Attendus au tournant

By  | 31 octobre 2011 | Filed under: Regards

A les suiv­re et à les at­tendre avec tant de fer­veur, on se met à espérer et on se retro­uve souvent déçu. Pour le mo­ment, ils sont peu à être re­doutés. Quel­ques honnêtes perfs, quel­ques scalps dans leur hotte : la mois­son est pour­tant loin d’être pauv­re et ils peuvent se félicit­er d’avoir pro­fité de cette année 2011, soit pour s’install­er dans le Top 100, soit pour con­fort­er leur place. Qui ? Mais les jeunes bien sûr !

Il s’agit d’abord de s’en­tendre sur l’ap­pella­tion « jeune ». On con­sidérera dans ce cas un joueur connu du cyber-public et âgé de 22 ans maxi­mum. Par­tant de ce post­ulat et au vu des résul­tats de cette année, on peut alors étab­lir trois sous-catégories : ceux qui ont percé, ceux sont en passe de le faire et ceux qui re­stent pour l’instant en­core à quai. Quoi qu’il en soit, chacun des joueurs sélec­tionnés a, à un mo­ment ou un autre de la saison, fait parl­er de lui, soit par son style, soit par son as­cens­ion ou en­core par les têtes qu’il aura su co­up­er. Dres­sons un rapide portrait de ces fameux oiseaux rares, avant de mettre en lumière leurs prises de guer­re.

J’y suis et j’y reste

  • Milos Raonic, 20 ans

Com­ment ne pas com­menc­er par lui ? Révéla­tion du pre­mi­er tri­mestre, le boug­re a com­mencé l’année 156e mon­di­al et va la finir dans le Top 30. Le Canadi­en n’a pas volé sa place : avec un ser­vice dévas­tateur et une volonté pro­noncée d’aller vers l’avant, c’est tam­bour bat­tant qu’il s’est imposé, comme un grand. Tout com­m­ence à l’Open d’Australie où il at­teint les huitièmes de fin­ale alors qu’il ne s’agit que de sa deuxième par­ticipa­tion à un tour­noi du Grand chelem. Du haut de son mètre 96, il écrase deux têtes de série, Llod­ra et Youzhny, avant de s’inclin­er avec les hon­neurs, en quat­re sets, con­tre David Ferr­er. Il re­part de l’avant et, à peine un mois plus tard, re­mpor­te son pre­mi­er tour­noi à San Jose en s’im­posant notam­ment face à Ver­dasco en fin­ale. Son ser­vice fait des mer­veil­les et, à ce moment-là, il a re­mporté les neufs tie-breaks qu’il a dis­puté de­puis le début de l’année ! Du co­ffre et un ment­al, donc. Raonic pour­suit son « run » et at­teint sa deuxième fin­ale en deux semaines, à Mem­phis. Après une nouvel­le vic­toire sur Ver­dasco (qui lui offre au pas­sage un tic­ket pour une leçon sur terre bat­tue au prin­temps) et d’aut­res sur Stepanek et Fish, c’est main­tenant Andy Rod­dick qui l’at­tend. Raonic tombe en trois sets accrochés, dont deux tie-breaks. Sa co­ur­se est séduisan­te et on at­tend de le voir à l’œuvre sur terre bat­tue, où le ser­vice seul ne fait pas gagn­er un match. Sa saison com­m­ence bien avec deux huitièmes de fin­ale, à Monte-Carlo et Bar­celone, puis une demi-finale à Es­toril où, blessé, il ab­an­donne face à son nouvel ami Ver­dasco. Le grand Canadi­en ne gagne alors plus deux matchs de suite avant Halle dont il ral­liera les quarts. Avec un troisiè­me tour théorique face à Rafael Nadal à Wimbledon, Raonic est at­tendu comme jamais. De con­fron­ta­tion il n’y aura pas, Milos se bles­sant face à Gil­les Mull­er. Il a re­pris la com­péti­tion lors des bar­rages de Coupe Davis, où le Canada a battu la Be­lgique, et semble se re­mettre au niveau, en at­teste sa demi-finale à Stockholm, où il s’incline en trois sets face à Gaël Mon­fils. Au sixième rang du total d’aces réalisés en 2011 (en man­quant trois mois de com­péti­tion !) et au second rang des points gagnés sur première balle (78%), le grand Milos est in­con­testab­le­ment à rang­er dans la famil­le des grands ser­veurs. Il est ac­tuel­le­ment 28e mon­di­al.

