C’est parti pour les infos de la semaine. Session de rattrapage pour ceux qui n’auraient pas suivi cette palpitante semaine dominée par les rendez-vous de Stockholm et de la Kremlin Cup moscovite.
Saluons tout d’abord les retours de flamme de la semaine, au premier rang desquels Marcos Baghdatis. Ferrero, Kendrick, Clément et Rochus, ce n’est pas le tableau de chasse de l’année, mais cela permet enfin à Marcos de retrouver le goût de la victoire. Ce trophée de Stockholm, son troisième en carrière, est son premier depuis Zagreb en 2007. Tombé à la 150e place mondiale au mois de juillet, le finaliste de l’Open d’Australie 2006 pointe à présent 41e à l’ATP à la suite d’une série de trois titres sur le circuit Challenger ces derniers mois, assortis d’une belle résistance à Rafael Nadal au premier tour de Pékin. Radieux, le Chypriote savourait : « Je suis juste heureux et j’espère que cela va continuer. Je ne veux pas me mettre de limites. Je ne veux pas me fixer d’objectifs. Je veux juste être plus constant qu’avant. »
Lui aussi finaliste à Melbourne, il y a maintenant près d’une décennie, Arnaud Clément n’en est pas (plus ?) à l’étape de la remontée fantastique. Mais son quart de finale en Suède, son premier sur le grand circuit depuis Wimbledon 2008, apparaît comme une bouffée d’air frais pour un joueur en nette perte de vitesse.
Il n’a jamais joué de finale de Grand chelem, mais Olivier Rochus fut tout de même un solide membre de l’élite mondiale. Vainqueur de Feliciano Lopez et Jarkko Nieminen à Stockholm, le cadet de la fratrie Rochus montre à 28 ans qu’il a encore des arguments à faire valoir. Souhaitons que cette finale, la première depuis 2007, le relance pour 2010.
Et puis il y a le cas Joachim Johansson. Il convient ici de dire un petit mot sur la 48e tentative de comeback du Suédois, l’homme au service tellement puissant qu’à chaque mise en jeu il se déboîte l’épaule. Vainqueur de Lleyton Hewitt à Kuala Lumpur, il a cette fois atteint les quarts de finale « à la maison », en la capitale suédoise.
Qui dit fin de saison dit aussi occasions. Absence des meilleurs, fatigue généralisée et donc opportunités saisies par le Kazakh Mikhaïl Kukushkin et l’Ukrainien Ilia Marchenko à Moscou. Les deux qualifiés ont décroché leur première demi-finale sur le circuit, et ce sans battre une seule tête de série (ou plutôt si : Pablo Cuevas, N°5, pour Marchenko). Mais bon, comme dit le proverbe, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Quant à Mikhaïl Youzhny, qui tournait autour depuis un moment (déjà finaliste à Munich et Tokyo cette année), il remporte enfin un titre, qui plus est le « plus beau de [s]a carrière, car à la maison ». Il perpétue ainsi la tradition russe à Moscou, et sauve du même coup le tournoi : c’est la première fois depuis des lustres qu’un seul membre du Top 30 – Nikolay Davydenko pour ne pas le nommer – était inscrit dans la capitale russe. Conclue par une terne finale Schiavone – Govortsova chez les filles, l’édition 2009 du tournoi ne restera pas dans l’histoire.
A contrario, certains perdent gros dans le sprint des dernières semaines. Auteur jusque-là d’une excellente année 2009, Juan Carlos Ferrero semble terminer l’exercice sur les genoux. Il est vrai que le presque trentenaire ibérique avait perdu l’habitude des saisons à 60 matchs. Résultat : une défaite au premier tour à Stockholm (Baghdatis), qui fait suite à une cinglante correction reçue des mains d’un certain Radek Stepanek lors du Master 1000 de Shanghai (6/3 6/0). Autant dire que « Juanqui », héros des deux dernières sorties de l’Espagne en Coupe Davis, est en train de voir le strapontin de joueur de simple qu’il convoitait lui filer sous le nez pour la finale contre les Tchèques.
Complétons notre panorama de la semaine par une petite virée sur le circuit Challenger. A Orléans, qui accueillait une bonne partie de la cohorte rennaise de la semaine dernière, l’idole de Sam Xavier Malisse a pris le meilleur sur le surprenant Stéphane Robert, tombeur en chemin de Jérémy Chardy. A Calabasas, Californie, les Américains ont fait main basse sur leur tournoi : Michaël Russell, Cecil Mamiit, Michaël Yani et Donald Young ont trusté le dernier carré, Young, 20 ans, remportant finalement le tournoi aux dépens de Michaël Russell, 31 ans (si si, vous savez, celui qui avait eu balle de match contre Kuerten à Roland-Garros en 2001 !).
En Amérique du Sud, on jouait à Santiago et à Florianopolis. Au Chili, Nicolas Massu a porté haut les couleurs nationales, manquant faire la nique aux douze Argentins inscrits dans le tableau. Mais en finale Eduardo Schwanck s’est révélé l’obstacle de trop à franchir pour le champion olympique d’Athènes. De Schwanck à Rufin, il n’y a qu’un pas (http://www.15-lovetennis.com/?p=239), que nous sautons ici allègrement. Car au Brésil, c’est le Français Guillaume Rufin, 19 ans, qui s’est illustré. Tombeur au premier tour de la tête de série N°1 et régional de l’étape Marcos Daniel, il remporte là son trophée le plus important à ce jour.
