1988 : Echec et Mats

By  | 18 août 2011 | Filed under: Histoire

De­puis l’US Open 1985, un rideau de fer semble s’être ab­at­tu sur la planète ten­nis. Ivan Lendl est en effet le mait­re in­con­testé du ten­nis mon­di­al : en 1986 et 1987, il al­ig­ne deux doublés con­sécutifs Roland-Garros – US Open, as­sor­tis à chaque fois d’une vic­toire au Mast­ers et de la fin­ale à Wimbledon. Quand débute 1988, il est loin de se dout­er que sa domina­tion tyran­nique touc­he à sa fin. Le Suédois Mats Wiland­er a en effet décidé que le mo­ment était venu de faire un coup d’état…

Mais qui est ex­ac­te­ment cet as­pirant putschis­te ? Mats Wiland­er éclate au grand jour à 17 ans lors de sa vic­toire à Roland-Garros en 1982, tour­noi durant lequel il éli­mine suc­ces­sive­ment Lendl (n°2), Gerulaitis (n°5), Clerc (n°4) et Vilas (n°3) en fin­ale (1/6 7/6 6/0 6/4) ! La Suède n’a même pas eu le temps de pleur­er la re­traite de Borg qu’elle lui trouve déjà un digne suc­ces­seur en ce jeune homme aux cheveux frisés et au caractère bien trempé (au jour­nalis­te qui lui de­man­dait s’il était le nouveau Borg il répon­dit : « Je ne suis pas un Borg n°2, mais Wiland­er n°1 « ).

Con­fir­mant pleine­ment son éclos­ion précoce, Wiland­er re­mpor­te trois aut­res tit­res du Grand chelem en trois ans : deux Open d’Australie, en 1983 con­tre Ivan Lendl sur le score de 6/1 6/4 6/4 (avec, ex­cusez du peu, une vic­toire 4/6 6/4 6/3 6/4 sur McEn­roe en de­m­ies alors que le tour­noi se joue en­core sur gazon) et en 1984 con­tre le bom­bardi­er Kevin Curr­en (6/7 6/4 7/6 6/2), ainsi que Roland-Garros en 1985 con­tre Lendl (mal­m­ené par le Tchèque lors du pre­mi­er set de cette fin­ale, Wiland­er décida de chang­er com­plète­ment de tac­tique en mon­tant énormément au filet, faisant même plusieurs en­chaine­ments service-volée. Cette tac­tique débous­sola totale­ment Lendl qui fin­ira par per­dre 3/6 6/4 6/2 6/2).

En 1986 et 1987, Mats se re­ndit com­pte que son jeu ne lui per­met­tait plus de re­mport­er des Grands chelems. Il at­teint bien les fin­ales à l’Open d’Australie 1985 (en décembre) et de Roland-Garros et New York en 1987, mais perd à chaque fois sans donn­er l’impress­ion de pouvoir re­mport­er le titre. C’est que, basé sur un ex­cel­lent jeu de jam­bes, sur une gran­de pati­ence dans l’échan­ge (jusqu’à l’usure de l’ad­versaire) et sur son in­tel­lig­ence tac­tique, son jeu ne re­pose sur aucun grand coup (pas de grand ser­vice, pas de grand coup droit, volée cor­rec­te mais non ex­cep­tion­nelle). Très réguli­er dans les résul­tats, il semble cepen­dant ne plus faire le poids face à un Lendl robotique qui s’est enfin débar­rassé de son co­stume de « chick­en » pour end­oss­er celui du Ter­minator, mais égale­ment face aux jeunes loups aux dents lon­gues comme Be­ck­er, Ed­berg ou en­core Cash. De son pro­pre aveu, il se con­ten­te d’être un bon Top 3 durant ces années et ne travail­le pas assez pour s’amélior­er. Durant l’année 1987, Wiland­er décide pour­tant de s’entrain­er dure­ment pour se doter d’un ser­vice plus ef­ficace et d’un re­v­ers à une main slicé afin d’avoir plus de cor­des à son arc à l’en­tame de cette saison 1988.

