Masters 2011 : The mob

By  | 24 novembre 2011 | Filed under: Actualité

Ma vers­ion de la photo of­ficiel­le du Mast­ers. Aver­tisse­ment : ceci est un re­cyc­lage de com­men­taire.

The mob.

- Roger Feder­er est le plus à l’aise, been there done that. C’est le par­rain quoi qu’il ar­rive, la rue ne le craint plus, elle l’aime. C’est pire. Il a tout le monde sur son payroll, politiciens, hom­mes d’état, juges et magistrats. Aujourd’hui il ne contrôle plus qu’une part minime du busi­ness mais se rend toujours in­con­tourn­able par ses con­nex­ions. Ses in­ves­tisse­ments légitimes lui rap­portent désor­mais plus que ses ac­tivités mafieuses. Il a par­ticipé au som­met de Davos, ce qui est l’un des actes les plus forts et im­pres­sion­nants du siècle. Tous lui man­gent dans la main. De son as­cens­ion à son règne, il a toujours appliqué la règle d’or : faire faire, gérer et contrôler. Ne pas touch­er. Et sur­tout, ar­ros­er.

- Jo-Wilfried Tson­ga est le bodyguard de Roger. Dans tous les sens du terme. Il est prêt à défenestr­er quicon­que s’en approc­he. Il est plus fort que le boss désor­mais mais cette seule idée l’em­barras­se et le révulse tel­le­ment qu’il fait tout pour la com­battre. Il contrôle les casinos de la côte française mais n’a pas vrai­ment la bosse des af­faires. Est plus à l’aise pour les ex­écu­tions.

- Andy Mur­ray re­ssemble au nouveau caïd qui monte et qui vend la meil­leure came de la ville. Il n’a pas en­core les marchés mais il est sûr de sa sour­ce d’appro et tout le monde veut se four­nir chez lui. Il a l’ar­rogan­ce parce qu’il a reçu son pre­mi­er coup de fil de Jo qui souhaite or­ganis­er une re­ncontre avec Roger.

- Novak Djokovic est l’oligar­que russe, qui est une autre façon de dire mafieux. Il di­rige toute la con­nex­ion orien­tale du busi­ness et est notam­ment l’in­terlocuteur uni­que des tri­ades chinoises et yakuzas nip­pons, spécialité l’héroïne. Il quit­te rare­ment Mos­cou mais ses réseaux sont hyper bien or­ganisés. Le plus rusé de tous.

- Rafael Nadal est le Floridi­en bronzé, on ne sait même plus en quel­le année il a débarqué de Cuba. Il contrôle le trafic de cocaïne avec Miami comme plaque tour­nante et four­nit tout le marché de l’Amérique du nord. Il est le plus jeune par­rain de l’his­toire de la mafia floridien­ne. Mais l’es­sentiel de sa carrière est derrière lui. Veni, vidi, vici. Et le tout très rapide­ment. Il com­pte désor­mais ses mill­ions et danse la salsa malgré des genoux fragilisés par cet ex­er­cice ; il a laissé la ges­tion quotidien­ne de l’em­pire à David.

- David Ferr­er, just­e­ment, n’a pas su tenir la ligne de con­duite de tout mafieux qui veut durer : sell the dope, don’t use it. Camé jusqu’à la moel­le, il a moins de deux heures de lucidité par jour. Toujours sur­volté, in­ten­able, im­prévisib­le. En quête désespérée de re­con­nais­sance. Il est craint mais pas re­specté et ça le tue. Il com­pen­se sa petite tail­le par son im­pres­sion­nante col­lec­tion de gros SUV américains (Humm­er, Cadil­lac Es­calade, Li­ncoln Navigator) tous équipés de jan­tes en or.

