Mon Bercy à moi

By  | 7 novembre 2011 | Filed under: Bord de court

Après Roland-Garros, Bercy – par­don, le BNP Paribas Mast­ers – est le deuxième tour­noi majeur dis­puté en Fran­ce, « à la maison ». Alors, même s’il n’est pas le Mast­er 1000 le plus pre­stigieux, même si les meil­leurs le boudent réguliè­re­ment, même si les in­frastruc­tures at­tendent avec im­pati­ence le li­ft­ing pro­mis d’ici deux ans, ne boudons pas notre plaisir de pouvoir con­templ­er l’élite mon­diale au bord du court. Voici quel­ques souvenirs de ce tour­noi, des in­stants captés par les 15lovers de­puis les gradins. Si vous aussi avez votre petite his­toire de Bercy, n’hésitez pas, c’est le mo­ment de la racont­er !

Fin­ale 2007 : David Nal­bandian bat Rafael Nadal 6/4 6/0 – Par Marc

Moi je me souviens de la fin­ale 2007 entre Nadal et Nal­bandian. J’étais sur place pour mon pre­mi­er Bercy, et je m’at­tendais à un gros match. Je savais que l’Ar­gentin était en forme, il avait battu Feder­er et Nadal à Mad­rid la semaine précédente, et il avait en­core sorti Feder­er en début de tour­noi. J’avais as­s­isté aux demi-finales la veil­le et j’avais trouvé que Nal­bandian jouait bien, mais battre Ric­hard Gas­quet en deux sets, même lors de sa meil­leure année, il y a mieux comme test (à l’époque, il avait battu Mur­ray en quarts le tour d’avant, la roue tour­ne…). La deuxième demi-finale entre Nadal et Baghdatis avait été super, le Chyp­riote jouant très bien, notam­ment au pre­mi­er set, mais per­dant les deux suivants car ne tenant pas physique­ment face à l’Es­pagnol.

En fin­ale, je me souviens par­faite­ment des pre­mi­ers jeux, assez serrés jusqu’à 4/4. Je me de­man­de alors com­ment va tourn­er ce pre­mi­er set et qui va pre­ndre l’avan­tage psyc­hologique entre les deux joueurs… Je ne m’at­tendais pas à avoir as­s­isté au de­rni­er jeu de Nadal ! Tout à coup, Nal­bandian passe la sur­mul­tipliée (il jouait bien, sans plus, jusqu’à présent), et il com­m­ence à sor­tir un fes­tiv­al de coups gag­nants : entre les re­v­ers croisés gag­nants ou long de ligne, les coups droits au som­met du re­bond, tout y passe. Mais ce n’est pas cela le plus im­pres­sion­nant. J’ai eu l’impress­ion, durant le deuxième set, d’as­sist­er à un nouveau jeu : le re­tour de ser­vice pénalty. Toutes les secon­des bal­les de Nadal ont été sanctionnées par un re­tour gag­nant met­tant l’Es­pagnol à trois mètres de la balle. Jamais vu cela, et même Djokovic ne re­tour­ne pas comme Nal­bandian a re­tourné ce jour là.

Bref, la fin du match fut une bouc­herie, Nal­bandian a gagné 6/4 6/0 et a fail­li se qualifi­er pour le Mast­ers. Tout le monde at­tendait un vrai duel avec Feder­er pour 2008, d’autant que le Suis­se avait mis des raclées au Mast­ers, notam­ment en écrasant Nadal puis Ferr­er en fin­ale. Tout Sportvox at­tendait l’année Nal­bandian, le re­gretté Feodalor­er souhaitant même que Nal­bandian ne fête pas trop sa vic­toire… On connaît la suite : l’Ar­gentin n’a pas con­firmé, a enchaîné les bles­sures, notam­ment du fait de sa piètre con­di­tion physique, re­jouant bien ici et là, notam­ment à Bercy où il perd con­tre Tson­ga en fin­ale 2008 (autre très bon match que j’ai suivi là-bas). Feder­er démarre quant à lui 2008 avec sa mono­nucléose et ne re­jouera jamais comme au Mast­ers 2007 ou fin 2006/début 2007.

Globale­ment, Bercy est un tour­noi que j’apprécie car c’est l’un des rares avec une sur­face rapide (j’ai vu de très beaux matchs de Llod­ra l’an passé). C’est près de chez moi, on voit plutôt bien. Seul problème : la con­nerie du pub­lic, monumen­tale­ment chauvin et com­posé en gran­de par­tie de bour­rins qui n’y con­nais­sent pas grand-chose. Dès qu’un Français joue, le pub­lic n’est plus seule­ment con : il est odieux.