Les résul­tats ne se font pas at­tendre, Wiland­er re­mpor­tant en jan­vi­er l’Australian Open pour la troisiè­me fois. Dans le nouveau stade de Flind­ers Park (le site de Kooyong avait été ab­an­donné car jugé trop vétuste), Mats al­ig­ne l’un après l’autre le doub­le tenant du titre Ed­berg en de­m­ies (6/0 6/7 6/3 3/6 6/1) puis le fin­alis­te 1987 et chouc­hou du pub­lic Pat Cash en cinq sets (6/3 6/7 3/6 6/1 8/6). Il con­fir­me ces bon­nes dis­posi­tions en re­mpor­tant en­suite le tour­noi de Key Bi­scayne, bat­tant en fin­ale Jimmy Con­nors (6/4 4/6 6/4 6/4).

Malgré ce bon début de saison, le grand favori à l’aube de Roland-Garros de­meure le doub­le tenant Ivan Lendl. Mats n’a en effet dis­puté que deux tour­nois de prépara­tion, Rome et Monte-Carlo, dis­parais­sant à chaque fois sans gloire au troisiè­me tour. Toutefois, malgré une chaude al­er­te en seizièmes face au gros ser­veur Zivojinovic – il est mené 2 sets à 1 – Wiland­er ar­rive assez tran­quil­le­ment en demi-finales de Roland-Garros, où il doit affront­er la nouvel­le co­queluc­he du pub­lic, un fan­tasque Américain du nom d’Andre Agas­si. Mais la gran­de sur­pr­ise est l’élimina­tion en quarts de fin­ale d’Ivan Lendl par un autre Suédois, Jonas Svensson, sur le score sans appel de 7/6 7/5 6/2 ! La voie est libre pour Mats, qui éli­mine d’abord Agas­si à l’expéri­ence en cinq sets dis­putés (4/6 6/2 7/5 5/7 6/0) avant d’écras­er Henri Lecon­te (7/5 6/2 6/1) lors d’une fin­ale dont on re­tiendra plus le dis­cours raté du fin­alis­te que l’in­tensité.

Avec les deux premières levées majeures en poche, cer­tains se pre­nnent même à en­visag­er un éven­tuel Grand chelem de la part du Suédois, mais Milos­lav Mecir ramène tout le monde sur terre en éli­minant Wiland­er en quarts de Wimbledon sur le score sans appel de 6/3 6/1 6/3. Tout com­pte fait, Mats avait raison : il n’est pas un Borg n°2, en tout cas pas sur gazon.

Lors de l’été américain, Wiland­er re­mpor­te Cin­cinnati face à Ed­berg (3/6 7/6 7/6) et ab­or­de l’US Open avec con­fian­ce. Aidé par un tab­leau in­croyab­le­ment favor­able (pas un Top 20 re­ncontré en chemin !), il ar­rive en fin­ale pour affront­er l’ogre en per­son­ne, le tri­ple tenant du titre Ivan Lendl, l’enjeu n’étant rien de moins que la place de numéro 1 mon­di­al ! Défait lors de leurs six de­rni­ers faces-à-faces, Wiland­er réalise ce jour-là un des meil­leurs matchs de sa carrière, al­liant con­stan­ce, pati­ence et ag­ressivité au filet lors d’une re­ncontre pleine d’in­tensité qui se con­cluera 6/4 4/6 6/3 5/7 6/4 après 4h54 minutes de jeu ! Mats venait enfin d’es­calad­er son Ever­est et d’at­teindre cette place de n°1 mon­di­al con­voit­ée de tous. Ses première paroles à ce pro­pos furent : « C’est une sen­sa­tion extra­or­dinaire et je sais que j’aurai un peu plus de pre­ss­ion. Mais être n°1 me don­nera aussi plus de con­fian­ce. Cela ne fera pas une gran­de différence pour moi. J’ai toujours été pro­che de cette place. »

Mal­heureuse­ment pour lui, s’il avait bien planifié l’as­cens­ion au som­met, il n’avait ap­parem­ment pas prévu la suite. L’iv­resse des som­mets est ex­trême­ment re­dout­able et a souvent déséquilibré ceux qui y étaient par­venus. Comme Icare, Wiland­er se sera brûlé les ailes et la suite de sa carrière ne sera dès lors qu’une chute con­tinue vers les tréfonds.

