James Blake, against all odds

By  | 11 janvier 2012 | Filed under: Légendes

La vie frappe parfois d’un cinglant revers de la main les rêves les plus fous. Non, le rêve n’est pas trop beau ; c’est la réalité qui est trop cruelle. Les choix de rigueur, que l’on espérait sésames aux plus hauts faits, demeurent alors, témoins silencieux et graves des désillusions d’un homme qui n’en peut plus de se tromper.

Un air rieur pour pallier la rudesse du terrain. Un sourire rendu large par une bouche qui se taille la part du lion au grand banquet de l’adversité. Du chemin, le petit gars des quartiers de Yonkers en a parcouru. Si Steven Tyler et DMX ont pu s’arracher à cette ville avant lui, pourquoi ne le pourrait-il pas ? C’est à la poursuite d’un souhait fou que l’histoire du jeune Blake  va prendre corps.

Déjà fourbu par un physique qui se refuse à ses exigences, il part en quête. Pas de trophée ou de coupe en vue, pas de gloire, pas de récompense, ou plutôt si, la plus belle des récompenses : rencontrer son idole, Arthur Ashe.

Ashe fut le premier joueur noir à intégrer l’équipe américaine de Coupe Davis. Dans l’univers de la balle jaune, sinon dans celui du petit James, il incarne la possibilité d’une alternative. Il est une sorte de prisme d’une réalité rêvée, c’est une image paradoxale dont Blake ne peut se détourner. Il le faudra pourtant : jamais James Blake ne rencontrera son mentor fantasmé. Mais une certitude persiste dans la tête du petit garçon. Arthur Ashe a imprimé dans la tête de ce petit Américain métis un tableau nouveau. Il peut devenir joueur de tennis. Il peut jouer comme les autres. Il peut gagner comme les autres.

Pour atteindre le statut de joueur de tennis professionnel, Blake décide de passer par le sport universitaire, poussé par son père lui-même professeur de tennis. Si c’est une méthode commune aux États-Unis, on en a moins l’habitude en France. Grâce à des infrastructures de haute facture et aux lourds moyens financiers du développement américain à l’égard du sport, il peut s’entraîner et progresser tout en poursuivant un solide cursus scolaire. Ce système de bourse lui permet d’accéder à la célèbre université de l’Ivy League, Harvard. Il devient vite champion universitaire, à l’instar d’un John Isner après lui, et se lance dans le grand bain des compétitions ATP.

Le jeu de Blake est fait d’explosivité, bruyante et totale, avec les risques que cela comporte. Énième rejeton d’un modèle américain qui avait déjà fait ses preuves en matières de cogneurs-vainqueurs, Blake était fait d’un bois que l’on savait taillé pour la compétition et pour la victoire. Sans atteindre les prestigieux palmarès de ses ainés, Blake a su séduire la planète tennis. En dépit d’un jeu finalement plutôt peu varié et peut-être peu emballant pour l’œil fatigué du spectateur habitué aux plus fines mécaniques, l’Américain s’est constitué un noyau dur de supporters inconditionnels, à l’image par exemple d’un Ferrero, autre personnage torturé et habité d’un esprit de compétition triste. Ce n’est peut-être pas un hasard. Il joue ses coups comme s’il ne pouvait se permettre de prendre son temps.  Cet engagement absolu fait de lui un joueur très spectaculaire, capable par exemple de coups entre les jambes, les fameux « tweener ». Il sait la chance qu’il a de pouvoir fouler les courts du monde entier alors il la saisit et la brandit comme personne.

C’est d’ailleurs cette dimension sentimentale qui fait la force de Blake. Engagé, puissant, entier, dévoué, voilà ce qu’est le jeu de James Blake quand on s’y attarde. Ce n’est pas un coup droit qu’il frappe, c’est une scoliose qu’il anéantit d’un mouvement de bras. Ce n’est pas un passing de revers, c’est une main tendue à Arthur Ashe et aux fantômes des joueurs Américains de couleur. Il suffit de voir ses meilleurs prestations pour s’en rendre compte.

En 2006, Blake livre ses plus beaux travaux. A Indian Wells, il écrase Nadal de toute sa hargne pour atteindre la finale devant son public. Toujours inspiré face à l’Espagnol, il est forcé d’étendre toute sa classe physique pour s’en sortir. Animé d’une passion brûlante, il court et frappe de toutes ses forces. Ce jour-là Nadal joue avec le bras, Blake aussi mais il y ajoute le cœur. Tous ses titres acquis sur dur, il n’en reste pas moins un redoutable adversaire en indoor, en atteste son parcours à la Masters Cup 2006, où il atteint la finale en balayant sur son passage Davydenko, Nadal encore et le tenant du titre, Nalbandian, en demi-finale. Face à l’Argentin, c’est au culot qu’il l’emporte. Plus technique, plus aguerri, Nalbandian cherche à instaurer un jeu à l’intérieur du match et veut faire montre de ses coups de patte. C’est trop en faire face à Blake qui s’impose au courage et au feu. Impérial au retour, il bat Nalbandian à son propre jeu en jouant plus vite que jamais et en enchaînant les coups gagnants. Tout feu tout flamme sur cette édition 2006, il faudra le Federer des meilleurs jours pour le sortir en trois sets. Son parcours fut en tout cas à son image : une participation, une finale. Il saisit sa chance.

Ce jeu finalement très pur et spectaculaire se retrouve dans le tennis de certains acteurs du moment. On cite souvent del Potro comme pionnier d’un nouveau type de puissance – le fameux tennis 3.0 de Colin – mais Blake avait déjà, par éclairs, montré des signes de fulgurances encore jamais vus auparavant. C’est à lui que l’on doit le coup droit le plus rapide jamais enregistré : 201km/h en retour de coup droit sur balle de match, qui dit mieux ?

Enfant de l’Oncle Sam (et de l’Oncle Tom), c’est sur ses terres que l’Américain a validé la grande majorité de ses titres. 10 trophées et 14 finales de plus, un palmarès des plus honnêtes, surtout pour la valeur des finales d’ailleurs : deux en Masters 1000, une à la Masters Cup. Sans surprise, c’est sur dur qu’il atteint ses meilleurs résultats en Grand chelem, avec un quart à Melbourne et deux à New-York. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a alors mis toutes les chances de son côté ! Deux défaites encore contre Federer et un match dantesque conclu 7-6 au cinquième set contre Agassi à New-York dans l’écumante ferveur du court nommé d’après son idole. Encore une fois, James Blake a joué sa chance jusqu’au bout.

Après deux années sans résultats probants, la retraite semble proche pour Blake. Il attend certainement les Jeux Olympiques pour voir s’il peut de nouveau réussir un coup de maître, à l’instar de 2008 où il avait éliminé Roger Federer. Joueur passionné et parfois passionnant, il a comme d’autres subi la pression d’une décennie incroyablement dense, quoi qu’on en dise. S’il n’avait pas le talent d’un Safin et s’il n’a pas su bénéficier de la fenêtre de tir qu’un Ferrero a eu sur terre battue, il avait néanmoins le cœur et l’envie d’obtenir plus que ce qu’il n’a finalement eu. Mais le petit gars de Yonkers sait la chance qu’il a eu de pouvoir au moins essayer. Et ça, il ne l’oubliera pas. Et il préférera toujours frapper un franc coup droit dans les bâches plutôt que d’abandonner pour la première fois de sa carrière.

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A fait l'acquisition d'un revers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famille des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agassi, Safin, Kuerten, Federer...

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262 Responses to James Blake, against all odds

  1. Nath 11 janvier 2012 at 08:06

    James ! Merci William, tu n’as rien oublié, pas même le sourire… Ah, ce sourire… :)
    Je regarderai les vidéos plus tard, je pense d’ailleurs n’avoir jamais vu des extraits des deux premiers matches.

    Un petit mot sur l’actualité, Paire a l’air de se plaire à Auckland, il a battu Chela 5-7 6-2 6-2. Quant à Bennet’, il s’est encore offert le scalp d’une TS, en l’occurence Lopez, que j’avais désigné vainqueur à Sydney. Sacré Julien.

