Ères, partie II.

By  | 23 septembre 2011 | Filed under: Insolite

On dit que cer­tains an­imaux se révèlent quand ils sont dos au mur. Acculés, ils montrent les crocs et dévoilent des re­ssour­ces in­soup­çonnées. C’est aussi le cas quand on menace leur ter­ri­er ou leur nid. Aujourd’hui nous som­mes dans leur posi­tion. Hiboux, cerfs, mar­tes, loups : aujourd’hui nous im­itons leur com­por­te­ment pour défendre ce qui nous est cher.

Zyon­hyu se jette à corps perdu dans la mêlée. Ses mouve­ments fluides et à faib­le amplitude trouvent les fail­les des ar­mures en­nem­ies. Près de lui se tient Tes­quag, co­uv­rant les arrières de son par­tenaire. A eux deux ils for­ment une tor­nade de coups, les moulinets de leurs frap­pes se joig­nent pour n’offrir aucune ouver­ture à leurs ad­versaires. En­goncés dans leurs lour­des pro­tec­tions, ces guer­ri­ers para­is­sent bien patauds face aux frères bon­dissants.

Mar­ryu est au som­met de son art. Il berne ses ad­versaires avec une in­solen­te facilité : d’abord faisant mine de fuir, il chan­ge de garde et les abat avant qu’ils n’aient le temps de réalis­er quoi que ce soit. Je suis fier de lui. Il n’usur­pe pas sa réputa­tion. Lui qui me bat souvent aux en­traî­ne­ments, lui à qui on re­proc­he de ne pas avoir un fait d’arme à la hauteur de ce que l’on at­tend. Peut-être est-ce pour main­tenant ? Cela en prend en tout cas le chemin. Je l’aperçois en­caiss­er les coups, es­quiv­er et contre-attaquer sans ver­gogne. C’est un tac­tici­en, il faud­ra plus que des sous-fifres pour en venir à bout. Cette pensée ne me réjouit pas, je sais que ces vagues de fan­tassins ne sont que du menu fretin. Jidoc­kov at­tend pour ab­attre ses car­tes maîtres­ses.

Mais il n’est pas le seul à pouvoir se van­t­er de jouer la stratégie. Moi, Landa, j’ai aussi un plan en tête. J’ai décidé de ne pas en­voy­er tous mes com­bat­tants à la fois. Je préserve Ban­dialann. Il man­que d’en­duran­ce et ne révèle son poten­tiel que face aux meil­leurs. Pour le re­mplac­er j’ai misé sur son dis­ci­ple, Gyabh, qui ne de­man­dait rien de plus et s’ac­quit­te de sa tâche avec un en­train rare. Je me de­man­de s’il sait qu’il ris­que sa vie tant son en­thousias­me est troub­lant. J’ai con­sci­ence que l’endroit où nous com­bat­tons n’est pas celui qu’il préfère. Gyabh préfère les en­viron­ne­ments plus dégagés, au climat trop­ical. Le tem­ple de Lor­dan Grosar avait été bâti dans l’op­tique de re­produire les Grands Jar­dins de l’Ouest. La tempéra­ture sèche de la région n’a pas per­mis à l’herbe de pouss­er con­venab­le­ment, aussi les maîtres avaient décidé de re­couv­rir le sol de sable, afin d’ob­tenir un tem­ple inédit, sembl­able à aucun autre. C’est peut-être par amour pour ce lieu pour­tant défavor­able que Gyabh com­bat le sourire aux lèvres. Il se sait con­damné, mais il y a dif­féren­tes façons de mourir.

Un bruit lourd et réguli­er se fait soudain en­tendre. Je vois les com­bats s’arrêter et les sol­dats s’écart­er. Deux géants font leur ap­pari­tion. Ce sont Bychdre et Dosel, sur­nommés les Jumeaux de la Mon­tagne : grands, sembl­ables et brutaux. Bychdre est aveug­le de l’œil gauc­he et Dosel du droit. Ils ne com­bat­tent jamais séparément et ils com­pen­sent leurs cécités par­tiel­les par une ag­ressivité et une hargne sans borne. Enfin, nous voilà au pali­er supérieur !

