Pouxologie, pouxomachie et poux encore

By  | 6 avril 2012 | Filed under: Insolite

Dans le ten­nis comme le cheveu, le pou est un para­site qui s’instal­le sur l’exis­tant et lui pompe ses re­ssour­ces sans payer d’impôt. Plus agaçant et gênant que vrai­ment dan­gereux, il s’in­vite là où on ne l’at­tend pas et veil­le scrupuleuse­ment à pour­rir la vie de son hôte in­volon­taire. Je vous pro­pose une étude pouxologique du monde de la petite balle jaune ; âmes sen­sib­les au beau jeu s’abstenir.

Nous re­com­mandons en préam­bule la lec­ture de l’ouv­rage référence qui a jeté les bases de la pouxologie, l’ex­cellent Poux voir de lente chr­ist du Dr Jean­ne dont nous re­prenons de lar­ges extra­its dans cet ar­ticle.

Le pou, c’est ce joueur qu’on veut in­sig­nifiant mais qu’on ne peut ig­nor­er, ce gars sans coup fort mais dont on n’ar­rive pas à trouv­er les faib­lesses. Le pou c’est bien connu, on fait tout mieux que lui mais à la fin c’est quand même lui qui gagne. Le pou n’a pas la foud­re de Zeus dans sa raquet­te, son talent se niche ail­leurs : le pou sabote, phagocyte, para­site les jeux les plus bril­lants et en fait de la pâtée pour chien (le pou est souvent ami avec un chien).

Tout joueur de club a déjà approché un pou, par­fois sans le savoir. Le pou, c’est le gars con­tre qui vous adorez faire des points, voire des sets, sans enjeu parce qu’il ne peut pas vous faire « mal » du tout, ce qui vous per­met de travaill­er vos ap­titudes à la maçon­nerie (par­pa­ings). Ap­titudes qui s’en­volent en match of­ficiel ou en tour­noi quand cel­les du pou – tout re­mettre – re­stent in­alién­ables… Si bien que vous priez pour ne jamais, jamais, le re­ncontr­er en tour­noi. Les mamel­les nour­riciè­res de son (anti)jeu sont la régularité, l’en­duran­ce et la hargne. Le pou n’a peur de rien, joue tout le temps, longtemps, et de préférence sur un rythme effréné. Le pou n’a qu’un ob­jec­tif, re­mport­er le de­rni­er point du match ; les hour­ras de la foule soufflée par une accéléra­tion météorique, il vous les lais­se. Pour ar­riv­er à ses fins et com­pte tenu des faib­les moyens tech­niques dont il dis­pose, il n’a d’autre opt­ion que de puis­er dans ceux de son ad­versaire, le faire sur-jouer, lui faire per­dre la tête.

Comme le chat, le pou a neuf vies et ne peut mourir qu’une fois par set. Faites le cal­cul pour vérifi­er, même après un marat­hon de cinq sets il lui en reste quat­re au moins. Le pou cuit très len­te­ment, même quand il a l’air agonisant, luit en­core au fond de son œil la flam­me de l’embrouil­le. Il se relève et vous pour­rit la vie en­core et en­core. Comme un trou noir, il a la faculté d’happ­er la lumière et faire dis­paraître les ten­nis les plus bril­lants. Le pou n’a pas de fan, per­son­ne n’aime jouer con­tre lui et per­son­ne n’aime le voir jouer. Pou lui en chaut.

Pour éviter toute con­fus­ion avec une autre espèce de ten­nisman détest­able, précisons que malgré des similitudes le pou et la teig­ne sont deux races bien différenciées. Le pou fait déjouer quand la teig­ne cherche à em­merd­er. La teig­ne est un juste un ten­nisman très méchant et sans talent qui gagne parce qu’il hait l’autre et est prêt à tout pour le niqu­er pro­fond. La teig­ne c’est Jeff Taran­go ou Greg Rusedski, un con­nard en somme. Des croise­ments de poux et de teig­nes ont bien été tentés, le résul­tat s’ap­pelle un peig­ne (on reste dans le cheveu).