  2. Jeanne 11 janvier 2012 at 08:21

    Tout est beau dans cet article, le titre, le corps, le style, les envolées, l’émotion, la tendresse de l’observation et le lyrisme. C’est du très lourd à nouveau que tu envoies William, félicitations. Et quelle productivité de rotative ! Es-tu emmuré vivant dans une geôle 15-LT, dans une cellule voisine d’AxelBob ? Seulement nourri à chaque article que tu produis ?

    J’adore James Blake et l’engagement absolu de ses frappes qui sont comme tu le dis une victoire permanente sur la contorsion. Il est spectaculaire même si ce spectaculaire repose sur des schémas sans réelle surprise.

    Je le connais tout particulièrement pour sa participation admirative au festival Federer du Masters 2006 : son jeu très tendu et tout en rythme avait permis ce jour-là à Fed de faire l’étalage de son talent insensé avec des fulgurances alien.

    Aussi cultivé que son jeu est violent, il a semble-t-il toujours été d’une parfaite correction et d’un total respect envers son adversaire, inverse absolu par exemple d’un Hewitt très douteux.

    Le lien rêvé avec Ashe, tu le déduis d’interviews qu’il a données ?

    Les 201 km/h de son coup droit n’ont sans pas souvent été dépassés dans l’histoire. Quelqu’un ici avait mentionné un monstrueux coup droit de Krajicek à Roland Garros dont la puissance était pétrifiante. Ce coup semble encore plus violent.

    Zeus noir, James multipliait miraculeusement les pains électriques et pouvait parfois marcher sur l’eau, je ses regretterai ses béatitudes quand il aura quitté le circuit.

    • karim 11 janvier 2012 at 09:14

      le coup droit de Krajicek est sur youtube, c’est contre Courier, je l’ai vu. mais la qualité du film est mauvaise donc on ne se rend pas vraiment compte. le problème avec la télé c’est que c’est le bruit qui fait la puissance du coup, pas la célérité. Par exemple il traine sur le tube une autre vidéo de Blake, quasi le même coup que celui-ci un retour coup droit plein champ qui ne doit pas être loin des 200 km/h mais là l’image est super et le son bon, c’est du coup beaucoup plus impressionnant. Si j’étais un autre homme j’irais chercher les liens, mais je suis moi, paresseux!

    • Babolat 11 janvier 2012 at 09:37

      Voila le coup droit de l’ami Kraji. C’est assez étourdifiant. Même Courier se marre… http://www.youtube.com/watch?v=nqGuIaHu4Tc

  3. karim 11 janvier 2012 at 08:36

    rohhhhhhhhhhhhhhhhh mais comment le hasard fait bien les choses!!! J’arrive au bureau ce matin, je me fais mon 1/4 d’heure de tennis youtube quotidien avant de lancer ma journée et je tombe sur cette vidéo super que je veux partager avec vous, je viens sur le site et… un article sur James Blake!!!!! Incroyable, quelle était la probabilité (Ulysse si tu me lis depuis la forêt)?

    J’adore ces vidéos bord de court, on entend le vrai bruit des balles, on voit la vraie vitesse, ça prend tout de suite une autre dimension. Les petits pas, le placement, on sent la frappe très différente chez l’un et chez l’autre!
    http://www.youtube.com/watch?v=Hjpv_5qff60&feature=related

    William je reviens lire ton papier dans la journée!

    • Ulysse 11 janvier 2012 at 21:18

      Y fait froid dans ma forêt, et c’est pas facile de taper avec des moufles. J’ai réfléchi à ta question en pelletant la neige. C’est simple il y a deux façons de procéder:

      - soit on compte le nombre de videos youtube sur le tennis concernant Blake et on divise par le nombre de videos que tu visionnes en 15 minutes que j’estime à 12. La diffusion Youtube d’un joueur est supposée proportionnelle à son score de palmarès CDMO normalisé par la somme des matchs CDMO depuis 1973 et pondéré par un facteur caractérisant l’aspect plus ou moins récent du joueur (ici égal à 3 pour un joueur contemporain), soit dans le cas de Blake environ 0.0005, soit une proba proche de 12/(490000000*0.0395*0.011*0.0005)=1 chance sur 11 (j’approxime sans utiliser pas la loi binomiale parce que la proba est petite). Une fois tous les 11 jours, tu vois une video de Blake. Evidemment si on étend le périmètre à la WTA, cette probabilité tombe à 1/14 avec les mêmes hypothèses.

      - soit on fait l’exercice expérimentalement, et c’est en fait nécessaire pour vaider les modèles de répartition utilisés. Je viens de regarder 656 videos de tennis masculin sur 7 écrans en même temps au hasard en 2h. J’ai vu 5 fois Blake. 656/12/5=10.9. Ça confirme les 1/11.

  4. Nath 11 janvier 2012 at 08:43

    A la réflexion j’ajoute :
    H2H vs Nadal :
    2009 Shanghai, R32 Nadal, Rafael 6-2, 6-7(4), 6-4
    2009 Beijing, R16 Nadal, Rafael 7-5, 6-7(4), 6-3
    2008 Miami, Q Nadal, Rafael 3-6, 6-3, 6-1
    2008 Indian Wells, Q Nadal, Rafael 7-5, 3-6, 6-3
    2006 Tennis Masters Cup, China, RR Blake, James 6-4, 7-6(0)
    2006 Indian Wells, S Blake, James 7-5, 6-3
    2005 US Open, R32 Blake, James 6-4, 4-6, 6-3, 6-1
    Il lui a toujours pris au moins un set.

    Contre Davydenko :
    2009 Estoril, S Blake, James 6-7(3), 7-6(2), 6-3
    2007 Cincinnati, S Blake, James 6-4, 6-2
    2006 Tennis Masters Cup China, RR Blake, James 2-6, 6-4, 7-5
    2006 Sydney, S Blake, James 6-4, 6-2
    2005 Indian Wells, R64 Blake, James 6-3, 7-6(6)
    2003 San Jose, Q Blake, James 7-5, 6-2
    2002 US Open, R64 Blake, James 6-3, 4-6, 6-1, 6-3 RET
    7-0, dont une victoire sur TB.

    Sans oublier sa remontée en 2011 (il était sorti du top 150) grâce à une tournée en Challenger, faut être motivé pour ça !

    Je crois que ce que j’aime le plus chez lui, en plus de son retour de service, c’est ce contraste pendant (je frappe violemment sur tout ce qui est jaune et sphérique) et entre les points (d’un calme !)

    • Nath 11 janvier 2012 at 08:50

      Je viens de me rendre compte qu’il y a une erreur de l’ATP dans le score du match de 2002. 3 sets gagnés et abandon ? Si quelqu’un se sent de chercher le score originel dans la journée, sinon je m’y collerai ce soir.

      • Jeanne 11 janvier 2012 at 22:05

        Post n°100 000. Bravo Nath.

      • Nath 11 janvier 2012 at 22:26

        … et le 99 999. Joli, j’avais pas vu !
        Mais si j’ai bien compris, il s’agit bien du 100000° commentaire posté, mais entre les spams et ceux qui sont supprimés par la suite, ça en fait moins de conservés. Avant on avait le détail sur le tableau de bord. En tout cas, Guillaume les comptabilise différemment, je pense qu’il nous annoncera le n° 100000 pendant l’AO. Mais vu ma régularité, ce serait dommage qu’il ne provienne pas de moi…

    • William 11 janvier 2012 at 12:23

      Eh oui, toujours motivé quand il affrontait Nadal, le père Blake !

