Chacune des quatre levées du Grand chelem a constitué pour certains joueurs un obstacle insurmontable : pour certains il s’agissait du titre manquant à leur palmarès, tandis que d’autres y ont échoué malgré plusieurs finales.
Acte III : Wimbledon.
- Ken Rosewall : Monstre sacré du tennis, vainqueur de 23 titres majeurs (8 Grands chelems : 4 Open d’Australie, 2 Roland-Garros et 2 US Open, et 15 équivalents Grands chelems chez les professionnels: 7 French Pro, 5 Wembley Pro et 2 US Pro), Rosewall butera quatre fois sur la dernière marche de Wimbledon. Lors de sa première carrière amateur, il perdra deux finales : en 1954 face au vétéran Jaroslav Drobny (13/11 4/6 6/2 9/7), et en 1956 face à son « jumeau tennistique » Lew Hoad (6/2 4/6 7/5 6/4). Passé professionnel fin 1956, il ne put jouer à Wimbledon pendant 12 ans, jusqu’à l’avènement de l’ère Open en 1968, mais personne ne croyait encore à ses chances vu son âge avancé (34 ans). Et pourtant, à la surprise générale, sa deuxième carrière fut aussi prolifique que la première avec la bagatelle de 4 titres majeurs (2 Open d’Australie, 1 Roland-Garros et 1 US Open) ! En 1970 il atteint même à 36 ans une nouvelle finale à Wimbledon, mais son jeune compatriote John Newcombe est trop solide et le bat en 5 sets (5/7 6/3 6/2 3/6 6/1). En 1974, il réalisera à 39 ans révolus l’exploit d’atteindre une dernière finale à Wimbledon en écartant successivement (excusez du peu) Tanner, Newcombe et Smith ! La dernière marche sera malheureusement trop haute, un jeune loup américain de 18 ans son cadet se chargeant de mettre cruellement fin à ses derniers espoirs en trois sets secs, 6/1 6/1 6/4.
- Ivan Lendl : Plus à l’aise sur un green de golf que sur le gazon londonien, Ivan le terrible a fait de Wimbledon l’objectif ultime de sa carrière, arrivant même à jouer systématiquement service-volée sur sa première balle et à renoncer à Roland-Garros afin de décrocher le précieux sésame. Si ses statistiques sur gazon sont tout à fait honorables (81 matches remportés pour 25 perdus, soit 76,5% de réussite), il échouera systématiquement dans sa quête, malgré deux finales (1986 face à Becker et 1987 face à Pat Cash) et cinq demi-finales disputées (1983, 1984, 1988, 1989, 1990). A sa décharge il faut dire qu’il aura rencontré une forte concurrence avec des joueurs du calibre de McEnroe, Connors, Cash, Edberg et surtout Becker, qui se fit un plaisir de lui barrer la route par trois fois.
- Patrick Rafter : Talentueux joueur de service-volée, double vainqueur à l’US Open en 1997 et 1998, Rafter avait toutes les armes pour s’imposer à Wimbledon. Hélas, il dut se contenter d’y jouer deux finales consécutives. En 2000, après avoir pris le meilleur lors d’un match fabuleux en demies face à Agassi (7/5 4/6 7/5 4/6 6/3), Rafter poursuit sur sa lancée en finale : il mène 1 set et 4-1 au tiebreak du deuxième face à Sampras, quand il commet une double faute cruciale qui lui coupe les ailes. « Pistol Pete » n’en demandait tant et l’état de grâce bascula complètement, l’Américain s’imposant pour la septième fois à Wimbledon sur le score final de 6/7 7/6 6/4 6/2. En 2001, après une nouvelle victoire homérique face à Agassi en demi-finales (2/6 6/3 3/6 6/2 8/6), Rafter s’avouera à nouveau vaincu, perdant en cinq sets palpitants face au revenant Goran Ivanisevic (6/3 3/6 6/3 2/6 9/7). Ce sera son dernier match à Wimbledon.
- Andy Roddick : Service de feu, coup droit surpuissant, Roddick avait toute la panoplie du vainqueur de Wimbledon des années 2000. Il y atteindra trois finales, toutes perdues face à un joueur bien plus doué que lui sur gazon, Roger Federer, l’homme qui mit fin à la série de Sampras à Wimbledon et qui lui ravira le record de Grands chelems gagnés. Lors de leur première finale en 2004, Roddick mènera 6/4 5/7 4-2 avant que la pluie n’interrompe les débats. De retour des vestiaires, un Federer retrouvé survolera le match pour s’imposer 4/6 7/5 7/6 6/4. Bis repetita en 2005, mais la finale sera cette fois à sens unique, Federer s’imposant 6/2 7/6 6/4. La belle se jouera en 2009, et Roddick doit aujourd’hui encore se demander comment il a fait pour rater une volée facile sur la balle de 2 sets à 0. Il repense certainement aussi à ces deux balles de break ratées à 8-8 15-40 dans la dernière manche, qui lui auraient permis de servire pour le titre. Inbreakable pendant 76 jeux, Andy finira par flancher au pire moment, lors du 77e (et dernier) jeu de la finale pour s’incliner 5/7 7/6 7/6 3/6 16/14. Jamais il n’aura été si proche du sacre, et cette édition 2009 est vraisemblablement sa dernière finale du Grand chelem.