Hors tournois, signalons que Mats Wilander a abandonné sa charge de capitaine de l’équipe suédoise de Coupe Davis, poste qu’il occupait depuis 2003, pour une seule demi-finale à la clé (2007). Thomas Enqvist lui succède sur la chaise, ce qui ne résout toutefois pas le problème N°1 en Suède, à savoir le manque de réservoir de l’équipe phare des années 1980 : Robin Soderling est pour l’instant franchement seul pour défendre son pays dans le Groupe mondial puisqu’aucun de ses compatriotes n’émarge parmi les 250 meilleurs mondiaux. Les raisons d’espérer demeurent ainsi entre les mains des éternels blessés, Joachim Johansson et Andreas Vinciguerra, ainsi que du jeune Daniel Berta, 16 ans, vainqueur de Roland-Garros junior cette année.
Enfin, on terminera par les mésaventures d’Ernests Gulbis, convié à passer la nuit au poste après avoir voulu monnayer les services de professionnelles suédoises. Pas le meilleur moyen de faire parler de lui pour un jeune joueur qui accumule le retard sur ses camarades de promo del Potro et Cilic. Vous me direz que Grigor Dimitrov aurait peut-être préféré être à sa place plutôt qu’essuyer un cinglant 6/0 6/2 contre Jarkko Nieminen au premier tour de Stockholm. Peter Lundgren a encore bien du boulot en perspective avec son « Federer bulgare », dont il déclare : « Il est meilleur que Federer au même âge, mais a encore tout à apprendre sur et en dehors du court ». Pas sûr que ce genre de comparaison aide énormément son protégé…
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Merci Guillaume c’est riche et complet.
J’ajouterais le gros flop du jour : le tirage au sort des groupes du Masters féminin. D’un côté, toutes celles qui ont déjà gagné des tournois majeurs (GC pour les WiWi et Kuznetsova, JO pour Dementieva), de l’autre, toutes celles qui ont un palmarès blanc comme linge à ce niveau (Safina, Wozniacki, Azarenka, Jankovic).
Amusons-nous à imaginer un tirage au sort équivalent chez ces messieurs:
GR1 = Federer, Nadal, Djokovic, Del Potro
GR2 = Murray, Davydenko, Soderling, Verdasco
(oui je sais, Roddick a dû déclarer forfait sinon ça colle pas)
Ouais mais chez les hommes ce que donnes a encore de la gueule malgré tout!!! WTA c’est l’Albanie.
Beau tour d’horizon, Guillaume.
Je suis particulièrement content pour Marcos qui s’est longtemps entraîné (s’entraîne toujours ?) à deux pas de chez moi (Thiverval-Grignon) et qui a toujours dégagé une fraîcheur bien sympathique. Heureux qu’il retrouve son niveau, donc.
Par contre il me semble que ce n’est pas à Moscou que Clément a fait son quart. A stockholm peut-être?
oui oui Stockholm
Cette semaine, Gaudio tombe sur Massu pour la 3e fois en 4 semaines !! (2 fois au premier tour, 1 fois au 2e)
En challenger et deux anciens top-10 quand même !
(en plus, leurs rencontres sont rigolotes -commentées en direct notamment par Gaudio-, j’avais mis un lien là-dessus)
Ah oui pour ceux que ça intéresse, je précise que Guillaume Rufin est le meilleur joueur de la génération 90 cette année : il est entré dans les 200 premiers au classement.
Eysseric flanche cette année, mais la France a quand même 2 bons joueurs nés en 90, alors qu’en 89 et les années après 90, c’est le gouffre à part Gianni Mina (né en 92) !
les Français doivent profiter des générations actuelles, car on n’aura rien de mieux, et même moins bien, à proposer après.
La fée du tennis masculin a bien pioncé en 89 et 90 !!!
Pour rebondir sur le tennis masters féminin, il serait intéressant de voir (ou pas, c’est selon) ce que va donner le premier « Masters bis » qui se déroulera la semaine prochaine à Bali. Pour rappel, ce Masters du pauvre est destiné aux joueuses qui ne se sont pas qualifiées pour Doha dans un tableau comptant 12 places (les dix meilleures au classement ayant au moins remporté un titre sur l’année + 2 WC).
Le principe reste le même, avec des rounds robin (4 groupes de 3, la meilleure passe), demies et finale. Je reste tout de même dubitatif sur cet évènement qui se jouera une semaine après le masters officiel et qui a de fortes chances de passer un peu inaperçu médiatiquement.
Au moins, est-il assez richement doté pour motiver les joueuses à se taper la route jusque là…
Got milk ?
salut et bienvenu chez nous
j’espère que tu te plaira ici, je rappelle à toutes fins utile qu’on ne mord pas ! au pire karim aboie de temps en temps…
merci pour l’accueil
Pas de souci, je n’ai pas peur de me faire mordre, je suis habitué (ça a du bon de bosser dans l’enseignement).
Je prépare déjà un petit article sur mon compatriote et ancien camarade de classe Olivier Rochus (dont je salue ici la belle performance suédoise)
super, j’achète !!!
Guillaume ton abnégatio et ta resistance au mal forcent mon admiration. Sortir ce papier, cette semaine, c’est limite border line comme expérience. Tu veux nous en parler? Ecrire sur cette semaine, c’était comment? Tu as pris quoi? Tu as des séquelles? Les enfants te jettent des pierres dans tn quartier et les volets metalliques se baissent à ton passage?