  • Al­exandr Dol­gopolov Jr, 22 ans

Un nom de co­wboy de l’Est pour celui qui a su de­venir la co­queluc­he d’une bande de 15-lovers. Il re­ntre tout juste dans la catégorie d’âge mais son jeu est d’une fraic­heur telle qu’il pour­rait avoir 40 ou 50 ans, Dolgo, c’est de la bombe ! Au pro­pre comme au figuré d’ail­leurs. L’Uk­raini­en n’a pas son pareil pour faire « ex­plos­er » son ten­nis. Coups droit fusées, amort­ies à la pelle et ser­vice per­for(m)ant : une panop­lie à toute épre­uve ! C’est sim­ple, aucun de ses coups n’est con­ven­tion­nel. Voilà un joueur qui en exaspère d’aut­res, par ex­em­ple Troic­ki à Roland-Garros qui, s’il a gagné, a dû subir plus de quaran­te amort­ies ! Dol­gopolov, c’est un joueur à nul autre pareil. Il baig­ne dans le monde du ten­nis de­puis sa plus tendre en­fan­ce, mais du côté « off ». En effet, son père, lui-même an­ci­en joueur, a longtemps été l’entraîneur d’Andrei Med­vedev. Le petit Al­exandr a ainsi gran­di au milieu des Be­ck­er, Co­uri­er et aut­res vedet­tes du ten­nis des 90′s. A l’aise sur toutes les sur­faces, c’est à l’Open d’Australie qu’il s’est révélé, raf­lant un quart de fin­ale avec des vic­toires de pre­stige sur Soderl­ing et Tson­ga. Il s’en­vole en­suite vers l’Amérique du Sud pour la saison clan­destine de terre bat­tue. Il at­teint la fin­ale à Costa do Sauipe et les demi-finales à Acapul­co. Une nouvel­le vic­toire sur Tson­ga au pas­sage, Dol­gopolov par­vient en huitième à Miami où son match con­tre Nadal (1 et 2) ne re­stera pas dans les an­nales. C’est alors une période troub­le pour l’Uk­raini­en, où il ne dépasse plus le pre­mi­er tour avant le tour­noi de Nice, dans lequel il en­registre une vic­toire sur Ferr­er. Roland-Garros et Wimbledon sont la pluie avant le beau temps : pre­mi­er titre à Umag, décroché con­tre un camarade de promo, Marin Cilic. On le retro­uve en­suite à New York où il tient la dragée haute au futur lauréat Djokovic, per­dant un tieb­reak élevé jusqu’à 16 points à 14 ! A Shanghai, il at­teint les quarts de fin­ale. Sa fan­taisie et sa touc­he d’originalité sont une néces­sité pour un cir­cuit qu’on n’a de cesse de qualifi­er de trop lisse. Son plaisir évident du jeu fait plaisir à voir… En con­trepar­tie, quand « The Dog » n’est pas dans son as­siet­te cela se re­ssent tout de suite et les éli­mina­tions au pre­mi­er tour sont nombreuses. Il a com­mencé l’année à la 48e place et est pour l’instant 17e. En ce qui le con­cer­ne, 2012 sera une année pile ou face : soit il intégrera le Top 10, soit il sor­tira du Top 50. C’est le pari de l’auteur !

Je sens que j’y suis pre­sque

  • Ryan Har­rison, 19 ans

At­ten­tion, coup de cœur de l’auteur ! Outre-Atlantique, on le sur­nom­me le « Com­eback kid ». Aurait-on af­faire à un énième pou, à un li­meur froid de plus ? Que nenni ! Le jeune Ryan a du cœur et il en use ! Il possède un ser­vice vicieux au pos­sible, avec lequel il touc­he toutes les zones, mais qu’il ne maîtrise pas en­core ab­solu­ment. Son coup droit fluide n’est pas sans rap­pel­er celui de Cilic. Plus que la puis­sance, c’est l’éclat qu’­Harrison re­cherche. Et avec ses faux airs de Luke Skywalk­er, on a vite fait de lui re­proch­er un man­que de « Force ». En effet, il faud­ra sûre­ment pour lui (re­)pass­er par la case salle de mus­cula­tion afin de con­firm­er les es­poirs qui pèsent sur lui. Son pre­mi­er fait d’arme est un huitième de fin­ale à In­dian Wells. Sur sa route il bat Char­dy, Garcia-Lopez et un cer­tain Raonic avant de tomb­er face à Feder­er. Sil­ence radio jusqu’à Wimbledon, où il s’incline en cinq sets face à Ferr­er lors d’un match de qualité. Puis, contra­ire­ment à ses deux camarades ci-dessus, l’Américain bril­le durant la saison es­tivale de dur, chez lui just­e­ment. Jugez plutôt : demi-finales à At­lanta et Los An­geles, à chaque fois battu par l’homme en forme du mo­ment, Mardy Fish. Il paye en­suite le prix de ses ef­forts et s’incline au pre­mi­er tour de l’US Open, battu par Cilic mais en ser­vant pour le gain de la deuxième et de la troisiè­me man­che. Des er­reurs de jeunes­se qui, on l’espère, ne tar­deront pas à être gommées. La tournée as­iatique le voit re­mport­er sa plus belle vic­toire, con­tre Troic­ki à Shanghai. Mal­heureuse­ment, comme c’est d’usage après une belle perf, il ne digère pas et se fait sor­tir au tour suivant par un ob­scur joueur. Pas de résul­tats pro­bants en Grand chelem pour le garçon, la faute peut-être à une volonté stric­te de re­fus­er les wild-cards qui lui sont ac­cordées et de pass­er par les qualifica­tions. Passé de la 173e à déjà la 76e place mon­diale, ces phases de qualifica­tions ne seront peut-être bientôt plus qu’un loin­tain souvenir…

  • Kei Nis­hikori, 21 ans

Le Japonais sus­cite be­aucoup d’at­tentes, mais sa discrétion sur le cir­cuit soulève des in­ter­roga­tions : au fait, pour­quoi l’attend-on autant ? Sans vrai coup fort, sans coup d’éclat, Nis­hikori a vite fait de pass­er in­aper­çu. Peut-être le fan­tasme d’un tennisman-samouraï séduit-il be­aucoup ? Non, la vraie pro­mes­se du Japonais, c’est sa précocité. C’est en 2008 qu’il re­mpor­te son uni­que titre, à De­lray Beach con­tre Blake, avant de d’at­teindre les huitièmes de fin­ale à New York en bat­tant au pas­sage David Ferr­er. Il gagne alors 200 places en un an. Son année 2009 est gâchée par une bles­sure au coude, qui casse sa dynamique et ne lui per­met pas de re­prendre son souffle en 2010. De re­tour dans la cour des grands en 2011, sa saison est loin d’être hon­teuse. Troisiè­me tour à l’Open d’Australie, demi-finale à De­lray Beach, fin­ale à Hous­ton après avoir sorti Mardy Fish et demi-finale à Eas­tbour­ne. Un Japonais tout-terrain donc. Mais c’est sur son con­tinent qu’il fait le plus parl­er de lui : demi-finale à Kuala Lum­pur et sur­tout une belle demi-finale à Shanghai, après avoir suc­ces­sive­ment éliminé Haase, Tson­ga, Giral­do et Dol­gopolov. Cer­ise sur le gâteau, ce par­cours lui per­met de de­venir le joueur japonais le mieux classé de l’his­toire : 30e mon­di­al.