Sans réfléchir, Tes­quag et Zyon­hyu fon­dent sur eux. Leurs raquet­tes tour­billon­nent au bout de leurs poig­nets, tel­les des ser­pes ou des faucil­les. D’un re­v­ers de la main, Dosel les re­nvoie à leurs chères études. Tant d’années d’entraî­ne­ments, tant de sac­rifices pour se faire con­tr­er par un sol­dat contre-nature ? Les choses sont décidément mal faites et le de­stin n’est pas clément… Bychdre part d’un rire idiot en voyant les dégâts que vient de faire son jumeau. Dosel roule ses muscles sous sa tunique et fait le fier. Son frère l’imite : une dis­pute éclate entre eux. Est-ce là le futur de l’art des com­bat­tants ? Des golems mus­culeux in­cap­ables d’agir de con­cert ? Après quel­ques coups la rixe s’es­tompe et les Jumeaux sont de nouveaux prêts à en découd­re. Ils ne savent pas pour­quoi ils se bat­tent, c’est simple­ment un ordre venu d’en haut. Suf­fisant pour qu’ils ac­ceptent.

De lui-même, Ban­dialann s’avan­ce alors. Aussi bon vivant que sage, il veut éviter à nos deux amis de souffrir davan­tage, ils ne sont pas de tail­le. Je le vois se mettre en posi­tion. De dos ses épaules semblent n’en pas finir. De face, son ventre af­fiche quel­ques bour­relets, fruits de son man­que d’entraî­ne­ment et de son hygiène de vie douteuse. Mais je sais la force qu’il est pour nous et quel­le menace il représente pour eux. Je leur souhaite bonne chan­ce. Goguenard, Ban­dialann jauge le duo auquel il est opposé. Et soudain s’élance. D’une vivacité retro­uv­ée, le vieux Ban­dialann bon­dit sur Bychdre et Dosel, sur­pris par l’explosivité de l’at­taque. Leurs armes lour­des sont trop len­tes pour con­tr­er les as­sauts du vieux maître. Roués de coups peu puis­sants mais précis, les deux géants vacil­lent. Ils ne com­pren­nent pas ce qui leur ar­rive. Jidoc­kov leur avait pro­mis une vic­toire facile avec ce matériel moder­ne. Ces raquet­tes mas­sives qui font crach­er le feu. Ce cor­dage meurtri­er plus dur que l’acier. Mais les voilà face à quel­que chose qu’ils ne con­nais­sent pas : Ban­dialann a re­cours à toute les ar­canes de son art et il abat sur eux des siècles de sci­ences mar­tiales. Vain­cus, les jumeaux s’ef­fondrent dans un fracas as­sour­dissant.

Je re­gar­de alors auto­ur de moi. Le tem­ple est en mauvais état. Les statues des an­ciens sont re­nversées, les cal­ligra­phies sur les murs sont déchirées, le bois des toi­tures est fendu. Malgré les dégâts le lieu préserve une cer­taine aura ; les com­bats à mort ont re­couvert la gran­deur du monu­ment d’une co­uc­he d’épique. Cepen­dant les dégâts ne sont pas que matériels. Zyon­hyu et Tes­quag pan­sent leurs bles­sures. Gyabh aide son vieux maître à s’as­seoir pour récupérer de son tri­omphe. Mar­ryu et moi-même som­mes les deux seuls valides et sus­cep­tibles de com­battre.

J’étais si con­centré que je ne l’avais pas en­ten­du ar­riv­er. Je n’avais pas noté le sil­ence qui avait ac­compagné son ap­pari­tion. Pour­tant il était là. Jidoc­kov en per­son­ne était venu régler l’af­faire. Il se tenait à quel­ques mètres moi, sûr de lui, comme habité par un esprit malin. Ses yeux bril­laient d’une lueur nouvel­le, comme si ses com­bats gagnés de­puis notre dernière re­ncontre l’avaient éloigné un peu plus de sa na­ture d’homme. Mais moi aussi je me suis entraîné dur de­puis la dernière fois. Moi aussi j’ai pro­gressé. Il ne tenait plus qu’à moi de le lui pro­uv­er. L’oc­cas­ion de cess­er le con­flit en un duel se présen­tait à moi. C’est à moi de port­er haut nos idéaux !