Salute !
Le sous-Masters féminin ? Une histoire de gros sous dont l’application concrète est de marcher sur les plates-bandes de la finale de Fed Cup. Je ne sais pas si vous avez entendu parler du « cas » Pennetta ? L’Italienne est qualifiée pour ce Masters en chocolat, donc tenue d’y aller sous peine de grosses sanctions (points en moins, amendes). Et ça ne plaisante pas. Sauf qu’elle est censée jouer cette même semaine la finale de Fed Cup, et qu’elle a donc dû monter au créneau pour faire falloir le fait qu’elle voulait défendre l’Italie contre les States. Il semblerait finalement qu’elle obtienne une « dérogation » pour aller jouer la finale, mais si j’ai bien compris ç’a été assez dur à obtenir. Ca en dit long sur l’intérêt porté à la Fed Cup par les pontes de la WTA !
@ Karim : mais pourquoi est-il si méchant ? … Parce QUEEEEEE !
Méchant, moi? Quand je t’aurai secoué crois-moi que ta pulpe elle va pas rester en-bas!!!
@ Marijo? Karim aboie? Mais Aravane ne passe pas…
Non, non et non, je ne sortirai pas!
Cochran tu as été à l’école avec Olivier Rochus? Il est tout petit, il est Belge… tu es un shtroumpf Cochran?!!! La vache (got milk)!!!
et je confirme que, petit, Olivier était déjà petit !
un truc : tout le monde n’arrête pas de dire que Tsonga « joue pour zéro point » et même qu’il est donc « bien gentil » de venir à Lyon.
C’est à la fois vrai et faux :
- vrai car ça ne lui rapportera aucun point pour la course au Masters
- faux car les points marqués à Lyon pourront compter dans son classement en février quand ses résultats de MArseille et Johannesbourg tomberont : compte tenu de l’appétence de Tsonga pour le tennis indoor et compte tenu de son habitude d’être souvent blessé, ça n’est sans doute pas un mal de jouer des tournois indoor maintenant quand il est en forme, pour engranger des points pour l’année prochaine.
Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire.
Accessoirement, ça lui rapportera aussi quelques pépettes
Tsonga vient à Lyon parce qu’il a conclu un contrat aux termes duquel il a une garantie très significative; c’est tout..
comme on aime Federer ici, sachez qu’il est fortement question qu’il signe un gros contrat pub avec la marque de chocolat Lindt.
Je suis prêt à devenir fan officiel si ça permet d’avoir des chocolats gratis ! (Lindt c’est les meilleurs pour moi, en tout cas parmi les grandes marques, hors chocolateries plus artisanales)
Ben, ça va vite quand même. J’apprends juste que Wilander est capitaine de l’équipe de Suède et pof, il l’est déjà plus.
Thomas Enqvist en capitaine ! Cool;je l’aimais bien ce Suédois,il pourrait faire quelque chose s’il n’avait l’armée des ombres à gérer..peut-être une grosse Berta à venir ?
Pour le Chypriote c’est dommage qu’il renaisse sans battre vraiment Soderling,ça enlève beaucoup de valeur à l’exploit,mais de bon augure pour le voir débouler de nouveau dans les 20 en 2010.
Merci à Guillaume l’exhaustif taulier en chef et salut au nouvel exilé Belge !
l’actualité passionnante du jour n’incite pas au commentaire enlevé !
reste l’ami gasquet qui zappe bercy pour cause de présence au TAS… forcément on ne peut pas avoir la tête à jouer au tennis ; même si je vois mal le TAS donner une sanction supplémentaire au pauvre richard, on a vu des choses plus absurdes !
donc richard finit sa saison à bâle… et scoop de l’année, Tsonga ne pourra jamais jouer à bâle tant qu’il résidera dans le même canton suisse que bâle, la raison ? une histoire de taxes suisses !
ah, les suisses faudrait les inventer !
http://www.davidoffswissindoors.ch/News.411+M539fa002580.0.html
Ce n’est pas qu’il ne peut pas, c’est qu’il ne voudra jamais puisque cela remettrait en cause son statut fiscal..le pauvre.
Merci Guillaume pour ce tour exhaustif de l’actualité tennistique de la semaine dernière. Avec ce genre d’article, on peut s’absenter de la toile l’esprit léger car on sait qu’à notre retour, une petite lecture de 15LT et hop, on est à jour,
Très heureux pour Marcos qui semble entrevoir le bout du tunnel après une année galère. C’est un joueur apprécié par beaucoup et personnellement j’adore le voir jouer. J’espère qu’il réintégrera rapidement le top 20. Le fait qu’il ait enchainé 3 victoires en challenger avant Stockholm me rend confiant quant à sa fin de saison (disons que du coup sa performance suédoise semble moins « chanceuse »).
A noter concernant Baghdatis, qu’il est forfait au challenger de Seoul de cette semaine mais est toujours engagé en Corée la semaine prochaine à Chuncheon.
J’ai chopé les derniers jeux du match de Fabrice Santoro, battu d’entrée à Lyon par Albert Montanes (qui au passage ressemble fort à un petit cousin d’Albert Costa). Je commence à me dire qu’il est temps que Fabrice arrête. Ses dernières sorties font furieusement penser aux tournois « de trop ». Trois victoires en sept tournois, des défaites face à des joueurs théoriquement prenables… Il avait confié qu’il s’entraînait moins, et moins intensivement, depuis quelques temps. Il le paye sans doute maintenant.