- Ils ont échappé à la malédiction : En 2001, la carrière de Goran Ivanisevic est quasiment terminée. Tombé à la 125e place mondiale, diminué par une blessure chronique à l’épaule, sa participation (sur wild-card) à Wimbledon ressemble à une tournée d’adieu à ce tournoi dont il aura été trois fois finaliste. Il s’y révèle en 1990 en atteignant les demies face à Boris Becker, alors maître des lieux (4/6 7/6 6/0 7/6). Mais c’est en 1992 qu’il fit forte impression en servant 206 aces (soit une moyenne impressionnante de 29,42 aces/match), éliminant successivement Lendl, Edberg et Sampras avant d’échouer en finale (6/7 6/4 6/4 1/6 6/4) face à l’autre surprise du tournoi, André Agassi. Il atteindra deux autres finales en 1994 (7/6 7/6 6/0) et 1998 (6/7 7/6 6/4 3/6 6/2), mais échouera à chaque fois face au nouveau maître des lieux, Pete Sampras, joueur tout aussi efficace au service mais bien plus complet. Alors que personne ne l’attend plus, Goran signe pourtant l’exploit d’éliminer successivement Carlos Moya, Andy Roddick, Greg Rusedski, Marat Safin et Tim Henman (passé à deux points de la victoire dans la quatrième manche) pour atteindre une nouvelle finale face à Patrick Rafter. Au bout du suspense, il finira par s’imposer 9-7 (après avoir commis deux doubles fautes sur ses deux premières balles de match !) et peut fondre en larmes : il tient enfin sa couronne !
Acte IV: US Open.
- Bjorn Borg : Empereur incontesté du continent ocre, conquérant tout-puissant de la perfide Albion, Borg ne parviendra jamais à venir à bout de la résistance américaine. Ses quatre tentatives d’invasion du continent américain furent systématiquement repoussées par les Yankees, menés par leurs chefs de gang irlandais Connors et McEnroe. Pour approfondir, consulter l’article « La malédiction Borg« .
- Ils ont échappé à la malédiction : Maudit à Wimbledon, il s’en est fallu de peu qu’Ivan Lendl le soit aussi à l’US Open. Tout comme Borg, il échouera trois fois de suite en finale face à Connors et McEnroe, rois incontestés de l’arène new-yorkaise et vainqueurs des 7 premières éditions de 1978 à 1984. Défait par Connors en 1982 (6/3 6/2 4/6 6/4) et 1983 (6/3 6/7 7/5 6/0) alors qu’il était à chaque fois le grand favori, démoli en 1984 (6/3 6/4 6/1) par un Big Mac au sommet de son art, Lendl semble destiné à une nouvelle défaite en 1985 quand McEnroe mène 5/2 dans le premier set. Refusant une défaite qui le classerait définitivement dans la catégorie « chicken » (ce serait sa 7e défaite en 8 finales majeures), Lendl sonne la révolte et réussit à renverser la vapeur pour l’emporter 7/6 6/3 6/4. Surmontant enfin son complexe de serial looser, c’est le déclic de sa carrière. Et pour bien le démontrer il enfilera trois titres consécutifs à l’US Open… ainsi que deux triplés Roland – US Open – Masters.
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Ah le voilà notre Lendl !
Amusant, on voit que Wimbledon est le titre qui semble le plus se refuser aux champions… Je suis d’accord avec tes choix. Henman n’est pas très loin d’en faire partie à mon avis, mais sans finale à se mettre sous la dent.
Borg pour l’US, bien sûr. En plus tu renvois à ton propre article, la classe ! Je pensais qu’on aurait plus de maudits que cela pour New York.
Merci !
Pour l’USO, y en a vraiment pas beaucoup de maudits, on peut y mettre Tony Roche, double finaliste en 1969 et 1970, et Jan Kodes double finaliste en 1971 et 1973.
Sinon parmi les « Ils ont échappé à la malédiction » ont peut y mettre Djoko qui s’est finalement imposé après 2 finales e 2 demi
Sinon, c’est l’avat-dernière version de l’article qui a été publiée. Pour enflammer les esprits j’avais développé un peu plus la part Lendl de l’opus que je post intégralement ci-dessous
Ivan Lendl: Plus à l’aise sur un green de golf que sur le gazon londonien, Ivan le terrible a fait de Wimbledon l’objectif de sa carrière, arrivant même à joueur systématiquement service-volée sur sa première balle et à renoncer à Roland Garros afin de décrocher le précieux sésame. Si ses statistiques sur gazon sont tout à fait honorables (81 matches remportés pour 25 perdus, soit 76,5% de réussite), il échouera systématiquement dans sa quête, se brisant les dents sur des joueurs du calibre de McEnroe, Connors, Cash, Edberg et surtout Becker, qui se fit un plaisir de lui barrer la route par 3 fois. Demi-finaliste pour la première fois en 1983, il est trop tendre face à Big Mac qui s’impose aisément 7/6 6/4 6/4. Demi-finaliste à nouveau en 1984, il est favori face au vieux Jimbo, auquel il vient en effet de refiler un cuisant 6/0 6/0 lors de la finale de Forrest