Je n’ai plus l’esprit très clair. J’en­tends Mar­ryu me crier des con­seils mais je ne dis­tin­gue pas ses mots. Je suis tout simple­ment sonné. Jidoc­kov joue avec moi comme un chat sauvage avec sa proie. Notre com­bat a débuté de­puis plusieurs minutes déjà et je ne peux rien faire : il est plus rapide, plus end­urant, plus puis­sant que moi. Moi qui pen­sait maîtris­er un style si per­son­nel ! Moi qui me voyait comme un modèle de ver­satilité ! Ne suis-je donc pas un guer­ri­er si différent des aut­res ? Serais-je… re­produc­tible ?! Plus que les coups de Jidoc­kov, ce sont les doutes qu’il fait naître en moi qui me bles­sent. Toute ma philosop­hie de jeu est brisée. J’es­saie de me re­lev­er. Je secoue ma tête pour re­prendre mes esprits. Mar­ryu est près de moi, prêt à li­vr­er le coup de grâce si je par­viens à pre­ndre l’avan­tage. Mais je n’y suis toujours pas par­venu. C’est alors que Jidoc­kov com­met une er­reur. Il se re­tour­ne vers ses troupes et en­tame un dis­cours préten­tieux, un dis­cours dans lequel il se tar­gue d’être le meil­leur, l’in­vincib­le sol­dat. Il ne savait ap­parem­ment pas qu’il ne fal­lait pas me li­vr­er la moindre oc­cas­ion de re­venir à niveau dans un duel. Toujours à terre, je saisis sa jambe et l’entraîne au sol.

« Mar­ryu, main­tenant ! » Je crie. Jidoc­kov se débat mais je l’en­serre de mes bras, comme un ser­pent qui étouf­fe un rat. Que fait Mar­ryu ? Pour­quoi ne l’attaque-t-il pas ? Je le cherche du re­gard et d’un coup je l’aperçois. Pétrifié, il nous re­gar­de en tremblant. Ce n’est pas vrai, com­ment peut-il hésiter au mo­ment de port­er le coup fatal ? Les mauvaises lan­gues qui le traitaient de poule mouillée avaient en fait raison, il était in­cap­able d’ac­hev­er son en­nemi. Je lui of­frais pour­tant sa tête sur plateau ! C’était fini main­tenant, je le savais. Je de­sser­rais len­te­ment mon étrein­te, à moitié par dépit et à moitié car les for­ces com­men­çaient à me man­qu­er. Je savais que cela sig­nait mon arrêt de mort. J’étais prêt. Je m’étais battu, nous av­ions résisté, nous av­ions perdu. A moi d’ac­cept­er la défaite comme j’ac­ceptais la vic­toire.

C’est alors que j’entrevis un éclair rouge sur le toit du tem­ple. Un homme nous ob­ser­vait de­puis les tuiles gravées de la toi­ture. Il se tenait là, fier, avec sa raquet­te naturel­le, plus fine qu’aucune autre. Était-ce pos­sible ? Mon maître, de re­tour ? Je le pen­sais mort, ou pire, banni ! Pour­tant c’est lui. Silen­cieux comme à son habitude, il se lance tel un aigle sur Jidoc­kov. Le bras droit tendu, il se sert de sa raquet­te comme d’une bouc­li­er pour con­tr­er les at­taques lour­des du super-soldat. D’un côté il con­tre, puis d’un rapide mouve­ment de la main il fait pivot­er sa raquet­te et se sert de la tranche la plus affutée pour fendre l’air. Il ne lais­se pas de répit à Jidoc­kov et le prend de vites­se sur toutes ses at­taques. C’est pro­digieux. Je le con­tem­ple comme un en­fant de­vant un adul­te. Et soudain tout me semble évident. Cet homme que j’ai re­specté en tant que supérieur mérite mon re­spect à bien d’aut­res égards. Il in­car­ne mon art comme per­son­ne, il est mon art. Je ne le lâche pas du re­gard, je ne rate pas une miet­te du spec­tacle. La puis­sance ter­rible mais mono­lit­hique de Jidoc­kov est sans sol­u­tion face à cet ad­versaire qui virevol­te, saute, s’accroupit, se tour­ne et se re­tour­ne. Qui danse.