  5. karim 11 janvier 2012 at 09:08

    J’ai lu, c’est beau! C’est un texte sur James Blake, vaut mieux l’aborder dans ce sens là plutôt qu’un article sur lui. Pour un article on n’apprendrait très peu, voire rien, mais pour un texte c’est juste magnifique et ça rend hommage à un super joueur qui aura fait l’unanimité. Peut-être pas sur son jeu, que certains qualifieraient de bourrin, mais sur sa personnalité son fair play, sa positivité. William était peut-être l’ambassadeur désigné pour écrire sur ce joueur avec qui je trouve qu’il partage certaines valeurs, mais pas le coup droit!!!!
    D’ailleurs bourrin bourrin oui, mais j’adorais sa brutalité sans concession et énooooorme avantage sur les autres bovidés, lui a un revers à une main! d’ailleurs de revers c’est le meilleur retour bloqué qu’il m’ait été donné de voir, avec Becker. j’ai souvent pesté que Fed soit si endormi avec ses retours slicés à la con quand James était si entreprenant et agressif avec son retour bloqué.

    William c’est beau, tu es beau.

    • William 11 janvier 2012 at 12:23

      Ambassadeur du fair-play ? Merci Karim, je prends !

  6. Elmar 11 janvier 2012 at 09:50

    Très beau texte. Merci.

    Quand même, c’est dommage de se dire que l’ami James ne lira jamais ce que tu as écrit sur lui. Ca lui ferait très, très plaisir.

  7. Djita 11 janvier 2012 at 10:47

    Merci, merci et merci. J’adore Blake! Il est superbe, sympa et magnifique ce qui ne gâche rien.
    Tu as un très beau style William, génial de te lire. Quel texte!

  8. Kristian 11 janvier 2012 at 10:57

    Bel article, pour un joueur quand meme un peu limite, meme si son style ultra violent a quelque chose.
    Un des rares (derniers) incapable de bien jouer ailleurs que sur dur. Il n’en touchait pas une sur terre ou sur gazon, mais comme le calendrier est tres/trop favorable au surface en dur, ca lui suffisait pour etre top 10.

    On se disait qu’avec Roddick il representait une generation pauvre du tennis US, et puis finalemenent quand on voit la generation suivante..

  9. Pierre 11 janvier 2012 at 11:45

    Captain Blake ! Très bon texte, William, tu parviens à entrecroiser biographie, parcours et personnalité tout en restant dans un style léger. James Blake doit lire ce texte !!! Ma conscience m’oblige à avouer qu’en dehors de son revers à une main, dont Karim a fait l’éloge, j’ai beaucoup apprécié Blake dans son rôle de victime face à Fed (hors JO of course) : quand ils jouaient l’un contre l’autre, on ne peut pas dire que j’étais stressé quant au score final…

  10. Kristian 11 janvier 2012 at 11:53

    Je viens de m’apercevoir que l’un des intervenants reguliers du site est ami (sur Facebook..) de James Blake. Il devrait donc aisement pouvoir le contacter et lui faire part de cette publication.

    • Pierre 11 janvier 2012 at 12:04

      Mais comment tu fais pour t’apercevoir d’un truc pareil ?

    • William 11 janvier 2012 at 12:25

      Comment as-tu opéré ce balayage ? Ce serait incroyable de faire parvenir ce texte à l’intéressé! Il faudrait le traduire mais j’aurais quelques pistes pour cela.

  11. Antoine 11 janvier 2012 at 12:00

    Ce n’est pas que je n’aime l’article, mais, comme l’a remarqué Karim, c’est plutôt un texte sur Blake qu’un article le concernant. Et William d’écrire des choses qui lui plaisent mais dont je ne vois pas toujours bien l’intérêt…

    Par exemple, le titre: James Blake against all odds ? Pourquoi ? On ne sait pas…Je ne comprends pas davantage le sens du premier paragraphe en gras..ni le début du sixième qui affirme, sans développer, que ce serait sa dimension sentimentale qui fait la force de son jeu..cela m’avait échappé..J’ai également un peu de mal avec la phrase de ce même paragraphe qui avance que son passing de revers serait une main tendue à Arthur Ashe et aux fantômes des joueurs Américains de couleur. Et bien qu’ayant suivi quelques une des ses meilleures prestations, cela n’a pas suffit pour m’en convaincre bien que William nous assure que tel devrait être le cas…Visiblement, il demeure très difficile d’écrire quelque chose sur un joueur Noir sans se croire obligé de faire référence à Ashe à tout bout de champ. C’est très politiquement correct, mais est ce si pertinent alors même que l’intéressé ne l’a jamais rencontré et que son style de jeu est tout à l’opposé de celui d’Arthur ?

    Quelques mots sur ce bon James que j’ai découvert, de même que Roddick, à l’occasion de la demie finale de Coupe Davis entre la France et les Etats Unis jouée en juillet 2002 à Roland Garros. Bien qu’ils aient perdu, je les avais trouvé très bons ces deux jeunes américains, et avait d’ailleurs alors pensé que Roddick gagnerait l’US open un an plus tard, ce qu’il se trouve avoir fait. Quand à Blake, je l’avais apprécié davantage que Roddick dont le jeu était plus unidimensionnel, mais à l’époque, bien qu’ayant une balle très rapide, il était beaucoup plus fin et longiligne qu’il ne deviendra par la suite. Dommage d’ailleurs, car s’il a atteint la 4ème place du classement, on a peine à discerner ce qui dans son jeu aurait bien pu lui valoir de meileures performances, et ce n’est pas le fait qu’il ait tapé un coup droit à 210 km/h qui me fera changer d’avis, bien au contraire d’ailleurs…le tennis pourcentage, un peu de variation, s’adapater au jeu de son adevrsaire, on peut difficilement soutenir que c’étaient des choses que Blake aient pris en compte durant sa carrière. Zéro plan B: ça passe ou ça casse, mais on ne change surtout jamais rien. On frappe et puis advienne que pourra..Cela a donné quelques matchs impressionants (comme contre Fedrer à l’US Open 2006 par exemple) mais cela ne délivre pas de grands titres…Une dizaine de titres, aucun tournoi majeur, ou même important: Blake n’a pas obtenu des résultats à la hauteur de son potentiel. Pour un joueur intelligent, un des rares diplomés d’un grande université, c’est paradoxal de n’avoir pas davantage réfléchi à sa façon de jouer et de tirer un meilleur parti de ses atouts.

    James Blake, c’est l’antithèse d’Arthur Ashe….

    • William 11 janvier 2012 at 12:31

      Je plaide coupable !
      J’ai clairement écrit avec le coeur, je l’avoue et je l’assume. C’est souvent mon cas, alors ce n’est pas vraiment une surprise…
      Pourquoi « against all odds » ? Je considére que rallier le Top 10 mondial en étant victime d’une scoliose monstre c’est braver une certaine adversité, mais libre à toi de ne pas juger ça comme une gène.
      Si je fais référence à Ashe, ce n’est pas par rapprochement simpliste et politiquement correct, mais simplement car il était l’idole de Blake. Ca ne va pas plus loin. Au passage, être ‘African American’ ne devait pas être un plus pour faire sa place dans le monde du tennis. Certes, c’est moins vrai pour Blake que pour Ashe, mais quand même, cela compte… Il est vrai que le style de jeu de Blake n’est pas celui d’Arthur Ashe, mais et alors ? Il peut l’admirer sans le copier, non ? On en parlait hier avec Dimitrov… L’idole de Federer est bien Edberg, celui de Djokovic est Sampras.
      Pour ce qui est de la passion de Blake, cela se discute bien sûr, mais cet engagement total me semble être la preuve d’un caractère franc.
      Blake est un joueur pur, toujours souriant et sympathique. Il méritait bien un petit billet, non ?

      • Antoine 11 janvier 2012 at 12:42

        OK, j’ignorais qu’il avait eu une scoliose bien que tu mentionnes le terme dans ton papier. Je n’avais pas compris son usage..Le tite a donc un fondement précis. Je comprends également mieux ce que tu veux dire quand tu avais employé le mot sentimental à son sujet.

        Mais concernant Ashe, je trouve que cela fait figure de style imposé par le politiquement correct. C’était son idole ? Ok, mais évoque t on les idoles des uns et des autres ? Il semble que l’on le fasse surtout à propos d’Arthur Ashe quand il s’agit d’un joueur Noir. Pour ce qui est de sa couleur de peau d’ailleurs, non: cela n’a nullement gêné Blake dans son apprentissage ou sa carrière.. Ce n’était plus la même époque, fort heureusement, et largement grace à Ashe..