Hills! Tout semble aller pour le mieux pour Ivan qui mène 7/6 3/6 3-1. Mais, comme à son habitude l’américain s’accroche et Lendl montre que malgré sa récente victoire à RG il est encore chicken en gâchant plusieurs balles de 4-1. Flairant le sang de sa volaille préférée, le renard Connors comprend que c’est le moment de l’agresser à la gorge: il remporte la troisième manche aux forceps et se contente de finir la bête agonisante au quatrième pour l’emporter 6/7 6/3 7/5 6/1. En 1985, le voyage outre-manche de Lendl s’achèvera prématurément en 1/8ème face à un autre gaucher, Henri Leconte, qui l’écoeurera en 4 sets 3/6 6/4 6/3 6/1. En 1986, enfin débarassé de ses bourreaux américains (Connors suspendu 10 semaines pour comportement injurieux se fait éliminer au 1er tour, et McEnroe est en congé sabbatique) il sent que son heure est finalement arrivée: il atteint pour la première fois la finale et se sent confiant avant d’affronter le jeune tenant du titre, Boris Becker, qu’il a battu 4 fois lors de leurs 5 derniers matches. Il commence le pied au plancher la finale en breakant lors du 5ème jeu, mais Becker recolle immédiatement et impose petit à petit son jeu. L’allemeand remporte les deux premiers sets 6/4 6/3 avant que Lendl ne réagisse pour mener 4-1 dans le troisième. Toujours aussi tenace Becker recolle à 4-4 mais Ivan réussit à obtenir 3 balles de sets sur le service de l’allemand à 5-4 0-40. Peine perdue, il ne marquera plus dès lors le moindre jeu et finira par s’incliner 6/4 6/3 7/5. En 1987, au faît de sa domination sans partage Lendl y croit plus que jamais: Becker est passé à la trappe au deuxième tour tandis il élimine coup sur coup 2 excellents joueurs de gazon, Henri Leconte et Stefan Edberg, et l’obstacle Pat Cash en finale semble surmontable. Hélas pour lui, l’australien est en état de grâce et si Lendl résiste dans le premier set (6/7), il se fait littéralement exploser lors du deuxième set: 6/2 pour l’australien qui lui laisse la misère de…0 points sur sa mise en jeu!!! Comme face à Becker en 86, Lendl se ressaisit au troisième et mène 4-1, puis 5-2 mais rien n’y fait: Cash est tout simplement insolent de réussite et de talent et aligne 5 jeux consécutifs pour l’emporter 7/6 6/2 7/5! Toujours aussi têtu Lendl reviendra à la charge mais se fera éjecter 2 fois de suite en demi-finale par un Boum-Boum intraitable dans son temple: 6/4 6/3 6/7 6/4 en 1988 et 7/5 6/7 2/6 6/4 6/3 en 1989. Excédé par tant de défaites, il décide de faire l’impasse sur RG en 1990 pour se concentrer exclusivement à sa quête londonienne. Une victoire au Queen’s face à Becker (6/3 6/2) lui donne d’énormes espoirs. Il se fraye un chemin jusqu’en demi-finales où il affronte Stefan Edberg, et rêve déjà d’une éventuelle revanche en finale face à Becker. Mais si Lendl a eu un parcours aisé sans rencontrer la moindre tête de série, Edberg s’est mis en forme en surmontant un parcours semé d’embûches (Mecir, Mansdorf qui l’a poussé à 9/7 au 5ème, Chang): étincelant de classe, il brise définitivement les rêves de Lendl en lui infligeant une de ses pires corrections à Wimbledon: 6/1 7/6 6/3! Dévasté par sa défaite, dépossédé définitivement de sa place de n°1 mondial, il sait qu’à 30 ans ses derniers rêves de gloire londoniens viennent de s’envoler.
Que de détails pointus ! On sent le fan de Lendl là !
Je chipote : il me semble que Lendl faisait service-volée sur ces deux balles de service et pas uniquement sur la première non ?
Du moins pour mes souvenirs de 1988-89 (j’en ai pas avant).
Ce n’était pas le cas au début mais ça a été le fruit de son long entraînement. Sinon tu as raison, durant la période que tu mentionnes il faisait généralement service-volée aussi sur deuxième balle.
Sinon j’étais grand fan de ton avatar et c’était bien jouissif de voir comment il roustait régulièrement l’ogre d’Ostrava lors des matches qui comptent
Je crois même que le grand Ivan faisait service-volée sur toutes ces deuxièmes balles de service à la fin des années 80 ! Il n’avait peur de rien…
Moi aussi j’étais un fan de mon avatar (je le suis toujours d’une certaine manière). Toutes les victoires contre Lendl m’avaient ravi (notamment celle à l’US Open en 89). La plus belle des victoires c’était celle du Masters en 1988. Le match est d’ailleurs somptueux.
Pour revenir sur les échecs de Lendl, si j’appréciais à l’époque, rétrospectivement je pense qu’il aurait bien mérité un Wimbledon (n’en déplaise à Antoine). Quand on voit qui gagne Wimbledon actuellement avec le type de jeu déployé… je regrette les efforts de Lendl. Mais c’est peut-être surtout une époque que je regrette.