#####

Huitième de fin­ale 2009 : Juan Mar­tin del Potro bat Fer­nando Gon­zalez 6/7 7/6 ab. - Par Guil­laume

Bercy, c’est forcément un peu ma madeleine. Non pas que j’aime énormément ce tour­noi, loin de là. Il est pour moi syn­onyme d’hiver, de pluie, d’obscurité et aut­res joyeusetés de ce type. Autant dire que le contra­ste est violent avec le si prin­tani­er Roland-Garros. Mais c’est à Bercy que j’ai vu mes pre­mi­ers matchs pros en live, en 2005, et fatale­ment il m’en reste une em­prein­te bien par­ticuliè­re. Je me rap­pelle sur­tout d’un en­chan­teur Gaudio – San­toro empli de jolis coups, et d’un Rod­dick – Dent égale­ment empli… d’aces.

Mais quand je pense à ce tour­noi, c’est un match de 2009 qui me vient im­médiate­ment à l’esprit. Une re­ncontre comme seule la fin de saison en réserve. Juan Mar­tin del Potro vient de gagn­er l’US Open et vient à Bercy pour mieux préparer le Mast­ers. Fer­nando Gon­zalez a de son côté ter­miné sa saison et sait que, quoi qu’il ar­rive, à la fin de la semaine il sera de re­tour au Chili. Lorsque les deux hom­mes en­trent sur le court, en fin de pro­gram­me, il est déjà très tard, 22h passé. Les matchs ont pris be­aucoup de re­tard et Bercy s’est lar­ge­ment vidé. C’est donc de­vant un pub­lic clair­semé que les deux plus gros­ses « droites » du cir­cuit s’apprêtent à en découd­re.

L’enjeu étant néglige­able, le jeu prend le de­ssus. Assez vite, il est clair que les deux hom­mes, par ail­leurs bons potes et par­tenaires de doub­le, ont décidé de jouer à « qui c’est qui a la plus gros­se frap­pe ». Ni stratégie, ni échan­ges co­ur­tois, la viol­ence ten­nistique dans sa plus sim­ple ex­press­ion. Les échan­ges sont in­ten­ses, rudes, les frap­pes ten­dues à l’extrême. Les mines de coup droit se succèdent à gran­de vites­se, les jeux s’enchaînent et le com­pteur de droites gag­nantes s’af­fole. Le re­v­ers n’exis­te plus, ou pre­sque, rien que du décalage. Le spec­tacle est ef­farant : deux sauvages ont pris pos­sess­ion du court et ont décidé de tout détruire. C’est puis­sant, rapide, joué à plat, chaque frap­pe est assénée pour ne pas re­venir. Le bruit sec des bal­les évoque le débit d’une mit­rail­leuse.

Dans le pub­lic, tout le monde al­ter­ne ex­clama­tions ad­miratives et éclats de rires ner­veux de­vant tant de brutalité. Et le match dure, l’hor­loge tour­ne. Il est minuit passé quand, à un set par­tout, ayant loupé 7 bal­les de match au pas­sage, Fer­nando Gon­zalez décide qu’il en a marre et bais­se les bras. La mac­hine del Potro a eu raison de l’équar­risseur chili­en, qui se trouve un bobo di­plomatique et, rideau, fin de saison. Re­stera le souvenir d’avoir vu ce soir-là un truc pas co­urant sur le Centr­al du POPB.

#####

Bercy, ses co­urts carrés, ses bal­les len­tes et les douleurs qui vont avecPar Karim

Bercy, pour moi c’est un nom magique accolé à un tour­noi pour­ri. Bien que je n’y ai jamais mis les pieds, ce POPB con­ser­ve dans mon sub­conscient un côté magique hérité de mon adolesc­ence. Bercy c’était le BMX, d’abord avec le bi­cross in­ter­nation­al, plus grand événe­ment an­nuel de la dis­cip­line et rêve fou de quel­ques or­ganisateurs en­thousias­tes ; le soufflet est vite re­tombé. Bécanes rutilan­tes, Haro, GT, Hutch ou Di­amond Back chevauchées par des Pete Lon­carevitch, Eddy King ou Xavi­er Re­dois. En­suite ça a été le Super­cross et ses Honda, Yam et Kawa volan­tes, domptées par des funam­bules qui se gaus­saient du mal de l’air. Rick Johnson, Jeff Ward, Jean-Michel Bayle. Je li­sais et re­lisais les re­por­tages de Bi­cross Mag et Moto Verte à m’en décoll­er la rétine. Je me re­pas­sais en bouc­le sur VHS les résumés en­registrés à la téloche.

Bercy. La première fois que j’ai vu le POPB de mes yeux c’était en 1987, quel choc! Ce vais­seau spati­al aux pen­tes gazonnées me semblait plus beau en­core que dans mes rêves. Je de­man­dais alors à mon oncle s’il y avait déjà mis les pieds et quand il me répon­dit par l’af­firmative, pour as­sist­er à un con­cert, je pen­sais alors qu’il se foutait de moi. Un con­cert dans une salle de « cross » ? Et puis quoi en­core ?