  • Be­rnard Tomic, 19 ans

Le plus jeune de notre promo et peut-être le plus gros poten­tiel du groupe. Avec sa ges­tuel­le déliée et son at­titude détachée, l’Australi­en détonne et on peut se de­mand­er par­fois si l’envie y est. Ce serait se méprendre, car si Be­rnie marche len­te­ment entre les points c’est pour mieux claqu­er une accéléra­tion long de ligne la secon­de d’après ! Le profil-type du joueur im­prévisib­le et cela s’est traduit dans ses résul­tats cette année. Chez lui, à Mel­bour­ne, Tomic décroc­he un troisiè­me tour de gala face à Rafael Nadal. Son cadeau après avoir sorti Char­dy et Lopez. S’il en­cais­se vite un 6/2 au pre­mi­er set, il ne se démonte pas et mène 4-0 au deuxième ! Le ment­al flanche – on lui par­donnera, c’est arrivé à d’aut­res mieux classé que lui face à l’Es­pagnol - et Nadal em­poc­he le set à l’expéri­ence. Ce n’est pas grave, ce que l’on a vu est une belle pro­mes­se pour la suite. Une suite qui se fait at­tendre : ce n’est qu’à Wimbledon que le di­ab­lotin re­ssort de sa boîte, mais de quel­le façon ! Sorti des qualifica­tions, il éli­mine Davyden­ko, An­dreev après avoir été mené deux sets à rien, Söderl­ing (di­minué mais ayant sorti aux tours précédents Hewitt et Petzschn­er) et n’est battu que par le futur vain­queur Djokovic, et en quat­re sets ! Be­rnie, l’homme des gran­des oc­cas­ions ? Il répond aussi présent en Coupe Davis avec une vic­toire en quat­re sets sur Waw­rinka en bar­rages. Après son match con­tre Feder­er, son idole, ce de­rni­er a déclaré : « Tomic joue au ten­nis ». Par les temps qui co­urent, c’est un com­pli­ment, sur­tout quand la phrase est pro­noncée par Roger. Le garçon pour­suit sa co­ur­se et coupe la tête de Troic­ki à Tokyo pour at­teindre les quarts de fin­ale. Il per­sis­te et signe à Shanghai en éli­minant Mardy Fish en trois sets. Si les résul­tats sont là, il man­que en­core de régularité. Toujours est-il qu’il a sauté de la 208e place en début d’année à la 44e. Il lui faud­ra faire at­ten­tion à récolt­er un bon nombre de points en début d’année car son quart à Wimbledon pèse très lourd dans son total.

  • Donald Young, 22 ans

Au même âge que Dol­gopolov, Young a bien moins prouvé, c’est pour­quoi il n’est placé que dans cette catégorie, même s’il a rattrapé une par­tie de son re­tard cette année. Présenté comme le petit pro­dige du ten­nis américain, il a déjà quel­ques pro­ies à se mettre sous la dent. Seul gauch­er de la catégorie, il pro­pose un jeu atypique. Man­quant par­fois de puis­sance, il gomme cette lacune en fonçant vers le filet pour co­up­er les trajec­toires et abréger les échan­ges. Sa saison se décom­pose en deux pics : une vic­toire con­tre un Mur­ray sans repères à In­dian Wells et un huitième de fin­ale à l’US Open, perdu con­tre ce même Mur­ray. Entre temps, rien si ce n’est une demi-finale à Was­hington. On re­tient égale­ment des vic­toires sur Melz­er et Waw­rinka. Durant la tournée as­iatique, il con­fir­me sa belle forme de l’US Open en at­teig­nant la fin­ale à Bangkok, à la faveur de vic­toires sur An­dreev, Garcia-Lopez et Mon­fils. Avec sa cas­quet­te portée sur le côté, le garçon semble plein d’entrain et assez avenant, peut-être peut-on y voir une chan­ce de dérider un peu le cir­cuit ? S’il est dif­ficile d’en espérer un futur très grand, il n’est pas im­pos­sible de le voir s’install­er durab­le­ment parmi les 30 pre­mi­ers mon­diaux. Parti de la 127e place mon­diale, il est pour l’instant 41e.

Mais je suis où, là ?

  • Grigor Di­mit­rov, 20 ans

On avait suivi son as­cenc­ion en fin d’année dernière, sa vic­toire en Chal­leng­er face à Llod­ra notam­ment, et on at­tendait qu’il entre dans le Top 100 dès la fin 2010. Cela n’a pas été le cas, et « Baby Fed » a com­mencé l’année 106e au clas­se­ment ATP, le tout terni par une af­faire de prise de bec avec un juge-arbitre. Pas très glamour, enfin, Feder­er était lui-même une belle tête de lard dans ses jeunes années, alors… Sauf que les résul­tats du Bul­gare ne suivent pas. Révélé en 2009 par une vic­toire sur Be­rdych et une belle lutte face à Nadal à Rot­terdam, Di­mit­rov n’a de­puis pas comblé les at­tentes portées sur lui. La faute au poids trop lourd du co­stume de Super­man ? De­man­dez à Ric­hard Gas­quet… Sauf que Gas­quet, lui, à 19 ans il bat­tait le numéro 1 mon­di­al ! Di­mit­rov se cherche et ne sait pas si ce qu’il trouve lui cor­res­pond. Sa ges­tuel­le est troub­le­ment calquée sur celle de Feder­er, du ser­vice au coup droit. Il y a pire comme modèle, me direz-vous. Et vous aurez raison, sauf que cer­tains modèles n’en sont pas et ne peuvent être re­produits. Des quarts à Munich et Eas­tbour­ne au prin­temps (vic­toires sur Baghdatis et An­der­son), des quarts à Bangkok et Stockholm à l’autom­ne (vic­toires sur Dodig et Chela), voilà résumée la saison du pro­dige bul­gare. Il ne semble jamais loin de re­mport­er des re­ncontres con­tre les meil­leurs (Tson­ga, Rod­dick) mais peine toujours à con­clure. On sait qu’avec ce genre de joueur toujours agréable à voir jouer, le co­cktail in­itiale­ment ex­plosif prend du temps à de­venir st­able. Ce serait une an­alogie de plus avec Feder­er et c’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite ! Il passe tout de même de la 106e place à la 70e.