La somptueuse valse de mon maître a enfin raison de l’en­vahis­seur. D’un ul­time fouetté éclair du poig­net, il fait s’écras­er Jidoc­kov. Le tem­ple de Lor­dan Grosar a tenu. Je me relève pénib­le­ment mais empli d’un sen­sa­tion que j’avais plus sen­tie de­puis longtemps. Alors que les troupes de Perry quit­tent len­te­ment le champ de batail­le, la popula­tion nous acclame et moi je cours vers mon maître. Je veux le re­mer­ci­er, je veux lui de­mand­er com­ment a-t-il fait pour trouv­er les re­ssour­ces néces­saires pour dépass­er cet ob­stac­le. Mais il est déjà sur le départ. Au milieu des débris, il se tient droit et me re­gar­de. Sans pro­nonc­er un mot, il lève l’index vers le ciel et agite douce­ment la main en signe d’aim­able re­montran­ce. « Je vous avais dit que je pouvais le faire », semble-t-il me dire, « Je vous l’avais dit mais vous ne m’avez pas cru ». Enfin, silen­cieuse­ment, il se re­tour­ne et quit­te le tem­ple.

Je ne l’ai pas revu de­puis. J’ai tout de même com­pris son mes­sage. Sa vic­toire n’est pas que la vic­toire d’un homme sur un autre. C’est un idéal qui a été préservé. C’est la sur­vivan­ce d’un mode de pensée uni­que, d’une voix qui me chuc­hote de par­courir les chemins les moins em­pruntés. Cette vic­toire est un souffle qui me pro­uve que cela vaut en­core la peine d’être soi-même, malgré les ten­dances et malgré les pre­ss­ions ex­térieures. C’est un mur­mure qui m’in­time de con­tinu­er de dans­er au milieu des ruines.

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A fait l'ac­quisi­tion d'un re­v­ers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famil­le des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agas­si, Safin, Kuert­en, Feder­er...

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90 Responses to Ères, partie II.

  1. Robert 23 septembre 2011 at 08:53

    Super, surtout la trouvaille des jumeaux borgnes :lol:

    Y’aura un Eres III? Parce que là tu me fais décidément bien commencer mes journées :-D

  2. Sylvie 23 septembre 2011 at 10:18

    MA-GNI-FIQUE !!! Quelle plume ! Tout y est, le souffle épique, la beauté, et les idées véhiculées derrière. Un bel hommage à une certaine idée du tennis. Une bien belle métaphore.

  3. Djita 23 septembre 2011 at 10:22

    Mais tu es génial William. J’adore ta façon de conter tout cela. C’est admirable.
    Bon il ya tout de même quelques noms que je n’ai pas réussi à déchiffrer. :roll:
    Mais l’ensemble est parfait.

  4. Le concombre masqué 23 septembre 2011 at 11:01

    Dosel?
    Au vu du récit, il paraît évident que c’est Soderling…mais alors pourquoi Dosel? Sodel?

    • Fred 23 septembre 2011 at 11:04

      Concombre, je t’ai connu plus inspiré que ça…
      Dosel c’est évidement « le Sod »

      Merci William ! génial ce récit…

      • Le concombre masqué 23 septembre 2011 at 11:26

        Fred-sans-paticule, quand Le concombre masqué aura besoin de ton avis, il te le fera savoir :D

        • Le concombre masqué 23 septembre 2011 at 11:27

          Le Sod Pfffffffffff. Nawak, comme dit l’autre.

  5. Florent 23 septembre 2011 at 11:21

    Alors la… alors la…
    Chapeau!

  6. Antoine 23 septembre 2011 at 11:59

    Ce ne serait pas un pastiche du seigneur des anneaux par hasard ? William, ne le prends pas mal mais tu en as encore beaucoup des épisodes d’ères comme cela ou est ce que tu comptes tenir jusqu’au master’s ?

    • William 23 septembre 2011 at 12:17

      Je te rassure, ton calvaire est fini. La prochaine fois j’insérerai des stats et des piques bien senties sur Lendl, promis.