En 1988 je découv­re le tour­noi de ten­nis de Bercy. Ses court rouges (beurk) et carrés (re-beurk), la faute à des caméras mal placées qui écrasaient le court et sur­tout ôtaient toute sen­sa­tion de vites­se à la balle. Avec des noms comme Amos Man­sdorf, Brad Gil­bert ou Tim Mayot­te, com­prenez que ces premières ex­péri­ences télévisuel­les du tour­noi me l’aient rendu pro­pre­ment in­diges­te. Et l’irréelle bron­ca du pub­lic lors du lynchage de Lecon­te dans son match con­tre McEn­roe cette même année 1988. La faute à un dis­cours mal­ad­roit et une post­ure de guin­gois lors de la re­m­ise des prix après sa fin­ale per­due à Roland-Garros, puis sa valse-hésitation sur sa par­ticipa­tion ou non aux JO de Séoul où il se re­ndra fin­ale­ment… pour mieux per­dre dès son entrée en lice face au Coréen Kim Bong Soo (jamais pu oub­li­er ce nom). Dès l’échauf­fe­ment le ton était donné, chaque frap­pe de Mc étant ponctuée d’un « wéééééé » et cel­les de Riton d’un « wouuuuuuuuuuuuuu ».

Bercy ç’a en­suite été la leçon reçue par Ed­berg des mains de Be­ck­er en 1989, la secon­de d’une douloureuse tri­ple défaite de Sampras face à For­get en 1991 (Cin­cinnati avant, Lyon après), la mort lente du plus grand tour­noi in­door du monde dans les années 2000. Bref je n’aime pas et n’ai pro­bab­le­ment jamais aimé le ten­nis à Bercy. Un tour­noi qui a vu Greg battre Pete en trois sets secs en fin­ale ne peut décem­ment prétendre à une place dans mon cœur.

About

Tags:

238 Responses to Mon Bercy à moi

  1. Antoine 7 novembre 2011 at 13:30

    …Bon, je continue ici et le lis l’article après: Victoire en trois sets de Garcia Lopez contre Giraldo. ce sera l’adversaire de Jo au deuxième tour par conséquent. Un adversaire qui devrait constituer une bonne entrée en matière pour lui…

  2. MarieJo 7 novembre 2011 at 13:54

    en 2007 on avait eu de très beau matchs, notamment un murray gasquet et le nadal baggy… en plus d’un fed nalby très bon aussi :)
    tout le monde attendait la revanche du suisse après madrid, mais c’était encore mieux qu’à madrid !
    une grande semaine pour l’argentin, c’était comme un mirage… tu croyais tenir le vrai nalbandian pour de bon, et non, il s’est évaporé depuis, sniff…

  3. MarieJo 7 novembre 2011 at 14:11

    on dirait que verdasco se réveille un peu en cette fin de saison, 1 set partout face à cilic… il pourrait perdre sa place en CD, s’il continue de jouer comme une quiche…

  4. Antoine 7 novembre 2011 at 14:24

    Pas vu le deuxième match raconté par Guillaume mais je me souviens très bien du premier réconté par Marc. Certes, Nalbandian jouait particulièrement bien mais il faut avouer que Nadal était à la rue et la vidéo le montre bien d’ailleurs: pas un balle qui dépassait le carré de service alors l’Argentin a fait ce qu’il a voulu. Autant les deux défaites de Federer face au même avaient été des matchs disputés, autant Nadal avait du mal face à Nalbandian à son top qui le met au supplice avec des coups courts croisés et au retour, renvoyer les services de Nadal, c’est quand même plus facile que ceux de Federer. Je ne sais pas pourquoi marc écrit que Federer n’a jamais plus joué au niveau ou il jouait au Master’s 2007: il avait été bon à partir des demies, gagnant 4 et 1 contre Nadal puis contre Ferrer facilement en trois sets en finale mais il n’était pas extraordinairement bon dans ce Master’s globalement. il a avait d’ailleurs perdu un match contre Gonzalez, le seul q »il ait d’ailleurs perdu contre lui je crois. Il me semble que le Federer du Master’s 2010 l’année dernière était au moins aussi bon avec quelques victoires très probabantes contre la Murène, Djoko et pour finir Nadal…

    Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de Bercy ou je suis rarement allé mais j’ai quand même vu jouer Safin l’année ou il a gagné en survolant le tournoi battant le Mérou en finale. il dégageait une impression de puissance et d’invincibilité peu commune. Disons que l’on avait l’impression que seul un dégoupillage en règle de sa part pouvait le faire perdre, mais non son adversaire…

    Sinon, à la TV, un de mes meilleurs ouvenirs, datant d’il y a tout juste 20 ans est la finale entre Forget et Sampras. D’abord, à l’époque, c’était un vrai match en cinq sets, ensuite Forget a gagné après avoir été mené deux sets à un, enfin, c’était trois semaines avant le finale de la CD et c’était évidemment de bon augure de voir que Forget avait les armes pour battre Sampras qui était déjà super fort. Si Forget avait paumé ce match, il n’aurait peut être pas gagné trois semaines plus tard contre le même..