- Mardy Fish est le petit futé, il mange à tous les râteli­ers. Le seul qui soit à la bonne avec les Col­om­biens, les Afghans, les Marocains et les Rus­ses. Coke, héro, crist­al meth, chronic, just name it il vous trouve ça en moins de deux. Il ne touc­he jamais la drogue, au pro­pre comme au figuré. Il ne se montre jamais avec des gens du milieu, sa présence à Londres est d’ail­leurs une sacrée sur­pr­ise. En di­ur­ne il di­rige une maison de co­ur­tage en as­suran­ce. En noc­turne il or­gan­ise des part­ies fines pour l’es­tablish­ment lon­doni­en. Ses ac­tivités in­cluent le proxénétisme en co­opéra­tion avec la filière bal­kanique et le réseau slave (Djoko again).

- Tomas Be­rdych est the butch­er, brute décérébrée qui a fui la Sicile à la chute de Toto Riina. Il a connu son heure de gloire quand la viol­ence a at­teint des som­mets inédits dans l’île. Réputé pour ses ex­écu­tions à main nue. Il ronge son frein en gérant des boîtes de nuit à Prague et en pas­sant des fil­les de joie à l’Ouest pour le com­pte de Novak.

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545 Responses to Masters 2011 : The mob

  1. William 24 novembre 2011 at 19:11

    Excellent. La description de Ferrer est ma préférée.

  2. Antoine 24 novembre 2011 at 19:19

    Comme je l’ai déjà lu quelque part il y a quelque temps, une brève actualisation est sans doute nécessaire:

    Murray a certes la meilleure came de la ville mais à l’évidence il en prenait avec David, ne s’est pas suffisamment méfié de lui et s’est fait égorger comme un vulgaire dealer qui ne sait pas tenir son hall d’immeuble. Remonté à bloc, David en a profité pour faire la peau de l’oligarque russe en lui faisant miroiter la moitié du business. Il lui a roulé dessus à plusieurs reprises le plus lentement possible avec son Hummer et était fou de joie lorsque l’autre a enfin diminué à moins de dix centimètres d’épaisseur et que ses boyaux se sont répandus sur le trotoir ! Rien à dire, il a de très beaux restes David !

  3. William 24 novembre 2011 at 19:30

    Je viens de lire une interview de Tsonga où il déclare qu’il joue bien puisqu’il bat de bons voire très bons joueurs, il a d’ailleurs raison, mais il dit aussi qu’il lui manque un petit quelque chose, sans vraiment savoir ce que cela peut être. Ce genre de questionnement est très sain mais je pense que c’est le rôle d’un entraîneur d’y répondre. Pour l’instant tout va bien pour Jo, et cela risque de durer vu le peu de points qu’il aura à défendre en début d’année. A partir de Roland Garros en revanche, les choses vont commencer à se corser sévèrement et je suis curieux de voir quelle sera sa réaction quand les beaux jours seront finis. Je pense qu’il est temps pour lui de se retrouver un entraîneur et surtout un encadrement solide, s’il attend que son énergie retombe il sera trop tard… Il doit battre le fer tant qu’il est chaud.

    Sur le match de ce soir, on pourrait aussi titrer « more thant meets the eye », mais pas forcément pour les mêmes raisons. Je pense que Federer a frappé un grand coup en cette fin d’année en prenant des points qui seront précieux en 2012. Si Tsonga bat Nadal, celui-ci va perdre les points de sa finale 2010. Si Djoko ne va pas en demi-finale, il perdra lui aussi des points. En fait, le seul qui se prépare un épais matelas de points, c’est Roger. Vous voyez où je veux en venir ? Les excellents résultats de Djokovic et Nadal vont s’avérer être un sacré poids à tenir jusqu’à Wimbledon, et le Suisse, alors en embuscade, pourrait bien tirer son épingle du jeu… J’affirme qu’il peut repasser numéro 1 en 2012.

  4. Djita 24 novembre 2011 at 20:11

    Commentaire et analyse superbe.

  5. Pierre 24 novembre 2011 at 20:42

    Si Karlovic avait été sur la photo…

  6. William 24 novembre 2011 at 21:09

    Llodra/Zimonjic ont laissé passé le coche, ils avaient le break dans le deuxième set et menaient dans le super tie-break. Les déconvenues des meilleurs ce n’est pas qu’en simple !

