Poussière d’étoiles

By  | 5 janvier 2012 | Filed under: Regards

Ils ont réalisé de très belles carrières, riches en titres – parfois du Grand chelem – mais sont toujours restés dans l’ombre de compatriotes plus célèbres. Retour sur six champions d’exception qui ont dû se résoudre à partager l’affiche.

- Vitas Gerulaitis : Flamboyant serveur-volleyeur, adepte de l’attaque à tout-va, Gerulaitis était un joueur à l’aise sur toutes les surfaces, y compris la terre battue. Il se fait connaître lors d’une fabuleuse saison 1977, durant laquelle il remporte les Internationaux d’Italie et dispute une somptueuse demi-finale à Wimbledon, perdue 8/6 alors qu’il avait un break d’avance dans le 5e face à l’ogre Borg. Il finira l’année en trombe en remportant le seul Grand chelem de sa carrière, l’Open d’Australie. Si la suite sera encore riche de satisfactions avec une 3e place mondiale atteinte en 1978, 25 titres conquis (dont la finale WCT de Dallas 1978, les Internationaux d’Italie 1979 et Toronto 1982) et de beaux exploits réalisés (finale d’US Open 1979, finale de Roland-Garros 1980 et finale du Masters 1981), il n’en demeure pas moins que Vitas est toujours resté dans l’ombre de ses compatriotes plus célèbres, Jimmy Connors et John McEnroe, qui auront été avec Borg les bourreaux de ses ambitions. Il cumulera face à eux un passif de 42 défaites pour seulement 7 victoires (4-15 contre Connors, 0-16 contre Borg et 3-11 contre Big Mac) ! Décédé à seulement 40 ans en raison d’une intoxication au monoxyde de carbone, il laisse derrière lui l’image d’un joueur élégant, sympathique et unanimement apprécié de ses pairs.

- José Luis Clerc : Qui dit tennis argentin pense à Del Potro, Nalbandian, Gaudio ou Coria. En remontant dans le temps, Vilas. Peu se souviennent qu’à la même époque un autre terrien de talent semait la terreur sur l’ocre, José Luis Clerc. Passé professionnel en 1977, Clerc remportera 25 titres (dont 21 sur terre battue) avec pour pic les Internationaux d’Italie 1981, et atteindra deux fois les demi-finales de Roland-Garros. En 1981, il s’incline face au jeune Ivan Lendl après avoir mené 2 sets à 1 et obtenu balle de match dans le quatrième. En 1982, il doit s’avouer vaincu face à un autre jeune loup aux dents longues, Mats Wilander. Il atteindra son meilleur classement (4e) en 1981, à la suite d’une série de 27 victoires et 4 titres remportés en un seul mois !

- Miloslav Mecir : En associant les mots Tchécoslovaquie, tennis et années 80, on pense immédiatement au cyborg d’Ostrava. C’est pourtant oublier que ce pays a aussi donné au tennis Miloslav Mecir, un champion à la patte de velours dont le mouvement félin lui a valu le surnom de « Chat ». Surnommé aussi « The Swede Killer » pour sa capacité à crucifier les joueurs Suédois (et en particulier Mats Wilander), ses plus grands faits d’armes sont des victoires aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988 (en battant justement au passage un Suédois, Stefan Edberg, en demies) et à Key Biscayne 1987 (contre son compatriote Lendl en finale). Il aura eu le malheur d’avoir joué à la même époque qu’Ivan, qui non seulement était le plus célèbre des deux, mais qui le crucifia aussi lors de ses deux finales majeures, l’US Open 1986 et l’Open d’Australie 1989. Lendl sera à chaque fois impitoyable, lui laissant la misère de 6 jeux par finale. Miné par des problèmes au dos, Mecir se retirera en 1990.