Je viens de remarquer que pas mal de liens youtube ont sauté, je vous les remets ci dessous:
Ken Rosewall
- Finale Wimbledon 1954: http://www.youtube.com/watch?v=CMP0wiqvfuI
Ivan Lendl:
- Demi-finale Wimbledon 1983: http://www.youtube.com/watch?v=7XuXneRLmEU
- Demi-finale Wimbledon 1984: http://www.youtube.com/watch?v=3aFBNBWjOOY
- 1/8ème Wimbledon 1985: http://www.youtube.com/watch?v=8RZOlyL-q-M
- Demi-finale Wimbledon 1987: http://www.youtube.com/watch?v=1-GbYDT-QbQ
- Demi-finale Wimbledon 1988: http://www.youtube.com/watch?v=COazIui0juQ
- Demi-finale Wimbledon 1989: http://www.youtube.com/watch?v=J7lX4FjGHc0
- Demi-finale Wimbledon 1990: http://www.youtube.com/watch?v=u5O0uI6vp1s
- Finale Queen’s 1990: http://www.youtube.com/watch?v=VZdPoPB9ca0
- Finale USO 1984: http://www.youtube.com/watch?v=7nGKcQfQOOA&feature=related
- Finale USO 1985: http://www.youtube.com/watch?v=9afilm2elHA&feature=related
Patrick Rafter:
- Demi-finale Wimbledon 2000: http://www.youtube.com/watch?v=5MECh9jx6Uo
Goran Ivanisevic:
- Demi-finale Wimbledon 1990: http://www.youtube.com/watch?v=TMbAKKHST4c
- Finale Wimbledon 1992: http://www.youtube.com/watch?v=0-pwxau6–U
- Finale Wimbledon 1994: http://www.youtube.com/watch?v=1-uBYbcINJQ
- Contre Roddick: http://www.youtube.com/watch?v=rTDINebsS2o
- Contre Henman: http://www.youtube.com/watch?v=QLSaeXKT6iY
Il y en a un dont on ne parle pas beaucoup en ce moment mais comme il n’y a pas de gros sujet sur le table je m’autorise à l’évoquer : Soderling. Il ne se remet pas de sa mononucléose et est d’ailleurs forfait pour Bercy : -1000 points d’un coup ! Il a fait une saison très étrange. Trois titres en début d’année (Brisbane, Marseille et Rotterdam) avec un bon niveau de jeu, si ce n’est un gros loupé à Melbourne. Il fait une mauvaise saison de terre battue mais fait quart de finale quand même à Paris, où il ne pèse pas bien lourd face à Nadal. Malade à Wimbledon, il élimine malgré tout Hewitt et Petzschner, pas des cadeaux sur gazon ! Fin de saison chez lui à Bastad où il avait deux branlées, à Berdych et surtout Ferrer en finale. Sur terre battue c’était un très bon résultat, d’autant meilleur avec le Pou en face. Ensuite mono et depuis plus rien.
C’est dommage, même si je ne suis pas fan du bonhomme et il était un bon empêcheur de tourner en rond. J’espère qu’il va reprendre vite le rythme parce que comme je le disais il aura un sacré paquet de points à défendre en début d’année…
J’ai aussi vu qu’ils parlaient d’une aménagement dans les dates des finales à l’US Open. Faire jouer la finale le lundi, soit faire jouer les demi-finales hommes le vendredi, comme partout ailleurs en fait ! Il était temps d’y penser… Stupide Super Saturday !
Very interesting. Et 9 lignes sur Antoine qui valent leur pesant de… ce que vous voudrez.
Söderling fait une bonne saison. Il se fait surprendre par Dolgo, mais Dolgo peut quasiment surprendre tout le monde.
Après il fait une saison sur terre qui est caractéristique de sa montée en puissance : pas grand chose avant RG, mais très bien à RG. Il a fait aussi bien face à Nadal qu’en 2010 sauf qu’il l’a rencontré plus tôt. On ne peut lui demander non plus de jouer tout le temps au niveau de 2009, d’autant que Nadal ne le prend plus tactiquement de la même manière.
Bref c’est plutôt solide. On verra comment il va se sortir de sa mono. C’est dommage car l’indoor est vraiment sa surface d’expression, avec la terre battue parisienne et suédoise.
Antoine Lendl est vraiment un maudit de Wimbly, pas de doute.
J’enjoins par ailleurs tous les 15-loviens à lire ce post éclairant de Bob à lire ceci: http://www.15-lovetennis.com/?p=12488&cpage=1#comment-91943
Break d’entrée dans le troisième pour Tomic ! Go go Bernie !
lol il semblerait que Monfils ait fait une remontée plutôt inattendue
Je m’attendais un peu à voir Djokovic dans la partie « Ils ont échappé à la malédiction » de l’US Open, mais j’avais un peu de mal avec cette idée vu que je n’ai pas le souvenir d’avoir pensé qu’il n’y arriverait jamais. Je ne me prononcerai pas sur le choix de Lendl en revanche, n’ayant pas baigné dans cette ambiance. Le choix dans cette catégorie avait quand même l’air bien moins difficile pour RG et Wimbledon que pour l’USO et l’AO.
Merci Bob, un résumé sympa. Je fais court dans ce post parce que le premier opus m’a inspiré un commentaire – en cours de rédaction – qui risque fort d’être trop long pour un post, et trop court pour un article (et pas dans le style carré où je suis à l’aise). Bref, je rédige un truc, je ne sais pas encore quoi. J’espère que j’arriverai à le terminer.
Dommage pour Tomic.
Inconsolable pour Tomic, que s’est-il passé, a-t-il cédé physiquement ?
Robert, je ne comprends pas bien ton choix: puisque tu as décidé d’inclure Lendl dans la liste des maudits de Wimbledon, tu aurais du nous éclairer totalement sur son cas et intégrer dans ton article ce qui ne figure que dans un post et qui est fort instructif sur les périples du grand Ivan à Wimbledon.
En effet, il n’y a pas grand chose à y ajouter.
On comprend parfaitement qu’Ivan n’a jamais été près de décrocher le titre, se faisant battre en trois sets les deux fois ou il parvient en finale: 6-4 6-3 7-5 en 86 contre Becker, 7-6 6-2 7-5 en 87 contre Cash. Mis à part ces finales, sa meilleure chance aura sans doute été 89 ou il perd en demies mais ou il a quand même mené deux sets à un contre Becker avant de prendre 4 et 3 dans les deux derniers sets. En 84, il perd contre Connors en quatre sets comme décrit dans l’article mais au cours d’un match ou il s’effondre lorsqu’il perd le troisième set exactement comme il ‘avait fait qq mois plus tôt contre le même en finale de l’US Open..Les autres demies (83, 88, 90), il les perd sans discussion possible en trois sets, sauf en 88 ou il arrache le troisième set au tie break..