Il a d’ailleurs confié – n’est-ce pas à toi, Guillaume ? – qu’il passait plus de temps à écrire qu’à s’entraîner.
J’ai des doutes: vous croyez vraiment qu’il va écrire son books de sa main ? J’en fais pas un illettré, hein, loin de là, mais enfin…
Oh je serais étonné qu’une petite plume de sa maison d’édition ne lui ait pas filé un coup de main…
En tout cas, des quelques chapitres que j’ai pu lire, le résultat est réussi. Niveau style, c’est pas du Malraux mais c’est clair et précis.
oui cette 2e main est même officielle puisqu’il me semble qu’elle a fait des séances de dédicace avec lui.
Quoi de plus naturel pour lui d’avoir une 2° main pour écrire quand on voit son revers et son coup droit?
Faudrait voir si la 2° main des mémoires de Maradona écrit comme un pied, du reste.
ok je sors, ne fais que passer.
Vous êtes brillantisssimes : maintenir un certain niveau d’intérêt pour le circuit ATP en cette période de vaches faméliques n’est pas un mince exploit. B….. de M….. ! Où est Roger ????
Concernant Santoro, j’ai écouté l’autre jour son passage à la radio (émission Nonobstant sur France Inter). Il disait, entre autres, que lorsqu’il voyait des jeunes s’épuiser à passer trop d’heures sur le court à frapper la balle sans vraie vision de ce jeu, il avait envie de leur dire : « Allez regarder les grands joueurs qui vous ont précédé, ça ne vous fera pas de mal, ça ne sera pas du temps perdu ».
Aussitôt dit, aussitôt fait : ma fille passe son temps sur les courts et se débrouille bien (15/5 à 10 ans) et, depuis, je ne cesse de lui montrer les légendes du tennis sur internet. Elle a maintenant un goût prononcé pour les prises de balle très précoces de Fed et Mac Enroe. L’idée, c’est même de lui communiquer l’idée que ce sport n’est pas né il y a 10 ou 15 ans et qu’il est bon pour l’esprit de jeter un oeil dans le rétroviseur. Merci du conseil, Fabrice.
« Alors je me tournais et je me retournais,et partout autour de moi, tout le monde aimait Fabrice Santoro,et faisait des coups droits à deux mains, immondes… ». Là, je me réveille, en sueur. Ouf, Dieu merci ça n’est pas possible, il n’a jamais pu exister.
Franchement si tout le monde avait la finesse du jeu de Santoro, on ne s’en porterait pas plus mal …
Dans la réalité, le modèle pour beaucoup de jeunes est Nadal, et franchement c’est pas rassurant …
Je trouve – quitte à me répéter – que Fabrice Santoro est un joueur sans aucun intérêt tennistique. Pour moi un magicien ou un manieur de balle c’est Mecir ou même Rios, McEnroe au filet, mais Santoro ne s’inscrit nulle part. Le voir faire ses chips des deux côtés en faisant avancer la balle à 54km/h ne m’apporte aucune émotion. Sa réputation ne vient que de la singularité de son jeu (fort laid faut le rappeler les deux coups à deux mains). Il fait partie de ultra-chiants. Et c’est parce qu’il est là depuis 42 ans qu’on le trouve fatalement merveilleux. Il a fait une belle carrière chez les pros avec la puissance d’un benjamein, et c’est admirable, mais quand on l’enscence et le classe parmi les « things worth seing » du tennis je dis non, non et non. Pour moi Santoro c’est du chiqué.
Pierre ton commentaire me parle particulièrement; j’ai posté il y a quelque jours un com où je disais que j’étais persuadé que le modèle de demain serait plus Fed que Nadal, qu’on reviendrait à un tennis plus élégant et complet, et que si j’étais prof c’est lui que je montrerais à mes élèves. Vive ta fille!!!
« c’est pas parce qu’il est là depuis 42 ans qu’on le trouve fatalement merveilleux » :
exact (enfin pas 42 …) :
moi je trouve son jeu « magique » et « merveilleux » tout court, pas toujours enthousiasmant mais parfois oui : il fait des choses vraiment étonnantes, qu’on voit plus que rarement.
Quant on a vu jouer Gene Mayer, Santoro, c’est le top de l’élégance, le Fred Astaire du jeu à deux mains. Merci Gene.
À heure-ci elle dort mais je suis certain que la jeune Louise rougirait de plaisir aux trois derniers mots de ton com…
La nouvelle du jour, c’est qu’Agassi a apparemment avoué pour un livre utiliser du crystal meth en 1997 : apparemment ça s’appelle la métamphétamine en français, une drogue euphorisante qui selon certains était 6 fois moins chère mais 10 fois plus puissante que la cocaïne, une drogue qui, aussi, d’après ce que j’ai lu, laisse ses victimes dans un sale état.
L’autre nouvelle, c’est qu’il avait dit à l’ATP (apparemment en règle de la lutte antidopage à l’époque) qu’il avait bu accidentellement un soda de son assistant, qui effectivement avait l’habitude de mélanger cette drogue à son soda.
Mais Agassi aurait dit qu’il était tout à fait conscient de son geste.