      • William 11 janvier 2012 at 12:48

        J’en ai peut-être trop fait sur Ashe, tu as raison !

        Sa scoliose explique son étrange posture, très cambrée… Elle devait être prononcée car il était obligé de porter une armature quand il était enfant.

  12. Pierre 11 janvier 2012 at 12:12

    Hé bien Antoine, tu n’ y vas pas avec le dos de la cuillère. Tu descends l’article sans la moindre bienveillance pour ce côté « texte personnel » : on n’est pas obligé de ne proposer que des articles.
    Et puis une vision personnelle, forcément incomplète et subjective, c’est aussi ce qui donne cette originalité à ce portrait, non ?

    Là où je te rejoins, c’est sur cette absence de Plan B de Blake : ça sautait aux yeux.

    • Antoine 11 janvier 2012 at 12:22

      Mais non Pierre, je ne descend pas l’article, je fais simplement part de remarques ponctuelles à son sujet à propos de quelques uns des points mentionnés dans deux paragraphes dont je n’ai pas compris le sens ou l’utilité…

  13. Elmar 11 janvier 2012 at 12:24

    A mes yeux, Blake, c’est d’abord un souffle et une certaine forme de panache et d’absolu. AUCUNE concession dans son jeu.

    Pour répondre à Antoine, j’ai vraiment l’impression que Blake n’a jamais été d’accord de faire de concession à l’idée qu’il avait de son sport pour obtenir des résultats. Un peu comme moi, d’ailleurs! D’ailleurs, autant il donnait toutes les tripes qu’il avait sur le terrain, autant une fois le match perdu, je ne l’ai jamais vu mécontent, se contentant d’accepter la supériorité de l’adversaire. Franchement, plus digne que lui dans la défaite, y a pas! D’où peut-être cette sensation qu’il jouait moins pour gagner que pour pratiquer le tennis qu’il rêvait.

    Ca a donné quelques matchs parmi les plus spectaculaires qu’il m’ait été donné de voir (contre Rog’ ou Dédé à l’US Open; contre Nadal plusieurs fois, y compris à Shanghai en 2009 alors qu’il n’était déjà plus très performant par ailleurs).

  14. Coach Kevinovitch 11 janvier 2012 at 12:25

    James Blake? J’étais fâché contre lui quand il battait Nadal systématiquement avant de prendre une correction spectaculaire en finale contre Federer. Et niveau correction, il ne faisait pas semblant! Souvent avec un bon gros 6-0.

    Ces trois victoires sur Nadal m’ont fait mal, à chaque tableau, je surveillais s’il n’était pas dedans comme pour Youzhny et Berdych.

    Je considère ce très bon article qui me rappelle certaines souffrances comme une provocation :mrgreen:

    Mon prochain article traitera donc de la double victoire de Canas sur Federer à Indian Wells et Miami! :mrgreen:

    • Antoine 11 janvier 2012 at 12:33

      Canas ? le dopé ?

    • MarieJo 11 janvier 2012 at 14:23

      je trouve au contraire que leurs confrontations étaient vachement bien, c’est parce qu’il y a eu des blake, berdych davy fed djoko et consorts que nadal a été confronté a ses limites sur dur entre 2005/2008, c’est un mal pour un bien en somme…

  15. Patricia 11 janvier 2012 at 13:36

    Encore un texte personnel d’une grande force émotionnelle. Après Kristian, le coeur a de nouveau ses raisons que la raison ne connaît pas…
    Je comprends le reproche d’Antoine sur le lien appuyé avec la trajectoire d’Ashe perçu comme un passage obligé du politiquement correct ; je pense toutefois que si le quotidien des « coloured people » change drastiquement de ton après les grandes batailles pour les droits civiques, il ne faut pas pour autant sous-estimer la force de la ségrégation et du communautarisme dans la société américaine actuelle.

    Comme Obama, métis d’une blanche et d’un africain Blake intériorise sans doute beaucoup moins qu’un « coloured » culturellement 100% US : sa mère est une blanche britannique, progressiste (http://www.usatoday.com/sports/columnist/oconnor/2005-09-08-oconnor_x.htm), et la malédiction de la double-exclusion est sans doute heureusement combattue par des représentations européennes. Aux states, les couples mixtes sont extrêmement rares(moins de 1% des mariages alors que 15% des américains sont black), la ségrégation géographique est intense et la politique des quotas est une mesure active pour combattre cette tendance à un apartheid culturel… Les différences économiques et sociales sont monstrueuses (« couleur » de la délinquance, espérance de vie….) et la culture racialiste (raciste est plus juste) inscrite dans l’état civile : on est « coloured » pour un 1/8è de sang « noir » avoué.
    Dans les statistiques, on qualifie d’ailleurs de « population blanche » les seuls « clairs » non-hispaniques !

    Bref, je crois que la thématique identitaire n’est pas anecdotique dans la trajectoire de James !

    Autre remarque : certes James est diplômé de Harvard, mais il ne faut pas oublier le statut particulier aux States (comme au Japon) des sportifs boursiers ; on leur demande au plus de faire acte de présence, tout comme au lycée ! Ce sont des professionnels en déguisement – le sport universitaire est parfois plus populaire que le sport pro. Cela suppose certes des intérêts culturels et un niveau de langue sans doute supérieur au tennisman moyen, mais c’est sans doute éloigné de la performance d’un Ancic docteur en droit !

    Enfin, un évènement omis par Williams soutiendrait l’en-tête du texte : l’accident aux vertèbres cervicales qui l’a éloigné des courts un an et aurait dû interrompre sa carrière. A ce propos, la singularité de Blake s’était signalée également par son refus d’avoir recours aux anti inflammatoires et anti douleurs dans sa vie de sportif après son retour, pour ne pas négliger le signal transmis par son corps : l’anti Nadal par excellence, même si le recours aux fruits du Léthé est sans doute quasi généralisé aux autres membres du circuit!

    • Ulysse 11 janvier 2012 at 15:56

      « le recours aux fruits du Léthé » Wohaaaaa! Là j’ai fait un refus d’obstacle, j’ai été me wikipédier deux minutes, la queue entre les jambes, et je crois que j’ai capté l’image mais comme dirait Karim: « Pfiouuuuu ».

      Patricia, j’ai accepté le fait que tu ne sois pas Sophie Dorgan parce que les fruits du Léthé, même dans les pages culture de l’Equipe, c’est vraiment pas possible. Je sens que je vais le vivre maintenant très bien. Mais alors qui es-tu ?

      • karim 11 janvier 2012 at 22:13

        Ulysse énorme com

    • Antoine 11 janvier 2012 at 16:03

      Patricia, tout ceci est certainement exact et il est bien possible que la thématique identitaire ne soit pas anecdotique dans la carrière de James mais mon point était différent: rien ne vient à l’appui de l’idée selon laquelle Blake aurait rencontré des difficultés particulières durant ses années d’apprentissage ou durant sa carrière du fait de la couleur de sa peau…Pas plus que les soeurs Williams…Je n’ai le souvenir que l’intéressé (ou ces dernières) en ai(en)t fait part, mais peut être ai je loupé quelque chose…Etre Noir aux Etats Unis ne semble pas être un obstacle pour devenir un sportif professionnel depuis belle lurette, y compris dans des sports auxquels ces derniers n’avaiient pas accès..

      • Patricia 11 janvier 2012 at 18:43

        Pour Blake, il a toujours été « le noir de service » si j’ose dire, le bon élève apprécié des médias blancs pour sa discrétion et sa bonne éducation, mais les Williams ont été la proie toute leur carrière de racisme plus ou moins larvé (la discrétion n’étant pas leur vertue première). La famille Williams a décidé du boycott d’Indian Wells après une explosion d’insultes racistes vis à vis desquelles la direction du tournoi (sous le patronage d’Evert, Sampras et BJ King) n’a jamais pris position officiellement…

        Mais il est certain que Blake a rencontré des obstacles majeurs du fait de sa scoliose sévère – pas évident de devenir athlète de niveau mondial en passant son adolescence dans un corset !