Fin de ce long préam­bule, pas­sons à l’étude pouxologique pro­pre­ment dite. Cette clas­sifica­tion n’en­tend pas être ex­haus­tive, la pouxologie étant une sci­ence très vaste aux con­tours mal en­core cir­conscrits.

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Pouximinus Mobilet­tus

Égale­ment appelé pou com­mun ou pou motorisé basique. Son leit­motiv ? La co­ur­se. Le pou com­mun est cap­able de tenir 80% de sa vites­se maxi sur une dis­tan­ce de 225km avec vents contra­ires de force 5, à jeun. Le pou com­mun ne fait pas de faute, pas de points gag­nants, mais a la faculté de re­mettre autant de fois que néces­saire la même balle pour­rie dans le même périmètre jusqu’à com­bus­tion de l’ad­versaire. Le pou com­mun est le seul joueur qui a un face-à-face positif con­tre le mur.

Le pou com­mun est en général d’assez petite tail­le et très peu puis­sant, ce qui lui évite de faire des fautes en lon­gueur. Avec son déplace­ment et sa régularité, son art du con­tre et du passing-shot en font un re­dout­able joueur de dur.

Pouxomac­hie : pour le vaincre il faut le cas­tagn­er. Le seul lan­gage que pouximinus mobilet­tus com­pren­ne est celui de la viol­ence ; es­say­er de ruser ou le raisonn­er ne mènera à rien. A coups de tatanes dans la gueule vous de­vriez y ar­riv­er pour peu vous gar­diez vos bal­les dans les li­mites du court. Gar­dez à l’esprit que ramené à ses men­sura­tions, le court a la tail­le d’un ter­rain de futs­al et sa balle ne sor­tira pas des li­mites.

Son papa : Ar­naud Clément.

Sa maman : Kimiko Date.

Si c’était un autre an­im­al : un dingo.

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Pouximus ag­ressus

Égale­ment appelé pou ag­ressif ou pou pour­ri (bien qu’il ne sente pas vrai­ment bon). Le pou ag­ressif est celui qui prête à con­fus­ion avec la teig­ne, évoquée tantôt. C’est un an­imal/joueur accroc­heur dont la force de préhens­ion sur la racine du cheveu est de l’ordre de 105Nm malgré son faib­le tour de bi­ceps. Son fonds de com­mer­ce c’est la hargne, la haine de la défaite, son ap­titude au com­bat. Quand on monte sur le ring court con­tre lui il faut être prêt aux pires at­rocités, faute de quoi il vous bouf­fera la vésicule bi­liaire et fera des con­fet­tis de votre épider­me. Le pou ag­ressif fait peur à l’ad­versaire, c’est celui de l’espèce qui porte le plus loin l’art de la guérilla psyc­hologique. Les ar­bitres notam­ment le craig­nent be­aucoup.

Pouxomac­hie : le sur­class­er. Le pou ag­ressif a un talent limité et une vites­se de balle assez ridicule, dans un très bon jour un shot­mak­er peut le battre assez aisément car il est moins bon en défense que le pou com­mun. Le tout c’est de pouvoir gard­er sa con­centra­tion et main­tenir un niveau de jeu très élevé. Il s’en­gouffre dans la moindre brèche et re­col­le tout de suite au score. C’est moins re­luisant mais on peut égale­ment viser sa han­che en plas­tique pour abréger le com­bat.

Son papa : Lleyton Hewitt.

Sa maman : peu ou pas d’in­forma­tion sur elle ; elle l’a ab­an­donné à la nais­sance. On soupçonne Guil­lermo Canas d’être la mère putative.

Si c’était un autre an­im­al : un pit­bull non vac­ciné.