Je sais que tout le monde va faire le rapprochement avec Gasquet, mais je voudrais souligner les différences :
- dans le dossier Gasquet, tout est public, on a les délibérations du jury sur internet ( http://www.itftennis.com/shared/medialibrary/pdf/original/IO_42899_original.PDF )
- aujourd’hui c’est la Fédération Internationale qui est compétente sur ces cas alors qu’apparemment à l’époque c’était l’ATP qui l’était. Concrètement, c’est la Fédération Internationale qui poursuit (l’agence mondial anti-dopage s’est associée pour faire appel) et un tribunal indépendant qui décide
- les délibérations du jury metnet en évidence des éléments très concrets : dans les urines de Gasquet, on a retrouvé un grain de cocaïne non dégradée, ce qui prouve que la consommation a eu lieu dans les 12 heures précédentes, ça associé avec la très faible quantité trouvée prouve que la consommation n’a pas été délibérée (sans le grain de cocaïne non dégradée, même avec une faible quantité, ça aurait pu êre lié à une consommation plus ancienne). Depuis, la femme qui selon des témoins (c’est là que la défense est peut-être la moins solide : le témoin principmal est Peyre d’après ce que j’ai lu) a embrassé Gasquet à de nombreuses reprises, a fait des tests de cheveux prouvant qu’elle consomme régulièrement de la concaïne (avec en plus un pic le mois des faits), alors que les mêmes tests pour Gasquet réalisés par deux labos différents prouvent le contraire.
Ce que je veux dire, c’est que j’ai lu énormément de commentaires subjectifs et « émotifs » sur cette affaire Gasquet, mais je préfère souligner les éléments concrets qui sont très importants : il est possible de le juger objectivement, on n’a pas besoin de faire appel à l’émotif ou aux préférences personnelles comme on le lit trop souvent dans la presse ou sur internet (la presse n’étant encore une fois pas meilleure que le « diabolique web » contrairement à ce qu’elle prétend).
Le cas Agassi est différent : apparemment lui-même a avoué, l’ATP a pu enterrer le dossier tranquillement. Maintenant, il semble très clair qu’Agassi n’a pas consommé cette drogue pour améliorer ses performances … et que d’ailleurs elle ne les a pas améliorées. C’est plus là-dessus qu’on peut le défendre … alors que le cas Gasquet dispose AUSSI et D’ABORD d’éléments concrets, donc on peut juger là-dessus d’abord.
Si le jury d’appel réussit à démolir ces éléments concrets, je serai tout disposé à lire leurs découvertes et argumentations, mais pour l’instant j’en reste à la décision du jury initial (et à depuis les nouveaux tests de cheveux effectués).
quand je dis que la défense de Gasquet est peut-être la moins solide sur le témoignage du fait qu’ils se sont embrassés, je dois pourtant insister que ça ne change pas d’un iota l’argument principal en tant que tel :
le grain de cocaïne non dégradé associé avec la faible quantité prouve A LUI SEUL que la consommation n’a pas été délibérée.
Après, l’histoire des baisers sert seulement à trouver une explication à cette consommation non délibérée … car évidemment tout le monde s’est demandé « COMMENT ? » … et Gasquet au premier chef apparemment.
Là encore il se trouve que cette explication est parfaitrement plausible car contrairement à ce que pensent certains lecteurs d’internet qui ne connaissent strictement rien au sujet mais se pensent en droit d’argumenter, plusieurs experts ont souligné que cette explication par les baisers était tout à fait valable : ça suffit et ça expliquerait tout.
Il n’ y a pas que Fabrice Santoro qui publie ses mémoires; André Agassi en fait également autant, avec quelques révélations décapantes..
Ce dernier indique en effet avoir volontairement pris à plusieurs reprises une drogue récréative mais considérée comme un produit dopant dans le but d’améliorer ses performances en 1997, également en raison de ses problèmes conjugaux. Il ajoute avoir ensuite menti à ce sujet à l’ATP alors qu’il avait été contrôlé positif et que cette dernière l’aurait cru (ou pas ?) et laissé tomber l’affaire…
Qu’Agassi se soit drogué ou dopé au moment ou il était au fond du trou ne me surprend pas vraiment.
Que l’ATP ne l’ai pas sanctionné et passé l’éponge sans révéler les faits à propos desquels elle a pris cette décision est beaucoup plus troublant et il sera sans doute intéressant de voir comment elle s’explique désormais..
Enfin, le plus étonnant dans cette navrante confession est qu’Agassi indique avoir toujours détesté jouer au tennis..Là, je suis vraiment surpris !
« Agassi indique avoir toujours détesté jouer au tennis » :
je l’avais pourtant déjà lu plusieurs fois : ça m’étonne que tu n’aies pas été au courant … à mon avis, il ne faut pas prendre ça au premier degré, disons qu’Agassi a sûrement commencé le tennis comme ça et qu’il en a beaucoup voulu à son père : c’est un traumatisme dans sa vie, et il veut l’exprimer, maintenant il a sûrement éprouvé du plaisir à jouer, sinon il n’aurait pas continué si longtemps …
Oui, sans doute; cela me parait impossible de faire qq chose que l’on déteste pendant 30 ans…
Ouais, les vieux se lâchent ! Ça avait pas l’air bien difficile de se disculper dans les 90’s (« Bonjour Messieurs, je me suis trompé et j’ai bu le Fanta de mon assistant, qui lui est un drogué »), ça fait bien longtemps que le monde du tennis a compris qu’on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis, Keith Richards lui-même serait déclaré straight si il jouait. Quant on voit ce qui passe à travers les filets, le cas Gasquet est incompréhensible, le genre de type à choper la grippe porcine en regardant une pub Madrange.