        • Antoine 11 janvier 2012 at 23:14

          Je laisse de côté ton appréciation peu flatteuse concernant Blake – un nouvel Oncle Tom si je comprend bien- encore que les « médias blancs », j’ai un peu de mal à comprendre de qui il s’agit, mais j’aimerais bien en savoir un peu plus sur ce que tu rapportes concernant Indian Wells et les soeurs Williams…

    • Arno (sauvons l'Odyssée!!!) 11 janvier 2012 at 16:03

      Léthé à la menthe, c’est vachement bon.

    • John 11 janvier 2012 at 17:49

      J’émettrais une légère réserve à ce que tu dis Patricia: les « sportifs » des facs d’ivy League n’ont pas tout à fait le même statut qu’ailleurs dans le système universitaire américain.

      En fait, l’Ivy League – ou Ligue du Lierre – s’est constituée comme telle pour pas mal de raisons (ancienneté partagée, proclamation élitiste…) mais dont une des principales tient à la nullité des facs qui la composent en matière sportive. Si on fait exception des quelques croquignoleries comme l’aviron ou l’escrime, les grosses universités de la côte est avaient en effet coutume de se faire racler par les autres universités lors des compétitions universitaires. Ce fut donc aussi pour se décerner entre elles des médailles en chocolat qu’elles se constituèrent en une Ligue autonome.

      Dans ce cadre, le statut des « boursiers » sportif est un peu particulier dans des unifs comme Harvard, Yale ou Brown. Leur bourse, c’est tout simplement le droit d’avoir un ticket d’entrée dans l’unif. Ils ne perçoivent donc pas forcément de somme d’argent. Et leur participation aux cours est très recommandée – car sportif ou pas, un Yalie se doit de faire un semblant d’avoir un cerveau. Alors, il est certain que les professeurs ne montreront peut-être pas le même niveau d’exigence qu’avec une futur détenteur de la médaille Fields. Mais le « boursier Ivy » n’a pas tout à fait le même statut de roi fainéant qu’ailleurs aux USA.

      Enfin, mentionnons pour rappel que James Blake est loin d’être un petit chose venu du caniveau, puisque ses parents font partie de la très confortable classe moyenne américaine.

      Voili voilà.

      • Patricia 11 janvier 2012 at 18:49

        Oui oui, James Blake est un parfait produit de la bourgeoisie noire américaine. Le tennis est assez aristo, n’est il pas cultivé dans l’Ivy league ?
        Par ailleurs, après vérification, Blake n’est pas diplômé, il a arrêté en seconde année pour se consacrer entièrement au tennis… Mais effectivement, quand je parlais de bourse, c’était principalement le « coupe file » à la sélection pour résultats scolaires que j’avais en tête.

  16. Clément 11 janvier 2012 at 14:24

    Blake c’est avec Davydenko et Gonzales mon triptyque des joueurs de la génération Federer que je trouvais éminemment sympathiques (Safin hors concours). Trois joueurs très attachants, chacun dans leur genre.

    Blake pour son histoire personnelle et son style surpuissant, Davy pour son stakhanovisme et ses interviews, Gonzales pour sa violence animale et son caractère d’homme des cavernes. Le fait qu’ils aient si souvent perdu face au Suisse n’est peut-être pas étranger à mon affection, cela étant ils ont tous fini par le battre au moins une fois ; et j’ai envie de dire encore heureux ! Et puis ils ont tous eu un peu le même genre de palmarès, un ou deux faits d’armes, réguliers en GC, un bon moment passé dans le top 10… et c’est déjà pas mal.

    L’Américain a un truc aussi qui m’a toujours intrigué : j’ai jamais compris comment on pouvait frapper aussi fort en revers à une main avec un geste pareil. Almagro doit pas être très loin en termes de mégawatts mais il a un mouvement beaucoup plus fluide. Blake pouvait tenir le coup droit de Nadal en puissance et balancer subitement une grosse prune décroisée, pas non plus au niveau de son coup droit qui restait son meilleur coup, mais c’est quand même un truc impressionnant.

    Joli texte William, et même si je suis pas fan des formulations un peu ampoulées, c’est dommage que le style se délite un peu à partir du milieu et de l’évocation de son jeu. Merci pour ta productivité cela dit, je vais pas trop la ramener non plus avec mon unique article !

  17. MarieJo 11 janvier 2012 at 14:30

    merci william, heureusement que t’es immunisé contre les « remarques » d’antoine ;)

    ma remarque à moi : dommage que tu aies occulté la mort de son père et sa grave blessure aux cervicales qui su juxtaposent à un moment de son parcoursje crois qu’il l’avaient stoppé quasi net avant de revenir au meilleurs postes. Tout recommencer, envers et contre tout, la aussi.

  18. karim 11 janvier 2012 at 14:43

    La notion de plan « B » est surfaite, il faut arrêter avec ça. D’ailleurs c’est toujours les patators qui sont accusés de n’avoir aucun plan « B ». Why is that? je n’ai jamais lu que Santoro sur tel ou tel match aurait dû castagner à mort et battre son adversaire en puissance. Quand Edberg se prend retour sur retour contre Mecir à Wimbledon en 1/2 en 88, le plan B c’est quoi? Rester au fond du court sur le vrai gazon, et avec son coup droit tout pourri? Non, il continue, sert et volleye et à la fin s’en sort. Il reste sur sa ligne de conduite. Bon il gagne, c’est plus facile, mais s’il avait perdu, le plan « B » ça aurait été quoi?
    On demande aux patators d’avoir une autre option, de jouer service volée pour casser le rythme par exemple alors que si ça marchait y’en aurait des joueurs qui jouent service volée. Ou alors du coup il doit se transformer en défenseur extraordinaire? Chacun choisit le plan de jeu qui correspond le mieux à ses aptitudes, son talent, sa maîtrise. Parfois on ça passe, parfois non. On peut tomber sur un gars dont le jeu vous détruise le vôtre, ou simplement un type plus fort que dans la même filière.
    Bon j’attends qu’on me cite tout un tas de matches qui ont spectaculairement été retournés par un mec qui a totalement changé sa tactique en cours de partie. Mahut qui tape Nadal en fond de court sur TB, PHM qui finaude et distille des amorties casseuse de reins pour se sortir des griffes de Federer, vous voyez des éléments pour justifer cette fameuse absence de plan de secours efficace.
    Il suffit d’un rien, par exemple reculer sa position au retour de service pour se donner plus de temps, utiliser un peu le slice pour ralentir les échanges, ces petits ajustements qui parfois donnent des résultats, TOUT LE MONDE les appliques. Quand ça va trop vite on ralentit, on n’a juste pas le choix.
    A la place de Blake d’ailleurs et avec ses moyens vous auriez proposé quoi pour taper Federer par exemple? Fed défend mieux, va plus vite, a une meilleure main, donc le cuisiner revient au suicide. A part essayer de le prendre de vitesse il aurait pu faire quoi? Service-volée? hein?

    Faut arrêter avec les conneries. mais par contre sur la WTA je veux bien qu’on parle d’absence de plan B mais c’est pour tout le circuit parce que tout le monde a exactement le même jeu. Il reste encore au moins un peu de variété chez les mecs.

    Wala ça aide la digestion pfiouuuu.

    • Ulysse 11 janvier 2012 at 14:56

      Te mets pas dans des états pareils Karim. Le plan B c’est pas la révolution mais bien les petits ajustements dont tu parles.

    • Quentin 11 janvier 2012 at 14:57

      Je me souviens de la demi Nadal-Roddick à Miami 2010, Roddick mené une manche à zéro avait cessé de lifter ses coups droit pour frapper beaucoup plus à plat et ainsi priver de temps Nadal et lui mettre plus de pression. Il avait remporté les deux manches suivantes, et le tournoi le lendemain.
      Un des derniers matchs de référence de Roddick.

    • Elmar 11 janvier 2012 at 14:59

      Mais oui, Karim, ca vaut pas la peine.