Bonus: vieil en­treti­en de Wiland­er (2002) durant lequel il ab­or­de aussi sa carrière et cette fameuse année 1988.

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243 Responses to 1988 : Echec et Mats

  1. Le concombre masqué 18 août 2011 at 10:26

    Robert je t’adore. j’ai pas encore lu, mais je voulais être preums, et tout nouvel article paru au mois d’août, est, quoiqu’il arrive, une merveille.

    Concombre.

  2. William 18 août 2011 at 10:40

    Super Robert ! Connors, Borg, Becker, Wilander maintenant : tes articles-coups de projecteurs sont vraiment intéressants. Et bien romancés, ce qui ajoute du plaisir à la lecture. Je ne peux pas encore voir les extraits vidéos.
    Pour quelqu’un comme moi qui n’a pas ou suivre cette période, tu offres une parfaite leçon d’histoire.
    Merci !

  3. benja 18 août 2011 at 11:41

    superbe, merci, que de souvenirs…

  4. karim 18 août 2011 at 13:22

    Merci pour ce papier Robert qui évoque pour moi plein de souvenirs. 1988 je peux dire que c’est la première année de tennis que je suis entièrement, de A à Z, avec la course à la première place, l’explosion d’Agassi (6 titres) et mon chavirement pour Edberg (ah cette finale de Wimbledon contre le rouquin teuton).

    La finale d’Idian Wells contre Connors et la demi de Roland contre André sont certainement les deux matches que j’ai le plus visionnés sur VHS à l’époque. Connors qui fait 75% des poins gagnants, presque tous conclus au filet, mais Wilander tellement solide…

    Je me souviens aussi parfaitement de cette finale de l’USO, ce cinquième set sous tension où Lendl envoie du pré-delpotro mais Mats qui slice, slice, puis monte au bon moment. D’ailleurs avec le format cinq sets et deux semaines de Key Biscane, cette année il remporte quatre « GC » sur cinq. C’est pas rien.

    Mais Wilander me fait un peu cet effet du joueur dont en fin de compte on se demande pourquoi il est aussi fort. Un peu comme Nadal. Il faut être de l’autre côté du filet ou au moins sur le bord immédiat du court pour comprendre et se dire « ah ouais quand même là… »

    Par contre il est assez nul comme consultant, même s’il a réussi à retirer la batte de baseball qui lui obstruait le séant les premières années sur eurosport.

  5. Arno 18 août 2011 at 14:49

    Superbe article sur un joueur qui divise beaucoup, j’ai l’impression: alors, chiant ou pas chiant???

    Après avoir regardé les vidéos accompagnant l’article plus quelques autres, j’aurai tendance à dire: « pas suffisamment chiant pour énerver le spectateur, mais bien assez pour faire dégoupiller l’adversaire ».

    Ce mec avait toutes les options tactiques du monde (sauf l’attaque du fond du court) et en plus il savait s’en servir, le saligaud!! Alors c’est vrai que quand il décidait de faire le crocodile, c’était pas marrant. Mais il n’était pas que ça et rentrait dans le terrain quand il le fallait. Bref, énorme respect pour ce joueur que je n’ai pas connu en live. C’est un peu un Andy Murray couillu et intelligent ^^

    Par contre, niveau analyse, heu… Mats?? Quand tu sais pas, tais-toi.