NEW YORK (Reuters) – L’ancien champion américain Andre Agassi, vainqueur de huit tournois du Grand Chelem, reconnaît dans une autobiographie à paraître en novembre avoir consommé de la méthamphétamine en 1997 à une époque où sa carrière était au plus bas.
Drogue synthétique parfois qualifiée de récréative, la méthamphétamine agit comme un stimulant du système nerveux central.
Dans cet ouvrage intitulé « Open: An Autobiography » et qui doit paraître le 9 novembre chez Knopf, Agassi évoque cette période difficile de sa carrière.
Handicapé par une blessure au poignet et souffrant d’un grave manque de confiance en lui, l’ancien prodige termine l’année 1997 à la 122e place du classement ATP.
Il évoque également son mariage avec l’actrice Brooke Shields de 1997 à 1999.
« Je ne peux pas parler de dépendance, mais beaucoup de gens diraient que si vous consommez quelque chose pour vous évader, c’est que vous avez un problème », déclare-t-il au magazine People qui consacre un article à l’ancien champion sur son site internet mardi.
People et Sports Illustrated doivent publier cette semaine des extraits de l’autobiographie d’Agassi, aujourd’hui âgé de 39 ans et qui reste comme l’un des rares joueurs à avoir remporté les quatre tournois majeurs.
Après ce passage à vide, l’ancien numéro un mondial effectue un remarquable retour vers les sommets de la hiérarchie du tennis à partir de 1998 avec notamment une consécration à Roland-Garros l’année suivante.
Il remporta ensuite l’US Open en 1999 et trois fois l’Open d’Australie en 2000, 2001 et 2003 avant de prendre sa retraite en 2006 à Flushing Meadow.
Agassi, qui est marié avec l’ancienne championne allemande Steffi Graf, estime que ces révélations sur son passé n’affecteront pas l’opinion que les spectateurs ont de lui.
« J’ai été inquiet pendant un moment mais cela n’a pas duré… Je laisse transparaître mes sentiments et vous pouvez lire mes émotions sur mon visage. En fait, j’étais impatient de raconter cette histoire à tout le monde », ajoute-t-il.
Simon Evans, version française Pierre Sérisier
exemple de la manière dont une dépêche de presse s’imprime dans l’esprit des gens :
début « Agassi consomme de la métamphétamine en 1997″
au milieu un truc qui arrive dont on se demande ce qu’il vient faire là : « Il évoque également son mariage avec l’actrice Brooke Shields de 1997 à 1999. »
… et juste après :
« Je ne peux pas parler de dépendance, mais beaucoup de gens diraient que si vous consommez quelque chose pour vous évader, c’est que vous avez un problème »
MA réaction instinctive en lisant ça :
« dépendance » ? mon esprit avait zappé la question de la drogue pour passer sur Brooke Shields.
d’où dans mon esprit : « dépendance / Brooke Shields / 1997 à 1999″
et voilà ce qui s’inscrit dans l’esprit des gens :
« Agassi a consommé de la drogue sous la mauvaise influence de Brooke Shields entre 1997 et 1999″.
Evidemment rien n’est dit de ce que je viens de dire, mais il suffit d’une écriture un peu bizarre (voulue ? pas voulue ? ça dépend des cas mais dans certains cas c’est voulu par les journalistes) d’une dépêche de presse pour que certaines choses s’impriment dans l’esprit des gens … qui, fondamentalement fonctionne à l’affect et aux rapprochements immédiats entre les mots et non pas à l’analyse précise et objective.
Conclusion :
- la dépêche en elle-même n’est pas en cause (chaque phrase est vraie, analytique et même objective)
- mais ce n’est pas comme ça que les gens lisent une dépêche !
En tant que statisticien, qui par essence n’écrit que des analyses précises et objectives, j’ai déjà vécu le même genre de glissement entre ce que j’avais écrit et ce qu’ont écrit des journalistes.
Alors des journalistes à l’esprit des gens, je vous laisse imaginer !
Ainsi est l’esprit humain …
Il a bien fait de ne pas persister le bel André ! Il y aurait perdu plus que des cheveux..
http://www.penticton.ca/police/images/crystal_meth_1.jpg
http://www.youtube.com/watch?v=mEFPdNv2Ddk&feature=related
Regardez bien jusqu’à la fin !
Sur le cas Agassi (que j’ai tout de suite différencié du cas Gasquet pour lequel on n’a même pas besoin a priori de partir dans l’argumentation que je vais maintenant déployer, car encore une fois on a des éléments objectifs),
je voudrais dire une chose :
1. les types qui veulent se doper ont des moyens beaucoup plus efficaces et invisibles. Comme Alex l’a mentionné, cette drogue peut laisser ses victimes dans un état lamentable : quant à ses effets sur les performances, c’est très douteux.
2. la plupart des types qui veulent se doper n’étaient pas dans un état dépressif.
Si la lutte anti-dopage se limitait à une lutte anti-drogues récréatives, il me semble qu’elle passerait à côté de l’essentiel …
Sur le cas Agassi, un point qui m’interpelle, c’est que les dépêches de presse ne parlent que de l’ATP, « les docteurs de l’ATP », « une lettre envoyée à l’ATP », etc …
Or, Puerta, Hingis … ont été sanctionnés par la Fédération Internationale.