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Pouximus terra

Espèce classée claire­ment parmi les nuisib­les avec le rat et le cafard, le pouximus terra est com­muné­ment appelé pou de terre (tout le monde con­nait l’his­toire du pou de terre et du pou de fer). Le pou de terre met stric­te­ment en applica­tion les précep­tes de la pouxop­hilie mais les com­bine avec la sci­ence oc­cul­te de la terre bat­tue, sur­face qui favor­ise sa toxicité. Un lift déprimant, des coups de fond de court en béton armé, une lon­gueur de balle extrême et une end­uran­ce naturel­le ébourif­fante font du pou de terre une sorte de re­mpart in­franchiss­able. L’espèce a en­core été améliorée récem­ment avec la gref­fe d’un turbo à géométrie vari­able et un moteur électrique d’ap­point al­i­menté par une bat­terie lithium-ion logée dans l’anus du joueur (non, il ne fait plus caca).

Pouxomac­hie : pour vaincre les poux de terre il n’y a quasi­ment pas d’autre sol­u­tion qu’es­say­er de les at­tir­er loin de la terre bat­tue, ce qui n’est pas une sinécure. Sur la sur­face ocre, seule leur pro­pens­ion à l’anthropop­hagie peut net­toy­er les tab­leaux des tour­nois. Le de­rni­er pou re­stant ne pour­ra être battu que par un joueur de talent en pleine bour­re.

Son papa : David Ferr­er.

Sa maman : Arantxa Sanchez.

Si c’était un autre an­im­al : une hyène. Ça peut co­urir toute la nuit, ça a une mâchoire aussi puis­sante que celle d’un sauri­en, et ça n’a pas de prédateur naturel (se déplace en bande ce qui pose problème au lion, son seul Némésis).

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Pouximus phas­mae

Égale­ment appelé phas­me ou pou phas­mique arachné­en, c’est le pou à l’état gazeux. Il se caractér­ise d’abord par un corps ex­clusive­ment os­seux, sans muscle aucun, ce qui lui confère une gran­de légèreté qui ne pose problème que par grand vent (on en a perdu un à In­dian Wells récem­ment). Le pou phas­mique arachné­en tisse sa toile gluan­te faite de re­mises mol­les et co­ton­neuses, dans les­quel­les se prend le joueur ad­verse qui est achevé d’une accéléra­tion aussi soudaine qu’irrémédi­able. Le phas­me util­ise au maxi­mum de ses capacités son pouvoir sédatif mais sait égale­ment accélérer le jeu au mo­ment où on s’y at­tend le moins. Il est in­saisiss­able car gazeux. C’est le seul pou doté d’une vraie vites­se de balle.

Pouxomac­hie : pour vaincre le phas­me il faut savoir ex­ploit­er les fail­les de son ment­al. Bien qu’il soit un maître tac­tici­en avéré, son désir d’échapp­er à son de­stin phas­mique et sa dif­ficulté à s’ac­cept­er comme tel le pous­sent à re­cherch­er l’évolu­tion de son jeu vers une forme plus sol­ide, sinon li­quide. Il n’y ar­rive pas en­core et au contra­ire perd un peu de sa force molle et col­lan­te dans les méandres de ses di­gress­ions in­ter­nes. To phas­me or not to phas­me, that is the ques­tion.

Son papa : Gil­les Simon.

Sa maman : la maman de Gil­les Simon.

Si c’était un autre an­im­al : un laman­tin ou un dugong qui soudain nagerait plus vite qu’un es­padon.

A Jean­ne

Par­don à tous ceux qui ont lu jusqu’au bout…

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289 Responses to Pouxologie, pouxomachie et poux encore

  1. Oluive 6 avril 2012 at 15:08

    Trop bien ! Et, comme d’hab, drôle !
    J’ai pas encore fini que je rigole déjà.
    Je me le faits par petits bouts, histoire de déguster.
    Mais… Merde, j’ai la tête qui gratte…

    • Oluive 6 avril 2012 at 15:11

      Accessoirement, victoire de Tsonga.
      Et, donc, pou à venir sur le court…

      En chanson :

      Une puce un pou,
      Assis sur un tabouret.
      Jouaient aux cartes,
      La puce perdait.