  7. Bapt 24 novembre 2011 at 21:29

    Il sert le plomb Jo là…

  8. David 24 novembre 2011 at 21:38

    Il a quand même un revers bien pourri, Tsonga, le plus faible du Top 10 sans aucun doute.

    • Alexis 24 novembre 2011 at 21:42

      Sauf contre Federer à Wimbledon : snif.

  9. Bapt 24 novembre 2011 at 21:40

    Je crois qu’il avait un revers à une main à l’origine et qu’on lui a fait passer à deux mains… je ne sais pas si c’est si concluant… 

  10. Arno 24 novembre 2011 at 21:41

    Nadal est beaucoup mieux qu’hier, mais ça reste un Nadal moyen +… Jo mène aux points.

  11. Jeanne 24 novembre 2011 at 21:41

    La Tsongue est très facile sur ses services alors que Nadal ne peut se mettre à l’abri.

  12. Bapt 24 novembre 2011 at 21:42

    Il serait bien pour Jo qu’il prenne rapidement son service à Nadal pour « assommer » ce dernier et le faire douter.

  13. Ulysse 24 novembre 2011 at 21:44

    Tsonga joue très bien je trouve. Déjà deux winners sur son revers pourtant pourri, et le coup droit j’en parle même pas.
    Mais Nadal est complètement à la rue, facilement débordé, poussé à la faute, sous pression sur tous ses services malgré le fait qu’il serve plutôt bien avec son slicé extérieur. Si les joueurs gardent leur niveaux, Rafa va pouvoir retrouver sa terre battue chérie dès demain. Il aura besoin de repos et de réacclimatation au plus tôt car il n’est pas dans son assiette le pauvre biquet.

  14. Arno 24 novembre 2011 at 21:45

    Ben moi, niveau revers, je le trouve pas mal, pour le moment!!! Ce lob!

    • Bapt 24 novembre 2011 at 21:49

      Oui mais ça n’empêche pas Nadal de chercher très régulièrement le revers pour prendre le point à son avantage.

  15. Jérôme 24 novembre 2011 at 21:46

    Merci Karim. Tu m’as bien fait rire, en particulier avec Berdych. Pour Djoko, je ne suis pas sûr qu’il soit le plus intelligent et je le voyais bien aussi à la pointe de la diversification dans les synthétiques à base de gluten.

    Sinon, Tsonga volleye aussi très bien pour finir le jeu malgré un très bon passing plongeant de Nadal.

    Mais ce qui m’impressionne le plus, c’est l’attitude de Nadal pendant la pause sur son siège. Il regarde un peu n’importe où. Il n’y est plus. Ca me rappelle très exactement Courier qui lisait un bouquin sur sa chaise lors précisément du Masters 1992.

    Pour moi, ça apporte de l’eau à mon moulin : la motivation commence à flancher, certainement parce que ça commence à faire trop longtemps qu’il pratique son jeu éreintant physiquement et mentalement. Et les 6 défaites contre Djoko pourraient bien lui avoir fait atteindre la masse critique qui enclenche la réaction en chaîne.

    • Jeanne 24 novembre 2011 at 21:48

      Pourquoi ai-je cette légère sensation de déjà-lu ? :wink:

      • Jérôme 24 novembre 2011 at 21:52

        Non, vraiment je ne vois pas. :mrgreen:

      • Jeanne 24 novembre 2011 at 21:55

        J’ai dû confondre :wink:

    • Coach Kevinovitch 24 novembre 2011 at 22:21

      Ca fait tellement d’annees que tu nous prophetises « la baisse de motivation de Nadal qui va entrainer sa chute ou la baisse physique », c’est comme ceux qui annoncent le declin de Roger a chacune de ses defaites. La carriere d’un sportif n’etant pas finie et le declin inevitable quand il ne decide pas de s’arreter en pleine gloire, il n’y a grand merite a verser dans la redondance dans ces eaux-la puisqu’a terme, tu seras logiquement gagnant.