      Par exemple, Ulysse, son plan B, quand son running forehand ne marche pas bien, c’est de tout prendre en demi-volée, un peu plus tôt que Fed.

      Tu vois, c’est juste des tout petits riens.

      • Quentin 11 janvier 2012 at 15:00

        Et de faire des services kickés plutôt que à plat

        • Ulysse 11 janvier 2012 at 15:19

          C’est l’inverse: si vous aviez lu ma biographie autorisée, vous le sauriez.

    • Clément 11 janvier 2012 at 15:03

      Je suis d’accord avec Karim, j’ai souvent du mal à comprendre ce qu’on entend par plan B. Le « problème » concerne en général le niveau de jeu, pas le plan de jeu. Federer ne vas pas non plus se mettre à faire des revers à deux mains quand il affronte Nadal.

    • Antoine 11 janvier 2012 at 16:16

      Même réaction que les autres Karim..avoir un plan B, c’est simplement être capable de changer deux ou trois choses dans son propre jeu pour s’adapter au type qui est en face, qui est en train de vous battre et qui va probablement y arriver si vous ne changez rien. J’allais citer le même exemple que Quentin mais j’en citerai un autre que tu mentionnes toi même: à force de se prendre des retrours gagnants en servant sur le revers de Mécir, Edberg a finalement compris (avec un grand retard tellement c’était flagrant..) qu’il valait mieux servir sur son coup droit..et cela a marché..

      Ce que l’on peut reprocher à Blake, c’est de n’avoir jamais adapté sa tactique à un adversaire. Il semble n’avoir jamais étudié leur jeu pour savoir s’il valait mieux jouer tel ou tel coup. Il a toujours cherché à imposer son jeu quel que soit l’adversaire et sans dévier d’une ligne. Quand on s’appelle Sampras, cela peut se justifier, quand on s’appelle Blake, on loupe des matchs que l’on aurait pu gagner. Quand on coup ne marche pas très bien, on essaie en général de diminuer la prise de risque le temps que cela revienne. Chez lui, rien…Et encore, même s’agissant de sampras, j’ai souvenirde l’avoir vu changer de tactique et de se mettre à monter quasi systématiquement derrière sa deuxième balle..à Roland Garros..

      Il me semble que la question du choix du plan de jeu en fonction de l’adversaire est fondamentale: hier soir, je citais le cas de Newcombe qui avait choisi de servir extérieur trois fois sur quatre sur le revers de Connors pour le sortir du court, un choix que fera également Ashe en finale de Wimbledon quelques mois plus tard, mais cette dernière finale est pleine d’autres enseignements: Ashe avait pris le pari très risqué à l’époque d’envoyer des balles cotonneuses et basses, souvent à mi court, sur le coup droit de Connors. Quand ce dernier a remporté le troisème set et paraissait inverser la tendance puisqu’il avait breaké au début du 4ème, Ashe s’est posé la question de savoir s’il ne devait pas abandonner sa tactique en passe d’être contrée. Il a finalement décidé de s’y tenir et bien lui en a pris, mais si cela n’avait pas marché, Arthur avait une autre option en réserve: monter sur le service de Connors. C’était le plan B…

      Cela arrive assez souvent quand même qu’un joueur change de tactqiue en cours de match: pas plus tard que la semaine dernière, Nadal a décidé ainsi de bomber davantage ses coups et de les ralentir au début du deuxième set contre Monfils, avec succès dans un premier temps…Changer, ce n’est pas la garantie du succès non plus, c’est bien évident..

  19. Ulysse 11 janvier 2012 at 14:46

    J’aime beaucoup ton texte William, même si j’ai reconnu certaines de mes réactions de lecture en lisant le post d’Antoine, le sentiment général que j’en retire est très positif. C’est un texte qui m’a fait plaisir et j’ai fait mentalement des « Oh ! » et des « Ah ! ».
    J’aime aussi beaucoup Blake dont j’avais aopprécié l’intelligence et la personnalité quand il tenait un blog quotidien durant un Aussie Open 2007 ou 2008 je sais plus, mais en tout cas c’est un gars bien et j’ai regretté de le voir glisser irrémédiablement ces dernières années.

  20. May 11 janvier 2012 at 15:07

    Oui, le titre aurait pu être « James Blake sans concession ». C’est totalement ça. James c’est une tornade, un siphon avec broyeur intégré, il va droit au but, tel un bulldozer, il ne cherche pas à éviter les obstacles se trouvant sur sa route, lui, il fonce droit devant tête baissée et ce n’est à la fin qu’on constate les dégâts. Si je devais lui associer un animal totem ce serait le Taureau. C’est lui le vrai, l’autre, à qui on attribue officiellement ce sobriquet, c’est un babybull à coté.
    Comme Clément, de cette génération, si je devais en retenir 3, dans l’ordre ce serait, Davy, Blake & Gonzo (je crie pour qu’ils reviennent). Ils auront été dominés par Federer en long, en large et en travers. Il leur a fermé la route vers le titre suprême. Qu’on dise que Fed n’avait pas de concurrence c’est absolument ridicule, c’est seulement que leur style de jeu n’était pas fait pour le dominer, bien au contraire. Il a su s’appuyer sur leur vitesse et/ou la puissance de leur jeu pour briller et plus si affinité…

    Bon maintenant, ceci dit, je lirai l’article de William ce soir tranquilou ;)

    • Antoine 11 janvier 2012 at 16:18

      « James Blake: sans concession »: cela me plait beaucoup aussi comme titre…

  21. Guillaume 11 janvier 2012 at 16:25

    Merci William pour ce très sensible hommage. On y sent bien le littéraire embusqué derrière l’amoureux de la petite balle jaune. Perso j’ai tendance à apprécier tous les textes qui s’arrêtent sur d’autres figures que celles de Federer ou Nadal, tant j’ai parfois l’impression qu’on a fait le tour depuis longtemps avec ces deux-là, et qu’il n’y a plus grand-chose de neuf à raconter sur eux. Je ne sais d’ailleurs plus à quand remonte la dernière discussion à leur sujet à laquelle j’ai participé.

    C’est quand même un peu la lose de sortir du même quartier que Steven Tyler (c’est qui DMX ?), mais une fois sur le court c’est vrai qu’il y avait un cousinage certain entre Blake et Aerosmith, une même propension à dégainer l’artillerie lourde pour un oui pour un non, sans sommations. Pas très fin, mais très généreux, un côté tir au pigeon aussi répétitif que jouissif… à petites doses. Après, pour moi il est clairement second, voire troisième couteau, de cette très riche génération débarquée au début des années 2000. 3 quarts en GC en tout et pour tout, c’est assez maigrichon comme butin pour un 5e mondial, et montre bien les limites qu’il avait dans ce style. Disons que dans le même registre, quoique en plus bestial, je lui préférais Gonzalez, plus terrifiant encore en coup droit, et plus finaud en revers une fois passé entre les pattes de Stefanki (alternance revers frappé / revers slicé… C’est pas l’ouvre-boîte de Gasquet, certes, mais quand même… c’est sur ce slice qu’il fait la différence en 2007 pour aller en finale de l’AO).

    Pour en revenir à Blake, s’il n’a pas gagné de grands titres, je pense que quelques-unes de ses nights sessions à Flushing resteront dans les « bests of » du tournoi : William évoquait celles contre Agassi en 2005 et contre Fed en 2006. On peut aussi y ajouter Hewitt en 2002 (5 sets) et même cinq sets tout fous contre Santoro en 2007. Sans oublier un trois sets tout en pralines contre Fed en 2003. La plupart d’entre eux perdus, évidemment.

    Merci encore Willy, pour ce qui était notre dernier article en réserve.