- Michael Chang : Précurseur de la mobylette au plutonium, le plus jeune de la bande des quatre du tennis US des 90′s (Agassi/Chang/Courier/Sampras) sera le premier à remporter un titre majeur, à Roland-Garros 1989, au terme d’un parcours qui l’aura vu terrasser Ivan Lendl et Stefan Edberg. Si ce succès semblait prometteur, il sera paradoxalement le climax de la carrière de Chang, qui sera complètement éclipsé par la suite par les succès de ses trois compatriotes : Jim Courier, le dominateur du tennis mondial de mi-1991 à mi-1993 avec 4 Grands chelems à la clé ; Pete Sampras, patron de mi-1993 à 1999, pour 14 Grands chelems au total ; et Agassi, dont la carrière en dents de scie aura été couronnée par 8 Majeurs et le « Career slam ». Au milieu de cette bourrasque, Chang s’accrocha tant bien que mal, mais malgré 34 titres (dont 3 victoires à Indian Wells, 2 à Cincinnati, 1 à Miami et 1 à Toronto) il sera le typique joueur toujours placé, jamais gagnant, perdant toutes les grandes finales qu’il a atteintes par la suite (Roland-Garros 1995Masters 1995Open d’Australie 1996 et US Open 1996). Son meilleur classement est une 2e place en 1996. Il aurait même pu devenir numéro 1 en cas de victoire en finale de l’US Open 1996, mais fut battu à plate couture par son compatriote Sampras. Malgré ces déconvenues, il a au moins un motif de satisfaction : si le record de Majeurs de Sampras a été battu, et le « career slam » d’Agassi égalé, son record de plus jeune joueur à avoir remporté un Grand chelem ne sera probablement jamais battu.

- Michael Stich : En dépit de son élégant jeu complet et de ses victoires, Stich n’est jamais parvenu à supplanter son rival Boris Becker dans le cœur des Allemands. Tout les oppose : Becker est un wunderkid précoce et médiatique, Stich est passé pro sur le tard, à 20 ans, et n’attire pas précisément les néons. C’est pourtant lui qui inflige à Becker la plus douloureuse défaite de sa carrière, cette fameuse finale de Wimbledon 1991 qui marque le début du déclin de Boum-Boum. Pour son seul titre du Grand chelem, Stich réussit même le tour de force d’éliminer (avec la manière !) les « monopolistes » des trois dernières finales de Wimbledon, Stefan Edberg et Boris Becker. La suite de sa carrière sera en dents de scie à cause d’un mental défaillant et d’un physique fragile, mais il obtiendra toutefois de belles satisfactions en remportant la Coupe du Grand chelem 1992 et le Masters 1993, et en atteignant les finales de l’US Open 1994 et de Roland-Garros 1996. Il jouera son dernier match face à Pioline en demi-finale de Wimbledon 1997.

- Alex Corretja : La victoire de Sergi Bruguera en 1993 amorce le début de la domination hispanique à Roland-Garros. Bruguera, Moya, Costa, Ferrero… tous remportent le tournoi et collectionnent les places d’honneur. Le seul joueur de cette génération à échouer dans sa quête du Graal sera Alex Corretja. Révélation de l’US Open 1996 quand il s’incline en quarts de finale face à Sampras, non sans avoir obtenu balle de match, Alex confirme son talent en remportant les Internationaux d’Italie en 1997. Il atteint sa première finale à Roland-Garros en 1998 mais s’incline nettement face à Moya. Il se venge en remportant le Masters en fin d’année après un parcours du combattant qui le voit battre Sampras en demies après avoir sauvé 3 balles de match, et remonter un déficit de 2 sets pour battre Moya en finale. Quart de finaliste en 1999 et 2000, Corretja atteint à nouveau la finale à Paris en 2001, où il affronte le tenant du titre, Gustavo Kuerten. Il remporte la première manche et obtient une balle de break à 5-5 dans le deuxième avant de s’effondrer brusquement : il ne marquera plus que 2 jeux dans les 2 sets suivants ! Il atteindra une dernière fois les demi-finales l’année suivante, mais s’inclinera encore face au futur lauréat, son compatriote Alberto Costa. Une semaine plus tard, il sera le témoin au mariage de ce dernier. Pas rancunier l’ami Alex !

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519 Responses to Poussière d’étoiles

  1. Djita 5 janvier 2012 at 09:20

    Axelbob à encore frappé. Bravo. J’aime tous tes articles. Ce sont toujours de très bonnes idées. J’ai même fait la connaissance de joueurs que je ne connaissais pas (les 2 premiers que tu cites). Bon travail. J’espère que tu as encore pleins d’articles en réserve. Je suis cliente. ;)

  2. Oluive 5 janvier 2012 at 09:23

    Well done !

    Super article, qui permet de revisiter ces trajectoires qu’on « croit connaître mais qu’on connaît mal », en particulier concernant Clerc et Gerulaitis pour ma part (oserai-je le dire, je ne savais même pas que ce dernier était américain : délit de faciès patronimique sans doute !-; je ne connaissais pas non plus sa terrible fin -ne jamais dormir chez un pote-)

    Chang 89, là par contre je m’en souviens, et évidemment de son match face à lendl, vu en direct. Qui imaginait à l’époque que, non seulement Lendl ne gagnerait plus roland, mais qu’il n’allait même plus dépasser le deuxième tour, et bouder les deux éditions suivantes dans son rêve-Wimby (ah, que de volonté tendue vers l’échec, j’ai adoré le voir manger le gazon !).
    Compte-t’il se rattraper via Murray ? Ce serait comique qu’il continue de manger du gazon par procuration, non ?