      La puce en colèèèère
      Attrapa le pou.
      Le jeta par teeerre,
      Lui tordit le cou.

      Madame la puce,
      Qu’avez-vous fait là ?
      J’ai commis un crime
      Un assassinat !

      (pouxomachie transversale)

  2. Antoine 6 avril 2012 at 16:01

    Excellent ce petit précis de pouxologie ! Et une décomposition des différentes espèces qui est fort utile pour éviter de confondre celles-ci; une nécessité puisque quand on affronte un pou, encore fait il savoir quelle espèce on affronte si l’on veut avoir une chance de s’en sortir….

    Toutefois, j’ai une question au sujet de cette typologie car le point commun des poux, outre leur endurance, est le fait qu’il font déjouer leur adversaire comme le dit l’auteur. Ce sont donc leurs deux attributs essentiels qui permettent de les identifier. Mais le pouximus agressus répond il bien à cette caractéristque fondamentale ? Est ce que le représentant de l’espèce, Hewitt en l’occurence, fait vraiment déjouer ses adversaires ? Je n’ai pas de réponse à ce sujet, mais j’aimerais bien une réponse sur ce point…

    Autre sujet: le pouximus phasmae: il correspond tellement bien à Maître Gilou que je me demande quels sont les autres joueurs qui font partie de cette espèce ?

    Enfin, il parait utile de rappeler que l’expression pouximus a été inventée au sujet de David Ferrer, le maître des pouximus terra. Celui-ci présente en outre une autre caractéristique, visible sur la photographie, comme d’ailleurs sur presque TOUTES les photographies de ce dernier: l’éminent représentant des pouximous terra a un appendice bucal qui déborde systématiquement de la cavité ou il eest normalement prévu qu’il réside. Un véritable pouximous terra doit t il nécessairement tirer la langue, ce qui renforce bien sûr son étonnant charisme ? N’est ce pas là une caractéristique plus répandue encore que le fait qu’il jouerait avec un plug anal, comme mentionné dans l’article, alors que je subbodore que cette mention résulte en réalité probablement davantage des obsessions de l’auteur du précis de pouxologie que d’un fait clairement établi ?

    C’est un vrai débat je pense…

    • Sylvie 6 avril 2012 at 22:17

      Hewitt, je ne l’aurais pas vraiment mis dans la catégorie pou. C’est vrai qu’il s’accroche mais je ne trouve pas qu’il fasse déjouer ses adversaires. Les matches contre lui sont d’ailleurs souvent plaisants.

      C’est un mix entre le pou et la teigne, un peigne donc.

  3. Nath 6 avril 2012 at 16:50

    Joli développement très cher Karim ;) le peigne notamment m’a beaucoup fait rire !

    En ce qui concerne le match en cours, notre Pouximus phasmae national est mal parti pour fatiguer la grande perche du nouveau monde, qui doit quand même se méfier du pouvoir sédatif du pou.

    • Nath 6 avril 2012 at 16:51

      J’imagine celui qui découvre ce site alors que cet article est en Une :lol:

  4. Arno, l'homme des antipodes 6 avril 2012 at 16:56

    C’est un chef d’oeuvre, nom de Dieu, je suis mort de rire au moins 20 fois !!!!!

    Le top, « l’endurance naturelle » du Pouximus terra… Fabuleux.

    J’adore quand tu pars dans des délires pareils !!!

    En parlant de pou, le dénommé phasmae est en train de se faire hacher menu par Isner, qui utilise pourtant la méthode de destruction liée au Pouximus agressus: il le surclasse totalement et impitoyablement. Bizarrement, j’ai pas trop de chagrin…

    Bref, je vois mal Tsonga s’imposer face à ce Isner-là. Je vois même Harrison battre ce Simon-là, qui joue façon Pouximus phasmae sans même les accélérations.