  6. antsiran23 18 août 2011 at 14:54

    Sympa de revivre en détails cette période quelque peu oubliée. Il faut dire que Wilander et Lendl, c’était un peu des étouffoirs. Je n’ai pas gardé d’émotions aussi fortes qu’à voir Borg, impénétrable dans sa concentration, Mc Enroe le génial équilibriste et plus tard, Sampras, Agassi, Federer. Je ne cite évidemment pas les Nadal et Djokovic qui me plongent dans le même désespoir…

  7. William 18 août 2011 at 15:09

    Je me joins aux autres et corrige un oubli dans mon premier post : Mats devrait raccrocher le micro.

  8. Kristian 18 août 2011 at 16:01

    Ah oui, oui, tres bien.. Un phenomene unique quand meme ce Wilander. Quand il debarque en 82, ce n’est qu’une machine a renvoyer avec un beau revers a deux mains et un deplacement ideal sur terre battue.
    Et puis un an et demi plus tard on se rend qu’il a d’un seul coup appris a se deplacer sur gazon. Et puis encore un peu plus tard on le voit volleyer, et puis servir et volleyer. Et encore plus tard il slice, chip and charge.
    Bref entre le jeune vainqueur de RG 82, et l’auteur du petit chelem de 88 il y a un monde. Pas beaucoup de joueurs ont autant fait evoluer leur tennis au fil des annees, et avec autant de succes.
    Et puis cette chute totale, immediate et irreversible des qu’il a atteint son everest, ca aussi, c’est unique.

  9. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 18 août 2011 at 19:31

    Merci Robert pour ce nouvel article. On prend du plaisir à le lire et je vais m’atteler à regarder les vidéos que tu nous a sélectionné!
    Un seul bémol : trop court car prenant ;)
    Je n’ai pas grand chose à dire sur Mats, vu que je n’ai pas connu en tant que joueur. Mais des vidéos déjà visionnées sur le tube, je pense que son jeu m’aurait passablement fait chier. Le murray du riche en quelque sorte, c’est en tout cas l’idée que j’en ai.

    En revanche en tant que consultant, je le trouve pathétique. Une vraie girouette, toujours à déclarer futur vainqueur le joueur ayant remporté le tournoi précédent… Niveau analyse on repassera là aussi, tant il sort des banalités à tout bout de champ.
    Non vraiment je ne peux pas le piffrer, surtout dans sa rubrique des chiens écrasés « jeu, set et Mats »…

    Concernant l’actualité, je suis d’un oeil le Nadal vs Verdasco. Et s’il l’ami Rafa ne rentre pas chez lui ce soir, il ne le devra qu’à son compatriote au QI d’huitre et au mental de serial looser.
    Parce que Verdasco va perdre en 2 sets, allez 3 sur coup de moule, un match qu’il aurait dû gagner en 2…
    Rendez-vous compte, Fernando a fait la course en tête dans la 1ère manche puis s’est fait débreaké, a réalisé le mini break dans le casse cravate à 4-4 avant de s’effondrer lamentablement en réalisant une double-faute que la fusion de Coria et de Dementevia n’aurait pas reniée, et enfin a servi pour le set à 5-4 dans la seconde manche avant de se faire débreaker sur un jeu blanc et 3 fautes directes…

    • William 18 août 2011 at 19:32

      Je suivais sur le livescore et c’est vrai qu’écrit comme ça, je comprends mieux ! :)

    • Thomas 18 août 2011 at 19:42

      Ah en effet!

      Bon, il à finit par remporter le deuxième.. Un match qui commence à durer un peu, il à commencé à 17h00 c’est bien ça?

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 18 août 2011 at 19:42

      Sérieux, ce mec c’est du gachis. Il possède un des jeux les plus explosifs du circuit avec des gifles de coup droit ET de revers parfois surréalistes, le tout gâché par un mental en carton. De plus, et je rejoints Elmar sur ce sujet, il a un jeu de gaucher très pur et visuellement très beau.

      D’ailleurs à ce propos, il se fait bien rare en ce moment notre ami Elmar…
      Come back man, old soldiers never die ;)

      • William 18 août 2011 at 19:55

        Eh bien je vous rejoins avec Elmar !