    Ah, Mecir, j’ai adoré le voir jouer, adoré aussi son côté « Le tennis n’est pas toute ma vie, et j’aime autant aller à la pêche ». Moins adoré ses finales face à Ivan (une version du chêne et du roseau où le roseau est tout simplement arraché sauvagement).

    Par contre, Corretja m’a jamais rien fait, ni plaisir ni agacement. Un des joueurs les plus « neutre » affectivement pour moi…

  3. Oluive 5 janvier 2012 at 10:04

    Je viens de voir la vidéo où Serena se foule la cheville : c’est comme les images de piqûre, je ne m’y ferai jamais…

    On peut dire qu’au regard de son poids et de son manque de compétition, une entorse était prévisible, mais moi je me pose une question plus générale depuis un moment quand je vois jouer Rafa, et plus encore Monfils et Djoko qui font sans arrêt des glissades : par quel miracle ces deux-là ne se font-il pas plus d’entorses ?
    J’imagine qu’ils ont une importante laxité articulaire, mais, quand je vois la fréquence des glissades SUR DUR de Djokovic, et la pression subie par sa cheville des centaines de fois par an, je m’étonne qu’elle ne ripe JAMAIS. Ce n’est pas à l’épaule qu’il devrait avoir mal…

    D’ailleurs, arrêtez-moi si je me trompe, mais ce genre de glissades étaient impensables il y a seulement quelques années. Grâce à elle, Djokovic gagne de précieux dixièmes, et transforme (un peu) le dur lent en terre battue…

    • Antoine 5 janvier 2012 at 11:27

      Oui, c’est délirant de voir Nadal et Djokovic faire des glissades sur dur. C’est particulièrement dangereux, très déconseillé, et il faut avoir le matériel idoine j’imagine. Monfils, c’est différent, c’est un pitre..Un bon blocage de la cheville et une entorse pour le Djoker, voilà un spectacle qui ne me ferait pas de peine..

      • Oluive 5 janvier 2012 at 11:30

        Tu veux dire des chaussures qui glissent un peu ?

        • Antoine 5 janvier 2012 at 11:38

          Oui, j’imagine qu’il faut qu’elles puissent glisser légèrement, mais pas trop. Si elles adhèrent trop comme des chaussures normales sur dur, ce n’est pas possible…

          J’ai lu dans « l’Equipe » hier que Nike avait du expédier à Doha en urgence un paquet de pompes à la demande de Rafa car son nouveau modèle 2012 glisait trop, parait il, vu qu’à Doha, c’est assez humide et qu’il y aurait pas malde condensation en soirée…

        • Oluive 5 janvier 2012 at 11:52

          Le tennis devient vraiment une affaire de matos.
          Quid du lift sans les nouveaux cordages (Rafa).
          Du jeu glissade sur dur sans les chaussures (Djoko, Rafa).
          De la récup’ sans infiltrations, caissons…
          Sans oublier le poids de la raquette.

          Nadal est vendu comme un profil animal, il faudrait plutôt parler de cyborg, époque Ghost in the shell.
          Attention, je pense qu’il serait dans les tous meilleurs quoi qu’il arrive, mais pas tout à fait de la même manière.

          Faudrait organiser un tournoi old school, avec vielles chaussures, vieux pantalons, raquettes en bois !

          • Antoine 5 janvier 2012 at 12:32

            Pas sur que Nadal serait très bon avec une raquette en bois vu le nombre de balles décentrées qu’il frappe et qui restent dans le court avec le type de raquette qu’il utilise…

            • Oluive 5 janvier 2012 at 12:38

              Tout à fait d’accord.

        • Oluive 5 janvier 2012 at 11:57

          Alors pourquoi pas des cordages version raquette spaghetti qui donnent des effets incontrôlables et surtout imprévisibles, des chaussures dynamiques qui, grâce à un gel spécial, relancent le joueur dans l’autre sens, des lunettes ou des opérations chirurgicales pour avoir 20/10e à chaque oeil (ce type d’opération existe déjà pour info, enfin pas pour 20/10e mais pour 12 ou 13), des rotules artificielles et remplaçables, des shorts aérodynamiques et anti compression testiculaire ?