  5. Antoine 6 avril 2012 at 16:57

    6-3 6-2…

    Simon ne joue pas vraiment bien et a même baissé de niveau dans ce deuxième set mais cela donne surtout l’impression qu’il n’y a pas grand chose à faire vu le niveau auquel évolue Isner aukourd’hui. ne parlons pas de ses jeux de service ou il est le plus souvent monstrueux mais sur les jeux de retour il tape comme un brute et cela rentre très souvent…

  6. Antoine 6 avril 2012 at 17:05

    Il y a du nettement mieux chez Simon en ce début de troisème set: deux jeux blancs sur son service…

  7. Ulysse 6 avril 2012 at 17:06

    Les meilleurs Li-Ion au monde font actuellement 175Wh/kg. Je parle là de la nouvelle génération 180VES de cellules SAFT dont l’application commerciale principale est à usage spatial. Encore est-ce là l’énergie disponible à température ambiante, mais le gros colon du pou fournit l’environnement thermique idéal pour une batterie Li-ion permettant de tirer jusqu’à 200Wh/kg. http://www.saftbatteries.com/doc/Documents/space/Cube712/VES%20180.e9cf5d8f-3cbd-4921-8ac0-89d7b13bd0c0.pdf. Le Pouximus Terra présente une capacité d’aménagement anal de seulement deux cellules VES180 avec l’électronique de charge et équilibrage et le packaging approprié (volume enveloppe cylindrique de 7cm de diamètre et 55cm de long).
    Or le Pouximus Terra developpe couramment une moyenne de 200Wh pendant 5 heures. On constate ainsi que la batterie fournit environ 20% de l’énergie du poux durant un grand match en 5 sets, Cette proportion significative monte à 35-60% lors d’un match en deux sets gagnants. En outre les 2,5kg de batterie abaissent le centre de gravité du poux améliorant ainsi la qualité de ses reprises d’appuis.

    La faisabilité est assurée, l’intérêt est évident. Je confirme les informations de Karim. D’un point de vue technique il est fort probable qu’une batterie Li-Ion soit logée dans l’anus du Pouximus Terra.

  8. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 6 avril 2012 at 17:10

    Je rentre du taf, j’allume France 4 pour voir où en sont les frenchies et je tombe sur une véritable bronca du public sur une double-faute de big John… Bercy, Monte-Carlo, les beaufs ne connaissent pas les frontières…

    Go Johnny boy, go ! Phasme-le !

    • Antoine 6 avril 2012 at 17:17

      C’est habituel d’applaudir les fautes adverses en Coupe Davis Fieldog…Et s’il fallit attendre les points gagnants de Simon pour l’encourager, le public n’aurait pas beaucoup d’occasions..je crois qu’il en est à 7…

      • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 6 avril 2012 at 17:24

        C’est bien pour ça que je n’accroche pas à l’esprit coupe Davis, trop nationaliste à mon goût. Là on se rapproche de l’ambiance d’un match de foot et j’aime pas…

        • Antoine 6 avril 2012 at 17:37

          Un match de foot..Il ne faut pas délirer quand même..Le public est extrèmement calme..On n’a pas l’impression que c’est un match de CD en fait…

          • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 6 avril 2012 at 17:39

            Je ne parlais pas de ce match en disant cela mais de la coupe Davis en général…

  9. Antoine 6 avril 2012 at 17:15

    Les bonnes dispositions de maïtre Gilou n’auront pas duré longtemps..Enfin, il remporte son jeu de service en sauvant une balle de break au passage mais on ne peut pas vraiment dire qu’il la sauve puisque c’est Isnber qui fait les fautes et les points gagnants, et là, cela n’a pas marqhé. Il tente le retour gagnant sur toutes les secondes de Simon ou presque…