  • Benoît Paire, 22 ans

Parce qu’il faut bien un Français, et que la relève ne s’an­nonce pas bril­lante… Le plus fou de tous, le plus désor­donné, le plus in­congru. Plus que ten­nisman, on l’aurait bien vu jongl­er avec des tron­çonneuses ou travers­er la man­grove amazonien­ne avec pour seuls amis un canif et une bobine de fil tel un Bear Grylls vers­ion Boug­lione. Mais non, Benoît a choisi le ten­nis, et ce n’est pas pour autant qu’il chan­ge son style ! Benoît Paire ose tout, c’est même à ça qu’on re­con­naît que c’est un joueur fan­tasque ! Le roi de l’amor­tie (ratée) en somme. Entré dans le Top 100 en début d’année, pour dress­er un récapitulatif de sa saison il faut re­gard­er du côté des Chal­leng­ers, puis­qu’il n’a sur le cir­cuit prin­cip­al qu’une – toujours savoureuse – vic­toire sur Simon à Rot­terdam à se mettre sous la dent. Ses vic­times de l’année se nom­ment Cipol­la, Clément, Leonar­do Mayer, Bolel­li, Greul, Golubev… Pas du beau gibi­er pour le chas­seur Paire. Malgré tout, on sent que derrière ces facéties se cache un joueur qui, s’il apprend à se dompt­er, peut grimp­er au clas­se­ment et faire mal aux aut­res. Son caractère peut être un grain de sel in­téres­sant dans le cir­cuit ac­tuel. Pour l’instant sur le papi­er, c’est pauv­re mais au pays du Coq Spor­tif les es­poirs se font rares et on prend ce que l’on trouve… 111e mon­di­al, il a en­core le temps de mettre de l’eau dans son vin.

Epi­logue

On se plaint souvent du man­que de relève et de la stag­na­tion des ac­teurs en place. Mais si on re­gar­de de plus près, de dis­crets mais nets chan­ge­ments ont eu lieu. Parmi les joueurs sélec­tionnés ici, on re­mar­que qu’un ser­vice puis­sant est pre­sque la con­di­tion sine qua non pour se faire une place au sol­eil. Deuxième point, ces jeunes joueurs ne sont pas des monstres physiques, pour cer­tains d’entre eux c’est même leur point faib­le. En re­vanche, au-delà de ce fameux ser­vice qu’il faut s’at­tendre à voir de plus en plus, la palet­te de coups de ces (peut-être) futurs grands noms est pour le moins four­nie. Varia­tions, montées au filet, coups spec­taculaires par­fois… On ne peut pas dire qu’ils ont froid aux yeux ! Si ces gars-là per­cent, on ne pour­ra plus se plaindre d’un cir­cuit trop terne et uni­for­me.

Sur la ques­tion des résul­tats ob­tenus, on note une nette préférence pour les sur­faces dures. Les tournées nord-américaines et as­iatiques notam­ment ont fait des heureux. Ils sont peu à apprécier la terre bat­tue, à part les ex­cep­tions Raonic et Dol­gopolov, ce de­rni­er clamant même qu’il s’agit de sa sur­face favorite. Sur gazon on retro­uve déjà le sourire, avec Tomic et Di­mit­rov aux premières loges. En bref, leur champ d’ac­tion semble assez large pour con­tent­er tout le monde.

Cette saison 2011 a per­mis la mise en place de nouveaux ac­teurs et les pre­mi­ers re­flets de bour­geons qu’on aura plaisir à voir éclore. Si l’émer­gean­ce ful­guran­te d’un nouveau pat­ron n’est pas à at­tendre, il n’est pas im­pos­sible que les can­didats de cet ar­ticle se paient leur part du gâteau. Les grands événe­ments ne leur font pas peur et c’est tant mieux. Fin­ale­ment, on a l’impress­ion que leur ul­time ob­stac­le, c’est eux-mêmes. Il serait temps pour eux de régler leurs problèmes d’iden­tité et de re­ntr­er d’un coup d’un seul dans la cour des très grands car, on le sait, les vieux bris­cards ont les dents qui rayent le par­quet et n’ai­ment pas être délogés. Alors, Milos, Be­rnie et les aut­res, 2012 : année de la con­fir­ma­tion ?

About

A fait l'ac­quisi­tion d'un re­v­ers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famil­le des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agas­si, Safin, Kuert­en, Feder­er...