Sans parler que depuis cette année, les procédures en tennis respectent les conventions du CIO et de l’agence mondial anti-dopage, ce qui a fait couler beaucoup d’encre sur leurs méthodes (disponibilité une heure par jour : cf les déclarations de Murray et Nadal notamment, et le cas Malisse récemment).
La question que je me pose est donc : dans quelle mesure à l’époque, l’ATP, organisme avant tout concerné par le business s’il en est, pouvait-elle cacher ce genre d’affaires à l’époque ?
C’est un point crucial, car il est évident que s’il y a un organisme qui a intérêt à cacher ce genre de choses, c’est bien l’ATP … la situation est plus « saine » du point de vue de la fédération internationale, et encore plus si le processus est contrôlé par le CIO et l’agence mondiale anti-dopage.
La lute contre le dopage ne serait efficace que dans un sport resté dans l’amateurisme, et sans sponsorts ni contrats de pub, et géré par l’ATP qui serait une ASBL ou une ONG philantropique.
Moi je pense qu’on se fout de nous avec ces histoires de dopage.
Comment est ingérée cette drogue du reste? sous quelle forme? quelqu’un peut me le dire?
sponsors philanthropique
merde alors
La méthamphétamine se présente sous forme de petits cristaux,elle se fume,se pique ou s’ingère (pilules),il me semble que l’on peut la priser aussi.
je viens de retrouver que début 97, Wilander et Novacek venaient d’être suspendus (à titre posthume ;)) pour 3 mois pour usage de cocaïne pendant Roland-Garros 1995 :
http://www.nytimes.com/1997/05/15/sports/wilander-and-novacek-are-banned.html
c’est la fédération internationale qui avait pris la décision, c’était donc bien elle qui en avait aussi la responsabilité pour Agassi.
L’ATP a t-elle pu cacher son cas à la FIT ou les duex étaient-ils de mêche ?
Il est possible que pour une star comme Agassi, et particulièrement quelques mois après Wilander, ils aient eu peur d’une attaque en règle contre ce sport, sans parler même des conséquences de la « perte » d’une grande star comme Agassi en elle-même.
Au moment ou Agassi a été contrôlé positif, la méthamphétamine était, selon lui, classée par l’ATP en « classe 2″, c’est à dire qu’elle était considérée comme une drogue récréative mais pas comme un produit dopant.
D’une façon générale, la lutte contre le dopage souffre, de mon point de vue, de la confusion délibérée entretenue entre deux types de produits: les drogues à proprement parler, et les produits dopants. Il existe une intersection entre les deux classes de produits (ex: la cocaïne) pour certains sports mais la volonté de lutter contre l’usage des drogues a conduit à les assimiler abusivement à des produits dopants.
Ainsi, des traces de cannabis, indiquant qu’un sportif a fumé un joint, sont elles considérées comme la preuve d’un dopage si la consommation est intervenue durant une compétition. Pourtant, chacun sait que fumer un joint ne va pas améliorer les performances sportives, bien au contraire. De même, si Gasquet a aujourd’hui des ennuis, ce n’est pas parce qu’on a retrouvé de la cocaïne dans ses échantillons d’urine mais parce qu’il n’avait pas déclaré suffisamment tôt son forfait à Miami et qu’il était donc considéré comme « en compétition ». A défaut, Gasquet n’aurait pas été inquiété car l’usage de cocaïne aurait alors été considéré comme un usage récréatif, quand bien même il en aurait pris volontairement, ce qui est très improbable au vu de l’enquête qui a été conduite en ce qui le concerne (la même remarque vaut d’ailleurs pour Hingis).
En dehors de ces considérations, je n’ai pas de doute sur le fait que la lutte contre le dopage est aujourd’hui beaucoup plus efficace que par le passé.
La première raison est que l’on ne laisse plus un sport s’autogérer et que les contrôleurs s’intéressent à plusieurs partqiues sportives en même temps. En 97, pour reprendre l’exemple d’Agassi, c’est l’ATP qui avait la main et qui pouvait décider d’absoudre discrètement l’intéressé. Ce n’est plus possible aujourd’hui en raison du rôle de l’AMA.
La deuxième raison est que les laboratoires de lutte anti dopage sont beaucoup plus outillés qu’ils ne l’étaient il y a seulement dix ans. La lutte entre les « dopeurs », que l’on devrait plutôt appeler des trafiquants, et les instances chargées de la répression est beaucoup plus équilibrée.
La troisième raison est que les échantillons sont désormais conservés et qu’ils peuvent faire l’objet d’une nouvelle analyse lorsque les techniques de détection progressent, ce qui est le cas. Ce n’est pas parce qu’on ‘a pas réussi a vous pincer aujourd’hui que vous êtes pour autant sûr de passer entre les mailles du filet. C’est comme cela qu’il a été prouvé qu’Amstrong se dopait.
Mon sentiment est qu’il est donc beaucoup plus difficile de se doper impunément qu’auparavant et c’est bien l’objectif de l’opération: faire en sorte que le jeu n’en vaille pas la chandelle…
pour l’histoire de la classe 1 / classe 2 dans l’article source, c’est juste le type de l’ATP qui appelle Agassi pour lui signaler l’affaire qui dit qu’il « croit » que c’est dans la « classe 2″.