  10. Babolat 6 avril 2012 at 17:20

    Très bon pouxorero en la personne d’Isner. Manolo Manolete…

  11. Antoine 6 avril 2012 at 17:22

    Simon a eu une occasion de breaker et donc de mener dans une manche pour la première fois..Loupée, faute d’un passing de revers qui accroche la bande…pas sur qu’il en ait une deuxième..Cela étant il retourne nettement mieux maintenant…

  12. Quentin 6 avril 2012 at 17:23

    Merci pour l’article Karim!
    Pour être tout à fait honnête, je doit avouer que je ne l’ai pas vraiment aimé, mais je n’arrive pas à savoir pourquoi, plus la forme et le style que le fond je pense.
    En même temps c’est ton premier article que je n’apprécie pas, il fallait bien que ça arrive un jour.
    Et je suis sûr que j’adorerai le suivant!

    Sinon c’est bien parti pour faire 1-1 ce soir, avec un Isner pas fatigué par son match. Pas bon

  13. Antoine 6 avril 2012 at 17:26

    4-3 Simon..Cela s’est rééquilibré dans ce set et cela risque donc d’aller au tie break. Un truc qui tend à devenir une spécialité de Big John…

  14. Sam 6 avril 2012 at 17:29

    Science encore balbutiante, la pouxologie vient de connaître une contribution majeure. Maintenant, peut-on dire que le Bradus Gilbertus est une forme primitive de pouximus phasmae ?

    • Babolat 6 avril 2012 at 17:45

      Lui, c’était un pouximus vindicatus uglycus… un spécimen très rare qui possède cependant une masse musculaire trop importante pour qu’il puisse être classé Phasmae. Il se rapproche de l’agressus sans en avoir vraiment le mental et ses mandibules trop rigides l’empêchent d’être à l’aise sur le domaine du Terra.

    • Ulysse 6 avril 2012 at 18:10

      Bradus Gilbertus ? He wrote the book about phasming. It all started with him. Gilles Simon is only a dull replica.

  15. Nath 6 avril 2012 at 17:30

    Tiens, Troickard aussi s’est pris une belle raclée : 2, 1 et 2 par Berdych, dire qu’il avait atteint la douzième place 8O

    • karim 6 avril 2012 at 21:19

      Berdych depuis avoir visionné les highlights de son match contre Almagro, j’ai une tout autre vision du tennisman. Ce matin je me suis fait son match contre nalbide à madrid en 2008, sa facilité à déposer l’autre est exceptionnelle. En qualité de frappe je le mets dans le top 3 actuel.

  16. Antoine 6 avril 2012 at 17:32

    Encore un jeu ou Isner a du sauver une balle de break..Rien à faire cette fois…4-4..

  17. Antoine 6 avril 2012 at 17:42

    3ème balle de break pour Simon, une balle de set cette fois, mais Isner la sauve encore d’un coup droit imparable…5-5

  18. Antoine 6 avril 2012 at 17:47

    Et break Isner ! Un peu contre le cour du jeu mais à la suite de deux points ou Simon a été trop attentiste…

  19. Antoine 6 avril 2012 at 17:50

    ET Match Isner sur un jeu blanc, son jeu de service le plus facile du set…

    Un set que Simon aurait pu gagner..Il a eu sa chance sur une des balles de break qu’il a obtenues, mais c’est tout…Intouchable durant deux sets Big John, prenable ensuite…

  20. MONTAGNE 6 avril 2012 at 17:58

    Costaud, Isner, jeu propre, avec des risques, et ça tombe de haut.
    Pas du tout un jeu pouxique.
    Karim, en remontant dans le temmps on en avait des sacrés bons : Salomon, Dibbs, des espagnols (Brugera par exemple), des italiens (Barazzuti) des argentins (Clerc), houla, ça limait dur aussi à cette époque !!
    Demain, comme prévu le double sera (probablement) décisif.

    • Fawaz 6 avril 2012 at 20:00

      Attention, Bruguera n’était pas du tout un pou. C’était plutôt le père spirituel de Nadal, qui a porté la gifle liftée de coup droit à des sommets inconnus, avant d’être dépassé par son élève une dizaine d’années plus tard.