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100 Responses to Attendus au tournant

  1. Jeanne 31 octobre 2011 at 23:48

    Bon aperçu des forces… J’y joindrais dans les stationnaires Berankis et Kudla qu’on ne sait trop comment positionner. Il y a certainement des poissons abyssaux auxquels on ne pense pas encore

  2. karim 1 novembre 2011 at 09:29

    Finalement je me rends compte que lentement mais sûrement je commence à être largué, mes connaissances du tennis passent petit à petit de l’actualité au musée. Un peu comme en musique où je n’écoute et ne découvre plus rien de neuf, je gère un vivier de trente ans d’acquisition de musiques diverses mais d’où les nouveaux entrants sont bannis on dirait.
    je n’ai vu aucun match en entier d’aucun de ces p’tits gars, pour certains je ne les ai même pas vus raquette en main. ALors quand Jeanne parle de Kudla j’ai envie de lui demander si c’est pour me déstabiliser qu’elle dit ça.
    Bon en 2012 Djoko devrait continer à dominer mais sera accroché par Murray, ça c’est pour le concret. Pour le rêve je vois JMDP revenir à son tout meilleur niveau celui du 3.0 et Dimitrov enfin arrêter de jouer au joli petit tennis et faire des perfs réelles.
    L’heure des bilans n’a pas encore sonné mais finalement les années se suivent et se ressemblent, petit chelem de coutume, c’est juste le nom du joueur qui change.

    • Christian 1 novembre 2011 at 10:18

      Après la 800e année, généralement, on remarque ce genre de phénomène… Tu vas voir: tu vas multiplier les phrases qui commenceront par « de mon temps » ou « à l’époque où on savait jouer au tennis ». Ensuite, deuxième stade, dit « toninesque », une série d’articles historiques hyper chiadés où tu nous conteras les oppositions d’anthologie entre Sampras et Dédé La Moumoutte. Troisième stade: le bougonnement devant le ralentissement des surfaces.

      Alors, oui, alors, tu sauras qu’il est temps de rejoindre la Force !!

      A moins que:

      http://www.liberation.fr/sciences/01012368971-le-vieillissement-des-cellules-est-reversible

      ;-)

  3. Jeanne 1 novembre 2011 at 09:41

    Kudla avait plutôt bien joué à Newport, je l’ai remarqué parce que battre coup sur coup Karlo et Dimitrov c’est une bonne perf à 18 ans. Mais ça ne préjuge en rien de la suite.
    Parmi mes voeux pieux : युकी भामब्री et Филип Крајиновић

    • karim 1 novembre 2011 at 10:56

      Dakul a bien joué à newporn?

      j’étais déjà parti de toute façon alors…

    • Jeanne 1 novembre 2011 at 11:32

      Oui voici un extrait de son interview après les séances, euh les matchs :

      « Relié au corpus pornographique, le mot machine engendre une figure synecdoctique que le caractère répétitif de certaines représentations sexuelles semble imposer : or, cette répétition au physique, cette ‘mécanique du sexuel’, ne saurait évacuer le plaisir, siège du cérébral, et, d’une manière générale, le régime du vivant. Le débat est ancien : de l’âme immortelle et du corps déchu, de la mort organique et de l’immortalité de l’esprit… « 

  4. David 1 novembre 2011 at 10:22

    Très bon résumé des forces en présence. A noter que Pospisil, canadien de 21 ans, s’est extirpé des qualifs à Valence et a battu Isner hier. Il affrontera Ferrer.
    J’espère que Dimitrov va exploser l’an prochain, mais il est plus probable que Raonic, Tomic et Dolgopolov soient le trio gagnant, dans la continuité de 2011.

    • karim 1 novembre 2011 at 10:50

      Pospisil? en comprimés ou suppos monsieur?

      c’est bon j’y vais…

    • Jeanne 1 novembre 2011 at 11:23

      Pospisil a balancé des super-suppositoires hier soir. Et c’est aussi le nom d’un proctologue tchèque hyper-doué.

  5. May 1 novembre 2011 at 12:48

    Le plus convainquant de la liste reste tout de même Tomic qui a bien performé en GC, son jeu est totalement délié et en même temps plutôt efficace, rare sont les joueurs qui ne tapent pas comme des mules dans la balle. À suivre donc… en revanche pour le charisme c’est pas gagné! Si si ça compte… Trop fade!
    Dolgo lui a confirmé son année 2010, propre à faire de bons résultats dans les tournois qui comptent et coupeur de têtes de série à l’occas’, lui manque plus de remporter quelques titres et être plus rigoureux sur la distance. Quoi qu’il en soit un match avec lui, on passe du rire aux larmes en passant par l’exaspération, la surprise mais cela reste toujours un bon moment de tennis. Trop fou!
    Son pendant féminin c’est Kvitova dont j’ai regardé tous les matches pendant le Master. Elle nous fait passé dans tout nos états, chez les demoiselles c’est rarissime… de quoi remettre la WTA debout. Trop top!
    Raonic a déjà connu un coup d’arrêt après 6 mois au plus haut niveau, nous verrons si son corps tiendra car le joueur est potentiellement un grand joueur. Sinon gros serveur, gros coup droit bon ben rien de neuf, il fera surement de belles choses mais je ne pense pas que je vais m’enthousiasmer pour lui. Trop typé!
    Dimitrov a clairement besoin d’une super perf dans un tournoi pour le déclic mental qui lui fait encore défaut… si loin… si proche. Il y a longtemps que je ne l’ai pas vu évoluer su un cours mais je reste sur une bonne impression mais on sent qu’il n’a pas retiré le frein à main. Trop tendre!
    Nishikori et dans une moindre mesure Young sont attendus depuis déjà plusieurs années, je ne sais pas s’ils ont encore leur place parmi les jeunes pousses. Nishikori a été précoce mais il a du mal à faire de bons résultats tout en étant constant. Trop bolitérisés!
    Je n’ai jamais vu Harrison en action, j’ai seulement suivi quelques résultats donc difficile d’émettre un avis idem pour le jeune fougueux Paire mais pour moi il a déjà un handicap non négligeable, il est Français.