  5. Antoine 7 novembre 2011 at 14:26

    Fernando s’est bien repris maintenant et mène 3-0 au troisième face à Cilic..Ce dernier ne passe plus une première depuis le début du 2ème set..

    …Suite et fin: Cilic peut partir en vacances; victoire 6-3 au 3ème du plus beau gominé du circuit. Pas un cheveu ne bouge chez Fernando. C’est du costaud !

  6. William 7 novembre 2011 at 14:48

    Très sympa ces anecdotes, j’espère en lire d’autres parce que moi, Bercy, je n’y suis jamais allé !
    Je m’y prends toujours trop tard pour les tickets mais il parait qu’on peut en acheter pour pas cher à l’entrée les soirs de match, enfin c’est ce qu’un ami avait fait pour les demi-finales de 2009. Alors pourquoi pas ce week-end ?
    J’aime bien Bercy, j’avais adoré la surface de l’an dernier. Murray déclare qu’elle a été largement ralentie pour cette année et que ça lui convient à merveille… Comme le rapporte Marc, le plus difficile à Bercy ce sont les supporters… Ils ne rendent pas hommage au tennis ! Il est probable qu’ils n’y connaissent pas grand chose d’ailleurs et j’en soupçonne certains de n’être là que pour « encourager les Français » dans un élan de chauvinisme au plus haut point primaire. Et je ne parle même pas du djembé man qui m’horripile tous les ans…

    • Antoine 7 novembre 2011 at 14:58

      Oui, la surface a été ralentie. Cela se voit très nettement et il n’y a pas beaucoup d’aces. Les joueurs s’étaient plaints parait il, enfin ceux qui ont voication à aller au master’s ensuite parce qu’à Londres, ce n’est vraiment pas bien rapide. Cette année, la balle ne fuse absolument pas pour l’instant (ce sera un peu différent en fin de semaine) et le rebond est haut et prend les effets. Dommage, j’aimais beaucoup…

      Pour moi, le pire à Bercy, ce n’est pas le public, guère connaisseur il est vrai, mais c’est le cas à peu près partout sur le circuit. Il est aussi assez chauvin, c’est clair. Non, le pire, c’est la sono. Passe encore au moment ou les joueurs arrivent dans le noir et dans un halo de lumière; Jo et Monfils aiment beaucoup cette atmosphère de match de boxe, mais là ou c’est insupportable, c’est cette musique a fond pendant les interruptions tous les deux jeux comme s’il fallait distraire le public qui sinon s’ennuierait ou aurait l’impression de ne pas en avoir eu pour son argent..On va me dire que c’est pareil partout et c’est vrai. Même à l’US Open, c’est comme cela. Résistent encore à l’envahisseur Roland, Wimby et l’OA. pourvu que cela dure…

      • William 7 novembre 2011 at 15:07

        La musique au changement de côté est une plaie. C’est toujours la même en plus ! A croire que l’ATP n’a qu’un seul CD d’à peine 5 titres et qu’ils se le repassent d’un tournoi à l’autre… C’est d’ailleurs étonnant que les joueurs ne se plaignent pas, j’imagine que cela ne doit pas être idéal pour la concentration. Je me demande même si les spectateurs aiment ça, il faudrait faire un petit sondage : les badaux doivent aimer, ceux qui sont venus pour voir du tennis, moins…

        • Antoine 7 novembre 2011 at 15:26

          Malheureusement les joueurs hésitent à se plaindre de quoi que ce soit. Les seuls sujets sur lesquels certains râlent sont le calendrier et les contraintes de la lutte anti dopage mais j’imagine qu’aucun d’entre eux n’appécie d’avoir de la muisque à fond pendant une minute trente de repos. Je pense aussi que la plupart des spectateurs n’appécient pas trop non plus mais qu’une assez forte minorité y est franchement favorable. Je me demande s’ils ont fait des études d’opinion avant d’imposer cela quasiment partout mais bon, c’est comme cela et on n’y peut rien, hélàs.. Un autre truc qui doit être génant pour les joueurs, ce sont les écrans géants mais là encore pas de plaintes…