      C’était aussi une qualité de déplacement fantastique (un peu à la Djokovic, tout en souplesse) qui lui permettait de renvoyer remettre des balles difficiles dans des conditions inconfortables; c’est d’ailleurs un des précurseurs de la frappe en « appui ouvert » qui fait gagner entre 50 cm et 1m en couverture de terrain, ce qui est énorme.

      Pour en revenir à Nadal, il m’est toujours apparu comme l’hybride parfaitement réussi de trois énormes de terre battue des années 90. BRUGUERA, pour la qualité surréelle du lift, MUSTER, pour l’avantage maximisé du jeu de gaucher au service et dans l’échange, enfin CHANG, pour la qualité de défense incroyable couplée à une endurance fabuleuse.

      • Alexis 6 avril 2012 at 23:51

        Bruguera est aussi le précurseur du coup droit chopé de défense en bout de course que tous font de nos jours.

      • Jérôme 7 avril 2012 at 08:55

        Tout à fait d’accord avec Fawaz sur Nadal. Cell Nadal est le croisement réalisé par son oncle, le docteur (Toni) Géro, entre Bruguera, Muster (Muster c’est pas que l’avantage du gaucher mais aussi d’une terrible puissance/débauche d’énergie) et Chang (pour la vitesse de déplacement).

        En revanche, demande donc à Becker, Edberg et Sampras si Bruguera n’était pas un pou. ;-)

  21. Ulysse 6 avril 2012 at 17:59

    C’est bien le diable si les Frenchies peuvent pas gagner encore l’un des simples, surtout avec un phasme reposé et acclimaté – conditions sine qua non de pouxi-performance.

    Le double doit donc être décisif, d’autant plus totalement décisif que l’équipe qui vire en tête 2-1 dimanche mettra une pression comme on les aime sur les deux derniers simples.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 6 avril 2012 at 18:04

      Ouais ben autant de dire que ça pue alors…

    • Ulysse 6 avril 2012 at 18:20

      Pas de quoi paniquer. Ont eu lieu vendredi les deux rubbers dont les résultats étaient les plus surs à 95%. Zéro surprise.

      Le double est très indécis semble-t-il. Les Bryans ne sont pas des top guns en ce moment.

      Les deux autres simples sont également indécis. Ne pas vendre la peau de la Tsongue qui est un beau sixième mondial et qui ne se posera pas de questions, ne pas sous-estimer les qualités phasmiques face au jeu esthétique du jeune Ryan. C’est bien parce qu’il n’y a pas de supériorité nette dans les simples à venir que je suis persuadé que l’équipe en retard dimanche sera infoutue de sortir des ronces et mettre les deux derniers points.

  22. MacArthur 6 avril 2012 at 18:34

    Excellent travail de conceptualisation et de théorisation typologique, Karim. Je le garde de côté pour l’améliorer lors de mes recherches du dimanche. Peut-être pourrais-je en partager les résultats avec vous au courant de l’année….

    Sinon, je joue depuis trois semaines maintenant contre un Pouximinus Mobilettus. Toutes les trois fois, j’ai perdu sur des scores très serrés. Lors de notre dernière rencontre, j’ai rapidement mené 4-0 dans le premier set en jouant un tennis ultra-agressif qui l’a rapidement exposé face à ses limites alors que les deux premières fois, je voulais le battre à son propre jeu ….Mais c’était trop beau pour être vrai. Le plus difficile était de s’inscrire dans la durée et de toujours garder la balle dans les limites du cours….Et il le savait le poux.

    Je le rencontre encore demain matin, et autant ne pas vous le cacher, je ne veux vraiment pas me prendre un 4-0 qui me traumatiserait à vie. Depuis que j’ai reçu son appel ce matin pour confirmer notre match, je stresse grave!

  23. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 6 avril 2012 at 18:53

    Du grand Karim ! Un traité de pouxologie à envoyer dans tous les clubs de tennis.
    Si je suis élu dans 15 jours, je prends ici même l’engagement de le déclarer d’utilité publique et d’en faire un manuel obligatoire dès la petite section !

    Le pouximus phasmae s’est fait vaporiser par Johnny boy. Un sacré répulsif ce John. J’aime !

  24. Sylvie 6 avril 2012 at 18:59

    Enorme article Karim, à mourir de rire ! Surtout après avoir vu un specimen du dernier groupe en action et qui a bien failli faire basculer la rencontre avec sa stratégie pouxique habituelle.

  25. Jeanne 6 avril 2012 at 20:01

    Ah, Karim ! tu fais mourir de rire la pouxologue que je suis, j’en ai mal aux côtes !

  26. Fawaz 6 avril 2012 at 20:08

    Chapeau Karim! T’es le roi de la Taxinomie (Conceptualisation-Typologie)

    Quelques apports à ton formidable essai!

    Que penses-tu de CHANG en GOAT du Pouximus mobylettus?

    Et de Bartoli en Maman du Pouximus agressus? « Le pou agressif fait peur à l’adversaire, c’est celui de l’espèce qui porte le plus loin l’art de la guérilla psychologique. Les arbitres notamment le craignent beaucoup » SOLUTION: le surclasser! Il ya pas de doute, elle répond à la définition

    Enfin, en Maman du Pouximus phasmae, je pense à Iva Majoli, vainqueur de RG 1997 devant Martina HINGIS; jeu cotoneux à souhait, suivi de superbes accélérations.

  27. Fawaz 6 avril 2012 at 20:08

    OMISSION: Roi de la Taxinomie Drolatique!

  28. karim 6 avril 2012 at 20:52

    Fawaz, Bruguera était un sacré putain de cyborg pouxique. Nadal? À ses débuts il était le pouximus terra 3.0.

  29. karim 6 avril 2012 at 21:15

    @ Antoine: tout ceci n’a évidemment ni queue ni tête et les catégories sont justes là comme support pour des poux majuscules, d’autre phasme il n’y aura jamais. Tout ce charabia n’avait pour but que de rendre hommage à l’énorme POUXOMACHIE de Jeanne. Quentin tu ne m’en voudras d’avoir cédé à une pulsion sans rigueur aucune.

    • Antoine 6 avril 2012 at 23:22

      Moi, j’ai trouvé cette typologie convaincante, sauf en ce qui concerne le pouximus agressus ou j’ai des doutes, comme je l’ai écrit…

      C’était du bidon,, tout cela..Je suis tombé dans le panneau par crédulité..

    • Quentin 6 avril 2012 at 23:23

      Tu es tout excusé, je me suis un peu laissé aller dans mon article qui devrait soritr sous peu…

  30. William 6 avril 2012 at 22:17

    Moi j’ai adoré ! En sortant d’un partiel de 4 heures c’est juste parfait. Merci aussi à Jeanne qui ne pensait pas que sa pouxomachie allait rencontrer un si grand succès !

    Harrison a pris un set, pas si mal, Simon s’est pris 3 sets, merci Isner !

  31. Jeanne 6 avril 2012 at 22:28
  32. Bapt 6 avril 2012 at 22:40

    Article brillantissime Karim qui m’a fait rire aux éclats.
    Une question me taraude toutefois : les représentants les plus significatifs de l’espèce ont éclos dans les années 2000… l’espèce était-elle inconnue auparavant ?
    Serait le fruit d’une monstrueuse mutation ?

    • karim 6 avril 2012 at 23:49

      Non Bapt, avant y’avait les serveurs volleyeurs et les poux! Plein de poux, rien que des poux.

  33. Alexis 6 avril 2012 at 23:13

    Merci Karim pour cet article à base de désopilance, émaillé de quelques-unes de tes trouvailles de derrière les fagots!
    Et, oui, petite pensée aussi au visiteur d’un soir qui tombera sur cet article pour sa première fois…

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