Je ne mentionnerai, à titre d’ajouts que de brefs points: avant 83, Lendl se fait sortir tôt dans le tournoi à chaque fois, n’atteignant jamais les quarts et après 90, il n’y arrive pas non plus, terminant son 14ème et dernier Wimby en 93 par une défaite contre Arnaud Boestch au deuxième tour.
Au total difficile de faire de Lendl un maudit de Wimby..Lendl n’a pas manqué de chance: il a eu sa chance, à plusieurs reprises. Il n’a pas réussi, c’est tout. Aucune de ses défaites ne peut être imputée à une blessure ou à un autre facteur qui l’aurait empêché de gagner. Toutes ses défaites sont logiques, exceptée, peut être, celle de 84 ou il perd un match qui était fort gagnable mais qui, de toute façon, ne l’aurait pas empêché de se faire étriller à coup sûr par Big Mc en finale s’il l’avait remporté. Il n’a pas de regrerts à avoir si ce n’est peut être de n’avoir pas sacrifié Roland Garros plus tôt, et encore, je ne suis pas sûr que cela aurait changé grand chose. Ivan Lendl n’avait tout simplement pas le niveau suffisant pour pouvoir gagner Wimbledon face aux adversaires qu’il a rencontrés..
Le vrai maudit, c’est Rosewall bien sûr, seul joueur à avoir perdu quatre finale sans avoir gagné un seul titre, les deux autres étant Becker et Connors. Parmi ceux qui ont perdu trois finales, on trouve également quatre joueurs: Borotra, Stolle, Ivanisévic et Van Cramm, mais Borotra a gagné deux fois et Ivanisévic une fois, de sorte que seuls Stolle et Van Cramm n’ont jamais gagné tout en allant une fois en finale de plus que notre ami Ivan.
Concernant Rosewall, c’est bien pire que ce qui est décrit dans l’article:
En 53, il perd en cinq sets contre le futur finaliste (Nielsen), en 54, il perd en finale contre Drobny comme indiqué dans l’article, un match en quatre sets, mais très sérré et qui aurait pu tourner de l’autre côté; en 55, il perd an quatre sets en quarts contre Nielsen à nouveau, en 56, comme indiqué il perd en quatre sets en finale contre Hoad qui est presque intouchable cette année là et passe pro à la fin de l’année. 12 Wimby sans pouvoir participer, voilà qui handicape sérieusement ses chances. C’est cela la raison pour laquelle Rosewall n’a pas gagné Wimbledon.
En 68 et 69, il ne parvient pas en quarts, à chaque fois battu rapidement après avoir été en finale ces deux années là à Roland Garros (vainqueur en 68). C’est à la suite de cela que Rosewall, encore très compétitif sur terre, décide de faire l’impasse sur Roland Garros ou il n’a plus rien à prouver pour améliorer ses chances à Wimbledon. Comme pour Lendl, cela vient un peu tard cependant.
Newk le bat difficilement en cinq sets en 70 mais le bat quand même. Il perd à nouveau contre Newk en 71 en demies alors que ce dernier gagne son troisième Wimby (67, 70, 71) et est certainement alors le meilleur joueur du monde sur herbe. Pas de résultat en 72, ni 73 (l’année du boycott) avant le dernier rush en 74. Il bat Newk, sa bête noire en quarts, puis Smith qui a succédé au palmarès en 72 au premier cité en cinq sets en remontant de deux sets à zéro dans un match qu’il retourne (6-8 4-6 9-8 6-1 6-3). Mais il a laissé tout ce qui lui restait au cours de cette demie..
Rosewall a cependant gagné deux fois en double à Wimbledon.
En fait j’avais inclus dans la dernière version de l’article le paragraphe que j’avais posté sur Lendl mais l’email n’a pas du bien arriver à Guillaume. C’est pour ça que j’ai décidé de rajouter cette partie sous forme de post.
Sinon, peut-être la parole maudit prête à confusion. Le but de l’article était de simplement parler de joueurs auquel il manquait un unique titre du GC au palmarès (ce qui est le cas de Lendl à Wim’) ou de grands joueurs qui ont perdu plus d’une finale dans un même GC.
En tout cas je suis d’accord que Lendl n’a jamais été en mesure de remporter le titre: sur gazon la différence de niveau avec les cadors de la surface était trop grande. Je trouve par contre que c’est déjà un grand exploit pour lui d’y avoir atteint 5 demi et 2 finales.
Entièrement d’accord avec Robert, et pour faire plaisir à Antoine, oui, Lendl n’a pas été à 2 doigts de gagner Wimbledon en finale, mais faire 5 demis + 2 finales à l’époque des meilleurs joueurs sur herbe quand on déteste la surface et qu’on a tout gagné ailleurs, il faut le faire, et c’est en celà qu’on peut le considérer comme maudit.
Sur un gazon comme celui d’aujourd’hui et avec le matos d’aujourd’hui, il taperait certainement Nakunpoumon Nogluten, même Lendl volleyait mieux que lui…
Mais Antoine restera Antoine, effectivement, Lendl n’a pas perdu en 5 sets en finale, donc cliniquement parlant, il n’est pas maudit. Quand on lit Antoine nous raconter les matchs de fossiles de l’époque avant Open de Rosewall, on se dit que notre cher esprit rationnel est en fait bien indulgent pour ceux q’il aime (Rosewall et les fossiles) et impitoyable vis à vis de l’impayable tchèque !