          En fait, dans la grande mécanique de l’ATP, les joueurs, hormis ceux vraiment au top, n’ont en réalité rien à dire. Au conseil de l’ATP qui est pourtant supposé être l’organisation des joueurs, ceux-ci sont représentés par Federer (boss), Nadal et Djoko. Pas un représentant de ceux classés en dessous…Cela veut tout dire. L’ATP est là pour servir les intérêts du top et les autres peuvent aller se faire voir ailleurs..L’ATP, c’est le syndicat des milliardaires..Le top se goinfre littéralement: en dehors du fait qu’ils récupèrent évidemment l’essentiel du prize money durant l’année, ils se partagent un super bonus mis de côté pendant l’année auquel doivent contribuer les différents tournois. Et ce n’est pas de la petite bière: 2 M$ pour le numéro 1 (soit plus que ce que gagne le vainqueur d’un GC), un peu moins pour le second et ainsi de suite mais uniquement pour le top 8 qui en plus se partage un prize money astronomique au Master’s; toujours à 8 bien entendu…

        • William 7 novembre 2011 at 15:34

          Puisque tu parles du Master’s, l’O2 Arena a un système que je trouve très bien : lumière noire totale sur le public pendant les échanges. Je ne me rappelle pas en revanche si ils passent de la musique.
          Il y a aussi Ljubicic au conseil de l’ATP non ?

  7. Antoine 7 novembre 2011 at 15:42

    Oui, l’O2 c’est vraiment très bien mais si mes souvenirs sont bons, ils passent quand même de la musique..

    J’ai fait une petite erreur sur le bonus de fin d’année: les 12 premiers sont éligibles, et non pas seulement les 8.

    En juillet dernier, l’ATP a décidé d’augmenter ce bonus qui est actuellement de 6 M$ au total (dont 2M$ pour le numéro un donc) à 8 M$ sur les trois prochaines années. Ils ont également décidé de porter de 5M$ à 6,5 M$ le prize money du Master’s. Toutes ces augmentations qui ne concernent que le top du top sont les plus fortes: le prize money des autres tournois va augmenter aussi, mais à un rythme moindre (9% par an)…Tout cela si les recettes suivent bien enetendu..

    C’est vrai qu’ils ont trouvé un comparse en la personne de papa Ljubi au conseil des joueurs. Comme cela on ne peut pas dire qu’ils ne représentent qu’eux mêmes. C’est bien joué mais ne trompe pas grand monde…

  8. MarieJo 7 novembre 2011 at 15:45

    paris première passe raonic bennet en ce moment :)

  9. Antoine 7 novembre 2011 at 15:46

    Il s’en tire bien le natif de Bourg en Bresse: il vient de sauver une balle de set et d’éagliser à 5 partout. Cela étant, pour l’instant il n’a marqué que quatre points sur le service de Raonic. En cas (probable) de tie break, cela va être dur pour lui..

  10. MarieJo 7 novembre 2011 at 16:00

    un service gagnant au T comme suggéré à milos depuis mon canap… j’adore la télépathie :D

  11. Antoine 7 novembre 2011 at 16:03

    ..Et voilà, juste une connerie en revers à 4-5 à la suite d’une seconde balle et cela fait 4-6 Rahan. Benett en sauve une sur son service et l’autre l’assassine sur une première au coup d’après..Premier set à Rahan par conséquent qui a gagné la bagatelle de 23 points sur 24 premières balles « in »…Faut dire qu’il tape comme une brute pas loin des lignes..

  12. Antoine 7 novembre 2011 at 16:05

    Si Rahan gagne ce match ce qui est désormais probable, il va atomiser ce pauvre Roddick au tour d’après et aura le droit de mettre à la porte la Murène ensuite. J’en salive déjà !

  13. Antoine 7 novembre 2011 at 16:25

    Sublime demie volée de Rahan là… Le grand Roger n’aurait pas fait mieux !

    Il s’en tire bien Bennet parce que l’autre lui a ensuite fait un revers long de ligne imparable et un super lob..4-3 Bennet..Le natif de Bourg en Bresse a fini par comprendre que ce n’est pas du fond du court qu’il peut gagner ce match..

  14. MarieJo 7 novembre 2011 at 16:34

    et en plus il retourne pas mal du tout le rahan, allez milos !

  15. Antoine 7 novembre 2011 at 16:37

    C’est quand même un gros lourd qui a du mal à se dégager quand une balle lui arrive dessus. Et il arrose un max en coup droit. mais quand il faut servir, il sert…

    • William 7 novembre 2011 at 16:40

      Ca me fait penser à quelqu’un dont on parle beaucoup en ce moment : Del Po !
      Dites donc, on est 3 aujourd’hui ?