  10. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 18 août 2011 at 19:50

    Sophie Dorgan sur L’Equipe : « Battus (6-1, 6-1) par Butorac/Rojer à Cincy, Monfils/Simon se positionnent pour le double de Coupe Davis.

    J’adore :lol:

    • William 18 août 2011 at 19:55

      Monfils-Simon en double, le cocktail le plus vomitif de l’ATP.

    • Colin 18 août 2011 at 20:32

      S’ils se font tous deux naturaliser luxembourgeois, ils ont une chance (enfin, si Gilles Muller ne postule pas!)

  11. William 18 août 2011 at 20:29

    La vitesse de bras de Verdasco en coup droit est impressionante. Il traverse vraiment la balle. Dommage que les trois-quarts du temps ce soit bâche.

  12. Colin 18 août 2011 at 20:35

    Très bien cet article sur Mats. J’ai suivi toute sa carrière et je dois bien dire que ce joueur m’a toujours ennuyé. C’est pas que je ne l’aimais pas, non, mais il m’indifférait. Quand il battait Noah, il m’énervait, mais quand il lattait Leconte ou Lendl, j’étais content.

    En fait je crois que j’avais trop l’impression de revoir Borg… sans Borg.

  13. Nath 18 août 2011 at 20:35

    6-5 Nadal, service Verdasco. Festival d’UE ou on attend le tie-break ?

    • William 18 août 2011 at 20:42

      Les deux : festival d’ue dans le tie-break. Allez Fernando, range tes raquettes et attend que Nadal te remercie !

  14. Nath 18 août 2011 at 20:40

    Tie-break. Quand je pense que c’est leur 12° match et que c’est seulement la 2° fois que Verdasco prend un set. Quelque part, ce joueur nous a privés de pas mal de choses.
    Joli revers de Nadal, et un mini break à la clé.

  15. William 18 août 2011 at 20:49

    Tiens, tiens… Verdasco mené 5-1 remonte à 5-5, mini-break de Nadal qui a balle de match, Verdasco la sauve : 6-6…

    • William 18 août 2011 at 20:53

      Et Verdasco en est à 3 balles de match sauvées, sûrement son record !

      • William 18 août 2011 at 20:54

        Et de 4 ! 9-9 !

  16. William 18 août 2011 at 20:57

    La 5e est la bonne : 11-9 Nadal…

  17. Nath 18 août 2011 at 20:58

    1° balle de match loupée par Nadal, 2° sauvée par Verdasco. La 3° est à nouveau loupée par Nadal et la 4° sauvée par Verdasco.
    3h37 de match, ça me rappelle un certain Nadal-Moya que j’avais suivie sur un simple livescore…
    La 5° aura été la bonne, sur un point gagnant.

    • Nath 18 août 2011 at 21:01

      128 points gagnés par Verdasco contre 123 pour Nadal, un grand classique.

  18. Chris 18 août 2011 at 20:58

    Rafa qui a serre les fesses, et ca passe.
    Mais bon, on est tres loin du grand Nadal.

    Ces trois fautes directes a 5-2 dans le dernier Tie-break montre une febrilite toute nouvelle et franchement pas rassurante

  19. hamtaro 18 août 2011 at 21:02

    en tout cas la poignée de main fut glaciale

  20. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 18 août 2011 at 21:04

    Et ben quelle fin de match pourrie, pfiouuu.

    Bon 2-3 réflexions pendant que je visionnais le match :

    -Nadal peut vraiment remercier l’ATP d’avoir ralenti les surfaces parce qu’on voit bien que sur surface rapide, il est à des années-lumière de son niveau sur TB, herbe ou dur lent…

    -Quand il n’est pas en confiance, son jeu c’est vraiment la purge! Non mais sérieux, le mec a fait des moonballs qui sortaient de l’écran! A côté Vilas à RG c’était du tennis d’attaque!

    -Si Djoko est au RDV en finale de l’USO, ce Rafa-là se fera étendre. Toute la question est de savoir s’il arrivera à poursuivre son incroyable série…

    • hamtaro 18 août 2011 at 21:38

      ce Rafa me fait penser à celui de l’année dernière durant cette même tournée us, après je n’ai vu que le dernier tie-break je ne sais pas s’il joue plus mal que l’année dernière

      pour le point 1 je te rejoins…

      • William 18 août 2011 at 21:44

        Honnêtement niveau confiance, le Rafa de l’année dernière n’avait rien à voir avec celui de ce soir.

  21. hamtaro 18 août 2011 at 21:06

    il est pas mal Richie

    • hamtaro 18 août 2011 at 21:09

      et il se fait breaker au pire moment

  22. Nath 18 août 2011 at 21:13

    Allez, je tente les filles, ça fait longtemps.

    • William 18 août 2011 at 21:21

      Masha / la Kuz peut être bon !

      • Nath 18 août 2011 at 21:32

        Oui, mais je ne suis pas sûre que mon stream va tenir longtemps…

        • Nath 18 août 2011 at 21:54

          Voilà, j’ai vu 2 points en entier : un retour dehors, et un retour gagnant. J’abandonne.

  23. hamtaro 18 août 2011 at 21:52

    elle a un jeu plaisant kuz mais son mental est douteux

    • Nath 18 août 2011 at 21:54

      Non, tu crois ?

      • hamtaro 18 août 2011 at 22:28

        :lol: je sais je sais…

  24. MarieJo 18 août 2011 at 21:58

    c’est bizzare verdasco a tout pour réussir et sa tête est encore plus à l’envers que celle de nadal depuis plusieurs mois… :roll:
    et c’est pas comme s’il avait perdu aussi gros que rafa sur le tapis…
    nadal s’est fait éjecter très proprement par djoko de son trône et je pense qu’il n’a pas digéré le truc, comme si n’être que le 2è était devenu une grosse tare alors qu’il l’a été si longtemps derrière fed…
    il va se faire sérieusement tôler par un mec un peu solide et qui ne lui fera pas autant de cadeaux que verdasco… verdasco c’est le père noël perso de rafa avant noël !

    rafa ne gagnera pas l’US open ou même un autre tournoi s’il continue sur cette lancée, il a déjà gagné presque au bluff ce RG… et j’espère qu’une bonne coupe davis lui redonnera ce petit supplément qui lui manque actuellement…
    en ce moment ya rien à espérer :(
    mais il reviendra c’est sûr, il est toujours revenu, i’ll be back… qu’ils disent toujours !

    • William 18 août 2011 at 22:04

      Nadal a le cul bordé de nouilles mais il est aussi chaussé de ressorts : il rebondira.

    • MarieJo 18 août 2011 at 23:00

      franchement j’adhère pas du tout à la théorie que le classement reflète exactement le niveau… je pense que en fonction de l’évènement et de la forme du moment le classement varie énormément d’un gars à l’autre, en ce moment ya djoko, fed et peu derrière un tsonga et un fish après c’est un peu la débendade… pas trop difficile d’être chanceux vu le panorama d’ensemble !
      en fait je trouve que les bons joueurs de dur sont un peu à l’ouest : stan bof ? robin (bobo poignet) ? murray aïe ? ferrer limite non ? delpo pas prêt ? en fait les joueurs de dur ont mal vieilli ces derniers mois, et les qques jeunes pousses spont ou trop tendres ou pas remises de leurs bobos :(

      en ce moment rafa joue à peine top10 sur dur, n’importe quel mec un peu en forme et qui tient son tennis le sort, aujourd’hui verdasco le savait et il a été incapable de le finir, ce qui prouve que rafa reste une classe au dessus au niveau mental, même s’il morfle sec question confiance… je ne l’ai jamais vu bazarder autant de balles de match…
      peut être que gagner ce match en jouant mal lui fera un peu de bien…
      moi j’ai envie que cet US soit autre chose qu’un cavalier seul de djoko ou un retour de fed XVIIè édition… je voudrais un delpo ou même un murray pour y mettre des étincelles…

      mais bon, je prends un joueur en forme contre un mieux classé avec le tennis en vrac de nadal pour numero2 cette semaine, nouilles ou pas nouilles servies sur un plateau ;)

  25. Julie 18 août 2011 at 22:30

    Mdr William

    Je reviens tantôt pour lire l’article, mais je n’ai qu’un mot: hommage au titre de l’équipe

    ATP – Cincinnati
    GASQUET PèCHE CONTRE FISH

    • MarieJo 18 août 2011 at 23:03

      pauvre richtie, dégouté de la pêche tiens :)

  26. benja 19 août 2011 at 06:30

    A la lecture des 1/4, on a tout de même l’impression que comme par hasard, les meilleurs sont là à la veille de l’usopen.

    1)Djoko-Monfils: Nole en 2 sets secs: tirage facile.

    2)Fed-Berdich: ça dépendra de Berdich s’il joue version 2010 ou 2011?
    Fed en 2 sets.

    3)Murray-Simon: Murray en 2 sets mais serrés.

    4)Nadal-Fish: A vous lire Rafa est HS pour l’instant et Fish le « seul vrai homme en forme de l’été » donc Fish en 2 sets.

  27. Geô 19 août 2011 at 07:29

    Hors-sujet. Voici un extrait de la fiche Wikipédia de Cédric Pioline:

    Cédric Pioline a mis du temps avant de se faire apprécier du public. Il s’est fait remarquer notamment pour avoir fait un bras d’honneur au public français lors d’un match au tournoi de Bercy en 1996 qui se solda par une défaite contre Yevgeny Kafelnikov. Paradoxalement, il est aujourd’hui codirecteur de ce tournoi. On peut remarquer à la fin de sa carrière que pour seulement 5 titres il a perdu 12 finales (dont 2 en Grand Chelem) et qu’il s’est fait remonter en menant 2 sets à 0 à 6 reprises (4 en Grand Chelem et 2 en Coupe Davis), un record qu’il codétient avec 4 autres joueurs (Cassio Motta, Tommy Haas, Jurgen Melzer et Paul Henri Mathieu).

    • Le concombre masqué 19 août 2011 at 10:49

      Merci.

  28. Le concombre masqué 19 août 2011 at 10:13

    Gael pour Capri News : Qu’allez vous faire cette fois ci contre djokovic?

    « Je veux essayer de servir moins fort puisque de toute façon, il renvoie tout, et plus placé pour moins me fatiguer à taper comme une brute.»

    «Comme je sais que du fond, ça ne passera pas, je veux aller à la volée, même si je ne sais pas trop comment…Un peu au bluff. »

    Ah ben non, c’était pour L’Equipe :

    http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20110819_073805_monfils-defiera-djokovic.html

    • William 19 août 2011 at 10:36

      Géant !

    • Kristian 19 août 2011 at 10:36

      +1. C’est vrai que pour parodier Monfils, il suffit de le citer.

  29. Arno 19 août 2011 at 11:19

    On est quand même très bien partis pour un « Djoko/Fish, la revanche » en finale dimanche.

    Seuls un très bon Murray (wouarf) ou un excellent Fed pourraient empêcher ce scénario, mais bon, j’y crois moyen: Murray est Murray, quant à Fed, son niveau actuel est tout simplement en-dessous de celui de NG… A moins d’un match d’extraterrestre de Doudou, mais je préfère qu’il se sorte les doigts à l’USO plutôt qu’à Cinci. Remarquez, s’il peut faire les deux, hein…

    • Le concombre masqué 19 août 2011 at 11:20

      Sur le dernier match Nadal est nul, mais Nadal n’est jamais mort…je le vois malheureusement bien battre Fish…

      • William 19 août 2011 at 11:27

        Moi aussi, Fish devrait commencer à accuser le coup, il n’a pas arrêté depuis juillet !