  16. Arno 24 novembre 2011 at 21:49

    Attention si Rafa commence à varier et à casser le rythme plutôt que d’envoyer des ronds…

    • Jérôme 24 novembre 2011 at 21:51

      Vu comme Tsonga ne fait pas dans le détail, encore faudrait-il que Nadal soit à temps sur la balle. Ali tape 2 coups de raquette par points sur son service, pas plus.

  17. William 24 novembre 2011 at 21:50

    D’un côté, la perspective de n’avoir à affronter que Ferrer en demi en tant que numéro 1 de la poule A, ça doit motiver !!

    • Arno 24 novembre 2011 at 21:52

      Heu, numéro 2, non???

      • William 24 novembre 2011 at 21:53

        Je faisais allusion à Ferrer, il peut finir numéro 1.

      • Arno 24 novembre 2011 at 21:56

        Ah oui, j’avais pas saisi la tournure de ta phrase!!! ;) Trop compliqué pour moi, les poules…

  18. Arno 24 novembre 2011 at 21:51

    Tsonga est monstrueux sur son service, mais il faudra faire bien gaffe quand il y aura un jeu où la première ne passera pas. Car Rafa plie, mais ne rompt pas!

  19. Antoine 24 novembre 2011 at 21:51

    Il est bien là, Jo..Il faut juste qu’il arrondisse moins sur les retours et rentre un peu plus dans le court, frapper plus sec..

  20. Jérôme 24 novembre 2011 at 21:53

    Stat très causante : Nadal en est à seulement 33% de points gagnés sur sa 2ème balle de service contre … 88% (!!!) pour Tsonga.

  21. Jérôme 24 novembre 2011 at 21:54

    Bon, là, Jo-Wi a oublié que Nadal était gaucher et qu’il valait mieux éviter les volées flottantes sur le coup droit de Nadal.

  22. Ulysse 24 novembre 2011 at 21:55

    Arno a raison. La difficulté pour Jo est de rester patient sans s’occuper du score et laisser libre cours à son avantage dans le jeu qui finira par payer tant il est net. Nadal est mené largement aux points mais sera patient lui et sautera sur la moindre occasion si Jo s’énerve pour faire un hold up.

    • Arno 24 novembre 2011 at 21:57

      Je trouve ta première phrase particulièrement pertinente. ;)

  23. Bapt 24 novembre 2011 at 21:57

    J’ai personnellement peur d’un tie break avec une grosse baisse au service de Jo.

  24. Jeanne 24 novembre 2011 at 21:58

    Il faut éviter de laisser rentrer le taureau dans l’arène, enfin le match. Fed avait très bien su faire cela naguère.

  25. Jérôme 24 novembre 2011 at 21:58

    Il est énorme à la volée, le Jo.

  26. Bapt 24 novembre 2011 at 21:58

    Quel joli service volée !

  27. Arno 24 novembre 2011 at 21:58

    Cette volée!!! Jo version OA 2008!!!

  28. Jeanne 24 novembre 2011 at 21:59

    Un petit 6/4 ?

  29. Bapt 24 novembre 2011 at 21:59

    Ça fait plaisir à voir (surtout de nos jours)…

  30. Antoine 24 novembre 2011 at 22:01

    Nadal ne peut pas mettre Jo en danger sur son service car il retourne de beaucoup trop loin. il ne peut compter que sur les cadeaux de Jo et il n’y en a pas trop..Mais Jo, lui, il faut qu’il bloque ses retours maintenant..

  31. Jérôme 24 novembre 2011 at 22:02

    Oh la vache ! Ce coup de fusil en revers croisé !

  32. Robin 24 novembre 2011 at 22:02

    Très bon en revers le Tsonga aujourd’hui, c’est surtout lui qui mitraille celui de Nadal…

  33. Jérôme 24 novembre 2011 at 22:03

    Et encore extrèmement solide à la volée le Jo !

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