      • Antoine 7 novembre 2011 at 16:44

        Apparemment…Del Po est quand même beaucoup plus fluide que le gros nounours qui traine sur le court là…

        Bon, on s’achemine vers un second tie break..Bennet a réussi à gagner trois points sur la première de Rahan dans ce second set. cela lui laisse un peu plus de chances…

  16. MarieJo 7 novembre 2011 at 16:48

    raonic bon a la volée mais ya de la marge vu la vilaine qu’il vient de mettre dans le filet…

  17. Antoine 7 novembre 2011 at 16:49

    ..Tie break…Il est allé deux fois à 40 dans ce set Bennet et à chaque fois il a pris un ace puis un coup de massue..

  18. MarieJo 7 novembre 2011 at 16:51

    aarrrghhhhhh milos on peut pas rater ce tie break !!!!

  19. Antoine 7 novembre 2011 at 16:59

    Il l’a paumé tout seul comme un grand Nounours: deux conneries dont une énorme en coup droit qu’il n’a pas osé frapper et qui heurte la bande du filet..Vu le nombre d’aces que l’autre a passé dans ce set (13 !), il s’en tire vraiment bien Bennet…Faudrait juste qu’il joue un peu plus en double histoire d’apprendre à faire un retour blocqué..

    Qui va gagner à votre avis ?

    En tout cas, il y a eu une seule balle de break depuis le début du match: sur le service de Bennet à 4-5, une balle de set qu’il a sauvé par conséquent..On va tout droit vers un troisème tie break. Si l’un des deux a une balle de break, c’est une balle de match en réalité…

    • William 7 novembre 2011 at 17:03

      Raonic ! Il ne fera pas les mêmes erreurs deux fois. Enfin, j’espère…

      • Antoine 7 novembre 2011 at 17:06

        Pas sûr du tout..il a montré de la nervosité dans ce deuxième tie break alors que c’est Bennet qui était sous pression..Par ailleurs, Bennet va être porté par le public dans cette troisème manche. Il joue aussi devant Forget et connait l’enjeu réel de la rencontre…

      • William 7 novembre 2011 at 17:08

        Ah la Coupe Davis ! Que vous êtes retors !

        • Antoine 7 novembre 2011 at 17:08

          Ben oui, il joue sa place dans l’Equipe Benett sur ce match..

  20. Antoine 7 novembre 2011 at 17:12

    Ca joue là !

  21. Antoine 7 novembre 2011 at 17:16

    Et break Bennet !!! On dit merci à qui ?

    William, Marie Jo, tout va bien ??

  22. William 7 novembre 2011 at 17:16

    Et merde… Désolé pour la guigne Milos !

  23. Antoine 7 novembre 2011 at 17:18

    pas vu le premier point du jeu mais sur le second, il fait une volée vraiment pourrave puis un super revers de Benett..En sauve deux, ne pas passe sa première sur la troisème et kouick !!

  24. Antoine 7 novembre 2011 at 17:24

    Rahan a 7 points d’avance….Cela me rapelle le match de Bennet contre Roger il y a deux ans…

    • William 7 novembre 2011 at 17:27

      Benneteau alias Gâche-la-fête… Il me déprime !

      • Antoine 7 novembre 2011 at 17:29

        Allons ! Il joue mieux que Rahan dans ce troisième set. Nounours ne se déplace plus..

  25. Ulysse 7 novembre 2011 at 17:33

    Très bonne idée ce florilège de souvenirs Bercyens. N’y ayant foutu les pieds que pour Dire Straits, de l’escalade et du volley, je suis incapable de contribuer mais salue l’effort.

    Le ralentissement de la surface est une très mauvaise nouvelle. Après le coup de fraicheur de l’an dernier, les organisateurs sont rappelés à l’ordre et priés de se conformer à l’uniformisation galopante et souveraine. Surtout ne pas indisposer les sponsors et donc le tip-top. Surtout ne pas voir d’autres têtes dans le dernier carré que ceux identifiés comme les meilleurs supports marketting. Déjà que la légitimité de Bercy en tant que M1000 est fragile, c’est pas le moment de venir faire de la provoc de base, et ils ont ralenti vite fait la surface en s’excusant. C’est bien triste ma bonne dame.

    • MarieJo 7 novembre 2011 at 17:40

      ton cynisme me déprime, grrr

      • Ulysse 7 novembre 2011 at 22:37

        Non, non. Réalisme facile.
        S’il ont mis de la musique, tu peux être tranquille que c’est exactement pour les mêmes raisons. Des sondages montrent que ça optimise le temps de cerveau disponible. D’ailleurs ça avait même été dit en interview des organisateurs en 2009, qu’il y avait eu des sondages pour la musique.

    • Colin 7 novembre 2011 at 17:51

      Ils s’en repentiront dimanche, quand la finale Ferrer / Montanes va faire 0.4% d’audimat.

  26. MarieJo 7 novembre 2011 at 17:36

    ahhh milos… ma seule consolation c’est que je ne regarderai pas ce roddick bennet !