  4. Geô 5 janvier 2012 at 11:21

    Le saviez-vous?

    Dans cette cascade d’exploits en tout genre et notamment dans les tournois majeurs où le Petit Chelem se « banalise », une prouesse n’a pas été réalisée depuis vingt ans tout rond. Il s’agit du doublé Open d’Australie-Roland Garros, l’enchaînement manquant pourrait-on dire. Alors qui pour succéder à Jim Courier? Djokovic ferait l’affaire, surtout s’il devait battre Nadal en finale de Roland Garros, en théorie le défi ultime sur terre battue, faisant là d’une pierre deux coups. Suivrait un autre doublé virtuel qui lui ne risquerait pas d’être égalé avant des lustres (et pour cause!), à savoir… Wimbledon-Wimbledon. On voit bien qui a le profil, dans une version super-Sampras dix ans après. Vous qui croyez en GOAT, avouez que ce serait beau, non?

    • Ulysse 5 janvier 2012 at 16:00

      Ouais. Ça passait c’était beau.

    • Colin 5 janvier 2012 at 17:05

      A la deuxième lecture, j’ai enfin compris à quoi tu fais allusion avec le doublé Wimbledon – Wimbledon.

      En l’occurrence, vu que le deuxième Wimbledon en question se jouera sur 6 tours seulement, et pour les 5 premiers tours, au meilleur des 3 manches, c’est un abus de langage… Il vaudrait mieux parler de doublé Wimbledon – J.O., et ça, ça a déjà été fait, une fois, en 2008, par qui-vous-savez.

      En revanche le doublé J.O. – US Open n’a jamais été réalisé.

  5. Antoine 5 janvier 2012 at 11:23

    Très bien cet article, Axel…

    Des joueurs cités, il faut quand même mettre à part Chang et Stich qui ont gagné chacun un GC. J’aurais envie d’y ajouter Gérulaitis mais en 77 personne ne mettait les pieds à l’OA et c’était un tournoi qui n’était plus vraiment un GC. Et puis Chang a atteint trois autres finales de GC et Stich deux: c’étaient donc de sérieux clients. VItas,ce qui lui manquait était un service qui ressemble davantage à celui d’une joueuse de la WTA qu’à celui d’un type inscrit àl’ATP. Clerc, c’était un second couteau et une plaie bien qu’il avait un jeu propre sans trop de lift, ce qui était reposant après avoir vu Borg ou Vilas..n’a jamsi atteint ne serait qu’une finale de GC. Mécir, c’était un niveau au dessus et il était très agréable à voir jouer. Quand à Corretja, et bien c’était Corretja: il a atteint son stade de compétence en parvenant deux fois en finale, un peu comme Pioline finalement mais à côté de lui, Pioline était un esthète…

    De la bande, le plus méritoire est Chang. celui-là a vraiment maximisé son potentiel. Il était bien meilleur en 95 ou 96 (et on ne peux pas dire que ces années là, il était complètement éclisé par Sampras et Agassi, loin de là..) que lorsqu’il gagne Roland Garros en 89 mais cette victoire là tient du miracle. Il n’aurait jamais du battre Lendl et pas davantage Edberg mais les dieux étaient avec lui. 17 ans et trois mois, Becker fera presque aussi bien mais on voit effectivement mal quelqu’un battre ce record désormais…

    Oluive fait bien de rappeler que l’on doit à Chang de nous avoir presque à lui seul, débarassé définitivement de Lendl à Roland Garros, et cela mérite évidemment une mention spéciale…

    • Oluive 5 janvier 2012 at 11:42

      Chang, à ce Roland 89, ça été une expérience ultime pour moi : un miracle lorsqu’il gagne, perclus de crampes, et réveillant le chiken tchèque (prononcer dix fois ces deux mots à voix haute sans fourcher). Un truc de fou. Autant il m’a fait jubiler ce soir là, autant je l’ai détesté en finale, tellement haï… Priver à la fois Edberg et Roland d’une si belle histoire… Et là, il a rejoint pour moi Arantxa Sanchez dans le panthéon des détestations (elle qui a osé maltraiter Steffi!). J’avoue que je ne l’ai alors jamais plus trop apprécié, ses déclarations de grenouille de bénitier n’arrangeant rien. Un GC à 17 ans et puis plus. fou, non ?

      Agassi semblait prendre ce chemin là en début de carrière (un Wimby et puis plus rien pendant deux ans, et d’ailleurs plus jamais d’autre Wimby).
      La flemme de réfléchir, mais il doit y en avoir d’autres des one shot précoces (pendants des tardifs -Ivanisevic, Gomez…-)

      • Sam 5 janvier 2012 at 12:44

        RG 89 n’a pas existé. c’est une erreur.

        • Ulysse 5 janvier 2012 at 16:04

          Oui d’ailleurs en plus de Chang qui n’a pas pu gagner RG 89 car il n’a pas existé, Arantxa n’a pas pu le gagner non plus cette année-là car il n’a pas existé non plus chez les filles. Vraiment une grosse erreur.

      • Humpty-Dumpty 6 janvier 2012 at 17:16

        On doit être quelques centaines de millions je pense, à être ainsi passés de l’admiration à la haine envers ce pauvre Michael (C., pas S. que j’appréciais beaucoup, tant pour la beauté de son jeu que pour avoir enquiquiné son compatriote). Dont quelques dizaines sur ce site.
        En revanche pas d’accord sur le chemin que prenait Agassi, ce n’est pas comme s’il avait éclos à Wimb, la surprise c’était qu’il commence là, pas qu’il gagne un GC, il avait déjà fait deux finales de RG…
        Pas d’accord non plus sur Arantxa, j’étais bien déçu aussi pour Steffi et elle était une plaie à voir jouer mais elle a une personnalité que je trouvais plus sympathique que le gamin américain susnommé.

  6. Antoine 5 janvier 2012 at 11:34

    Sinon, Gilou a bien fait de venir à Brisbane plutôt que de se pointer directement à Sydeny avec ses 250 points à défendre: le voilà en demie finale et jouera contre le vieux Mérou ou Dolgo. peux très bien battre l’un ou l’autre..En finale, cela risque d’être plus dur surtout si c’est contre la Murène (mais il y a encore Baggy et Tomic), le seul joueur à avoir réussi à battre Simon en finale d’un tournoi ATP. Si Gilu gagne sa prochaine finale, cela lui fera dix titres et il sera, parmi les jouueurs ayant gagné au moins dix titres, LE joueur les ayant le plus fréquement gagnées, et ce depuis les débuts de l’ère Open ! Cela lui ferait en effet 10 sur 11, de très loin le record…Gilou est bel et bien un génie !

    • Oluive 5 janvier 2012 at 11:46

      Autant Monflis, c’est du gâchis de potentiel, autant Gilles, comme Santoro avant lui, c’est de la maximisation de potentiel…
      A ce propos, vous aviez que Santoro n’avait pas seulement le record du plus grand nombre de participation en GC, mais aussi celui de plus grand nombre de défaites en carrières (444!) ?
      Tordant, non ?
      Pas étonnant que ça ne lui manque pas…

      • Antoine 5 janvier 2012 at 12:37

        Gaël: un potentiel physique indéniable, mais tennistique ? Je ne comprends pas pourquoi il a choisi le tennis plutôt que le basket par exemple. Il serait peut être bien meilleur tandis que là, il est barré. Difficile d’envisager qu’il fasse mieux que top 10 autrement que par intermittence..

      • Guillaume 5 janvier 2012 at 12:56

        Top 10 mondial en tennis c’est déjà un super accomplissement sportif, quand même. Si on tente un parallèle (forcément hasardeux), en basket ça voudrait dire être titulaire dans une des deux meilleures équipes du monde. Pas sûr que ça serait beaucoup plus facile pour notre Gaël national de se faire une place dans le 5 des Lakers, par exemple.

  7. MONTAGNE 5 janvier 2012 at 11:46

    Vous souvenez vous que Gerulaitis était très superstitieux. Il ne marchait pas sur les lignes quand à la fin d’un jeu il allait s’asseoir sur sa chaise, c’était assez rigolo de le voir contourner soigneusement les lignes. De plus, il était réputé pour être un sacré fétard, donc un point de plus dans mon estime.

    Quant à Clerc, il est resté aussi dans les mémoires pour avoir été l’adversaire de Wilander en demi-finale à RG en 82 comme le rappelle Axelbob.
    Et ce jour là, on a découvert un jeune suédois blond assez extraordinaire qui a fait remettre par l’arbitre une balle de match !! Une balle de Clerc a été jugée « faute » et l’arbitre de chaise annonce Wilander, jeu, set et match, Clerc conteste et le jeune Wilander (17 ans) va voir l’arbitre de chaise (je crois que c’était Dorfman)et fait remettre le point !! imaginez vous Djoko (ou pire Soderling) avoir un tel comportement?

    • Ulysse 5 janvier 2012 at 16:06

      Tiens c’est marrant on a le même avis.

  8. Kristian 5 janvier 2012 at 12:18

    Sympa ce texte. Meme si le sujet est infini, et des joueurs entrant dans cette categorie de « poussiere d’etoile », il y en a un paquet d’autres..

    Gerulaitis qui evoquait avec humour ses difficultes contre les meilleurs, et l’inoubliable « Nobody beats Vitas Gerulaitis seventeen times in a row! » apres sa premiere victoire contre Connors.

    Heureusement pour lui, il n’a recontre Borg que 16 fois..

  9. Antoine 5 janvier 2012 at 12:41

    Un set et un break pour le vieux Mérou: Radek sera sans doute l’adversaire de Gilou…Enfin, pas sûr du tout: debreak immédiat de Dolgo..Vaudrait sans doute mieux pour Gilou que Dologo passe, le vieux Mérou ne lui réussit pas très bien..

    Ca y est: Dolgo égalise à un set partout..

  10. Guillaume 5 janvier 2012 at 13:08

    Jolie petite revue d’effectif, Bob. Gerulaitis, beau joueur même si je n’ai jamais été fan du service-volée systématique. Clerc, RAS, passé totalement inaperçu dans ma vidéothèque. Mecir, une facilité incroyable mais arrivé déjà un peu trop tard pour prétendre imposer son jeu délicat. Chang au contraire, un palmarès monstrueux par rapport à ses moyens de départ, très gros bosseur passé à un match près de la 1ère place mondiale. Corretja, j’adore (lui souhaite d’ailleurs bonne chance en DC avec Almagro) mais joueur limité au strict pré carré parisien ; reste qu’un RG n’aurait pas été immérité. Il a merdé en 2002.

    Et enfin, last but not least, le cas Stich, talent énorme peu récompensé. Tout un paradoxe : il réalise un exploit majuscule en remportant Wimb 91 (bat Becker, Edberg et Courier, soit les 1, 2 et 4 mondiaux) mais ne gagne pas d’autre GC après. Il est considéré par Sampras et Courier comme le mec le plus fort qu’ils aient rencontré à son top, mais a vite disparu des mémoires après son arrêt. Quand je me regarde des vieux UTube, c’est un de mes joueurs favoris.

    • Antoine 5 janvier 2012 at 13:15

      …c’est énorme ce qu’a fait Stich à Wimbledon en 91, comme si un type battait le Djoker, Nadal et la Murène pour gagner un GC. Cela donne aussi une idée de la difficulté pour un type qui ne fait pas partie du Top4, Jo par exemple..

    • Oluive 5 janvier 2012 at 13:32

      D’autant qu’il l’a fait à la suite… Et que le n°3, qu’il n’a pas rencontré n’était autre que… Lendl, un grand spécialiste de gazon.

      Et quelle demie…
      Autant la commencer du début :

      http://www.youtube.com/watch?v=c4Lvqs2vfWk

  11. Antoine 5 janvier 2012 at 13:46

    Ca y est, le vieux Mérou qui était en bout de souffle contre Dologo semble être mal retombé en servant une double qui donne deux BB à Dologo. Aussitôt, il va se faire soigner. Soit, c’est un très bon simulateur, soit il est vraiment mal mais dans les deux cas, le match ne devrait plus échapper à Dologo. Out, le Vieux Mérou ! J’ai bien fait de le prendre comme Tocard ! Avec un peu de pôt il sera également out à Melbourne..

    ..le vieux saligaud ! il a repris et embrouillé l’autre mais finit quand même par perdre son service à la 4ème BB..

    Quelle crapule ! Dolgo fait n’importe quoi et le vieux Schnock débraker et arrangue la foule ! 3-3..

    • Guillaume 5 janvier 2012 at 13:49

      Mort de rire. Moi aussi je l’ai joué en tocard. Après Washington cet été, pouf, à la poêle le Mérou !

    • Ulysse 5 janvier 2012 at 16:09

      Le mérou était un tocard facile à débusquer.

      • Guillaume 5 janvier 2012 at 17:57

        Certes… encore que personne n’est à l’abri d’une demi-finale dans un Bercy déserté !