Antoine, on t’aime comme cela !
râleur, intraitable, impitoyable, injuste, cultivé, et caustique !
Très bien ce deuxième opus.
C’est quand même ahurissant que Borg soit le seul maudit de l’US Open!
Depuis l’ère Open Les deux seuls à part Borg à y avoir disputé plus d’une finale sans avoir jamais remporté ne serait-ce qu’un titre sont Tony Roche, double finaliste en 1969 et 1970, et Jan Kodes double finaliste en 1971 et 1973.
Sinon dans la période antédiluvienne mention spéciale à Little Bill Johnston avec 7 finales perdues sur 9 disputées (mais bon, il en a au moins remporté deux!)
des stats carrément piolinesques…
J’ai vu un extrait du livre de Rafa où il dit que le tennis semble naturel pour Federer, physiquement etc. Et que certains disent que Federer travaille beaucoup moins que lui. Jz crois que c’est yun mythe qu’on a instauré au fil des années. Je n’y crois pas une seconde. Federer travaille autant que Nadal si ce n’est plus. Mais seulement son jeu est d’une telle fluidité et élégance qu’il donne l’impressiond e faire ça facilement,presque les yeux fermés et c’est qui est incroyable. Rafa, lui donne une impression de douleur et de combat contre lui-même à chaque coup à chaque engagment et c’est ce qui nous donne l’impression que Rafael fait des concessions énormes pour maintenir son jeu au haut niveau et rester au sommet. Mais c’est faux, les deux travaillent autant.
Oui, mais il dit aussi des choses assez vraies et intéressantes. Par exemple que le corps de Federer semble être fait pour le tennis, au contraire du sien qui souffre et demande toujours plus de traitement. Il raconte ses rituels d’avant match : la douche glacée, les sauts dans le vestiaires, la musique à fond dans ses écouteurs, ses bandages obligatoires sur les doigts pour tenir sa raquette (!),… Le bouquin peut être intéressant.
Pas eu le temps de répondre, j’étais au boulot d’où mes erreurs de tape,(je ne veux pas subir le même sort que Karim);)
Pour en revenir à ce que tu dis William. Je ne critique pas du tout le livre de Rafa, au contraire j’ai bien hâte de le lire. Seulement, j’explique un point qu’il a mis en avant dans son livre que je ne partage pas du tout. Je suis vraiment surprise comme Sylvie qu’il alimente tout cela.
Depuis quand Rafa sait il écrire ?
De la main droite, Antoine, de la main droite… Ah et surtout c’est John Carlin qui a rédigé le tout.
Rafa écrit de la main droite car c’est un gaucher contrarié, qui a été ensuite re-contrarié pour redevenir gaucher au tennis (doublement contrarié donc). Son écriture est plutôt ample et régulière sauf parfois lorsqu’il serre sur le T.
Sa prise de stylo est peut-être un peu trop fermée pour lui permettre des grandes envolées lyriques.
Plutôt d’accord avec Djita. J’avoue que cela m’a agacée qu’il sous-entende que Federer réussisse juste sur son talent et par chance de n’être jamais blessé.
Certes, Federer a de la facilité, plus que Nadal à la base mais il a du bosser son physique et surtout son mental qui était un énorme handicap. Si le talent suffisait, ça se saurait. Inversement Nadal a moins eu à faire d’efforts sur le plan mental, je pense.
Federer s’entraîne peut-être moins que Nadal parce que Nadal doit être le joueur qui bosse le plus du circuit, mais tous ceux qui ont participé à ses camps d’entraînement ont été surpris par la charge de travail : Eysseric, notamment, Cahill…
Quant au blessures, même si Fed a un physique très adapté au tennis, Nadal oublie plusieurs paramètres :
1/ le tennis de Federer est moins traumatisant pour le corps que le sien
2/ Paganini a fait un immense boulot
3/ Federer communique bien moins sur ses blessures ce qui donne l’impression qu’il n’est jamais blessé au point qu’à chaque fois qu’il en évoque une, on parle de mauvaise excuse : mononucléose, problèmes de dos…
Je trouve décevant que Nadal lui même alimente ces clichés.
Je cosigne.
C’est vrai que c’est dingue de penser que Borg n’a jamais gagné l’US Open et qu’à part lui, on ne voit pas grand monde comme maudit.
Comme l’indique Robert, Tony Roche et Ian Kodès ont perdu deux finales mais perdre deux finales, à moins d’être le super favori incontesté de celles-ci et les perdre quand même, ce n’est pas réellement être maudit, du moins me semble t il..
Et quand on a quand même gagné, même en ayant eu beaucoup de défaites comme Little Bill, on n’est pas non plus maudit. Chris Evert a perdu 7 finales de Wimbledon: un record absolu que personne ne battra avant quelques siècles sans doute. Mais Evert a quand même gagné trois fois; donc elle n’est pas maudite…
Un seul titre suffit et c’est encore plus beau lorsque c’est à la toute dernière occasion que l’on y parvient, comme Ivanisévic en 2001 à Wimby même si je trouve cela très dur pour Rafter qui jouait quand même mieux au tennis que Goran…
Borg à l’US Open; Rosewall à Wimby: voilà les vrais maudits..
Il faut au moins une apparence d’injustice pour accéder au rang de maudit..
Toujours aussi passionnant, Robert.