  27. William 7 novembre 2011 at 17:37

    Dommage pour Milos, mais s’il n’est pas capable de breaker Benneteau ça veut dire qu’il lui reste du pain sur la planche.

    • Antoine 7 novembre 2011 at 17:41

      C’est une très bonne conclusion !

  28. Antoine 7 novembre 2011 at 17:39

    Belle victoire de Bennet qui a fait un très bon troisème set contre Rahan. Ce dernier est assez décevant globalement. Un gros service mais beaucoup de fautes derrière quand même, et mauvais dans le petit jeu et sur les contrepieds vu le poids à déplacer, à part une demie volée sublime…Il est quand même bien limité.

    Le mérite de Bennet, outre celui d’avoir tenu son service, est d’être monté beaucoup plus au filet et de lui avoir fait pas mal de volées courtes pour faire le point en deux temps. Sur le déplacement d’arrière en avant et vice versa, Rahan, ce n’est pas çà..

    Pendant ce temps là, le Mérou et Gilles Muller ont pris la porte..

  29. Colin 7 novembre 2011 at 17:54

    La seule et unique fois que je suis allé à Bercy c’était pour Peter Gabriel (1994). Sinon à la télé, j’ai vu une palanquée de bons matches (même si je n’ai vu -presque- que des finales)

    Les meilleurs:
    * La finale Becker/Edberg de 1989
    * La finale Forget/Sampras de 1991 (5 sets particulièment disputés, du très beau tennis d’attaque)
    * La finale Sampras/Bjorkman de 1997 (belle opposition de styles)
    * La finale Agassi/Safin de 1999 (je me souviens notamment des incroyables revers courts croisés d’Agassi, presque parallèles au filet!)
    * La demi-finale Philippoussis/Kuerten de 2000 (7/6 7/6)
    * La finale Safin/Philippoussis de 2000 (duel de canonniers, 5 sets à rebondissements)
    * La finale Nalbandian/Nadal de 2007 (Nalbandian’s best match ever?)

    Je me souviens aussi d’un quart Gasquet/Murray en 2007 qui avait permis au français de se qualifier pour les Masters: Le 1er set avait été magnifique (les 2 suivants beaucoup moins hélas). La finale Tsonga/Nalbandian en 2008 était pas mal non plus mais je n’ai vu que le 3ème set. Je n’ai pas regardé les deux dernières, perdues par Notrefils.

    Les déceptions:
    * La finale Edberg/Becker de 1990, interrompue dès le milieu du 1er set (blessure de Becker)
    * La finale Ivanisevic/Medvedev de 1993, simple concours d’aces
    * La finale Sampras/Rusedski de 1998 (je n’arrive pas à l’écrire Rusedski/Sampras), où Sampras n’avait été que l’ombre de lui-même (au contraire de l’infâme Greg qui, ce jour là, avait sans doute fait le match de sa vie)
    * La finale Berdych/Ljubicic de 2005 (un pensum interminable)

    Par contre, tous ces matches sont gachés, pour le télespectateur, par une prise de vue abominable. La caméra est tellement loin et haut, que le court est littéralement écrasé, et la balle donne l’impression de ne pas avancer.

    • MarieJo 7 novembre 2011 at 18:40

      ahhh oui, la finale de berdych/ljubi… avec mon père à côté qui n’arrêtait pas de répéter mais pourquoi Ivan ne tape pas un peu plus fort au service, pour éviter que l’autre lui fasse des bon retours…
      interminable la finale aux côtés de papa chéri !

    • Nath 7 novembre 2011 at 18:54

      Visiblement le tournant du siècle était une bonne période pour y aller. Rien vu de tout cela à part peut-être un bout de Tsonga / Nalby.

  30. William 7 novembre 2011 at 17:56

    Ah les concerts comptent ? Alors les Red Hot pour moi, en 2006.

  31. Cochran 7 novembre 2011 at 18:18

    Lu dans Le temps, un article sur James Blake :

    ===

    Il a perdu jeudi à Bâle face à Mikhail Kukushkin. Anecdotique, cette défaite illustre les vicissitudes d’un joueur promis aux sommets avant que les cabosses de l’existence n’aient raison de son talent et de son élan. Anodine, cette défaite reflète ce qu’est aussi le tennis: des prodiges voués à quelques hauts et beaucoup de bas, s’accrochant à leur raquette avec la ténacité des braves. La carrière de James Riley Blake, 32 ans à la fin de l’année, est de celles-là, faite de variations incessantes. Avec un plongeon spectaculaire à la 210e place du classement mondial fin 2004, puis un pic à la quatrième en 2006. Encore 9e en 2008, celui qui fut élu «homme vivant le plus sexy» par un magazine people américain a décliné, chutant jusqu’à la 135e fin 2010 à la suite d’une blessure au genou, avant de rebondir à la 60e en cet automne 2011. Une présence dans le Top 100 devenue si discrète que certains le croient déjà retraité. Signe qui ne trompe pas, dans la hiérarchie de son référencement, Google privilégie son homonyme, le chanteur compositeur britannique, auteur d’un premier album remarqué en début d’année.