  7. Sylvie 23 septembre 2011 at 12:49

    A priori Fed forfait à Shangai. Pas surprenant.

    • William 23 septembre 2011 at 14:29

      Oui, enfin attention à lui car il défendait les points d’une finale… Murray peut lui passer devant au classement, surtout avec les points du Master’s à défendre, la demi à Paris, les titres à Bâle et Stockholm… Ca fait beaucoup ! La Murène est d’ailleurs déjà devant à la Race, mais elle est tenante du titre à Shanghai.

    • Sylvie 23 septembre 2011 at 14:39

      Il va vraisemblablement finir l’année 4e mais je pense qu’il s’en fout. La seule place qui l’intéresse lui est inaccessible. Entre perdre une place au classement et se donner l’opportunité de bien finir l’année et d’être au top en janvier et aller se cramer pour défendre des points son choix est tout fait.

      J’avoue que de le voir HS après l’enchaînement NY/Sidney me semble rassurant. Honnêtement, et tant pis pour la polémique, j’avoue que voir des mecs enchaîner les matchs marathons et les décalages horaires en restant frais comme des gardons me met mal à l’aise.

      Et Djoko qui pourrait bien rejouer dés le 3 à Pékin alors qu’on l’annonçait assez gravement blessé…

    • Djita 23 septembre 2011 at 15:49

      Pour Djoko, on en conviendra ces déclarations sur sont état étaient hyperboliques. Il va très bien maintenant. Et reviendra dès qu’il en aura envie.
      Pour Fed, j’espère que c’est un mal pour un bien. Après oui, s’il perd aussi sa troisième place, ce serait dommage car il l’a mérite plus que Murray sur cette année. Mais son année n’a pas été fructueuse coté titre, du coup cette descente au classement serait « logique ».
      J’espère qu’il va faire une année 2012 tonitruante!

  8. May 23 septembre 2011 at 12:51

    Quel conteur tu fais William, ton récit est vraiment haletant jusqu’au dénouement final. L’artiste a triomphé de la force orgueilleuse avec panache mais ne l’a pas terrassé, il faut pour cela trouver la faille qui est bien dissimulée.
    Aucun doute que Landa y travaille, la question est… Y arrivera t-il? Peut-être que son successeur Pelod s’en chargera avec son arme du futur…
    J’avoue m’être posée aussi la question… est-ce Dosel? Doser? Mais Bychdre ne pouvait pas avoir un jumeau différent.

  9. Sylvie 23 septembre 2011 at 13:40

    D’après Eurosport, Djokovic pourrait reprendre la compétition dés le 3 octobre à Pékin.

    Jidockov semble réellement issu d’un autre monde.

    A moins que des mauvaises langues n’en viennent à murmurer que sa blessure au dos n’était finalement pas si grave que ça et bien opportune..

    Info à confirmer néanmoins.

  10. Quentin 23 septembre 2011 at 14:14

    Merci William pour ce dyptique! C’était super!

  11. Baptiste 23 septembre 2011 at 14:58

    Euh … ca parle de tennis cet article? Je suppose que c’est tres bien à la 3eme lecture mais ma je me suis arreté a ma deuxième ligne.
    Bon je retenterai ma chance ce soir!

  12. hamtaro 23 septembre 2011 at 15:06

    Merci William j’adoré et oui j’ai bien aimé la réponse du maître, bouffi d’orgueil montrant l’étendue de son talent.. landa va t il prendre exemple sur lui ou poursuivre dans sa voie suicidaire?? Qui pour remplacer Bandialann? Marryu va t il s’acheter une paire de …?

  13. Antoine 23 septembre 2011 at 16:29

    Après sa demie à l’US Open, Federer avait donné une interview ou parlant de la fin de l’année, il ne mentionnait comme objectifs que Bâle et le Master’s. J’avais alors écrit qu’il ne ne rendrait probablement pas à Shangaï. C’est donc juste une confirmation..Ses explications sont purement diplomatiques: fatigue et « petites blessures » non précisées (comme s’il n’avait pas le temps de se soigner d’ici là..). Il n’en a rien à faire du tournoi de Shangaï et cela tombe bien: moi non plus !