Dans la notion de « maudit », on peut distinguer deux catégories : les joueurs qui ont atteint régulièrement la finale, qui avait le jeu pour s’imposer et qui sont tombés soit sur plus fort qu’eux, soit qui ont tutoyé la victoire et, à chaque fois, ont échoué. On pense à Borg à l’US, à Rosewall et dans une certaine mesure aussi çà Roddick qui aurait eu le jeu pour s’imposer à Londres et qui est passé si près en 2009. Ce sont les maudits suprêmes, on va dire.
Ensuite, il y a ceux à qui ce tournoi s’est toujours refusé, même s’ils ont tout tenté pour le conquérir et e là, Lendl peut vraiment se classer aussi comme maudit à Wimbledon, comme Henin chez les femmes, même s’il n’était pas le plus à l’aise sur gazon ou s’il n’a pas souvent atteint la finale. (deux quand même)
Moi je pense que c’est Murray le GLOAT pour l’ensemble de son oeuvre. Des gros scalps et des titres M1000 à s’en péter le ventre, partout présent dans dernier carré ou presque, et toujours corrigé sévèrement à chaque fois qu’il se retrouve par hasard en finale d’un tournoi un peu sérieux. C’en est presque touchant.
Une sorte de Lendl qui n’aurait pas connu son virage de cuti de 1984-1985. Murray est maintenant plus vieux que Lendl en 1984 et n’a même pas le titre au Masters qu’avait au moins Ivan dans la besace à l’époque. Je cite le grand clown triste juste pour être dans l’esprit du temps mais j’arrête hein, déjà Lendl et 1984 dans la même phrase ça va donner des mauvais frissons aux vieux grognards du site et je vais avoir des plaintes…
C’est vrai que la Murène fait un bien meilleur GLOAT que Lendl. En mai, la Murène aura quand même 25 ballets: il a à peine un an de moins que Rafa !
A son âge, Lendl était déjà un terminator et pas seulement parce qu’il avait déjà gagné le Master’s et son premier Roland Garros. Dès 1980-81, Lendl était déjà très fort. En 1980, il gagne la Coupe Davis avec Smid. En 1981, il pousse Borg aux cinq sets en finale de Roland Garros. A part Panatta, personne n’a fait mieux. En 1982, il gagne la bagatelle de 15 tournois sur 23 disputés, va en finale à Flushing.
Cette année là, Lendl devient n°2 en janvier. Il devient n°1 mondial dès fevrier 83 même s’il oscille ensuite entre 1 et 3 jusqu’en juin mais à partir de juilet 83, il fait continuellement partie du top 2 sauf qq semaines fin 84, début 85.
Pour l’instant, la Murène a été n°2 trois semaines…
Je ne suis pas très optimiste pour la Murène: son jeu est trop semblable à celui du Djoker, en moins bon dans à peu près tous les domaines, sauf peut être sa première balle quand elle passe. Toutes proportions gardées, il a de bonnes chances d’être au Djoker ce que Vilas fût à Borg…En pour ne rien arranger, il y a maintenant un paquet de jeunes qui jouent très bien et c’est plutôt chez l’un d’entre eux qu’il faut chercher le futur rival du Djoker ou de Rafa. Dimitrov contre Raonic en quarts à Stockholm: tous les deux ont 20 ans. Tomic et Harrison n’en ont que 19. Et puis, Del Po que l’on oublie désormais et qui n’a que 23 ans..Dolgo qui n’en a que 22..
Il faut rendre à Auguste Le Breton ce qui lui appartient : la Murène a 25 balais et non 25 ballets, l’usage n’est pas le même.
Ouais Montagne, les ballets c’est plutôt l’appanage de Federer, tandis que le balai convient très bien à La Murène.
Je dois vous dire que je me réjouis grandement du fait que l’ATP diffuse désormais des stats récapitulatives de tous les matchs depuis 1991 inclus.
Cela permet de faire des comparaisons amusantes entre joueurs d’époque différentes comme par exemple au service entre Goran et Ivo, ou Pete et Roger ou au retour entre Agassi et Djoko ou la Murène etc…
Cela va également permettre de dire des choses nouvelles sur un sujet archi rebattu: le prétendu ralentissement de l’herbe à Wimbledon…
Cela permet également de voir l’évolution des stats d’un joueur donné: par exemple, on voit bien ce sur quoi le Djoker a progressé cette année. C’est d’ailleurs le thème de l’article qui présente ces nouvelles stats. Pour Roger, j’avais déjà qq stats depuis qq semaines grace à je ne sais plus qui (May ? Nath ?) mais là, on a la série complète. On peu avoir chaque série de stats par type de surface, ce qui est évidemment plus pertinent et en définitive, en jouant avec les tableaux, on arrive à déterminer ce qui compte le plus au tennis. A première vue, nous sommes entrés dans une ère ou le facteur le plus important est le retour..
Oui, j’ai un peu consulté ces stats et elles sont très complètes. C’est amusant de comparer les stats au service d’Ivanisevic, Sampras, Federer et Karlovic par exemple…
Oui, t’as vu cela aussi ! Il était bon Goran ! Et Pete pas mauvais non plus, meilleur que Roger au service en tout cas..
Goran était bon mais il est loin apparemment sur les moyennes d’aces. Karlovic est très loin devant, et même Isner, Arthurs et Philippoussis. Il n’y a pas que ça bien sûr. Quant à Fed, il est 30 rangs plus bas que Sampras sur ce critère
Dimitrotoluène est en train d’exploser face au fils des âges farouches ?
Et oui, un jeu de service paumé dans chaque set et puis c’est tout. Faut dire qu’il ne sert pas bien le Bulgare. Et en face, cela dégringole: une petite dizaine de points perdus sur son service au total. Rahan a l’air de bien revenir maintenant. Cela ne m’étonnerait pas qu’il gagne le tournoi..