    • Sylvie 19 août 2011 at 11:27

      Comme concombre, je vois bien Nadal battre Fish. Ce match gagné à l’arrache est peut-être le déclic qu’il lui fallait. Ça me fait penser à RG où, on le voyait perdre, match après match et finalement c’était lui le vainqueur. Sauf qu’on est sur dur et que, s’il rencontre Djoko en finale, ça sera dur quand même.

      Si Fish a pris un set à Djoko, il peut battre Nadal mais il peut aussi payer l’enchaînement de matchs et tomber sur un Nadal meilleur. Bref, avec Nadal tout est possible.

    • Arno 19 août 2011 at 11:41

      Pour moi, Fish va passer Rafa. Mais il ne veut jamais mourir, le bougre, c’est vrai!!! Alors pourquoi pas, mais quand même, la surface est extrêmement rapide ici, et le poisson est en ultra-confiance. Je reste assis sur ma position.

      • Benoît 19 août 2011 at 11:45

        Il va bien y avoir un moment où Fish en aura marre de se faire battre par l’espagnol, je pense que vu les niveaux respectifs, la confiance, et la surface, sa meilleure chance est aujourd’hui.

    • Colin 19 août 2011 at 11:45

      Oui, j’ai vu un peu du Gasquet / Fish et j’ai trouvé que l’américain était en bout de course, il était largement prenable et Gasquet peut se mordre les doigts d’avoir fait des cadeaux aux mauvais moments. Bref ça dépendra de l’état de fraîcheur de Nadal, certes il a joué plus de 3 heures contre Verdasco mais en même temps ce n’était que son deuxième match de la semaine, et seulement le troisième en 5 semaines, alors que dans le même intervalle Fish a joué 15 matchs.

      • Arno 19 août 2011 at 11:49

        On est d’accord, Fish devrait commencer à ressentir les poids de ses efforts…

        M’enfin hier, même Richie prenait Nadal, faut pas déconner, il était nul de chez nul!!! Y’avait que Verdasco pour paumer un match pareil!!!

        Et puis, je maintiens que la donnée surface est ultra-importante: ici, Rafa n’a pas la même marge de sécurité qu’ailleurs. Donc Fish en 2 sets serrés, c’est mon prono ferme et définitif.

  30. Sam 19 août 2011 at 12:39

    je ne sais pas s’il faut vraiment remercier Robert pour cet excellent article qui gache mes dernières journées de vacances. Ah, comme la vie était tranquille et efficace en 86, 87. Nous enchainions les RG et les USO, les dobermans grandissaient paisiblement, Wimby ne saurait tarder et le soleil ne se coucherait bientot plus sur l’Empire…Et là, Dieu sait ce qui s’est passé dans la tete de la crevette Matsou, il a appris à faire un slice. Et Dieu, C’est Moi, et donc Je sais qu’il a tout copié sur moi: ma volée de Wimby, Mon slice de Wimby, mon mental…

    Ivan, envoyé depuis mon mobile desolé pour les fautes, et ne me parlez plus de Murray

  31. Djita 19 août 2011 at 14:00

    Marrant, il ne reste presque que des tops 10 à Cincy.
    Devinez qui est l’intrus? Simon! Comme presque toujours. ;)
    Cela dit s’il retrouve toutes ses sensations (parce qu’avec lui ça part et ça revient). Je le vois battre Murray. Ce dernier n’est pas vraiment impressionnant lors de cette tournée US.

    • William 19 août 2011 at 14:08

      Murray n’est certes pas impressionant mais ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour lui. L’an dernier àToronto il s’était occupé de Nadal et Roger, tout ça pour perdre contre Wawrinka à Flushing… Cette année il a répondu présent dans les grands événements : finale et deux demis en grand chelem, pas si mal !
      Et Simon ne cesse de se plaindre de douleurs au dos, alors difficile de pronostiquer…

  32. Le concombre masqué 19 août 2011 at 14:07

    Je veins de voi que dans la Blogoliste y’a un lien qui s’intitule « La race quotidienne ». Bien. Sam devrait apprécier…

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