  14. William 23 septembre 2011 at 17:08

    Gasquet perd pied contre Muller, ça fait désordre…

    • Sylvie 23 septembre 2011 at 17:35

      En même temps, Muller a fait un super match.

      • William 23 septembre 2011 at 17:38

        Oui, appliqué. Il était dans sa bulle, au contraire de Gasquet.

      • Sylvie 23 septembre 2011 at 17:39

        La façon dont il sauve toutes les balles de débreak c’est assez fort.

      • Sylvie 23 septembre 2011 at 17:40

        Mais c’est vrai que Gasquet n’arrêtait pas de faire des signes, des gestes, de sourire de dépit. Loin d’être concentré effectivement.

  15. Djita 23 septembre 2011 at 17:19

    Dosel aussi est forfait. Il n’est pas remis de sa monucléose. Dommage

  16. Antoine 23 septembre 2011 at 17:47

    Demie Ivan contre Muller. Je parie sans problème sur Ivan…

    Muller est sympa mais pense qu’il suffit qu’il joue comme aujourd’hui pour pouvoir gagner contre Ivan. Je pense pour ma part qu’il lui faudrait jouer mieux que cela. Au deuxième set, il a un très faible pourcentage de premières durant les premiers jeux du second set par exemple (mais pas sur les points importants). Son niveau de jeu à l’échange est quand même plus que moyen; enfin bref, Muller n’aurait pas du aller en demie finale..

    Cela étant, il avait Richard contre lui. Richard 15ème mondial, c’est bien cela ? Lequel n’avait jamais perdu un set contre Muller en quatre matchs. Au dela de son niveau de jeu assez moyen aujourd’hui, c’est vraiment son attitude qui le plante. Il paume un point et prend sa tête de cocker triste pour se tourner vers son entraineur en disant: qu’est ce que tu veux que j’y fasse ? Il a une tête de chien battu, aucun mental.

    Il n’était pourtant pas plus mauvais que Muller: une balle de break chacun au premier set (mais Muller convertit la sienne). Cinq balles de break en sa faveur au second, trois sauvées par Muller, deux foirées par Richard; trois balles de break obtenues par Muller, une convertie sur une grosse faute de Richard…et à l’arrivée, cela fait 6-3 6-4… »j’ai toujours du mal face à des joueurs agressifs » a dit Richard après le match. Cela tombe mal: il y en a de plus en plus…

    Il parait qu’il n’avait pa envie de venir à Metz..cela se voyait..

    Richard, c’est l’antithèse de Ferrer…

  17. Antoine 23 septembre 2011 at 18:50

    ..Par contre, il y en a un qui a un mental, c’est le co-Goat. Et il n’a pas que cela d’ailleurs parce qu’il joue très bien aussi. 6-4 Mahut au premier set..

    ..Après avoir été tout prêt de se faire breaker au second, Jo finit par obtenir ses premières balles de break, suite à une série de cadeaux du co-Goat, breaker puis remporter le set 6-3. Désormais Jo retourne bien sur les secondes de Mahut qui a baissé d’un ton.

  18. inès 23 septembre 2011 at 19:32

    Pas trop d’accord avec toi Antoine.

    D’abord il faut dire que Gasquet n’avait jamais rencontré Müller sur dur et que c’est très différent de le jouer sur cette surface.

    Ensuite, sur les balles de break, Müller a sorti des services très bons, ce qui fait qu’il était très dur à breaker. En fond de court, avec son coup droit, il n’est pas manchot non plus !
    Donc, il n’y a rien de surprenant qu’un joueur multisurfaces comme Gasquet puisse perdre contre un attaquant pur en indoor.

    Tsonga, tout en étant un meilleur serveur que Gasquet(il vient de servir à 222 km/H) a aussi du mal contre un joueur au même profil que Müller et qui est plus proche de la 100ème place que de la 50ème.

    • Antoine 23 septembre 2011 at 19:42

      En fond de court Muller perdait l’échange quasi systématiquement..et il y a deux balles de break que Richard aurait du convertir..

      Sinon, j’ai du mal à voir le rapport entre Muller et Mahut.. Muller joue plutôt du fond du court et Mahut est un serveur volleyeur..