    Pourtant James Blake, modeste vainqueur de deux tournois ATP Challenger cette année et acteur des premiers tours des Grands Chelems, est encore là. Nourri par la simple reconnaissance d’être encore capable de jouer. Comme il l’expliquait dans le discours du miraculé lors de son retour spectaculaire après une terrifiante année 2004 marquée par une fracture au cou due à une chute sur un poteau de filet, le décès de son père et un virus qui lui paralysa la moitié du visage, lui fila des vertiges et le cloua au lit pendant des semaines. «Je réalise ma chance. J’ai retrouvé la santé et je peux à nouveau pratiquer mon formidable métier. J’espère pouvoir encore jouer pendant de nombreuses années.» L’Américain a appris tôt la valeur d’un corps sain, lui à qui on détecta une scoliose à 13 ans, le contraignant à porter un corset 18 heures par jour pendant toute sa croissance.

    Initié dès 5 ans au tennis par son géniteur, Thomas, qui l’enseignait bénévolement à Harlem, James Blake a développé un jeu basé sur l’explosivité et la puissance du fond de court. Excellent retourneur, il détient le record du coup droit le plus puissant jamais mesuré, un retour de service plein centre flashé à 201 km/h. Il a perdu jeudi à Bâle, claudiquant. Il rebondira. C’est son moteur. Et le titre de son livre: «Breaking Back: How I Lost Everything and Won Back My Life» (Revenir: comment j’ai tout perdu et récupéré ma vie).
    Isabelle Musy
    ===

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 7 novembre 2011 at 18:43

      Poignant…

  32. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 7 novembre 2011 at 18:42

    Merci Marc et Guillaume pour nous faire partager vos souvenirs sur Bercy.

    Jamais vu un match là-bas, mais je compte bien y faire un tour un de ces jours. Il faut juste que je surmonte mon aversion pour le public de beaufs qui officie au POPB…
    Comme le dit Marc sans langue de bois dans l’article, la connerie des spectateurs est sans limite et surtout leur chauvinisme borné et aveugle est écœurant. J’ai bien cru pulvériser ma télé lors de la fin du match entre Lamonf’ et doudou l’an dernier tant le public était insupportable. Je ne vous raconte pas les pulsions meurtrières si j’avais été sur place…

    Comme beaucoup ici, je déplore que l’organisation n’ait pas eu les c****** de continuer à se démarquer de l’ATP et de son uniformisation des surfaces… C’est déplorable.

    Sinon Bercy est une très belle salle de concert, certainement la mieux en france (importante capacité d’accueil sans que les gradins opposés à la scène soient trop éloignés). J’ai fait 2 concerts là-bas et j’en garde un très bon souvenir…

    • MarieJo 7 novembre 2011 at 19:03

      pour les concerts, j’ai un faible pour le zénith plus intimiste, mais bercy à donf pour sprinsteen, ça jette, je confirme…

  33. Antoine 7 novembre 2011 at 19:47

    Il y a pas mal de com pour critiquer la beauferie du public à Bercy qui le mérite bien..

    Mais très franchement, c’est très très gentillet par rapport à ce que c’était il y a vingt ans. Jamais je n’ai vu un public huer un joueur comme ce fut le cas en 88 lorsque Leconte débarqua pour jouer contre Big Mac. Sifflé, hué dès son entrée sur le court et durant la totalité du match..Apparemment il y avait des milliers de gens qui lui en voulaient à mort et qui croyaient dur comme fer que c’était une super idée d’applaudir à chacune de ses fautes, de crier au moment ou il servait, de l’injurier… Un véritable lynchage… S’ils avaient pu entrer sur le court, une bonne partie l’aurait sans doute tabassé, sûrs de leur bon droit…

    Il est parfaitement capable de siffler un joueur français, plus que les autres d’ailleurs. En fait, il est beaucoup plus exigeant vis à vis des joueurs français que de n’importe quel autre joueur; va supporter le joueur à fond si cela marche, mais l’enfoncer comme jamais si ça coince…

    Totalement chauvin à l’occasion mais totalement anti-français si le joueur ne lui parait pas à la hauteur de ses espoirs. Complètement excessif et absurde…

    Comme le dit Leconte, que je n’hésite pas à citer, dixit l’Equipe de ce matin, « s’il t’a dans le pif, t’es mort.. »…

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Commentaires récents

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis