Reçu 5/5, c’est comme ça que Novak Djokovic pourrait qualifier son début d’année 2011. Le Serbe a réussi la performance de remporter les cinq premiers tournois dans lesquels il s’est aligné, avec déjà dans sa gibecière des pièces de choix en Grand chelem et Masters 1000. Pareille moisson eût tôt fait de repaître le Nole qu’on a connu auparavant, pas le Djoko nouveau. Interview après interview, il nous déclare l’œil luisant et l’estomac grondant n’en être qu’aux hors-d’œuvre d’une année qui s’annonce pantagruélique.
Je laisse à d’autres plus qualifiés le soin de nous dire combien et quels records il aura torpillés avec ce départ à la Ben Johnson – aucune allusion pharmacologique, juste une aptitude à jaillir des starting blocks et tuer la course dès les premiers décamètres – pour me pencher sur le comment d’une résurrection qui sonne le tocsin pour ses rivaux effrayés.
On a déjà tout dit de Novak et de son éclosion remarquable, de sa montée en puissance régulière et rapide à partir de 2006, qui a culminé à Melbourne en janvier 2008 avec une première victoire en Grand chelem. Sa victoire en trois sets sur Roger Federer en demies avait marqué les esprits, même si elle devait être tempérée plus tard par un bulletin de santé mitigé chez le Suisse. Issu d’une génération de joueurs aussi talentueux que fébriles mentalement, Novak semble alors se positionner derrière le Monstre de Manacor comme second de cordée à la reprise du sceptre du Divin Helvète. Quand les Gasquet, Berdych, Baghdatis et encore à l’époque Murray semblent se chercher une direction, lui a déjà trouvé sa voie et compte bien la paver d’or.
Le show Djokovic se met en place pour le bonheur des spectateurs (hystérie dans le camp serbe surtout) et l’agacement de l’establishment ATPien (dont son Altesse Federissime). Entre déclarations tonitruantes et imitations hilarantes, il se forge une jolie popularité qui n’est pas du goût de tous. Tour à tour irrévérencieux, fantasque, culotté, hâbleur, vantard, facétieux ou truqueur, il se joue des adversaires et des médias qui l’attendent au tournant. Il ne va d’ailleurs par tarder à sortir de la route, sur et hors du court.
Médiatiquement, Novak subit de plus en plus la bronca d’un public schizophrène qui hésite toujours entre lassitude pour les litanies insipides débitées sur un rythme monocorde par des joueurs sans ambition, et agacement par les propos jugés ronflants de ceux qui osent afficher et exprimer des ambitions. Ce public de maraichers voit des navets ou des melons partout et a du mal à cerner le jeune Serbe.
Sur le court, la suite des événements n’est pas à la hauteur des attentes suscitées par le Serbe après une année 2008 de très belle facture. Les exercices suivants sont décevants et la confiance du joueur semble se lézarder. Sa condition physique et sa dureté au mal sont douteuses, il s’égare entre abandons suspects et défaites louches. Le printemps 2009 est cruel sur terre battue, en trois tournois Rafael Nadal va l’essorer moralement et semer le doute dans son esprit. Sur les trois Masters 1000 joués sur ocre, Djokovic subit la loi d’un Nadal qu’il est pourtant en passe de détrôner au classement. Si près, si loin, il reste au tapis pour le compte.
L’année 2010 ne s’annonce pas mieux, la faute à des errements techniques et tactiques, dont une désastreuse tentative de reconstruction de son service avec la coupable complicité de Todd Martin. Novak a progressivement perdu le contact avec les cimes, distancé par Roger et Rafa. Celui qui s’amusait ouvertement de l’agacement qu’il suscitait chez le Veau d’Or, rentre progressivement dans le moule et comme tous et en vertu de la règle silencieusement établie, transforme ses conférences de presse en hagiographies baveuses de leurs Divinités Federer et Nadal.
Semé par le duo égoïste, Djokovic ne stabilise pas sa chute pour autant et trébuche carrément du podium avec la montée en puissance de Murray à partir de 2009, puis tremble plus encore sur ses fondations en sentant dans son cou le souffle puissant de del Potro et Soderling. On est à deux doigts de lui administrer les derniers sacrements et tirer le rideau sur ses rêves de grandeur quand Roddick ou Tsonga se mettent à l’occire plus souvent qu’à leur tour. Le soufflet est retombé, le ventre mou du top 5 se referme sur lui et l’entraine irrémédiablement vers la seconde zone de l’élite mondiale. En cette fin d’année 2010 toutefois, deux événements majeurs retentissants vont pourtant rechausser à la citrouille Djokovic ses roues de carrosse : l’US Open et surtout la Coupe Davis.
Depuis sa finale perdue sur le Stadium Arthur Ashe en 2007, Novak Djokovic n’a connu qu’un seul et même bourreau à Flushing Meadows en la personne de Roger Federer, Maître incontesté des lieux. Même s’il a déjà battu le Suisse à plusieurs reprises sur dur, sa victoire sur Roger dans le dernier de ses bastions inexpugnables va tisser les premiers fils de la tunique de guerrier invincible dont il va se draper définitivement à Belgrade. Novak restait sur trois éliminations successives dans ce tournoi face au même homme, ce joueur avec lequel il entretient une relation ambigüe et qu’il rêve toujours de déboulonner, rêve caressé en silence et loin des micros désormais. Pour ça il faut qu’il joue un peu mieux, et l’autre un peu moins bien. Chacun remplit sa part du contrat, surtout Fed d’ailleurs qui ne convertira pas deux balles de match et inscrira une ligne de plus à son triste tableau des matchs qu’il n’aurait jamais dû perdre. Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, et pour Novak cette ivresse est réelle et jouissive, à peine entamée par sa défaite en finale contre Nadal. Nadal justement qui atteint là un sommet de sa carrière, les deux joueurs ne sont visiblement pas sur le même agenda, l’un en phase de reconstruction, l’autre en phase de sacralisation.
On l’a lu et entendu sur tous les médias intéressés au tennis, répété jusqu’à plus soif sur les forums, la victoire de la Serbie en Coupe Davis a bel et bien transformé un Djokovic top five éternel en patron du circuit en attente de couronnement. La charge triomphale de la bande de Belgrade a pansé les plaies de Novak et regonflé son moral, lui a redonné des ambitions légitimes et l’a repositionné en outsider numéro un de Rafael Nadal. La Coupe Davis joue une fois encore son rôle de maïeuticienne, montre sa faculté à sonder l’âme des joueurs et déchaîner en eux des forces par eux-mêmes insoupçonnées. N’a-t-elle pas failli faire de Verdasco un cador du circuit?
L’effet Coupe Davis existe mais aucune autre nation mieux que la Serbie ne pouvait le matérialiser avec autant de puissance. Les raisons du patriotisme chevillé au corps et de la fibre nationaliste exacerbée des ressortissants de ce pays s’expliquent par la genèse de la nation serbe, à l’instar des autres républiques nées de l’implosion de l’ex-Yougoslavie. Ces valeurs de dévouement aveugle à la cause nationale s’alimentent de la volonté d’affirmer une nouvelle identité chèrement acquise et le désir de se positionner et d’exister sur l’échiquier mondial. A la recherche d’une thérapie de groupe nationale pour forcer l’oubli d’heures trop sombres et encore entêtantes, le sport est l’exutoire rêvé pour jouer un rôle cathartique et messianique. Avec les exploits de la bande à Novak c’est tout un peuple qui atteint le Nirvana et retrouve sa fierté.
One man gang, c’est ainsi que les Anglo-Saxons nomment ces équipes qui n’existent, gagnent et meurent par le fait d’un seul homme. Sans faire offense à ses lieutenants valeureux, l’équipe serbe de Coupe Davis est un one man gang, une escouade de seconds couteaux fédérés autour de Novak Djokovic. En ce mois de décembre 2010, Il ne peut pas rater l’opportunité d’écrire l’Histoire et l’embrasse goulûment en offrant à son pays des heures d’intense bonheur. En triomphant de la France à Belgrade, Nole trempe ses lèvres dans le Saint Graal et s’offre une lampée du précieux élixir de la confiance absolue. Comme Federer ou Nadal, il rentre désormais dans l’arène sûr de lui et de son tennis, auréolé du statut d’épouvantail. C’est lui qui sème désormais le doute dans l’esprit de l’opposition et lit dans ses yeux la crainte qui naguère obscurcissait sa propre vision. La confiance en soi, la foi absolue dans ses facultés, c’est elle qui sépare le bon grain de l’ivraie, qui fait qu’en dépit d’un bras plus brillant, un Verdasco par exemple ne sera jamais qu’un pâle ersatz de Nadal.
De cette victoire en Coupe Davis il tire un second effet kiss cool largement passé sous les radars: dans le duel silencieux mâtiné de ressentiment qui l’oppose à Federer, Djokovic réussit là où le Suisse n’aura jamais entrevu la lumière, faire triompher en Coupe Davis une nation naine du tennis. Novak à posé sur la mappemonde de cette compétition le drapeau national au milieu des prestigieux étendards américains, australiens ou suédois. Pour des raisons historico-culturelles, certainement Roger et la paisible Suisse ne pouvaient-il pas vouloir ce trophée autant que Djokovic et ses fiévreux compatriotes. Lui et ses coéquipiers se sont donné les moyens de réaliser le rêve commun, loin des atermoiements feutrés et valses hésitantes de la bande à Roger (est-ce réellement sa bande…).
La tête désormais bien faite et le cœur bien plein, c’est en conquérant que Djokovic a démarré l’année 2011, accélérateur soudé au plancher. S’il maintient son régime moteur, seul Nadal pourra lui contester la suprématie en fin d’année, et dans cette optique la saison sur terre battue jouera certainement les juges de paix. Comme depuis 2005, Rafa y a pris ses quartiers, prêt à ingurgiter tous les gros points ATP à distribuer sur ocre, avec une chance non négligeable de faire de même sur herbe. Au diable les calculs d’épicier, Djokovic devra garder le contact avec lui en revêtant le dossard de numéro deux des terriens et en avalant le moins de poussière possible dans le sillage du taureau lâché sur son autoroute de latérite. L’après-Wimbledon devrait lui sourire plus qu’à Rafa, mais la concurrence sur dur sera certainement plus rude qu’entre janvier et avril. Sans retirer à Novak le mérite des trophées acquis, il est fort peu probable que la seconde moitié de l’année trouve le reste du Top 10 autant à la rue qu’il a pu l’être en ce printemps. Federer, del Potro, Murray, Nadal, Soderling, le danger viendra de partout.
Désormais dévêtu de ses oripeaux de clown asthmatique et relooké en Superman des courts, Djokovic est une menace sérieuse qui ne fait plus rire personne. « Novak is a (D)joke »; plus personne n’oserait une telle sentence aujourd’hui, même assis sur un matelas de seize capes d’épaisseur. Le public d’enfants gâtés que nous sommes a beau jeu de râler devant le côté peu spectaculaire de son jeu et son manque de génie ou de folie, chacun voit Federer ou McEnroe à sa porte. Novak n’en a cure et lorgne avec cupidité vers l’argent éclatant de la Coupe des Mousquetaires, prochain objectif majeur à la hauteur de ses nouvelles ambitions. Si la manière séduit peu, au moins peut-on se réjouir de la perspective d’une fin d’année à suspense, la première depuis 2003.
Cool, un nouvel article de Karim ! Pas encore le temps de le lire, mais le titre m’a bien fait rire. De retour cet après-midi !
Délicieux comme une barre chocolatée, ton article, plein de jolies trouvailles de style (j’adore l’autoroute en latérite, tes articles sont toujours très visuels, limite BD). Une collaboration avec Capri et Christian pour réaliser une BD serait savoureuse.
Djokovic s’est fortement professionnalisé (lendlisé ?)en ne laissant plus rien au hasard (diététique notamment avec son fameux docteur)et c’est un joueur qui marche encore plus à l’affectif et à la confiance que la moyenne.
Cet effet Coupe Davis est étonnant, il fait des joueurs de véritables héros nationaux et les gonfle de confiance. Je pense que Djokovic a pris une très belle option sur la place de numéro 1 mondial, Nadal est condamné à l’exploit jusqu’à l’US Open inclus pour garder sa place. Il me semble impossible que le taureau puisse rééditer une année à 3 GC, il a quelques failles dans son jeu, notamment son revers qui a considérablement régressé (il est même inférieur à ce qu’il était en 2006)
Avec Djokovic, c’est toute la Serbie qui comme tu le dis, se fait une place planétaire. C’est donc vraiment une mission de conquête.
Sur dur lent/intermédiaire, seul un Del Potro peut le battre, ou un Murray qui aurait chassé ses démons. Sur dur rapide ou indoor, Federer me semble au-dessus.
Je dois bientôt partir donc je n’ai pas le temps de lire cet article comme il le mérite mais je te fais un juste un coucou, karim. Promis, je le lis tranquillement ce soir et je te mets un commentaire.
Rien de nouveau, mais tres agreable a lire.
Je vais faire un hors sujet, mais je pense que tu t’egares un peu sur les raisons du patriotisme exacerbe des serbes. « la volonté d’affirmer une nouvelle identité chèrement acquise ». Pas vraiment. Ca, c’est le cas des croates ou des bosniaques. Pas des serbes, qui au contraire ont vu leur empire yougoslave s’effondrer et qui ont du mal a s’en remettre.
Le patriotisme des serbes, a l’instar des russes qui ont vu leur empire sovietique s’effondrer, s’explique d’avantage par une volonte de retrouver la grandeur passee.
Serbe, Bosniaque, Croate… comme dit un pote, crocodile et alligator c’est caïman pareil! ou laaaa je ne vais pas me faire que des amies dans l’ex-yougoslavie!! plus sérieusement j’avais vu un reportage d’ESPN sur la brouille entre Petrovic et Divac sur fond de conflit dans l’ex-yougo et leur génération dorée de basketeurs surdoués de l’époque. j’avais été sur wikipédia lire tout ce qui concernait le conflit parce que tout était relativement confus dans mon esprit, et je me suis noyé. Merci pour cette remise en perspective historique.
Petit hors-sujet moi aussi : il me semble que l’on dit Bosnien, « bosniaque » désignant uniquement la diaspora, ceux qui ont dû quitter le pays.
J’avais regardé ce reportage entre Divac et Petrovic également. Quelle coïncidence!
Faut que je réfléchisse au fond, mais sur la forme, c’est certainement ton meilleur article. C’est très léché. Bravo.
Pfffffffffff, un article de tennis qui réussit à placer habilement un mot comme maïeuticienne me rappelant la maïeutique, terme philosophique que je n’avais plus entendu depuis un lustre pour être précis. Tu es vraiment très fort.
Je ferai des commentaires sur le fond de l’article plus tard, pour ce qui est de la forme, le niveau des articles de Karim fonctionne de la même manière que le soleil dans l’empire de Charles Quint: Il ne se couche jamais!
Merci Karim pour cet article. C’est une très belle synthèse de ce que Djokovic nous a laissé jusqu’à présent.
Le portrait dressé est objectif, et surtout très juste. Si l’on faisait lire ton papier à un type qui ne connait pas le joueur, il le cernerait très vite, et en cela tu fais mouche.
J’ai beaucoup aimé la façon dont tu as abordé l’aspect patriotique et les répercussions sur le moral de Djokovic. La Coupe Davis est tombée entre les mains d’un pays qui en avait besoin et qui en avait envie, et ça change tout.
Ce qui manque à Djokovic pour passer du statut de prince à celui de roi ? Une victoire significative sur Nadal sur terre battue. Je pense qu’il a une belle fenêtre à Madrid, avec l’altitude et le tableau de Nadal (Del Potro, Federer ou Söderling) qui pourrait le fatiguer sinon plus…
En fait, ton article est une poursuite parfaite de ceux de May (L’homme qui voulait être roi).
« Celui qui s’amusait ouvertement de l’agacement qu’il suscitait chez le Veau d’Or, rentre progressivement dans le moule et comme tous et en vertu de la règle silencieusement établie, transforme ses conférences de presse en hagiographies baveuses de leurs Divinités Federer et Nadal. » : ça, j’adore. Comme d’habitude avec toi, c’est imagé, très parlant, et très juste.
Merci Karim !
Justement pourquoi cet agacement chez Federer ? Le côté « défi » ou insolent d’un joueur plus jeune ? On retrouve un peu ça aussi avec Murray, mais pas du tout avec Nadal ou Del Potro.
Je pense que Nadal a eu pour lui deux avantages:
- d’abord il est un as de la communication et s’est placé d’emblée à l’ombre de Fed et le plaçant comme le phénix des hôtes de ce bois. Tout flatteur vivant aux dépens de celui qui l’écoute, Fed a été OBLIGE de l’adouber.
- Ensuite la première partie de la carrière de Nadal dans l’élite s’est faite presqu’exclusivement sur TB, il gênait le maestro sur cette surface uniquement où il alignait les records en laissant Fed bien tranquille accumuler les siens sur le gros reste des surfaces.
Cette double caractéristique a fait que Fed n’a pu faire autrement que d’accepter Nadal les bras ouverts. Les deux autres menaçants n’ont pas bénéficié de telles largesses.
JMDP est trop neuf, il est arrivé comme une bourrasque en 2009, on ne l’a pas vu pointer pendants deux ou trois ans comme Nole et Murray dans le top 5 avant de frapper fort. Et il est encore relativement ignoré des médias et même du circuit.
Pour résumer, au départ, Nadal n’a pas été un obstacle à la domination de Federer car il a émérgé par le nec plus ultra du tennis en en remettant pas en cause le règne de Federer.
En 2005, si Nadal est numéro 2 donc direct poursuivant de Federer à l’ATP, il s’inscrit dans le duopole aux cotés de Federer et non contre lui.
Ca dure jusqu’à la finale de Wimbledon 2006, début de la période où Nadal va commencer à s’attaquer aux fondements de la domination de Federer et non un des moindres ce qui constitue la première remise en cause.
Djokovic s’est présenté en annonçant qu’il voulait être calife à la place du calife. Federer ne pouvait que voir moins bien celui qui réclamait sa tête, c’est humain et tout le monde aurait fait pareil. En plus, Djokovic est un joueur qui aime les surfaces plutôt rapides notamment le dur là où Federer construisait son leadership (3 MS sur 4 en durs extérieurs remportés par Federer en 2005-2006), c’était un ennemi direct.
Pour le cas Murray, je pense que ce qui agaçait Fed c’était de ne pas trouver la clé de son jeu et d’avoir l’impression pourtant que l’autre ne faisait rien d’extraordinaire. Les commentaires qu’il a eus de déplaisant étaient tous relatifs au jeu d’Andy pour lequel il a eu des mots assez durs, un peu à l’image de Sampras par rapport à Hewitt avec le même type d’équation insoluble pour le shotmaker brillant face à un gars qui fait tout moins bien que vous en théorie, mais vous bat au finish.
Djoko faisait chier Fed, mais c’est le jeu de Murray plutôt qui l’emmerdait plus que le personnage.
Si JMDP est « ignoré », c’est parce qu’il a POUR LE MOMENT le profil type d’une « shooting star »!
On a vu Nadal, Djokovic puis Murray arrivé au sommet en appliquant une progression linéaire en matières de titres (250 puis 500 puis MS et GC pour les deux premiers) saupoudrés de grandes performances.
Del Potro était moins connu chez les jeunes car il était sud-américain (le tennis actuel étant très européen) et il n’a pas eu une carrière prestigieuse chez les juniors contrairement à Cilic, Young et De Bakker, ses trois plus illustres camarades de promo.
Il arrive dans le circuit, sa progression est un moment stoppé par une blessure, puis un beau jour d’été 2008, il se dit: « il serait grand temps de gagner des titres » et paf ça fait des chocapics: 4 tournois d’affilée!
Impressionnant sportivement parlant mais médiatiquement c’est pas top car gagner 2 tournois de la saison estivale de terre battue soit la petite saison terrienne alors qu’on se remet des émotions de la finale de Wimbledon, pour la portée de l’ »évènement », c’est très léger.
Les deux autres tournois étaient sur dur juste avant et pendant les Jeux Olympiques dans une période où on assistait à la fin du premier règne de Federer (le seul vrai règne) et au couronnement de Nadal. C’est fort logiquement que médiatiquement, son quadruplé a été anecdotique!
Après cela pas grand chose pour 2008. On vient à 2009 où Del Potro passe pour un tocard aux yeux du grand public en prenant 3, 0 et 0 par Federer. Plus grand chose après hormis une victoire sur Nadal à signaler quand même et oh, une demi-finale à RG en emmenant Federer dans un 5ème set dans un tournoi où la France le découvre vraiment.
Plus rien après jusqu’à l’été US avec une victoire à Washington qui n’est pas le tournoi le plus suivi d’ordinaire encore plus quand on célèbre le veau d’or , « world record holder » du nombre de GC gagnés. Une finale à Montréal perdu contre…Murray donc toujours pas de MS gagnés ce qui joue beaucoup médiatiquement.
Et paf, l’US Open qu’il empile en détruisant Nadal et en saoulant de coups Federer. Un triomphe qui vient presque de nulle part mais qui en jette médiatiquement, là oui, ça le fait grave.
Et paf, quelque temps après, il nous fait une éclipse d’un an et actuellement il réalise un très bon retour.
Pour le grand public et les médias, Delpo c’est:
-qui est ce mec qui prend une tôle contre Roger à Melbourne?
-qui est ce joueur qui résiste très bien à Roger à RG?
-Oh, incroyable, qui est ce joueur qui gagne l’USO en battant Nadal puis Federer? Quel est ce tennis 3.0? Del Potro, affaire à suivre
-Oh, Del Potro a disparu!
-Oh, Del Potro est revenu!
Très sympa l’article. En effet on apprend rien de nouveau, mais c’est un très bon résumé et une bonne ouverture pour cette saison qui promet d’être passionnante : Djoko invaincu, Del Potro qui revient à une vitesse folle, Murray qui reprend des couleurs,, Fed qui est piqué dans son orgueil avec le tapage médiatique autour de son pseudo-déclin Gasquet, certes un second couteaux à côté de ceux là, mais qui fait des résultats intéressants, Raonic qui monte, qui monte (à ma grande tristesse), Soderling un peu paumé, on attend de voir la saison sur terre pour voir ce qu’il va donner. Et sinon pour rigoler on aura toujours Monfils mais qui malgré tout sera intéressant à suivre pour la saison sur terre également.
Plusieurs petites références à Verdasco quand même ^^. Tu considères qu’il a plus de talent que Nole, Karim ? ou c’est ironique peut être.
Si je peux répondre, je dirais que Verdasco a ce que l’on appelle « un bras ». Comme Almagro, Wawrinka, ou d’autres. On sent qu’il y a quelque chose de vivant, d’explosif. C’est moins mécanique que chez Djoko.
Wow ! Goerges qui bat de nouveau Woz (même si cette dernière n’est pas transcendante sur terre). Nouveau nom à retenir. Et messieurs, je pense qu’elle peut attirer votre attention !
C’est déjà fait pour mon attention en tout cas.
GGL est en train de prendre une sévère correction par Djoko. Impressionnant et wtaesque !
Lui et Federer avaient pris le même depart. Leur match avait commencé en même temps et ils menaient 3/0 contre leur adversaire respectif au bout de 10mn. Djoko a continué sur sa lancée mais la machine suisse s’est grippée comme hier au moment de conclure. Malisse sert pour égaliser à 5/5. Mais…deux balles de set pour Rodg’ qui conclut à 15 sur le service du belge. Djoko en est déjà à 2/0 dans le deuxième de son côté.
Je félicite au passage Karim pour ce nouvel article de qualité. Il est écoeurant le Karim, il donne l’impression de te sortir des articles comme un prestidigitateur un lapin de son chapeau. Il a créé un monstre lui aussi.
merci pour ton article karim… pour ce qui est de sa relation avec fed, je pense que les déclas du jeunot prétentieux ont agacé fed en 2007, il préfère faire le constat sur un joueur qui a fait ses preuves : tu me bats à la régulière d’abord, ensuite je vois ce que tu vaux vraiment… fed juge sur pièces, enfin il me semble.
donc contre des mecs comme nadal ou delpo qui lui ont imposé de sortir son tout meilleur tennis pour pouvoir gagner un certains nombres de matchs, ou parfois les perdre, je pense qu’on développe forcément un certain respect au fil des rencontres
Del Potro forfait
Et ça, ça veut dire Clay Slam de Nadal, quasiment.
Quel dommage, je salivais d’avance pour ce match. Je suis frustrée !
tu m’étonnes simone
Quelle est la cause du retrait, concombre ?
Ah oui, c’est tres decevant. Le tableau de Nadal qui semblait tres complique d’un coup devient tres simple. Son tournoi commence samedi.. et contre doudou.
Problème de hanche. Cette tour est fragile !
Je me disais depuis longtemps qu’il y avait du Kuerten chez Del Potro. Je ne pensais pas que c’etait a ce point.
il faut dire qu’avec Fed et ses 0 vraies blessures en dix ans, on n’est plus habitué!!
« Je me disais depuis longtemps qu’il y avait du Kuerten chez Del Potro. Je ne pensais pas que c’etait a ce point. »
Pas mieux.
Djoko balaie GGL en 50 minutes !
Del Potro forfait : que je suis déçu… J’attendais vraiment ce match. Pff… Qui pour Nadal maintenant ? Gimeno-Traver ? Llodra ? Pour une fois qu’il avait un tableau piégeux.
7 jeux pour malisse, roger n’y est décidemment pas du tout!
j’avais misé sur 4 grand max.
dommage pour delpo, tous les ténors auront rdv samedi et surtout dimanche.
moi sur 8 jeux maxi http://www.15-lovetennis.com/?p=10202&cpage=1#comment-77201 j’étais pas loin !
Remarque, ce forfait est peut-être très sage, on se souvient de son forfait à Cinci 09.
Bravo à Karim qui réussit à rendre un article sur Nole intéressant… C’est quand même la classe.
Sur la forme, c’est un de tes meilleurs articles (le top reste pour moi le veau d’or). Sur le fond… Ben on va dire que le sujet a été tellement battu, rebattu et débattu qu’on commence à avoir fait le tour. Mais tu as le mérite de récapituler et d’expliciter la carrière de Nole tout à fait brillamment.
Sinon, vous me sentez venir avec mes gros sabots??? Si, si, j’en suis sûr.
Del Potro forfait:
COMPLOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOT!!!!!!
Nan mais merde, quoi!!!!! Il les paye combien, ses marabouts, Rafa, pour bousiller ses tableaux jusqu’à en faire du papier Q mouillé??????
Heureusement que Fed a gagné, sinon bonjour la journée pourrie.
Ah, au fait, Djoko va détruire Rafa en 2 sets secs en finale. Retenez bien ça.
Rien à voir, mais :
Il faut clairement un point Odyssée sous peu pour renouveler l’intérêt de la chose, on a vu le peu d’intérêt des 15 lovers pour les 250sur TB, alors que justement , selon moi, un des buts de l’Odyssée est de rendre intéressants les petits tournois.
Il me semble que May, Arno et d’autres, (voire moi-même) avaons deux trois compétences Excel et un peu de temps par moments.
Je pense qu’on devrait viser une MaJ Odyssée tous les 15 jours.
Parce que typiquement les bonnes perfs enregistrées par les matelots des 250, vont être gommées par la victoire de Nadal à Madrid.
Voyez ce que je veux dire? Ca rendrait le truc plus pimenté si UNTEL, ayant Fed comme capitaine, 45eme avant Munich se retrouve 38eme apres Munich grâce à Dewarman…même s’il finit 44eme apres Madrid.
Aujourd’hui le peu de MaJ, fait que UNtel n’a pas trop vibré, et voit peu l’impact de ses matelots sur son classement…
So?
You-Laïsse, ouaire Hanescu?
Je cosigne gentiment.
Au moins tous les mois.
ulysse est aux abonnés absents, surement débordé comme d’autres avant la fin d’année, je contacte may pour voir si on peut mettre un nouveau fichier au point, car c’est là qu’on coince un peu… reprendre toutes les données prend quand même pas mal de temps, je ne pense pas qu’on pourra faire un update à la fin de la semaine… au mieux ce sera pour rome.
mais si qqu’un veut déjà compiler les nouvelles teams sur un fichier excell, il est le bienvenu, si en plus il sait mettre au point une formule adéquate pour les calculs, ce serait magnifique !
moi, je sais pas faire, à par compiler les données manuellement…
Aucun problème pour la mise à jour Marie-Jo. Effectivement si quelqu’un peut compiler sur un fichier excel les mouvements de team je pourrais faire un update plus rapidement…
Peut-être qu’Ulysse à déjà commencer une nouvelle compil’?
Bon, promenade pour Fed, Malisse n’a jamais trop semblé y coire, on aurait parfois cru voir un set d’entraînement.
Un élément tout de même : beaucoup d’amorties, et réussies, de Federer, qui semble se souvenir de RG 09. Tant mieux, ça peut, en partie, palier à son manque de fulgurance en coup droit.
Après, Fed gère vraiment trop : au 1er set, il mène 4/2, et se retrouve à 15/40 sur son service avec de vilaines fautes, puis ressère le jeu à 5/4 service Malisse pour empocher le set. Heureusement que le belge n’est pas teigneux/terrien, ça aurait pu être le début d’un match glu tout pourri.
Federer n’a jamais cherché à mettre 6/0 6/1 à ses adversaires, ce n’est pas Nadal là-dessus, mais le problème c’est que le « j’ai un break c’est bon je laisse filer », moins on a de marge, moins ça marche, et encore plus sur terre.
Enfin, un service beaucoup moins percutant aujourd’hui, plus arrondi, plus tranquille, comme pour protéger son dos, se décrasser. Voilà, c’est ça : un bon match de décrassage. Avant peut-être la revanche du dernier Roland, les retrouvailles du 1/4 de terre.
Très bonne analyse. Merci Oluive, surtout que je n’ai pas vu le match.
Il s’est donc préservé aujourd’hui et il va essayer de faire le plein d’énergie pour de main car ça va être un gros match.
Hâte de voir le prochain match.
Je suis triste aussi, j’attendais ce match avec impatience.
Mais j’espère que c’est de bonne augure pour RG. Il sera prêt physiquement.
« L’effet Coupe Davis » ??? je voudrais des exemples.En tous cas, il me semble qu’on ne peut pas les chercher du côté des Français : Ni Leconte, Forget, ni Boetch, Pioline, ni Escudé n’ont enfilé les performances en grand chelem après leurs victoires dans cette épreuve un peu surannée.
ahhhh zut pour delpo
c’est vraiment con, je pense qu’il a déjà failli abandonner hier, et malgré tout il a torché cilic…
j’ai même lu qu’il serait forfait à rome aussi, là il rentre en argentine et pourrait peut-être revenir à nice si la gêne à la hanche disparait, mais à confirmer… il veut jouer RG par dessus tout, il ne s’alignera ailleurs que s’il est bien…
d’après les infos lues ici et là, ce ne serait pas sa hanche d’appuis, mais ce serait sa hanche gauche qui lui ferait mal…
je posterai d’autres news si j’en trouve, mais il faudra sans doute attendre le début de semaine prochaine, pour avoir une idée plus nette de la situation de l’argentin.
L’air de rien, Djoko est l’un des joueurs les plus gâtés sur ce forum : Benoît en 2009, May en 2010, Karim en 2011, le garçon a droit chaque année à un article qui lui soit spécifiquement consacré.
Moi il m’a épaté par sa propension à rebondir. On m’aurait dit il y a un an qu’il en serait là, enfilant Coupe Davis, Open d’Australie, Indian Wells et Miami sans sourciller, le tout avec Nadal, Fed et Murray passés à la moulinette, j’aurais crié à l’abus de raki. Je ne l’ai pas revu jouer depuis l’OZ, mais il a atteint une sorte d’état de grâce très rare dans une carrière.
« Novak is a (D)joke »; plus personne n’oserait une telle sentence aujourd’hui » C’est exactement ça. Djokovic est entré dans le cercle des très grands. Comme disait un grand philosophe du sport nommé Safin, « Vous pouvez gagner un Grand chelem sur un malentendu. Deux, non. »
Là, clairement, il est en train de poser une option sur la place de N°1 de fin d’année. Sauf blessure, il ne sera vraiment, vraiment, pas loin du trône en décembre.