    En fait pour le moment ces jeunes sont des top 20 ou 30 en devenir mais le futur n°1 de dans 2 ans c’est qui? Murray? Del Potro? Quel est le dernier joueur à être entré dans le top 5 en ayant commencé l’année au delà de la 50ème place?

    J’avais aussi en tête de faire un petit tour d’horizon sur cette toujours at(pré)tendue relève mais je n’aurais pas mieux fait que William donc cela m’épargne un petit travail de fond et de forme.
    Contente que tu m’ais coupé l’herbe sous le pied et avec talent ;)

    • Guillaume 1 novembre 2011 at 15:16

      Hé hé, il semblerait que la miss Kvitova commence à faire des adeptes !

  6. Christian 1 novembre 2011 at 13:30

    Bon début du jeune Marti contre un Tsonga pour l’instant un peu emprunté. Un espagnol explosif, qui n’hésite pas à monter au filet, doté d’une belle vélocité et qui joue crânement sa chance… Si Jo se réveille un peu, la logique devrait être respectée, quand même ?

  7. Jeanne 1 novembre 2011 at 13:40

    Marti justement est une victime de Paire à Palerme 2 – Espagnol et vélocité ça va ensemble, non ? Valence offre en outre un passionnant Ferrer Verdasco

  8. Jeanne 1 novembre 2011 at 13:43

    JOWT un peu chahuté en ce début, Marti a eu une balle de break

    • Christian 1 novembre 2011 at 13:45

      Oui, il fait un peu le pitre pour se décrisper; pas sûr qu’il se soit attendu à une telle réplique.

      Pas de Hawk-Eye dans un 500 ? Mais c’est le tiers-monde, l’Espagne ???

    • Jeanne 1 novembre 2011 at 13:48

      Le Hawk-Eye ne pousserait pas au Sud de la Loire ?

      • Christian 1 novembre 2011 at 13:50

        Le Hawk-Eye a besoin d’un climat tempéré, c’est connu !

        Bon, un patron sur le court, pour l’instant, et c’est Tsonga qui se fait MARTIriser.

        Oups, oui, bon, je…

  9. Jeanne 1 novembre 2011 at 13:47

    Marat à la Douma ? Pourvu que ça marche

    «Je suis candidat, avoue l’ancien numéro 1 mondial, qui a rejoint le parti au pouvoir Russie Unie de Vladimir Poutine. Les élections ont lieu le 4 décembre, je vais me renseigner bientôt. C’est un nouveau défi. Je pense que je suis un garçon intelligent et que j’ai beaucoup à apporter, j’ai beaucoup d’idées sur ce qu’il faut faire. Je me sens très investi. Je pourrais être le mec le plus beau de la Douma, mais c’est juste parce que tous les autres ont plus de 60 ans.»

  10. William 1 novembre 2011 at 13:55

    Premier set Marti du côté de Valence et victoire de Blake par abandon de Fish à Bâle ! J’espère que ce n’est pas grave, j’ai bien envie de le voir à Londres.

  11. Christian 1 novembre 2011 at 13:55

    Cours d’espagnol niveau 4eme:

    « Regalo » = cadeau, de Tsonga.

    Mais un qui régale le public, pour l’instant, c’est le jeune espagnol, surtout sur la balle de set. Quel retour de folie !

  12. Jeanne 1 novembre 2011 at 15:11

    La Tsongue va s’en sortir mais quel prix physique ?

    • Christian 1 novembre 2011 at 15:31

      Voui, il s’en sort à l’expérience, et aussi parce que Marti courait moins dans le troisième set. Mais il ne ressort pas de ce match une grande maîtrise… En même temps, une élimination précoce n’aurait pas été une si grande catastrophe: je commence à me ranger à l’avis de ceux qui pensent qu’il se grille un peu physiquement, avant les Masters. A voir.

    • Jeanne 1 novembre 2011 at 16:27

      Physiquement il entame trop, a perdu des dizaines de Buenos, mais attendons ok

  13. Guillaume 1 novembre 2011 at 15:28

    En voilà du travail exhaustif… et de longue haleine, tant j’ai pu suivre le développement de l’article dans les cuisines du site :lol:

    Belle revue d’effectif, donc. Raonic est clairement LA grosse sensation de l’année. Sur l’article des surnoms, j’avais extirpé le « Babyface killer » attribué à Krajicek. Raonic est un peu son petit frère, la même bonne bouille ronde associée à la même puissance de frappe. Il n’a pas frappé à la porte de l’élite, il l’a défoncée à grands coups d’épaule. 28e alors même qu’il a loupé toute la saison US – qui devrait tout particulièrement lui convenir – il devrait logiquement être tout proche du Top 10 l’an prochain, à lutter pour la qualif au Masters de fin d’année.

    Dolgopolov. Mon coup de coeur. Tout aura été dit quand je vous raconterai qu’au départ William avait écrit « Prono de l’auteur : sera Top 10 à la fin de l’année. » Avant de rajouter en dernière minute : « … ou sortira du Top 50″. ;) Dolgo, c’est l’imprévisible dans toute sa splendeur. Il est tout autant capable de claquer une 1/2 à Roland-Garros que de passer les six mois suivants sans gagner un match, juste par qu’il se sera découvert de nouvelles passions comme, tout à fait au hasard, le rallye ou la pêche. A l’image du Bedonnant de Buenos Aires, ce gars-là est capable de tout, et c’est bien ça qui le rend excitant à suivre.

    Enfin, dans la catégorie des « j’y suis déjà », moi j’intégrerais Bernard Tomic. D’abord parce qu’il s’est affirmé comme un joueur de format GC – 3e tour à l’OA, 1/4 à Wimb, Coupe Davis aussi – , ensuite parce que son tableau de chasse est éloquent : Soderling, Fish, Troicki, Lopez, Davydenko, Wawrinka, Malisse, Anderson, belle collection de scalps. Et sa tournée asiatique a laissé entrevoir une certaine régularité sur plusieurs semaines. A tout juste 19 ans, il est de toute la liste celui qui affiche les temps de passage les plus proches d’un futur cador.

  14. Guillaume 1 novembre 2011 at 15:54

    Les « j’y suis presque »… J’ai du mal à me faire un avis sur Harrison. De ce que j’ai vu, le garçon me semble bon dans tous les domaines, très complet, mais à t-il vraiment un coup décisif, une machine à points gratuits ? Je ne sais pas trop… et les occasions de le revoir à l’oeuvre ont été rares depuis Los Angeles. Gros caractère, en tout cas. A Roland, je l’ai vu exploser 3 raquettes en l’espace d’un seul tie-break ! Pour être exact il en a bousillé deux et balancé la troisième dans le décor :mrgreen:

    Dimitrov : Le verre à moitié plein ou à moitié vide. Il passe tout près de battre du Tsonga, Ferrer, Roddick, mais parvient à paumer sur du Kudla, Ram, Sisjling. Je pense que dans sa tête il a encore une conception un peu « junior » du jeu, à se voir comme l’underdog : sublimé quand doit jouer les meilleurs, mais incapable d’assurer une victoire promise sur le papier. Il est typiquement dans la configuration « je sens que j’y suis presque… mais j’attends encore le petit déclic. » Lui manque une grosse victoire, une grande perf, pour vraiment gonfler le réservoir à confiance et prendre son envol.

    Young : pourquoi pas ? Un tennis propre à brouiller les cartes et à frustrer plus d’un adversaire, avec ses changements de rythme et ses montées à contretemps. S’il se dote d’une caisse physique à la hauteur, il ne déparera pas dans les 20 meilleurs. Un peu la même problématique pour Nishikori, trop souvent blessé car trop léger physiquement.

  15. Guillaume 1 novembre 2011 at 16:06

    Merde, j’ai oublié Benoît Paire. Bon, on a bien compris qu’il était là pour faire nombre dans la catégorie des « Mais où je suis… » :) Au-delà de son caractère et de ses gris-gris amortis, le problème de Benoît Paire est surtout que son coup droit est hautement instable. Si à force de se faire pilonner dessus il en fait un coup solide, il pourra espérer. Sinon c’est tout de même une grosse lacune dans le tennis actuel.

    Un peu plus loin au classement, il y a aussi Javier Marti (grosse progression cette saison), Filip Krajinovic (1/2 à Belgrade l’an dernier, blessé cette année) et Andrey Kuznetsov (super bras mais très irrégulier). Sans oublier Henri Kontinen, potentiel d’enfer mais qui traîne une faiblesse persistante au genou. Aux dernières nouvelles il a finalement sacrifié au passage sur le billard… Faites du sport, qu’y disaient !

    • William 1 novembre 2011 at 21:26

      Démasqué pour Paire ! J’avais mis Nishikori à la place mais son beau tournoi de Shaighai l’a surclassé in extremis ! J’ai aussi hésité à mettre Tomic au top mais c’est son palmarès toujours vierge qui l’en a empêché.

  16. Jeanne 1 novembre 2011 at 16:17

    Et un qu’on n’attend plus : la Gulbe qui vient encore de perdre face à un Querrey pourtant pas génial.

  17. William 1 novembre 2011 at 17:08

    Et Dolgo qui va prendre la porte face à Granollers…

  18. MarieJo 1 novembre 2011 at 17:59

    http://yfrog.com/nyawg3j halloween party : devenez qui c’est :D

  19. MarieJo 1 novembre 2011 at 18:23

    merci william pour cette belle brochette :)

    qui sera le plus prometteur ? difficile à dire vu que certains sont déjà passés par la case blessure à un très jeune age et n’ont pas encore confirmé sur la durée…
    le run de Milos en début d’année était assez incroyable 2 titres sur 3 semaines, le dernier manqué de peu au tiebreak du 3è contre roddick…
    tomic, après un début de saison timide même s’il a fiat un beau parcours à l’OZ, il a vraiment passé un cap, perso ce sont avec le plus de marge de progression, jeune et perfectibles.
    pour les autres, difficile de voir jusqu’où ils peuvent aller, dolgo peut s’assoir sur le podium du top 10 mais pas vraiment plus haut, en même temps le top 4/5 est tellement verrouillé qu’il faudra sans doute attendre 2013 pour y voir des nouvelles têtes…
    chaque nouvelle saison apporte une vraie envie de renouveau, mais reconnaissons que personne ne souhaite de changement radicaux à part la sortie de qques « vieux »…

  20. Nath 1 novembre 2011 at 20:06

    Je reviendrai sur l’article plus tard (une fois que j’aurai visionné les liens) mais vous avez vu ça ? Malisse a gagné le 2° set contre Djoko avec 12W et seulement 3 UE. Pas mal, mais on ne s’enflamme pas.

  21. Nath 1 novembre 2011 at 20:12

    Voilà, 3 UE dans son premier jeu de service et 2-0 Djoko…

  22. Pat 1 novembre 2011 at 20:26

    Les matches de Valence et Bâle sont-ils télévisés ?
    Sinon, un bon stream ?
    Merci

  23. Robin 1 novembre 2011 at 20:42

    Article très intéressant et bien documenté (c’est une constante quand on traite des jeunes pousses ici ^^). Finalement quelques petiots ont réussi à faire leur trou cette année, certes sans énorme coup d’éclat. Pour l’avenir je pense aussi que le jeune Tomic possède le meilleur potentiel, et c’est celui qui réalise les plus grosses perfs lors des GC avec Dolgo (qui est trop fou pour faire mieux qu’un honnête top 10 à mon sens, ce qui est déjà très bien). Globalement la plupart des joueurs cités possèdent un gros service, à l’exception notable de Young qui manque cruellement de puissance dans ce secteur (comme dans l’ensemble de son jeu d’ailleurs), cela préfigure beaucoup du prototype du joueur moderne gros service/gros coup droit, et ça manque de gaucher… À suivre l’année prochaine :-).

  24. Nath 1 novembre 2011 at 20:46

    A 5-3, Djoko aligne 3 fautes de suite sur son service, offrant 3 balles de break à son adversaire sur un plateau. 2 sauvées par de bonnes premières, et une foirée par X-man. Une nouvelle faute de NoGluten en coup droit, et égalité sur un smash à peine dehors. Nouveau CD dehors et nouvelle balle de break. Il nous joue quoi là ?

    • Nath 1 novembre 2011 at 20:47

      Et DF. Malisse n’a pas mis un coup gagnant dans ce jeu qu’il remporte 8O

  25. Jeanne 1 novembre 2011 at 20:57

    Etonnant, finalement il manque un peu de compétition le NG. Je ne croyais qu’à moitié à son histoire de dos déchiré, mais finalement peut-être que…

  26. Nath 1 novembre 2011 at 21:03

    Bon, un match de reprise laborieux pour Djoko (7 doubles quand même) contre un Malisse très solide le temps d’un set (ça fait bizarre les mots Malisse et solide dans la même phrase).

    • Jeanne 1 novembre 2011 at 21:08

      Madentelé plutôt que Malisse. Certains joueurs ont un nom qui ne leur correspond pas.

      • Nath 1 novembre 2011 at 21:32

        J’avais cru lire démantelé :lol:

  27. Robin 1 novembre 2011 at 21:03

    Victoire de Djoko sur un dernier jeu un peu vendangé par Malisse. À court de compétition le Serbe, je ne sais pas contre qui il joue au prochain tout mais il faudra être un peu plus inspiré. Enfin c’est la reprise quoi ^^.

    • Jeanne 1 novembre 2011 at 21:05

      Ça devrait rouler. A la limite c’est bien pour lui de se roder un peu longuement. Et puis Malisse reste imprévisible

  28. Jeanne 1 novembre 2011 at 22:01
    • MarieJo 1 novembre 2011 at 22:26

      et t’as pas trouvé qui se cachait sous Mister T que j’ai posté plus haut ? rohhhh
      c’est karim qui va adorer la reconversion d’agassi ! LOL

    • Jeanne 1 novembre 2011 at 22:51

      :wink:

  29. Djita 2 novembre 2011 at 07:31

    Un très bon article William. En effet ils sont attendus au tournant. Raonic, Harrison j’ai hâte de voir ce qu’ils vont faire. Par contre pour Dimitrov il se fait un peu larguer en ce moment. Il doit lui manquer ce match référence qui va le propulser. Du moins je l’espère.

  30. Jeanne 2 novembre 2011 at 07:44

    Très parlante la fiche de Del Bonis sur le site de l’Equipe :
    http://www.lequipe.fr/Tennis/TFJM_4721.html

  31. Colin 2 novembre 2011 at 13:25

    Encore un bel article de William mais sur le fond il faut bien dire que ça commence un peu à ressembler à un marronnier… Tous les ans (voire plus) on sort un article qui présente les jeunes pousses, et on constate au final que ça ne pousse pas très vite et qu’il n’y en a guère plus d’un par an qui accède vraiment au top. Regardez par exemple l’état des lieux réalisé en janvier 2011 (partie 1, partie 2) ou encore un peu plus loin celui d’avril 2010. Toujours plus ou moins les mêmes noms, et toujours la même difficulté à se frayer un passage vers le top20. Sans parler de ceux qui disparaissent purement et simplement, sacrifiés sur l’autel de la table d’opération (Henri Kontinen)

    • Colin 2 novembre 2011 at 13:29

      PS je n’ai rien contre les marronniers, j’y sacrifie moi-même assez souvent, je veux juste dire par là que les différences, d’un article à l’autre, sont souvent moins nombreuses que les ressemblances. Pour un joueur qui fait sa « breakthrough year » (Raonic), combien qui continuent à végéter?

    • Guillaume 2 novembre 2011 at 18:30

      Cépafo. On pourrait même voir ces divers pointages comme l’affinage régulier d’un seul et même article. Avec une double utilité : constater qu’en un an les lignes ont quand même pas mal bougé… et aussi se rendre compte à quel point parfois on s’est planté :lol:

  32. antsiran23 2 novembre 2011 at 15:42

    Lu dans l’Equipe : Alors qu’il avait demandé une invitation pour le tournoi à la dernière minute, Andy Murray a dû déclarer forfait. L’Ecossais, qui devait jouer son premier tour mercredi, s’est blessé au niveau de la jambe droite. Une conférence de presse est attendue dans l’après-midi pour qu’il s’explique.

    Le tournoi de Bâle, qui partait pour être l’attraction de la semaine sur le circuit, est en train de voir son tableau sérieusement déplumé. En effet, Tomas Berdych et Mardy Fish ont été éliminés mardi, alors qu’en début de programme Janko Tipsarevic a également jeté l’éponge. On imagine que les organisateurs croisent désormais très fort es doigts pour que les deux principales têtes d’affiche, Roger Federer et Novak Djokovic, se hissent jusqu’en finale. »

    FEDERER VA TOUS LES ENTERRER !

  33. MONTAGNE 2 novembre 2011 at 15:46

    Murray forfait à Bâle (blessure à la jambe droite (?))
    Tipsarevic aussi

    • Djita 2 novembre 2011 at 17:03

      Aux muscles fessiers. Je n’imagine pas à quelles activités il s’est adonnée en dormant celui-là. Quoique. :lol:

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