      • inès 23 septembre 2011 at 21:32

        Tu as du mal à voir parce que tu n’as pas vu avec attention le match. Müller a joué service suivi à la volée et retour volée sur seconde balle de service adverse. Il ne monte pas systématiquement sur sa seconde balle de service mais il slice très bien et fait souvent le point gagnant.

        Müller a perdu les échanges à la fin du match mais pas au début. C’est en retour de service qu’il fait les 2 break et en coup droit dans la première manche. Les balles de break qu’il doit convertir, tu es bien bon !

  19. Djita 23 septembre 2011 at 20:50

     » joueur au même profil que Müller »
    Là par contre, je ne comprends pas. Mahut et Muller sont différents au possible et n’ont pas du tout le même profil ni le même style de jeu.
    Sinon je suis d’accord avec toi, ce type de surfaces sied très bien à Muller. Moi ça ne m’étonne pas de le voir sortir vainqueur. Mais bon Gasquet avec ses qualités aurait « dû » faire mieux. Mais moi je l’abandonne celui-là.

  20. Guillaume 23 septembre 2011 at 21:06

    Salut William, et bravo pour cette mini-nouvelle. Je n’accroche pas trop au récit mais c’est réellement bien écrit. Essai transformé (c’est d’actualité) !

    Rien à voir mais j’ai pris un bon coup de vieux cet aprèm en découvrant dans L’Equipe qu’un gars avec qui j’ai joué au hand gamin est aujourd’hui aux portes de l’équipe de France. Ca permet de relativiser les – très – nombreuses fois où il me mettait dans le vent sur le terrain !

  21. William 23 septembre 2011 at 21:32

    Demi-finale Tsonga-Dolgopolov : la finale avant l’heure ? J’aimerais voir Dolgomolotov confirmer et empocher un deuxième titre.

  22. William 23 septembre 2011 at 21:56

    On en parlait il n’y a pas longtemps, nouvel exemple d’entraineur-jetable : http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20110923_214613_li-na-renvoie-son-entraineur.html

  23. Antoine 23 septembre 2011 at 22:40

    Pas vu le match de Dolgo après celui de Jo contre Mahut. a propos de ce dernier match, j’ai trouvé que Mahut rejouait à nouveau très bien même si Jo a fini par faire al différence sur son service et sa puissance; en tout cas, Mahut vaut nettement mieux que son classement sur ce type de surface, c’est sûr. il aurait battu Richard sans problème..;

    Cela étant, Jo a manqué de jus pendant presque un set et demie et a intérêt à démarrer plus vite contre Dolgo. De toute façon il n’a pas vraiment le choix sinon il perdra comme les fois précédentes. pour demain, je dirai plutôt Dolgo..

    Ivan dans l’autre demie beaucoup plus probablement..

    Finale: Dolgo vs Ivan ?

  24. Alex 24 septembre 2011 at 00:43

    Très beau ce texte ! Bravo :) Sympas les noms mélés, l’effet fantasy est réussi.
    Les robots contre les créateurs.

  25. benja 24 septembre 2011 at 08:18

    A propos de Mahut, je me suis demandé pourquoi il avait abandonné à l’Us Open vs Nadal après un cinglant 6/2 6/2??

    Parce que 4 jours, il était inscrit à un challenger en europe?

    Bizarre, non? on abandon par dépit? pas très sport, ça….

  26. Nath 24 septembre 2011 at 11:13

    De retour de déplacement, j’ai enfin pu relire le premier volet et découvrir la suite. D’ailleurs, William, ta partie I m’a mis dans de bonnes dispositions pour aller bosser mercredi matin, tu m’as fait réfléchir, mon employeur devrait te remercier. A défaut, c’est moi qui le fais, « Eres » est une réussite, et les photos tout à fait à mon goût. Tu nous entraines au Japon, à une autre époque, d’ailleurs je crois que ce sont les dates qui m’ont le plus perturbée au début. Superbe récit en tout cas.

    J’avais assez rapidement saisi le concept général, après le premier paragraphe qui m’avait laissée bien perplexe. Mais les noms restaient un mystère pour moi, jusqu’à ce que j’aie lu « Jidockov » plusieurs fois. Je me doutais de la nature de l’assaillant donc c’est le premier nom que j’ai décrypté. Après le reste a suivi, même si j’ai aussi eu du mal pour Gyabh et que je n’avais pas compris Dosel.

    « Moi, Landa, je sentis le danger et implorai l’Empereur de chasser ces intrus. Face à ses refus répétés je m’en fus chez mon senseï. Il fut prompt à répondre à ma supplication. Bien conscient de la menace qui pèserait sur le Japon tout entier, il se lança à l’assaut des forces de Perry. Pendant quatre ans il mena l’opposition, terrassant les soldats de Perry ainsi que ses meilleurs lieutenants. »
    C’est beaucoup plus clair à la deuxième lecture. On comprend enfin qui est le senseï.

    PS : Quelqu’un peut m’aider pour « Gatling » ?

    • William 24 septembre 2011 at 11:37

      Salut Nath et merci. « Gatling » est un nom historique, c’est le nom des premiers modèle d’armement du type mitrailleuse, appelé ainsi d’après le nom de son inventeur. Ça m’a fait penser à l’évolution du matériel que l’on décrie souvent.

    • Guillaume 24 septembre 2011 at 11:43

      La Gatling, c’est ça :

      http://www.dailymotion.com/video/x5eocd_la-horde-sauvage-le-carnage_shortfilms

      Les Américains s’en sont notamment servi durant les guerres indiennes.

  27. Antoine 24 septembre 2011 at 15:55

    Je trouve que Muller joue mieux qu’hier mais sa tâche n’en est pas plus facile pour autant face à papa Ivan qui mène 7-6 6-5 pour l’instant, service Muller à suivre..

    Papa Ljubi n’a toujours pas paumé son service de la semaine et en est à 25 aces en deux sets, le deuxième n’étant pas fini..

  28. Antoine 24 septembre 2011 at 16:10

    Le 26ème a été e bon. 2ème set emporté à l’arrachée par papa Ivan sur un retour vicieux suivi d’un ace 7-6 7-6 pour papa Ljubi..

    Il ne peut pas se plaindre des tournois indoor en France Ivan, c’est là qu’il marche le mieux. A chaque fois, c’est pareil..

    • Robin 24 septembre 2011 at 16:14

      « Papa Ivan », tu es bien gentil, « Papy Ljubi » lui va mieux :-). Content pour lui en tout cas, toujours redoutable dans les tournois français à cette période de l’année le Croate.

  29. Robin 24 septembre 2011 at 16:12

    Très beaux textes William, avec une thèse fort intéressante. Les noms sont bien trouvés, je n’avais pas saisi le concept avant de lire Bandialann ^^. On en redemande !

  30. Antoine 24 septembre 2011 at 16:23

    C’est quand même bien parti pour Ivan ce tournoi. Il n’a toujours pas perdu son service de la semaine et va jouer contre le survivant d’un match qui sera probablement très disputé entre Jo et Dolgo..

    Et dans le H2H, Ivan mène devant chacun des deux autres (3-2 contre Jo (3-1 dans les matchs en 2 sets gagnants), 1-0 contre Dolgo). Bref, en assez bonne position pour gagner un 4ème titre en France papy Ljubi..

    • Kaelin 24 septembre 2011 at 19:40

      Boh, Tsonga a ses chances, c’est du 50/50 je pense pour ma part. Tsonga sait se transcender en finale et en France particulièrement (ainsi que pour les grands évènements).

  31. Colin 24 septembre 2011 at 19:15

    Toujours très sympa à lire ton feuilleton héroïque William. Les deux jumeaux borgnes en particulier.

  32. Jeanne 24 septembre 2011 at 19:41

    C’est brillant William, presque aveuglant, mais toujours savoureux. Merci !

  33. Jeanne 24 septembre 2011 at 19:44

    Va falloir que Tsonga soit très fort au retour ! En tout cas pas de souci apparent face à Godol

    • inès 25 septembre 2011 at 08:57

      Il a perdu son service très tôt dans la première manche mais comme en face, ce n’était pas Ljubicic ou Müller, il a pu débreaker. En finale, il peut faire comme l’autre demi finale, à savoir gagner sur 2 TB !

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