Je crains encore Monrejeton que j’espérais voir atomicé, mais c’est vrai que ça serait bien. Mais Blake et Nalbandian semblent en vouloir.
Notrefils ne peut pas y arriver: Leconte n’est pas là et puis le retour n’est pas son fort. Même pas sûr qu’il arrive en demies; Blake: cela tiendrait de la résurrection. Nalbandian: pourquoi pas ? Il s’est peut être mis à bosser en vue de la finale de la CD. Reste Nieminen qui est déjà en demie mais je n’y crois pas. Je dirais Rahan avec Nalby en outsider et Notrefils en clown..Je regrette aussi que Tomic ait loupé le coche hier. Pourtant Notre fils a fait le pitre sur quelques coups dont il a le secret comme ses sauts du fond du court pour envoyer la balle dans les bâches..
C’est horrible je visualise la scène que tu décris
Il a également fait sa spéciale: l’amortie téléphonée expédiée depuis une distance de trois mètres derrière sa ligne de service et qui arrive au milieu du carré de service adverse avec tout le temps nécessaire pour que son adversaire ne puisse pas le rater. Il la fait régulièrement quand il ne sait plus quoi faire, c’est à dire assez souvent…
C’est son tour favori, le public applaudi toujours des deux mains quand il le fait, les enfants en redemandent, le monsieur loyal l’acclame,…
Pour l’écroulement de Tomic après sa balle de 5-2 dans le troisième, j’ai lu qu’un overule très litigieux l’avait énervé. On tient peut-être notre explication.
Quel dommage. Tomic doit apprendre à gérer ses nerfs. Il n’est pas normal de laisser un adversaire remonter comme cela
Il faudrait faire un article sur les worst offs de Notrefils, vidéos à l’appui pour que tout le monde comprenne bien de qui et de quoi il s’agit. Cela ferait un bon complément avec ses interviews que l’on a déjà amplement recensées mais là, il suffit de citer l’artiste..
J’attends en tout cas avec impatience l’arrivée de Notrefils à Bercy ou, comme l’année dernière, il a les points de sa finale à défendre. A Bercy, tout est possible: défaite piteuse au premier tour, victoire improbable, WO parce qu’il n’est pas arrivé à temps car il revendait des places à des potes de ses potes. Notrefils at his very very best !!
Tu as tout le concept pour l’article, dont acte cher Iv… euh cher Antoine ?
Triste : Marion fauchée par un virus, ne sera pas dans les 8.
Triste pour le virus en question.
Oh Colin! Méchant, méchant!!! mdr
Blake est sympa mais c’est vraiment une brute épaisse. Breaké dès le début du troisième set, il se retrouve à servir à 2-4 et là, il fait deux doubles plus deux coups droits tonitruants frappés à pleine force mais out. Au jeu suivant, sur la balle de match, idem : il a un coup droit à jouer à mi court et il tape comme un sourd; la balle sort de dix centimètres…Nieminen joue bien de son côté et se retrouve donc en finale..
..soit contre Notrefils, soit contre Rahan. Je ne donne pas très cher des chances du mieux classé des deux. Cela va vite et cela m’étonnerait que Notrefils arrive à breaker..Pour l’instant, Rahan n’a pas paumé son service de la semaine; seul Baggy a gagné un set au tie break contre lui..
Monfils insolent de molesse…
Il aurait mérité de se fouler la cheville là-dessus.
Et 5 points de suite pour Rahan qui empoche le tie break. Il a des nerfs !
Auto-correction : 6-6 !
Et c’est fait : 8-6 ! Fin du monologue, allez Rahan !
Entre les deux fils, je préfère celui des ages farouches. Le notre est plus pitre que jamais. Il saute, se roule par terre. Il en fait trop.
Au milieu de ses pitreries il vient de faire deux services-volées (demi-volées en fait) complètement magnifiques. très bizarre…
Il y parvient car il sert bien, mais sa présence au filet est quasi-nulle. Raonic manque deux passings inratables en voulant un peu se débarasser de la balle.
Depuis trois quatre jeux, Monfils joue de façon inhabituelle. Il tente beaucoup, amorties, montées, grosses attaques, et ça passe. Il a débreaké, domine dans le jeu lorsqu’il parvient à retourner et mérite carrément de gagner. Pour un peu – si ce n’était pas lui – il serait presque enthousiasmant.
On ne va pas être d’accord. Son jeu respire tout sauf l’assurance qu’il veut nous faire croire qu’il a. Il propose une tambouille difficilement descriptible. Sur les deux balles de break, le scénario est le même : pas de première pour Raonic, une bonne deuxième que Monfils repousse et un coup droit dans le couloir pour quelques centimètres pour Raonic. Vraiment pas de quoi crier au génie ! Et Rahan n’aurait jamais du tomber dans ce piège très indigeste…
Il est quand même bien pied tendre Rahan: un set et un break; il n’aurait jamais du le laisser revenir, encore moins perdre deux services de suite…Cela étant, Notrefils a bien joué le coup.
Raonic me semble manquer de jus maintenant… Il a loupé le coche, s’il perd il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même.
Ce d’autant plus que Notrefils joue bien maintenant. Il est serein et va probablement gagner..
Raonic infoutu de courir sur les volées, c’est fou !
Très belle fin de match de l’amuseur public quand même. Il mérite sa finale.
Oui, il a été bon et c’est par ailleurs d’assez bon augure pour le match de CD Canada-France l’année prochaine..