En plus, on ne sait pas ce que c’est que cette classe 2, si c’est quelque chose qui n’existait qu’à l’époque, dans quelles instances …
Evidemment tous les medias ont repris l’expression, mais par exemple sur la question de la comparaison de cette drogue avec la cocaïne (qui est bien considérée comme un dopant car « euphorisant qui fait oublier la fatigue »), je n’ai aucune idée si le « speed » comme on dit aussi apparemment pour cette drogue, ne peut pas avoir l’effet « dopant » que l’agence mondiale anti-dopage attribue à la cocaïne.
A priori l’ »euphorie » cette drogue est aussi faite pour ça, et est très efficace. LEs effets négatifs l’emportent-ils pour empêcher qu’on puisse considérer cette drogue comme un « dopant » ?
je n’en ai aucune idée.
Sur le fond, je suis persuadé qu’Agassi, ou Hingis si elle a bien pris ça, sans parler de Gasquet dont les éléments connus actuellement me laissent penser qu’il n’a rien pris … je disais donc que je suis persuadé qu’Agassi et peut-être Hingis, sans parler des autres du passé (Noah et apparemment Gerulaitis, McEnroe, sans doute Borg …) n’ont pas pris ça pour augmenter leurs performances mais pour « usage récréatif ».
En revanche, sur la question de savoir si la métamphétamine n’est pas en droit d’être dans la même catégorie « dopante » que la cocaïne, je n’ai pas de réponse : attention à cette citation sur la « classe 2″.
En outre, concernant cette fois les dopants à usage d’amélioration de performance, je signale cet article qui signale que MCEnroe aurait révélé à un journal australien avoir pris des stéroïdes anabolisants pendant 6 ans « à son insu » :
http://www.20minutes.fr/article/23766/Sport-Dopage-la-confession-de-John-McEnroe.php
et je signale cette citation lue dans un autre article sur le même sujet (en enlevant les 3 w pour ne pas être pris par le piège anti-spam, ça donne independent.co.uk/sport/tennis/mcenroe-i-was-given-steroids-but-did-not-know-572791.html )
je cite :
« Drug testing in tennis started in the late 1980s, conducted by the Men’s International Professional Tennis Council. The testing at that time was for recreational drugs only and not for those that were considered performance-enhancing. »
Bref, quand tu lis ça, à l’époque on pouvait faire n’importe quoi !
et on n’a rien de prouvé concernant Borg ou d’autres …
j’ai vérifié sur le site de l’ITF (ou FIT pour les francophones) : cette drogue, la méthamphétamine, est aujourd’hui exactement sur la même liste de produits dopants que la cocaïne et que tous les autres dopants.
ci-dessous une déclaration du président de la FIT, dont je traduis les points importants :
- avant 2006, c’était l’ATP qui appliquait les contrôles, la FIT donnait les sanctions, oui, mais c’était l’ATP qui appliquait les contrôles … ce qui laisse entrevoir qu’ils pouvaient cacher ce qu’ils voulaient. Depuis 2006, la FIT s’en occupe directement. LA FIT a signé le code de l’Agence Mondiale Anti-Dopage en 2004 (qui explique les procédures tenues depuis cette année qui emm…ent les joueurs)
- pareil chez les femmes, avant 2007 c’était la WTA.
“The ITF is surprised and disappointed by the remarks made by Andre Agassi in his biography admitting substance abuse in 1997. Such comments in no way reflect the fact that the Tennis Anti-Doping Programme is currently regarded as one of the most rigorous and comprehensive anti-doping programmes in sport. The events in question occurred before the World Anti-Doping Agency (WADA) was founded in 1999 and during the formative years of anti-doping in tennis when the programme was managed by individual governing bodies. The ITF first signed the WADA Code in 2004, and the Tennis Anti-Doping Programme undergoes constant review and improvement. In 2006, the ITF assumed responsibility for administration of the anti-doping programme on behalf of the ATP and then, in 2007, also on behalf of the Sony Ericsson WTA Tour. The ITF, Grand Slams, ATP and Sony Ericsson WTA Tour are now unified in their efforts to keep tennis free of drug use, and this should not be overshadowed by an incident that took place over 12 years ago. The statements by Mr. Agassi do, however, provide confirmation that a tough Anti-Doping Programme is needed.”
j’ajoute une pièce à conviction :
http://inwww.rediff.com/sports/2004/jul/16wada.htm
dans ce document de 2004, l’agence mondiale anti-dopage accuse l’ATP d’avoir absous 7 joueurs contrôlés positifs à la nandrolone entre août 2002 et mai 2003, pour des « raisons infondées »
(seul le nom d’Ulihrach avait été révélé parmi ces joueurs : suspendu pour 2 ans, puis absous)
Ci joint la réaction de l’ATP d’après l’Equipe et l’AFP:
« Après les révélations d’Andre Agassi sur son contrôle positif à la méthamphétamine qui aurait été classé par l’ATP, l’association des joueurs de tennis professionnels dément avoir voulu cacher ce contrôle dans un communiqué : «Le programme antidopage en tennis stipule, et cela a toujours été le cas, qu’il revient à un tribunal indépendant de décider si une violation aux règles antidopage a été commise. L’ATP a toujours respecté cette règle et aucun responsable de l’ATP n’a le pouvoir ni les moyens de décider de l’issue d’une affaire de dopage.» (Avec AFP) ».