ce site est vraiment top.

    • John 15 avril 2012 at 12:01

      Ce site est vraiment top.

  31. Sylvie 14 avril 2012 at 23:34

    Est-ce que quelqu’un peut rappeler comment aller sur Gravatar pour récupérer mon ancien avatar ? Je croyais que c’était les mêmes identifiants et mots de passe qu’ici mais ça ne fonctionne pas

    • MarieJo 15 avril 2012 at 00:23

      sauf si tu as créé un mot de passe différent… mais logiquement, il faut être connecté aux deux sites avec le même mail.

    • Sylvie 15 avril 2012 at 10:05

      Merci,j’ai trouvé

      • David 15 avril 2012 at 10:54

        Ah enfin le retour du Marsupilami !

      • Sylvie 15 avril 2012 at 11:06

        C’est mieux que le cornichon.

      • Quentin 15 avril 2012 at 15:17

        Ahhh!
        C’est beaucoup mieux comme ça!

      • Humpty-Dumpty 15 avril 2012 at 20:23

        Youpi, on a retrouvé la vraie Sylvie ! Les taches te vont tellement bien au teint…

  32. William 15 avril 2012 at 00:31

    Le tableau de Monte Carlo est déséquibré c’est vrai (franchement, qui en doutait ?) mais sur cette terre-là peu importe le tableau, Nadal c’est demi-finale minimum. Ferrer, Monaco, Dolgo… Du menu frétin. Alors oui, il aurait pu avoir Murray, bon, c’est Tsonga à la place. Tant mieux pour Nadal. Djokovic aura fort à faire. Je souhaite très fortement une finale Djokovic-Nadal :

    1-si Nadal gagne, il interrompt la série de Djokovic contre lui et gagne un soupçon de confiance supplémentaire très important pour Madrid et Rome
    2-si Djokovic l’emporte, il met d’entrée de saison une pression d’enfer pour Roland Garros…

    Si les deux tiennent leurs rangs, ça promet !

  33. Elmar 15 avril 2012 at 00:47

    Alors Rochus aime Corretja, Federer, Murray et Simon? Alors Rochus n’aime ni Berdych ni Soderling? C’est mon clone ou quoi?

    Sinon, bien joué pour le jeu pris, John. Dommage, cette cloque qui t’a empêché de savoir jusqu’où tu aurais pu aller.

    Ca me fait penser que quand on perd un match, spécialement contre un tout bon, on a toujours la frustration, la sensation de ne pas avoir été à son top et on aimerait savoir ce qu’il en aurait été.

    Et bien joué aussi pour l’article. On s’y croirait. Magnifique.

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