  22. Guillaume 11 janvier 2012 at 16:34

    Puisqu’on en est à parler de coups droit monumentaux… C’est à Gonzo que je dois le plus impressionnant que j’ai vu. C’était à Roland, en 2003, contre Ferrero. Un truc absolument dingue, où le Chilien réussit un coup droit gagnant en bout de course depuis les bâches du Chatrier, côté entrée des joueurs. C’est parti comme un missile, Ferrero n’a même pas bougé, et il y a eu comme un grand cri de stupeur sur le Central. Je peux vous dire qu’il est grand, ce court central de Roland, et réussir un cd gagnant aussi lointain… Y’a peut-être que Del Potro qui aurait pu claquer le même. Et encore.

    C’est là, à 1’35 : http://www.youtube.com/watch?v=CH6NFeBoKhA

    • Antoine 11 janvier 2012 at 16:49

      En voilà deux autres qui ne sont pas mal non plus, un de Krajicek et un de notre ami Gonzo….

      http://www.youtube.com/watch?v=nqGuIaHu4Tc

      http://www.youtube.com/watch?v=Hu5qFYumKes&feature=related

    • Guillaume 11 janvier 2012 at 16:54

      Oui la deuxième c’est la spéciale de Gonzalez. D’ailleurs, j’ai feuilleté une interview de Gilles Simon parue dans le dernier Equipe Mag, et il me semble qu’il en faisait justement l’éloge, comme l’un des coups les mieux maîtrisés par un joueur, avec très peu de déchet par rapport à la prise de risques initiale.

    • Clément 11 janvier 2012 at 17:23

      Tiens je me suis fait une petite session Gonzo sur YT aussi, je suis tombé sur ça : http://www.youtube.com/watch?v=pGKJ5elXNUQ

      Vu que c’était pendant un seul et même match ça illustre assez bien l’interview dont vous parlez…

      • Guillaume 11 janvier 2012 at 19:45

        Je vois que l’équarrisseur chilien a des fans !

      • Clément 11 janvier 2012 at 20:01

        Ah mais complètement.
        NEVER FORGET (à 1:58): http://www.youtube.com/watch?v=1CyUDLnBix4

      • Elmar 11 janvier 2012 at 21:45

        Putain, ceux-là sont ahurissants. Quel bourrin, ce Gonzo. De quoi faire passer Del Potro pour un enfant de choeur.

        • Florent 11 janvier 2012 at 22:11

          Oui, mais aussi quel con à 1:58!

          • May 11 janvier 2012 at 23:20

            Encore plus à 2:30!

  23. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 11 janvier 2012 at 18:42

    Guillaume : super ta vidéo sur la fin de match entre Ferrero et Gonzo à RG! Et quel dernier jeu avec 5 ou 6 balles de match sauvées par le chilien dont un retour bloqué côté revers, miammmm.
    Quand même, ça avait de la gueule les années 2000… (soupir)

    Avant de commenter l’article de Will’, une petite réflexion sur le forfait de Venus à l’OA.
    J’avais déjà du mal à croire à la blessure au pied de Serena l’année dernière, ainsi qu’à son embolie pulmonaire dont elle aurait réchappée de justesse. Mais admettons.
    Là, avec la découverte d’un syndrome de Goujerot-Sjogren chez sa sœur, ça commence à faire beaucoup et j’ai légèrement l’impression qu’on nous prend pour des c***.
    J’ai de plus en plus de mal à ne pas croire que les deux WiWi ont en fait été prises la main dans le pot de miel et qu’on leur aurait gentiment fait comprendre de rester éloignées des cours pour éviter tout scandale…

    • Patricia 11 janvier 2012 at 19:07

      Franchement, c’est si facile de se doper sans être pris -surtout quand on joue aussi peu que les Williams – qu’il faudrait qu’elles soient complétement crétines dans leur programme de dopage pour se faire choper par la patrouille… En plus ça leur serait arrivé si souvent (vu la quantité phénoménale de leurs absences), elles n’auraient toujours pas compris comment faire ?

      Par contre, que les blessures ou soucis de santé de Serena ressemblent à des effets secondaires d’un dopage mal tempéré est assez flagrant…

      • Antoine 11 janvier 2012 at 19:18

        Oui, cela se voit même de loin…

        • Patricia 11 janvier 2012 at 19:30

          Pour le Goujerot de Venus, je ne vois même pas pourquoi on en parle sauf s’il est associé à une polyarthrite rhumatoïde (le Goujerot a lui seul fait la gorge et les yeux secs). En ce cas il deviendrait « intéressant » pour le dopage (au même titre que l’asthme des cyclistes) puisque les injections de stéroïdes font partie des traitements préconisés…

          • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 11 janvier 2012 at 20:25

            Patricia, ce que tu dis est en partie vrai. La majorité des syndromes de Goujerot sont dits « secondaires », c-à-d faisant suite à une autre pathologie (auto-immune dans ce cas-là). Mais une part non négligeable des Goujerot sont idiopathiques.

            Enfin le traitement de la majorité des maladies auto-immunes réside dans l’utilisation de corticoïdes et non de « stéroides » au sens que tu l’entends; ce n’est pas tout à fait la même chose (mais les corticoides sont également des produits dopants ;) ).

    • Antoine 11 janvier 2012 at 19:17

      Tu penses donc que Serena ne s’est pas coupé le pied en dansant pieds nus dans un discothèque et se coupant sur du verre ? Pourtant, les photos étaient assez parlantes, mais c’est vrai que c’est facile à trafiquer: on égorge un porc et on fait croire que c’est du sang de Serena..et tu ne crois pas non plus qu’elle a passé trois semaines à l’hosto à cause d’une embolie pulmonaire ? Ca fait cher la simuulation quand même, plus la complicité des toubibs à acheter, mais bon..Peut être que c’est elle qui a organisé le 11 septembre, et que l’apprenant, sa soeur a attrapé un syndrome de machin-truc..tout est possible..On nous cache la réalité du monde…Peut être sont elles totalement dopées depuis des années, mais que cela aussi on nous l’a caché, et que cela continue…Qui est dans le complot ? Ivan Lendl probablement…

      • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 11 janvier 2012 at 20:29

        Ce que je dis, c’est que soit ce sont les sœurs les plus poissardes du circuit, soit elles ne sont pas très douées pour cmaquiller leurs méfaits.
        Le 11 septembre, j’y avais pas pensé… Tu as peut-être raison…

  24. Patricia 11 janvier 2012 at 19:20

    Question actualité, j’ai hésité à prendre le jeune australien Ebden en performeur mais il réalise une performance intéressante à Sydney : il sort Stepanek et fait un très bon match contre Baghdatis, lui même très en verve… En tous cas il ne manque pas de plan B ;-) et semble éprouver une attirance pour le filet que les passing de Marcos ne découragent pas ! J’aimerais le voir sur herbe…
    L’an dernier il avait atteint les 1/4 à Shanghai au sortir des qualifs, à mon avis il va grimper au classement !

    http://www.youtube.com/watch?v=hNHhjQaPDy0&feature=player_embedded

    • Guillaume 11 janvier 2012 at 19:47

      Je l’ai déjà dit, mais l’Australie pourrait bien récupérer une grosse équipe de Coupe Davis dans les années à venir.

  25. William 11 janvier 2012 at 19:38

    On parle de Gonzo ? Tant mieux, j’adore aussi ! En voilà une belle : http://www.youtube.com/watch?v=ZgLkASs9Y6U
    Quel beau run que cet Australian Open 2007 ! Jusqu’à la fin du premier set de la finale, le Chilien était brûlant !

  26. Nath 11 janvier 2012 at 20:28

    Gonzo – Blake – Davy ? J’arrive pas à les classer par préférence, mais je crois que celui qui me manque(ra) le plus est le Chilien, une forte personnalité qui a dû impressionner quelques petits nouveaux… Par contre je préfère les 3 à Safin, pour lequel je n’ai jamais eu de vrai coup de coeur.

  27. Benoît 11 janvier 2012 at 22:24

    Quand je pense à James Blake c’est d’abord ce 1/8ème de finale de l’USO en 2005 contre Agassi qui me vient à l’esprit. L’ambiance était tellement exceptionnelle avec cette night session qui se finit au tie break du 5ème set ! Je vois encore James envoyé un retour gagnant sans réfléchir sur une balle de match d’Agassi… D’ailleurs cet andouille avait failli perdre en 1/2 contre la terreur Robby Ginepri !