« Moi il m’a épaté par sa propension à rebondir »
A faire rebondir la balle 30 fois avant chaque service tu veux dire ? Moi aussi, ça m’épate toujours qu’il se rappelle qu’il doit servir avant de s’endormir…
Pfff, très déçu de cette rencontre avortée…
Bon, la dernière fois que JMDP avait renoncé à un tournoi sur blessure en préparation d’un GC, c’était quand il avait fait l’impasse sur Cincy en 2009…
J’espère qu’il sera au top physiquement à RG, où il pourrait être d’autant plus dangereux qu’il pourrait ne pas être tête de série…
Si l’on devait arrêter les comptes à aujourd’hui, il serait… 27ème mondial. Sauf performances exceptionnelles de moins bien classés sur le tournoi de Rome, on ne peut jamais dire jamais n’est-ce pas ? il a donc toutes les chances de faire partie des 32, non ?
Un nouvel opus de Karim, je ne m’attendais pas à ce que Novak fasse l’objet d’un de tes articles. Tu as bien fait car tu mets bien en perspective le Nole ancien et le Djokovic nouveau.
Novak est un gars ambitieux et ce type s’aime plus que tout et c’est cela qui lui a permit d’en être là ou il est aujourd’hui car plus que Murray, c’est lui qui a eu le plus de défaites en 1/2 et finales de GC face aux voraces que sont Federer et Nadal. plutôt que de pleunicher sur son triste sort et se faire passer pour une victime, il a travaillé, s’est relevé et a gagné. Donc même s’il a des défauts énormes d’égo etc, il faut lui reconnaître aussi une sorte d’humilité car il a également su courber l’échine et attendre son heure.
Aujourd’hui c’est à son tour d’atomiser tout « pékin » qui se dresse sur sa route vers son sacrement, il se forge une aura de champion à l’instar des très grands de ce sport… on verra où tout cela le mène il est encore à l’entrée du panthéon.
Sa série gagnante est le signe des très grands. Pour moi pas de doute, on est en présence d’un champion majeur.
Sinon Tsonga a du mal contre Soderling mais tient pour l’instant ! Le Suédois a recouvré de la régularité dans l’échange et tente de matraquer le revers de Jo. Bon match de bastonneurs.
Le souci, c’est qu’il fait un peu colosse aux pieds d’argile. Je crains que sa grande carcasse ne lui joue des tours, tout comme la violence des coups que subit son corps en retour. Pas compliqué, le tennis tout en force auquel nous sommes confrontés ces temps-ci a un prix… pas de crédit, tout cash.
Néanmoins, il est intelligent ou bien coaché, pas le genre à jouer avec une déchirure ou que sais-je encore pour continuer la course à l’échalote coûte que coûte.
Beaucoup le voient comme l’antidote à Nadal -doit être bien content celui-là ce soir, il balisait avant le match, et ses fans avec hihi!!-, le temps nous le confirmera… ou pas.
Ca parpine joyeusement entre le Viking et CDM-KB mais même s’il a accroché le tie-break, ça a l’air très mal parti pour l’ami Jo
Il est légèrement dominé, et ça se matérialise dans le tb. Allez KB !
Soderling a fait des progrès en défense, il ramène des balles hyper difficiles
Pour en venir à l’actu.
Je vois rouge
,je devrais être en train de regarder le Delpo/Nadal, c’est raté et c’est vraiment dommage car cette rencontre n’était insignifiante ni pour l’un ni pour l’autre. Elle devait poser les jalons du maître de la surface et des lieux et étalonner le niveau du revenant face à un concurrent de la même trempe que lui. Pourtant avec la raclée assénée à Cilic je pensais sérieusement qu’il avait ses chances de l’emporter. J’enrage vraiment là grrrr!
J’espère que sa blessure est anodine et qu’il retournera très vite aux affaires.
Quoi que, 6/6 avec un passing croisé monstrueux pour sauver cette deuxième balle de set. J’arrête d’embêter la bande passante mais il fallait le dire. Ca reste dur, mais bon !
Llodra est mal embarqué pour le moment… c’est lui ou Gimeno Travers le prochain adversaire de Nadal? pffff!
Je vais jeter un oeil sur mon Scottish préféré pour voir comment il se débrouille face à un terrien.
Est-ce que je vois clair ? Bellucci a gagné le 1er ? En voilà un que je n’espérais plus… Le Scot va devoir aller aux 3 sets de nouveau.
I hope so!
Est-ce que je vois clair? Bellucci est en train de remporter le second? En voilà un que n’attendais plus…ici.