      • Ulysse 5 janvier 2012 at 18:02

        Tout le top 10-20 a un palmarès 2011 équilibré. Stepanel est le premier dans l’ordre à avoir une perf notable qui fait tâche dans son décompte de points, et que tu as citée. De plus il a dépassé sa date de péremption comme Antoine le fait remarquer avec truculence. C’est un de ceux en qui j’ai le plus confiance avec Djoko.

      • Guillaume 5 janvier 2012 at 18:10

        Plutôt d’accord… sinon je ne l’aurais pas pris comme tocard ! Mais j’ai trop souvent vu des Kiefer, Lopez ou – justement – Stepanek, construire leur classement annuel en un seul tournoi pour commencer à ôter les écailles du mérou avant de l’avoir pêché. La vieille anguille est roublarde.

  12. Antoine 5 janvier 2012 at 13:55

    La vieille fripouille repaume son service..Y a plus qu’à espérer que Dologo ne fasse pas quatre fautes directes de suite comme au jeu précédent..On peut dire qu’il connait toutes les ficelles du métier le Mérou !

    Bon 5-3..Faut l’achever maintenant..

    Magnifique ! Il repaume son service ! 6-3 Dolgo ! Le Mérou paume donc 90-45= 45 points sur la semaine ! Il aura fait le malin jusqu’au bout, rigolant même après avoir sauvé deux balles de match mais il est enfin out..

    Je crois, Guillaume, que c’est Karim qui a eu le premier l’idée de prendre ce vieux débris comme Tocard. Du coup, j’ai regardé ou il avait gagné ses points l’année dernière : 500 à Washington effectivement. Cela ne risque pas de se reproduire. fallait vraiment qu’il ait Monfils en face de lui pour gagner à Washington en finale..Vu son âge je me suis dit qu’en plus il y avait une chance qu’il arrête sa carrière à la fin de l’année et qu’il ait zéro point au dernier classement.. Le fait qu’il avait 90 points à défendre m’a aussi fortement incité à poster ma liste le 1er janvier, au dernier moment..

    Le Tocard a avait 1 275 points au 1er janvier. Je compte fortement sur lui pour en paumer la moitié cette année, plus si affinités..cela le mettrait quelque part autour de la 75-80ème place au classement, c’est déjà beau pour ses 33 piges..Quand je pense qu’il est encore 28ème, je me dis que l’ordinateur de l’ATP a des ratés..

    • Oluive 5 janvier 2012 at 14:15

      Vous êtes de vrais pervers… Mais je le savais.
      Tirez sur le corbillard, bande de salauds !

      A quand les poupées vaudous ?

  13. Ulysse 5 janvier 2012 at 14:47

    Nouvel en-tête. Un cru moyen mais je ne ferais pas trop la fine bouche.

    Nouvel article, bonne idée les deuxièmes couteaux, on aurait presque pu rajouter Riton. En tout cas le traitement est très bon.

    En plus on parle de Gerulaitis, le fétard invétéré qui a dévoyé tout le top ATP de l’époque, entraînant Borg, Mac, Vilas, même Noah,… en boite toute la nuit, les faisant fumer, … Au tennis ce n’était pas le meilleur mais dans la vie c’était un mentor pour ses pairs. Ce type avait un touché aussi somptueux que son humour (c’est l’auteur de « Personne ne bat Vitas Gerulaitis 17 fois de suite » à l’issue d’une victoire contre Connors).

    J’aime aussi assez Clerc et surtout Mecir. Les autres bof, en particulier Chang qui a le don de m’énerver par dessus tout.

  14. Antoine 5 janvier 2012 at 14:50

    6-2 5-1 pour Jo…il va donc aller en demies contre Roger mais pour ce que j’en ai vu, il ne joue pas mieux que les autres jours, plutôt encore plus mal, c’est simplement qu’en face il n’y a personne. Albert Ramos a du pôt d’avoir bénéficié d’un WO. A mon avis, c’est la première et dernière fois qu’il va en quarts d’un tournoi ATP sur dur..Je vois que l’année dernière, il y est arrivé deux fois, à Umag et Bucarest, mais c’était sur terre battue. Il est nullissime, et encore pire que cela au retour..

    Encore du vent, beaucoup de vent à Doha…S’il y en a encore demain, et je crois que cela peut durer un moment, il va en prendre une sévère contre Roger. Il va regretter de ne pas avoir choisi Brisbane…Ca y est, le temps de l’écrire et c’est réglé: 2 et 1..

    Au tour de Roger d’ailleurs: ils ont changé l’ordre de passage et interverti avec Nadal qui jouera après lui, puis enfin Monfils pour finir comme d’habitude..

  15. Antoine 5 janvier 2012 at 15:19

    3-0 pour Federer en 6 minutes..

  16. Djita 5 janvier 2012 at 15:20

    Je vois pas le match mais Rodger à fait le break d’entrée. Je ne sais plus combien de jeux j’ai pronostiqué. 5 je crois?

  17. Antoine 5 janvier 2012 at 15:27

    Seppi viens d’en gagner un deuxième parce que Roger, totalement déconcentré vient de faire quatre fautes de suite, à chaque fois la balle est sortie de 5 cm..2-3..

    Ca n’a pas duré: rebreak blanc derrière: 4-2 service Roger..et boum ! 5-2..

    Tu as voté pour 5 jeux Djita..

  18. Antoine 5 janvier 2012 at 15:37

    Et un jeu blanc pour conclure: 6-3 en 23 minutes…A part ce jeu bêtement perdu à 3-1, il joue excellement..

  19. Antoine 5 janvier 2012 at 15:43

    ..Et voilà, il se déconcentre à nouveau et se retrouve à 0-40 après trois fautes, en sauve deux sur un ace, rate le 3ème de peu et envoie la balle dans le filet: 2-0 Seppi..

    Et 3-0 après qq bons services de Seppi..

  20. William 5 janvier 2012 at 15:44

    Bien vu Bob, surtout le coup de Stitch. J’avais une ébauche d’article sur lui donc je suis bien content que tu l’évoques !
    Ca me fascine, ces joueurs dont leurs pairs disent qu’ils sont un ton au-dessus quand les astres s’alignent.

    Roger joue très bien, je pense que Tsonga va s’en prendre une bonne… Commencer l’année avec une ou deux victoires sur un top 10 ne ferait pas de mal à notre père Roger…

    • Guillaume 5 janvier 2012 at 18:00

      « Notre Père Roger » Ca y est, le stade ultime de déification est atteint ;)

  21. William 5 janvier 2012 at 15:50

    Il arrose là, Roger… Et 0 faute de la part de Seppi pour l’instant.

  22. Antoine 5 janvier 2012 at 15:51

    3-1 Seppi, non sans que Roger ne doive sauver une nouvelle BB..L’italien ne fait plus une faute et Roger en fait pas mal maintenant..

  23. William 5 janvier 2012 at 15:53

    Dans la veine des « Poussière d’étoiles », il y a les joueurs actuels complétement écrasés par un brillant compatriote. Je pense naturellement à Wawrinka, mais aussi à Robredo, qui serait l’Espagnol le mieux titré sur terre si Nadal n’était pas !

  24. Antoine 5 janvier 2012 at 15:58

    Et double break Seppi qui va servir pour le set à 5-1..Il fait n’importe quoi depuis vingt minutes maintenant..

  25. Antoine 5 janvier 2012 at 16:02

    Bon, un break de repris: il s’est remis à jouer mais il faut quand même reconnaitre les mérites de Seppi sur ce set: le gars n’a pas du faire plus de trois fautes..

  26. William 5 janvier 2012 at 16:02

    Bon, premier debreak, c’est un début… Maintenant, il s’agit de ne pas se faire breaker à nouveau afin d’au moins servir en premier dans le set décisif.

  27. William 5 janvier 2012 at 16:06

    Federer joue trop court, Seppi peut l’allumer à souhait. Ce dont il ne se prive pas, sans faire d’erreurs en plus…

  28. Antoine 5 janvier 2012 at 16:07

    Bon 5-3..Il vaut mieux pour Seppi que cela marche ce coup ci..

  29. William 5 janvier 2012 at 16:08

    Le voilà plus percutant au retour, 0-30…

  30. William 5 janvier 2012 at 16:08

    Enfin un bon coup droit : 3 balles de debreak !

  31. Antoine 5 janvier 2012 at 16:11

    Ca va pas le faire pour Seppi: il a eu peur, a paumé les deux premiers points, s’est pris une baffe sur le troisème et a perdu sur son service sur la deuxième balle de break…4-5 service Federer

  32. Antoine 5 janvier 2012 at 16:13

    Et voilà 5 partout..

  33. William 5 janvier 2012 at 16:14

    5-5, forcément, maintenant il déroule. Jeu impeccable sauf une montée à la volée où il se fait trouer puisque son contrepied n’a pas fonctionné… Seppi va s’en mordre les doigts s’il ne remporte ce set.

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