    Il y avait aussi quelques matchs contre Nadal dans les tournois US où l’ambiance était énorme, faut dire James avait un sacré charisme, généreux dans l’effort et très fair play en toutes circonstances. J’espère qu’il se transcendera l’espace d’au moins un tournoi, il avait envoyé du lourd contre Del Potro à l’OA 2010 (victoire de l’argentin 10-8 au 5ème je crois) alors pourquoi pas une belle perf dans 2 semaines ? Ah non c’est vrai, il est forfait…

  28. May 11 janvier 2012 at 23:08

    C’est fait, j’ai tout lu. Super ce portrait!

    William, merci pour ce petit papier, c’est un vibrant hommage à un joueur hors norme. Pas hors norme pour cause de parcours sportif professionnel exceptionnel mais justement parce qu’avec un palmarès en deçà de son talent un peu à l’image de Nalbandian, il a su captiver beaucoup d’entre-nous, ça aussi c’est du talent.

    Mon impression sur lui, hormis la fulgurance de son bras, je trouve qu’il fait son job avec le cœur, est respectueux des autres et a surtout l’air d’accepter sa condition et de s’en satisfaire.
    Il n’a jamais donné l’impression d’être un mort de faim sur un court.
    Tout le monde ne peut pas être un aspirant au « Goatisme ».

    Cependant il est l’auteur d’un nombre considérable de matches incroyables dont la référence reste le Masters 2006 face au Maître.
    Je me souviens d’un match tout pourri contre Santoro à Miami 2008, un vrai supplice tellement Blake était écrasé par la chaleur et que Santoro ben c’était Santoro sans la magie.

    En même temps en 2011 il a montré même démontré qu’il était encore là et cela même dans les moments difficiles. Nous verrons ce que lui réserve cette année.

    En tout cas Blake nous a renvoyé direct à Gonzo, quels missiles il a pu envoyer! Pourquoi n’a t-il pas gagner plus avec une telle arme? En premier un talent certain pour jouer aussi mal pendant un match aussi bien qu’il était incroyable la veille, ensuite l’amour des bâches, un manque de maîtrise de ses nerfs puis surtout une fougue mal contenue mais enfin, je crois que tout cela c’est du pareil au même.

  29. Antoine 12 janvier 2012 at 00:17

    Petkovic forfait à Melbourne et out pour un bon bout de temps suite à des problèmes de dos récurrents depuis deux-trois mois… Résultat: allongée pour six-huit semaines..on n’est donc pas prêt de la revoir..

  30. Antoine 12 janvier 2012 at 00:32

    Confidentiel 15-Love: Novak Djokovic incertain pour Melbourne suite à une morsure de son chien Pierre..!

    On apprend à l’instant que Pierre Djokovic, compagnon attitré du numéro un mondial pour lequel il a obtenu une autorisation d’entrée en Australie, non sans difficultés semble t il, aurait mordu son maître à la fin d’un entraînement sur la Rod Laver Arena avec le britannique Andy Murray. Selon des témoins présents sur place, le chien aurait manifesté des intentions agressives à l’égard de l’Ecossais, avant finalement de s’en prendre à son maître, suite à l’intervention du nouvel entraîneur du numéro un britannique, l’ex-numéro un mondial Ivan Lendl. Novak Djokovic souffrirait d’une hémoragie dans la fesse gauche suite à cette morsure et a été dirigé sur les services compétents de l’hôpital principal de Melbourne..

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  31. Antoine 12 janvier 2012 at 00:50

    Confidentiel 15-Love: La blessure de Novak Djokovic serait plus grave qu’annoncée…

    Le services de l’hopital St Andrews de Melbourne viennent d’annoncer que la blessure de Novak Djokovic était « sérieuse « et que sa situation exigeait son hospitalisation pour 48h minimum. Off the record, une source proche de l’hôpital a indiqué que les paramètres sanguins et neurologiques du champion serbe étaient « très anormaux » et nécessitaient des investigations complémentaires, ajoutant que ces dernières nécessiteront sans doute un examen de son compagnon Pierre Djokovic..

    Selon un employé de la Fédération australienne de tennis, Pierre Djokovic se serait vu offrir des aliments par une personne non identifiée peu avant de faire son apparition sur la Rod laver Arena…

  32. Antoine 12 janvier 2012 at 01:59

    Confidentiel 15-Love: Décès de Pierre Djokovic, pronostic vital engagé pour Novak Djokovic: une nouvelle affaire Litvinenko ?

    Les nouvelles se succèdent rapidement au sujet de ce qui apparaît désormais comme une une affaire criminelle au sein du tennis professionnel à quelques jours du début de l’Open d’Australie, le premier des quatre grands chelems de la saison 2012. On apprend en effet que Pierre Djokovic, le chien du champion serbe est décédé peu avant son arrivée à l’hôpital de St Andrews à Melbourne ou son maître était en observation depuis quelques heures suite à une morsure. Les examens radiologiques ont révélé la présence d’une dose massive de polonium 210 chez Pierre Djokovic qui est la cause de son décès. Cette triste nouvelle renforce les inquiétudes au sujet de son maître, l’actuel numéro un mondial, victime d’une morsure à la fesse gauche dont s’est rendu coupable le canidé…L’absorption d’une dose de polonium 210, même en faible quantité, suffit en effet à entraîner le décès de celui qui en est victime comme l’avait montré l’affaire Litinenko, ex-agent du FSB (ex-KGB) assassiné à Londres en 2006 par empoisonnement au polonium 210…

    Les autorités australiennes ont décidé de renforcer la surveillance des ports et aéroports en vue d’appréhender la personne qui aurait, selon au moins un témoignage indique la police, gavé Pierre Djokovic de polonium peu de temps avant qu’il ne fasse son entrée sur la Rod Laver Arena lors d’un entraînement entre Novak Djokovic et l’Ecossais Andy Murray..

    Plusieurs témoignages, non confirmés à cette heure, font état d’une dispute violente entre ce dernier et son nouvel entraîneur, l’ex numéro un mondial Ivan Lendl.

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    • Ulysse 12 janvier 2012 at 11:48

      Antoine,
      Lève-toi et va répondre à la sonnerie. Ce sont des messieurs en blouse blanche assez grands et costauds mais très gentils que nous avons prévenu. Ils vont te passer une veste de très bonne qualité et un peu serrée aux manches mais c’est qu’il fait froid. Il te feront un vaccin contre la grippe et vont t’emmener dans un centre de vacances très chouette avec des murs qui rebondissent dans ta chambre. A plus.

  33. William 12 janvier 2012 at 06:48

    Gasquet out en deux sets face à Istomin, le type qui a dû gagner trois matches en 2011…
    Almagro déçoit encore et tombe en deux sets contre Kohly. Ça sent le Tocard, chez Almagro !

    • Patricia 12 janvier 2012 at 10:47

      C’est sûr que c’est pas génial pour Richard – qui n’avait perdu que 4 fois en 2011 contre des joueurs moins bien classés. Ceci dit Istomin peut apparemment être à l’occasion très bon… Et il a gagné 4 challengers en 2011 ce qui fait un minimum de 20 matchs ^^! (après vérification c’est vrai qu’il fait une année médiocre sur le circuit principal, 13 victoires pour 25 défaites). Mais Gasquet avait mis déjà 3 sets pour le sortir à MC l’an dernier, alors que c’est une surface où il a cartonné…

    • William 12 janvier 2012 at 10:50

      J’en rajoute bien sûr, Istomin peut faire mal quand ses coups veulent bien rester dans les limites du court. Mais en deux sets secs, ça reste une contre perf…

      • Patricia 12 janvier 2012 at 13:47

        Oh apparemment Richard a joué comme une m*. On rapporte sur son forum qu’il se traitait d’enculéfilsdep* lors d’une faute au filet… Ca fait assez drôle venant de lui.
        Istomin aurait fait très peu de fautes de son côté, il n’y a pas mis du sien pour losing ugly ;-) !

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